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QUINAPRIL TEVA 20 mg, comprimé pelliculé - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 13/06/2019

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

QUINAPRIL TEVA 20 mg, comprimé pelliculé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Quinapril base ...................................................................................................................... 20 mg

Sous forme de chlorhydrate de quinapril

Pour un comprimé pelliculé.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Comprimé pelliculé.

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

· Hypertension artérielle.

· Insuffisance cardiaque congestive.

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Le quinapril, comprimé peut être pris avant, pendant ou après les repas, la prise d'aliments ne modifiant pas sa biodisponibilité. Le quinapril peut être administré en une ou deux prises quotidiennes.

Hypertension artérielle essentielle

En l'absence de déplétion hydrosodée préalable ou d'insuffisance rénale (soit en pratique courante) : la posologie efficace est de 20 mg par jour en une prise unique. En fonction de la réponse au traitement, la posologie doit être adaptée, en respectant des paliers de 3 à 4 semaines, jusqu'au maximum de 40 mg/24 h, de préférence en deux prises quotidiennes. Si nécessaire, un diurétique non hyperkaliémiant peut être associé, afin d'obtenir une baisse supplémentaire de la pression artérielle.

Dans l'hypertension artérielle préalablement traitée par diurétiques : soit arrêter le diurétique : 3 jours auparavant pour le réintroduire par la suite si nécessaire ; soit administrer des doses initiales de 5 mg, de quinapril et les ajuster en fonction de la réponse tensionnelle obtenue. Il est recommandé de doser la créatinine plasmatique et la kaliémie avant le traitement et dans les 15 jours qui suivent la mise en route du traitement.

Chez les sujets âgés de plus de 65 ans (voir rubrique 4.4) : instaurer le traitement par une posologie plus faible (5 mg/jour en une prise).

Dans l'hypertension rénovasculaire : il est recommandé de débuter le traitement à la posologie de 5 mg/jour en une prise, pour l'ajuster par la suite à la réponse tensionnelle du patient. La créatininémie et la kaliémie seront contrôlées afin de détecter l'apparition d'une éventuelle insuffisance rénale fonctionnelle (voir rubrique 4.4).

En cas d'insuffisance rénale : la posologie de quinapril est ajustée au degré de cette insuffisance :

· si la clairance de la créatinine est supérieure ou égale à 40 mL/min, il n'est pas nécessaire de modifier la posologie;

· si la clairance de la créatinine est inférieure à 40 mL/min, il est recommandé d'initier la posologie à 5 mg en une seule prise, avant de l'augmenter, si nécessaire, 3 à 4 semaines plus tard en fonction de la réponse tensionnelle obtenue.

· si la clairance de la créatinine est inférieure à 15 mL/min: en l'absence de données suffisantes, une réduction supplémentaire de la posologie peut être envisagée, soit en diminuant les doses quotidiennes, soit en espaçant les prises.

Chez ces malades, la pratique médicale normale comprend un contrôle périodique du potassium et de la créatinine, par exemple tous les 2 mois en période de stabilité thérapeutique.

Les diurétiques à associer dans ce cas sont les diurétiques dits de l'anse.

Chez l'hypertendu hémodialysé: le quinapril est faiblement dialysable (voir rubrique 4.4 Mise en garde: hémodialyse).

Insuffisance cardiaque congestive

La dose initiale doit être faible, en particulier en cas de pression artérielle normale ou basse au départ, insuffisance rénale, hyponatrémie, iatrogénique (diurétique) ou non.

Il est recommandé d'initier le traitement par une prise unique de 5 mg sous surveillance tensionnelle, et de l'accroître progressivement jusqu'à la dose efficace usuelle, qui peut atteindre 40 mg par jour en deux prises.

Le quinapril peut être utilisé en association avec un traitement diurétique, auxquels s'ajoute le cas échéant, un traitement digitalique : dans ce cas, la posologie efficace est de 10 à 20 mg par jour en deux prises.

La dose retenue, par unité de prise, ne devrait pas abaisser la pression artérielle systolique en orthostatisme au-dessous de 90 mmHg.

Une hypotension symptomatique peut apparaître chez les insuffisants cardiaques traités par diurétiques. La dose initiale doit être dans ce cas réduite de moitié. Les dosages de la créatinine et de la kaliémie doivent être faits à chaque augmentation de posologie, puis tous les 3 à 6 mois en fonction du stade de l'insuffisance cardiaque afin de contrôler la tolérance au traitement.

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

Ce médicament ne doit jamais être utilisé en cas de :

· hypersensibilité à la substance active, à tout autre inhibiteur de l'enzyme de conversion de l'angiotensine ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ;

· antécédent d'angiœ-dème (œdème de Quincke) lié à la prise d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion de l'angiotensine et/ou angio-œdème héréditaire ou idiopathique ;

· 2ème et 3ème trimestres de la grossesse (voir rubriques 4.4 et 4.6) ;

· l’association de QUINAPRIL TEVA 20 mg, comprimé pelliculé à des médicaments contenant de l’aliskiren est contre-indiquée chez les patients présentant un diabète ou une insuffisance rénale (DFG [débit de filtration glomérulaire] < 60 mL/min/1,73 m2) (voir rubriques 4.5 et 5.1) ;

· utilisation concomitante avec un traitement par sacubitril/valsartan. Le traitement par quinapril ne doit pas être débuté moins de 36 heures après la dernière dose de sacubitril/valsartan (voir également rubriques 4.4 et 4.5).

Ce médicament EST GENERALEMENT DECONSEILLE en cas :

· d'association avec les diurétiques hyperkaliémiants, les sels de potassium, le lithium et l'estramustine (voir rubrique 4.5) ;

· sténose bilatérale de l'artère rénale ou sur rein fonctionnellement unique ;

· hyperkaliémie ;

· 1er trimestre de la grossesse.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

Quinapril doit être utilisé avec précaution chez les patients souffrant de sténose aortique.

Réactions d’hypersensibilité

Des réactions d’hypersensibilité peuvent se produire chez les patients avec ou sans antécédent d’allergie ou d’asthme bronchique, par exemple, purpura, photosensibilité, angéite nécrosante, détresse respiratoire incluant pneumonie et œdème pulmonaire, réaction anaphylactique.

Hypotension symptomatique

Une hypotension symptomatique est rarement observée chez les patients souffrant hypertension sans complication. Chez les patients hypertendus recevant Quinapril, l’hypotension est plus susceptible d’apparaitre si le patient se trouve en hypovolémie par exemple, en cas de prise de diurétiques, de régime hyposodé, de dialyse, de diarrhée ou vomissement, ou s’il souffre d’une hypertension sévère rénine dépendante.

En cas de survenu d’une hypotension symptomatique, le patient doit être placé en décubitus dorsal et doit recevoir, si nécessaire une perfusion de solution saline normale. Une hypotension transitoire, ne constitue pas une contre-indication à la poursuite du traitement. Cependant, dans ce cas, ou la prise concomitante d’un traitement diurétique doivent être pris en considération.

Chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque congestive présentant un risque accru d’hypotension, le traitement par Quinapril doit être débuté à la dose recommandée sous contrôle médical ; ces patients doivent avoir un suivi médical rapproché les deux premières semaines de traitement et chaque fois que les doses sont augmentées.

Les mêmes recommandations s’appliquent aux patients ayant une cardiopathie ischémique ou maladie cérébrovasculaire chez lesquels une chute excessive de la pression artérielle pourrait entraîner un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral.

Insuffisance rénale

Chez les patients atteints d’insuffisance rénale, la fonction rénale doit être contrôlée lorsque cela est jugé nécessaire, bien que dans la majorité des cas, la fonction rénale ne sera pas altérée ou s’améliorera.

La demi-vie du quinapril est allongée quand la clairance de la créatine chute. Les patients dont la clairance de la créatine est inférieure à 60 mL/min nécessitent une dose plus faible de quinapril (voir rubrique 4.2). Pour ces patients la dose doit être ajustée à la hausse en fonction de la réponse thérapeutique, et la fonction rénale doit être surveillée même si les premières études ne montrent pas que quinapril altère la fonction rénale.

Résultant de l’inhibition du système rénine-angiotensine-aldostérone, des modifications de la fonction rénale peuvent être anticipées chez les individus sensibles. Chez les sujets ayant une insuffisance cardiaque sévère, dont la fonction rénale peut être influencée par l’activité du système rénine-angiotensine-aldostérone, le traitement par quinapril pourra être associé à une oligurie et / ou une azotémie progressive et rarement à une insuffisance rénale aiguë et / ou la mort.

Au cours d’études cliniques menées chez les patients hypertendus présentant une sténose de l'artère rénale unilatérale ou bilatérale, l'augmentation de l'urée et de la créatinine sériques ont été observées chez certains patients après un traitement par des IEC et/ou traitements diurétiques. Chez ces patients, la fonction rénale doit être contrôlée durant les premières semaines de traitement.

Certains patients ayant de l’hypertension ou une insuffisance cardiaque sans pathologie rénale préexistante ont développé des augmentations (>1,25 fois au-dessus des limites normales) des taux sériques d’urée et de créatine, généralement mineure ou transitoire, particulièrement quand quinapril a été administré de manière concomitante avec un diurétique. L’augmentation des taux sériques d’urée et de créatine ont été observés respectivement chez 2% et 2% des patients hypertendus prenant quinapril en monothérapie et respectivement 4% et 3% des patients hypertendus prenant quinapril/hydrochlorothiazide. Ces augmentations sont plus susceptibles de survenir chez les patients présentant une insuffisance rénale préexistante. Une réduction de la posologie et / ou un arrêt du diurétique et / ou du quinapril peuvent être nécessaires.

L'expérience chez les insuffisants rénaux (clairance de la créatine < 10 mL/min) est insuffisante. Le traitement n'est donc pas recommandé chez ces patients.

Œdème de Quincke

Un angio-œdème a été signalé chez les patients traités par un inhibiteur de l'enzyme de conversion. Si un laryngeal stridor, un angio oedema de la face, de la langue, ou de la glotte apparait, le traitement doit être interrompu immédiatement, le patient doit être traité de manière appropriée et surveillé jusqu'à disparition de l'oedème. Lorsque l'oedème n'intéresse que la face et les lèvres, l'évolution est en général régressive sans traitement ; les les antihistaminiques pourront être utilisés pour soulager les symptômes.

L'angio-œdème associé à un oedème laryngé peut être fatal. Lorsqu'il y a atteinte de la langue, de la glotte ou du larynx, pouvant entraîner une obstruction des voies aériennes, une solution d'adrénaline sous-cutanée à 1/1000 (0,3 mL à 0,5 mL), doit être administrée rapidement et les autres traitements appropriés doivent être appliqués.

Les patients ayant un antécédent d'œdème de Quincke non lié à la prise d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion ont un risque accru d'œdème de Quincke sous inhibiteur de l'enzyme de conversion (voir rubrique 4.3).

L’utilisation concomitante d’IEC avec l’association sacubitril/valsartan est contre-indiquée en raison du risque accru d’angio-oedème. Le traitement par sacubitril/valsartan ne doit pas être débuté moins de 36 heures après la dernière dose de quinapril. Le traitement par quinapril ne doit pas être débuté moins de 36 heures après la dernière dose de sacubitril/valsartan (voir rubriques 4.3 et 4.5).

L’utilisation concomitante d’IEC avec le racécadotril, les inhibiteurs de mTOR (p. ex. sirolimus, évérolimus, temsirolimus) et la vildagliptine peut entraîner un risque accru d’angio-œdème (p. ex. gonflement des voies aériennes ou de la langue, avec ou sans atteinte respiratoire) (voir rubrique 4.5). Il convient de faire preuve de prudence lors de la mise en route d’un traitement par racécadotril, inhibiteurs de mTOR (p. ex. sirolimus, évérolimus, temsirolimus) et vildagliptine chez un patient prenant déjà un IEC.

Angio-oedème intestinal

Un angio-œdème intestinal a été signalé chez des patients traités par des inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Ces patients présentaient des douleurs abdominales (avec ou sans nausées et vomissements) ; dans certains cas, il n’y avait pas d’antécédents d’angio-œdèmes de la face et les niveaux de C1 estérases étaient normaux. L’angio-œdème a été diagnostiqué par des procédures incluant le scanner abdominal ou l’échographie abdominale, ou la chirurgie, et les symptômes ont disparu suite à l’arrêt du traitement par inhibiteur de l’enzyme de conversion.

L’angio-œdème intestinal doit être inclus dans le diagnostic différentiel des patients sous IEC qui présentent des douleurs abdominales.

Différences ethniques

Les patients noirs recevant un traitement par IEC présentent une incidence plus importante d’angio-œdème par rapport aux autres patients. Il faut également noter que dans les essais cliniques contrôlés, l’effet des IEC sur la pression artérielle moins important chez les patients noirs que chez les autres.

Neutropénie/agranulocytose

Des inhibiteurs de l'enzyme de conversion ont exceptionnellement entraîné une agranulocytose et/ou une dépression médullaire chez les patients ayant une hypertension sans complication mais plus fréquemment chez les patients insuffisants rénaux associant des maladies de système (collagénoses telles que lupus érythémateux disséminé ou sclérodermie).

Une agranulocytose a rarement été rapportée durant le traitement par quinapril. La surveillance de la numération des leucocytes chez les patients présentant une maladie vasculaire du collagène et / ou d'une maladie rénale doit être envisagée.

Désensibilisation

Les patients traités par IEC durant un traitement de désensibilisation au venin d’hyménoptère ont été confrontés à des réactions anaphylactiques pouvant être mortelles. Chez ces patients, ces réactions ont été évitées quand les IEC ont été temporairement refusés, mais sont réapparues lors d’une réutilisation involontaire.

Hémodialyse et LDL aphérèse

Des réactions anaphylactoïdes (œdèmes de la langue et des lèvres avec dyspnée et baisse tensionnelle) ont également été observées au cours d'hémodialyses utilisant des membranes de haute perméabilité polyacrylonitrile (‘AN69’) chez des patients traités par inhibiteurs de l'enzyme de conversion. Il est recommandé d'éviter cette association, soit par l’utilisation de médicaments antihypertenseurs alternatifs ou des membranes alternatives pour hémodialyse.

Des réactions similaires ont été observées lors de LDL aphérèse avec sulfate de dextran. Cette méthode ne doit donc pas être utilisée chez les patients traités avec des IEC.

Insuffisance hépatique

Chez les patients présentant une insuffisance hépatique ou une atteinte hépatique évolutive, l'association de quinapril avec un diurétique et notamment un diurétique thiazidique doit être réalisée avec précaution en raison de la possible survenue d'altérations de l'équilibre hydroélectrique pouvant aboutir à un coma hépatique. La métabolisation du quinapril en quinaprilate est normalement dépendante de l'estérase hépatique. Chez les patients cirrhotiques alcooliques, la désestérification du quinapril est plus faible.

Rarement, les IEC ont été associés à un syndrome débutant comme un ictère cholestatique et évoluant vers une nécrose hépatique fulminante (dont certains cas mortels). Les patients qui au cours du traitement par IEC découvrent un ictère ou une élévation importante des enzymes hépatiques doivent interrompre leur traitement par quinapril et avoir un suivi médical approprié.

Toux

Une toux sèche a été rapportée avec l'utilisation des inhibiteurs de l'enzyme de conversion. Elle est caractérisée par sa persistance ainsi que par sa disparition à l'arrêt du traitement. L'étiologie iatrogénique liée aux IEC doit être envisagée dans le cadre du diagnostic différentiel de cette toux.

Intervention chirurgicale/Anesthésie

Chez les patients devant subir une intervention chirurgicale majeure ou durant une anesthésie pratiquée avec des agents à potentiel hypotenseur, quinapril peut bloquer la formation d'angiotensine II secondaire à la libération compensatoire de rénine. En cas de survenu d’une hypotension, si celle-ci est liée à ce mécanisme, elle peut être corrigée par expansion volumique (voir rubrique 4.5).

Kaliémie

Les IEC peuvent provoquer une hyperkaliémie car ils inhibent la libération d’aldostérone. Cet effet n’est généralement pas significatif chez les patients dont la fonction rénale est normale. Cependant, chez les patients ayant une fonction rénale altérée et/ou prenant des suppléments potassiques (y compris des substituts de sel), des diurétiques épargneurs de potassium, du triméthoprime ou du cotrimoxazole (association triméthoprime/sulfaméthoxazole) et en particulier des antagonistes de l’aldostérone ou des antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II, une hyperkaliémie peut survenir. Les diurétiques épargneurs de potassium et les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II doivent être utilisés avec précaution chez les patients recevant des IEC, et la kaliémie et la fonction rénale doivent être surveillées (voir rubrique 4.5).

L’hyperkaliémie peut entraîner des arythmies graves, parfois fatales. Si l’utilisation concomitante de quinapril et de l’un des médicaments mentionnés ci-dessus est jugée nécessaire, ils doivent être administrés avec précaution, et sous contrôle fréquent de la kaliémie (Voir rubrique 4.5).

Patients diabétiques

Chez les patients diabétiques, les IEC peuvent augmenter la sensibilité à l’insuline et ont été associés à des hypoglycémies chez des patients traités par anti-diabétiques oraux ou par insuline. Le contrôle glycémique doit être particulièrement surveillé durant le premier mois de traitement par IEC (voir rubrique 4.5).

Grossesse

Les IEC ne doivent pas être débutés au cours de la grossesse. A moins que le traitement IEC ne soit considéré comme essentiel, il est recommandé chez les patientes qui envisagent une grossesse de modifier le traitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté (voir rubriques 4.3 et 4.6).

Double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)

Il est établi que l’association d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), d’antagonistes des récepteurs de l’angiotensine-II (ARA II) ou d’aliskiren augmente le risque d’hypotension, d’hyperkaliémie et d’altération de la fonction rénale (incluant le risque d’insuffisance rénale aiguë). En conséquence, le double blocage du SRAA par l’association d’IEC, d’ARA II ou d’aliskiren n’est pas recommandé (voir rubriques 4.5 et 5.1).

Néanmoins, si une telle association est considérée comme absolument nécessaire, elle ne pourra se faire que sous la surveillance d’un spécialiste et avec un contrôle étroit et fréquent de la fonction rénale, de l’ionogramme sanguin et de la pression artérielle. Les IEC et les ARA II ne doivent pas être associés chez les patients atteints d’une néphropathie diabétique.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

Associations contre-indiquées

Médicaments augmentant le risque d’angio-œdème

L’utilisation concomitante d’IEC avec l’association sacubitril/valsartan est contre-indiquée en raison du risque accru d’angio-œdème (voir rubriques 4.3 et 4.4).

L’utilisation concomitante d’IEC avec le racécadotril, les inhibiteurs de mTOR (p. ex. sirolimus, évérolimus, temsirolimus) et la vildagliptine peut entraîner un risque accru d’angio-oedème (voir rubrique 4.4).

Double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)

Les données issues des essais cliniques ont montré que le double blocage du système rénine-angiotensinealdostérone (SRAA) par l’utilisation concomitante d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion, d’antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II ou d’aliskiren est associé à une fréquence plus élevée d’événements indésirables tels que l’hypotension, l’hyperkaliémie et l’altération de la fonction rénale (incluant l’insuffisance rénale aiguë) en comparaison à l’utilisation d’un seul médicament agissant sur le SRAA (voir rubriques 4.3, 4.4 et 5.1).

Associations déconseillées

+ Diurétiques épargneurs de potassium, suppléments potassiques ou substituts de sel contenant du potassium :

Bien que la kaliémie demeure habituellement dans les limites de la normale, une hyperkaliémie peut survenir chez certains patients traités par quinapril. Les diurétiques épargneurs de potassium (p. ex. spironolactone, triamtérène ou amiloride), les suppléments potassiques ou les substituts de sel contenant du potassium peuvent entraîner des augmentations significatives de la kaliémie. Il convient également de faire preuve de prudence lors de l’administration de quinapril avec d’autres médicaments hyperkaliémiants, tels que le triméthoprime et le cotrimoxazole (triméthoprime/sulfaméthoxazole) car le triméthoprime agit comme un diurétique épargneur de potassium tel que l’amiloride. Par conséquent, l’association du quinapril avec les médicaments susmentionnés n’est pas recommandée. Si une utilisation concomitante est indiquée, elle doit se faire avec précaution et être accompagnée d’une surveillance fréquente de la kaliémie.

+ Lithium

Augmentation de la lithémie, pouvant atteindre des valeurs toxiques (diminution de l'excrétion rénale du lithium). Si l'usage d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion est indispensable, surveillance stricte de la lithémie et adaptation de la posologie.

+ Estramustine

Risque de majoration des effets indésirables à type d'œdème angio-neurotique (angio-œdème)

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Ciclosporine

Une hyperkaliémie peut survenir lors de l’utilisation concomitante d’IEC avec de la ciclosporine. Une surveillance de la kaliémie est recommandée.

+ Héparine

Une hyperkaliémie peut survenir lors de l’utilisation concomitante d’IEC avec de l’héparine. Une surveillance de la kaliémie est recommandée.

+ Antidiabétiques : insulines, sulfamides hypoglycémiants

L'utilisation des inhibiteurs de l'enzyme de conversion peut entraîner une majoration de l'effet hypoglycémiant chez le diabétique traité par insuline ou sulfamides hypoglycémiants. La survenue de malaises hypoglycémiques semble exceptionnelle (amélioration de la tolérance au glucose qui aurait pour conséquence une réduction des besoins en insuline ou sulfamides hypoglycémiants).

Renforcer l'autosurveillance glycémique.

+ Baclofène

Majoration de l'effet antihypertenseur. Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur si nécessaire.

+ Diurétiques hypokaliémants

Risque d'hypotension artérielle brutale et/ou d'insuffisance rénale aiguë lors de l'instauration ou de l’augmentation de la posologie d’un traitement par un inhibiteur de l'enzyme de conversion en cas de déplétion hydrosodée préexistant.

Dans l'hypertension artérielle, lorsqu'un traitement diurétique préalable a pu entraîner une déplétion hydrosodée (en particulier, chez les patients récemment traités par diurétiques, en cas de régime hyposodé, chez les hémodialysés), il faut :

· soit arrêter le diurétique avant de débuter le traitement par l'inhibiteur de l'enzyme de conversion, et réintroduire un diurétique hypokaliémiant si nécessaire ultérieurement ;

· soit administrer des doses initiales réduites d'inhibiteur de l'enzyme de conversion et augmenter progressivement la posologie.

Dans l'insuffisance cardiaque congestive traitée par diurétiques, commencer par une dose très faible d'inhibiteur de l'enzyme de conversion, éventuellement après réduction de la dose du diurétique hypokaliémiant associé.

Dans tous les cas, surveiller la fonction rénale (créatininémie) dans les premières semaines du traitement par l'inhibiteur de l'enzyme de conversion.

+ Spironolactone à la posologie de 12,5 mg à 50 mg/j et avec des doses faibles d'IEC

Dans le cas du traitement de l'insuffisance cardiaque classes III ou IV (NYHA) avec fraction d'éjection inférieure à 35% et préalablement traitée par l'association IEC + diurétique de l'anse: risque d'hyperkaliémie, potentiellement létale, en cas de non-respect des conditions de prescription de cette association. Vérifier l'absence d'hyperkaliémie et d'insuffisance rénale préalables. Surveillance biologique étroite de la kaliémie et de la créatininémie (1 fois par semaine pendant le premier mois, puis une fois par mois ensuite).

+ AINS

Insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/ou déshydraté sous diurétiques, avec une fonction rénale altérée) par diminution de la filtration glomérulaire, par inhibition des prostaglandines vasodilatatrices due aux AINS. Ces effets sont généralement réversibles.

Par ailleurs, réduction de l'effet antihypertenseur.

Hydrater le malade, surveiller la fonction rénale en début de traitement traitement et régulièrement pendant l’association.

+ Acide acétylsalicylique

Pour des doses anti-inflammatoires d'acide acétylsalicylique (>= 1 g par prise et/ou >= 3 g par jour) ou pour des doses antalgiques ou antipyrétiques (>= 500 mg par prise et/ou < 3g par jour) :

Insuffisance rénale aiguë chez le malade déshydraté, par diminution de la filtration glomérulaire secondaire à une diminution de la synthèse des prostaglandines rénales. Par ailleurs, réduction de l'effet antihypertenseur.

Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitement.

+ Eplerenone

Majoration du risque d’hyperkaliémie, notamment chez le sujet âgé.

Contrôle strict de la kaliémie et de la fonction rénale pendant l’association.

Associations à prendre en compte

+ Amifostine

Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.

+ Antidépresseurs imipraminiques (tricycliques), neuroleptiques

Majoration du risque d'hypotension notamment orthostatique (effet additif).

+ Alpha-bloquants à visée urologique

Majoration de l'effet hypotenseur. Risque d'hypotension orthostatique majoré.

+ Alpha-bloquants anti-hypertenseurs

Majoration de l'effet hypotenseur. Risque d'hypotension orthostatique majoré.

+ Corticoïdes, tétracosactide (voie générale) (sauf hydrocortisone employée comme traitement substitutif dans la maladie d'Addison)

Diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).

+ Autres hyperkalemiants

Risque de majoration de l’hyperkaliémie, potentiellement létale.

+ Glipines

Majoration du risque de la survenue d’angio-oedèmes, par réduction de l’activité de l’enzyme dipeptidyl peptidase IV (DPP-IV) par la gliptine, chez les patients traités par inhibiteur de l’enzyme de conversion.

+ Or

Avec les sels d'or administrés par voie IV : risque de réaction «nitritoïde» à l’introduction de l’IEC (nausées, vomissements, effets vasomoteurs à type de flush, hypotension, éventuellement collapsus).

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Grossesse

L’utilisation des IEC est déconseillée pendant le 1er trimestre de la grossesse (voir rubrique 4.4).

L’utilisation des IEC est contre-indiquée aux 2ème et 3ème trimestres de la grossesse (voir rubriques 4.3 et 4.4)

Les données épidémiologiques disponibles concernant le risque de malformation après exposition aux IEC au 1er trimestre de la grossesse ne permettent pas de conclure. Cependant une petite augmentation du risque de malformations congénitales ne peut être exclue. A moins que le traitement par IEC ne soit considéré comme essentiel, il est recommandé aux patientes qui envisagent une grossesse de modifier leur traitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité bien établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté.

L’exposition aux IEC au cours des 2ème et 3ème trimestres de la grossesse est connue pour entraîner une foetotoxicité (diminution de la fonction rénale, oligohydramnios, retard d’ossification des os du crâne) et une toxicité chez le nouveau-né (insuffisance rénale, hypotension, hyperkaliémie) (voir rubrique 5.3). En cas d’exposition à un IEC à partir du 2ème trimestre de la grossesse, il est recommandé d’effectuer une échographie fœtale afin de vérifier la fonction rénale et les os de la voûte du crâne. Les nouveau-nés de mères traitées par IEC doivent être surveillés sur le plan tensionnel (voir rubriques 4.3 et 4.4).

Allaitement

Des données pharmacocinétiques limitées montrent de très faibles concentrations dans le lait (voir rubrique 5.2). Bien que ces concentrations ne semblent pas avoir de réelles conséquences cliniques, l'administration de QUINAPRIL TEVA 20 mg, comprimé enrobé est déconseillée chez les enfants prématurés et au cours des premières semaines qui suivent l'accouchement, en raison du risque hypothétique d'effets secondaires au niveau cardiovasculaire et rénal et de l'expérience clinique insuffisante.

Dans le cas de l'allaitement d'un enfant plus âgé, l'administration de QUINAPRIL TEVA 20 mg, comprimé enrobé peut être envisagée chez la femme qui allaite, si ce traitement est nécessaire pour la mère, et que l'enfant est surveillé dans le but de détecter d'éventuels effets secondaires.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

Une prudence particulière devra être observée chez les conducteurs de véhicules automobiles et les utilisateurs de machines, en raison du risque de sensation de vertiges, particulièrement en début de traitement.

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

Les effets indésirables présentés ci-dessous sont classés par système organe et par ordre de fréquence. La classification selon la fréquence utilise la convention suivante : effets très fréquents (1/10), fréquents (1/100 ; < 1/10), peu fréquents (1/1 000 ; < 1/100), rares (1/10 000 ; < 1/1 000), très rares (< 1/10000), indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Les effets indésirables les plus fréquents retrouvés dans les essais cliniques contrôlés sont les maux de tête (7.2%), les vertiges (5.5%), la toux (3.9%), fatigue (3.5%), rhinite (3.2%), nausée et/ou vomissements (2.8%), et les myalgies (2.2%).

Classification système organe

Fréquence

Effets indésirables

Affections hématologiques et du système lymphatique

Indéterminée

Agranulocytose, anémie hémolytique, neutropénie, thrombocytopénie

Affections du système immunitaire

Indéterminée

Réaction anaphylactique

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Fréquent

Hyperkaliémie

Affections psychiatriques

Fréquent

Insomnie

Peu fréquent

Confusion mentale, dépression, nervosité

Affections du système nerveux

Fréquent

Etourdissements, maux de tête, paresthésie

Peu fréquent

Accident ischémique transitoire, somnolence

Rare

Troubles de l’équilibre, syncope

Indéterminée

Accident vasculaire cérébral

Affections oculaires

Peu fréquent

Amblyopie

Très rare

Vision floue

Affections de l’oreille et du labyrinthe

Peu fréquent

Vertige, acouphènes

Affections cardiaques

Peu fréquent

Infarctus du myocarde, angine de poitrine, tachycardie, palpitations

Affections vasculaires

Fréquent

Hypotension

Peu fréquent

Vasodilatation

Indéterminée

Hypotension orthostatique

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Fréquent

Dyspnée, toux

Peu fréquent

Gorge sèche

Rare

Pneumonie à éosinophiles

Indéterminée

Bronchospasme.

Dans certains cas, obstruction des voies aériennes supérieures par un œdème de Quincke (qui peut être mortelle)

Affections gastro-intestinales

Fréquent

Vomissements, diarrhée, dyspepsie, douleurs abdominales, nausées

Peu fréquent

Flatulence, sècheresse buccale

Rare

Glossite, constipation, altération du goût

Très rare

Occlusion intestinale, angio-œdème de l’intestin grêle

Indéterminée

Pancréatite*

Affections hépatobiliaires

Indéterminée

Hépatite, ictère cholestatique

Affections de la peau et du tissu sous cutané

Peu fréquent

Œdème de Quinke, éruption, prurit, transpiration excessive

Rare

Érythème polymorphe, pemphigus, urticaire

Très rare

Dermatose psoriasiforme

Indéterminée

Syndrome de Stevens Johnson, syndrome de lyell, dermatite exfoliative, alopécie, réaction de photosensibilisation.

Affections de la peau pouvant être associées avec fièvre, douleurs musculaires et articulaires (myalgie, arthralgie, arthrite), inflammation vasculaire (vascularite), inflammation des tissus séreux et certains changements dans les valeurs de laboratoire (éosinophilie, leucocytes et / ou anticorps antinucléaires augmentés, vitesse de sédimentation augmentée).

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Fréquent

Douleur dorsale, myalgie

Affections du rein et des voies urinaires

Peu fréquent

Insuffisance rénale, protéinurie

Affections des organes de reproduction et du sein

Peu fréquent

Dysfonction érectile

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Fréquent

Fatigue, asthénie, douleur thoracique

Peu fréquent

Œdème généralisé, fièvre, œdème périphérique

Investigations

Fréquent

Augmentation de la créatinémie et de l’urémie**

Indéterminée

Diminution de l’hémoglobine, diminution de l'hématocrite, diminution de l’hématocrite et des WCXC, augmentation des enzymes hépatiques, augmentation du taux sanguin de bilirubine. Chez les patients atteints d’un déficit congénital en G-6-PDH, des cas individuels d’anémie hémolytiques ont été rapportés.

Infections et infestations

Fréquent

Pharyngite, rhinite

Peu fréquent

Bronchite, infection des voies respiratoires supérieures, infections urinaires, sinusite

* Des cas de pancréatites ont été rapportés chez des patients traités avec des IEC, dans certains cas fatals.

** Ces augmentations sont plus susceptibles de survenir chez les patients recevant de manière concomitante un traitement diurétique que chez les patients recevant quinapril seul. Ces augmentations observées disparaissent fréquemment lors de la poursuite du traitement.

Vascularite et gynécomastie ont été signalés avec d'autres IEC et il ne peut être exclu que ces effets indésirables sont spécifiques à cette classe.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

Aucune information spécifique n'est disponible sur le surdosage avec quinapril. Les manifestations cliniques les plus probables sont les symptômes attribuables à une hypotension sévère, qui doit normalement être traitée par expansion volémique par voie intraveineuse.

Le traitement est symptomatique et d’appoint, en conformité avec les soins médicaux applicables. L'hémodialyse et la dialyse péritonéale ont peu d'effet sur l'élimination du quinapril et quinaprilat.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique : INHIBITEUR DE L'ENZYME DE CONVERSION DE L'ANGIOTENSINE, code ATC : C09AA06 : système cardiovasculaire

L’utilisation de l’association d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) avec un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II (ARA II) a été analysée au cours de deux larges essais randomisés et contrôlés (ONTARGET (ONgoing Telmisartan Alone and in combination with Ramipril Global Endpoint Trial) et VA NEPHRON-D (The Veterans Affairs Nephropathy in Diabetes).

L’étude ONTARGET a été réalisée chez des patients ayant des antécédents de maladie cardiovasculaire ou de maladie vasculaire cérébrale, ou atteints d’un diabète de type 2 avec atteinte des organes cibles. L’étude VA NEPHRON-D a été réalisée chez des patients diabétiques de type 2 et atteints de néphropathie diabétique. En comparaison à une monothérapie, ces études n’ont pas mis en évidence d’effet bénéfique significatif sur l’évolution des atteintes rénales et/ou cardiovasculaires et sur la mortalité, alors qu’il a été observé une augmentation du risque d’hyperkaliémie, d’insuffisance rénale aiguë et/ou d’hypotension. Ces résultats sont également applicables aux autres IEC et ARA II, compte tenu de la similarité de leurs propriétés pharmacodynamiques.

Les IEC et les ARA II ne doivent donc pas être associés chez les patients atteints de néphropathie diabétique. L’étude ALTITUDE (Aliskiren Trial in Type 2 Diabetes Using Cardiovascular and Renal Disease Endpoints) a été réalisée dans le but d’évaluer le bénéfice de l’ajout d’aliskiren à un traitement standard par IEC ou un ARAII chez des patients atteints d’un diabète de type 2 et d’une insuffisance rénale chronique, avec ou sans troubles cardiovasculaires. Cette étude a été arrêtée prématurément en raison d’une augmentation du risque d’événements indésirables. Les décès d’origine cardiovasculaire et les accidents vasculaires cérébraux ont été plus fréquents dans le groupe aliskiren que dans le groupe placebo ; de même les événements indésirables et certains événements indésirables graves tels que l’hyperkaliémie, l’hypotension et l’insuffisance rénale ont été rapportés plus fréquemment dans le groupe aliskiren que dans le groupe placebo.

Mécanisme d’action pharmacologique

Le quinapril est un inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC) de l'angiotensine I en angiotensine II, substance vasoconstrictrice mais également stimulant la sécrétion de d'aldostérone par le cortex surrénalien, cette inhibition porte sur l'enzyme de conversion plasmatique et sur les enzymes de conversion tissulaires aortique et cardiaque.

Il en résulte :

· une diminution de la sécrétion d'aldostérone ;

· une élévation de l'activité rénine plasmatique, l'aldostérone n'exerçant plus de rétrocontrôle négatif ;

· une baisse des résistances périphériques totales avec une action préférentielle sur les territoires musculaire et rénal, sans que cette baisse ne s'accompagne de rétention hydrosodée ni de tachycardie réflexe, en traitement chronique.

L'action antihypertensive du quinapril se manifeste aussi chez les sujets ayant des concentrations de rénine basses ou normales.

Le quinapril agit par l'intermédiaire de son métabolite actif, le quinaprilate, les autres métabolites étant inactifs.

Caractéristiques de l'activité antihypertensive

Le quinapril est actif à tous les stades de l'hypertension artérielle : légère, modérée ou sévère. On observe une réduction des pressions artérielles systolique et diastolique, en décubitus et en orthostatisme.

L'activité antihypertensive après une prise unique se manifeste dès la 1ère heure, est maximum entre 2 et 4 heures et se maintient pendant 24 heures.

Le blocage résiduel de l'enzyme de conversion à 24 heures se situe aux environs de 80 %.

Chez les patients répondeurs, la normalisation tensionnelle se maintient sans échappement. L'arrêt du traitement ne s'accompagne pas d'un rebond de l'hypertension artérielle.

En cas de nécessité, l'adjonction d'un diurétique thiazidique (ou apparenté) entraîne une synergie de type additif. L'association d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion et d'un thiazidique diminue en outre le risque d'hypokaliémie induite par le diurétique seul.

Mode d'action hémodynamique dans l'insuffisance cardiaque

Le quinapril réduit le travail du cœur:

· par un effet vasodilatateur veineux vraisemblablement dû à une modification du métabolisme des prostaglandines: diminution de la pré-charge ;

· par diminution des résistances périphériques totales: diminution de la post-charge.

Les études réalisées chez l'insuffisant cardiaque ont mis en évidence :

· une baisse des pressions de remplissage ventriculaire gauche et droite ;

· une diminution des résistances vasculaires périphériques totales ;

· une diminution de la pression artérielle moyenne ;

· une augmentation du débit cardiaque et de certains débits sanguins régionaux, en particulier musculaires ;

· une amélioration de l'index cardiaque.

Les épreuves d'effort sont également améliorées.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

Par voie orale, le quinapril est rapidement absorbé.

La quantité biodisponible représente 60 % de la dose administrée et n'est pas influencée par la prise d'aliments.

Il est hydrolysé en quinaprilate, qui est un inhibiteur spécifique de l'enzyme de conversion de l'angiotensine. Le pic de concentrations plasmatiques du quinaprilate est atteint en 2 heures.

Le quinaprilate est lié à 97 % aux protéines plasmatiques.

Après administration répétée de quinapril en prise unique quotidienne, l'état d'équilibre des concentrations plasmatiques de quinaprilate est atteint en 2 jours en moyenne. La demi-vie effective d'accumulation du quinaprilate est de 2 heures. La 1/2 vie d'élimination du quinaprilate est biphasique de 2 heures et de 26 heures pour la phase terminale.

Le quinapril et son métabolite actif sont éliminés aux 2/3 par le rein. Ils sont faiblement dialysables.

Chez l'insuffisant rénal ayant une clairance de la créatinine inférieure à 40 mL/min, les concentrations plasmatiques de quinaprilate et la demi-vie augmentent, quinapril et quinaprilate sont très peu dialysables (5,4 % de la dose administrée retrouvée dans le dialysat d'hémodialyse, moins de 5 % dans le dialysat de dialyse péritonéale).

L'élimination est également ralentie chez le sujet âgé, ce qui correspond à la baisse physiologique de la fonction rénale chez ce type de patients.

Chez le cirrhotique, le défaut d'hydrolyse du quinapril conduit à des concentrations moindres de quinaprilate.

Il existe un passage des inhibiteurs de l'enzyme de conversion dans le placenta.

Allaitement :

Après administration d’une dose orale unique de 20 mg de quinapril chez six femmes qui allaitent, le L/P (ratio lait/plasma) du quinapril s’élevait à 0,12. Le quinapril n’a pas été décelé dans le lait 4 heures après la dose. Les taux de quinalaprilat dans le lait étaient indécelables (<5 μg/L) à n’importe quel moment. Il a été estimé qu’un nouveau-né nourri au lait maternel recevrait environ 1,6 % de la dose maternelle de quinapril adaptée à son poids.

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

Sans objet.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Noyau : gélatine, crospovidone, stéarate de magnésium, carbonate de magnésium lourd, hydrogénophosphate de calcium anhydre.

Pelliculage : OPADRY II BLANC 03G28692 (hypromellose (E464), dioxyde de titane (E171), macrogol 6000, macrogol 400).

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

Sans objet.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

18 mois.

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

A conserver dans l'emballage d'origine.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

28, 50 ou 90 comprimés sous plaquettes (Polyamide/Aluminium/PVC-Aluminium).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

TEVA SANTE

100-110, ESPLANADE DU GENERAL DE GAULLE

92931 PARIS LA DEFENSE CEDEX

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 34009 363 916 8 0 : 28 comprimés sous plaquettes (Polyamide/Aluminium/PVC-Aluminium).

· 34009 565 199 5 8 : 50 comprimés sous plaquettes (Polyamide/Aluminium/PVC-Aluminium).

· 34009 387 534 8 6 : 90 comprimés sous plaquettes (Polyamide/Aluminium/PVC-Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.


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