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DACARBAZINE LIPOMED 200 mg, poudre pour solution injectable ou perfusion - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 10/08/2022

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

DACARBAZINE LIPOMED 200 mg, poudre pour solution injectable ou perfusion

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Chaque flacon unidose contient 200 mg de dacarbazine (sous forme de citrate de dacarbazine, formé in situ).

Après reconstitution avec 20 mL d’eau pour préparations injectables, 1 mL de solution contient 10 mg de dacarbazine (voir rubrique 6.6).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Poudre pour solution injectable ou pour perfusion.

Poudre blanche lyophilisée.

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

DACARBAZINE LIPOMED est indiqué pour le traitement des patients atteints de mélanome malin métastasé.

Les autres indications de la dacarbazine dans le cadre d’une polychimiothérapie sont :

§ la maladie de Hodgkin à un stade avancé,

§ les sarcomes des tissus mous à un stade avancé chez l’adulte (sauf mésothéliome et sarcome de Kaposi).

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Le traitement par DACARBAZINE LIPOMED doit être administré exclusivement par des médecins expérimentés dans les domaines respectifs de l’oncologie ou de l’hématologie.

Pendant le traitement par DACARBAZINE LIPOMED, de fréquents contrôles des numérations sanguines ainsi qu’une surveillance des fonctions hépatique et rénale sont nécessaires. Les réactions gastro-intestinales sévères étant fréquentes, il est conseillé de recourir à des antiémétiques et des mesures de prise en charge symptomatique.

Des troubles gastro-intestinaux et hématologiques sévères pouvant survenir, une analyse extrêmement soigneuse du rapport bénéfice/risque doit être réalisée avant chaque cure de traitement par la dacarbazine.

La prise d’aliments avant l’administration de DACARBAZINE LIPOMED doit être évitée afin de limiter la sévérité des nausées et vomissements. Les excréta et vomissures doivent être manipulés avec précaution.

Posologie

Les posologies suivantes pourront être utilisées. Pour plus de précisions, voir la littérature scientifique actuelle.

Mélanome malin

La dacarbazine peut être administrée seule à des doses de 200 à 250 mg/m2 de surface corporelle/jour par voie intraveineuse pendant 5 jours toutes les 3 semaines.

La dacarbazine peut être administrée soit par injection intraveineuse lente, soit en perfusion courte (sur 15–30 minutes).

Il est également possible d’administrer 850 mg/m2 de surface corporelle en jour 1 puis une fois toutes les 3 semaines en perfusion intraveineuse.

Maladie de Hodgkin

La dacarbazine doit être administrée par voie intraveineuse à la dose quotidienne de 375 mg/m2 de surface corporelle tous les 15 jours en association avec la doxorubicine, la bléomycine et la vinblastine (traitement ABVD).

Sarcome des tissus mous

Pour traiter le sarcome des tissus mous chez l’adulte, la dacarbazine doit être administrée par voie intraveineuse à des doses quotidiennes de 250 mg/m2 de surface corporelle (Jours 1 à 5) en association avec la doxorubicine toutes les 3 semaines (traitement ADIC).

Durée du traitement

Le médecin traitant devra décider de la durée du traitement au cas par cas en tenant compte du type et du stade de la maladie sous jacente, de la polythérapie utilisée, de la réponse à la dacarbazine et de ses effets indésirables.

Dans le cas de la maladie de Hodgkin à un stade avancé, il est habituellement recommandé d’administrer 6 cycles de polythérapie ABVD.

Dans le cas du mélanome malin métastasé et du sarcome des tissus mous à un stade avancé, la durée du traitement dépend de l'efficacité et de la tolérance chez chaque patient.

Populations particulières

Patients présentant une insuffisance rénale/hépatique :

En présence d’une insuffisance rénale ou hépatique légère à modérée isolée, il n’est habituellement pas nécessaire de réduire la dose. Chez les patients atteints d’insuffisances rénale et hépatique combinées, l’élimination de la dacarbazine est plus lente. Cependant, aucune recommandation validée concernant la réduction de la dose ne peut actuellement être fournie.

Patients âgés :

L’expérience disponible chez les patients âgés étant limitée, aucune instruction particulière ne peut être fournie concernant l’utilisation du médicament chez ces patients.

Population pédiatrique

La sécurité et l’efficacité de DACARBAZINE LIPOMED chez les enfants et les adolescents n’ont pas encore été établies.

Mode d’administration

Précautions à prendre avant la manipulation ou l’administration du médicament

La dacarbazine est sensible à la lumière. Les solutions reconstituées doivent être tenues à l’abri de la lumière, y compris pendant l’administration (matériel de perfusion opaque).

Lors de l’administration, l’injection paraveineuse du médicament doit être soigneusement évitée car cela pourrait entraîner des douleurs localisées et des lésions tissulaires.

En cas d’injection paraveineuse, l’administration doit être immédiatement interrompue et le reste de la dose, le cas échéant, doit être injecté dans une autre veine.

Débit de perfusion

Les doses allant jusqu’à 200 mg/m2 de surface corporelle doivent être administrées en injection intraveineuse lente sur 1 minute environ. Les doses supérieures (comprises entre 200 et 850 mg/m2) doivent être administrées en perfusion intraveineuse sur 15 à 30 minutes.

Il est recommandé de tester d’abord la perméabilité de la veine à l’aide de 5 à 10 ml de solution isotonique de chlorure de sodium ou de glucose à 5 %. Le même type de solution devra être utilisée après la perfusion pour purger les résidus de médicament dans la tubulure de perfusion.

Après reconstitution à l’aide d’eau pour préparations injectables et sans aucune dilution supplémentaire à l’aide d’une solution isotonique de chlorure de sodium ou de glucose à 5 %, les préparations de DACARBAZINE LIPOMED 200 sont hypo osmolaires (env. 100 mOsmol/kg) et doivent donc être administrées en injection intraveineuse lente, par ex. sur 1 minute, et non par injection IV en bolus sur quelques secondes.

Pour les instructions concernant la reconstitution et la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.

La solution reconstituée est limpide et jaune pâle. La solution pour perfusion diluée est limpide et pratiquement incolore.

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

DACARBAZINE LIPOMED est contre indiqué dans les cas suivants :

· Hypersensibilité à la substance active (dacarbazine) ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1

· Grossesse ou allaitement

· Leucopénie et/ou thrombopénie

· Maladie hépatique ou rénale sévère

· Administration concomitante d’un vaccin contre la fièvre jaune (voir rubrique 4.5)

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

Il est recommandé que la dacarbazine soit administrée exclusivement sous la supervision d’un médecin spécialisé en oncologie et disposant de l’équipement nécessaire à la surveillance régulière des effets cliniques, biochimiques et hématologiques pendant et après le traitement.

Si les symptômes d’un trouble hépatique ou rénal fonctionnel ou les symptômes d’une réaction d’hypersensibilité sont observés, l’arrêt immédiat du traitement est requis.

Si une maladie veino-occlusive hépatique survient, la poursuite du traitement par la dacarbazine est contre indiquée.

Remarque : le médecin en charge doit être averti qu’une complication sévère a été observée dans de rares cas au cours du traitement en conséquence d’une nécrose hépatique due à l’occlusion des veines intra-hépatiques. Par conséquent, le contrôle régulier de la taille du foie, de la fonction hépatique et des numérations sanguines (en particulier les éosinophiles) est particulièrement important. Dans des cas individuels de suspicion de maladie veino-occlusive, un traitement par corticoïdes à forte dose (par exemple, hydrocortisone à 300 mg/jour), avec ou sans agents fibrinolytiques tels que l’héparine ou l’activateur tissulaire du plasminogène, s’est avéré efficace (voir rubrique 4.8).

Le traitement à long terme peut engendrer une toxicité cumulative pour la moelle osseuse. En raison de la possible dépression de la moelle osseuse, une surveillance attentive des globules rouges et blancs et des plaquettes est requise. L’apparition d’une toxicité hématopoïétique peut justifier la suspension provisoire ou l’arrêt définitif du traitement.

L’injection paraveineuse du médicament peut entraîner des lésions tissulaires et des douleurs sévères.

L’utilisation concomitante de phénytoïne doit être évitée en raison du risque d’exacerbation des convulsions résultant de la diminution de l’absorption digestive de la phénytoïne (voir rubrique 4.5).

Par ailleurs, la dacarbazine est un agent modérément immunosuppresseur. L’administration de vaccins à virus vivants (vivants atténués) chez des patients immunodéprimés par des agents chimiothérapeutiques tels que la dacarbazine, peut conduire à des infections graves et potentiellement fatales. Toute vaccination par un vaccin vivant doit être évitée chez les patients recevant de la dacarbazine. Des vaccins inactivés pourront être utilisés à la place lorsqu’ils existent.

Les produits hépatotoxiques et l’alcool sont contre indiqués pendant la chimiothérapie.

Mesures contraceptives :

L’adoption de mesures contraceptives devra être conseillée aux hommes pendant le traitement et jusqu’à 6 mois après l’arrêt du traitement (voir rubrique 4.6).

Population pédiatrique

L’utilisation de la dacarbazine n’est pas recommandée chez les enfants et adolescents tant que des données supplémentaires ne sont pas disponibles.

Manipulation de la dacarbazine :

La dacarbazine doit être manipulée conformément aux procédures usuelles en vigueur pour les agents cytostatiques ayant des effets mutagènes, cancérogènes et tératogènes.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

L’administration concomitante d’un vaccin contre la fièvre jaune est contre-indiquée en raison du risque de maladie systémique fatale (voir rubrique 4.3).

En raison du risque thrombotique accru en cas de maladie tumorale, il est fréquent d’utiliser un traitement anticoagulant. Du fait de la forte variabilité interpersonnelle de la coagulabilité pendant la maladie et du fait des possibles interactions entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse, des contrôles plus fréquents de l’INR sont nécessaires s’il est décidé de traiter le patient par des anticoagulants oraux.

L’utilisation concomitante de phénytoïne doit être évitée en raison du risque d’exacerbation des convulsions résultant de la diminution de l’absorption digestive de la phénytoïne (voir rubrique 4.4).

L’utilisation concomitante de vaccins vivants atténués doit être évitée car il existe un risque de maladie systémique, potentiellement fatale. Ce risque est accru chez les sujets qui sont déjà immunodéprimés par leur maladie sous-jacente. Il est recommandé d’utiliser un vaccin inactivé lorsqu’il en existe un (poliomyélite) (voir également rubrique 4.4).

L’utilisation concomitante de ciclosporine (et par extrapolation de tacrolimus) doit être envisagée avec prudence car l’utilisation de ces agents entraîne un surplus d’immunosuppression avec risque de lymphoprolifération.

L’utilisation concomitante de fotémustine peut engendrer une toxicité pulmonaire aiguë (syndrome de détresse respiratoire de l’adulte). La fotémustine et la dacarbazine ne doivent pas être utilisées en concomitance.

En cas d’utilisation d’autres thérapeutiques ayant des effets indésirables sur la moelle osseuse (agents cytostatiques ou irradiation, en particulier), des interactions myélotoxiques sont possibles.

Aucune étude n’a été menée pour déterminer un possible métabolisme phénotypique. Cependant, une hydroxylation de la substance mère formant des métabolites ayant une activité anti-tumorale a été identifiée.

La dacarbazine est métabolisée par le cytochrome P450 (CYP1A1, CYP1A2 et CYP2E1). Ceci doit être pris en compte en cas d’administration concomitante d’autres médicaments métabolisés par les mêmes enzymes hépatiques.

La dacarbazine peut amplifier les effets du méthoxypsoralène en raison de la photosensibilisation.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Grossesse et allaitement

Le potentiel mutagène, tératogène et cancérogène de la dacarbazine a été démontré chez l’animal. Il convient donc de considérer qu’il existe un risque accru d’effets tératogènes chez l’être humain. Pour cette raison, la dacarbazine ne doit pas être utilisée pendant la grossesse et l’allaitement (voir également rubriques 4.3 et 4.4). On ne sait pas si la dacarbazine traverse le placenta ou si elle passe dans le lait maternel.

Femmes en âge de procréer :

Les femmes en âge de procréer doivent utiliser des méthodes de contraception efficaces.

Mesures contraceptives chez les hommes :

L’adoption de mesures contraceptives est conseillée aux hommes pendant le traitement et jusqu’à 6 mois après l’arrêt du traitement.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

La dacarbazine peut influer sur l’aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines en raison de ses effets indésirables sur le système nerveux central ou en raison des nausées et vomissements.

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

Fréquence :

Très fréquent (≥ 1/10)

Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10)

Peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100)

Rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000)

Très rare (< 1/10 000)

Les effets indésirables signalés le plus fréquemment sont les affections gastro-intestinales (anorexie, nausées et vomissements) et les affections hématologiques et du système lymphatique telles que l’anémie, la leucopénie et la thrombopénie. Ces dernières dépendent de la dose et surviennent de façon différée, les nadirs n’étant souvent atteints qu’au bout de 3 à 4 semaines.

Classe de systèmes d’organes

Fréquence

Fréquent

(≥ 1/100 à < 1/10)

Peu fréquent

(≥ 1/1 000 à < 1/100)

Rare

(≥ 1/10 000 à < 1/1 000)

Infections et infestations

Infections

Affections hématologiques et du système lymphatique

Anémie, leucopénie, thrombopénie, suppression de la moelle osseuse

Pancytopénie, agranulocytose.

Affections du système immunitaire

Réactions anaphylactiques, réactions d’hypersensibilité

Affections du système nerveux

Céphalées, confusion, léthargie, convulsions, paresthésie faciale

Affections oculaires

Vision floue

Altération de la vision

Affections vasculaires

Bouffées vasomotrices faciales

Affections gastro-intestinales

Anorexie, nausées, vomissements

Diarrhée

Affections hépatobiliaires

Hépatotoxicité

Nécrose hépatique due à une maladie veino-occlusive, syndrome de Budd-Chiari d’évolution potentiellement fatale

Affections du rein et des voies urinaires

Altération de la fonction rénale avec élévation de la créatinine sanguine et de l’urée sanguine

Affections de la peau et du tissu sous‑cutané

Alopécie, hyperpigmentation, photosensibilité, éruption cutanée transitoire

Érythème, exanthème maculo-papuleux, urticaire

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Symptômes pseudo-grippaux, malaise

Irritation au site d’injection

Investigations

Élévation des enzymes hépatiques, augmentation des transaminases (ASAT, ALAT), augmentation de la phosphatase alcaline, augmentation de la lactate-déshydrogénase (LDH)

Les troubles gastro-intestinaux tels que l’anorexie, les nausées et les vomissements sont fréquents et sévères. De rares cas de diarrhées ont été observés.

Les modifications des numérations sanguines fréquemment observées (anémie, leucopénie, thrombocytopénie) dépendent de la dose et surviennent de façon différée, les nadirs n’étant souvent atteints qu’au bout de 3 à 4 semaines. De rares cas de pancytopénie et d’agranulocytose ont été décrits.

Des symptômes pseudo grippaux avec épuisement, frissons, fièvre et douleurs musculaires sont occasionnellement observés pendant ou, souvent, quelques jours après l’administration de la dacarbazine. Ces troubles peuvent réapparaître lors de la perfusion suivante.

Une élévation des enzymes hépatiques (phosphatase alcaline, par exemple) est observée dans de rares cas.

De rares cas de nécrose hépatique due à l’occlusion des veines intrahépatiques (maladie veino-occlusive) ont été observés après administration de dacarbazine en monothérapie ou dans le cadre de polychimiothérapies. En général, le syndrome est apparu pendant le deuxième cycle de traitement. Les symptômes ont été notamment une fièvre, une éosinophilie, des douleurs abdominales, une augmentation du volume du foie, un ictère et un choc s’aggravant rapidement en quelques heures ou jours. Des évolutions fatales ayant été décrites, il est particulièrement important de contrôler fréquemment la taille du foie, la fonction hépatique et les numérations sanguines (les éosinophiles, en particulier). Dans des cas individuels de suspicion de maladie veino-occlusive, un traitement par corticoïdes à forte dose (par exemple, hydrocortisone à 300 mg/jour), avec ou sans agents fibrinolytiques tel que l’héparine ou l’activateur tissulaire du plasminogène, s’est avéré efficace (voir rubriques 4.2 et 4.4).

Les réactions au site d’injection telles que l’irritation veineuse, et certaines des réactions indésirables systémiques pourraient résulter de la formation de produits de la photodégradation.

Les altérations de la fonction rénale avec élévation de la concentration sanguine des substances devant être excrétées dans les urines sont rares.

Des effets indésirables sur le système nerveux central, tels que des céphalées, une altération de la vision, une confusion, une léthargie et des convulsions, peuvent survenir dans de rares cas. Une paresthésie et des bouffées vasomotrices faciales peuvent se produire peu après l’administration.

Des réactions allergiques cutanées prenant la forme d’un érythème, d’un exanthème maculo-papuleux ou d’une urticaire sont observées dans de rares cas. Une alopécie, une hyperpigmentation et une photosensibilité cutanée peuvent survenir de façon peu fréquente. De rares cas de réactions anaphylactiques ont été décrits.

En cas d’injection paraveineuse accidentelle, des douleurs localisées et une nécrose sont à prévoir.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

En cas de surdosage, on peut s’attendre à une toxicité sévère pour la moelle osseuse, pouvant aller jusqu’à l’aplasie médullaire, dont l’apparition peut prendre jusqu’à 2 semaines. Le délai avant obtention des nadirs pour les leucocytes et les thrombocytes peut atteindre 4 semaines. Même s’il n’y a que suspicion de surdosage, il est crucial d’assurer une étroite surveillance hématologique à long terme.

Des épisodes hypotensifs ont été observés avec des doses importantes de dacarbazine (> 850 mg/m2).

Si de l’hypotension est observée, un traitement de soutien est recommandé, par exemple une hydratation avec 500 ml de solution de chlorure de sodium à 0,9%.

Aucun antidote connu n’étant disponible, il convient de prêter une attention particulière à chaque administration afin d’éviter tout surdosage.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique : agents alkylants, code ATC : L01AX04.

La dacarbazine est un agent cytostatique. L’effet anti-néoplasique du médicament est dû à une inhibition de la croissance cellulaire indépendante du cycle cellulaire et à une inhibition de la synthèse de l’ADN. Un effet alkylant a également été démontré et la dacarbazine pourrait également influer sur d’autres mécanismes cytostatiques.

La dacarbazine est considérée comme n’étant pas efficace en elle-même. Cependant, elle est rapidement convertie, par N-déméthylation microsomale, en 5-amino-imidazole-4-carboxamide et un cation méthyle, responsable des effets alkylants du médicament.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

Après administration intraveineuse, la dacarbazine est rapidement distribuée depuis l’espace intravasculaire vers le tissu. Le médicament se lie aux protéines plasmatiques à hauteur de 5 %. La cinétique de la dacarbazine dans le plasma est bi-phasique : la demi-vie initiale (distribution) est de seulement 20 minutes ; la demi-vie terminale est de 0,5 à 3,5 heures.

La dacarbazine franchit la barrière hémato encéphalique dans des proportions limitées ; les concentrations observées dans le liquide céphalorachidien représentent environ 14 % des concentrations plasmatiques.

La dacarbazine est inactive jusqu’à sa métabolisation dans le foie par le cytochrome P450, aboutissant à la formation des molécules N-déméthylées réactives, HMMTIC et MTIC. Cette transformation est catalysée par le CYP1A1, le CYP1A2 et le CYP2E1. Le MTIC est à nouveau métabolisé pour former le 5-amino-imidazole-4-carboxamide (AIC). La dacarbazine est métabolisée principalement dans le foie, par hydroxylation et par déméthylation. Environ 20 % à 50 % du médicament sont excrétés sous forme inchangée par sécrétion tubulaire rénale.

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

En raison de ses propriétés pharmacodynamiques, la dacarbazine présente des effets mutagènes, cancérogènes et tératogènes détectables par les systèmes de test expérimentaux.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Acide citrique monohydraté, mannitol (E421)

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

Il est à noter que la solution de dacarbazine est chimiquement incompatible avec l’héparine, l’hydrocortisone, la L-cystéine et le bicarbonate de sodium.

En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

4 ans.

Durée de conservation de la solution reconstituée

La stabilité physico-chimique a été démontrée sur une durée de 8 heures en cas de conservation à température ambiante et à l’abri de la lumière et sur une durée de 5 jours en cas de conservation entre 2 et 8 °C et à l’abri de la lumière. D’un point de vue microbiologique, la solution reconstituée doit être utilisée immédiatement.

En cas d’utilisation non immédiate, la durée et les conditions de conservation après reconstitution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures au réfrigérateur (entre 2 et 8 °C) et à l’abri de lumière, sauf si la reconstitution a été effectuée dans des conditions d’asepsie dûment contrôlées et validées.

Durée de conservation de la solution pour perfusion diluée

La stabilité physico-chimique a été démontrée sur une durée de 8 heures en cas de conservation à température ambiante et à l’abri de la lumière et sur une durée de 5 jours en cas de conservation entre 2 et 8 °C et à l’abri de la lumière. D’un point de vue microbiologique, la solution pour perfusion diluée doit être utilisée immédiatement.

En cas d’utilisation non immédiate, la durée et les conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures au réfrigérateur (entre 2 et 8 °C) et à l’abri de lumière, sauf si la reconstitution et la dilution ont été effectuées dans des conditions d’asepsie dûment contrôlées et validées.

D’un point de vue microbiologique, il est recommandé de ne pas dépasser une durée de conservation totale de 24 heures après ouverture du produit.

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

À conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

Conserver les flacons dans l’emballage extérieur, à l’abri de la lumière.

Les solutions reconstituées doivent également être tenues à l’abri de la lumière.

Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution/dilution, voir la rubrique 6.3.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

DACARBAZINE LIPOMED 200 mg est fourni sous forme de poudre stérile pour solution injectable ou perfusion dans des flacons pour injection unidoses en verre brun (type I) fermés par des bouchons de lyophilisation en caoutchouc bromobutyle. Les flacons contenant DACARBAZINE LIPOMED 200 mg sont équipés d’un sertissage en aluminium avec un capuchon amovible rouge et sont conditionnés dans des boîtes en carton contenant 10 flacons.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

Recommandations pour une manipulation sûre

La dacarbazine est un agent antinéoplasique. Avant toute chose, les directives locales concernant les agents cytotoxiques doivent être consultées. Les solutions de dacarbazine doivent être préparées exclusivement par un personnel formé. Comme pour tout agent cytotoxique, des précautions doivent être prises pour éviter toute exposition du personnel. De façon générale, la manipulation des médicaments cytotoxiques doit être évitée pendant la grossesse. La solution à administrer doit être préparée dans un espace dédié à ces manipulations, en opérant au-dessus d’une surface lavable ou d’un papier absorbant jetable avec une face antérieure plastifiée. Les utilisateurs doivent porter des lunettes de protection adaptées, des gants jetables, un masque et un tablier jetable. Les seringues et le matériel de perfusion doivent être assemblés avec précaution afin d’éviter les fuites (l’utilisation de raccords Luer Lock est recommandée).

Une fois les manipulations terminées, toutes les surfaces exposées doivent être soigneusement nettoyées et les utilisateurs doivent se laver les mains et le visage.

En cas d’éclaboussure, les opérateurs doivent enfiler des gants, un masque, des lunettes de protection et un tablier jetable et essuyer la substance renversée à l’aide d’un matériau absorbant disposé dans l’espace de travail dans ce but. La zone doit ensuite être nettoyée et tous les matériaux contaminés doivent être transférés dans un sac ou un réceptacle à déchets cytotoxiques ou stockés dans un récipient scellé pour être incinérés.

Préparation en vue de l’administration intraveineuse

Les solutions de dacarbazine doivent être préparées juste avant leur utilisation. La dacarbazine est sensible à la lumière. Au cours de l’administration, le récipient pour perfusion et le dispositif d’administration doivent être tenus à l’abri de la lumière, par exemple en utilisant un matériel de perfusion en PVC opaque. Si un matériel de perfusion classique est utilisé, celui-ci devra être enveloppé, par exemple à l’aide de feuilles d’aluminium résistantes aux UV.

Le contenu d’un flacon de DACARBAZINE LIPOMED 200 mg doit d’abord être dissous dans 20 mL d’eau pour préparations injectables dans des conditions d’asepsie. La densité de la solution est de 1,007 g/mL. La solution ainsi obtenue contient 10 mg/ml de dacarbazine et peut être administrée par injection intraveineuse lente.

Pour la préparation de la solution pour perfusion intraveineuse, la solution doit être à nouveau diluée dans 200 – 300 mL de solution isotonique de chlorure de sodium ou de glucose à 5 %. La solution ainsi obtenue doit être administrée par perfusion intraveineuse sur une durée de 15 – 30 minutes.

DACARBAZINE LIPOMED 200 mg est à usage unique strict.

La solution pour perfusion diluée doit être inspectée visuellement et devra être utilisée uniquement si elle est limpide et pratiquement exempte de particules. Ne pas utiliser la solution si des particules sont présentes. Tout résidu de produit subsistant à l’issue de l’utilisation doit être éliminé. La solution doit également être éliminée en cas de changement d’aspect du produit.

La solution reconstituée est limpide et jaune pâle. La solution pour perfusion diluée est limpide et pratiquement incolore.

Élimination : La totalité du matériel utilisé pour la dilution et l’administration doit être éliminé conformément aux procédures standards (incinération).

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

LIPOMED GMBH

HEGENHEIMER STRASSE 2

79576 WEIL AM RHEIN

Allemagne

TEL. +49 7621 1693 472

FAX +49 7621 1693 474

lipomed@lipomed.com

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· CIP 576 956-7 ou 34009 576 956 7 5 : flacon unidose de poudre (verre brun). Boîtes de 10.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

A compléter ultérieurement par le titulaire

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

A compléter ultérieurement par le titulaire

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament soumis à prescription initiale hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.


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