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FORENE, liquide pour inhalation par vapeur - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 27/02/2019

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

FORENE, liquide pour inhalation par vapeur

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Isoflurane............................................................................................................................. 100 ml

Pour un flacon.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Liquide pour inhalation par vapeur.

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

Anesthésie générale par inhalation, utilisable en induction et entretien.

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Posologie

Voie inhalée.

· Des évaporateurs spécialement calibrés pour l’isoflurane doivent être utilisés afin de contrôler avec précision la concentration de l’anesthésique délivré.

· La concentration alvéolaire minimale chez l’adulte d’âge moyen est en moyenne 1,15 pour cent en oxygène pur. Elle est plus faible chez les sujets âgés.

· Lorsque le gaz vecteur est un mélange d’oxygène – protoxyde d’azote à 50 pour cent, la concentration alvéolaire minimale de l’isoflurane se situe aux environs de 0,65 pour cent.

Induction de l’anesthésie

Quand on utilise l’isoflurane comme seul agent d’induction anesthésique, il est recommandé de commencer l’induction avec une concentration de 0,5 %. Les concentrations de 1,3-3,0 % produisent habituellement une anesthésie chirurgicale en 7-10 minutes.

Comme l’isoflurane a une odeur légèrement piquante, pour empêcher la toux, il est préférable de faire précéder son utilisation par l’injection d’un agent d’anesthésie par voie intraveineuse : un barbiturique d’action rapide ou un autre produit comme le propofol, l’étomidate ou le midazolam. D’autre part, l’isoflurane peut être utilisé avec de l’oxygène ou avec un mélange oxygène/protoxyde d’azote.

Entretien de l’anesthésie

Une anesthésie adéquate pour la chirurgie peut être maintenue avec une concentration d’isoflurane de 0,5 à 1,5 % dans un mélange d’oxygène/protoxyde d’azote. Une concentration d’isoflurane plus élevée (0,75 à 2,0 %) sera nécessaire si l’isoflurane est donné avec de l’oxygène seul.

La concentration affichée sur l’évaporateur doit être augmentée en cas d’utilisation d’un circuit avec réinhalation des gaz expirés à bas débit de gaz frais.

Concentrations alvéolaires minimales de l’isoflurane chez l’homme (MAC)

ADULTE

Age

Valeur moyenne de CAM d’isoflurane

dans 100% d’O2

Valeur moyenne de CAM d’isoflurane

dans 70% N2O

26 ± 4 ans

1,28%

0,56%

44 ± 7 ans

1,15%

0,50%

64 ± 5 ans

1,05%

0,37%

POPULATION PEDIATRIQUE

Age

Valeur moyenne de CAM d’isoflurane

dans 100% d’O2

Nouveau-né prématuré < 32 semaines d’âge gestationnel

1,28%

Nouveau-né prématuré de 32-37 semaines d’âge gestationnel

1,41%

0-1 mois

1,60%

1-6 mois

1,87%

6-12 mois

1,80%

1-5 ans

1,60%

Prémédication – préparation à l’anesthésie

Les médicaments utilisés en prémédication de l’anesthésie doivent être adaptés au patient en tenant compte de l’effet dépresseur de l’isoflurane sur la fonction respiratoire. L’utilisation de médicaments anticholinergiques est une question de choix, mais peut être conseillée pour l’induction de l’anesthésie par inhalation en pédiatrie.

Induction de l’anesthésie chez l’enfant

L’isoflurane n’est pas recommandé comme agent d’induction par inhalation chez les nourrissons et l’enfant du fait de la survenue de toux, apnée, désaturation, augmentation des sécrétions et laryngospasme (voir section 4.4).

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

Ce médicament est contre-indiqué dans les cas suivants :

· Hypersensibilité à l’isoflurane ou à d’autres agents anesthésiques halogénés.

· Patients ayant une prédisposition génétique connue ou suspectée à l’hyperthermie maligne.

· Patients ayant présenté une atteinte hépatique, un ictère, une fièvre inexpliquée, ou une éosinophilie après administration d’un anesthésique halogéné.

· Association aux IMAO non sélectifs (voir rubrique 4.5).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

Mises en garde

Remplacement des absorbeurs de dioxyde de carbone (CO2) déshydratés.

De rares cas isolés de chaleur excessive, de dégagements de fumée et/ou d’exceptionnelle combustion spontanée dans des appareils d’anesthésie ont été rapportés durant l’utilisation de produits de cette classe en présence d’absorbeurs de CO2 déshydratés, en particulier ceux qui contiennent de l’hydroxyde de potassium. En cas de doute sur la dessiccation de l’absorbeur de CO2, celui-ci doit être remplacé avant l’administration d’isoflurane.

L’absence de changement de couleur de l’indicateur coloré ne constitue pas une assurance d’hydratation correcte. Il convient de remplacer les absorbeurs de CO2 régulièrement, sans tenir compte de l’indicateur de couleur.

Lors de l’utilisation d’anesthésiques halogénés, des cas d’anomalies des fonctions hépatiques, allant d’une légère augmentation transitoire des enzymes hépatiques, à un ictère et une cytolyse hépatique massive, parfois mortelle ont été signalés. Ces réactions orientent vers des réactions d’hypersensibilité communes à la plupart des anesthésiques halogénés.

Une exposition antérieure aux anesthésiques halogénés en particulier si elle date de moins de trois mois peut majorer le risque d’atteinte hépatique. La présence d’une cirrhose, d’une atteinte hépatique virale ou d’une autre hépatopathie préexistante peut être une raison de choisir un agent autre qu’un anesthésique halogéné.

Afin de pouvoir contrôler avec précision la concentration d’anesthésique délivré, seuls les évaporateurs spécialement calibrés pour l’isoflurane doivent être utilisés. Le degré d’hypotension et de dépression ventilatoire peut fournir une indication quant au niveau d’anesthésie. La respiration spontanée doit être attentivement surveillée et assistée si nécessaire.

· Hyperthermie maligne

Chez les patients prédisposés, l’anesthésie à l’isoflurane peut déclencher un état d’hypermétabolisme du muscle squelettique conduisant à une forte demande en oxygène et induisant un syndrome clinique connu sous le nom d’hyperthermie maligne. Ce syndrome comprend des symptômes non spécifiques tels que rigidité musculaire, tachycardie, tachypnée, cyanose, arythmie et tension artérielle instable. (Il faut également noter que la plupart de ces signes non spécifiques peuvent apparaître lors d’une anesthésie légère, d’une hypoxie aiguë, etc.). La PaO2 et le pH peuvent diminuer et une hyperkaliémie et un déficit en bases peuvent survenir. La succinylcholine et les agents anesthésiques inhalés ont été associées à de rares arrêts cardiaques et décès liés à une hyperthermie maligne chez de jeunes patients au cours de la période postopératoire.

Le traitement consiste en l’arrêt des agents déclenchants (par exemple isoflurane), en l’administration intraveineuse de dantrolène sodique et en l’instauration d’un traitement de soutien. La conduite à tenir inclut des mesures intensives pour rétablir la température corporelle normale, le soutien des fonctions respiratoire et circulatoire si nécessaire et la correction des déséquilibres hydro‑électrolytiques et acido‑basiques. Une insuffisance rénale peut apparaître ultérieurement.

Il est déconseillé d’utiliser l’isoflurane chez les sujets susceptibles de présenter une hyperthermie maligne (antécédents d’hyperthermie maligne d’effort, myopathies telles que les dystrophies musculaires, syndrome de King, myotonie, myopathie à noyau central).

· Hyperkaliémie périopératoire

Chez des enfants en période post-opératoire, l’utilisation d’agents anesthésiques inhalés a été associée à de rares augmentations de la kaliémie ayant entraîné des arythmies cardiaques et des décès. Les patients atteints d’une affection neuromusculaire latente ou manifeste, notamment une dystrophie musculaire de Duchenne semblent les plus vulnérables. Dans la plupart de ces cas, il y avait une administration concomitante de succinylcholine. Ces patients ont aussi présenté des augmentations significatives de créatine phosphokinase et, dans certains cas, des modifications urinaires compatibles avec une myoglobinurie. En dépit des similitudes avec une hyperthermie maligne, aucun de ces patients n’a présenté des signes de rigidité musculaire ou d’hypermétabolisme. Il est recommandé de traiter précocement et agressivement l’hyperkaliémie et les arythmies réfractaires ainsi que de rechercher par la suite une affection neuromusculaire latente.

Précautions d’emploi

· L’isoflurane doit être administré uniquement par ou en présence d’un anesthésiste disposant des moyens de l’anesthésie et de la réanimation.

· A éviter chez les sujets susceptibles de présenter une bronchoconstriction : des observations de bronchospasmes ont été rapportées (voir rubrique 4.8).

· L’isoflurane augmente notablement le débit sanguin aux niveaux profonds d’anesthésie. Une augmentation transitoire de la pression intracrânienne, totalement réversible par l’hyperventilation, peut survenir.

L’isoflurane doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant une hypertension intracrânienne. Une hyperventilation peut être nécessaire chez ces patients.

· L’isoflurane est un puissant vasodilatateur coronarien qui est susceptible d’entraîner un phénomène de vol, en cas de sténose coronarienne et être à l’origine d’une ischémie sous endocardique.

Quels que soient les anesthésiques utilisés, il est important de maintenir une hémodynamique normale pour éviter une ischémie myocardique chez les patients présentant une maladie coronarienne.

· Des cas d’allongement de l’intervalle QT, associés à des torsades de pointes (fatals, dans des cas exceptionnels) ont été rapportés.

· La prudence s’impose en cas d’administration de l’isoflurane chez les patients à risque d’allongement de l’intervalle QT.

· L’utilisation de l’isoflurane chez les patients hypovolémiques, hypotendus et affaiblis n’a pas fait l’objet d’études à grande échelle. Une concentration plus faible d’isoflurane est recommandée chez ces patients.

· L’isoflurane potentialise fortement l’action des myorelaxants non dépolarisants.

· L’isoflurane peut entraîner une légère diminution des fonctions cognitives pendant les 2 à 4 jours suivant l’anesthésie. De légers changements de l’humeur et des symptômes peuvent persister pendant 6 jours après l’administration. Cela doit être pris en compte lorsque les patients reprennent leurs activités quotidiennes habituelles, y compris la conduite de véhicules et l’utilisation de machines lourdes (voir rubrique 4.7).

· Une augmentation de la fatigue neuromusculaire peut être observée chez les patients présentant une neuromyopathie, par exemple une myasthénie grave. L’isoflurane doit être utilisé avec prudence chez ces patients.

· L’isoflurane peut provoquer une dépression respiratoire qui peut être majorée par la prémédication narcotique ou par les autres agents entraînant une dépression respiratoire. La respiration doit être surveillée et assistée si nécessaire (voir rubrique 4.8).

· Pendant l’induction de l’anesthésie, la salivation et les sécrétions trachéo‑bronchiques peuvent augmenter, ce qui peut entraîner une toux et un laryngospasme, en particulier chez les enfants (voir rubrique 4.8).

· L’isoflurane, comme les autres agents inhalés, a un effet relaxant sur l’utérus avec un risque potentiel de saignement utérin.

Une évaluation clinique doit être réalisée lors de l’utilisation de l’isoflurane en anesthésie obstétrique.

· L’isoflurane relâche le muscle utérin et la concentration la plus faible possible d’isoflurane doit être utilisée dans les interventions obstétricales (voir rubrique 4.6).

· Chez l’enfant, le caractère irritant de l’isoflurane rend son utilisation difficile comme agent d’induction de l’anesthésie en ventilation spontanée au masque.

· La prudence s’impose en cas d’utilisation de l’isoflurane chez les jeunes enfants (en dessous de 2 ans) du fait de l’expérience limitée dans cette population.

· En présence de chaux sodée ou barytée, des cas isolés d’augmentation de la carboxyhémoglobine ont été observés avec les agents fluorés. La formation de CO n’est pas cliniquement significative quand l’absorbeur est normalement hydraté. Se conformer strictement aux instructions d’utilisation des absorbeurs du CO2, données par le fabricant.

· La prudence s’impose en cas d’administration d’une anesthésie générale, incluant l’isoflurane, chez les patients ayant des troubles mitochondriaux.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

L’administration simultanée d’isoflurane avec les produits suivants nécessite une surveillance rigoureuse de l’état clinique et biologique du malade.

Associations contre-indiquées

+ IMAO non sélectif : risque de collapsus per opératoire. Il est généralement recommandé d’arrêter l’IMAO 2 semaines avant l’intervention.

Associations déconseillées

+ Sympathomimétiques bêta (isoprénaline) et sympathomimétiques alpha et bêta (épinéphrine ou adrénaline, norépinéphrine ou noradrénaline) : risque de troubles du rythme ventriculaire graves, par augmentation de l’excitabilité cardiaque.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Bêta-bloquants : risque de réduction des réactions cardiovasculaires de compensation, par inhibition bêta-adrénergique, qui peut être levée durant l’intervention par des bêta-mimétiques.

En règle générale, ne pas arrêter le traitement bêta-bloquant et, de toute façon, éviter l’arrêt brutal. Informer l’anesthésiste de ce traitement.

+ Isoniazide : risque de potentialisation de l’effet hépatotoxique, avec formation accrue de métabolites toxiques de l’isoniazide.

En cas d’intervention programmée, arrêter par prudence le traitement par l’isoniazide, une semaine avant l’intervention et ne le reprendre que 15 jours après.

+ Adrénaline (voie bucco-dentaire ou sous-cutanée) : risque de troubles du rythme ventriculaire graves par augmentation de l’excitabilité cardiaque.

Limiter l’apport : par exemple, moins de 0,1 mg d’adrénaline en 10 minutes ou 0,3 mg en 1 heure chez l’adulte.

Sous isoflurane, la sensibilité myocardiaque à l’adrénaline est plus faible qu’avec les autres anesthésiques halogénés.

Les travaux réalisés montrent que l’injection sous-cutanée de 0,25 mg d’adrénaline n’induit pas de trouble du rythme ventriculaire chez les sujets anesthésiés avec isoflurane.

+ Sympathomimétiques indirects (amphétamines et dérivés : anorexigènes, psychostimulants, éphédrine et dérivés) : risque de poussée hypertensive per opératoire.

En cas d’intervention programmée, il est préférable d’interrompre le traitement quelques jours avant l’intervention.

+ Les opiacés, les benzodiazépines et les autres agents sédatifs sont associés à une dépression respiratoire et la prudence est recommandée en cas de co‑administration avec l’isoflurane.

+ Chez l’adulte, la CAM (concentration alvéolaire minimale) est diminuée en cas d’administration concomitante de N2O (voir rubrique 4.2).

+ Inducteurs du CYP2E1 : les médicaments et substances potentialisant l'activité de l'isoenzyme CYP2E1 du cytochrome P450, tels que l’isoniazide et l'alcool, peuvent augmenter le métabolisme de l'isoflurane et entraîner une hausse significative des concentrations plasmatiques de fluor (voir rubrique 5.2 – métabolisme).

Associations à prendre en compte

+ Dans la plupart des cas où un traitement médicamenteux est indispensable, il n’y a pas lieu de l’arrêter avant l’anesthésie générale. Il suffit d’en informer l’anesthésiste.

+ L’isoflurane potentialise l’action des curares et plus particulièrement celle des curares non dépolarisants.

+ Analgésiques morphiniques

Ces produits potentialisent l’action dépressive de l’isoflurane sur la respiration.

+ Les myorelaxants

Les myorelaxants habituellement utilisés sont compatibles avec l’isuflurane. Toutefois, ils sont fortement potentialisés, cet effet étant plus accentué avec les agents non-dépolarisants. La néostigmine inverse les effets myorelaxants des agents non dépolarisants mais n’a pas d’effet sur les propriétés myorelaxantes d’isoflurane lui-même.

+ Antagonistes calciques : l’isoflurane peut entraîner une hypotension marquée chez les patients traités par des antagonistes calciques, surtout ceux appartenant à la famille des dihydropyridines. L’emploi de l’isoflurane chez les patients traités par ces produits est possible mais doit être prudent.

La prudence est recommandée en cas de co-administration avec des antagonistes calciques dû au risque additionnel d’un effet inotropique négatif.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Grossesse

Il n’y a pas de données ou il existe des données limitées sur l'utilisation de l’isoflurane chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). L’isoflurane ne doit donc être utilisé pendant la grossesse que si le bénéfice est supérieur au risque potentiel.L’isoflurane, comme les autres agents inhalés, a un effet relaxant sur l’utérus avec un risque potentiel de saignement utérin.

Une évaluation clinique doit être réalisée lors de l’utilisation de l’isoflurane en anesthésie obstétrique.L’isoflurane relâche le muscle utérin et la concentration la plus faible possible d’isoflurane doit être utilisée dans les interventions obstétricales. Accouchements par césarienne.

À des concentrations allant jusqu’à 0,75 %, l’isoflurane peut être utilisé sans induire d’effets indésirables pour le maintien de l’anesthésie lors d’un accouchement par césarienne (voir rubrique 4.4).

Allaitement

Il n’y a pas de données sur l’excrétion de l’isoflurane ou de ses métabolites dans le lait maternel. De nombreux médicaments étant excrétés dans le lait maternel, la prudence s’impose en cas d’administration d’isoflurane chez une femme qui allaite.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

Le médicament peut affecter l’aptitude à conduire et à utiliser des machines. Le patient ne doit pas conduire ni utiliser des machines pendant au moins 2 à 4 jours après une anesthésie à l’isoflurane. Les modifications du comportement et des fonctions cognitives peuvent persister pendant une durée allant jusqu’à 6 jours après l’anesthésie. Cela doit être pris en compte lorsque les patients reprennent leurs activités quotidiennes habituelles, y compris la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

Synthèse du profil de sécurité

Les effets indésirables observés lors de l’administration d’isoflurane sont généralement des exacerbations dose‑dépendantes des effets pharmacologiques et incluent dépression respiratoire, hypotension et arythmies. Les effets indésirables graves potentiels sont une hyperthermie maligne, hyperkaliémie, une élévation de la créatine kinase sérique, une myoglobinurie, des réactions anaphylactiques et une toxicité hépatique (voir rubriques 4.4 et 4.8). Des frissons, des nausées, des vomissements, un iléus, une agitation et des délires; ont été observés pendant la période postopératoire.

Synthèse des effets indésirables

Les effets indésirables ci-dessous ont été rapportés dans les essais cliniques et dans le cadre de la pharmacovigilance après commercialisation. La fréquence ne peut pas être estimée sur la base des données disponibles, elle est donc « indéterminée ».

Affections hématologiques et du système lymphatique :

· Carboxyhémoglobinémie (voir rubrique 4.4)

Affections du système immunitaire :

· réaction anaphylactique*

· hypersensibilité*

Troubles du métabolisme et de la nutrition :

· hyperkaliémie (voir rubrique 4.4)

· élévation de la glycémie

Affections psychiatriques :

· agitation

· délires

· modifications de l’humeur : de légers changements de l’humeur et des symptômes peuvent persister sur une durée pouvant aller jusqu’à 6 jours (voir rubrique 4.4)

Affections du système nerveux :

· convulsions

· confusion mentale : peut entraîner une légère diminution des fonctions cognitives pendant les 2 à 4 jours suivant l’anesthésie (voir rubrique 4.4)

Affections cardiaques :

· arythmies

· augmentation de la fréquence cardiaque : sous ventilation assistée, en normocapnie, le débit cardiaque tend à se maintenir malgré l’approfondissement de l’anesthésie, grâce surtout à une augmentation de la fréquence cardiaque. L’hypercapnie qu’il est possible d’observer en ventilation spontanée peut accroitre la fréquence et le débit cardiaque au-dessus de la valeur chez le sujet éveillé

· arrêt cardiaque, bradycardie et tachycardie ont été observés avec des agents anesthésiques inhalés, incluant isoflurane.

· des cas d’allongement de l’intervalle QT, associés à des torsades de pointes (fatals, dans des cas exceptionnels) ont été rapportés

Affections vasculaires :

· hypotension (qui tend à redevenir normale avec le stimulus chirurgical). Cette baisse de la pression artérielle est liée à une vasodilatation périphérique en relation directe avec la profondeur de l’anesthésie (voir rubrique 4.4)

· hémorragie : chez des patientes ayant subi une interruption de grossesse (voir rubrique 4.4)

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :

· bronchospasme dû à l’irritation des voies aériennes a été rapporté avec des agents anesthésiques inhalés. (voir rubrique 4.4)

· dyspnée*

· sifflement*

· dépression respiratoire (voir rubrique 4.4)

· laryngospasme dû à l’irritation des voies aériennes a été rapporté avec des agents anesthésiques inhalés. (voir rubrique 4.4)

Affections gastro-intestinales :

· iléus

· vomissements et nausées au réveil

Affections hépatobiliaires :

· augmentation de la bilirubinémie

· atteinte hépatocellulaire, très rares observations d’hépatite cytolytique rapportées après anesthésie à l’isoflurane (voir rubriques 4.3 et 4.4)

· nécrose hépatique (voir rubrique 4.4)

Affection de la peau et du tissu sous-cutané :

· œdème facial*

· dermatite de contact*

· rash*

Affections du rein et des voies urinaires :

· augmentation de la créatininémie

· diminution du taux d’urée sanguine

Troubles généraux et anomalies au site d’administration :

· hyperthermie maligne : de même que les autres agents anesthésiques de ce type, l’isoflurane peut être à l’origine d’une hyperthermie maligne. De rares cas ont été observés chez l’homme après une anesthésie par l’isoflurane (voir rubrique 4.4)

· gêne thoracique*

· frissons au réveil

Investigations :

· augmentation du taux de leucocytes : des élévations transitoires du taux de leucocytes ont été observées, même en l’absence de stress chirurgical

· élévation des enzymes hépatiques (voir rubrique 4.4)

· augmentation du taux de fluorures : des élévations minimales des taux sériques de fluorure inorganique, dues au métabolisme de l’agent, surviennent pendant et après une anesthésie à l’isoflurane. Il est peu probable que les taux faibles de fluorure inorganique sérique observés (moyenne : 4,4 µmol/l dans une étude) puissent entraîner une toxicité rénale car ils sont très inférieurs aux seuils proposés pour la néphrotoxicité

· anomalies de l’électroencéphalogramme et des convulsions ont été observées avec isoflurane.

· diminution de la cholestérolémie

· diminution des phosphatases alcalines sanguines

* De rares cas d’hypersensibilité (tels que dermatite de contact, rash, dyspnée, sifflement, difficultés respiratoires, gêne thoracique œdème du visage facial ou réaction anaphylactique) ont été observés, en particulier lors d’une exposition professionnelle au long cours prolongée à des agents anesthésiques inhalés, dont l’isoflurane. Ces réactions ont été confirmées par des tests cliniques (comme le test de provocation à la méthacholine). Cependant, en raison de l’exposition concomitante à de multiples produits susceptibles d’induire des réactions d’hypersensibilité, les réactions anaphylactiques observées lors d’une exposition aux anesthésiques inhalés restent d’étiologie incertaine.

· Des cas isolés d’augmentation de carboxyhémoglobine ont été rapportés avec l’utilisation des agents inhalés fluorés (par exemple : desflurane, enflurane et isoflurane).

Population pédiatrique

L’utilisation d’agents anesthésiques inhalés a été associée à de rares cas d’hyperkaliémie ayant entraîné des arythmies cardiaques et des décès chez des enfants pendant la période post-opératoire (voir rubrique 4.4).

Pendant l’induction de l’anesthésie, la salivation et les sécrétions trachéo‑bronchiques peuvent augmenter et entraîner un laryngospasme. (Voir rubrique 4.4)

Autres populations particulières

Maladie neuromusculaire :

· L’utilisation d’agents anesthésiques inhalés a été associée à de rares cas d’hyperkaliémie ayant entraîné des arythmies cardiaques et des décès chez des enfants pendant la période post-opératoire (voir rubrique 4.4). Les patients présentant une maladie neuromusculaire latente ou manifeste, en particulier une dystrophie musculaire de Duchenne, apparaissent être plus vulnérables. Il est recommandé de traiter précocement et de manière agressive l’hyperkaliémie et les arythmies résistantes ainsi que de rechercher par la suite une maladie neuromusculaire latente. (Voir rubrique 4.4).

Patients âgés :

Des concentrations plus faibles d’isoflurane sont généralement nécessaires pour maintenir l’anesthésie chirurgicale chez les patients âgés (voir rubrique 4.2).

L’isoflurane, comme les autres agents inhalés, a un effet relaxant sur l’utérus avec un risque potentiel de saignement utérin.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

En présence d’un surdosage, il est nécessaire d’arrêter l’administration du produit. Une hypotension et une dépression respiratoire ont été observées. Il est recommandé de surveiller étroitement la pression artérielle et la respiration. Des mesures de soutien peuvent être nécessaires pour corriger l’hypotension et la dépression respiratoire dues à une anesthésie excessivement profonde.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique : Anesthésiques généraux/ Anesthésiques par inhalation, code ATC : N01AB06 (N : système nerveux central).

FORENE est un agent d’anesthésie générale utilisé par inhalation. Il permet une induction et un réveil rapide.

Induction de l’anesthésie

L’isoflurane a une odeur d’éther légèrement piquante qui risque de limiter la vitesse d’induction, mais malgré cela, l’induction se fait rapidement. La salivation et les sécrétions trachéo-bronchiques peuvent être stimulées chez les enfants et être à l’origine d’un laryngospasme.

Les réflexes pharyngés et laryngés sont rapidement diminués ce qui facilite l’intubation trachéale.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

En moyenne, 95 % d’isoflurane sont retrouvés dans l’air expiré.

L’augmentation post-opératoire de l’excrétion de fluorures représente moins de 0,2 % de la quantité du fluor présent dans l’isoflurane. Le métabolite principal détecté dans les urines est le fluorure organique, l’acide trifluoroacétique.

Chez les patients anesthésiés par l’isoflurane, le taux sérique moyen de fluorures inorganiques est très nettement inférieur à celui qui serait susceptible d’altérer la fonction rénale d’un sujet normal.

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

Des études publiées chez l'animal (y compris chez les primates) ont mis en évidence que l'utilisation d'agents anesthésiques, à des doses entraînant une anesthésie légère à modérée, pendant la période de croissance cérébrale rapide ou de synaptogenèse, entraîne une perte de cellules dans le cerveau en développement pouvant être associée à des déficiences cognitives prolongées. La pertinence de ces observations non-cliniques pour une utilisation chez l'homme n'est pas connue.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Sans objet.

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

Sans objet.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

5 ans

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

A conserver dans l’emballage d’origine à l’abri de la lumière.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

100, 150 ou 250 ml en flacon (verre).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

ABBVIE

10 RUE D’ARCUEIL

94528 RUNGIS CEDEX

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 3400955466956 : 100 ml en flacon (verre).

· 3400955458562 : 150 ml en flacon (verre).

· 3400955458623 : 250 ml en flacon (verre).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament réservé à l’usage hospitalier.


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