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ALPHACAINE SP, solution injectable à usage dentaire - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 04/01/2019

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

ALPHACAINE SP, solution injectable à usage dentaire

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Chlorhydrate d’articaïne …………………………….…………………………………………….. 72,0000 mg

Chlorhydrate d’adrénaline ………………………………………………………………………….. 0,0216 mg

Pour une cartouche de 1,8 ml.

Excipient à effet notoire : métabisulfite de sodium

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Solution injectable à usage dentaire.

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

Anesthésie locale ou loco-régionale en pratique odonto-stomatologique.

ALPHACAINE SP est indiqué chez l’adulte et l’enfant à partir de 4 ans.

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Posologie

La quantité de solution de chlorhydrate d’articaïne et d’adrénaline doit être adaptée à l’âge, la taille et les conditions physiques du patient. Utiliser la dose efficace la plus faible possible pour obtenir une anesthésie. Comme avec tous les anesthésiques locaux, la posologie varie et dépend de la région à anesthésier, de la vascularisation de ses tissus, du nombre de segments neuronaux à bloquer, de la tolérance individuelle et de la technique d’anesthésie utilisée.

Adultes et adolescents (âgés de 12 ans et plus)

La dose maximum de chlorhydrate d’articaïne est de 7 mg/kg de poids chez les adultes et les adolescents soit une dose maximale totale de 500 mg (12,6 mL ou 7 cartouches) chez l’adulte en bonne santé pesant 70 kg. La quantité nécessaire doit être adaptée au traitement dentaire, cependant d’une façon générale, 1 à 3 cartouches par séance doivent permettre une anesthésie suffisante.

Population pédiatrique (de plus de 4 ans)

La quantité à injecter dépend de l'âge, du poids de l'enfant et du type d'intervention à réaliser.

Chez les enfants âgés de plus de 4 ans et pesant au moins 20 kg, la dose maximale de chlorhydrate d’articaïne est de 5 mg/kg (0,125 mL de solution anesthésique) soit une dose maximale de 275 mg d’articaïne chez l’enfant en bonne santé pesant 55 kg.

En l’absence de données cliniques, ce produit ne doit pas être utilisé chez l’enfant de moins de 4 ans.

La dose moyenne en mg de chlorhydrate d'articaïne, que l'on peut administrer chez l'enfant, peut être calculée comme suit:

· poids de l'enfant (en kilo) × 1,33.

Populations particulières

En l'absence de données cliniques, des précautions particulières doivent être prises afin d'administrer la plus petite dose permettant d'obtenir une anesthésie efficace chez les patients âgés de plus de 70 ans et chez les patients atteints d'insuffisance rénale ou hépatique.

Mode d’administration

INFILTRATION ET UTILISATION PERINEURALE DANS LA CAVITE BUCCALE

Le chlorhydrate d’articaïne avec l’adrénaline doit être injecté lentement, accompagné d’un test d’aspiration avant l’injection et de tests d’aspirations répétés pendant l’injection, en particulier lors d’anesthésie régionale (tronculaire), pour éviter toute injection intravasculaire. Si du sang est aspiré, le point d’injection doit être changé. La vitesse d'injection ne doit pas dépasser 1 ml de solution par minute.Une injection rapide même d’une petite quantité, notamment par voie intravasculaire, peut conduire à une toxicité (voir rubrique 4.9). Si des symptômes toxiques surviennent, l’injection doit être immédiatement arrêtée.

La solution doit être utilisée en une seule fois après ouverture.

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

· Hypersensibilité à l’articaïne (ou à un anesthésique local du type amide), à l'adrénaline ou à l'un des excipients mentionnés dans la rubrique 6.1.

· Patients dont l'épilepsie n'est pas contrôlée.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

Avant d'utiliser ce médicament, il est important :

- de déterminer des traitements que peut suivre le patient actuellement et ses antécédents ;

- de maintenir un contact verbal avec le patient ;

- de garder un équipement de réanimation à portée de main (voir rubrique 4.9).

Mises en garde spéciales

Ce médicament doit être utilisé avec précautions chez des patients souffrant des pathologies suivantes et le report de l'intervention dentaire devrait être envisagé s'il s'agit d'une condition sévère ou instable :

Patients atteints de maladies cardiovasculaires :

· Troubles du rythme et de la conduction (c'est-à-dire blocs auriculo-ventriculaires du second et du troisième degré, bradycardie sévère)

· lnsuffisance cardiaque aigüe décompensée (insuffisance cardiaque congestive aigüe)

· Hypotension

· Pontages coronariens récents (3 mois)

· Tachycardie paroxystique ou arythmies avec fréquence cardiaque rapide

· lnfarctus du myocarde récent (3 à 6 mois)

· Prise de bêta-bloquants non sélectifs (c'est-à-dire du propranolol), (risque de crise hypertensive ou de bradycardie sévère (voir rubrique 4.5))

· Hypertension non contrôlée

· Traitement concomitant avec des antidépresseurs tricycliques, car ces substances peuvent intensifier les effets cardiovasculaires de l'adrénaline (voir rubrique 4.5).

II convient d'utiliser la dose la plus faible permettant d'obtenir une anesthésie efficace.

Ce médicament doit être utilisé avec précaution dans les pathologies suivantes :

Patients épileptiques :

Du fait de leur action convulsivante, tous les anesthésiques locaux doivent être utilisés avec une très grande prudence.

Patients présentant une carence en cholinestérase plasmatique :

On peut suspecter une carence en cholinestérase plasmatique si on constate des signes cliniques de surdosage avec des doses normales d’anesthésiques, et si une injection vasculaire a été exclue. Dans ce cas, il convient d'être prudent pour l'injection suivante et d'employer une dose réduite.

Patients présentant une affection hépatique :

II convient d'utiliser la dose la plus faible permettant d'obtenir une anesthésie efficace.

Patients présentant une affection rénale :

II convient d'utiliser la dose la plus faible permettant d'obtenir une anesthésie efficace.

Patients ayant une administration concomitante d'anesthésiques halogénés

II convient d'utiliser la dose la plus faible permettant d'obtenir une anesthésie efficace (voir rubrique 4.5).

Patients souffrant de myasthénie grave :

II convient d'utiliser la dose la plus faible permettant d'obtenir une anesthésie efficace.

Patients recevant un traitement antiplaquettaire / anticoagulant :

L'augmentation du risque d'hémorragie grave après la perforation accidentelle d'un vaisseau et au cours d'une intervention chirurgicale oro-maxillo-faciale doit être pris en compte. La surveillance de l'INR doit être accrue chez les patients prenant des anticoagulants.

Patients présentant une porphyrie :

Ce médicament doit être utilisé avec prudence.

Patients âgés :

Chez les patients âgés de plus de 70 ans, il convient d'utiliser la dose la plus faible permettant d'obtenir une anesthésie efficace.

L'usage de la solution injectable de ALPHACAINE N solution injectable à usage dentaire est recommandé, plutôt que celui de ALPHACAlNE SP, en raison de sa plus faible teneur en adrénaline chez les:

Patients souffrant de maladies cardiovasculaires (c'est-à-dire : crise cardiaque, maladie coronarienne, antécédents d'infarctus du myocarde, arythmies cardiaques, hypertension)

Patients souffrant de troubles vasculaires au niveau du cerveau ou des antécédents d 'AVC

Patients souffrant d’un diabète non contrôlé:

Ce médicament doit être utilisé avec précaution à cause de l'effet hyperglycémiant de l'adrénaline.

Patients souffrant de thyréotoxicose :

Ce médicament doit être employé avec précaution à cause de la présence d'adrénaline.

Patients souffrant de phéochromocytome :

Ce médicament doit être employé avec précaution à cause de la présence d'adrénaline.

Patients ayant une prédisposition au glaucome aigu par fermeture de l'angle

Ce médicament doit être employé avec précaution à cause de la présence d'adrénaline.

La plus petite dose efficace d'anesthésique devrait être employée.

Ce médicament doit être utilisé de manière sûre et efficace, dans des conditions appropriées :

L'adrénaline modifie la circulation sanguine au niveau des gencives, ce qui peut provoquer une nécrose locale des tissus.

De très rares cas de lésion nerveuse prolongée ou irréversible et de perte gustative ont été signalés après une analgésie par blocage mandibulaire.

Les effets de l'anesthésique local peuvent être réduits lorsque ce médicament est injecté dans une zone présentant une inflammation ou une infection.

II existe un risque de lésion par morsure (lèvres, joues, muqueuse et langue), en particulier chez l'enfant ; le patient doit être averti qu'il doit éviter de mâcher des chewing-gums ou de manger jusqu'à ce qu'il retrouve des sensations normales.

Ce médicament contient du métabisulfite de sodium, un sulfite qui peut, dans de rares cas, causer des réactions d'hypersensibilité et des bronchospasmes.

Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par cartouche, c'est-à-dire qu'il est considéré pratiquement «sans sodium».

Précautions d'emploi

Risque associé à une injection intravasculaire accidentelle :

Une injection intravasculaire accidentelle peut être à l'origine d'une augmentation brutale du taux d'adrénaline et d'articaïne dans la circulation systémique. Cela peut être associé à des réactions indésirables graves, comme des convulsions, suivies d'une dépression cardiorespiratoire et du système nerveux central et d'un coma, progressant vers un arrêt respiratoire et circulatoire.

Ainsi, pour s'assurer que l'aiguille ne pénètre pas dans un vaisseau sanguin pendant l'injection, il convient d'effectuer une aspiration avant d'injecter l'anesthésique local. Cependant, l'absence de sang dans la seringue ne garantit pas que l'injection intravasculaire ait été évitée.

Risque associé à une injection intra neurale accidentelle :

L'injection intraneurale accidentelle peut provoquer un déplacement rétrograde du médicament le long du nerf.

Afin d'éviter les injections intraneurales et d'empêcher les lésions nerveuses liées au blocage nerveux, l'aiguille doit toujours être retirée légèrement si le patient ressent une sensation de choc électrique au cours de l'injection, ou si l'injection est particulièrement douloureuse. En cas de lésion nerveuse causée par l'aiguille, l'effet neurotoxique peut être aggravé par la neurotoxicité chimique potentielle de l'articaïne, et la présence d'adrénaline, qui peut altérer l'irrigation sanguine périneurale et empêcher l'évacuation de l'articaïne au niveau local.

L'utilisation concomitante d'autres médicaments peut nécessiter une surveillance approfondie (voir rubrique 4.5).

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

Du fait de la présence d’articaïne :

Autres anesthésiques locaux :

La toxicité des anesthésiques locaux est cumulative.

La dose totale de tous les anesthésiques locaux administrés ne doit pas dépasser la dose maximum recommandée pour les médicaments utilisés.

Sédatifs (dépresseurs du système nerveux central comme les benzodiazépines ou les opiacés):

Chez l'enfant recevant de la benzodiazépine ou des opiacés, ii convient d'utiliser des doses réduites de ce produit du fait des effets cumulatifs.

Du fait de la présence d'adrénaline :

Anesthésiques volatiles halogénés (par ex. halothane) :

II convient d'utiliser des doses réduites de ce produit à cause de la sensibilisation du cœur aux effets pro-arythmogènes des catécholamines : risque d’arythmie ventriculaire sévère.

Un entretien avec l'anesthésiste est recommandé avant l’administration d'anesthésiques locaux pendant une anesthésie générale.

lnhibiteurs adrénergiques post-ganglionnaires (par ex. guanadrel, guanéthidine et alcaloïdes de la rauwolfia) :

II convient d'utiliser des doses réduites de ce produit, sous surveillance médicale étroite, et de les faire suivre d'une aspiration minutieuse à cause de la possibilité d'augmentation de la réponse aux vasoconstricteurs adrénergiques : risque d'hypertension et autres effets cardiovasculaires.

Bêta-bloquants non sélectifs (par ex. propranolol, nadolol) :

II convient d'utiliser des doses réduites de ce produit du fait de la possible augmentation de la pression artérielle et du risque de bradycardie plus élevé.

Antidépresseurs tricycliques (ATC) (par ex. amitriptyline, désipramine, imipramine, nortriptyline, maprotiline et protriptyline) :

II convient de réduire la dose et la vitesse d'administration de ce produit du fait de l'augmentation du risque d'hypertension sévère.

lnhibiteurs de la catéchol-0-méthyletransférase (inhibiteurs COMT) (par ex. entacapone, tolcapone):

II existe un risque d'arythmie, d'accélération du rythme cardiaque et de variation de la pression artérielle.

II convient donc d'administrer une quantité réduite d'adrénaline au cours des anesthésies dentaires chez les patients sous inhibiteurs COMT.

Substances provoquant des arythmies (par ex. antiarythmiques comme la digitale, la quinidine):

La dose administrée doit être réduite du fait de l'augmentation du risque d'arythmie lorsque des glucosides digitaliques et de l'adrénaline sont administrés de manière concomitante au patient. Une aspiration soigneuse est recommandée avant l'administration.

Médicaments ocytociques de type ergot de seigle (par ex. méthysergide, ergotamine, ergométrine):

Utiliser ce produit sous surveillance médicale stricte à cause de l'augmentation cumulative ou synergique de la pression artérielle et/ou de la réponse ischémique.

Vasopresseurs Sympathomimétiques (par ex. la cocaïne, mais aussi les amphétamines, la phényléphrine, la pseudoéphédrine, l'oxymétazoline) :

II existe un risque de toxicité adrénergique.

Si un patient a pris un vasopresseur sympathomimétique au cours des dernières 24 heures, le traitement dentaire prévu doit être différé.

Phénothiazines (et autres neuroleptiques) :

Utiliser avec prudence chez les patients sous phénothiazines, du fait du risque d'hypotension causée par l'inhibition possible des effets de l'adrénaline.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Grossesse

Aucune étude clinique n'est disponible sur l'utilisation de l'ALPHACAINE SP chez la femme enceinte. Les études sur l'articaïne chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet nocif, direct ou indirect, sur la grossesse, le développement embryo-foetal, l'accouchement ou le développement post-natal.

Les études sur l'adrénaline chez le rat ont mis en évidence une repro-toxicité. Le risque chez l'homme est inconnu. II convient d'être prudent en cas de prescription chez la femme enceinte.

Allaitement

L'excrétion de l'articaïne ou de l'adrénaline dans le lait maternel humain est inconnue. L'excrétion de l'articaïne ou de l'adrénaline dans le lait n'a pas été étudiée chez l'animal. II convient de prendre une décision sur l'arrêt ou la poursuite de l'allaitement et du traitement par ALPHACAINE SP en tenant compte des bénéfices de l'allaitement pour l'enfant et de ceux du traitement par ALPHACAINE SP pour la mère. II est recommandé pour les mères qui allaitent d'extraire et d'éliminer le premier lait après administration d'articaïne.

Fertilité

II n'y a aucune donnée chez l'animal ou l'humain concernant des effets indésirables potentiels du chlorhydrate d'articaïne et de l'adrénaline sur la fertilité.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

L'association du chlorhydrate d'articaïne avec une solution de tartrate d'adrénaline injectable peut avoir une influence mineure sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

L'administration de l'association de chlorhydrate d'articaïne et de tartrate d'adrénaline peut provoquer des étourdissements (vertiges, troubles de la vision et fatigue) (voir rubrique 4.8). Les patients constatant ces symptômes ne doivent pas conduire de véhicule ni utiliser de machines avant qu'ils aient totalement disparu.

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

Résumé du profil de sécurité

Les effets indésirables suivant l'administration d'articaïne / d'adrénaline sont similaires à ceux observés avec les autres anesthésiques locaux de type amide / vasoconstricteurs. Ces effets indésirables sont, en général, dépendants de la dose. Ils peuvent également être le résultat d'une hypersensibilité, d'une idiosyncrasie ou d'une réduction de la tolérance par le patient. Les troubles du système nerveux, les réactions locales au niveau du site d'injection, l’hypersensibilité, les troubles cardiaques et vasculaires sont les effets indésirables les plus fréquents.

Les effets indésirables les plus graves sont généralement systémiques.

Liste des effets indésirables sous forme de tableau

Les effets indésirables signalés proviennent de déclarations spontanées, d'études cliniques et de la littérature.

La classification des fréquences respecte la convention suivante : très fréquente (≥ 1/10), fréquente (≥ 1/100 à <1/10), peu fréquente (≥ 1/1 000 à <1/100), rare (≥1/10 000 à <1/1 000) et très rare (<1/10 000).

Inconnue (ne peut être estimée à partir des données disponibles).

Classe de systèmes d'organes MedDRA

Fréquence

Réactions indésirables

Infections et infestations

Fréquent

Gingivite

Affections du système immunitaire

Rare

Réactions allergiques1, anaphylactiques / anaphylactoïdes

Urticaire

Affections psychiatriques

Rare

Nervosité I anxiété

lnconnu

Humeur euphorique

Affections du système nerveux

Fréquent

Neuropathie :

Névralgie (douleur neuropathique)

Hypoesthésie I engourdissement (buccal et péribuccal)

Hyperesthésie

Dysesthésie (buccale et péribuccale), dont

Dysgueusie (par ex., goût métallique, trouble du goût)

Agueusie

Allodynie

Thermo hyperesthésie

Maux de tête

Peu fréquent

Sensation de brûlure

Rare

Trouble du nerf facial2(paralysie, parésie)

Syndrome d'Horner (ptose de la paupière, Enopthalmie, myosis)

Somnolence (engourdissement)

Nystagmus

Très rare

Paresthésie3(hypoesthésie persistante et perte du goût) après blocage mandibulaire ou du nerf alvéolaire inférieur

Affections oculaires

Rare

Diplopie (paralysie des muscles oculomoteurs)

Déficience visuelle (cécité temporaire)

Ptosis

Myosis

Enophtalmie

Affections de l'oreille et du labyrinthe

Rare

Hyperacousie

Acouphènes

Affections cardiaques

Fréquent

Bradycardie (également appelée bradyarythmie)

Tachycardie

Rare

Palpitations

lnconnu

Troubles de la conduction (bloc auriculo- ventriculaire)

Affections vasculaires

Fréquent

Hypotension (avec risque de collapsus circulatoire)

Peu fréquent

Hypertension

Rare

Bouffées de chaleur

lnconnu

Vasodilatation

Vasoconstriction

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Rare

Bronchospasme/asthme

Dyspnée2

lnconnu

Dysphonie (enrouement)1

Affections gastro- intestinales

Fréquent

Gingivite

Tuméfaction de la langue, des lèvres ou des gencives

Peu fréquent

Stomatite, glossite

Nausée, vomissements, diarrhée

Rare

Exfoliation I ulcération gingivale I de la muqueuse buccale (escarre)

lnconnu

Dysphagie

Gonflement des joues

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Peu fréquent

Eruption Prurit

Rare

Angioedèmes (visage / langue / lèvres / gorge / larynx

/ œdème périorbital)

lnconnu

Erythème Hyperhidrose

Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif

Peu fréquent

Douleurs à la nuque

Rare

Contractions musculaires

lnconnu

Aggravation des manifestations neuromusculaires du syndrome de Kearns-Sayre

Troubles généraux et maladies du site d'administration

Peu fréquent

Douleur au niveau du point d'injection

Rare

Exfoliation I nécrose du site d'injection Fatigue, asthénie (faiblesse)

Frissons

lnconnu

Tuméfaction locale, Sensation de chaleur, Sensation de froid

Description d'effets indésirables sélectionnés

1 Les réactions allergiques ne doivent pas être confondues avec des épisodes syncopaux (palpitations cardiaques causées par l'adrénaline).

2 Un délai de 2 semaines avant l'apparition de la paralysie faciale a été décrit suite à l'administration d'articaïne associée à de l'adrénaline, et cet état de santé n'avait pas changé 6 mois plus tard.

3 Ces pathologies neurales peuvent être accompagnées de symptômes variés de sensations anormales. La paresthésie peut être définie comme une sensation habituellement non douloureuse, spontanée et anormale (par ex., brûlure, picotement, fourmillement ou démangeaisons), dépassant largement la durée attendue de l'anesthésie. La plupart des cas de paresthésie signalés suite à un traitement dentaire sont éphémères et disparaissent en quelques jours, semaines ou mois.

La paresthésie persistante, généralement suivant un blocage nerveux au niveau de la mandibule, se caractérise par une guérison lente, incomplète ou absente.

Population pédiatrique

Le profil de sécurité était similaire chez l'enfant et l'adolescent de 4 à 18 ans et chez l'adulte.

Cependant, des lésions accidentelles des tissus mous ont été observées plus fréquemment, en particulier chez les enfants de 3 à 7 ans, à cause de l'anesthésie prolongée des tissus mous.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

Types de surdosage

Le surdosage d'anesthésique local au sens large est souvent utilisé pour décrire :

· Le surdosage absolu,

· Le surdosage relatif comme :

o l'injection accidentelle dans un vaisseau sanguin, ou

o l'absorption anormalement rapide dans la circulation systémique, ou

o le métabolisme et l'élimination différés du médicament.

Symptomatologie

Du fait d'un surdosage (absolu ou relatif), comme l'excitation peut être temporaire ou absente, les premiers symptômes peuvent être une perte de conscience et un arrêt respiratoire.

A cause de l'articaïne :

Les symptômes dépendent de la dose, et ont une gravité progressive en ce qui concerne les manifestations neurologiques (pré syncope, syncope, maux de tête, agitation, trouble, état de confusion, désorientation, étourdissements (vertiges), frissons, stupeur, dépression profonde du SNC, perte de conscience , coma, convulsions (y compris crise tonico-clonique), troubles de la parole (par ex. dysarthrie, logorrhée), vertige, troubles de l'équilibre (déséquilibre), manifestations visuelles (mydriase, vision floue, troubles de la mise au point), suivies de toxicité vasculaire (pâleur (locale, régionale, générale)), respiratoires (apnée (arrêt respiratoire), bradypnée, tachypnée, bâillements, dépression respiratoire), et enfin cardiaques (arrêt cardiaque, dépression du myocarde).

A cause de l'adrénaline :

Les symptômes dépendent de la dose et ont une gravité progressive en ce qui concerne les manifestations neurologiques (agitation, trouble, pré syncope, syncope), suivies de toxicité vasculaire (pâleur (locale, régionale, générale)), respiratoire (apnée (arrêt respiratoire), bradypnée, tachypnée, dépression respiratoire) et enfin cardiaque (arrêt cardiaque, dépression myocardique).

Traitement du surdosage

La présence d'un équipement de réanimation doit être vérifiée avant la mise en œuvre de l'anesthésie dentaire grâce à des anesthésiques locaux.

Si des signes de toxicité grave sont présumés, l'injection de ALPHACAINE SP doit être interrompue immédiatement.

II convient d'administrer rapidement de l'oxygène, si nécessaire grâce à une ventilation assistée.

Changer la position du patient pour qu'il soit en position allongée si nécessaire.

Si la crise ne s'arrête pas spontanément après 15 à 20 secondes, un médicament anti convulsant doit être administré. Des agents myorelaxants peuvent être nécessaires, mais exigent une intubation trachéale.

Hypotension et/ou bradycardie peuvent être soignées avec de l'éphédrine.

En cas d'arrêt cardiaque, il convient de commencer immédiatement une réanimation cardio­ pulmonaire et d'y associer de l'adrénaline (épinéphrine) et de l'atropine.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique : ANESTHESIQUES LOCAUX/ARTICAINE, code ATC : N01BB58.

Mécanisme d’action

L'articaïne est un anesthésique local de type amide, qui bloque de façon réversible la conduction nerveuse grâce à un mécanisme bien connu, observé couramment avec les autres anesthésiques locaux de type amide. Cela consiste à diminuer ou empêcher l'augmentation transitoire importante de la perméabilité des membranes excitables au sodium (Na+) normalement produite par une légère dépolarisation de la membrane.

L'adrénaline, en tant que vasoconstricteur, agit sur les 2 récepteurs adrénergiques α et β; avec des effets prédominants sur des effets β- adrénergiques.

L'adrénaline permet de prolonger la durée d'action de l'articaïne et de limiter le passage de l'articaïne dans la circulation systémique.

L'ajout d'adrénaline à la solution d'articaïne permet d'obtenir un champ opératoire peu hémorragique.

Effets pharmacodynamiques

L'anesthésie s'installe en 2 à 3 minutes. La durée de l'anesthésie permettant l'acte chirurgical est d'environ 60 minutes. Elle est 2 à 3 fois plus courte pour une anesthésie pulpaire.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

Absorption

La concentration plasmatique maximale d’articaïne est atteinte 10 à 18 minutes après injection sub-mucosale intra-orale.

Distribution

Une liaison élevée de l'articaïne aux protéines plasmatiques a été observée avec l'albumine sérique humaine (68,5 - 80,8 %), et α/β-globulines (62,5 - 73,4 %). L'adrénaline est un vasoconstricteur ajouté à l'articaïne pour ralentir son absorption dans la circulation systémique et donc prolonger le maintien d'une concentration d'articaïne active dans les tissus.

Métabolisme

L'articaïne est soumise à l'hydrolyse de son groupe carboxyle par les estérases non spécifiques dans les tissus et le sang. Comme cette hydrolyse est très rapide, environ 90 % de l'articaïne est inactivée par cette voie. En outre, l'articaïne est métabolisée dans les microsomes hépatiques. L'acide articaïnique est le produit principal du métabolisme de l'articaïne induit par le cytochrome P450. II est métabolisé à son tour en glucuronide d'acide articaïnique.

Elimination

La demi-vie d’élimination de l’articaine est de 20 à 30 minutes aussi bien chez l’adulte que chez l’enfant.

Le métabolite, l’acide articaïnique, est excrété par voie urinaire avec une demi-vie d’élimination de 64 minutes.

Entre 12 et 24 heures après l'injection, un taux très faible d'articaïne a été détecté dans le plasma.

Plus de 50 % de la dose a été éliminé dans les urines, 95 % sous forme d'acide articaïnique, dans les 8 heures suivant l'administration.

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

Les données précliniques n'ont pas révélé de risque particulier chez l'homme aux doses thérapeutiques, selon des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, de toxicologie en administration répétée, de toxicité des fonctions de reproduction ou de génotoxicité. Aux doses supra thérapeutiques, l'articaïne a des propriétés cardiodépressives et peut exercer des effets vasodilatateurs.

L'adrénaline montre des effets sympathomimétiques.

Les études embryotoxiques sur l'articaïne n'ont pas montré d'augmentation de l'incidence de la mortalité fœtale ou de malformations à des doses quotidiennes allant jusqu'à 20 mg/kg chez le rat et 12,5 mg/kg chez le lapin. L'adrénaline a montré des effets toxiques sur la reproduction chez les animaux à des doses allant de 0,1 à 5 mg/kg (plusieurs fois la dose maximale d'adrénaline utilisée avec ALPHACAINE SP) avec des signes de malformations congénitales et une réduction de la perfusion utéro-placentaire.

Dans les études d'embryo-foeto-toxicité avec l'articaïne et l'adrénaline, aucune augmentation des malformations n'a été rapportée aux doses quotidiennes sous cutanées d'articaïne (allant jusqu'à 80 mg/kg chez le rat et 40 mg/kg chez le lapin).

Lors d'une étude sur la fertilité et le développement embryonnaire chez le rat, aucun effet délétère n'a été observé sur la fertilité masculine ou féminine aux doses provoquant une toxicité parentale.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Chlorure de sodium, métabisulfite de sodium, acide chlorhydrique, eau pour préparations injectables.

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

18 mois.

Après ouverture : le produit doit être utilisé immédiatement.

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

Conserver le conditionnement primaire dans l'emballage extérieur.

Pour les conditions de conservation du médicament après première ouverture, voir la rubrique 6.3.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

Boîte de 10, 50, 80 et de 100 cartouches.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

DENTSPLY SIRONA FRANCE

7 ter, RUE DE LA PORTE DE BUC

IMMEUBLE LE COLBERT

78000 VERSAILLES

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 394 114-0 ou 34009 394 114 0 8 : Bte de 10 cartouches

· 394 115-7 ou 34009 394 115 7 6 : Bte de 50 cartouches

· 394 116-3 ou 34009 394 116 3 7 : Bte de 80 cartouches

· 325 507-7 ou 34009 325 507 7 7 : Bte de 100 cartouches

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament réservé à l’usage professionnel selon l’article R.5121-80 du code de la santé publique.


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