Dernière mise à jour le 30/06/2025

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INTRATECT 100 g/L, solution pour perfusion

 sur ordonnance uniquement

Date de l'autorisation : 25/11/2021
Indications thérapeutiques

Classe pharmacothérapeutique : sérums immuns et immunoglobulines : immunoglobulines humaines normales, pour administration intravasculaire - code ATC : J06BA02.

INTRATECT est un extrait de sang humain qui contient des anticorps (substances présentes dans le corps pour en assurer la défense), disponible sous la forme d'une solution pour perfusion. La solution est prête à l'emploi par perfusion dans une veine (« goutte-à-goutte »).

INTRATECT contient de l’immunoglobuline normale humaine (anticorps) provenant de dons de sang issus d’un large éventail de donneurs de la population, il devrait donc contenir des anticorps dirigés contre les maladies infectieuses les plus fréquentes. L’administration de doses adéquates d'INTRATECT permet de restaurer des valeurs normales lorsque les taux sanguins d'immunoglobuline G (IgG) sont faibles.

INTRATECT est utilisé chez les adultes, les enfants et les adolescents (âgés de 0 à 18 ans) qui n'ont pas suffisamment d'anticorps (traitement de substitution) dans les cas suivants :

· patients nés avec une insuffisance d’anticorps (déficits immunitaires primitifs, DIP)

· insuffisance d’anticorps acquise (déficits immunitaires secondaires, DIS) chez les patients souffrant d’infections sévères ou à répétition et traitement antimicrobien inefficace avec soit une incapacité démontrée à produire des anticorps spécifiques, soit un taux d’IgG faible (<4 g/L)

INTRATECT est également utilisé chez les adultes, les enfants et les adolescents (âgés de 0 à 18 ans) pour traiter des maladies inflammatoires (traitement immunomodulateur), telles que :

· la thrombocytopénie immune primaire (PTI, lorsqu'un patient a un nombre réduit de plaquettes), lorsque le patient doit subir une intervention chirurgicale dans un avenir proche ou qu'il présente un risque d'hémorragie

· le syndrome de Guillain-Barré (une maladie qui endommage des nerfs et peut engendrer une paralysie générale)

· la maladie de Kawasaki (une maladie qui touche les enfants, entraînant des inflammations dans plusieurs organes du corps et une dilatation des artères du cœur), en association avec l’acide acétylsalicylique

· Polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC). Il s’agit d’une maladie chronique caractérisée par l’inflammation des nerfs périphériques qui provoque une faiblesse musculaire et/ou un engourdissement principalement dans les jambes et les membres supérieurs.

· Neuropathie motrice multifocale (NMM). Il s’agit d’une maladie rare caractérisée par une faiblesse asymétrique et lentement progressive des membres, sans perte de sensibilité.

Groupe(s) générique(s)

Ce médicament n'appartient à aucun groupe générique

Composition en substances actives

  • Solution ( Composition pour 1 mL de solution )
    • > immunoglobuline humaine normale (plasmatique) 100 mg
Présentations

> 1 flacon(s) en verre de 50 ml

Code CIP : 34009 302 428 8 9
Déclaration de commercialisation : 25/03/2024
Cette présentation est agréée aux collectivités

Prix libre, médicament non remboursable ( cliquez ici pour en savoir plus sur les médicaments non remboursables )

> 1 flacon(s) en verre de 100 ml

Code CIP : 34009 302 428 9 6
Déclaration de commercialisation : 25/03/2024
Cette présentation est agréée aux collectivités

Prix libre, médicament non remboursable ( cliquez ici pour en savoir plus sur les médicaments non remboursables )

> 1 flacon(s) en verre de 200 ml

Code CIP : 34009 302 429 0 2
Déclaration de commercialisation : 25/03/2024
Cette présentation est agréée aux collectivités

Prix libre, médicament non remboursable ( cliquez ici pour en savoir plus sur les médicaments non remboursables )
Service médical rendu (SMR)

Les libellés affichés ci-dessous ne sont que des résumés ou extraits issus des avis rendus par la Commission de la Transparence. Seul l'avis complet de la Commission de la Transparence fait référence.

Cet avis est consultable à partir du lien `Avis du jj/mm/aaaa` ou encore sur demande auprès de la HAS (plus d'informations dans l'aide). Les avis et synthèses d'avis contiennent un paragraphe sur la place du médicament dans la stratégie thérapeutique.

Valeur du SMRAvisMotif de l'évaluationRésumé de l'avis
ImportantAvis du 05/10/2022Inscription (CT)Le service médical rendu par INTRATECT 50 et 100 g/L (immunoglobuline humaine normale) est important dans les indications de l’AMM.
Amélioration du service médical rendu (ASMR)

Les libellés affichés ci-dessous ne sont que des résumés ou extraits issus des avis rendus par la Commission de la Transparence. Seul l'avis complet de la Commission de la Transparence fait référence.

Cet avis est consultable à partir du lien `Avis du jj/mm/aaaa` ou encore sur demande auprés de la HAS (plus d'informations dans l'aide). Les avis et synthéses d'avis contiennent un paragraphe sur la place du médicament dans la stratégie thérapeutique.

Valeur de l'ASMRAvisMotif de l'évaluationRésumé de l'avis
V (Inexistant)Avis du 05/10/2022Inscription (CT)En l’absence de données comparatives versus les autres spécialités à base d’immunoglobuline humaine, INTRATECT 50 et 100 g/L (immunoglobuline humaine normale) n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) dans la prise en charge des déficits immuni-taires primitifs ou secondaires et dans le traitement immunomodulateur chez l’adulte, l’enfant et l’adolescent (0-18 ans) par rapport aux autres immunoglobulines humaines normales administrées par voie intraveineuse ou sous-cutanée.
Autres informations
  • Titulaire de l'autorisation : BIOTEST PHARMA GmbH
  • Conditions de prescription et de délivrance :
    • liste I
    • prescription hospitalière
    • prescription par un médecin exerçant dans un établissement de transfusion sanguine
  • Statut de l'autorisation : Valide
  • Type de procédure :  Procédure de reconnaissance mutuelle
  • Code CIS :  6 936 173 6
Résumé des Caractéristiques du Produit

ANSM - Mis à jour le : 07/02/2024

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

INTRATECT 100 g/L, solution pour perfusion

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Description générale

Immunoglobuline humaine normale (IgIV)

Composition qualitative et quantitative

Un mL contient :

100 mg d'immunoglobuline humaine normale (pureté d'au moins 96% d’IgG)

Chaque flacon de 10 mL contient : 1 g d'immunoglobuline humaine normale

Chaque flacon de 25 mL contient : 2.5 g d'immunoglobuline humaine normale

Chaque flacon de 50 mL contient : 5 g d'immunoglobuline humaine normale

Chaque flacon de 100 mL contient : 10 g d'immunoglobuline humaine normale

Chaque flacon de 200 mL contient : 20 g d'immunoglobuline humaine normale

Distribution des sous-classes d'IgG (valeurs approx.) :

IgG1 57%

IgG2 37%

IgG3 3%

IgG4 3%

La teneur maximale en IgA est de 1800 microgrammes/mL.

Produit à partir du plasma de donneurs humains.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution pour perfusion.

La solution est limpide à légèrement opalescente et incolore à jaune pâle.

Le pH d’INTRATECT est de 5,0 – 5,6 et l’osmolalité de 280 – 380 mOsmol/kg.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Traitement de substitution chez les adultes, les enfants et les adolescents (âgés de 0 à 18 ans) dans les situations suivantes :

· Déficits immunitaires primitifs (DIP) avec altération de la production d'anticorps.

· Déficits immunitaires secondaires (DIS) chez les patients souffrant d’infections sévères ou récurrentes, en échec d’un traitement antimicrobien et ayant, soit un défaut de production d’anticorps spécifiques (DPAS)* avéré, soit un taux d’IgG sériques < 4 g/L.

* DPAS = incapacité à augmenter d’au moins 2 fois le titre d’anticorps IgG dirigés contre les antigènes polysaccharidiques et polypeptidiques des vaccins anti-pneumococciques Immunomodulation chez les adultes, les enfants et les adolescents (âgés de 0 à 18 ans) dans les situations suivantes :

· Thrombocytopénie immune primaire (TIP) chez les patients à haut risque hémorragique ou avant une intervention chirurgicale pour corriger la numération plaquettaire

· Syndrome de Guillain-Barré

· Maladie de Kawasaki (en association avec l’acide acétylsalicylique, voir rubrique 4.2)

· Polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC)

· Neuropathie motrice multifocale (NMM)

4.2. Posologie et mode d'administration

Le traitement par IgIV doit être instauré et contrôlé sous la supervision d'un médecin expérimenté dans le traitement des troubles du système immunitaire.

Posologie

La dose et le schéma d’administration dépendent de l'indication.

Il peut s’avérer nécessaire d’ajuster la dose de manière individuelle pour chaque patient en fonction de la réponse clinique. La dose déterminée sur la base du poids corporel peut nécessiter un ajustement chez les patients présentant une surcharge pondérale ou une insuffisance pondérale.

Les schémas d’administration suivants sont donnés à titre indicatif :

Traitement de substitution dans les déficits immunitaires primitifs :

Le schéma d’administration doit permettre d'atteindre un taux résiduel d'IgG (mesuré avant la perfusion suivante) d'au moins 6 g/L ou compris dans les valeurs normales de référence pour la tranche d’âge. Un délai de 3 à 6 mois après le début du traitement est nécessaire pour atteindre l'état d'équilibre (taux d’IgG à l’état d’équilibre). La dose initiale recommandée est de 0,4 à 0,8 g/kg, administrée une seule fois, suivie d’une dose d'au moins 0,2 g/kg administrée toutes les 3 à 4 semaines.

La dose nécessaire pour obtenir un taux résiduel d’IgG de 6 g/l est de l'ordre de 0,2 à 0,8 g/kg/mois. Lorsque l’état d’équilibre est atteint, l'intervalle entre les administrations varie de 3 à 4 semaines.

Les taux résiduels d’IgG doivent être mesurés et évalués en fonction de l'incidence de l'infection. Pour réduire le taux d'infections bactériennes, il peut être nécessaire d'augmenter la posologie et de viser des taux résiduels plus élevés.

Traitement de substitution dans les déficits immunitaires secondaires (tels que définis à la rubrique 4.1)

La dose recommandée est de 0,2 à 0,4 g/kg toutes les trois à quatre semaines.

Les taux résiduels d’IgG doivent être mesurés et évalués en fonction de l’incidence des infections. La dose doit être ajustée si nécessaire pour obtenir une protection optimale contre les infections, une augmentation de la dose peut être nécessaire chez les patients souffrant d’une infection persistante ; une réduction de la dose peut être envisagée lorsque le patient ne présente plus d’infection.

Immunomodulation en cas de :

Thrombocytopénie immune primaire

Deux schémas thérapeutiques sont possibles :

· 0,8 à 1 g/kg, à administrer le jour 1, cette dose peut à nouveau être administrée une fois dans les 3 jours,

· 0,4 g/kg par jour, à administrer chaque jour pendant 2 à 5 jours.

Le traitement peut être répété en cas de rechute.

Syndrome de Guillain- Barré

0,4 g/kg/jour pendant 5 jours (répétition possible de la dose en cas de rechute).

Maladie de Kawasaki

Une seule dose de 2,0 g/kg doit être administrée. Les patients doivent recevoir un traitement concomitant par de l'acide acétylsalicylique.

Polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC)

Dose initiale : 2 g/kg répartis sur 2 à 5 jours consécutifs

Doses d’entretien : 1 g/kg réparti sur 1 à 2 jours consécutifs toutes les 3 semaines.

La réponse au traitement doit être évaluée après chaque cycle ; si aucun effet n’est observé après 6 mois, le traitement doit être interrompu.

Si le traitement est efficace, un traitement à long terme doit être envisagé selon l’avis du médecin en fonction de la réponse du patient et de la réponse au traitement d’entretien. La dose et les intervalles entre les administrations peuvent être ajustés selon l’évolution individuelle de la maladie.

Neuropathie motrice multifocale (NMM)

Dose initiale : 2 g/kg répartis sur 2 à 5 jours consécutifs

Doses d’entretien : 1 g/kg toutes les 2 à 4 semaines ou 2 g/kg toutes les 4 à 8 semaines.

La réponse au traitement doit être évaluée après chaque cycle ; si aucun effet n’est observé après 6 mois, le traitement doit être interrompu.

Si le traitement est efficace, un traitement à long terme doit être envisagé selon l’avis du médecin en fonction de la réponse du patient et de la réponse au traitement d’entretien. La dose et les intervalles entre les administrations peuvent être ajustés selon l’évolution individuelle de la maladie.

Les recommandations posologiques sont résumées dans le tableau suivant :

Indication

Dose

Fréquence des perfusions

Traitement de substitution

Déficits immunitaires primitifs

Dose initiale :

0,4 à 0,8 g/kg

Dose d’entretien : 0,2 à 0,8 g/kg

toutes les 3 à 4 semaines

Déficits immunitaires secondaires (tels que définis à la rubrique 4.1)

0,2 à 0,4 g/kg

toutes les 3 à 4 semaines

Immunomodulation :

Thrombocytopénie immune primaire

0,8 à 1 g/kg

Le jour 1, avec possibilité de répéter le traitement une fois dans les 3 jours

ou

0,4 g/kg/jour

pendant 2 à 5 jours

Syndrome de Guillain- Barré

0,4 g/kg/jour

pendant 5 jours

Maladie de Kawasaki

2 g/kg

en une dose en association avec l'acide acétylsalicylique

Polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC)

Dose initiale :

2 g/kg

en doses réparties sur 2 à 5 jours

Dose d’entretien : 1 g/kg

toutes les 3 semaines, en doses réparties sur 1 à 2 jours

Neuropathie motrice multifocale (NMM)

Dose initiale :

2 g/kg

en doses réparties sur 2 à 5 jours consécutifs

Dose d’entretien :

1 g/kg

toutes les 2 à 4 semaines

ou

ou

2 g/kg

toutes les 4 à 8 semaines , en doses réparties sur 2 à 5 jours

Population pédiatrique

Chez les enfants et les adolescents (âgés de 0 à 18 ans), la posologie n'est pas différente de celle des adultes car pour chaque indication, la posologie est donnée en fonction du poids et doit être ajustée en fonction du résultat clinique obtenu pour les affections mentionnées ci-dessus.

Insuffisance hépatique

Il n’existe aucune donnée indiquant qu’il est nécessaire d’ajuster la dose.

Insuffisance rénale

Aucun ajustement de la dose sauf si cela s’avère nécessaire d’un point de vue clinique, voir rubrique 4.4.

Patients âgés

Aucun ajustement de la dose sauf si cela s’avère nécessaire d’un point de vue clinique, voir rubrique 4.4.

Mode d’administration

Voie intraveineuse.

INTRATECT doit être perfusé par voie intraveineuse à une vitesse initiale ne dépassant pas 0,3 mL/kg/h pendant 30 minutes. Voir rubrique 4.4. En cas d’effet indésirable, la vitesse d’administration doit être réduite ou la perfusion doit être arrêtée.

Si le produit est bien toléré, la vitesse d'administration peut être progressivement augmentée jusqu'à une vitesse maximale de 1,9 mL/kg/h.

Traitement de substitution

Chez les patients ayant bien toléré la vitesse de perfusion de 1,9 mL/kg/h, la vitesse peut être progressivement augmentée à 6 mL/kg/h puis, si elle est toujours bien tolérée, elle peut être encore augmentée progressivement jusqu’à une vitesse maximale de 8 mL/kg/h.

De façon générale, la posologie et la vitesse de perfusion doivent être ajustées de manière individuelle en fonction des besoins du patient (voir également rubrique 4.4).

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active (immunoglobulines humaines) ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 et à la rubrique 4.4.

Chez les patients présentant un déficit sélectif en IgA ayant développé une production d’anticorps anti-IgA, car l’administration d’un produit contenant des IgA peut provoquer une anaphylaxie.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Traçabilité

Afin d’améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit administré doivent être clairement enregistrés.

Précautions d’emploi

Les complications potentielles peuvent souvent être évitées en s'assurant que les patients :

· ne sont pas sensibles à l'immunoglobuline humaine normale en commençant par administrer le produit lentement (0,3 mL/kg/h, ce qui correspond à 0,005 mL/kg/min),

· sont soigneusement surveillés à la recherche de tout symptôme éventuel pendant toute la durée de la perfusion. En particulier, la surveillance doit avoir lieu en milieu hospitalier pendant la première perfusion et pendant la première heure suivant la première perfusion, chez les patients n’ayant jamais reçu de l'immunoglobuline humaine normale, chez les patients passés d’un traitement par une autre IgIV ou lorsqu’un long délai s’est écoulé depuis la perfusion précédente, afin de détecter les éventuels effets indésirables et de garantir qu’un traitement d’urgence peut être administré immédiatement en cas de problèmes. Tous les autres patients doivent être gardés en observation pendant au moins les 20 minutes suivant l'administration.

Chez tous les patients, l'administration d'IgIV nécessite :

· une hydratation adéquate avant le début de la perfusion d'IgIV,

· la surveillance de la diurèse,

· la surveillance des taux sériques de créatinine,

· la non-utilisation concomitante de diurétiques de l'anse (voir rubrique 4.5).

En cas d'effet indésirable, la vitesse de perfusion doit être réduite ou la perfusion doit être arrêtée. Le traitement requis dépend de la nature et de la sévérité de l'effet indésirable.

Réaction liée à la perfusion

Certains effets indésirables (p. ex. céphalées, rougeur, frissons, myalgies, respiration sifflante, tachycardie, lombalgie, nausées et hypotension) peuvent être liés à la vitesse de perfusion. La vitesse de perfusion recommandée indiquée à la rubrique 4.2 doit être scrupuleusement respectée. Les patients doivent faire l’objet d’une surveillance étroite et d'une observation attentive pendant toute la durée de la perfusion afin de détecter les éventuels symptômes.

Certains effets indésirables peuvent survenir plus fréquemment :

· chez les patients recevant pour la première fois de l’immunoglobuline humaine normale ou, dans de rares cas, lorsqu’on change d’immunoglobuline humaine normale ou lorsqu’un long délai s’est écoulé depuis la dernière perfusion

· chez les patients présentant une infection active ou une inflammation chronique sous-jacente

Hypersensibilité

Les réactions d'hypersensibilité sont rares.

Une anaphylaxie peut survenir chez les patients

· présentant des anticorps anti-IgA avec IgA non détectables

· qui avaient toléré un traitement antérieur par l’immunoglobuline humaine normale

En cas de choc, le traitement médical standard de l’état de choc doit être instauré.

Thromboembolie

Il existe des preuves cliniques d'une association entre l'administration d'IgIV et des événements thromboemboliques tels que l'infarctus du myocarde, l'accident vasculaire cérébral, l'embolie pulmonaire et la thrombose veineuse profonde, qui semblent associés à une augmentation relative de la viscosité du sang suite à l'afflux important d'immunoglobuline chez les patients à risque. La prudence est de rigueur au cours de la prescription et de la perfusion d'IgIV chez les patients obèses et chez les patients présentant des facteurs de risque préexistants pour les événements thrombotiques (tels que l'âge avancé, l'hypertension artérielle, le diabète et des antécédents de maladie vasculaire ou d'épisodes thrombotiques, chez les patients avec des affections thrombophiliques acquises ou héréditaires, les patients subissant des périodes d'immobilisation prolongée, les patients ayant une hypovolémie sévère, les patients atteints de maladies associées à une augmentation de la viscosité du sang).

Chez les patients à risque d'effets indésirables thromboemboliques, les produits à base d’IgIV doivent être administrés à la vitesse de perfusion et à la dose les plus faibles possible.

Insuffisance rénale aiguë

Des cas d'insuffisance rénale aiguë ont été rapportés chez des patients traités par IgIV. Dans la plupart des cas, des facteurs de risque ont été identifiés, notamment une insuffisance rénale préexistante, un diabète sucré, une hypovolémie, une surcharge pondérale, l'administration concomitante de médicaments néphrotoxiques ou un âge supérieur à 65 ans.

Les paramètres rénaux doivent être évalués avant la perfusion d’IgIV, en particulier chez les patients présentant un risque potentiel de survenue d’insuffisance rénale aiguë, puis ces paramètres doivent être réévalués à intervalles appropriés. Chez les patients à risque d’insuffisance rénale aiguë, les IgIV doivent être administrées à la vitesse de perfusion et à la dose les plus faibles possible. En cas d'insuffisance rénale, l'arrêt du traitement par IgIV doit être envisagé.

Alors que des cas de dysfonction rénale et d'insuffisance rénale aiguë ont été associés à l'utilisation de nombreux produits à base d’IgIV autorisés contenant des excipients divers tels que saccharose, glucose et maltose, les produits contenant du saccharose comme stabilisateur représentaient une part disproportionnée du nombre total de ces cas. Chez les patients à risque, l'utilisation de produits à base d'IgIV ne contenant pas ces excipients doit être envisagée. INTRATECT ne contient pas de saccharose, de maltose ni de glucose.

Méningite aseptique

Des cas de méningite aseptique ont été associés au traitement par IgIV.

Le syndrome apparaît généralement dans les quelques heures ou dans les 2 jours qui suivent le traitement par IgIV. Les analyses du liquide céphalo-rachidien (LCR) sont souvent positives avec une pléiocytose allant jusqu'à plusieurs milliers de cellules par mm3, principalement de type granulocytaire, et une élévation des taux de protéines allant jusqu'à plusieurs centaines de mg/dL.

La méningite aseptique peut survenir plus fréquemment en cas d'association avec un traitement par IgIV à forte dose (2 g/kg).

Les patients présentant ces signes et symptômes doivent faire l’objet d’un examen neurologique approfondi, incluant des analyses du LCR, afin d’exclure d’autres causes de méningite.

L’arrêt du traitement par IgIV a entraîné la rémission de la méningite aseptique dans les jours qui ont suivi, sans séquelles.

Anémie hémolytique

Les produits à base d'IgIV peuvent contenir des anticorps de groupes sanguins qui peuvent agir comme des hémolysines et induire, in vivo, le recouvrement des globules rouges (GR) par l'immunoglobuline, ce qui provoque une réaction directe positive à l'antiglobuline (test de Coombs) et, rarement, une hémolyse. Une anémie hémolytique peut se produire après un traitement par IgIV en raison d’une augmentation de la séquestration des GR. Les patients recevant des IgIV doivent être surveillés en vue de détecter les signes cliniques et les symptômes d'une hémolyse (voir rubrique 4.8).

Neutropénie/leucopénie

Une diminution transitoire du nombre de neutrophiles et/ou des épisodes de neutropénie, parfois sévère, ont été rapportés après un traitement par IgIV. Cet effet survient typiquement dans les heures ou jours suivant l’administration d’IgIV et est spontanément résolutif dans un délai de 7 à 14 jours.

Syndrome de détresse respiratoire aiguë post-transfusionnel ou TRALI (Transfusion Related Acute Lung Injury)

Des cas d’œdème pulmonaire aigu non cardiogénique [syndrome de détresse respiratoire aiguë post-transfusionnel (TRALI)] ont été rapportés chez des patients recevant des IgIV. Le TRALI se caractérise par une hypoxie sévère, une dyspnée, une tachypnée, une cyanose, une fièvre et une hypotension. Les symptômes du TRALI apparaissent typiquement pendant une transfusion ou dans les 6 heures suivant une transfusion, souvent dans un délai de 1 à 2 heures. Par conséquent, l’apparition de ces symptômes doit être surveillée chez les patients recevant des IgIV et la perfusion doit être immédiatement arrêtée en cas d’effets indésirables pulmonaires. Le TRALI est un état pouvant engager le pronostic vital qui nécessite une prise en charge immédiate en unité de soins intensifs.

Interférence avec les tests sérologiques

Après l'administration d'immunoglobulines, l'élévation transitoire de divers anticorps transférés passivement dans le sang du patient peut se traduire par des résultats faux positifs aux tests sérologiques.

La transmission passive d'anticorps dirigés contre les antigènes érythrocytaires, p. ex. A, B D, peut interférer avec certains tests sérologiques de détection d’anticorps érythrocytaires, par exemple le test direct à l'antiglobuline (TDA, test de Coombs direct).

Agents transmissibles

Les mesures classiques de prévention des infections résultant de l'utilisation de médicaments préparés à base de sang ou de plasma humain sont notamment la sélection des donneurs, le dépistage des dons individuels et des pools de plasma au moyen de marqueurs spécifiques de l'infection, et l'inclusion d'étapes de fabrication efficaces pour l'inactivation/l'élimination des virus. En dépit de ces mesures, lorsque des médicaments préparés à base de sang ou de plasma humain sont administrés, la possibilité de transmission d'agents infectieux ne peut pas être totalement exclue. Cela s'applique également aux virus et autres pathogènes inconnus ou émergents.

Les mesures prises sont considérées comme efficaces pour les virus enveloppés tels que le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), le virus de l’hépatite B (VHB) et le virus de l’hépatite C (VHC). Les mesures prises pourraient avoir une efficacité limitée contre des virus non enveloppés tels que le virus de l’hépatite A (VHA) et le parvovirus B19.

Une expérience clinique rassurante est disponible concernant l'absence de transmission du VHA ou du parvovirus B19 par les immunoglobulines et on estime également que la teneur en anticorps contribue de manière importante à la sécurité virale.

Population pédiatrique

Les mises en garde spéciales et précautions d’emploi mentionnées pour les adultes doivent également être prises en compte pour la population pédiatrique.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Vaccins à virus vivants atténués

L'administration d'immunoglobulines peut altérer, pendant une période d'au moins 6 semaines à 3 mois, l'efficacité des vaccins à virus vivants atténués tels que les vaccins contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle. Après l'administration de ce médicament, un intervalle de 3 mois doit s'écouler avant la vaccination par un vaccin à virus vivants atténués. Dans le cas de la rougeole, cette altération peut persister pendant jusqu'à 1 an. Les patients recevant un vaccin contre la rougeole doivent donc faire contrôler leur statut d'anticorps.

Diurétiques de l’anse

Éviter l’utilisation concomitante de diurétiques de l’anse

Population pédiatrique

On s’attend à ce que les interactions mentionnées pour les adultes puissent également survenir au sein de la population pédiatrique.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

La sécurité d'emploi de ce médicament chez la femme enceinte n'a pas été établie au cours d’études cliniques contrôlées et ce médicament doit donc être administré avec prudence chez la femme enceinte. Il a été démontré que les produits à base d’IgIV traversent le placenta de manière plus importante pendant le troisième trimestre. L'expérience clinique acquise avec les immunoglobulines indique qu'aucun effet néfaste sur l'évolution de la grossesse ou sur le fœtus et le nouveau-né n'est à prévoir.

Allaitement

La sécurité d’emploi de ce médicament chez la femme enceinte n’a pas été établie au cours d’études cliniques contrôlées et ce médicament doit donc être administré avec prudence chez la mère qui allaite. Les immunoglobulines sont excrétées dans le lait maternel. On ne s’attend à aucun effet négatif sur les nouveau-nés/enfants allaités.

Fertilité

L'expérience clinique acquise avec les immunoglobulines indique qu'il ne devrait y avoir aucun effet néfaste sur la fertilité.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

INTRATECT a un effet mineur sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Les patients présentant des effets indésirables pendant le traitement doivent attendre qu’ils disparaissent avant de conduire un véhicule ou d'utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

Les effets indésirables provoqués par les immunoglobulines humaines normales comprennent (par ordre décroissant de fréquence) (voir également rubrique 4.4) :

· frissons, céphalées, étourdissements, fièvre, vomissements, réactions allergiques, nausées, arthralgies, tension artérielle faible et lombalgies modérées

· réactions hémolytiques réversibles ; en particulier chez les patients dont le groupe sanguin est A, B ou AB, et (rarement) anémie hémolytique nécessitant une transfusion

· (rarement) chute brutale de la tension artérielle et, dans des cas isolés, choc anaphylactique, même si le patient n'avait présenté aucune réaction d'hypersensibilité au cours d'une administration antérieure

· (rarement) réactions cutanées transitoires (y compris de lupus érythémateux cutané – fréquence indéterminée)

· (très rarement) réactions thromboemboliques telles qu’infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, embolie pulmonaire, thrombose veineuse profonde

· cas de méningite aseptique réversible

· cas d’augmentation des taux sériques de créatinine et/ou survenue d’une insuffisance rénale aiguë

· cas de syndrome de détresse respiratoire aiguë post-transfusionnel (TRALI)

Pour des informations de sécurité relatives aux agents transmissibles, voir rubrique 4.4.

Tableau des effets indésirables

Effets indésirables médicamenteux suspectés rapportés au cours des essais cliniques menés à terme :

Trois études cliniques ont été réalisées avec INTRATECT (50 g/l) : deux chez des patients atteints d’immunodéficience primaire (IDP) et une chez des patients atteints de purpura thrombopénique immunologique (PTI). Au cours des deux études traitant de l'IDP, 68 patients au total ont été traités par INTRATECT (50 g/l) et évalués en termes de sécurité. La période de traitement était de respectivement 6 et 12 mois. L’étude traitant du PTI a été réalisée chez 24 patients.

Ces 92 patients ont reçu au total 830 perfusions d’INTRATECT (50 g/l), ayant mené à l’enregistrement d’un total de 51 effets indésirables médicamenteux (EIM).

Une étude clinique a été réalisée avec INTRATECT 100 g/L chez des patients atteints d’IDP. Trente (30) patients ont été traités par INTRATECT 100 g/L pendant 3 à 6 mois et évalués en termes de sécurité. Ces 30 patients ont reçu au total 165 perfusions d’INTRATECT 100 g/L, dont au total 19 perfusions (11,5%) ont été associées à des effets indésirables médicamenteux (EIM).

La majorité de ces EIM étaient légers à modérés et spontanément résolutifs. Aucun EIM grave n'a été observé au cours des études.

Le tableau présenté ci-dessous a été élaboré selon la classification des systèmes d'organes MedDRA (CSO et niveau Terme Préféré).

Les fréquences ont été évaluées selon la convention suivante : très fréquent (³ 1/10); fréquent (³ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (³ 1/1 000, < 1/100) ; rare (³ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Fréquence des effets indésirables médicamenteux (EIM) au cours des études cliniques réalisées avec INTRATECT (50 g/L), indications IDP et PTI (les fréquences sont calculées respectivement par perfusions administrées (n = 830) et par patients traités (n = 92).)

Classe de systèmes d'organes MedDRA (CSO)

Effet indésirable

(terme préféré MedDRA (TP))

Fréquence
Selon le nombre de perfusions administrées (n = 830)

Fréquence
Selon le nombre de patients traités (n = 92)

Affections hématologiques et du système lymphatique

Hémolyse (légère)

Peu fréquent

Fréquent

Affections du système nerveux

Céphalée

Fréquent

Très fréquent

Dysgueusie

Peu fréquent

Fréquent

Affections vasculaires

Hypertension, thrombophlébite superficielle

Peu fréquent

Fréquent

Affections gastro-intestinales

Nausée, vomissement, douleur gastro-intestinale

Peu fréquent

Fréquent

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Rash papuleux

Peu fréquent

Fréquent

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Fièvre

Fréquent

Très fréquent

Frissons, sensation de chaud

Peu fréquent

Fréquent

Investigations

Température augmentée, test de Coombs (indirect et direct) positif

Peu fréquent

Fréquent

Fréquence des effets indésirables médicamenteux (EIM) au cours d’une étude clinique réalisée avec INTRATECT 100 g/L, indication IDP (les fréquences sont calculées respectivement par perfusions administrées (n = 165) et par patients traités (n = 30).)

Classe de systèmes d'organes MedDRA (CSO)

Effet indésirable

(terme préféré MedDRA (TP))

Fréquence
Selon le nombre de perfusions administrées (n = 165)

Fréquence
Selon le nombre de patients traités (n = 30)

Affections du système immunitaire

Réaction liée à la perfusion

Fréquent

Fréquent

Hypersensibilité

Peu fréquent

Fréquent

Affections du système nerveux

Céphalée

Fréquent

Fréquent

Trouble sensoriel

Peu fréquent

Fréquent

Affections cardiaques

Palpitations

Fréquent

Fréquent

Affections vasculaires

Hyperhémie, hypertension

Peu fréquent

Fréquent

Affections gastro-intestinales

Diarrhée, douleur abdominale

Peu fréquent

Fréquent

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Douleur de peau, rash

Peu fréquent

Fréquent

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Arthralgie, dorsalgie, douleur osseuse

Fréquent

Fréquent

Myalgie

Peu fréquent

Fréquent

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Gêne

Fréquent

Très fréquent

Fatigue, frissons, hypothermie

Peu fréquent

Peu fréquent

Détails des autres effets indésirables spontanément signalés :

Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

Affections cardiaques : Angine de poitrine

Troubles généraux et anomalies au site d'administration : Frissons

Affections du système immunitaire : Choc anaphylactique, réaction allergique

Investigations : Pression artérielle diminuée

Affections musculo-squelettiques et systémiques : Dorsalgie

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : Dyspnée SAI

Affections vasculaires : Choc

Affections hématologiques et du système lymphatique :Leucopénie

Description d’effets indésirables sélectionnés

Les effets indésirables signalés pour INTRATECT sont ceux du profil prévu pour les immunoglobulines humaines normales.

Population pédiatrique

On s’attend à ce que la fréquence, le type et la sévérité des effets indésirables au sein de la population pédiatrique soient les mêmes que chez les adultes.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : :https://signalement.social-sante.gouv.fr/.

4.9. Surdosage

Un surdosage peut conduire à une surcharge hydrique et à une hyperviscosité, en particulier chez les patients à risque, notamment les enfants en bas âge, les patients âgés ou les patients atteints d’insuffisance cardiaque ou rénale (voir rubrique 4.4).

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : sérums immuns et immunoglobulines : immunoglobulines humaines normales, pour administration intravasculaire, code ATC : J06BA02.

L'immunoglobuline humaine normale contient principalement des immunoglobulines G (IgG) avec un vaste éventail d'anticorps dirigés contre les agents infectieux.

L'immunoglobuline humaine normale contient les anticorps IgG présents dans la population normale. Elle est habituellement préparée à partir d'un pool de plasma regroupant au moins 1000 donneurs. Elle a une distribution des sous-classes d'immunoglobuline G étroitement proportionnelle à celle du plasma humain natif. L’administration de doses adéquates de ce médicament permet de normaliser des taux d'immunoglobuline G anormalement faibles.

Le mécanisme d'action dans des indications autres que le traitement de substitution n'est pas complètement élucidé, mais il fait intervenir des effets immunomodulateurs.

Population pédiatrique

On s'attend à ce que les propriétés pharmacodynamiques au sein de la population pédiatrique soient les mêmes que chez les adultes.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Absorption

L'immunoglobuline humaine normale est immédiatement et complètement biodisponible dans la circulation du receveur après l'administration intraveineuse.

Distribution

Elle se distribue relativement rapidement entre le plasma et le liquide extravasculaire et l'équilibre est atteint entre le compartiment intravasculaire et le compartiment extravasculaire après environ 3 à 5 jours.

Elimination

INTRATECT a une demi-vie d'environ 34 jours. Cette demi-vie peut varier d'un patient à l'autre, en particulier en cas d'immunodéficience primaire.

Les IgG et les complexes IgG sont dégradés dans les cellules du système réticulo-endothélial.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les immunoglobulines sont des constituants normaux du corps humain. Les études de toxicité en administration répétée et les études de toxicité embryonnaire et fœtale ne sont pas possibles en raison de l'induction d'anticorps et de l'interférence avec les anticorps. Les effets du produit sur le système immunitaire du nouveau-né n'ont pas été étudiés.

Etant donné que l'expérience clinique ne laisse supposer aucun effet tumorigène ou mutagène des immunoglobulines, les études expérimentales, en particulier dans les espèces hétérologues, ne sont pas considérées comme étant nécessaires.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Glycine, eau pour préparations injectables.

6.2. Incompatibilités

En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments, y compris tout autre produit à base d’IgIV.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

A utiliser immédiatement après première ouverture.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. Ne pas congeler.

Conserver le flacon dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

10 mL, 25 mL, 50 mL, 100 mL ou 200 mL de solution dans un flacon (verre de type II) muni d'un bouchon (bromobutyle) et d'un opercule (aluminium).

Emballage contenant 1 flacon de 10 mL, 25 mL, 50 mL, 100 mL ou 200 mL de solution.

Emballage contenant 3 flacons de 100 mL ou 200 mL de solution.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Le produit doit être amené à température ambiante ou à la température corporelle avant l'utilisation.

La solution doit être limpide ou légèrement opalescente et incolore à jaune pâle. Les solutions qui sont troubles ou qui présentent des dépôts ne doivent pas être utilisées.

Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

BIOTEST PHARMA GMBH

LANDSTEINERSTRASSE 5

63303 DREIEICH

ALLEMAGNE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 302 441 3 5 : 10 ml de solution en flacon (verre), boite de 1.

· 34009 302 442 0 3 : 25 ml de solution en flacon (verre), boite de 1.

· 34009 302 428 8 9 : 50 ml de solution en flacon (verre), boite de 1.

· 34009 302 428 9 6 : 100 ml de solution en flacon (verre), boite de 1.

· 34009 302 429 0 2 : 200 ml de solution en flacon (verre), boite de 1.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

<{JJ mois AAAA}>

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

Liste I

Médicament soumis à prescription hospitalière.

La prescription par un médecin exerçant dans un établissement de transfusion sanguine autorisé à dispenser des médicaments aux malades qui y sont traités est également autorisée


Notice patient

ANSM - Mis à jour le : 07/02/2024

Dénomination du médicament

INTRATECT 100 g/L, solution pour perfusion

Immunoglobuline humaine normale (IgIV)

Encadré

Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.

· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

Que contient cette notice ?

1. Qu'est-ce que INTRATECT 100 g/L, solution pour perfusion et dans quels cas est-il utilisé ?

2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser INTRATECT 100 g/L, solution pour perfusion ?

3. Comment utiliser INTRATECT 100 g/L, solution pour perfusion ?

4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

5. Comment conserver INTRATECT 100 g/L, solution pour perfusion ?

6. Contenu de l’emballage et autres informations.

1. QU’EST-CE QUE INTRATECT 100 g/L, solution pour perfusion ET DANS QUELS CAS EST-IL UTILISE ?

Classe pharmacothérapeutique : sérums immuns et immunoglobulines : immunoglobulines humaines normales, pour administration intravasculaire - code ATC : J06BA02.

INTRATECT est un extrait de sang humain qui contient des anticorps (substances présentes dans le corps pour en assurer la défense), disponible sous la forme d'une solution pour perfusion. La solution est prête à l'emploi par perfusion dans une veine (« goutte-à-goutte »).

INTRATECT contient de l’immunoglobuline normale humaine (anticorps) provenant de dons de sang issus d’un large éventail de donneurs de la population, il devrait donc contenir des anticorps dirigés contre les maladies infectieuses les plus fréquentes. L’administration de doses adéquates d'INTRATECT permet de restaurer des valeurs normales lorsque les taux sanguins d'immunoglobuline G (IgG) sont faibles.

INTRATECT est utilisé chez les adultes, les enfants et les adolescents (âgés de 0 à 18 ans) qui n'ont pas suffisamment d'anticorps (traitement de substitution) dans les cas suivants :

· patients nés avec une insuffisance d’anticorps (déficits immunitaires primitifs, DIP)

· insuffisance d’anticorps acquise (déficits immunitaires secondaires, DIS) chez les patients souffrant d’infections sévères ou à répétition et traitement antimicrobien inefficace avec soit une incapacité démontrée à produire des anticorps spécifiques, soit un taux d’IgG faible (<4 g/L)

INTRATECT est également utilisé chez les adultes, les enfants et les adolescents (âgés de 0 à 18 ans) pour traiter des maladies inflammatoires (traitement immunomodulateur), telles que :

· la thrombocytopénie immune primaire (PTI, lorsqu'un patient a un nombre réduit de plaquettes), lorsque le patient doit subir une intervention chirurgicale dans un avenir proche ou qu'il présente un risque d'hémorragie

· le syndrome de Guillain-Barré (une maladie qui endommage des nerfs et peut engendrer une paralysie générale)

· la maladie de Kawasaki (une maladie qui touche les enfants, entraînant des inflammations dans plusieurs organes du corps et une dilatation des artères du cœur), en association avec l’acide acétylsalicylique

· Polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC). Il s’agit d’une maladie chronique caractérisée par l’inflammation des nerfs périphériques qui provoque une faiblesse musculaire et/ou un engourdissement principalement dans les jambes et les membres supérieurs.

· Neuropathie motrice multifocale (NMM). Il s’agit d’une maladie rare caractérisée par une faiblesse asymétrique et lentement progressive des membres, sans perte de sensibilité.

2. QUELLES SONT LES INFORMATIONS A CONNAITRE AVANT D’UTILISER INTRATECT 100 g/L, solution pour perfusion ?

N’utilisez jamais INTRATECT 100 g/L, solution pour perfusion

· si vous êtes allergique à l'immunoglobuline humaine ou à l'un des autres composants contenus dans ce médicament (mentionnés dans la rubrique 6).

· si vous avez un déficit en immunoglobuline A, en particulier si votre sang contient des anticorps dirigés contre l'immunoglobuline A, car cela pourrait entraîner une anaphylaxie.

Avertissements et précautions

Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou votre infirmier/ère avant d’utiliser INTRATECT 100 g/L, solution pour perfusion.

· si vous n'avez jamais reçu ce médicament dans le passé ou si un long délai (p. ex. plusieurs semaines) s'est écoulé depuis que vous l'avez reçu pour la dernière fois (vous devrez faire l’objet d’une surveillance étroite pendant la perfusion et pendant une heure après la fin de la perfusion)

· si vous avez récemment reçu INTRATECT (vous devrez être sous observation pendant la perfusion et pendant au moins les 20 minutes suivant la perfusion)

· si vous avez une infection active ou une inflammation chronique sous-jacente

· si vous avez présenté une réaction à d'autres anticorps (dans de rares cas, vous pouvez présenter un risque de réactions allergiques)

· si vous avez ou avez eu une affection rénale

si vous avez reçu des médicaments susceptibles d'endommager vos reins (si votre fonction rénale se détériore, il peut s’avérer nécessaire d’arrêter le traitement par INTRATECT

Votre médecin sera particulièrement attentif si vous êtes en surpoids, âgé, diabétique ou si vous avez une hypertension artérielle, un volume sanguin anormalement faible (hypovolémie), si votre sang est anormalement épais (trop visqueux), si vous devez rester allongé ou immobilisé pendant quelque temps (immobilisation) ou si vous avez des problèmes liés aux vaisseaux sanguins (maladies vasculaires) ou d'autres facteurs favorisant les thromboses (caillots de sang).

Avertissement concernant les réactions

Le médecin vous surveillera attentivement pendant la perfusion d'INTRATECT afin de s'assurer que vous ne présentez aucune réaction (p. ex. anaphylaxie). Il veillera à ce que la vitesse de la perfusion d’INTRATECT vous convienne.

Si vous constatez l’un des signes suivants d’une réaction, c.-à-d. des maux de tête, une rougeur, des frissons, des douleurs musculaires, une respiration sifflante, des battements rapides du cœur, des douleurs dans le bas du dos, des nausées, une tension artérielle basse pendant la perfusion d'INTRATECT, avertissez immédiatement votre médecin. La vitesse de perfusion pourra être ralentie ou la perfusion pourra être complètement arrêtée.

Après la perfusion d’INTRATECT, vous pourriez présenter un faible nombre de globules blancs (neutropénie). Ce problème se résout de lui-même en 7 à 14 jours. Si vous avez un doute concernant les symptômes, veuillez contacter votre médecin.

Dans de très rares cas, une atteinte pulmonaire aiguë liée à une transfusion (TRALI) peut survenir après avoir reçu des immunoglobulines. Cette atteinte provoquera une accumulation de liquide sans lien avec le cœur dans les espaces aériens des poumons (œdème pulmonaire non cardiogénique). Vous ressentirez de grandes difficultés respiratoires (détresse respiratoire), une augmentation de la fréquence respiratoire (tachypnée), un taux anormalement faible d’oxygène dans le sang (hypoxie) et une température corporelle élevée (fièvre). Ces symptômes apparaissent typiquement dans un délai de 1 à 6 heures après avoir reçu le traitement. Avertissez immédiatement votre médecin si vous observez ces réactions pendant la perfusion d’INTRATECT, il arrêtera immédiatement la perfusion.

Information sur la transmission d'agents infectieux

INTRATECT est préparé à partir de plasma humain (la partie liquide du sang). Lorsque des médicaments sont préparés à partir de sang ou de plasma humain, il est important d'éviter la transmission d'infections aux patients. Les donneurs de sang sont examinés à la recherche de virus ou d'infections. Les fabricants de ces produits procèdent également à un traitement du sang ou du plasma afin d'inactiver ou d'éliminer les virus. Malgré ces mesures, lorsque des médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain sont administrés, la possibilité de transmission d'une infection ne peut être totalement exclue.

Les mesures prises sont considérées comme efficaces contre les virus enveloppés tels que le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et les virus des hépatites B et C.

Par contre, elles risquent de n’avoir qu’une efficacité limitée contre les virus non enveloppés tels que le virus de l’hépatite A et le parvovirus B19.

Les immunoglobulines n’ont pas été associées à l’hépatite A ni à des infections dues au parvovirus B19, sans doute car le produit contient des anticorps protecteurs, dirigés contre ces infections.

Il est vivement recommandé que votre médecin enregistre le nom et le numéro de lot du produit à chaque fois que vous recevez une dose d’INTRATECT. Le numéro de lot fournit des informations sur les matières de départ particulières de votre médicament. Si nécessaire, ceci permet de faire le lien entre vous et la matière première utilisée.

Autres médicaments et INTRATECT 100 g/L, solution pour perfusion

Informez votre médecin si vous utilisez, avez récemment utilisé ou pourriez utiliser tout autre médicament.

INTRATECT peut réduire l'efficacité de certains vaccins tels que les vaccins contre :

· la rougeole

· la rubéole

· les oreillons

· la varicelle.

Il se peut que vous deviez attendre jusqu'à 3 mois avant de recevoir certains vaccins et jusqu'à un an avant de pouvoir être vacciné contre la rougeole.

Veuillez éviter l’utilisation concomitante de diurétiques de l’anse avec INTRATECT.

Effets sur les tests sanguins

INTRATECT peut influencer les résultats de tests sanguins. Si vous faites un test sanguin après avoir reçu INTRATECT, avertissez la personne qui fait la prise de sang ou votre médecin que vous avez reçu INTRATECT.

Grossesse et allaitement

Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin avant de prendre ce médicament.

Votre médecin décidera si INTRATECT peut être utilisé pendant la grossesse et l’allaitement.

Conduite de véhicules et utilisation de machines

INTRATECT a un effet mineur sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Les patients présentant des effets indésirables pendant le traitement doivent attendre leur disparition avant de conduire un véhicule ou d'utiliser des machines.

3. COMMENT UTILISER INTRATECT 100 g/L, solution pour perfusion ?

INTRATECT est destiné à l’administration intraveineuse (perfusion dans une veine). Il est administré par un médecin ou par un(e) infirmier/ère. La dose dépend de votre affection et de votre poids. Votre médecin connaît la quantité correcte à vous administrer.

Au début de la perfusion, vous recevrez INTRATECT lentement. Votre médecin pourra ensuite augmenter progressivement la vitesse de perfusion.

La vitesse de perfusion et la fréquence d’administration dépendent de la raison pour laquelle vous recevez INTRATECT.

Le médicament doit être amené à température ambiante ou corporelle avant utilisation.

Utilisation chez les enfants et les adolescents

Chez les enfants et les adolescents (âgés de 0 à 18 ans), la posologie n'est pas différente de celle des adultes car pour chaque indication, la posologie est donnée en fonction du poids et ajustée en fonction du résultat clinique obtenu pour les affections mentionnées ci-dessus.

Pour le traitement de substitution chez les patients ayant un système immunitaire affaibli (déficit immunitaire primitif ou secondaire), la perfusion est administrée toutes les 3 à 4 semaines.

Pour le traitement des maladies inflammatoires (traitement immunomodulateur), la perfusion peut être administrée de la manière suivante :

· Thrombocytopénie auto-immune primaire : pour le traitement d’un épisode aigu, une perfusion est administrée le jour 1, cette dose peut être à nouveau administrée une fois dans les 3 jours. Autre possibilité : administrer une dose plus faible chaque jour pendant 2 à 5 jours.

· Syndrome de Guillain Barré : la perfusion est administrée pendant 5 jours.

· Maladie de Kawasaki : administrer la perfusion sous la forme d’une dose unique associée à de l’acide acétylsalicylique.

· Polyneuropathie inflammatoire démyélinisante chronique et neuropathie motrice multifocale : l’effet du traitement doit être évalué après chaque cycle d’administration.

Si vous avez utilisé plus d’INTRATECT 100 g/L, solution pour perfusion que vous n’auriez dû

Un surdosage peut conduire à une surcharge liquidienne et à une augmentation de la viscosité du sang, en particulier chez les enfants, les patients âgés ou les patients présentant une altération de la fonction cardiaque ou rénale. Veillez à boire des quantités suffisantes de liquide de sorte à ne pas être déshydraté et en cas de problèmes d’ordre médical, parlez-en à votre médecin. Si vous pensez avoir reçu trop d'INTRATECT, avertissez votre médecin qui décidera s’il faut arrêter la perfusion et administrer un autre traitement.

Si vous oubliez d’utiliser INTRATECT 100 g/L, solution pour perfusion

INTRATECT vous sera administré à l’hôpital par un médecin ou un(e) infirmier/ère. Le risque d’omission d’une perfusion est donc peu probable. Néanmoins, avertissez votre médecin si vous pensez qu’une perfusion a été omise.

Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre infirmier/ère.

4. QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?

Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

Les fréquences indiquées ci-dessous ont généralement été calculées en fonction du nombre de patients traités, sauf indication contraire, p. ex. en fonction du nombre de perfusions.

Avertissez immédiatement votre médecin si vous présentez l’un des effets indésirables suivants:

· éruption cutanée,

· démangeaisons,

· respiration sifflante,

· difficultés respiratoires,

· gonflement des paupières, du visage, des lèvres, de la gorge ou de la langue,

· très forte diminution de la tension artérielle se manifestant par des symptômes tels que : étourdissements, confusion, évanouissement, pouls rapide.

Il peut s’agir d’une réaction allergique ou d’une réaction allergique grave (choc anaphylactique) ou d’une réaction d’hypersensibilité.

Les effets indésirables suivants ont été rapportés au cours des essais cliniques menés avec INTRATECT 100 g/L:

Fréquent (pouvant survenir au cours de maximum 1 perfusion sur 10) :

· battements du cœur anormaux (palpitations)

· malaise

· réaction liée à la perfusion

· maux de tête

· douleur articulaire

· douleur dorsale

· douleur osseuse

Peu fréquent (pouvant survenir au cours de maximum 1 perfusion sur 100) :

· hypersensibilité

· fatigue

· frissons

· hypothermie

· trouble sensoriel

· douleurs musculaires

· douleur de peau

· éruption cutanée

· flux sanguin exagéré dans les organes ou les tissus

· hypertension

· diarrhée

· douleur abdominale

Les effets indésirables suivants ont été spontanément signalés avec INTRATECT :

Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

· douleur importante dans la poitrine ou sensation d’oppression dans la poitrine (angine de poitrine)

· frissons ou tremblements

· choc (anaphylactique), réaction allergique

· difficultés respiratoires (dyspnée)

· tension artérielle faible

· douleur dorsale

· diminution du nombre de globules blancs (leucopénie)

Les préparations d’immunoglobulines humaines peuvent généralement provoquer les effets indésirables suivants (par ordre décroissant de fréquence) :

· frissons, maux de tête, étourdissements, fièvre, vomissement, réactions allergiques, nausée, douleur articulaire, tension artérielle faible et douleur modérée dans le bas du dos

· diminution du nombre de globules rouges suite à une destruction de ces cellules dans les vaisseaux sanguins (réactions hémolytiques (réversibles)) et (rarement) anémie hémolytique nécessitant une transfusion

· (rarement) chute brutale de la tension artérielle et, dans des cas isolés, choc anaphylactique

· (rarement) réactions cutanées temporaires (y compris de lupus érythémateux cutané – fréquence indéterminée)

· (très rarement) réactions thromboemboliques, telles que crise cardiaque (infarctus du myocarde), attaque cérébrale, caillots sanguins dans les vaisseaux sanguins des poumons (embolie pulmonaire), caillots sanguins dans une veine (thrombose veineuse profonde)

· cas d’inflammation aiguë temporaire des membranes protégeant le cerveau et la moelle épinière (méningite aseptique réversible)

· cas de résultats de tests sanguins indiquant une altération de la fonction rénale et/ou une insuffisance rénale soudaine

· cas de syndrome de détresse respiratoire aiguë post-transfusionnel (TRALI), voir également la rubrique « Avertissements et précautions »

Si un effet indésirable se produit, la perfusion doit être ralentie ou arrêtée.

Déclaration des effets secondaires

Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: :https://signalement.social-sante.gouv.fr/

En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

5. COMMENT CONSERVER INTRATECT 100 g/L, solution pour perfusion ?

Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’ étiquette et sur l’emballage après EXP.

Après ouverture, une utilisation immédiate est recommandée.

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. Ne pas congeler. Conserver le flacon dans l'emballage extérieur, à l’abri de la lumière.

N’utilisez pas ce médicament si vous remarquez que la solution est trouble ou contient des dépôts.

Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement

6. CONTENU DE L’EMBALLAGE ET AUTRES INFORMATIONS

Ce que contient INTRATECT 100 g/L, solution pour perfusion

· La substance active est de l'immunoglobuline humaine pour administration intraveineuse.

INTRATECT contient 100 g/L d’immunoglobuline humaine normale dont au moins 96% sont de l'immunoglobuline G (IgG). La distribution des sous-classes d'IgG est environ 57% d'IgG1, 37% d'IgG2, 3% d'IgG3 et 3% d'IgG4. La teneur maximale en immunoglobuline A (IgA) est de 1800 microgrammes/mL.

· Les autres composants sont :

Glycine et eau pour préparations injectables.

Qu’est-ce que INTRATECT 100 g/L, solution pour perfusion et contenu de l’emballage extérieur

INTRATECT est une solution pour perfusion. La solution est limpide ou faiblement opalescente (teinte laiteuse comme l'opale) et incolore à jaune pâle.

10 mL, 25 mL, 50 mL, 100 mL ou 200 mL de solution dans un flacon (verre de type II) muni d'un bouchon (bromobutyle) et d'un opercule (aluminium).

Emballage contenant 1 flacon de 10 mL, 25 mL, 50 mL, 100 mL ou 200 mL de solution.

Emballage contenant 3 flacons de 100 mL ou 200 mL de solution.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché

BIOTEST PHARMA GMBH

LANDSTEINERSTRASSE 5

63303 DREIEICH

ALLEMAGNE

Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché

GRIFOLS FRANCE

24 RUE DE PRONY

75017 PARIS

Fabricant

BIOTEST PHARMA GMBH

LANDSTEINERSTRASSE 5

63303 DREIEICH

ALLEMAGNE

Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen

Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.

[À compléter ultérieurement par le titulaire]

La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

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Autres

Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :

Mises en garde spéciales et précautions d’emploi

Réaction liée à la perfusion

Certains effets indésirables (par ex. céphalées, rougeur, frissons, myalgies, respiration sifflante, tachycardie, lombalgies, nausées et hypotension) peuvent être liés à la vitesse de perfusion. La vitesse de perfusion recommandée doit être scrupuleusement respectée. Les patients doivent faire l’objet d’une surveillance étroite et d’une observation attentive pendant toute la durée de la perfusion afin de détecter les éventuels symptômes.

Chez tous les patients, l'administration d’IgIV nécessite :

· une hydratation adéquate avant le début de la perfusion d’IgIV

· la surveillance de la diurèse

· la surveillance des taux sériques de créatinine

· d'éviter l'utilisation concomitante de diurétiques de l'anse.

A chaque administration d’INTRATECT à un patient, il est fortement recommandé de noter le nom du patient et le numéro de lot du produit.

En cas de choc, le traitement médical standard du choc doit être mis en œuvre.

Méningite aseptique

Des cas de méningite aseptique ont été associés au traitement par IgIV.

Le syndrome apparaît généralement dans les quelques heures ou dans les 2 jours qui suivent le traitement par IgIV. Les analyses du liquide céphalo-rachidien (LCR) sont souvent positives avec une pléiocytose allant jusqu'à plusieurs milliers de cellules par mm3, principalement de type granulocytaire, et une élévation des taux de protéines allant jusqu'à plusieurs centaines de mg/dL.

La méningite aseptique peut survenir plus fréquemment en cas d'association avec un traitement par IgIV à forte dose (2 g/kg).

Les patients présentant ces signes et symptômes doivent faire l’objet d’un examen neurologique approfondi, incluant des analyses du LCR, afin d’exclure d’autres causes de méningite.

L’arrêt du traitement par IgIV a entraîné la rémission de la méningite aseptique dans les jours qui ont suivi, sans séquelles.

Anémie hémolytique

Les produits à base d'IgIV peuvent contenir des anticorps de groupes sanguins qui peuvent agir comme des hémolysines et induire, in vivo, le recouvrement des globules rouges (GR) par l'immunoglobuline, ce qui provoque une réaction directe positive à l'antiglobuline (test de Coombs) et, rarement, une hémolyse. Une anémie hémolytique peut se produire après un traitement par IgIV en raison d’une augmentation de la séquestration des GR. Les patients recevant des IgIV doivent être surveillés en vue de détecter les signes cliniques et les symptômes d'une hémolyse.

Posologie

La dose et le schéma d'administration dépendent de l'indication.

Il peut s’avérer nécessaire d’ajuster la dose de manière individuelle pour chaque patient en fonction de la réponse clinique. La dose déterminée sur la base du poids corporel peut nécessiter un ajustement chez les patients présentant une surcharge pondérale ou une insuffisance pondérale.

Les schémas d’administration suivants sont donnés à titre indicatif :

Traitement de substitution au cours des déficits immunitaires primitifs :

Le schéma d'administration doit permettre d'atteindre un taux résiduel d'IgG (mesuré avant la perfusion suivante) d'au moins 6 g/L ou compris dans les valeurs normales de référence pour la tranche d’âge. Un délai de 3 à 6 mois après le début du traitement est nécessaire pour atteindre l'état d'équilibre (taux d’IgG à l’état d’équilibre). La dose initiale recommandée est de 0,4 à 0,8 g/kg, administrée une seule fois, suivie d’une dose d'au moins 0,2 g/kg administrée toutes les 3 à 4 semaines.

La dose nécessaire pour obtenir un taux résiduel d’IgG de 6 g/L est de l'ordre de 0,2 à 0,8 g/kg/mois. Lorsque l’état d’équilibre est atteint, l'intervalle entre les administrations varie de 3 à 4 semaines.

Les taux résiduels d’IgG doivent être mesurés et évalués en fonction de l'incidence de l'infection. Pour réduire le taux d'infections bactériennes, il peut être nécessaire d'augmenter la posologie et de viser des taux résiduels plus élevés.

Traitement de substitution des déficits immunitaires secondaires :

La dose recommandée est de 0,2 à 0,4 g/kg toutes les trois à quatre semaines.

Les taux résiduels d’IgG doivent être mesurés et évalués en fonction de l’incidence des infections. La dose doit être ajustée si nécessaire pour obtenir une protection optimale contre les infections, une augmentation de la dose peut être nécessaire chez les patients souffrant d’une infection persistante ; une réduction de la dose peut être envisagée lorsque le patient ne présente plus d’infection.

Immunomodulation en cas de :

Thrombocytopénie immune primaire :

Deux schémas thérapeutiques sont possibles :

· 0,8 à 1 g/kg, à administrer le jour 1, cette dose peut à nouveau être administrée une fois dans les 3 jours,

· 0,4 g/kg, à administrer chaque jour pendant 2 à 5 jours.

Le traitement peut être répété en cas de rechute.

Syndrome de Guillain-Barré :

0,4 g/kg/jour pendant 5 jours (répétition possible de la dose en cas de rechute).

Maladie de Kawasaki :

Une seule dose de 2,0 g/kg doit être administrée. Les patients doivent recevoir un traitement concomitant par de l'acide acétylsalicylique.

Polyneuropathie inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC)

Dose initiale : 2 g/kg répartis sur 2 à 5 jours consécutifs

Doses d’entretien : 1 g/kg réparti sur 1 à 2 jours consécutifs toutes les 3 semaines.

La réponse au traitement doit être évaluée après chaque cycle ; si aucun effet n’est observé après 6 mois, le traitement doit être interrompu.

Si le traitement est efficace, un traitement à long terme doit être envisagé selon l’avis du médecin en fonction de la réponse du patient et de la réponse au traitement d’entretien. La dose et les intervalles entre les administrations peuvent être ajustés selon l’évolution individuelle de la maladie.

Neuropathie motrice multifocale (NMM)

Dose initiale : 2 g/kg répartis sur 2 à 5 jours consécutifs

Doses d’entretien : 1 g/kg toutes les 2 à 4 semaines ou 2 g/kg toutes les 4 à 8 semaines.

La réponse au traitement doit être évaluée après chaque cycle ; si aucun effet n’est observé après 6 mois, le traitement doit être interrompu.

Si le traitement est efficace, un traitement à long terme doit être envisagé selon l’avis du médecin en fonction de la réponse du patient et de la réponse au traitement d’entretien. La dose et les intervalles entre les administrations peuvent être ajustés selon l’évolution individuelle de la maladie.

Les recommandations posologiques sont résumées dans le tableau suivant :

Indication

Dose

Fréquence des perfusions

Traitement de substitution

Déficits immunitaires primitifs

Dose initiale :

0,4 à 0,8 g/kg

Dose d’entretien : 0,2 à 0,8 g/kg

toutes les 3 à 4 semaines

Déficits immunitaires secondaires (tels que définis à la rubrique « Indication »)

0,2 à 0,4 g/kg

toutes les 3 à 4 semaines

Immunomodulation :

Thrombocytopénie immune primaire

0,8 à 1 g/kg

Le jour 1, avec possibilité de répéter le traitement une fois dans les 3 jours

ou

0,4 g/kg/jour

pendant 2 à 5 jours

Syndrome de Guillain- Barré

0,4 g/kg/jour

pendant 5 jours

Maladie de Kawasaki

2 g/kg

en une dose en association avec de l'acide acétylsalicylique

Polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC)

Dose initiale :

2 g/kg

en doses réparties sur 2 à 5 jours

Dose d’entretien : 1 g/kg

toutes les 3 semaines, en doses réparties sur 1 à 2 jours

Neuropathie motrice multifocale (NMM)

Dose initiale :

2 g/kg

en doses réparties sur 2 à 5 jours consécutifs

Dose d’entretien : 1 g/kg

toutes les 2 à 4 semaines

ou

ou

2 g/kg

toutes les 4 à 8 semaines , en doses réparties sur 2 à 5 jours

Population pédiatrique

Chez les enfants et les adolescents (âgés de 0 à 18 ans), la posologie n'est pas différente de celle des adultes car pour chaque indication, la posologie est donnée en fonction du poids et doit être ajustée en fonction du résultat clinique obtenu pour les affections mentionnées ci-dessus.

Mode d’administration

Voie intraveineuse.

INTRATECT doit être perfusé par voie intraveineuse à une vitesse initiale ne dépassant pas 0,3 mL/kg/h pendant 30 minutes. Voir « Avertissements et précautions ». En cas d’effet indésirable, la vitesse d’administration doit être réduite ou la perfusion doit être arrêtée. Si le produit est bien toléré, la vitesse d’administration peut être progressivement augmentée jusqu’à une vitesse maximale de 1,9 mL/kg/h.

Traitement de substitution

Chez les patients ayant bien toléré la vitesse de perfusion de 1,9 mL/kg/h, la vitesse peut être progressivement augmentée à 6 mL/kg/h puis, si elle est toujours bien tolérée, elle peut être encore augmentée progressivement jusqu’à une vitesse maximale de 8 mL/kg/h.

De façon générale, la posologie et la vitesse de perfusion doivent être ajustées de manière individuelle en fonction des besoins du patient.

Incompatibilités

En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments, y compris tout autre produit à base d’IgIV.

Informations importantes

Les informations importantes disponibles pour ce médicament sont les suivantes :