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ROCURONIUM HOSPIRA 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 30/01/2024

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

ROCURONIUM HOSPIRA 10 mg/mL solution injectable/pour perfusion

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Rocuronium.......................................................................................................................... 10 mg

pour 1 mL.

Chaque flacon de 5 mL contient 50 mg de bromure de rocuronium.

Chaque flacon de 10 mL contient 100 mg de bromure de rocuronium.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Solution injectable/pour perfusion.

Solution limpide, incolore à jaune-orangée

pH de la solution : 3,8 to 4,2

Osmolalité : 256-312 mOsmol/kg.

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

ROCURONIUM HOSPIRA est indiqué chez les adultes et la population pédiatrique (du nouveau-né né à terme à l’adolescent (âgés de 0 à 18 ans)) comme adjuvant de l'anesthésie générale, pour faciliter l'intubation trachéale au cours de l’induction de routine et, assurer la relaxation musculaire pendant l’opération.

Chez l’adulte, ROCURONIUM HOSPIRA est également indiqué pour faciliter l'intubation trachéale pendant une induction rapide et comme adjuvant dans les unités de soins intensifs pour faciliter l'intubation trachéale et la ventilation mécanique pour un usage de courte durée (voir également rubrique 4.2 et 5.1).

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Comme les autres curarisants, ROCURONIUM HOSPIRA devrait seulement être administré par, ou sous la surveillance de médecins expérimentés qui sont familiers avec l'action et l'utilisation de ces médicaments.

Posologie

Comme avec les autres curarisants, la posologie de ROCURONIUM HOSPIRA doit être adaptée à chaque patient. Lors de la détermination de la posologie, il faut prendre en compte la méthode d'anesthésie et la durée présumée de l'intervention, la méthode de sédation et la durée présumée de ventilation mécanique, l'interaction possible avec les autres médicaments administrés de façon concomitante et, l'état du patient.

L'utilisation d'une technique appropriée de monitorage de curarisation est recommandée pour l’évaluation du bloc neuromusculaire et la récupération.

Les anesthésiques volatils potentialisent l'action curarisante de ROCURONIUM HOSPIRA. Cette potentialisation ne devient cliniquement significative au cours de l'anesthésie que lorsque les anesthésiques volatils ont atteint une certaine concentration tissulaire. Il est donc conseillé d'ajuster les doses de ROCURONIUM HOSPIRA en diminuant les doses d'entretien, en espaçant les intervalles d'administration ou en diminuant la vitesse de perfusion au cours des interventions chirurgicales longues (supérieures à 1 heure) où de tels anesthésiques sont utilisés (voir rubrique 4.5).

Chez l'adulte, les posologies suivantes sont proposées à titre indicatif pour l’intubation trachéale et la relaxation musculaire au cours des interventions chirurgicales de courte ou de longue durée et pour une utilisation dans les unités de soins intensifs.

Interventions chirurgicales

Intubation trachéale

Lors d’une intubation, la dose standard de ROCURONIUM HOSPIRA nécessaire à une induction de routine pour l'anesthésie est de 0,6 mg/kg, après quoi les conditions d'intubation suffisantes sont établies dans les 60 secondes chez presque tous les patients. Une dose de 1,0 mg/kg de ROCURONIUM HOSPIRA est recommandée pour faciliter les conditions d'intubation trachéale lors d'une anesthésie par induction rapide, après quoi les conditions d'intubation adéquates sont établies dans les 60 secondes chez presque tous les patients. Lorsqu’une dose de 0,6 mg/kg de ROCURONIUM HOSPIRA est utilisée pour une anesthésie par induction rapide, il est recommandé d'intuber le patient 90 secondes après l'administration de ROCURONIUM HOSPIRA.

Césarienne

Des doses de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium n’affectent pas le score d’Apgar, le tonus musculaire du fœtus ou l’adaptation cardio-respiratoire. Des prélèvements de sang de cordon ombilical ont montré que seules des quantités limitées de bromure de rocuronium traversent le placenta. Cela n’a provoqué aucun effet indésirable chez le nouveau‑né.

Des doses de 1,0 mg/kg ont été étudiées au cours de l’induction en séquence rapide, mais pas chez les patientes subissant une césarienne.

Doses plus élevées

Si certains patients doivent recevoir des doses plus élevées, les études cliniques n’indiquent pas que l’utilisation de doses initiales allant jusqu’à 2 mg/kg de bromure de rocuronium soit associée à une augmentation de la fréquence ou de la sévérité des effets cardiovasculaires. L’utilisation de ces doses élevées de bromure de rocuronium diminue le délai d’apparition et augmente la durée d’action (voir rubrique 5.1).

Dose d’entretien

La dose d'entretien recommandée est de 0,15 mg/kg de ROCURONIUM HOSPIRA. Lors de l'utilisation au long cours d'anesthésiques volatils, la dose est ramenée à 0,075 - 0,1 mg/kg de ROCURONIUM HOSPIRA. Il est préférable d'administrer ces doses d'entretien lorsque la réponse musculaire à une stimulation-test unique (« single twitch ») est revenue à 25 % de la réponse de contrôle (« twitch de contrôle ») ou lorsqu'apparaissent 2 ou 3 réponses au train de quatre.

Perfusion continue

Après une dose d'intubation de 0,6 mg/kg de ROCURONIUM HOSPIRA, une perfusion continue peut être mise en route lorsque le bloc neuromusculaire induit par la dose d'intubation commence spontanément à régresser. Le débit de la perfusion doit être ajusté de façon à maintenir une réponse au « single twitch » à 10 % par rapport au « twitch de contrôle » ou 1 ou 2 réponses au train de quatre. Chez l'adulte, le débit de la perfusion est de 0,3-0,6 mg/kg/h sous anesthésie intraveineuse et de 0,3-0,4 mg/kg/h sous halogénés pour maintenir ce niveau de blocage neuromusculaire. Il est essentiel de surveiller en permanence le blocage neuromusculaire du fait de la variabilité des posologies d'un patient à un autre et selon la méthode d'anesthésie utilisée.

Population pédiatrique

Chez le nouveau-né (0 jour - 27 jours), le nourrisson (28 jours - 2 mois), le bébé (3 mois – 23 mois), l'enfant (2 - 11 ans) et l'adolescent (12 - 17 ans) la dose d'intubation recommandée au cours d'une anesthésie de routine et la dose d'entretien sont similaires à celles recommandées chez l'adulte.

Toutefois, la durée d'action d’une dose unique lors de l’intubation sera plus longue chez les nouveaux nés et les nourrissons que chez les enfants (voir rubrique 5.1).

En perfusion continue, les vitesses de perfusion sont les mêmes que chez l'adulte, sauf pour l'enfant (2 - 11 ans). Chez l'enfant de 2 à 11 ans, des vitesses de perfusion plus élevées peuvent être nécessaires.

Chez l'enfant (2 - 11 ans), les mêmes vitesses de perfusion initiales que chez l'adulte sont donc recommandées, mais elles doivent être ajustées pour maintenir une réponse au twitch à 10 % du twitch de contrôle ou pour maintenir 1 à 2 réponses à la stimulation au train de quatre pendant l'acte.

Les données disponibles sont insuffisantes durant l’induction rapide chez la population pédiatrique. L'utilisation de ROCURONIUM HOSPIRA n’est donc pas recommandée pour faciliter l’intubation trachéale dans la population pédiatrique.

Patients âgés et patients insuffisants hépatique et/ou souffrant d’une maladie du canal biliaire et/ou d’une insuffisance rénale

La dose standard d'intubation pour les patients âgés et les patients insuffisants hépatique et/ou souffrant d’une maladie du canal biliaire et/ou d’une insuffisance rénale lors d’une anesthésie par induction de routine est de 0,6 mg/kg de ROCURONIUM HOSPIRA.

Une dose de 0,6 mg/kg doit être envisagée pour une anesthésie par induction rapide chez les patients pour lesquels on s'attend à une durée d'action prolongée.

Indépendamment de la technique d’anesthésie, la dose d'entretien recommandée pour ces patients est de 0,075 à 0,1 mg/kg de ROCURONIUM HOSPIRA, et la vitesse de perfusion recommandée est de 0,3 à 0,4 mg/kg/h (voir rubrique 4.2 «Perfusion continue» et rubrique 4.4).

Patient en surcharge pondérale ou obèse

Chez le patient en surcharge pondérale ou chez le patient obèse (définis comme ayant un poids corporel supérieur ou égal à 30 % du poids idéal) les doses doivent être réduites en tenant compte du poids corporel idéal.

Procédures en Soins Intensifs

Intubation trachéale

Pour l'intubation trachéale, les doses utilisées doivent être les mêmes que celles décrites ci-dessus pour les interventions chirurgicales.

Dose de maintien

L'utilisation d'une dose de charge initiale de 0,6 mg de ROCURONIUM HOSPIRA/kg est recommandée, suivie d'une perfusion continue dès que la réponse au twitch a atteint 10 % ou qu’il existe 1 à 2 réponses à la stimulation au train de quatre.

Le dosage doit toujours être mesuré pour chaque patient. La vitesse de perfusion initiale recommandée pour le maintien d'un bloc neuromusculaire de 80-90 % (1 à 2 réponses à la stimulation au train de quatre) est de 0,3 à 0,6 mg/kg/h pendant la première heure de l’administration, ce débit devra être diminué au cours des 6 à 12 heures suivantes, en fonction de la réponse individuelle. Par la suite, les besoins en doses ajustées restent relativement constants.

Une grande variabilité des vitesses de perfusion ont été observées lors des essais cliniques. Les vitesses de perfusion moyennes allant de 0,2 à 0,5 mg/kg/h, en fonction de la nature et l'étendue de la défaillance d'un (des) organe(s), de l'administration concomitante de médicaments, et des caractéristiques individuelles de chaque patient. Pour obtenir un contrôle individuel et optimal du patient, la surveillance de la transmission neuromusculaire est fortement recommandée.

Une administration allant jusqu’ à 7 jours a été étudiée.

Populations particulières

ROCURONIUM HOSPIRA n'est pas recommandé pour faciliter la ventilation mécanique dans la population pédiatrique et gériatrique en raison d'un manque de données concernant la sécurité et l'efficacité.

Mode d’administration

ROCURONIUM HOSPIRA doit être administré par voie intraveineuse, en bolus ou en perfusion continue (voir rubrique 6.6).

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

Hypersensibilité au rocuronium, à l’ion bromure ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

Etant donné que ROCURONIUM HOSPIRA entraîne une paralysie des muscles respiratoires, il est obligatoire d'avoir recours à une ventilation assistée pour les patients traités par ce médicament jusqu'à ce que la respiration spontanée soit rétablie.

Comme avec tous les curarisants, il est important d'anticiper les difficultés d’intubation, en particulier lorsqu'ils sont utilisés dans le cadre d'une technique d'induction rapide. En cas de difficultés d'intubation entraînant un besoin clinique d'inversion immédiate du bloc neuromusculaire induit par rocuronium, l’utilisation du sugammadex doit être envisagée.

Comme avec tous les curarisants, une curarisation résiduelle a été rapportée avec ROCURONIUM HOSPIRA. Afin de prévenir les complications liées à la curarisation résiduelle, il est recommandé de procéder à l'extubation seulement après que le patient ait suffisamment récupéré du bloc neuromusculaire. Les patients âgés (65 ans ou plus) peuvent avoir un risque de curarisation résiduelle plus élevée. Les autres facteurs pouvant être à l'origine d'une curarisation résiduelle après l'extubation post-opératoire (comme certaines interactions médicamenteuses ou l'état du patient) doivent aussi être pris en considération. Même s'ils ne sont pas utilisés en pratique clinique courante, l'utilisation d'antidotes (comme le sugammadex ou les inhibiteurs de l’acétylcholinestérase) doit être envisagée, en particulier dans les cas où la survenue d'une curarisation résiduelle est plus probable.

Il est essentiel de s'assurer que le patient respire spontanément, profondément et régulièrement avant de quitter la salle d’opération après une anesthésie.

Des réactions anaphylactiques peuvent apparaître suite à l’administration de curarisants. Des précautions doivent toujours être prises pour pallier à la survenue de telles réactions. Il convient de prendre des précautions particulières en cas d'antécédents connus de réactions anaphylactiques aux curarisants, une réaction d’allergie croisée pouvant se produire avec ces agents. Les curarisants étant connus pour provoquer la libération d’histamine, à la fois localement au site d’injection et au niveau systémique, il convient d’être attentif à la survenue éventuelle de démangeaisons et d’érythèmes au site d’injection et/ou de réactions systémiques histaminiques (anaphylactoïdes) lors de l’administration de ces médicaments. Dans les études cliniques, seule une légère augmentation des taux plasmatiques moyens d’histamine a été observée après l’administration rapide d’un bolus de 0,3 – 0,9 mg/kg de bromure de rocuronium.

Généralement, après utilisation de curarisants sur une longue durée en unité de soins intensifs, des paralysies prolongées et/ou une faiblesse des muscles striés ont été notées. Afin de prévenir une prolongation possible du bloc neuromusculaire et/ou un surdosage, il est fortement recommandé d'utiliser un monitorage instrumental de la curarisation tout au long de l'utilisation des curarisants. De plus, les patients doivent recevoir une analgésie adaptée et être sédatés. Enfin, la dose de curarisants doit être ajustée individuellement pour chaque patient par ou sous le contrôle d’un praticien expérimenté familiarisé avec leur action et avec les techniques appropriées de monitorage du bloc neuromusculaire.

Dans les unités de soins intensifs, des myopathies ont été fréquemment rapportées après l'administration au long cours, de curares non dépolarisants associés à une corticothérapie. Par conséquent, chez les patients recevant à la fois des curarisants et des corticoïdes, la durée d'utilisation du curarisant doit être la plus limitée possible.

En cas d'utilisation de suxaméthonium pour l'intubation, l'administration de ROCURONIUM HOSPIRA doit être retardée jusqu'à la décurarisation clinique du bloc neuromusculaire induit par le suxaméthonium.

Etant donné que le bromure de rocuronium est toujours utilisé avec d'autres médicaments et en raison du risque d'hyperthermie maligne pendant l'anesthésie, même en l'absence de facteurs déclencheurs connus, les médecins doivent être informés des premiers symptômes, du diagnostic de confirmation et du traitement de l'hyperthermie maligne avant le début de l’anesthésie. Des études chez l'animal ont démontré que le bromure de rocuronium n'est pas un facteur déclenchant de l'hyperthermie maligne. De rares cas d'hyperthermie maligne liés au ROCURONIUM HOSPIRA ont été observés au cours de la surveillance post-commercialisation, cependant, le lien de causalité n'a pas été prouvé.

Les conditions suivantes peuvent modifier les caractéristiques pharmacocinétiques et/ou pharmacodynamiques du bromure de rocuronium :

Atteinte hépatique et/ou des voies biliaires et insuffisance rénale

Le bromure de rocuronium étant éliminé par voie biliaire et urinaire, il doit être utilisé avec précaution chez les patients ayant une affection hépatique et/ou biliaire et/ou une insuffisance rénale cliniquement significative. Chez ces patients, on a observé une prolongation de la durée d'action avec des doses de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium.

Anomalie circulatoire

Lorsqu'il existe un allongement du temps de circulation tel que les maladies cardiovasculaires, la sénescence, les œdèmes avec augmentation du volume de distribution, il peut y avoir une augmentation du délai d'action. La durée d'action peut également être prolongée du fait de la réduction de la clairance plasmatique.

Affections neuromusculaires

Comme tous les autres curarisants, ROCURONIUM HOSPIRA doit être utilisé avec d'extrêmes précautions chez les patients atteints d'affections neuromusculaires ou après une poliomyélite puisque la réponse aux curares peut être considérablement modifiée dans de tels cas. L'importance et le type de l’action curarisante peuvent varier considérablement. Chez les patients souffrant de myasthénie grave ou de syndrome myasthénique (Lambert-Eaton), de faibles doses de bromure de rocuronium peuvent avoir des effets marqués et il convient d'ajuster la posologie de ROCURONIUM HOSPIRA en fonction de la réponse.

Hypothermie

Au cours d'interventions chirurgicales sous hypothermie, l'effet curarisant de ROCURONIUM HOSPIRA est à la fois prolongé et plus intense.

Obésité

Comme avec les autres agents curarisants, un allongement des durées de curarisation et de décurarisation peut être observé lors de l'utilisation du bromure de rocuronium chez les patients obèses lorsque la dose est calculée sur le poids réel.

Brûlés

Ces patients développent généralement une résistance aux curares non dépolarisants. Il convient donc d'ajuster la posologie du bromure de rocuronium en fonction de la réponse.

Traitement par des sels de magnésium en cas de toxémie

L’inversion du bloc neuromusculaire induit par des agents curarisants peut être inhibée ou insatisfaisante chez les patientes recevant des sels de magnésium pour la toxémie gravidique étant donné que ces sels de magnésium augmentent le blocage neuromusculaire. Par conséquent, chez ces patientes, la dose de ROCURONIUM HOSPIRA doit être réduite et ajustée en fonction de la réponse au twitch.

Conditions pouvant augmenter les effets de ROCURONIUM HOSPIRA

Hypokaliémie (par exemple après vomissements importants, diarrhées, traitement diurétique), hypomagnésémie, hypocalcémie (par exemple après transfusions massives), hypoprotidémie, déshydratation, acidose, hypercapnie et cachexie.

Des déséquilibres électrolytiques graves, des modifications du pH sanguin ou une déshydratation doivent donc être corrigées dans la mesure du possible.

Sodium

Chaque mL contient 1,56 mg de sodium. Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) par dose, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

Les médicaments suivants peuvent influer sur l'importance et/ou la durée d'action des curares non dépolarisants.

Effets des autres médicaments sur ROCURONIUM HOSPIRA

Potentialisation de l'effet

· Les anesthésiques inhalés halogénés (par exemple l’halothane, l’enflurane et le méthoxyflurane) potentialisent le bloc neuromusculaire induit par ROCURONIUM HOSPIRA. Cet effet ne se manifeste qu'avec les doses d'entretien (voir rubrique 4.2). L'inversion du bloc neuromusculaire avec les inhibiteurs de la cholinestérase peut également être inhibée.

· Après intubation avec le suxaméthonium (voir rubrique 4.4).

Fortes doses de thiopental, méthohexital, kétamine, fentanyl, gamma-hydroxybutyrate, étomidate, propofol.

· La co-administration prolongée de corticoïdes et de ROCURONIUM HOSPIRA en unité de soins intensifs peut provoquer une prolongation du bloc neuromusculaire ou une myopathie (voir aussi rubriques 4.4 et 4.8).

Autres médicaments

· Antibiotiques : aminosides, lincosamides (par exemple lincomycine and clindamycine), antibiotiques polypeptidiques, pénicillines, tétracyclines, fortes doses de métronidazole.

· Diurétiques, quinidine et son isomère la quinine, sels de magnésium, inhibiteurs calciques, sels de lithium, anesthésiques locaux (lidocaïne IV, bupivacaïne en épidurale) et doses de charge de phénytoïne ou de β-bloquants.

Une recurarisation a été observée après l'administration post-opératoire de : aminosides, lincosamides, antibiotiques polypeptidiques, pénicillines, quinidine, quinine et sels de magnésium (voir rubrique 4.4).

Diminution de l'effet

· Administration chronique préalable de phénytoïne ou de carbamazépine.

· Inhibiteurs de la protéase (gabexate, ulinastatine).

· Chlorure de calcium, chlorure de potassium.

· Noradrénaline, azathioprine (effet transitoire et limité seulement), théophylline.

· Néostigmine, édrophonium, pyridostigmine, dérivés de l’aminopyridine.

Effet variable

· L’administration d'autres curares non dépolarisants avec ROCURONIUM HOSPIRA peut provoquer une atténuation ou une potentialisation du bloc neuromusculaire, en fonction de l'ordre d'administration et du curare utilisé.

· Suxaméthonium administré après ROCURONIUM HOSPIRA peut potentialiser ou atténuer l'effet de blocage neuromusculaire de ROCURONIUM HOSPIRA.

Effets de ROCURONIUM HOSPIRA sur les autres médicaments :

La co-administration avec la lidocaïne peut réduire le délai d'action de la lidocaïne.

Population pédiatrique

Aucune étude d'interaction n'a été réalisée. Les interactions mentionnées ci-dessus pour les adultes ainsi que les mises en garde spéciales et précautions d'emploi (voir rubrique 4.4) doivent également être prises en compte pour la population pédiatrique.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Grossesse

Pour le bromure de rocuronium, aucune donnée clinique sur des grossesses exposées n'est disponible. Les études chez l'animal n'ont pas montré d'effets délétères directs ou indirects sur la gestation, le développement embryonnaire/fœtal, l'accouchement ou le développement postnatal (voir rubrique 5.3). La prudence doit être de mise en cas de prescription de bromure de rocuronium chez une femme enceinte.

Césarienne

Chez les patientes subissant une césarienne, ROCURONIUM HOSPIRA peut être utilisé dans le cadre d'une technique d'induction rapide, lorsqu’aucune difficulté d'intubation n’est à prévoir et qu’une dose suffisante d'agent anesthésique est administrée ou suite à une intubation facilitée par suxaméthonium. La sécurité de ROCURONIUM HOSPIRA, administré à des doses de 0,6 mg/kg, a été démontrée chez les patientes qui subissent une césarienne. ROCURONIUM HOSPIRA n'affecte pas le score d'Apgar, le tonus musculaire du fœtus ou l'adaptation cardio-respiratoire.

Il apparaît qu’à partir des prélèvements de sang de cordon ombilical, le transfert placentaire de ROCURONIUM HOSPIRA est limité et qu’il ne conduit pas à l'observation d’effets indésirables chez le nouveau-né.

Remarques

1 – Des doses de 1,0 mg/kg ont été étudiées au cours de l'anesthésie par induction rapide, mais pas chez les patientes subissant une césarienne. Par conséquent, seule une dose de 0,6 mg/kg est recommandée dans ce groupe de patientes.

2 – L’inversion du bloc neuromusculaire induit par des agents curarisants peut être inhibée ou insatisfaisante chez les patientes recevant des sels de magnésium pour la toxémie gravidique étant donné que ces sels de magnésium augmentent le blocage neuromusculaire. Par conséquent, chez ces patientes, la dose de ROCURONIUM HOSPIRA doit être réduite et ajustée en fonction de la réponse au twitch.

Allaitement

Il n’existe pas de données sur le passage de ROCURONIUM HOSPIRA dans le lait maternel. D’autres médicaments de cette classe présentent une excrétion limitée dans le lait maternel et une faible résorption par le nourrisson. Les études sur les animaux ont montré des niveaux insignifiants de bromure de rocuronium dans le lait maternel. ROCURONIUM HOSPIRA peut être administré aux femmes allaitantes que si le médecin estime que les bénéfices sont supérieurs aux risques. Après l'administration d'une dose unique, il est recommandé de s'abstenir d'allaiter pendant cinq demi-vies d'élimination de rocuronium, c'est-à-dire pendant environ 6 heures.

Fertilité

Il n'existe pas de données concernant les effets du bromure de rocuronium sur la fertilité.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

Etant donné que ROCURONIUM HOSPIRA est utilisé comme adjuvant en anesthésie générale, les précautions habituelles après une anesthésie générale doivent être respectées pour les patients ambulatoires.

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

Les réactions indésirables les plus fréquentes comprennent une douleur/réaction au site d’injection, des modifications des signes vitaux et un bloc neuromusculaire prolongé.

Les effets indésirables graves les plus fréquemment rapportés au cours de la surveillance post-commercialisation sont les « réactions anaphylactiques et anaphylactoïdes » ainsi que les symptômes associés.

Voir également les explications du tableau ci-dessous :

Liste tabulée des effets indésirables

Système Classe-organe MedDRA

Terme préférentiel MedDRA1

Peu fréquent/rare2 (< 1/100 à ≥ 10 000)

Très rare2 (< 1/10 000)

Fréquence indéterminée2 (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

Affections du système immunitaire

Hypersensibilité
Réaction anaphylactique

Réaction anaphylactoïde

Choc anaphylactique

Choc anaphylactoïde

Affections du système nerveux

Paralysie flasque

Affections oculaires

Mydriase3

Pupilles fixes3

Affections cardiaques

Tachycardie

Syndrome de Kounis

Affections vasculaires

Hypotension

Choc et collapsus cardio-vasculaire
Bouffée de chaleur excessive

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Bronchospasme

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Œdème angioneurotique
Urticaire
Rash
Eruption érythémateuse de la peau

Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif

Faiblesse musculaire4

Myopathie stéroïdienne4

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Inefficacité

Effet du médicament/réponse thérapeutique diminuée
Effet du médicament/réponse thérapeutique augmentée
Douleur au site d’injection
Réaction au site d'injection

Œdème de la face

Lésions, intoxications et complications liées aux procédures

Bloc neuromusculaire prolongé

Allongement du délai de récupération après l'anesthésie

Complication respiratoire de l'anesthésie

1 Les fréquences des estimations issues des rapports de la surveillance post-marketing et des données de la littérature générale.

2 Les données de la surveillance post-marketing ne peuvent pas donner des chiffres précis sur l'incidence. Pour cette raison, la fréquence de notification est divisée en 3 et non 5 catégories.

3 Dans le contexte d’une éventuelle augmentation de la perméabilité ou d’une détérioration de la barrière hémato-encéphalique.

4 Suite à une utilisation prolongée en soins intensifs.

Effets de classe

Réactions anaphylactiques

Bien que très rares, des réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes sévères ont été décrites pour l’ensemble des curarisants, y compris le bromure de rocuronium. Ces réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes sont : bronchospasme, modifications cardiovasculaires (par exemple, hypotension, tachycardie et collapsus/choc circulatoire) et manifestations cutanées (par exemple, angiœdème, urticaire). Ces réactions ont été, dans certains cas, mortelles. A cause de leur sévérité potentielle, il est nécessaire de toujours prendre les précautions adéquates (voir rubrique 4.4).

Libération d’histamine et réactions histaminoïdes

Les curarisants peuvent induire une libération d’histamine, à la fois au niveau local et systémique. De ce fait, il est possible qu’un prurit et des réactions érythémateuses apparaissent au site d’injection et/ou que des réactions histaminoïdes (anaphylactoïdes) systémiques telles que des bronchospasmes et des troubles cardio-vasculaires, par exemple hypotension ou tachycardie, se produisent après l’administration de ces médicaments. Éruption cutanée, exanthème, urticaire, bronchospasme et hypotension ont été très rarement rapportés chez des patient(e)s recevant du bromure de rocuronium.

Dans les études cliniques, de légères élévations des taux plasmatiques moyens d’histamine ont été relevées après l’injection rapide en bolus de bromure de rocuronium à des doses de 0,3 - 0,9 mg/kg.

Bloc neuromusculaire prolongé

L’effet indésirable le plus fréquent des médicaments de la classe des curarisants non dépolarisants est la curarisation résiduelle. Ceci peut aller d’une faiblesse des muscles striés à un bloc neuromusculaire profond et prolongé aboutissant à une insuffisance respiratoire ou une apnée.

Myopathie

Quelques cas de myopathie ont été rapportés lors de l'utilisation de divers curarisants en unité de soins intensifs en association avec des corticoïdes (voir rubrique 4.4 et 4.5).

Réactions au site d'injection locale

Au cours de l'induction rapide de l'anesthésie, des douleurs au site d'injection ont été rapportées, surtout lorsque le patient n'avait pas encore complètement perdu conscience et en particulier lorsque le propofol est utilisé comme agent d'induction. Dans les essais cliniques, des douleurs à l'injection ont été observées chez 16 % des patients ayant subi une anesthésie par induction en séquence rapide avec du propofol et chez moins de 0,5 % des patients ayant subi une anesthésie par induction rapide avec du fentanyl et du thiopental.

Population pédiatrique

Une méta-analyse de 11 études cliniques menées dans la population pédiatrique (n = 704) avec du bromure de rocuronium (jusqu'à 1 mg/kg) a identifié la tachycardie comme effet indésirable avec une fréquence de 1,4 %.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

En cas de surdosage et de bloc neuromusculaire prolongé, le patient doit être maintenu sous ventilation assistée et être sédaté. Il y a deux options pour la décurarisation :

· Chez les adultes, sugammadex peut être utilisé pour l'inversion du bloc intense (profond) et grave. Une dose de 16 mg/kg est recommandée. Après l’administration de sugammadex, le patient doit être attentivement surveillé pour un retour continu de la fonction neuromusculaire.

· Un inhibiteur de l'acétylcholinestérase (par exemple néostigmine, édrophonium, pyridostigmine) peut être utilisé dès l’amorce de la décurarisation spontanée et doit être administré à des doses appropriées. Si l'administration d'un agent inhibiteur de l'acétylcholinestérase ne parvient pas à inverser l’effet neuromusculaire de ROCURONIUM HOSPIRA, la ventilation doit être poursuivie jusqu'à la respiration spontanée soit rétablie. L'administration répétée d'un inhibiteur de l'acétylcholinestérase peut être dangereuse.

Lors d’études animales, la dépression sévère de la fonction cardio-vasculaire, conduisant finalement au collapsus cardiaque ne s'est pas produit avant qu’une dose cumulative de 750 x DE90 (135 mg/kg de bromure de rocuronium) ne soit administrée.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique : myorelaxant, agent à action périphérique, code ATC : M03AC09.

Mécanisme d’action

ROCURONIUM HOSPIRA (bromure de rocuronium) est un curarisant non dépolarisant d'action rapide et de durée d'action intermédiaire. Il possède toutes les propriétés pharmacologiques propres à cette classe thérapeutique (curares). Il agit en se fixant, par un phénomène de compétition, sur les récepteurs cholinergiques nicotiniques de la plaque motrice. Cette action est antagonisée par les inhibiteurs de l'acétylcholinestérase tels que la néostigmine, l’édrophonium ou la pyridostigmine.

Effets pharmacodynamiques

La DE90 (dose nécessaire pour supprimer 90 % de la réponse au « twitch », mesurée au niveau du pouce lors de la stimulation du nerf cubital) au cours d'une anesthésie intraveineuse est d'environ 0,3 mg/kg de bromure de rocuronium. Chez le nouveau-né et le nourrisson, la DE95 est plus faible que chez l'adulte et l'enfant (respectivement 0,25 ; 0,35 et 0,40 mg/kg).

La durée d'action clinique (c'est-à-dire le temps nécessaire pour obtenir une récupération à hauteur de 25 % du « twitch de contrôle ») est de 30 à 40 minutes après administration de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium. La durée d'action totale (temps nécessaire pour une récupération à hauteur de 90 % du « twitch de contrôle ») est de 50 minutes. Après administration d'un bolus de 0,6 mg de bromure de rocuronium, le délai moyen pour que la récupération spontanée passe de 25 à 75 % du « twitch » est de 14 minutes. Avec des doses plus faibles de bromure de rocuronium, comprises entre 0,3 et 0,45 mg/kg (1 à 1,5 x DE90), le bloc survient moins rapidement et sa durée est raccourcie. Avec des doses élevées de 2 mg/kg, la durée d'action clinique est de 110 minutes.

Intubation en anesthésie de routine

L'injection intraveineuse d'une dose de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium (2 x DE90 sous anesthésie intraveineuse) permet d'obtenir des conditions d'intubation trachéale correctes en 60 secondes chez pratiquement tous les patients ; ces conditions sont excellentes chez 80 % des patients. Une curarisation compatible avec n'importe quel type de chirurgie est obtenue en 2 minutes.

L'administration de 0,45 mg/kg de bromure de rocuronium permet d'obtenir des conditions d'intubation acceptables en 90 secondes.

Induction rapide

Au cours d’une anesthésie par induction rapide sous propofol ou fentanyl/thiopental, les conditions d'intubation adéquates sont atteintes dans les 60 secondes chez respectivement 93 % et 96 % des patients, après l'administration d'une dose de 1,0 mg/kg de bromure de rocuronium.

Au sein de ces groupes, 70 % des cas ont été jugés excellents. La durée de l’effet clinique avec cette dose est proche de 1 heure, à partir de ce moment le blocage neuromusculaire peut être inversé en toute sécurité. Au cours d’une anesthésie par induction rapide sous propofol ou fentanyl/thiopental, les conditions d'intubation adéquates sont atteintes dans les 60 secondes chez respectivement 81 % et 75 % des patients, après l'administration d'une dose de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium.

Population pédiatrique

Le délai d'action moyen chez le nourrisson, le bébé et l'enfant après une dose d'intubation de 0,6 mg/kg est légèrement plus court que chez l'adulte.

La comparaison entre les différents groupes pédiatriques a montré que le délai d'action moyen chez les nouveau-nés et les adolescents (1,0 minute) est légèrement plus long que chez les nourrissons, les bébés et les enfants (respectivement 0,4 ; 0,6 et 0,8 minutes). La durée d'action et le temps de récupération sont généralement plus courts chez les enfants que chez les nourrissons et les adultes. La comparaison entre les différents groupes pédiatriques a montré que le temps moyen de retour au T3 est prolongé chez les nouveau-nés et les nourrissons (56,7 et 60,7 minutes respectivement) par rapport aux bébés, enfants et adolescents (respectivement 45,5 ; 37,6 et 42,9 minutes).

Temps moyen (+/- écart type) du délai d'apparition et de la durée de l’effet clinique après une dose d’intubation initiale de 0,6 mg/kg de rocuronium* au cours d’une anesthésie (maintenance) (chez les patients pédiatriques) par sévoflurane/protoxyde d’azote et isoflurane/protoxyde d'azote

Temps de blocage maximal** (min)

Temps de réapparition du T3**

(min)

Nouveau-nés (0-27 jours)

n=10

0,98 (0,62)

56,69 (37,04)

n=9

Nourrissons (28 jours -2 mois)

n=11

0,44 (0,19)

n=10

60,71 (16,52)

Bébés (3-23 mois)

n=28

0,59 (0,27)

45,46 (12,94)

n=27

Enfants (2-11 ans)

n=34

0,84 (0.29)

37,58 (11.82)

Adolescents (12-17 ans)

n=31

0,98 (0,38)

42,90 (15,83)

n=30

* Dose de rocuronium administré en 5 secondes.

** Calculé à partir de la fin de l'administration de la dose d'intubation de rocuronium.

Patients âgés et patients insuffisants hépatique et/ou souffrant d’une maladie du canal biliaire et/ou d’une insuffisance rénale

La durée de l'effet des doses d'entretien de 0,15 mg/kg de bromure de rocuronium peut être un peu plus longue sous enflurane et isoflurane chez les patients âgés et chez les patients atteints d’une maladie hépatique ou rénale (environ 20 minutes) que chez les patients sans altération des fonctions des organes excréteurs sous anesthésie intraveineuse (environ 13 minutes) (voir rubrique 4.2). Aucun effet cumulé (augmentation progressive de la durée d'action) avec des doses d'entretien répétées au niveau recommandé n’a été observé.

Soins intensifs

Après une perfusion continue en soins intensifs, le temps de récupération du train de quatre à 0,7 n'est pas significativement corrélé à la durée totale de la perfusion de rocuronium. Après une perfusion continue pendant 20 heures ou plus, la médiane (intervalle) entre le temps de retour au T2 lors de la stimulation au train de quatre et la récupération du ratio-train de quatre à 0,7 est de 1,5 (1-5) heures chez les patients sans insuffisance au niveau de plusieurs organes (défaillance multiviscérale) et de 4 (1-25) heures chez les patients avec défaillance multiviscérale.

Chirurgie cardiovasculaire

Chez les patients devant subir une intervention cardiovasculaire, les modifications cardiovasculaires les plus couramment observées lors de l'installation du bloc maximal, après administration de 0,6 à 0,9 mg/kg de bromure de rocuronium, sont une légère accélération, cliniquement non significative, de la fréquence cardiaque atteignant au maximum 9 % et une élévation, atteignant au maximum 16 %, de la pression artérielle moyenne.

Inversion du bloc neuro-musculaire

L'action de rocuronium peut être inversée soit par sugammadex soit par les inhibiteurs de l'acétylcholinestérase (néostigmine, pyridostigmine ou édrophonium). Sugammadex peut être donné pour l’inversion de routine (à 1-2 comptes post-tétanique (PTC) pour le retour au T2), ou pour une réversion immédiate (3 minutes après l'administration de bromure de rocuronium). Les inhibiteurs de l'acétylcholinestérase peuvent être administrés à la réapparition du T2 ou lors des premiers signes de récupération clinique.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

Après l’administration intraveineuse d'une dose bolus unique de bromure de rocuronium, l’évolution temporelle de la concentration plasmatique se déroule en trois phases exponentielles. Chez les adultes sains la demi-vie moyenne (IC à 95 %) d'élimination est de 73 (66 - 80) minutes, le volume apparent de distribution à l'équilibre est de 203 (193-214) mL/kg et la clairance plasmatique de 3,7 (3,5 - 3,9) mL/kg/min.

Rocuronium est excrété dans la bile et les urines. 40 % de l'excrétion urinaire se fait dans les 12 à 24 premières heures. Après injection d'une dose de bromure de rocuronium radiomarqué, l'excrétion est en moyenne à 47 % urinaire et 43 % dans les fèces après 9 jours. Environ 50 % est retrouvé sous forme inchangée.

Aucun métabolite n’est détecté dans le plasma.

Population pédiatrique

La pharmacocinétique du bromure de rocuronium chez les patients pédiatriques (n = 146) âgés de 0 à 17 ans a été évaluée en utilisant une analyse de la population des ensembles de données pharmacocinétiques regroupées provenant de deux essais cliniques sous sévoflurane (anesthésie d’induction) et l'isoflurane/protoxyde d'azote (anesthésie de maintenance). Tous les paramètres pharmacocinétiques ont été jugés linéairement proportionnels au poids corporel illustré par une clairance similaire (L/h/kg). Le volume de distribution (L/kg) et la demi-vie d’élimination (h) diminue avec l'âge (en années). Les paramètres pharmacocinétiques des populations pédiatriques typiques selon chaque groupe d'âge sont résumés ci-dessous :

Paramètres pharmacocinétiques (PK) estimés (moyenne [écart-type]) du bromure de rocuronium dans les populations pédiatriques typiques sous sévoflurane et protoxyde d'azote (anesthésie d’induction) et isoflurane/protoxyde d'azote (anesthésie de maintenance)

Paramètre pharmacocinétiques

Tranche d’âge des patients

Nouveau-nés

(0-27 jours)

Nourrissons

(28 jours - 2 mois)

Bébés

(3 mois - 23 mois)

Enfants

(2 -11 ans)

Adolescents

(12 - 17 ans)

Cl (L/kg/h)

0,31 (0,07)

0,30 (0,08)

0,33 (0,10)

0,35 (0,09)

0,29 (0,14)

Volume de distribution (L/kg)

0,42 (0,06)

0,31 (0,03)

0,23 (0,03)

0.18 (0,02)

0,18 (0,01)

β (h)

1,1 (0,2)

0,9 (0,3)

0,8 (0,2)

0,7 (0,2)

0,8 (0,3)

Population âgée ou population avec atteinte hépatique et/ou des voies biliaires et/ou insuffisance rénale

Au cours d'études contrôlées, la clairance plasmatique chez les patients âgés ou les patients présentant un dysfonctionnement rénal était réduite, sans toutefois atteindre le niveau de signification statistique dans la plupart des études. Chez les patients présentant une affection hépatique, la demi-vie d'élimination moyenne est prolongée de 30 minutes et la clairance plasmatique moyenne est réduite de 1 mL/kg/min (voir rubrique 4.2).

Unité de soins intensifs

Lorsqu'il est administré en perfusion continue pour faciliter la ventilation mécanique pendant 20 heures ou plus, la demi-vie d'élimination moyenne et le volume (apparent) de distribution moyen à l'état d'équilibre sont augmentés. Une grande variabilité entre les patients liée à la nature et à l’ampleur de défaillance d’un ou de plusieurs organes, et aux caractéristiques individuelles des patients a été révélée lors des études cliniques contrôlées. Chez les patients présentant une défaillance multiviscérale, une demi-vie d'élimination moyenne (± écart-type) de 21,5 (± 3,3) heures, un volume (apparent) de distribution à l'état d'équilibre de 1,5 (± 0,8) L/kg et une clairance plasmatique de 2,1 (± 0,8) mL/kg/min ont été trouvés (voir rubrique 4.2).

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

Des effets n’ont été observés chez l’animal qu’à des expositions considérées comme suffisamment supérieures à l’exposition maximale observée chez l’homme. Ces données ont donc peu de signification clinique.

Il n'y a pas de modèle animal approprié pour imiter la situation clinique extrêmement complexe des patients en unités de soins intensifs. Par conséquent, la sécurité de rocuronium lorsqu'il est utilisé pour faciliter la ventilation mécanique dans les unités de soins intensifs est principalement basée sur les résultats obtenus dans les études cliniques.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

ROCURONIUM HOSPIRA contient les excipients suivants :

· Acétate de sodium anhydre (E262)

· Chlorure de sodium

· Acide acétique glacial (pour ajustement du pH) (E260)

· Hydroxyde de sodium (pour ajustement du pH) (E524)

· Eau pour préparations injectables.

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

Une incompatibilité physique a été démontrée entre ROCURONIUM HOSPIRA et les solutions renfermant les produits suivants : amphotéricine, amoxicilline, azathioprine, céfazoline, cloxacilline, dexaméthasone, diazépam, enoximone, érythromycine, famotidine, furosémide, succinate sodique d’hydrocortisone, insuline, méthohexital, méthylprednisolone, succinate sodique de prednisolone, thiopental, triméthoprime et vancomycine. De plus, ROCURONIUM HOSPIRA est incompatible avec Intralipide.

ROCURONIUM HOSPIRA ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.

Si ROCURONIUM HOSPIRA est administré via la même ligne de perfusion que celle utilisée pour d'autres médicaments, il est important que cette ligne de perfusion soit correctement rincée (par exemple avec du NaCl 0,9 %) entre l'administration de ROCURONIUM HOSPIRA et les médicaments pour lesquels l'incompatibilité avec le ROCURONIUM HOSPIRA a été démontrée ou pour lesquels la compatibilité avec ROCURONIUM HOSPIRA n'est pas établie.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

Flacon avant ouverture : 3 ans

Après première ouverture : étant donné que ROCURONIUM HOSPIRA ne contient pas de conservateur, la solution doit être utilisée immédiatement après l'ouverture du flacon.

Produit dilué : Après dilution avec les solutés de perfusion (voir rubrique 6.6), la stabilité chimique et physique de la solution diluée (voir rubrique 6.6) a été démontrée pendant 72 heures à 30 °C.

D'un point de vue microbiologique, le médicament dilué doit être utilisé immédiatement. Si le médicament n'est pas utilisé immédiatement, la durée et les conditions de conservation de la solution reconstituée avant utilisation relèvent de la responsabilité de l’utilisateur et ne devraient normalement pas dépasser 24 h entre 2 °C et 8 °C, à moins que la dilution n'ait été réalisée dans des conditions aseptiques validées.

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

A conserver au réfrigérateur entre 2 °C et 8 °C.

ROCURONIUM HOSPIRA peut être stocké à l'extérieur du réfrigérateur à une température allant jusque 30°C pendant un maximum de 12 semaines. Le produit ne doit pas être replacé dans le réfrigérateur une fois la chaîne du froid rompue. La durée de stockage ne doit pas dépasser la date de péremption.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

ROCURONIUM HOSPIRA 50mg/5mL (10mg/mL)

Flacon de verre (type I) de 5 mL fermé par un bouchon de caoutchouc en bromobutyl et scellé par une capsule flip-off en aluminium. Le bouchon de caoutchouc ne contient pas de latex.

Chaque flacon de la présentation 50 mg contient 5 mL de solution.

ROCURONIUM HOSPIRA 100mg/10mL (10mg/mL)

Flacon de verre (type I) de 10 mL fermé par un bouchon de caoutchouc en bromobutyl et scellé par une capsule flip-off en aluminium. Le bouchon de caoutchouc ne contient pas de latex.

Chaque flacon de la présentation 100 mg contient 10 mL de solution.

Chaque boîte contient 10 flacons.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

La solution doit être inspectée visuellement avant utilisation. Seules les solutions transparentes pratiquement exemptes de particules peuvent être utilisées.

Des études de compatibilité ont été effectuées avec les solutés de perfusion suivants.

ROCURONIUM HOSPIRA concentré à 0,5 mg/mL et 2,0 mg/mL s'est avéré compatible avec :

le soluté de chlorure de sodium à 0,9 %, le soluté glucosé à 5 %, la solution pour perfusion de chlorure de sodium à 0,9 % et de glucose à 5 %, l'eau pour préparations injectables, les solutés de Ringer lactate.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

PFIZER HOLDING FRANCE

23-25 AVENUE DU DOCTEUR LANNELONGUE

75014 PARIS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 34009 550 041 7 2 : 5 mL en flacon (verre). Boîte de 10.

· 34009 550 041 8 9 : 10 mL en flacon (verre). Boîte de 10.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur sur le plan local.

Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Médicament réservé à l’usage hospitalier.

Médicament pouvant être administré par tout médecin spécialisé en anesthésie-réanimation ou médecine d’urgence dans le cas où il intervient en situation d’urgence ou dans le cadre d’une structure d’assistance médicale mobile ou de rapatriement sanitaire (article R.5121-96 du code de santé publique).


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