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ACTOSOLV 100 000 UI, poudre pour solution injectable/pour perfusion - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 26/04/2019

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

ACTOSOLV 100 000 UI, poudre pour solution injectable/pour perfusion

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Urokinase 100 000 U.I. par flacon.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Poudre pour solution injectable/pour perfusion.

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

Traitement des occlusions artérielles et veineuses provoquées par un thrombus en formation ou récemment formé et des embolies pulmonaires, en particulier lorsqu'un traitement thrombolytique récent par la streptokinase contre-indique son emploi.

Restauration de la perméabilité des cathéters veineux (cathéters veineux centraux et cathéters de dialyse), en cas d'obstruction liée à un thrombus en formation ou récemment formé.

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Posologie

Ce produit ne doit être utilisé qu'en milieu hospitalier et sous surveillance médicale stricte. Son utilisation interdit toute injection intramusculaire.

La posologie est variable selon la nature de l'affection et la voie d'administration.

Mode d’administration

Occlusions artérielles et veineuses et embolies pulmonaires :

Voie intraveineuse :

· Posologie modérée :

2.000 U.I./kg/h pendant 24 heures et au-delà, dans les thromboses veineuses et les ischémies artérielles des membres.

Au moment de la mise en place de la perfusion, pourra être injectée une dose initiale de 2.000 U.I./kg d'urokinase en 20 minutes.

A cette dose, l'héparine peut être associée d'emblée, à sa posologie habituelle, à l'urokinase mais ceci nécessite une surveillance biologique plus stricte.

· Posologie forte :

4.000 à 5.000 U.I./kg/h pendant 12 heures. Cette posologie a été utilisée dans l'embolie pulmonaire sans adjonction d'héparine, l'héparinothérapie étant commencée après la perfusion d'urokinase.

Au moment de la mise en place de la perfusion, certains auteurs préconisent l'injection d'une dose initiale de 4.400 U.I./kg d'urokinase passée en 20 minutes.

Autres voies :

Dans certains cas, l'injection d'urokinase peut être pratiquée près du lieu de la thrombose ou de l'embolie :

· injection dans l'artère pulmonaire dans l'embolie pulmonaire;

· injection intracoronarienne dans l'infarctus du myocarde;

· injection intra-artérielle au voisinage du thrombus dans les ischémies aiguës des membres;

· embolie pulmonaire: environ 2.000 U.I./kg/h pendant 24 heures; embolie pulmonaire grave: 15.000 U.I./kg délivrées en 10 minutes en injection unique dans l'artère pulmonaire;

· ischémies aiguës des membres: environ 1.000 U.I./kg/h.

Restauration de la perméabilité des cathéters veineux (cathéters veineux centraux et cathéters de dialyse) :

Avant administration de l'urokinase, il est important de s'assurer au préalable que le dysfonctionnement du cathéter n'est pas lié à une malposition ou à une obstruction d'origine mécanique.

Chez l’adulte :

En première intention :

· Vérifier l'occlusion du cathéter en essayant d'aspirer le sang à l'aide d'une seringue.

· En cas d'échec aspirer puis injecter l'urokinase selon la posologie préconisée.

· Injection d'une solution de concentration 5.000 à 10.000 U.I./ml, en quantité fonction du volume du cathéter et devant être injectée dans chaque branche obstruée.

· Attendre au moins 15 à 30 minutes et tenter d'aspirer le cathéter.

· Vérification de la reperméabilisation après au minimum 15 à 30 minutes.

· L'opération est renouvelable si nécessaire 1 à 4 fois.

En cas d’échec :

Si la reperméabilisation n'est pas obtenue, et après vérification du positionnement du cathéter et de l'absence de contre-indication à l'administration d'urokinase par voie générale, une perfusion peut être initiée comme décrit ci-dessous.

· Perfusion chez l'adulte de 20.000 U.I./h pour les cathéters d'hémodialyse et de 40.000 U.I./h pour les autres cathéters pendant minimum 1 h ou jusqu'à reperméabilisation sans dépasser une dose maximale de 250.000 U.I.

Chez l'enfant :

En première intention :

· Vérifier l'occlusion du cathéter en essayant d'aspirer le sang à l'aide d'une seringue

· En cas d'échec aspirer puis injecter l'urokinase selon la posologie préconisée

· Injection d'une solution de concentration 5.000 U.I./ml à 10.000 U.I./ml en quantité fonction du volume du cathéter ou 4.400 U.I./kg, et devant être injectée dans chaque branche obstruée.

· Attendre au moins 15 à 30 minutes et tenter d'aspirer le cathéter.

· Vérification de la reperméabilisation après au minimum 15 à 30 minutes.

· L'opération est renouvelable si nécessaire 1 à 4 fois.

En cas d'échec :

Si la reperméabilisation n'est pas obtenue, et après vérification du positionnement du cathéter et de l'absence de contre-indication à l'administration d'urokinase par voie générale, une perfusion peut être initiée comme décrit ci-dessous.

· Perfusion chez l'enfant de 4.400 U.I./kg/h en fonction de l'évolution échographique ou pendant 4 h au maximum.

Pour les instructions concernant la reconstitution et la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

Cliniques :

Comme tous les agents thrombolytiques, ACTOSOLV ne doit pas être utilisé dans tous les cas associés à un risque hémorragique élevé :

· Diathèse hémorragique connue

· Traitement concomitant par des anticoagulants oraux (par exemple warfarine)

· Hémorragie sévère ou potentiellement dangereuse, manifeste ou récente

· Ulcères gastroduodénaux non cicatrisés

· Antécédents ou suspicion d'hémorragie intracrânienne

· Suspicion d’hémorragie sous-arachnoïdienne ou antécédent d'hémorragie sous-arachnoïdienne liée à un anévrisme

· Antécédent de lésion sévère du système nerveux central (par exemple néoplasie, anévrisme, intervention chirurgicale intracérébrale ou intrarachidienne)

· Massage cardiaque externe traumatique récent (moins de 10 jours), accouchement, ponction récente d'un vaisseau non accessible à la compression (par exemple ponction de la veine sous-clavière ou jugulaire)

· Hypertension artérielle sévère non contrôlée

· Endocardite bactérienne, péricardite

· Pancréatite aiguë

· Ulcères gastro-intestinaux documentés au cours des 3 derniers mois, varices œsophagiennes, anévrisme artériel, malformations artérielles ou veineuses

· Néoplasie majorant le risque hémorragique

· Hépatopathie sévère, y compris insuffisance hépatique, cirrhose, hypertension portale (varices œsophagiennes) et hépatite évolutive

· Intervention chirurgicale ou traumatismes importants au cours des 3 derniers mois. Dans certains cas particuliers où la plaie opératoire peut être parfaitement comprimée, ce délai peut être raccourci : contre-indiqué pendant 15 jours.

Biologiques :

Le traitement est contre-indiqué en cas de baisse du TP, d'allongement du temps de Howell, ou de céphaline activé à moins que ces anomalies ne soient dues à des antivitamines K ou à de l'héparine prescrites auparavant. Il convient alors d'attendre quelques heures ou éventuellement d'instaurer le traitement tout en compensant ou neutralisant le déficit.

ACTOSOLV ne doit pas être utilisé en cas d’hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

Mises en garde spéciales

Comme avec tous les thrombolytiques, le bénéfice thérapeutique attendu doit être très soigneusement comparé au risque éventuel lorsque l'urokinase est utilisée dans toutes les situations à risque hémorragique élevé (voir rubrique 4.3).

Il est impératif d'éviter en cours de traitement les injections intramusculaires et ponctions artérielles (dans les zones où les artères sont incompressibles).

Précautions d'emploi

Le risque hémorragique augmentant avec l'âge, l'indication d'une thrombolyse doit être soigneusement évaluée en fonction des risques potentiels d'accident vasculaire cérébral chez le sujet âgé.

Le risque hémorragique est également accru chez la femme hypertendue de petit poids.

En l'absence d'hémorragie majeure, la demi-vie du produit étant très courte, il semble préférable de surveiller et d'attendre, sans conseiller de traitement systématique.

Si nécessaire, une administration de culots globulaires et/ou de plasma frais et/ou de cryoprécipités pourra être effectuée sous surveillance biologique.

Dans l'indication de restauration de la perméabilité des cathéters veineux (cathéters veineux centraux et cathéters de dialyse) :

Avant administration de l'urokinase, il est important de s'assurer au préalable que le dysfonctionnement du cathéter n'est pas lié à une malposition ou à une obstruction d'origine mécanique ; l'efficacité de l'urokinase n'a été démontrée que sur les occlusions d'origine thrombotique.

L'administration sous forme de perfusion doit être réservée en cas d'échec de plusieurs tentatives de désobstruction par injection directe dans le cathéter. Bien que la dose administrée en perfusion soit très inférieure aux doses délivrées dans les autres indications, s'agissant de l'administration d'un thrombolytique, il existe un risque potentiel de saignement et les contre-indications à l'administration d'urokinase doivent être respectées.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

Associations à prendre en compte

+ Acide acétylsalicylique (aspirine) - voie générale

Augmentation du risque hémorragique.

+ AINS - voie générale y compris les inhibiteurs sélectifs de cox-2

Augmentation du risque hémorragique.

+ Antiagrégants plaquettaires

Augmentation du risque hémorragique.

+ Anticoagulants oraux

Augmentation du risque hémorragique.

+ Héparines + fondaparinux sodique

Augmentation du risque hémorragique.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Grossesse

Compte tenu de l'existence d'un taux élevé d'inhibiteurs de l'urokinase qui s'élève progressivement jusqu'au terme, il existe un risque d'inefficacité du traitement.

Allaitement

Sans objet.

Fertilité

Sans objet.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

Sans objet.

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

· Possibilité d'épisodes fébriles.

· Hémorragies (le plus souvent au point d'injection ou générales).

· Réaction anaphylactique.

Dans l'indication de restauration de la perméabilité des cathéters veineux (cathéters veineux centraux et cathéters de dialyse) en injection directe, le produit est supposé rester dans le cathéter ; en cas de perfusion, la dose administrée étant très faible comparée aux doses éventuellement délivrées en perfusion dans les autres indications, le risque d'hémorragies est nettement moindre.

Le risque de transmission d'agents infectieux ne peut pas être définitivement exclu lorsque sont administrés des médicaments préparés à partir de l'urine humaine.

Ceci s'applique également à des agents pathogènes jusqu'ici inconnus.

Ce risque est cependant limité par le procédé d'extraction/purification qui inclut des étapes d'élimination et/ou d'inactivation virale, dont la capacité a été validée sur des virus modèles et notamment pour le VIH, les herpès virus et les papillomavirus.

Aucun cas de contamination virale associée à l'administration d'urokinase extraite de l'urine humaine n'a été rapporté.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

La survenue d'accidents hémorragiques souvent en rapport avec un surdosage doit conduire à l'arrêt du traitement thrombolytique.

En l'absence d'hémorragie majeure, la demi-vie du produit étant très courte, il semble préférable de surveiller et d'attendre, sans conseiller de traitement systématique.

Si nécessaire, une administration de culots globulaires et/ou de plasma frais et/ou de cryoprécipités pourra être effectuée sous surveillance biologique.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique : thrombolytique, code ATC : B01AD04.

Mécanisme d’action

L'urokinase est un activateur du plasminogène, produit par le rein et excrété dans les urines ; elle entraîne une activation du système fibrinolytique en transformant le plasminogène en plasmine.

Efficacité et sécurité clinique

Etant d'origine humaine, elle ne possède pas le potentiel antigénique des activateurs du plasminogène d'origine non humaine.

L'efficacité de l'urokinase dans la désobstruction des cathéters veineux a été démontrée au cours d'essais contrôlés ou non à partir d'une concentration de 5.000 U.I./ml. Ces études n'ont pas permis d'établir de relation entre la concentration d'urokinase et la désobstruction pour des concentrations d'urokinase de 5.000 U.I./ml à 25.000 U.I./ml, les résultats suggérant une moins bonne tolérance de la plus forte concentration. Les concentrations utilisées dans la majorité des essais utilisant une injection directe dans le cathéter occlus étaient des concentrations d'urokinase de 5.000 U.I./ml à 10.000 U.I./ml.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

L'urokinase est rapidement éliminée du sang, nécessitant son usage sous forme de perfusion.

La demi-vie est de 2 à 3 minutes : l'activité fibrinolytique subsiste pendant 10 à 15 minutes aux posologies habituelles (voie IV).

Il existe une bonne corrélation entre l'activité fibrinolytique et la dose d'urokinase administrée rapportée au poids corporel.

L'urokinase est captée essentiellement par le foie et le rein. Le foie exerce un rôle important dans la clairance de l'urokinase : la disparition de l'activité dans le plasma est ralentie chez le cirrhotique.

Cinq minutes après l'injection d'urokinase, 2,5 % sont retrouvés dans la bile sous forme d'urokinase active. Dans les urines, 2 % de la dose administrée sont retrouvés sous forme active, 80 % sous forme inactive (chez l'animal en 72 heures).

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

Sans objet.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Glycine, acétate de sodium anhydre.

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

Sans objet.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

2 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

Poudre (100 000 UI) en flacon (verre de type I) muni d'un bouchon (caoutchouc bromobutylé) – boîte de 1.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

Pour éviter toute dénaturation de la substance active, la mise en solution de la poudre doit se faire obligatoirement avec 2 ml d'eau pour préparations injectables (ACTOSOLV 100.000 U.I.) ou avec 10 à 12 ml d'eau pour préparations injectables (ACTOSOLV 600.000 U.I.). La solution obtenue sera diluée dans le volume nécessaire de chlorure de sodium à 0,9 % ou de glucose à 5 %.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

EUMEDICA PHARMACEUTICALS GMBH

basler strasse 126

79540 lörrach

ALLEMAGNE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 34009 565 106 7 2: Poudre en flacon (verre de type I) muni d'un bouchon (caoutchouc bromobutylé) - boîte de 1.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I


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