Dernière mise à jour le 30/06/2025
PLAQUENIL 200 mg, comprimé pelliculé
Indications thérapeutiques
PLAQUENIL 200 mg, comprimé pelliculé appartient à une famille de médicaments appelée autres médicaments des désordres musculo-squelettiques - code ATC : M01CA
Ce médicament contient du sulfate d’hydroxychloroquine.
Indications thérapeutiques
Ce médicament est indiqué :
· chez l’adulte, pour traiter les maladies articulaires d'origine inflammatoire, telles que la polyarthrite rhumatoïde, ou d'autres maladies telles que le lupus ou en prévention des lucites ;
· chez l’enfant de plus de 6 ans et pesant au moins 31 kg pour traiter les maladies articulaires d'origine inflammatoire, telles que l’arthrite juvénile ou le lupus.
Présentations
> plaquette(s) PVC-Aluminium de 30 comprimé(s)
Code CIP : 364 414-6 ou 34009 364 414 6 0
Déclaration de commercialisation : 08/03/2005
Cette présentation est agréée aux collectivités
- Prix hors honoraire de dispensation : 3,40 €
- Honoraire de dispensation : 1,02 €
- Prix honoraire compris : 4,42 €
- Taux de remboursement :65%
Chez l'adulte :
· Polyarthrite rhumatoïde.
· Lupus érythémateux (discoïde et subaigu)
· Lupus systémiques (traitement d'appoint ou prévention des rechutes)
· Lucites (traitement préventif) ; JOURNAL OFFICIEL ; 24/09/04
Service médical rendu (SMR)
Les libellés affichés ci-dessous ne sont que des résumés ou extraits issus des avis rendus par la Commission de la Transparence. Seul l'avis complet de la Commission de la Transparence fait référence.
Cet avis est consultable à partir du lien `Avis du jj/mm/aaaa` ou encore sur demande auprès de la HAS (plus d'informations dans l'aide). Les avis et synthèses d'avis contiennent un paragraphe sur la place du médicament dans la stratégie thérapeutique.
Valeur du SMR | Avis | Motif de l'évaluation | Résumé de l'avis |
---|---|---|---|
Important | Avis du 23/07/2014 | Renouvellement d'inscription (CT) | Le service médical rendu par PLAQUENIL reste important dans les indications suivantes : Traitement de fond de la polyarthrite rhumatoïde (formes bénignes, peu actives de PR et en association à d’autres traitements de fond) . traitement du lupus érythémateux discoïde et subaigu et dans le traitement d’appoint ou prévention des rechutes des lupus systémiques . prévention des lucites. |
Amélioration du service médical rendu (ASMR)
Pas d'ASMR disponible pour ce médicament (plus d'informations dans l'aide )
ANSM - Mis à jour le : 20/03/2025
PLAQUENIL 200 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Sulfate d'hydroxychloroquine............................................................................................... 200 mg
Pour un comprimé pelliculé.
Excipient à effet notoire : lactose monohydraté (35,25 mg par comprimé pelliculé).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
4.1. Indications thérapeutiques
· Traitement symptomatique d'action lente de la polyarthrite rhumatoïde.
· Lupus érythémateux discoïde.
· Lupus érythémateux subaigu.
· Traitement d'appoint ou prévention des rechutes des lupus systémiques.
· Prévention des lucites.
Enfants de plus de 6 ans (et d’au moins 31 kg de poids corporel idéal) et adolescents :
· Traitement de l’arthrite juvénile idiopathique (en association avec d’autres traitements).
· Lupus érythémateux discoïde.
· Lupus érythémateux subaigu.
· Traitement d'appoint ou prévention des rechutes des lupus systémiques.
4.2. Posologie et mode d'administration
Adulte
Traitement de la polyarthrite rhumatoïde :
· 2 à 3 comprimés par jour en traitement d'attaque, en 2 ou 3 prises.
· 1 à 2 comprimés par jour en traitement d'entretien, en 1 ou 2 prises.
Lupus érythémateux discoïde ou subaigu :
Initialement 1 à 2 comprimés par jour (200 à 400 mg/jour) jusqu'à disparition des lésions, pouvant être augmentée à 3 comprimés (600 mg) par jour, en cas de non-réponse après 1 à 2 mois.
La posologie est réduite progressivement, après obtention de la rémission, à 100 mg par jour pendant plusieurs mois, voire 200 à 300 mg par semaine sur plusieurs années.
Prévention des rechutes de lupus systémique :
Une posologie quotidienne de sulfate d’hydroxychloroquine ne dépassant pas 6,5 mg/kg de poids idéal est en général suffisante.
Prévention des lucites :
2 à 3 comprimés (soit 400 à 600 mg d'hydroxychloroquine) par jour à débuter 7 jours avant le début de l'exposition solaire, puis à poursuivre pendant les 15 premiers jours.
Population pédiatrique
La dose minimale efficace doit être utilisée et ne doit pas dépasser 6,5 mg/kg/jour de sulfate d’hydroxychloroquine en fonction du poids corporel idéal. Le comprimé à 200 mg ne convient donc pas aux enfants d’un poids idéal inférieur à 31 kg.
Mode d’administration
Voie orale.
Les comprimés sont à prendre après la fin des repas.
Durée d’administration
Elle peut se prolonger pendant plusieurs mois.
· Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· rétinopathies,
· allaitement (voir rubrique 4.6),
· enfant de moins de 6 ans, en raison de la forme pharmaceutique non adaptée avant cet âge,
· en cas d’association avec le citalopram, l’escitalopram, l'hydroxyzine, la dompéridone et la pipéraquine en raison du risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe (voir rubriques 4.4 et 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
Effets indésirables cutanées graves (EICG)
Des cas d’effets indésirables cutanées graves (EICG), notamment réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (drug reaction with eosinophilia and systemic symptoms, DRESS), pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), syndrome de Stevens-Johnson (SSJ) et nécrolyse épidermique toxique (NET), ont été rapportés pendant le traitement par l’hydroxychloroquine. Les patients présentant des réactions dermatologiques graves peuvent nécessiter une hospitalisation, car ces affections peuvent engager le pronostic vital et être mortelles. Si des signes et des symptômes évocateurs de réactions cutanées graves apparaissent, l’hydroxychloroquine doit être arrêtée immédiatement et un traitement alternatif doit être envisagé
Rétinopathie
Chez les patients atteints d’affections rhumatologiques ou dermatologiques traités au long cours par des doses élevées d’hydroxychloroquine, une rétinopathie peut survenir.
Afin de dépister les complications rétiniennes liées à l’utilisation de ce médicament, qui peut exceptionnellement mener à une maculopathie irréversible, il conviendra de rechercher une anomalie ophtalmologique avant le début ou dans les premières semaines du traitement chez les patients pour lesquels un traitement au long cours est envisagé.
Cette recherche d’une anomalie ophtalmologique peut être effectuée par un questionnaire ciblé sur les troubles visuels, un examen du champ visuel et une tomographie en cohérence optique, complété si besoin par un fond d’œil avec clichés en autofluorescence et une éléctrorétinographie multifocale.
Le caractère dose dépendant des effets indésirables oculaires ayant été établi, il conviendra de rechercher la dose minimale efficace.
En cours de traitement, les modalités et la fréquence de surveillance ophtalmologique sont à définir en fonction de :
· La dose quotidienne prescrite :
Les doses d’hydroxychloroquine inférieures à 6,5 mg/kg/j sont considérées comme les doses à faible risque chez les patients présentant un poids idéal. Les taux d’hydroxychloroquine retrouvés dans le tissu adipeux étant très faibles, le poids absolu ne devra pas être utilisé dans la détermination de la dose à administrer chez les patients obèses.
· La durée du traitement :
Aux doses inférieures à 6,5 mg/kg/j, le risque de perte permanente de l’acuité visuelle est considéré comme faible pendant les 10 premières années de traitement.
· La présence de facteurs de risque supplémentaires comme l’âge du patient supérieur à 65 ans, l’insuffisance rénale chronique, l’existence éventuelle d’une atteinte oculaire préalable.
Chez les patients avec une acuité visuelle normale, traités par des doses d’hydroxychloroquine considérées comme des doses à faible risque et sans autre facteur de risque préalable, un suivi ophtalmologique peut être effectué une fois par an.
Chez les patients ayant une anomalie ophtalmologique préexistante ou un autre facteur de risque, un suivi ophtalmologique adapté plus rapproché peut être effectué.
Si une perturbation visuelle se produit (acuité visuelle, vision des couleurs...), le médicament devra être immédiatement interrompu et le patient suivi attentivement en raison d’une aggravation possible de l’anomalie. Des modifications rétiniennes (et des perturbations visuelles) peuvent progresser même après l’arrêt du traitement (voir rubrique 4.8).
Hypoglycémie
L’hydroxychloroquine peut provoquer une hypoglycémie sévère avec perte de connaissance pouvant mettre en jeu le pronostic vital chez des patients traités ou non par des médicaments antidiabétiques (voir rubriques 4.5 et 4.8). Les patients traités par hydroxychloroquine doivent être informés de ce risque et des symptômes associés.
Le taux de glucose sanguin devra être contrôlé et si nécessaire le traitement sera revu devant des symptômes cliniques évocateurs d’une hypoglycémie au cours du traitement par PLAQUENIL.
Allongement de l’intervalle QTc
L'hydroxychloroquine a le potentiel d’allonger l'intervalle QTc chez certains patients à risque.
L'hydroxychloroquine doit être utilisée avec prudence chez les patients présentant un allongement de l’intervalle QT congénital ou acquis documenté et/ou des facteurs de risques connus d’allongement de l’intervalle QT tels que :
· maladie cardiaque, par exemple insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde,
· affections pro-arythmiques, par exemple bradycardie (< 50 bpm)
· antécédents de dysrythmies ventriculaires
· hypokaliémie et/ou hypomagnésémie non corrigées
· traitement concomitant par des agents allongeant l’intervalle QT (voir rubrique 4.5) car le risque d’arythmies ventriculaires pourrait alors être accru.
L’amplitude de l’allongement de l’intervalle QT peut augmenter avec l’augmentation des concentrations du médicament. Par conséquent, la dose recommandée ne doit pas être dépassée (voir également rubriques 4.8 et 4.9).
Toxicité cardiaque chronique
Des cas de cardiomyopathie menant à une insuffisance cardiaque d’évolution fatale dans certains cas ont été rapportés chez des patients traités par PLAQUENIL (voir rubriques 4.8 et 4.9). Le suivi clinique des signes et symptômes de cardiomyopathie est conseillés et PLAQUENIL doit être arrêté si une cardiomyopathie se développe. Une toxicité chronique doit être recherchée quand des troubles de la conduction (bloc de branche/bloc auriculo-ventriculaire) aussi bien que de l’hypertrophie bi ventriculaire sont diagnostiqués (voir rubrique 4.8).
Risque carcinogène
Les données de carcinogénicité animales sont disponibles seulement pour une espèce pour la substance apparentée chloroquine et cette étude était négative (voir rubrique 5.3). Chez l’Homme, les données sont insuffisantes pour écarter un risque augmenté de cancer chez les patients recevant un traitement au long cours.
Comportement suicidaire et troubles psychiatriques
Des comportements suicidaires et des troubles psychiatriques ont été rapportés chez certains patients traités par l'hydroxychloroquine (voir rubrique 4.8). Les effets indésirables psychiatriques se produisent généralement au cours du premier mois suivant le début du traitement par l’hydroxychloroquine et ont également été rapportés chez des patients sans antécédents de troubles psychiatriques. Il est conseillé aux patients de consulter un médecin rapidement s'ils ressentent des symptômes psychiatriques pendant le traitement.
Hépatotoxicité
Des cas graves d’atteintes hépatiques d'origine médicamenteuse (drug-induced liver injury ou DILI), y compris des atteintes hépatocellulaires, des atteintes hépatiques cholestatiques, des hépatites aiguës, des atteintes hépatiques mixtes hépatocellulaires/cholestatiques et des hépatites fulminantes (y compris des cas mortels) ont été rapportés lors de l'utilisation du PLAQUENIL.
Les facteurs de risque peuvent inclure une maladie hépatique préexistante ou des conditions de prédisposition telles qu'un déficit en uroporphyrinogène décarboxylase ou l’utilisation concomitante de médicaments hépatotoxiques.
Une évaluation clinique rapide et des contrôles de la fonction hépatique doivent être effectués chez les patients qui rapportent des symptômes pouvant indiquer une atteinte hépatique.
Chez les patients présentant des anomalies significatives de la fonction hépatique (voir rubrique 4.8), les médecins doivent évaluer le rapport bénéfice/risque de la poursuite du traitement.
Réactivation des infections
Une réactivation du virus de l'hépatite B, du virus varicelle-zona et de la tuberculose a été rapportée chez des patients traités avec l'hydroxychloroquine en association avec d'autres immunosuppresseurs.
Aggravation des symptômes de la myasthénie grave
Une aggravation des symptômes de la myasthénie grave (fatigue générale incluant des difficultés respiratoires, une dysphagie, une diplopie, une ptose etc.) a été rapportée chez des patients atteints de myasthénie grave et traités par l’hydroxychloroquine. Si un lien entre une aggravation des symptômes de la myasthénie grave et le traitement est suspecté, arrêtez le traitement par PLAQUENIL.
Phospholipidose médicamenteuse :
Des cas de phospholipidose induite par l’hydroxychloroquine ont été rapportés pendant l’utilisation de PLAQUENIL (voir rubrique 4.8).
La phospholipidose induite par un médicament peut survenir dans différents systèmes d’organes tels que le système cardiaque, rénal ou musculaire.
Il est conseillé de surveiller la toxicité. Le traitement par PLAQUENIL doit être arrêté si une toxicité cardiaque, rénale ou musculaire liée à une phospholipidose médicamenteuse est suspectée ou démontrée par biopsie tissulaire
Autres surveillances pour des traitements au long cours
Les patients sous traitement au long cours doivent avoir une surveillance régulière de l’hémogramme et le traitement doit être arrêté en cas d’anomalies de celui-ci.
De rares cas d’agranulocytose, d’aplasie médullaire (nécessitant une surveillance régulière de l’hémogramme) ont été rapportés. Lors de la survenue de tels effets, le traitement par PLAQUENIL doit être arrêté immédiatement (voir rubrique 4.8).
Des neuromyopathies ont été rapportées. Elles peuvent être réversibles mais la récupération peut prendre plusieurs mois. Lors de la survenue de tels effets, le traitement par PLAQUENIL doit être arrêté immédiatement (voir rubrique 4.8).
Tous les patients sous traitement au long cours doivent être soumis à un examen périodique des fonctions des muscles squelettiques et des réflexes tendineux. Si une faiblesse apparaît, le traitement doit être arrêté (Voir rubrique 4.8).
Des troubles extrapyramidaux peuvent survenir avec PLAQUENIL.
Précautions d’emploi
Utilisation prudente de l’hydroxychloroquine en cas d’insuffisance hépatique ou rénale (adapter la posologie), de psoriasis (aggravation des lésions).
Chez les sujets atteints de porphyrie intermittente, la prise d’hydroxychloroquine peut déclencher la survenue d’une crise aiguë.
L’hydroxychloroquine appartient à la classe des amino-4-quinoléines. D’autres médicaments de cette classe ont entraîné une hémolyse aiguë chez les sujets porteurs d’un déficit enzymatique en G6PD.
Bien qu’aucun cas d’hémolyse n’ait été rapporté avec cette substance, par principe, sa prescription chez ces personnes doit prendre en compte ce risque et le recours à une alternative thérapeutique, si elle existe, est recommandé. Si la prescription de ce médicament est nécessaire, la survenue d’une hémolyse éventuelle devra être dépistée.
Les jeunes enfants sont particulièrement sensibles aux effets toxiques des amino-4-quinoléines. Par conséquent, les patients doivent être avertis de la nécessité de garder PLAQUENIL hors de la portée des enfants.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Associations contre-indiquées
+ Citalopram ou escitalopram ou hydroxyzine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
+ Dompéridone
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
+ Pipéraquine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
Associations déconseillées
+ Médicaments connus pour allonger l’intervalle QT / susceptibles d’induire une arythmie cardiaque
L'hydroxychloroquine doit être utilisée avec prudence chez les patients traités par des médicaments connus pour allonger l’intervalle QT, par exemple les anti-arythmiques de classe IA et III, les antidépresseurs tricycliques, les antipsychotiques et certains anti-infectieux (les antibactériens comme les fluoroquinolones (par exemple la moxifloxacine), les macrolides (par exemple l’azithromycine), les antirétroviraux (par exemple le saquinavir), les antifongiques (par exemple le fluconazole), les médicaments antiparasitaires (par exemple la pentamidine) en raison du risque accru d’arythmie ventriculaire (voir rubriques 4.4, 4.8 et 4.9). L’halofantrine ne doit pas être administrée en association avec l'hydroxychloroquine.
Associations faisant l’objet de précautions d’emploi
+ Ciclosporine
Risque d’augmentation des concentrations sanguines de ciclosporine et de la créatininémie.
Dosage des concentrations sanguines de ciclosporine, contrôle de la fonction rénale et adaptation de la posologie pendant l’association et après l’arrêt de l’hydroxychloroquine.
+ Substrats de la glycoprotéine-P
L’hydroxychloroquine inhibe la glycoprotéine P (P-gp) in vitro à des concentrations élevées. Par conséquent, il existe un potentiel d'augmentation des concentrations de substrat de la P-gp lorsque l'hydroxychloroquine est administrée de façon concomitante.
Une augmentation des taux sériques de digoxine a été rapportée lorsque la digoxine et l'hydroxychloroquine ont été coadministrés. La prudence est conseillée (par exemple, par la surveillance des effets indésirables ou des concentrations plasmatiques, selon le cas) lorsque des substrats à index thérapeutique étroit de la P-gp (par exemple la digoxine, le dabigatran) sont administrés de façon concomitante.
+ Hormones thyroïdiennes
Risque d’hypothyroïdie clinique chez les patients substitués par hormones thyroïdiennes.
Surveillance des concentrations sériques de T3 et de T4 et adaptation, si besoin, de la posologie de l’hormone thyroïdienne pendant le traitement par l’hydroxychloroquine et après son arrêt.
+ Topiques gastro-intestinaux, antiacides et charbon
Diminution de l’absorption digestive de l’hydroxychloroquine.
L'administration concomitante avec des antiacides contenants du magnésium ou du kaolin peut entraîner une réduction de l'absorption de la chloroquine. Par extrapolation, l'hydroxychloroquine doit donc être administrée à au moins deux heures d'intervalle avec les antiacides ou le kaolin.
Prendre les topiques gastro-intestinaux à distance de l’hydroxychloroquine (plus de 2 heures, si possible).
+ Antibiotiques de la classe des macrolides
La chloroquine et l’hydroxychloroquine doivent être utilisées avec prudence chez les patients traités avec ces médicaments connus pour allonger l’intervalle QT, en raison de la possibilité d’induire des effets indésirables cardiovasculaires graves (incluant un allongement de l’intervalle QT, des arythmies cardiaques et des torsades de pointe) et pour augmenter le risque de mortalité cardiovasculaire.
Associations à prendre en compte
+ Médicaments inhibiteurs enzymatiques
In vitro, l’hydroxychloroquine est principalement métabolisée par le CYP2C8, le CYP3A4 et le CYP2D6, sans implication majeure d’un seul CYP. L’utilisation concomitante de cimétidine, un pan-inhibiteur du CYP, a entrainé une multiplication par deux de l’exposition à la chloroquine. En l’absence d’études d’interactions médicamenteuses in vivo avec l’hydroxychloroquine, la prudence est recommandée (par exemple, par la surveillance des réactions indésirables) lorsque la cimétidine ou des inhibiteurs puissants du CYP2C8 et/ou du CYP3A4, ou du CYP2D6 (tels que gemfibrozil, clopidogrel, ritonavir, itraconazole, clarithromycine, jus de pamplemousse, fluoxétine, paroxétine, quinidine) sont administrés de manière concomitante.
+ Médicaments inducteurs enzymatiques
Une efficacité insuffisante de l'hydroxychloroquine a été rapportée lorsque la rifampicine, un puissant inducteur du cim2C8 et du CYP3A4, a été administrée en concomitance. La prudence est conseillée (par exemple, par la surveillance de l'efficacité) lorsque des inducteurs puissants du CYP2C8 et/ou du CYP3A4 (comme la rifampicine, le millepertuis, la carbamazépine, le phénobarbital, la phénytoïne) sont administrés de façon concomitante.
+ Substrats du CYP2D6
L’hydroxychloroquine inhibe le CYP2D6 in vitro. Chez des patients recevant de l'hydroxychloroquine et une dose unique de métoprolol, un ligand du CYP2D6, la Cmax et l'ASC du métoprolol ont été multipliées par 1,7, ce qui suggère que l'hydroxychloroquine est un faible inhibiteur du CYP2D6.
La prudence est conseillée (par exemple, par la surveillance des effets indésirables ou des concentrations plasmatiques, selon le cas) lorsque des substrats du CYP2D6 à index thérapeutique étroit (par exemple la flécaïnide, la propafénone) sont administrés de façon concomitante.
+ Substrats du CYP3A4
L’hydroxychloroquine inhibe le CYP3A4 in vitro. Une augmentation du taux plasmatique de ciclosporine (un substrat du CYP3A4 et de la p-gp) a été rapportée lorsque la ciclosporine et l’hydroxychloroquine ont été co-administrées. En l’absence d’études d’interaction in vivo avec des substrats sensibles du CYP3A4, la prudence est recommandée (par exemple, par la surveillance des réactions indésirables) lorsque des substrats du CYP3A4 (comme la ciclosporine ou les statines) sont administrés de façon concomitante avec l’hydroxychloroquine.
+ Autres médicaments abaissant le seuil épileptogène
L’utilisation conjointe de médicaments proconvulsivants ou abaissant le seuil épileptogène, devra être soigneusement pesée, en raison de la sévérité du risque encouru. Ces médicaments sont représentés notamment par la plupart des antidépresseurs (imipraminiques, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), les neuroleptiques (phénothiazines et butyrophénones), la méfloquine, la chloroquine, le bupropion, le tramadol.
Risque accru de convulsions.
+ Médicaments antiépileptiques
L’activité des médicaments antiépileptiques peut être altérée en cas de prise concomitante d’hydroxychloroquine.
+ Médicaments hypoglycémiants
L’utilisation d’hypoglycémiants avec l’hydroxychloroquine peut entraîner une majoration de l’effet hypoglycémiant de l’hydroxychloroquine.
+ Autres associations
Dans une étude d’interaction simple dose, il a été rapporté que la chloroquine réduit la biodisponibilité du praziquantel. Il n’existe pas de données sur un effet similaire en cas de traitement par hydroxychloroquine. Par extrapolation, en raison de similarités de structure et de paramètres pharmacocinétiques entre l’hydroxychloroquine et la chloroquine, un effet similaire peut être attendu pour PLAQUENIL.
Il existe un risque théorique d’inhibition de l’activité intracellulaire alpha-galactosidase quand l’hydroxychloroquine est administrée concomitamment à des médicaments à base d’agalsidase.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Chez l'Homme, l'hydroxychloroquine traverse le placenta, les concentrations sanguines chez le fœtus sont similaires aux concentrations sanguines maternelle.
L’hydroxychloroquine doit être évité pendant la grossesse sauf si de l’avis du médecin, le bénéfice attendu est supérieur aux risques potentiels encourus. Si le traitement avec l’hydroxychloroquine est nécessaire durant la grossesse, la dose efficace la plus faible devra être utilisée
En cas de traitement prolongé pendant la grossesse, tenir compte pour le suivi de l'enfant, du profil d'effets indésirables de l'hydroxychloroquine, notamment ophtalmologiques.
Allaitement
L'hydroxychloroquine passe dans le lait maternel (en moyenne 2% de la dose maternelle après ajustement sur les poids corporels respectifs). Les données disponibles de sécurité chez l’enfant allaité ne permettent pas de conclure à un risque. L'allaitement est contre-indiqué en cas de traitement par ce médicament.
Fertilité
Les études chez l’animal ont montré une altération de la fertilité masculine pour la chloroquine (voir rubrique 5.3). Il n’y a pas de données pertinentes chez l’Homme pour l’hydroxychloroquine.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de troubles de l'accommodation attachés à l'emploi de ce produit.
Les effets indésirables sont répertoriés par classe de systèmes d'organes et peuvent survenir aux fréquences suivantes : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 et < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 et < 1/100), rare (≥ 1/10 000 et <1/1 000), très rare (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Classe de système d’organes |
Fréquence |
Effets indésirables |
Affections oculaires |
Fréquent |
Une vision floue due à des troubles de l'accommodation peut survenir. Elle est dose dépendante. |
Peu fréquent |
Des modifications au niveau de la cornée (œdème, dépôts cornéens) ont été rapportées. Des rétinopathies avec des anomalies de la pigmentation rétinienne et du champ visuel (incluant l’amputation du champ visuel) ont été rapportées et imposent l’arrêt immédiat du traitement. Les formes précoces des atteintes rétiniennes semblent être réversibles à l’arrêt de l’hydroxychloroquine. Ces atteintes rétiniennes peuvent être asymptomatiques au début ou peuvent se manifester par la survenue de scotomes à type d’anneau paracentral et péricentral ou des scotomes temporaux et de visions anormales des couleurs. Il existe cependant un risque de progression de cette atteinte même après l’arrêt du traitement. |
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Fréquence indéterminée |
Des cas de maculopathies et de dégénérescence maculaire ont été rapportés et peuvent être irréversibles (voir rubrique 4.4).
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Affections gastro-intestinales |
Très fréquent |
Douleur abdominale, nausées. |
Fréquent |
Diarrhées, vomissements. Ces symptômes disparaissent généralement dès la réduction de la dose ou à l’arrêt du traitement. |
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Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Fréquent |
Prurit, éruption cutanée. |
Peu fréquent |
Modification ardoisée de la pigmentation de la peau ou des muqueuses, décoloration des cheveux, alopécie. Ces anomalies disparaissent généralement après l’arrêt du traitement. |
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Fréquence indéterminée |
Érythème polymorphe, photosensibilité, dermite exfoliative, syndrome de Sweet et effets indésirables cutanées graves (EICG) notamment syndrome de Stevens-Johnson (SSJ), nécrolyse épidermique toxique (NET), rash médicamenteux avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS), pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), voir rubrique 4.4. La PEAG doit être différenciée du psoriasis, bien que l’hydroxychloroquine puisse également déclencher des crises de psoriasis. Elle peut être associée à de la fièvre et une hyperleucocytose. |
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Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif |
Fréquence indéterminée |
Des myopathies ont été rapportées conduisant à une faiblesse progressive et à une atrophie des groupes de muscles proximaux. Ces myopathies peuvent être réversibles après l’arrêt du traitement (voir rubrique 4.4). |
Affections cardiaques |
Fréquence indéterminée |
Cardiomyopathie qui peut mener à une insuffisance cardiaque d’évolution fatale dans certains cas (voir rubriques 4.4 et 4.9). Une toxicité chronique doit être recherchée quand des troubles de la conduction (bloc de branche / bloc auriculo-ventriculaire) ou une hypertrophie ventriculaire sont diagnostiqués (voir rubrique 4.4). L’arrêt du médicament peut conduire à la guérison. Allongement de l’intervalle QT chez les patients à risque pouvant entraîner une arythmie (torsades de pointes, tachycardie ventriculaire) (voir rubriques 4.4 et 4.9). |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
Fréquence indéterminée |
Aplasie médullaire (voir rubrique 4.4), anémies, anémies aplasiques, agranulocytoses, leuconeutropénies et thrombocytopénies.
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Affections de l’oreille et du labyrinthe |
Peu fréquent |
Vertiges, acouphènes. |
Fréquence indéterminée |
Surdité. |
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Affections du système nerveux |
Fréquent |
Céphalées. |
Fréquence indéterminée |
Convulsions, neuropathie périphérique : diminution des réflexes ostéo-tendineux, et anomalies de la conduction nerveuse (voir rubrique 4.4), troubles extrapyramidaux tels que dystonie, dyskinésie et tremblements (voir rubrique 4.4). |
|
Affections psychiatriques |
Fréquent |
Labilité affective. |
Peu fréquent |
Nervosité. |
|
Fréquence indéterminée |
Comportement suicidaire, psychose, dépression, hallucinations, anxiété, agitation, confusion, délires, état maniaque et troubles du sommeil. |
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Affections hépatobiliaires |
Peu fréquent |
Anomalies des tests de la fonction hépatique. |
Fréquence indéterminée |
Atteinte hépatique d'origine médicamenteuse (DILI), incluant atteinte hépatocellulaire, atteinte hépatique cholestatique, hépatite aiguë, atteinte hépatique mixte hépatocellulaire/cholestatique et hépatite fulminante. |
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Affections du système immunitaire |
Fréquence indéterminée |
Urticaire, angiœdème et bronchospasme. |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
Fréquent |
Anorexie. |
Fréquence indéterminée |
Hypoglycémie. Possibilité de crise aiguë de porphyrie chez les sujets atteints de porphyrie intermittente ou d'hémolyse aiguë chez les porteurs d'un déficit en Glucose-6-Phosphate Déshydrogénase. Phospholipidose : Des cas de phospholipidose induite par l’hydroxychloroquine ont été rapportés. La phospholipidose médicamenteuse peut survenir dans différents systèmes d’organes, tels que le cœur, le rein et les muscles, causant une toxicité (voir rubrique 4.4). |
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
Symptômes de surdosage en hydroxychloroquine :
· Doses absorbées ≥ 25 mg/kg.
Céphalées, étourdissements, troubles visuels, nausées, vomissements. En cas d’intoxication grave, un élargissement du complexe QRS, des bradycardies, un rythme nodal, un allongement de l’intervalle QT, un bloc auriculo-ventriculaire, une tachycardie ventriculaire, des torsades de pointes et une fibrillation ventriculaire peuvent survenir. Certains symptômes sont de valeur pronostique très péjorative : hypotension, collapsus cardiovasculaire, signes ECG (aplatissement de l’onde T, allongement de l’espace QT, élargissement du QRS) ; un arrêt respiratoire et cardiaque peut survenir brutalement et précocement.
Une hypokaliémie peut avoir lieu, probablement due à une entrée de potassium dans les cellules, augmentant ainsi le risque de dysrythmie cardiaque. L’évolution peut être fatale en cas d’insuffisance cardiaque, respiratoire ou de dysrythmie cardiaque.
Conduite à tenir :
Toute suspicion d’intoxication par l’hydroxychloroquine impose l’hospitalisation. Quelle que soit la dose supposée ingérée, toute intoxication par l’hydroxychloroquine impose une prise en charge pré-hospitalière par un service mobile d’urgence. En attendant l’ambulance, une perfusion IV avec une solution de remplissage peut être posée. En cas d’intoxication grave (dose supposée ingérée ≥ 4 g ou hypotension et/ou signes ECG), le schéma thérapeutique d’urgence suivant est préconisé :
· Adrénaline : 0,25 microgramme/kg/min.
· Intubation, ventilation assistée.
· Diazépam : 2 mg/kg en 30 minutes, puis 2 à 4 mg/kg/24 heures.
L’hémodialyse ne permet pas une élimination rapide de l’hydroxychloroquine en cas d’intoxication (la clairance de dialyse représente 15 % de la clairance totale). L’acidification des urines, l’hémodialyse, la dialyse péritonéale et l’exsanguinotransfusion n’apportent pas de bénéfice en cas de surdosage à l’hydroxychloroquine.
Un surdosage en amino-4-quinoléine est particulièrement dangereux chez les nourrissons. De faibles doses de 1 à 2 g se sont avérées mortelles.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Autres médicaments des désordres musculo-squelettiques
(M : appareil locomoteur)
(D : dermatologie)
La substitution du groupe hydroxyéthyl au groupement éthyl sur la chaîne latérale de la 4-amino-quinoléïne lui confère une action anti-inflammatoire et antalgique.
L'effet antalgique peut apparaître rapidement. L'action sur les signes articulaires est en général retardée.
Un ralentissement de la vitesse de sédimentation peut être observé.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Une étude réalisée (en 1989) chez 5 volontaires sains montre que l’hydroxychloroquine est bien absorbée. Après administration orale, les concentrations maximales plasmatiques ou sanguines sont atteintes en 3 à 4 heures environ. Sa biodisponibilité absolue a été estimée à environ 79 % (écart-type de 12 %) à jeun. La nourriture ne modifie pas la biodisponibilité orale de l’hydroxychloroquine.
Distribution
L’hydroxychloroquine est caractérisée par un grand volume de distribution (5 500 L, lorsqu'on l'évalue à partir des concentrations sanguines, 44 000 L, lorsqu'on l'évalue à partir des concentrations plasmatiques), en raison de son accumulation importante dans les tissus (comme les yeux, les reins, le foie et les poumons) et il a été démontré qu’elle s’accumule dans les cellules sanguines, avec un rapport sang/plasma de 7,2. Environ 50 % de l’hydroxychloroquine se lie aux protéines plasmatiques.
Biotransformation
Le métabolisme de l’hydroxychloroquine n’est pas clairement élucidé. Les données disponibles suggèrent que l’hydroxychloroquine est principalement métabolisée en N-désethylhydroxychloroquine et en deux autres métabolites communs avec la chloroquine, la désethylchloroquine et bidésethylhydroxychloroquine. Les voies métaboliques, notamment l’implication des cytochromes P450, ne sont pas connues. In vitro, l’hydroxychloroquine est principalement métabolisée par le CYP2C8, le CYP3A4 et le CYP2D6 ainsi que par la FMO-1 et la MAO-A, sans implication majeure d’un seul CYP ou d’une seule enzyme.
Elimination
L’hydroxychloroquine présente un profil d’élimination multiphasique avec une longue demi-vie d’élimination terminale de 30 à 50 jours correspondant à un relargage de l’hydroxychloroquine à partir des tissus profonds. L’excrétion est majoritairement fécale. Approximativement 20-25 % du produit inchangé est éliminé par voie urinaire. Après une administration orale chronique et répétée de 200 mg et 400 mg de sulfate d’hydroxychloroquine une fois par jour chez des patients adultes atteints de lupus ou de polyarthrite rhumatoïde, les concentrations moyennes dans le sang à l’état d’équilibre étaient d’environ 450-490 ng/ml et 870-970 ng/ml, respectivement.
Linéarité
La pharmacocinétique de l’hydroxychloroquine semble être linéaire dans l’intervalle de dose thérapeutique de 200 à 500 mg/jour.
Relations pharmacocinétique/pharmacodynamique
Effets de l’hydroxychloroquine sur d’autres médicaments
In vitro, l’hydroxychloroquine n’a pas le potentiel d’inhiber le CYP1A2, le CYP2B6, le CYP2C8, le CYP2C9 et le CYP2C19. L’hydroxychloroquine inhibe le CYP2D6 et le CYP3A4 in vitro. Une étude d’interaction a montré que l’hydroxychloroquine est un inhibiteur faible du CYP2D6 (voir rubrique 4.5).
In vitro, l’hydroxychloroquine n’a pas de potentiel significatif pour induire le CYP1A2, le CYP2B6 et le CYP3A4.
In vitro, l’hydroxychloroquine n’a pas inhibé de manière significative les principaux transporteurs, BCRP, OATP1B1, OATP1B3, OAT1 et OAT3. L’hydroxychloroquine a inhibé la P-gp à des concentrations élevées (voir rubrique 4.5). In vitro, l’hydroxychloroquine a le potentiel d’inhiber les transporteurs OCT1, OCT2, MATE1 et MATE2-K.
Insuffisance rénale
Il n’est pas attendu qu’une insuffisance rénale chez les patients modifie de manière significative la pharmacocinétique de l’hydroxychloroquine car l’hydroxychloroquine est principalement métabolisée et seulement 20 à 25 % de la dose d’hydroxychloroquine sont éliminés sous forme inchangée dans les urines. L’exposition à l’hydroxychloroquine peut augmenter jusqu’à 46 % chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée ou sévère (voir rubrique 4.4).
Insuffisance hépatique
L’effet d’une insuffisance hépatique sur la pharmacocinétique de l’hydroxychloroquine n’a pas été évalué dans une étude pharmacocinétique spécifique. L’hydroxychloroquine étant principalement métabolisée, une augmentation de l’exposition à l’hydroxychloroquine est possible chez les patients ayant une insuffisance hépatique (voir rubrique 4.4).
Personnes âgées
Les données disponibles concernant des patients âgés atteints de polyarthrite rhumatoïde sont limitées et suggèrent que les expositions à l’hydroxychloroquine restent dans les mêmes valeurs que celles observées chez les patients plus jeunes.
Population pédiatrique
La pharmacocinétique de l’hydroxychloroquine chez les enfants de moins de 18 ans n’a pas été établie.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sur la base de rapports de littérature, des effets fœto-létaux et tératogènes (malformations oculaires) ont été rapportés chez les rats après administration de doses de chloroquine élevées supérieures ou égales à 250 mg/kg. Les études auto-radiographiques ont montré que lorsqu’elle est administrée en début ou en fin de la gestation, la chloroquine s’accumule dans les yeux et les oreilles.
Une étude effectuée sur des rats mâles après 30 jours de traitement avec la chloroquine par voie orale à 5 mg/jour a montré des modifications des paramètres spermatiques (viabilité, morphologie), et une diminution des concentrations de testostérone, du poids des testicules, de l’épididyme, des vésicules séminales et de la prostate. Une diminution du taux de fertilité a également été observée chez le rat après administration intrapéritonéale de 10 mg/kg/jour.
Sur la base des études conduites, il a été démontré que l’hydroxychloroquine n’était pas génotoxique.
Aucune étude pertinente de cancérogénicité n’est disponible.
Lactose monohydraté, povidone, amidon de maïs, stéarate de magnésium.
Pelliculage:
Hypromellose, macrogol 4000, dioxyde de titane (E171), lactose monohydraté.
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
30 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
82 AVENUE RASPAIL
94250 GENTILLY
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 364 414 6 0 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste II.
ANSM - Mis à jour le : 20/03/2025
PLAQUENIL 200 mg, comprimé pelliculé
Sulfate d'hydroxychloroquine
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que PLAQUENIL 200 mg, comprimé pelliculé et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre PLAQUENIL 200 mg, comprimé pelliculé ?
3. Comment prendre PLAQUENIL 200 mg, comprimé pelliculé ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver PLAQUENIL 200 mg, comprimé pelliculé ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
1. QU’EST-CE QUE PLAQUENIL 200 mg, comprimé pelliculé ET DANS QUELS CAS EST-IL UTILISE ?
PLAQUENIL 200 mg, comprimé pelliculé appartient à une famille de médicaments appelée autres médicaments des désordres musculo-squelettiques - code ATC : M01CA
Ce médicament contient du sulfate d’hydroxychloroquine.
Indications thérapeutiques
Ce médicament est indiqué :
· chez l’adulte, pour traiter les maladies articulaires d'origine inflammatoire, telles que la polyarthrite rhumatoïde, ou d'autres maladies telles que le lupus ou en prévention des lucites ;
· chez l’enfant de plus de 6 ans et pesant au moins 31 kg pour traiter les maladies articulaires d'origine inflammatoire, telles que l’arthrite juvénile ou le lupus.
2. QUELLES SONT LES INFORMATIONS A CONNAITRE AVANT DE PRENDRE PLAQUENIL 200 mg, comprimé pelliculé ?
Si votre médecin vous a informé(e) d’une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre ce médicament.
Ne prenez jamais PLAQUENIL 200 mg, comprimé pelliculé :
· si vous êtes allergique à l’hydroxychloroquine, à ses dérivés ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6 ;
· si vous avez une rétinopathie (maladie de la rétine) ;
· si vous allaitez ;
· chez l'enfant de moins de 6 ans car il existe un risque de fausse route et d’étouffement ;
· en cas de co-administration avec le citalopram, l’escitalopram, l’hydroxyzine (médicaments utilisés pour traiter la dépression ou l’anxiété) ou la dompéridone (médicament contre les vomissements) ou la pipéraquine (médicament utilisé pour traiter le paludisme).
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre PLAQUENIL.
Ce médicament ne doit être pris que sous surveillance médicale.
Les jeunes enfants sont particulièrement sensibles aux effets toxiques de PLAQUENIL. Par conséquent, tenez ce médicament hors de la portée des enfants.
Avant le traitement
· Prévenez votre médecin si vous avez des troubles cardiaques. L’hydroxychloroquine peut provoquer des troubles du rythme cardiaque chez certains patients : l’hydroxychloroquine doit être utilisée avec prudence si vous présentez un allongement de l’intervalle QT depuis votre naissance ou si vous avez des antécédents familiaux de ce trouble, si vous présentez un allongement de l’intervalle QT acquis (détecté par l’électrocardiogramme (ECG), l’enregistrement de l’activité électrique du cœur), si vous avez des troubles cardiaques ou des antécédents de crise cardiaque (infarctus du myocarde), si vous avez un déséquilibre des électrolytes dans le sang (en particulier un taux faible de potassium ou de magnésium), si vous prenez des médicaments connus pour modifier votre rythme cardiaque, voir rubrique « Autres médicaments et PLAQUENIL 200 mg, comprimé pelliculé »).
· Prévenez votre médecin si vous êtes atteint de porphyrie (maladie du sang).
En effet, chez les sujets atteints de porphyrie intermittente, ce médicament peut déclencher la survenue d’une crise aiguë de porphyrie.
· Prévenez votre médecin si vous avez une infection chronique inactive par le virus de l'hépatite B, le virus varicelle-zona ou la tuberculose.
· Prévenez votre médecin si vous êtes atteint de psoriasis (maladie de la peau) : la prise de ce médicament peut entraîner une aggravation des lésions.
· Si vous avez une maladie grave du foie ou des reins, prévenez votre médecin qui adaptera la posologie de ce traitement à votre cas.
· L’hydroxychloroquine peut provoquer des problèmes cardiaques, rénaux ou musculaires. Veuillez demander à votre médecin de vous informer des signes et symptômes de phospholipidose médicamenteuse (accumulation de phospholipides dans les tissus). Il peut être nécessaire d’arrêter le traitement par hydroxychloroquine.
· Si vous êtes ou avez été atteint de myasthénie (une maladie avec une fatigue musculaire générale affectant dans certains cas les muscles respiratoires). Vous pouvez constater une aggravation des symptômes tels qu’une fatigue musculaire, des difficultés à avaler, une vision double, un affaissement de la paupière supérieure etc.
· Prévenez également votre médecin si vous (ou un membre de votre famille) êtes atteint d’un déficit en Glucose-6-Phosphate Déshydrogénase (maladie héréditaire des globules rouges) car un risque d’hémolyse (destruction des globules rouges) existe avec d’autres médicaments de la même classe que PLAQUENIL.
· Certaines personnes traitées par PLAQUENIL peuvent éprouver des problèmes de santé mentale tels que des pensées irrationnelles, de l'anxiété, des hallucinations, se sentir confuses ou se sentir déprimées, y compris des pensées d'automutilation ou de suicide, même ceux qui n'ont jamais eu de problèmes similaires auparavant. Si vous ou d'autres personnes autour de vous présentez l'un de ces effets indésirables consultez immédiatement un médecin (voir rubrique 4).
Avant d’entreprendre un traitement prolongé avec PLAQUENIL 200 mg, comprimé pelliculé, un bilan ophtalmologique complet pourra vous être prescrit. Ce bilan sera répété au moins une fois par an, afin de dépister une atteinte de la rétine qui imposerait l’arrêt du traitement.
Pendant le traitement
· Si une perturbation visuelle se produit (acuité visuelle, vision des couleurs...), vous devez prévenir immédiatement votre médecin (voir rubrique 4.).
· Une surveillance régulière des cellules du sang peut être nécessaire pour certains patients.
· Si des troubles cardiaques (cœur qui bat trop vite, trop lentement ou de manière irrégulière) surviennent, vous devez prévenir immédiatement votre médecin. Le risque d’apparition de problèmes cardiaques peut augmenter avec la dose. Par conséquent, la posologie recommandée doit être respectée. (Voir rubrique 4).
· PLAQUENIL peut diminuer votre taux de sucre dans le sang. Demandez à votre médecin de vous informer des signes et symptômes éventuels d’une diminution du taux de sucre dans le sang. Un contrôle sanguin peut être nécessaire.
· Des éruptions cutanées graves ont été signalées avec l’utilisation de l’hydroxychloroquine (voir rubrique 4). En général, les éruptions cutanées peuvent impliquer la présence d’ulcères de la bouche, de la gorge, du nez et des organes génitaux, ainsi que la présence d’une conjonctivite (yeux rouges et gonflés). Ces éruptions cutanées sévères sont souvent précédées de symptômes ressemblant à la grippe comme de la fièvre, des céphalées et des courbatures. L’éruption cutanée peut évoluer vers la formation étendue de cloques et une desquamation de la peau. Si vous développez ces symptômes cutanés, arrêtez de prendre de l’hydroxychloroquine et consultez immédiatement votre médecin.
· PLAQUENIL peut provoquer la survenue d’une rigidité musculaire, de mouvements anormaux, de tremblements (troubles extrapyramidaux) (voir rubrique 4)
Autres médicaments et PLAQUENIL 200 mg, comprimé pelliculé
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament, y compris des médicaments obtenus sans prescription.
Ne prenez jamais PLAQUENIL en association avec les médicaments suivants : citalopram, escitalopram, hydroxyzine (médicaments contre la dépression ou l’anxiété), dompéridone (médicament contre les vomissements) et pipéraquine (médicament contre le paludisme).
Sauf avis contraire de votre médecin, vous ne devez pas prendre PLAQUENIL 200 mg, comprimé pelliculé avec de l’halofantrine (médicament utilisé pour traiter des crises de paludisme aigu).
Informez votre médecin si vous prenez l’un des médicaments suivants :
· ciclosporine (médicament utilisé pour diminuer les réactions immunitaires de l'organisme en cas de greffe d’organe ou de maladie auto-immune),
· hormones thyroïdiennes,
· topiques gastro-intestinaux, antiacides, kaolin, cimétidine, charbon (médicaments utilisés pour traiter les brûlures d’estomac, les douleurs digestives ou les ulcères digestifs). PLAQUENIL doit être pris à au moins deux heures d’intervalle avec les antiacides et le kaolin,
· médicaments contre l’épilepsie ou médicaments pouvant influer sur l’épilepsie, en particulier le phénobarbital, la phénytoïne et la carbamazépine,
· médicaments contre le paludisme comme la méfloquine (car ils peuvent augmenter le risque de convulsions),
· insuline ou d’autres médicaments pour traiter le diabète,
· médicaments connus pour influer sur le rythme cardiaque, notamment les médicaments utilisés pour traiter les anomalies du rythme cardiaque (anti-arythmiques), la dépression (antidépresseurs tricycliques, fluoxétine, paroxétine), les troubles psychiatriques (antipsychotiques), les infections bactériennes (par exemple, moxifloxacine, macrolides incluant azithromycine, roxithromycine, spiramycine), les infections par le VIH (par exemple, saquinavir), les infections fongiques (par exemple, fluconazole), les infections parasitaires (par exemple, pentamidine) ou le paludisme (par exemple, halofantrine),
· médicaments connus pour interférer avec PLAQUENIL notamment les médicaments utilisés pour traiter les infections fongiques (par exemple, itraconazole), les infections bactériennes (par exemple, rifampicine, clarithromycine), les troubles lipidiques (par exemple, gemfibrozil, statines), les infections au VIH (par exemple, ritonavir), les caillots sanguins (par exemple, dabigatran, clopidogrel), les maladies cardiaques (par exemple, digoxine, flécaïnide, propafénone, quinidine ou métoprolol) et un traitement à base de plantes pour la dépression : le millepertuis.
PLAQUENIL 200 mg, comprimé pelliculé avec des aliments et boissons
Évitez de consommer du jus de pamplemousse car il peut augmenter le risque d'effets secondaires.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Grossesse
PLAQUENIL peut être associé à une légère augmentation du risque de malformations chez l’enfant à naître. Ce médicament ne doit généralement pas être prescrit au cours de la grossesse à moins que votre situation clinique ne justifie la poursuite du traitement au regard des risques potentiels encourus pour vous et votre bébé. Si vous découvrez que vous êtes enceinte au cours de ce traitement, prévenez votre médecin car lui seul peut juger de la nécessité de le poursuivre.
En cas de traitement prolongé pendant la grossesse, un suivi médical de l’enfant, notamment la vue, est nécessaire après la naissance, parlez-en à votre médecin.
Allaitement
Vous ne devez pas allaiter votre enfant si votre médecin vous prescrit ce médicament.
Votre médecin déterminera avec vous si PLAQUENIL convient à votre situation médicale.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Ce médicament peut provoquer des troubles visuels passagers (vision floue, troubles de l’accommodation).
En conséquence, soyez prudent si vous conduisez ou si vous utilisez des machines.
PLAQUENIL 200 mg, comprimé pelliculé contient du lactose
Ce médicament contient un sucre (le lactose) qui se décompose en galactose et en glucose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
3. COMMENT PRENDRE PLAQUENIL 200 mg, comprimé pelliculé ?
Posologie et durée du traitement
Ce médicament est réservé à l'adulte et à l'enfant à partir de 6 ans et pesant au moins 31 kg.
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
Un comprimé contient 200 mg de sulfate d’hydroxychloroquine.
La posologie est individuelle et dépend de la maladie pour laquelle vous êtes traité.
Mode et voie d'administration
Ce médicament doit être pris par voie orale.
Prenez PLAQUENIL 200 mg, comprimé pelliculé après les repas.
Fréquence d'administration
Dans tous les cas, conformez-vous strictement à l’ordonnance de votre médecin.
Si vous avez pris plus de PLAQUENIL 200 mg, comprimé pelliculé que vous n’auriez dû
Consultez immédiatement un médecin ou le centre anti-poison de votre région.
Les effets suivants pourraient survenir : problèmes cardiaques entraînant des battements de cœur irréguliers.
4. QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?
La classification des évènements indésirables en fonction de leur fréquence est la suivante : très fréquent (peuvent affecter plus de 1 personne sur 10), fréquent (peuvent affecter jusqu’à 1 personne sur 10), peu fréquent (peuvent affecter jusqu’à 1 personne sur 100), rare (peuvent affecter jusqu’à 1 personne sur 1 000), très rare (peuvent affecter jusqu’à 1 personne sur 10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Effets oculaires :
· Fréquent : vision floue, mauvaise adaptation de l’œil pour voir de loin ou de près.
· Peu fréquent :
o Atteintes de la rétine (rétinopathies) avec des anomalies de la pigmentation de la rétine et des troubles du champ visuel (rétrécissement du champ visuel). En cas de rétinopathie, le traitement doit être arrêté. Les formes précoces semblent être réversibles après l’arrêt du traitement. Il existe cependant un risque de progression même après l’arrêt du traitement. Ces atteintes peuvent donner ou non des symptômes tels qu’une perte partielle de la vision (scotome) ou une vision anormale des couleurs.
o Modifications au niveau de la cornée (œdèmes, dépôts cornéens). Ces atteintes peuvent donner ou non des symptômes tels que la vision de halos colorés ou une gêne à la lumière qui sont réversibles après l’arrêt du traitement.
· Fréquence indéterminée : des cas d’atteinte de la macula qui est la partie de la rétine qui assure la vision ont été signalés et peuvent être irréversibles (maculopathies, dégénérescence maculaire).
Effets digestifs :
· Très fréquent : nausées, douleurs du ventre.
· Fréquent : diarrhées, vomissements, perte d’appétit.
Ces symptômes disparaissent généralement lors de la diminution des doses ou après l’arrêt du traitement.
Effets sur la peau :
· Fréquent : démangeaisons, éruption de boutons.
· Peu fréquent : couleur ardoisée de la peau ou des muqueuses, décoloration des cheveux, chute des cheveux disparaissant généralement après l’arrêt du traitement.
· Fréquence indéterminée :
o Erythème polymorphe.
o Rougeur avec desquamation de la peau (dermite exfoliative).
o Forte réaction cutanée lors d’une exposition au soleil ou aux U.V. (photosensibilité).
o Réactions cutanées sévères imposant l’arrêt immédiat du traitement (voir rubrique 2 paragraphe « Avertissements et précautions »), comme :
− une éruption cutanée s’accompagnant de fièvre et de symptômes grippaux et une hypertrophie des ganglions lymphatiques. Il peut s’agir d’une affection appelée « Réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques » (DRESS),
− des cloques, une peau squameuse étendue, des boutons remplis de pus s’accompagnant de fièvre. Il peut s’agir d’une affection appelée « pustulose exanthématique aiguë généralisée » (PEAG),
− des cloques ou une exfoliation de la peau autour des lèvres, des yeux, de la bouche, du nez et des organes génitaux, des symptômes grippaux et de la fièvre. Il peut s’agir d’une affection appelée « Syndrome de Stevens-Johnson » (SSJ),
− des lésions cutanées multiples, des démangeaisons cutanées, des articulations douloureuses, de la fièvre et une sensation de malaise général. Il peut s’agir d’une affection appelée « nécrolyse épidermique toxique » (NET),
− des réactions cutanées, y compris des plaies douloureuses, en relief ou de couleur prune, notamment sur les bras, les mains, les doigts, le visage et le cou, qui peuvent également s’accompagner de fièvre. Il peut s’agir d’une affection appelée « syndrome de Sweet ».
o En cas de psoriasis, risque d’aggravation qui diminue après l’arrêt du traitement.
Allergie :
· Fréquence indéterminée : urticaire, gonflement soudain du visage et du cou pouvant entraîner une difficulté à respirer (angiœdème) et bronchospasme (difficulté à respirer).
Affections psychiatriques :
Contactez immédiatement votre médecin si les effets indésirables suivants deviennent graves ou durent plus de quelques jours (voir rubrique 2) :
· Fréquent : Changements d’humeur.
· Peu fréquent : Nervosité.
· Fréquence indéterminée : Sentiment de dépression ou pensées d'automutilation ou de suicide, hallucinations, psychose, anxiété, sentiment de confusion, agitation, troubles du sommeil, sentiment d'exaltation ou de surexcitation.
Autres effets possibles :
· Fréquent : maux de tête.
· Peu fréquent :
o Bourdonnement d’oreilles, vertiges, augmentation des enzymes du foie (transaminases).
· Fréquence indéterminée :
o Troubles de la sensibilité et de la motricité.
o Convulsions.
o Faiblesse musculaire progressive et atrophie musculaire (myopathie).
o Atteinte cardiaque (cardiomyopathie pouvant conduire à une insuffisance cardiaque d’évolution fatale dans certains cas), voir rubrique 2.
o Anomalies du rythme cardiaque, irrégularité du rythme cardiaque pouvant engager le pronostic vital (détectées par l’ECG) (voir rubrique 2).
o Surdité.
o Baisse anormale du taux de sucre dans le sang (hypoglycémie).
o Diminution du nombre des globules blancs (neutropénie, agranulocytose), des globules rouges (anémie), et des plaquettes (thrombopénie), appauvrissement de la moelle osseuse en cellules sanguines (aplasie médullaire).
o Accumulation d’un type de graisse (phospholipides) dans les tissus causant des dommages (voir rubrique 2). Le médecin peut décider d’arrêter le traitement par PLAQUENIL.
o Atteintes hépatiques : les symptômes peuvent inclure une sensation générale de malaise, avec ou sans jaunisse (jaunissement de la peau et des yeux), des urines foncées, des nausées, des vomissements et/ou des douleurs abdominales. De rares cas d'insuffisance hépatique (y compris des cas mortels) ont été observés.
o Rigidité musculaire, mouvements anormaux, tremblements (troubles extrapyramidaux) (voir rubrique 2).
Ce médicament peut déclencher une crise aiguë chez les personnes atteintes de porphyrie intermittente et une destruction brutale des globules rouges chez les personnes atteintes d’un déficit en Glucose-6-Phosphate Déshydrogénase (maladie héréditaire des globules rouges).
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5. COMMENT CONSERVER PLAQUENIL 200 mg, comprimé pelliculé ?
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
6. CONTENU DE L’EMBALLAGE ET AUTRES INFORMATIONS
Ce que contient PLAQUENIL 200 mg, comprimé pelliculé
· La substance active est :
Sulfate d'hydroxychloroquine............................................................................................... 200 mg
Pour un comprimé pelliculé.
· Les autres composants sont :
Lactose monohydraté, povidone, amidon de maïs, stéarate de magnésium.
Pelliculage :
Hypromellose, macrogol 4000, dioxyde de titane (E171), lactose monohydraté.
Qu’est-ce que PLAQUENIL 200 mg, comprimé pelliculé et contenu de l’emballage extérieur
Ce médicament se présente sous forme de comprimé pelliculé. Une boîte contient 30 comprimés.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
82 AVENUE RASPAIL
94250 GENTILLY
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
SANOFI WINTHROP INDUSTRIE
82 AVENUE RASPAIL
94250 GENTILLY
SANOFI AVENTIS S.A
CTRA C-35 (LA BATLLORIA-HOSTALRIC)
KM. 63.09
17404 RIELLS I VIABREA (GIRONA)
Espagne
Ou
SANOFI WINTHROP INDUSTRIE
30-36 avenue Gustave Eiffel
37100 Tours
France
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Sans objet.
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Informations importantes
Les informations importantes disponibles pour ce médicament sont les suivantes :
- Chloroquine, hydroxychloroquine et troubles neuropsychiatriques (mise à jour du RCP et de la notice patients) - Retour d'information sur le PRAC de décembre 2020
- Médicaments utilisés chez les patients atteints du COVID-19 : une surveillance renforcée des effets indésirables - Point d'information
- Suivi des effets indésirables des médicaments utilisés dans la prise en charge de la COVID-19 en date du 09/06/2021
- COVID-19 - Dispositif renforcé de Pharmacovigilance et d'Addictovigilance
- Les enfants exposés à l'hydroxychloroquine pendant la grossesse de leur mère courent un risque plus élevé de malformation grave à la naissance
- L'ANSM rappelle que l'hydroxychloroquine, l'azithromycine et l'ivermectine ne constituent pas des traitements du Covid-19