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FOSCAVIR 6 g/250 ml, solution pour perfusion - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 22/06/2022

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

FOSCAVIR 6 g/250 ml, solution pour perfusion

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Foscarnet sodique hexahydraté................................................................................................... 6 g

Pour 250 ml de solution.

Excipient à effet notoire :

Ce médicament contient 1,38 mg de sodium par flacon de 250 ml.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Solution pour perfusion.

Solution limpide et incolore.

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

· Traitement de la virémie à cytomégalovirus (CMV) chez les receveurs d’une greffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH) et pour lesquels le recours au ganciclovir ne peut être envisagé.

· Traitement des infections disséminées à CMV au cours du SIDA, et plus particulièrement rétiniennes, digestives (colites, oesophagites), pulmonaires et encéphaliques.

· Traitement d'attaque des infections mucocutanées à Herpès simplex virus (HSV) résistants ou insensibles à l'aciclovir chez les patients immunodéprimés.

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Posologie

Il est impératif d'adapter les posologies suivantes à l'état de la fonction rénale (voir tableau posologique).

Il est impératif d'associer au traitement une hydratation par perfusion (voir hydratation).

Adultes :

Les posologies ci-après sont exprimées pour un patient à fonction rénale normale.

· Virémie à CMV chez les receveurs d’une greffe de CSH

En traitement d’attaque, le Foscavir sera administré à la dose de 120 mg/kg/j en 2 perfusions espacées de 12 heures pendant au moins 2 semaines. Chaque perfusion durera au moins une heure et devra être associée à une hydratation (voir Hydratation).

En traitement d’entretien, suite au traitement d’attaque de la virémie à CMV, Foscavir sera administré en perfusion journalière pendant environ deux heures à la posologie de 90 à 120 mg/kg, 7 jours par semaine, associé à l'hydratation.

Ces posologies sont à moduler suivant l'état de la fonction rénale (voir Tableau posologique).

Les patients dont l’infection progresse au cours du traitement d'entretien peuvent être soumis à nouveau au traitement d'attaque.

· Atteintes à CMV chez les patients atteints du SIDA

En traitement d’attaque, le foscarnet sera administré à la dose de 180 mg/kg/j en 2 ou 3 perfusions espacées de 12 ou 8 heures d’une heure minimum chacune (60 à 90 min) associée impérativement à une hydratation (voir Hydratation).

En cas de rétinite à CMV, un traitement d’entretien est institué après cicatrisation ou après 2 à 3 semaines de traitement d’attaque.

Le foscarnet est administré en une perfusion journalière d'environ deux heures, à la posologie de 90 à 120 mg/kg, 7 jours par semaine associé à l'hydratation.

Ces posologies sont à moduler suivant l'état de la fonction rénale (voir Tableau posologique).

Si la rétinite progresse au cours du traitement d'entretien, le patient doit être soumis à nouveau au traitement d'attaque.

Pour les atteintes digestives, l’efficacité du traitement n’a pas été établie.

· Infections à HSV

Traitement d'attaque :

Le foscarnet sera administré pendant 2 ou 3 semaines ou jusqu'à cicatrisation des lésions.

La dose habituelle est de 80 mg/kg/j en deux perfusions sur une heure minimum chacune chez les patients à fonction rénale normale. En cas de réponse jugée insuffisante, cette dose pourra être portée à 120 mg/kg/j habituellement en trois perfusions.

La posologie doit être adaptée à l'état de la fonction rénale (voir tableau posologique).

Le traitement doit être associé à une hydratation.

Traitement d’entretien :

L'efficacité du traitement d'entretien des infections à virus Herpès n'a pas été établie.

Chez les patients âgés :

Identique aux adultes.

Population pédiatrique :

L'efficacité et la sécurité d’emploi de l’utilisation du foscarnet chez les enfants n’ont pas été établies. Veuillez-vous référer aux rubriques 4.4 et 5.3.

Les patients souffrant d’une insuffisance hépatique ou rénale :

La dose doit être réduite chez les patients souffrant d’une insuffisance rénale conformément au niveau de clairance de la créatinine comme indiqué dans le tableau ci-dessus. Un ajustement de la dose n’est pas nécessaire chez les patients avec insuffisance hépatique.

Patients sous hémodialyse :

Il n'est pas recommandé d'administrer le foscarnet à des patients sous hémodialyse car les posologies n'ont pas été établies.

Mode d’administration

Précautions à prendre avant la manipulation ou l’administration du médicament :

Le foscarnet doit être administré uniquement par voie intraveineuse dans une veine centrale (cathéter), ou dans une veine périphérique.

Attention : Ne pas administrer le foscarnet en injection intraveineuse rapide.

Ne pas administrer le foscarnet sans hydratation (voir Hydratation).

Une dose individuelle à la concentration adaptée (24 mg/ml ou 12 mg/ml) à la voie d'administration (veine centrale ou périphérique) doit être préparée de façon aseptique avant l'administration.

La solution standard à 24 mg/ml peut être utilisée pure ou diluée en cas d'administration par voie intraveineuse dans une veine centrale (cathéter).

En cas de perfusion dans une veine périphérique, la solution à 24 mg/ml doit être diluée avant administration jusqu'à une concentration de 12 mg/ml à l'aide d'une solution à NaCl 0,9 % ou glucose à 5 %, afin d'éviter l'irritation locale des veines périphériques. La dilution et/ou l'élimination des quantités excédentaires doivent être réalisées dans des conditions d'asepsie. Les solutions diluées doivent être utilisées le plus rapidement possible après leur préparation (voir section 6.6).

La toxicité rénale du Foscavir peut être réduite par une hydratation adéquate du patient. Voir la section « Hydratation » ci-dessous.

En cas d'utilisation d'un système de perfusion en Y, perfuser simultanément 0,5 à 1 litre de NaCl 0,9 % ou de glucose à 5 %.5 %.

Ne pas administrer d’autres produits dans la même perfusion.

Lorsque le produit est perfusé dans une voie périphérique, l’hydratation intraveineuse simultanée tient lieu de dilution (voir Hydratation).

Ne pas administrer d’autres produits dans la même perfusion. Lorsque le produit est perfusé dans une voie périphérique, l’hydratation intraveineuse simultanée tient lieu de dilution (voir Hydratation).

Schéma d'un système de perfusion en Y

Hydratation :

L'attention est attirée sur l'importance de la prévention de la toxicité rénale du foscarnet par une hydratation convenable des patients.

En cas d'utilisation d'un système de perfusion en Y, il est recommandé de perfuser simultanément 0,5 à 1 litre de NaCl 0,9 % ou de glucose à 5 %.

Chez les patients adéquats, l’hydratation orale avec régimes d’hydratation semblables a été employée. Les patients cliniquement déshydratés doivent avoir leur état corrigé avant de commencer la thérapie Foscavir.

Durée du traitement :

Il est recommandé d'effectuer un traitement d'attaque de 2 à 3 semaines ou jusqu'à cicatrisation des lésions.

Le traitement d'entretien de la rétinite doit théoriquement être poursuivi de façon prolongée.

TABLEAU POSOLOGIQUE

Traitement d'attaque

Clairance de la créatinine

Créatinine sérique

Virémie à CMV (greffe de CSH)

Rétinite à CMV (SIDA)

HSV

(ml/kg/min)

μmol/l

Dose toutes les 12 heures (mg/kg) en perfusion d’une heure

Dose toutes les 8 heures (mg/kg) en perfusion d’une heure

Dose toutes les 12 heures (mg/kg) en perfusion d’une heure

Dose toutes les 8 à 12 heures (mg/kg) en perfusion d’une heure

> 1,6

< 110

60

60

90

40

1,6 - 1,4

110 – 120

60

55

82

37

1,4 – 1,2

120 – 140

45

49

73

33

1,2 – 1,0

140 – 170

45

42

63

28

1,0 – 0,8

170 – 210

35

35

52

24

0,8 – 0,6

210 – 237

25

28

42

19

0,6 – 0,5

237 – 244

20

21

31

14

0,5 – 0,4

244 – 250

15

21

31

14

< 0,4

> 250

traitement non recommandé

traitement non recommandé

traitement non recommandé

traitement non recommandé

Traitement d'entretien

Clairance de la créatinine

Créatinine sérique

Virémie à CMV (greffe de CSH)

Rétinite à CMV (SIDA)

(ml/kg/min)

μmol/l

(mg/kg en 2 heures)

(mg/kg en 2 heures)

> 1,4

< 120

90

Toutes les 24 heures

90 – 120

Toutes les 24 heures

1,4 – 1,2

120 – 140

70

"

78 – 104

"

1,2 – 1,0

140 – 170

70

"

75 – 100

"

1,0 – 0,8

170 – 210

50

"

71 – 94

"

0,8 – 0,6

210 – 237

80

Toutes les 48 heures

63 – 84

"

0,6 – 0,5

237 – 244

60

"

67 – 76

"

0,5 – 0,4

244 – 250

50

"

57 - 67

"

< 0,4

> 250

traitement non recommandé

traitement non recommandé

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

La prudence s'impose lors de l'administration de Foscavir à des malades ayant une atteinte de la fonction rénale.

Une atteinte rénale pouvant survenir durant l'administration de Foscavir, il est impératif de contrôler la créatinine sérique tous les deux jours en traitement d'attaque et une fois par semaine en traitement d'entretien. Un ajustement des posologies est à prévoir au regard de la fonction rénale. Il est recommandé de maintenir une hydratation adéquate chez tous les patients (voir rubrique 4.2).

La fonction rénale des patients souffrant d’une maladie des reins ou bien recevant un traitement concomitant avec d’autres médicaments néphrotoxiques doit être étroitement surveillée (voir la rubrique 4.5).

Ce médicament contient 1,38 mg de sodium par flacon de 250 ml, ce qui équivaut à 69 % de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l’OMS de 2 g de sodium par adulte. La dose quotidienne maximale recommandée de ce médicament est de 12 g de Foscavir par jour (180 mg/kg/jour pour un patient adulte de 70 kg), ce qui équivaut à 138 % de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l’OMS en sodium.

Foscavir est considéré comme ayant une teneur élevée en sodium. Ceci doit être pris en compte en particulier pour les personnes suivant un régime à faible teneur en sodium. Son utilisation devrait être évitée lorsqu’une charge saline ne peut pas être supportée (par exemple dans le cas d’une myocardiopathie).

En raison de la faculté du Foscavir à chélater les ions métalliques bivalents comme le calcium, l'administration de ce médicament est associée à une diminution de la concentration sérique de calcium ionisé, proportionnelle au taux d’infusion du Foscavir, ce qui ne sera pas nécessairement reflété dans le total de la concentration sérique de calcium.

Les électrolytes, particulièrement le calcium et le magnésium seront évalués avant et pendant le traitement au Foscavir et les déficiences décelées seront corrigées.

Foscarnet a été associé à des cas de prolongation de l’intervalle QT et plus rarement à des cas de torsades de pointes (voir rubrique 4.8). Les patients avec des prolongations d’intervalles de conduction cardiaque connues, notamment des QT corrigés, les patients avec des perturbations électrolytiques importantes (hypokaliémie, hypo-magnésaemie), bradycardie, ainsi que les patients souffrant d’une maladie cardiaque sous-jacente telle qu’une insuffisance cardiaque congestive, ou ceux qui prennent des médicaments connus pour leur prolongation de l’intervalle QT doivent tous faire l’objet d’une surveillance étroite en raison d’un risque accru d’arythmie ventriculaire. Il est demandé aux patients de signaler immédiatement tout symptôme cardiaque.

Le Foscavir se dépose sur les dents, les os et le cartilage. Les données précliniques ont montré que ces dépôts étaient plus importants chez les animaux jeunes. La sécurité d’emploi de Foscavir et son effet sur le développement du squelette n’ont pas été étudiés chez les enfants. Veuillez vous référer à la rubrique 5.3.

Des crises, liées aux altérations d‘électrolytes et de minéraux plasmiques ont été associées au traitement Foscavir. Des cas d’état de mal épileptique ont été signalés. Les patients doivent donc être soigneusement surveillés afin de déceler de tels changements et leurs possibles séquelles. Des suppléments de minéraux et d’électrolyte pourront s’avérer nécessaires.

Le Foscavir est excrété en concentrations importantes dans l’urine et peut être associé à des irritations et/ou ulcérations génitales importantes. Des précautions particulières doivent être prises au niveau de l’hygiène pour éviter ces problèmes, et le nettoyage de la zone génitale est recommandé après chaque miction.

Si les patients subissaient d’importantes nausées ou une paresthésie extrême, il est recommandé de réduire la vitesse d’infusion.

En cas de prescription de diurétiques, les thiazides sont recommandés.

Développement de résistance : Si l’administration de Foscavir n’entraîne pas une réponse thérapeutique ou bien engendre une aggravation de l’état après la réponse initiale, il est possible que cela soit dû à une sensibilité réduite des virus au foscarnet. Dans ce cas, il est nécessaire d’envisager l’interruption du traitement par Foscavir et d’utiliser un autre médicament.

Lorsque Foscavir est administré pour une virémie à CMV, observez attentivement l’apparition d’une infection spécifique à un organe. Si des symptômes d’infection (maladie à CMV) apparaissent, il convient d’ajuster la prise en charge thérapeutique.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

Puisque le Foscavir peut affecter la fonction rénale, une toxicité ajoutée peut survenir lorsqu’il est utilisé conjointement à d’autres médicaments néphrotoxiques tels que les aminoglycosides, l’amphoréticine B, la ciclosporine A, l’aciclovir, le méthotrexate et le tacrolimus. En outre, puisque Foscavir peut diminuer la concentration de calcium sérique ionisé, il est conseillé de faire preuve d’une prudence extrême lorsqu’il est utilisé en concomitance avec d’autres médicaments reconnus comme influençant les concentrations de calcium sérique (comme par ex. la pentamidine IV). L’insuffisance rénale et l’hypocalcémie symptomatique (Signes de Trousseau et de Chvostek) ont été observées pendant le traitement concomitant de Foscavir et de Pentamidine IV. Une fonction rénale anormale a été signalée en ce qui concerne l’utilisation de Foscavir avec du Ritonavir et/ou du Saquinavir.

En raison du risque potentiel accru de prolongation de l’intervalle QT et de torsades de pointe, Foscavir doit être utilisé précautionneusement avec des médicaments connus pour leur prolongation de l’intervalle QT, particulièrement les médicaments de catégories IA (par ex. quinidine) et III (par ex. amiodarone, sotalol), les agents antiarythmiques ou les médicaments neuroleptiques. Une surveillance cardiaque étroite doit avoir lieu lors d’une co-administration.

Il n’y a pas d’interaction pharmacocinétique avec la Zidovudine (AZT), le ganciclovir, la didanosine (ddI), la zalcitabine (ddC) ou probénécide.

Les interactions médicamenteuses (incompatibilités pour la perfusion) sont décrites dans la rubrique 6.2.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Grossesse

Il n’existe aucune donnée ou bien il existe une quantité limitée de données tirées de l’utilisation de foscarnet chez les femmes enceintes.

Les études animales ne suffisent pas en ce qui concerne la toxicité en matière de reproduction (voir la rubrique 5.3).

Foscavir est déconseillé pendant une grossesse.

Allaitement

Il n’existe pas d’informations suffisantes concernant le passage du foscarnet dans le lait maternel.

Les données toxicologiques/pharmacodynamiques à disposition chez les animaux ont indiqué le passage du foscarnet dans le lait (pour plus de détails, voir la rubrique 5.3).

Un risque chez les nouveau-nés/nourrissons ne peut pas être écarté.

Foscavir ne doit pas être utilisé pendant l’allaitement.

Il doit être alors décidé soit d’arrêter l’allaitement, soit d’arrêter le traitement par Foscavir en prenant en considération les avantages de l’allaitement pour l’enfant et les avantages du traitement pour la mère.

Fertilité

Il n’existe aucune donnée à disposition en ce qui concerne l’influence du Foscavir sur la fertilité.

Aucun effet sur la fertilité n’a été observé lors des études animales (voir la rubrique 5.3).

Femmes en âge de procréer / contraception pour les hommes et les femmes

Les femmes en âge de procréer doivent employer des méthodes de contraception efficaces durant le traitement Foscavir.

Les hommes subissant un traitement Foscavir ne doivent pas procréer jusqu’à 6 mois après la fin du traitement.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

Foscavir a une influence modérée sur la capacité de conduire des véhicules et d’utiliser des machines. Du fait de la maladie elle-même et des effets indésirables éventuels du Foscavir (comme par exemple des vertiges et des convulsions, voir la rubrique 4.8), l’aptitude à conduire et utiliser des machines peut être diminuée. Il est conseillé au médecin de discuter de ce problème avec le patient et, selon l’état de la maladie et le degré de tolérance au médicament, des conseils seront prodigués au cas par cas.

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

La majorité des patients qui reçoivent du Foscavir souffrent d’un système immunitaire gravement compromis et de graves contaminations par virus. L’état physique des patients, la sévérité de la maladie sous-jacente, d’autres virus et thérapies concomitantes contribuent à la présence d’évènements adverses lors de l’utilisation de Foscavir.

Les effets indésirables rapportés au cours des essais cliniques et après commercialisation avec le Foscavir sont présentés dans le tableau ci-dessous. Ils sont classés par classes de système d’organes (SOC) et par ordre de fréquence en utilisant la convention suivante : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (³ 1/10 000, < 1/1 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Notez que durant ces essais cliniques, l’hydratation et l’attention à l’équilibre des électrolytes n’ont pas été fournies de manière cohérente ; la fréquence de certains évènements adverses sera inférieure lorsque les recommandations actuelles sont respectées (voir les rubriques 4.2 et 4.4).

Tableau 1 : Fréquence des effets indésirables

SOC

Fréquence

Effet indésirable

Affections hématologiques et du système lymphatique

Très fréquent

Anémie, granulocytopénie

Fréquent

Leucopénie, thrombocytopénie, neutropénie

Peu fréquent

Pancytopénie

Affections du système immunitaire

Fréquent

Sepsis

Indéterminée

Hypersensibilité (y compris réactions anaphylactiques), réactions anaphylactoïdes

Affections endocriniennes

Indéterminée

Diabète insipide

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Très fréquent

Perte d’appétit, hypokaliémie, hypomagnésémie, hypocalcémie

Fréquent

Hyperphosphatémie, hyponatrémie, hypophosphatémie, augmentation des phosphatases alcalines dans le sang, augmentation des lactodéshydrogénases dans le sang, hypercalcémie, déshydratation

Peu fréquent

Acidose

Indéterminée

Hypernatrémie

Affections psychiatriques

Fréquent

Agressivité, agitation, anxiété, état confusionnel, dépression, nervosité

Indéterminée

Changements de l’état mental

Affections du système nerveux

Très fréquent

Vertiges, céphalées, paresthésie

Fréquent

Coordination anormale, convulsions, hypoesthésie, contractions musculaires involontaires, neuropathie périphérique, tremblement

Indéterminée

Encéphalopathie

Affections cardiaques

Fréquent

Palpitations, tachycardie

Indéterminée

Allongement de l’intervalle QT, arythmie ventriculaire, torsade de pointes

Affections vasculaires

Fréquent

Hypertension, hypotension, thrombophlébitea

Affections gastro- intestinales

Très fréquent

Diarrhée, nausées, vomissements

Fréquent

Douleurs abdominales, constipation, dyspepsie, pancréatite, hémorragie gastro-intestinale

Indéterminée

Ulcération oesophagienne

Affections hépatobiliaires

Fréquent

Fonction hépatique anormale

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Très fréquent

Eruption

Fréquent

Prurit

Peu fréquent

Urticaire, œdème de Quincke

Indéterminée

Erythème multiforme, épidermolyse aiguë toxique, syndrome de Stevens-Johnsonb

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Fréquent

Myalgies

Indéterminée

Faiblesse musculaire, myopathie, myosite, rhabdomyolyse

Affections du rein et des voies urinaires

Fréquent

Insuffisance rénale, insuffisance rénale aiguë, dysurie, polyurie, protéinurie

Peu fréquent

Trouble tubulaire rénal, glomérulonéphrite, syndrome néphrotique

Indéterminée

Douleurs rénales, acidose tubulaire rénale, nécrose tubulaire rénale, nécrose tubulaire aiguë, néphropathie à cristaux, hématurie

Affections des organes de reproduction et du sein

Fréquent

Ulcérations génitales et inconfortb

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Très fréquent

Asthénie, frissons, fatigue, pyrexie

Fréquent

Malaise, œdèmes, douleur thoraciqued, douleur au point d’injection, inflammation du point d’injection

Indéterminée

Extravasation

Investigations

Très fréquent

Elévation de la créatinine sanguine, baisse de l’hémoglobine

Fréquent

Baisse de la clairance de la créatinine rénale, EGC anormal, augmentation des gamma-GT, augmentation de l'alanine amino-transférase, augmentation de l’aspartate aminotransférase, lipase accrue

Peu fréquent

Hausse de l’amylase, élévation de la créatine phosphokinase dans le sang

a Une thrombophlébite dans les veines périphériques après perfusion de solution foscarnet non diluée a été observée.

b Des cas d’éruptions vésiculo-bulleuses, dont des érythèmes multiformes, des épidermolyses aiguës toxiques et des syndromes de Stevens-Johnson, ont été signalés. Dans la plupart des cas, les patients prenaient d’autres médicaments, qui ont été associés à l’épidermolyse aiguë toxique ou au syndrome de Stevens-Johnson.

c Foscarnet passe en fortes concentrations dans l’urine et peut être associé à une irritation significative et une ulcération dans les zones génitales, notamment après un traitement prolongé

d Une douleur thoracique transitoire a été signalée parmi les réactions de perfusion au foscarnet.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

Des surdosages ont été rapportés lors de l’utilisation de Foscavir la plus forte dose étant 20 fois la dose recommandée.

Certains cas étaient des overdoses relatives, selon lesquelles la dose de médicament utilisée n’avait pas été rapidement ajustée lorsque le patient a commencé à souffrir d’une fonction rénale réduite.

Il existe des cas où aucune séquelle clinique n’a été signalée à la suite d’une overdose.

La tendance d’évènements indésirables rapportés en rapport à une overdose de Foscavir est conforme au profil connu des évènements adverses du médicament.

L'hémodialyse en augmentant l'élimination du Foscavir peut être bénéfique dans les cas pertinents.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique : Antiviraux à usage systémique ; antiviraux à action directe ; dérivés de l’acide phosphonique, code ATC : J05A D01

Le foscarnet est un agent antiviral à large spectre qui inhibe in vitro, à des concentrations n'affectant pas la croissance cellulaire normale, tous les virus humains connus du groupe herpès (herpès simplex (HSV) types 1 et 2, herpès 6, varicelle zona, Epstein-Barr et cytomégalovirus (CMV)), en particulier les souches HSV mutantes présentant un déficit en thymidine kinase, et certains rétrovirus y compris le virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Le foscarnet inhibe également in vitro l'ADN polymérase virale du virus de l'hépatite B.

Le foscarnet exerce son activité antivirale par inhibition directe de l'ADN polymérase virale spécifique et de la transcriptase inverse.

Le foscarnet ne nécessite pas d'activation (phosphorylation) par la thymidine kinase (TK) ou d'autres kinases. Il est ainsi actif in vitro contre les virus HSV mutants déficients en TK. Les souches de CMV résistantes au ganciclovir peuvent être sensibles au foscarnet. La sensibilité des résultats (DI50) varie de façon importante selon la méthode utilisée et le type de cellules employées. Le tableau ci-dessous donne une liste de virus et la DI50 correspondante :

Virus

DI50 (µM)

CMV

50-800*

HSV1, HSV2

10-130

VZV

48-90

EBV

< 500**

HHV-6

49

CMV résistant à ganciclovir

190

HSV-TK Minus Mutant

67

HSV-DNA Polymérase Mutant

5-443

HIV 1

11-32

HIV 1 résistant à la zidovudine

10-32

* Moyenne = 269 µM

** 97 % de la synthèse d'antigène viral inhibé à 500 µM

Si aucune réponse clinique n'est observée après administration de foscarnet, la sensibilité au foscarnet des isolats viraux devrait être testée car des mutants naturellement résistants peuvent exister ou émerger in vitro et in vivo.

Il a été montré in vitro que le foscarnet avait une activité synergique de la zidovudine sur le VIH.

Virémie à CMV chez les receveurs d’une greffe de CSH

Une étude clinique pivot a permis d'étudier l'efficacité du foscarnet (n=110) sur la virémie à CMV après une greffe allogénique de CSH et de la comparer au ganciclovir (n=103). Les patients du bras ‘foscarnet’ recevaient un traitement d’attaque de 2 semaines à la posologie de 60 mg 2 fois par jour puis un traitement d’entretien à la posologie de 90 mg/kg/jour pendant 2 semaines. La proportion de patients ayant survécu sans évènements après la greffe (ces évènements étant l’apparition de la maladie à CMV ou un décès pour un quelconque motif) dans les 180 jours après la greffe (point final primaire) a été de 66 % dans le groupe à foscarnet et de 73 % dans le groupe à ganciclovir. La non-infériorité du foscarnet par rapport au ganciclovir n’a pas été formellement démontrée dans cette étude (limite inférieure de l’intervalle de confiance à -17,9 % au lieu des -15 % attendus). Le pourcentage de patients ayant eu recours à un retraitement entre 7 jours et 100 jours après l’arrêt du traitement pour lequel ils étaient randomisés, est bien supérieur dans le bras foscarnet par rapport au bras ganciclovir (35,4 % versus 19,1 %, p=0,027 significatif) avec un délai moyen de 21 jours pour foscarnet et 27 jours pour ganciclovir.

Maladie à CMV chez les receveurs d'une greffe de CSH

Seules des données issues d’études prospectives limitées sont disponibles dans la littérature sur l’utilisation du foscarnet dans la maladie à CMV en dehors de l’infection à VIH dans un contexte d’immunodépression liée à la greffe de moelle avec un traitement d’attaque de 180 mg/kg/jour et un traitement d’entretien de 90-120 mg/kg/jour.

Rétinites à CMV chez les patients atteints du SIDA

La concentration inhibitrice moyenne 50 % (DI50) sur plus de cent isolats cliniques de CMV est environ de 270 µmol/l (81 mg/l), tandis qu'une inhibition réversible de la croissance des cellules normales est observée à environ 1000 µmol/l (300 mg/l).

Chez l'homme après traitement d'attaque, le foscarnet stabilise les lésions rétiniennes dans environ 90 % des cas. Cependant, compte tenu du caractère latent des infections à CMV et de l'activité virustatique de foscarnet, des rechutes surviennent chez la majorité des patients immunodéprimés après arrêt du traitement.

Chez les patients présentant une rechute de la rétinite, un nouveau traitement d'attaque présente la même efficacité que le traitement initial.

Infections à HSV

Dans une étude prospective randomisée chez des patients atteints de SIDA, les patients traités par foscarnet (120 mg/kg/j) ont cicatrisé en 11 à 25 jours, avec un arrêt des douleurs en 9 jours et un arrêt de la prolifération d'HSV en 7 jours.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

Le foscarnet diffuse dans les tissus. Sa demi-vie de distribution est de l’ordre de 2 à 4 heures chez les patients à fonction rénale normale.

Il est fortement fixé au niveau de l’os et faiblement au niveau des protéines plasmatiques (< 20 %). Il passe dans le LCR et des concentrations de l’ordre de 10 à 70 % de la concentration plasmatique ont été retrouvées chez les patients infectés par le VIH.

Le volume de distribution total est de 5 l/kg.

Le foscarnet n’est pas métabolisé dans l’organisme.

Le foscarnet est principalement éliminé au niveau rénal par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire.

La clairance rénale est d'environ 130 ml/min et est étroitement liée avec la clairance de la créatinine. La demi-vie plasmatique terminale est en moyenne de 80 heures.

Le foscarnet est dialysable.

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

Les organes ou systèmes cibles mis en évidence au cours des études de toxicité en administration réitérée sont les reins (tubulopathies) et les os (résorption osseuse). Les changements osseux étaient caractérisés par une activité ostéoclastique augmentée et une résorption osseuse. Environ 20 % de la dose administrée est absorbée par les os et le cartilage, et les dépôts sont plus importants chez les animaux jeunes et en cours de croissance. Ces effets ont été observés chez le chien uniquement. L’explication de ces modifications peut être liée au fait que le foscarnet, en raison de sa similarité structurelle avec le phosphate, est incorporé dans l’hydroxyapatite. Des études auto radiographiques ont révélé que le foscarnet avait une grande affinité pour le tissu osseux. Les études ont également montré que les modifications osseuses étaient réversibles. Il a été démontré que le sodium de foscarnet avait un effet délétère sur le développement de l’émail des dents des souris et des rats. Les conséquences de ces dépôts sur le développement du squelette n’ont pas été étudiées.

Des potentiels génotoxiques (anomalies chromosomiques in vitro) ont été mis en évidence dans quelques études. L’étude des fonctions de reproduction n’a montré aucun effet délétère (notamment tératogène). Aucun effet cancérogène n’a été rapporté lors des études chez la Souris et le Rat.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Acide chlorhydrique (E507)

Eau pour préparations injectables

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.

Foscavir n'est pas compatible avec les solutions de glucose à 30 %, d'amphotéricine B, d'aciclovir sodique, de ganciclovir, d'iséthionate de pentamidine, de triméthoprime-sulfamétoxazole, de chlorhydrate de vancomycine et solutions pouvant contenir du calcium.

Il est recommandé de ne pas administrer d'autres produits dans la même perfusion.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

Non ouvert : 2 ans

Après ouverture : le produit doit être utilisé immédiatement.

Après dilution :

Les doses individuelles de foscarnet doivent être aseptiquement transférées dans une poche en plastique pour perfusion par la pharmacie hospitalière.

La stabilité physico-chimique après dilution en poche PVC a été démontrée pendant 7 jours à une température ne dépassant pas 30°C. Toutefois, d’un point de vue microbiologique, à moins que la méthode et les conditions d’ouverture et de dilution excluent le risque de contamination microbienne, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservations avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur.

Si le produit a été réfrigéré, un précipité peut apparaître. Il est recommandé dans ce cas de remettre le flacon à température ambiante en l'agitant de façon répétée jusqu’à disparition complète de ces particules et obtention d’une solution limpide. Si des particules sont encore présentes, le produit ne doit pas être utilisé et doit être jeté. Après perforation du bouchon, la solution doit être utilisée dans les 24 heures.

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

Avant ouverture : À conserver à une température ne dépassant pas 25°C. Ne pas réfrigérer.

Pour les conditions de conservation du médicament après première ouverture et/ou dilution, voir la rubrique 6.3.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

Flacon de 250 ml.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

Le foscarnet ne contient pas de conservateurs.

En cas d’administration dans une veine périphérique, voir la rubrique 4.2 pour les instructions de dilution du produit avant administration.

Le contact accidentel du foscarnet sur la peau ou dans les yeux peut entraîner des irritations locales et des sensations de brûlures.

Il est recommandé dans ce cas de rincer à l'eau la partie du corps concernée.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

CLINIGEN HEALTHCARE B.V.

SCHIPHOL BOULEVARD 359

WTC SCHIPHOL AIRPORT

D TOWER 11TH FLOOR

1118BJ SCHIPHOL

PAYS-BAS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 34009 346 445 0 4 : 250 ml en flacon (verre)

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament réservé à l’usage hospitalier.


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