Dernière mise à jour le 30/06/2025

  1. Retour aux résultats

BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW 8 mg/2 mg, comprimé sublingual sécable

 remboursable

 sur ordonnance uniquement

 générique

Date de l'autorisation : 26/09/2018

Ce médicament n'est ou ne sera bientôt plus disponible sur le marché.
Si vous prenez actuellement ce médicament, il vous est recommandé d'en parler avec votre médecin ou avec votre pharmacien qui pourra vous orienter vers un autre traitement.

Groupe(s) générique(s)

Ce médicament appartient au(x) groupe(s) générique(s) suivants :

Composition en substances actives

  • Comprimé ( Composition pour un comprimé )
    • buprénorphine8 mg
      • sous forme de : chlorhydrate de buprénorphine
  • naloxone2 mg
    • sous forme de : chlorhydrate de naloxone dihydraté
Présentations

> plaquette(s) OPA : polyamide orienté aluminium PVC-Aluminium de 28 comprimé(s)

Code CIP : 34009 301 605 0 3
Déclaration d'arrêt de commercialisation : 17/11/2023
Cette présentation n'est pas agréée aux collectivités

En pharmacie de ville :
  • Prix hors honoraire de dispensation : 20,29 €
  • Honoraire de dispensation : 1,02 €
  • Prix honoraire compris : 21,31 €
  • Taux de remboursement :65%

Documents de bon usage du médicament
Service médical rendu (SMR)
Ce médicament étant un générique, le SMR n'a pas été évalué par la commission de la transparence (CT), il est possible de se référer à la /aux spécialité(s) de référence du groupe générique auquel appartient ce médicament (cliquez ici pour aller à la rubrique des groupes génériques)

Amélioration du service médical rendu (ASMR)

Ce médicament étant un générique, l'ASMR n'a pas été évalué par la commission de la transparence (CT), il est possible de se référer à la /aux spécialité(s) de référence du groupe générique auquel appartient ce médicament (cliquez ici pour aller à la rubrique des groupes génériques)

Autres informations
  • Titulaire de l'autorisation : ARROW GENERIQUES
  • Conditions de prescription et de délivrance :
    • délivrance fractionnée de 7 jours
    • liste I
    • prescription en toutes lettres sur ordonnance sécurisée
    • prescription limitée à 4 semaines
  • Statut de l'autorisation : Valide
  • Type de procédure :  Procédure décentralisée
  • Code CIS :  6 715 422 6
Résumé des Caractéristiques du Produit

ANSM - Mis à jour le : 17/02/2025

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW 8 mg/2 mg, comprimé sublingual sécable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Buprénorphine........................................................................................................................ 8 mg

Sous forme de chlorhydrate de buprénorphine

Naloxone................................................................................................................................ 2 mg

Sous forme de chlorhydrate de naloxone dihydraté

Pour un comprimé sublingual sécable

Excipient à effet notoire : chaque comprimé sublingual contient 168,00 mg de lactose monohydraté.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé sublingual sécable.

Comprimé blanc à blanc cassé, rond, biconvexe, de diamètre d’environ 11,5 mm, avec une barre de sécabilité sur une face.

Le comprimé peut être divisé en doses égales.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Traitement substitutif de la pharmacodépendance aux opioïdes dans le cadre d'une prise en charge médicale, sociale et psychologique. La naloxone est un composant destiné à empêcher le mésusage du produit par voie intraveineuse. BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW est indiqué chez les adultes et les adolescents âgés de plus de 15 ans qui ont accepté d'être traités pour leur dépendance.

4.2. Posologie et mode d'administration

Le traitement doit se faire sous la surveillance d'un médecin spécialisé dans la prise en charge de la dépendance/addiction aux opiacés.

Précautions à prendre avant l'induction

Avant d'instaurer le traitement, le médecin doit prendre en compte le type de dépendance aux opioïdes (opioïdes à durée d'action longue ou courte), le temps écoulé depuis la dernière prise d'opioïdes et le niveau de dépendance aux opioïdes. Afin d'éviter de précipiter l'apparition d'un syndrome de sevrage, l'induction du traitement par buprénorphine/naloxone ou par buprénorphine seule doit être effectuée dès l'apparition de signes objectifs et évidents de sevrage (démontrée, par exemple, par un score indiquant un sevrage léger à modéré sur l'échelle clinique validée des symptômes de sevrage des opioïdes (COWS)).Pour les patients dépendants à l'héroïne ou aux opioïdes à courte durée d'action, la première dose de buprénorphine/naloxone doit être prise lors de l'apparition des premiers signes de sevrage, mais doit intervenir au moins 6 heures après la dernière prise d'opioïdes.

· Pour les patients recevant de la méthadone, la dose de méthadone doit être réduite à une posologie maximum de 30 mg/jour avant d'instaurer un traitement par buprénorphine/naloxone. Il convient de prendre en considération la longue demi-vie de la méthadone au moment d'instaurer le traitement par la buprénorphine/naloxone. La première dose de buprénorphine/naloxone ne doit être prise que lorsqu'apparaissent les premiers signes de sevrage, mais doit intervenir au moins 24 heures après la dernière prise de méthadone par le patient. La buprénorphine peut précipiter l'apparition de symptômes de sevrage chez les patients dépendants à la méthadone.

Posologie

Instauration du traitement (induction)

La dose initiale recommandée chez les adultes et les adolescents âgés de plus de 15 ans est de 4 mg/1 mg et peut être répétée jusqu’à une dose maximale de 12 mg/3 mg le premier jour pour minimiser les symptômes de sevrage indésirables et maintenir le patient sous traitement.

Pendant la phase d'instauration du traitement, il est recommandé de contrôler quotidiennement son administration afin de s'assurer que le comprimé est placé correctement sous la langue et d'observer la réponse du patient au traitement, ce qui permettra d'adapter efficacement la dose administrée en fonction de l'effet clinique obtenu chez le patient.

Stabilisation de la posologie et traitement d'entretien

Suite à l'induction du traitement le jour 1, il convient de stabiliser rapidement le patient à une dose d'entretien adéquate en ajustant la posologie pour atteindre une dose permettant de maintenir le patient sous traitement et supprimer les effets de sevrage des opioïdes ; l'adaptation de la posologie est fonction de la réévaluation de l'état clinique et psychologique du patient. La posologie maximale ne doit pas dépasser 24 mg par jour de buprénorphine.

Pendant le traitement d’entretien, il peut être nécessaire périodiquement de stabiliser à nouveau le patient à une nouvelle dose d’entretien en réponse à l’évolution de ses besoins.

Administration non quotidienne

Après obtention d'une stabilisation satisfaisante, la fréquence d'administration du traitement par BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW peut être réduite à une administration tous les deux jours en doublant la dose quotidienne du patient. Par exemple, un patient stabilisé recevant une dose quotidienne de 8 mg/2 mg peut recevoir 16 mg/4 mg un jour sur deux, sans traitement les jours intermédiaires. Chez certains patients, après l'obtention d'une stabilisation satisfaisante, la fréquence d'administration du traitement par BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW peut être réduite à 3 administrations par semaine (par exemple lundi, mercredi et vendredi). Les doses du lundi et du mercredi doivent être égales à deux fois la dose quotidienne du patient, et la dose du vendredi doit être égale à trois fois la dose quotidienne du patient, sans traitement les jours intermédiaires. En aucun cas, la dose ne doit dépasser 24 mg par jour. Cette posologie peut ne pas convenir aux patients nécessitant une dose quotidienne > 8 mg/jour.

Arrêt du traitement

Après l'obtention d'une stabilisation satisfaisante, si le patient l'accepte, la dose peut être réduite progressivement jusqu'à parvenir à une dose d'entretien plus faible ; dans certains cas favorables, le traitement peut être arrêté. La disponibilité de comprimés sublinguaux dosés à 2 mg/0,5 mg et 8 mg/2 mg permet une diminution progressive de la dose. Chez les patients nécessitant des doses plus faibles de buprénorphine, il est possible d'utiliser les comprimés sublinguaux de buprénorphine 0,4 mg. Les patients doivent être surveillés après l'arrêt du traitement en raison du risque de rechute.

Relais entre la buprénorphine et la buprénorphine/naloxone

En cas d’administration par voie sublinguale, la buprénorphine/naloxone et la buprénorphine ont des effets cliniques comparables et sont interchangeables ; cependant, avant le relais entre la buprénorphine/naloxone et la buprénorphine, le prescripteur et le patient doivent convenir du changement et le patient doit être surveillé afin que la dose puisse être réajustée si nécessaire.

Relais entre le comprimé sublingual et le film sublingual (le cas échéant)

En cas de relais entre buprénorphine/naloxone en comprimés sublinguaux et buprénorphine/naloxone en film, le traitement doit être instauré à la même dose que le médicament précédemment administré. Cependant, des ajustements posologiques peuvent être nécessaires en cas de relais entre les médicaments. Du fait de la biodisponibilité relative potentiellement plus élevée de buprénorphine/naloxone en film par rapport à buprénorphine/naloxone en comprimés sublinguaux, les patients passant des comprimés sublinguaux aux films doivent être surveillés afin de détecter des signes de surdosage. Les patients passant des films aux comprimés sublinguaux doivent être surveillés afin de détecter des symptômes de sevrage ou d’autres signes de sous-dosage. Dans les études cliniques, les paramètres pharmacocinétiques de buprénorphine/naloxone en film n’étaient pas toujours similaires à ceux de buprénorphine/naloxone en comprimés sublinguaux aux dosages et aux associations de dosages correspondants (voir rubrique 5.2). En cas de relais entre buprénorphine/naloxone en film et buprénorphine/naloxone en comprimés sublinguaux, le patient doit être surveillé afin que la dose puisse être réajustée si nécessaire. Il n’est pas recommandé d’associer les différentes formulations ou d’alterner entre les formulations en film et en comprimé sublingual.

Populations particulières

Sujets âgés

La sécurité et l'efficacité de la buprénorphine/naloxone chez les patients âgés de plus de 65 ans n'ont pas été établies. Aucune recommandation sur la posologie ne peut être donnée.

Insuffisance hépatique

Comme la pharmacocinétique de la buprénorphine/naloxone peut être modifiée chez les patients présentant une insuffisance hépatique, il est recommandé d'instaurer le traitement à une dose initiale plus faible et d'adapter la posologie avec prudence chez les patients atteints d'insuffisance hépatique légère à modérée. La buprénorphine/naloxone est contre-indiquée chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir rubriques 4.3 et 5.2).

Insuffisance rénale

Une modification de la posologie de la buprénorphine/naloxone n'est pas nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance rénale. La prudence est recommandée chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 mL/min) (voir rubriques 4.4 et 5.2).

Population pédiatrique

La sécurité et l'efficacité de la buprénorphine/naloxone chez les enfants âgés de moins de 15 ans n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible.

Mode d'administration

Les médecins doivent avertir les patients que la voie sublinguale est la seule voie d’administration efficace et sûre de ce médicament (voir rubrique 4.4). Le comprimé doit être placé sous la langue jusqu'à dissolution complète. Les patients ne doivent pas déglutir ni consommer des aliments ou des boissons avant la dissolution complète du comprimé.

La dose peut être composée de plusieurs comprimés de BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW de différents dosages, qui peuvent être pris simultanément ou en deux parts ; la deuxième part doit être prise immédiatement après la dissolution de la première part.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité aux substances actives ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

· Insuffisance respiratoire sévère.

· Insuffisance hépatique sévère.

· Intoxication alcoolique aiguë ou delirium tremens.

· Association avec des antagonistes opioïdes (naltrexone, nalméfène) utilisés pour le traitement de la dépendance aux opioïdes ou à l’alcool.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mésusage, abus et usage détourné

Tout comme les autres opioïdes, licites ou illicites, la buprénorphine peut être mal utilisée ou utilisée de manière abusive. Parmi les risques de mésusage et d'abus figurent le surdosage, la propagation d'infections virales ou d’infections localisées et systémiques transmises par voie sanguine, la dépression respiratoire et l'atteinte hépatique. Le mésusage de la buprénorphine par une personne autre que le patient à qui le produit est destiné risque également de créer une nouvelle catégorie d'individus primo-dépendants à cette substance. Ce type d'utilisation peut aussi apparaître lorsque le médicament est distribué directement par le patient en vue d'un usage illicite ou lorsque le médicament est volé, n'étant pas conservé en lieu sûr.

Un traitement sous-optimal par la buprénorphine/naloxone peut indiquer un mésusage du médicament par le patient, ce qui peut entraîner un surdosage ou l’abandon du traitement. En cas de sous-dosage de buprénorphine/naloxone, un patient peut continuer à gérer les symptômes de sevrage incontrôlés en utilisant des opioïdes, de l’alcool ou des sédatifs hypnotiques tels que les benzodiazépines.

Afin de réduire le risque de mésusage, d'abus et d'usage détourné, des précautions appropriées doivent être prises lors de la prescription et de la délivrance de buprénorphine, par exemple éviter de donner des ordonnances pour de multiples renouvellements dès le début du traitement ; d'autre part, effectuer des visites de suivi du patient tout en mettant en place un contrôle clinique adapté aux besoins du patient.

L'association de la buprénorphine et de la naloxone dans BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW vise à prévenir tout mésusage ou abus de buprénorphine. Comparé à la buprénorphine seule, l’association buprénorphine/naloxone devrait moins faire l'objet d'un mésusage par voie intraveineuse ou intranasale, car la présence de naloxone dans ce médicament précipite l'apparition du syndrome de sevrage chez les individus dépendants à l'héroïne, à la méthadone ou à tout autre agoniste opioïde.

Troubles respiratoires liés au sommeil

Les opioïdes peuvent provoquer des troubles respiratoires liés au sommeil, notamment l’apnée centrale du sommeil (ACS) et l’hypoxémie liée au sommeil. Le risque d’ACS augmente en fonction de la dose d’opioïdes utilisée. Chez les patients présentant une ACS, une diminution de la dose totale d’opioïdes doit être envisagée.

Dépression respiratoire

Des cas de décès par dépression respiratoire ont été observés, particulièrement lorsque la buprénorphine avait été utilisée en association avec des benzodiazépines (voir rubrique 4.5) ou lorsque la buprénorphine n'avait pas été utilisée conformément aux informations posologiques. Des décès ont également été rapportés après la prise concomitante de buprénorphine et d'autres dépresseurs du système nerveux central, tels que l'alcool ou d'autres opioïdes.

L'administration de buprénorphine à des personnes non dépendantes aux opioïdes, qui ne sont pas tolérantes aux effets des opioïdes, peut entraîner une dépression respiratoire potentiellement fatale.

Ce médicament doit être utilisé avec précaution chez les patients asthmatiques ou présentant une insuffisance respiratoire (par exemple bronchopneumopathie chronique obstructive, cœur pulmonaire, diminution de la capacité respiratoire, hypoxie, hypercapnie, dépression respiratoire préexistante ou cyphoscoliose (déformation de la colonne vertébrale pouvant entraîner une dyspnée)).

L'association buprénorphine/naloxone peut provoquer une dépression respiratoire sévère, potentiellement fatale, chez les enfants et les personnes non dépendantes en cas d’ingestion accidentelle ou délibérée. Les patients doivent être avertis qu’ils doivent conserver la plaquette en toute sécurité, ne jamais ouvrir la plaquette à l’avance, la tenir hors de la portée des enfants et des autres membres de la famille, et ne pas prendre ce médicament devant les enfants. Un service d'urgence doit être immédiatement contacté en cas d'ingestion accidentelle ou de suspicion d'ingestion.

Dépression du SNC

L'association buprénorphine/naloxone peut provoquer une somnolence, en particulier lorsqu'il y a une prise concomitante avec de l'alcool ou avec des dépresseurs du système nerveux central (tels que benzodiazépines, anxiolytiques, sédatifs ou hypnotiques) (voir rubriques 4.5 et 4.7).

Risque en cas d’utilisation concomitante de sédatifs tels que les benzodiazépines et médicaments apparentés

L’utilisation concomitante de buprénorphine/naloxone et de sédatifs tels que les benzodiazépines ou des médicaments apparentés peut entraîner une sédation, une dépression respiratoire, un coma et le décès. En raison de ces risques, la prescription concomitante de ces médicaments sédatifs doit être réservée aux patients pour lesquels il n’existe pas d’alternatives thérapeutiques. S’il est décidé de prescrire la buprénorphine/naloxone avec un médicament sédatif, la dose minimale efficace du sédatif doit être utilisée et la durée de traitement doit être la plus courte possible. Les patients doivent être étroitement surveillés afin que des signes et symptômes de dépression respiratoire et de sédation puissent être détectés. À cet égard, il est fortement recommandé d’informer les patients et leurs professionnels de santé qu’ils doivent être vigilants à ces symptômes (voir rubrique 4.5).

Syndrome sérotoninergique

L’administration concomitante de BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW et d’autres agents sérotoninergiques, tels que les inhibiteurs de la MAO, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) ou les antidépresseurs tricycliques, peut engendrer un syndrome sérotoninergique, qui est une maladie potentiellement mortelle (voir rubrique 4.5).

Si un traitement concomitant avec d’autres agents sérotoninergiques est justifié sur le plan clinique, il est conseillé d’observer attentivement le patient, tout particulièrement pendant l’instauration du traitement et les augmentations de dose. Les symptômes du syndrome sérotoninergique peuvent comprendre des modifications de l’état mental, une instabilité autonome, des anomalies neuromusculaires et/ou des symptômes gastro-intestinaux.

En cas de suspicion de syndrome sérotoninergique, une réduction de dose ou un arrêt du traitement devra être envisagé(e) en fonction de la gravité des symptômes.

Dépendance

La buprénorphine est un agoniste partiel agissant sur le récepteur opiacé μ (mu) ; la prise prolongée de ce produit entraîne une dépendance de type opioïde. Des études chez l'animal, ainsi que des données cliniques, ont démontré que la buprénorphine peut provoquer une dépendance, celle-ci étant toutefois moindre que celle provoquée par un agoniste complet, tel que la morphine.

L'interruption brutale du traitement n'est pas recommandée, car elle peut entraîner un syndrome de sevrage dont les premiers signes peuvent apparaître plus tard.

Hépatite et atteintes hépatiques

Des cas d'atteinte hépatique aiguë ont été signalés chez des sujets dépendants aux opioïdes, à la fois dans les rapports des essais cliniques et dans les rapports sur les effets indésirables survenus après la commercialisation du produit. Les anomalies observées vont d'une élévation transitoire asymptomatique des transaminases hépatiques à des cas d'insuffisance hépatique, de nécrose hépatique, de syndrome hépatorénal, d'encéphalopathie hépatique et de décès. Dans de nombreux cas, la présence d'un dysfonctionnement mitochondrial préexistant (maladie génétique, anomalies enzymatiques hépatiques, infection par le virus de l'hépatite B ou de l'hépatite C, abus d'alcool, anorexie, utilisation concomitante d'un autre médicament potentiellement hépatotoxique) et la persistance d'injections de drogues peuvent être responsables de l'atteinte hépatique ou y contribuer.

Ces facteurs sous-jacents doivent être pris en compte avant la prescription de buprénorphine/naloxone et au cours du traitement. En cas de suspicion d'atteinte hépatique, un bilan biologique et étiologique approfondi doit être pratiqué. En fonction des résultats obtenus, le traitement peut être interrompu avec prudence afin de prévenir l'apparition de symptômes de sevrage et d'éviter le retour à l'utilisation de drogues illicites. En cas de poursuite du traitement, il faudra étroitement surveiller la fonction hépatique.

Précipitation d’un syndrome de sevrage aux opioïdes

Lors de l'instauration du traitement par buprénorphine/naloxone, le médecin doit prendre en compte le profil agoniste partiel de la buprénorphine et être conscient que le traitement peut précipiter l'apparition d'un syndrome de sevrage chez les patients dépendants aux opioïdes, particulièrement si le traitement est administré moins de 6 heures après la dernière utilisation d'héroïne ou d'un autre opioïde à durée d'action courte, ou s'il est administré moins de 24 heures après la dernière prise de méthadone.

Les patients doivent être étroitement surveillés lors du passage de la buprénorphine ou de la méthadone à la buprénorphine/naloxone, car des symptômes de sevrage ont été signalés. Afin d'éviter de précipiter l'apparition d'un syndrome de sevrage, l'induction du traitement par buprénorphine/naloxone doit être effectuée dès l'apparition des signes objectifs de manque (voir rubrique 4.2).

Les symptômes de sevrage peuvent également être dus à un dosage sous-optimal.

Insuffisance hépatique

Les effets de l’insuffisance hépatique sur la pharmacocinétique de la buprénorphine et de la naloxone ont été évalués dans une étude réalisée après commercialisation. En raison de la métabolisation hépatique importante de la buprénorphine et la naloxone, on retrouve des taux plasmatiques de buprénorphine et de naloxone plus élevés chez les patients atteints d'insuffisance hépatique modérée à sévère que chez les volontaires sains. Les patients doivent être surveillés afin d’éviter les signes et symptômes de précipitation du syndrome de sevrage aux opioïdes, de toxicité ou de surdosage causés par des taux élevés de naloxone et/ou buprénorphine.

Un bilan de la fonction hépatique initiale et un dépistage des hépatites virales sont recommandés avant le début du traitement. Le risque d’atteinte hépatique est majoré chez les patients présentant une hépatite virale, recevant un traitement concomitant (voir rubrique 4.5) et/ou présentant un dysfonctionnement hépatique. Il est recommandé de contrôler régulièrement la fonction hépatique (voir rubrique 4.4).

L’association buprénorphine/naloxone doit être utilisée avec précaution chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée (voir rubriques 4.3 et 5.2). Chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère, l’utilisation de l’association buprénorphine/naloxone est contre-indiquée.

Insuffisance rénale

L'élimination rénale peut être prolongée, car 30 % de la dose administrée est éliminée par voie rénale. Les métabolites de la buprénorphine s'accumulent chez les patients atteints d'insuffisance rénale. La prudence est recommandée chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 mL/min) (voir rubriques 4.2 et 5.2).

Inhibiteurs du CYP3A4

Les médicaments qui inhibent l'enzyme CYP3A4 peuvent contribuer à une augmentation des concentrations de buprénorphine. Il peut être nécessaire de réduire la dose de buprénorphine/naloxone.

Chez les patients déjà traités par des inhibiteurs du CYP3A4, la posologie de la buprénorphine/ naloxone doit être adaptée avec prudence car une dose moindre peut s'avérer suffisante chez ces patients (voir rubrique 4.5).

Effets de classe

L'administration d'opioïdes peut déclencher une hypotension orthostatique chez les patients traités en ambulatoire.

Les opioïdes peuvent augmenter la pression du liquide céphalorachidien, ce qui peut être à l'origine de crises épileptiques. C'est la raison pour laquelle les opioïdes doivent être utilisés avec précaution chez les patients présentant un traumatisme crânien, des lésions intracrâniennes et dans d'autres situations pouvant induire une augmentation de la pression du liquide céphalorachidien ou chez les patients ayant des antécédents de crises convulsives.

Les opioïdes doivent être utilisés avec précaution chez les patients présentant une hypotension, une hypertrophie de la prostate ou une sténose urétrale.

Un myosis induit par des opioïdes, des altérations du niveau de conscience ou de la perception de la douleur en tant que symptôme de la maladie, peuvent interférer avec l'évaluation du patient, compliquer le diagnostic ou masquer l’évolution clinique d'une maladie concomitante.

Les opioïdes doivent être utilisés avec précaution chez les patients atteints de myxœdème, d'hypothyroïdie ou d'insuffisance surrénalienne (par exemple, maladie d'Addison).

Les opioïdes peuvent être responsables d'une augmentation de la pression intra-cholédocienne et doivent donc être utilisés avec précaution chez les patients présentant un dysfonctionnement des voies biliaires.

Les opioïdes doivent être administrés avec précaution chez les patients âgés ou affaiblis.

Selon les données disponibles sur la morphine, l'utilisation concomitante d'inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) peut provoquer une majoration des effets des opioïdes (voir rubrique 4.5).

Population pédiatrique

Utilisation chez les adolescents (âgés de 15 à moins de 18 ans)

En raison de l’absence de données chez les adolescents (âgés de 15 à moins de 18 ans), les patients appartenant à cette tranche d’âge doivent être plus étroitement surveillés pendant le traitement.

Excipients

BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé sublingual sécable, c’est à dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

La buprénorphine/naloxone ne doit pas être prise en association avec :

· des boissons alcoolisées ou des médicaments contenant de l'alcool, en raison de la majoration par l'alcool de l'effet sédatif de la buprénorphine (voir rubrique 4.7).

BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW doit être utilisé avec prudence en cas d'administration concomitante avec :

· des benzodiazépines : cette association peut provoquer un décès par dépression respiratoire d'origine centrale. Il convient donc de limiter les posologies et d'éviter cette association en cas de risque de mésusage. Les patients doivent être informés qu'il est extrêmement dangereux de s'administrer soi-même des benzodiazépines qui n'ont pas été prescrites tout en prenant ce produit, et doivent également être avertis qu'ils doivent suivre scrupuleusement les indications de leur médecin lorsqu'ils prennent des benzodiazépines simultanément avec ce produit (voir rubrique 4.4).

· l’utilisation concomitante de BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW avec des gabapentinoïdes (gabapentine et prégabaline) peut entraîner une dépression respiratoire, une hypotension, une sédation profonde, un coma ou un décès (voir rubrique 4.4).

· d'autres dépresseurs du système nerveux central, d'autres dérivés opioïdes (par exemple, méthadone, antalgiques et antitussifs), certains antidépresseurs, des antihistaminiques H1 sédatifs, des barbituriques, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines, des neuroleptiques, la clonidine et substances apparentées : ces associations majorent la dépression du système nerveux central. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

· par ailleurs, une analgésie adéquate peut être difficile à obtenir lorsque l'on administre un opioïde agoniste complet chez des patients recevant l'association buprénorphine/naloxone. Par conséquent, le risque de surdosage avec un agoniste complet existe, en particulier lorsque l'on essaye de surmonter les effets de l’agoniste partiel buprénorphine ou lorsque les concentrations plasmatiques de la buprénorphine diminuent.

· des médicaments sérotoninergiques tels que les inhibiteurs de la MAO, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) ou les antidépresseurs tricycliques, car le risque de syndrome sérotoninergique, qui est une maladie potentiellement mortelle, est accru (voir rubrique 4.4).

· la naltrexone et le nalméfène sont des antagonistes des opioïdes susceptibles de bloquer les effets pharmacologiques de la buprénorphine. Pour les patients dépendants aux opioïdes recevant un traitement par buprénorphine/naloxone, la coadministration de naltrexone et de nalméfène est contre-indiquée, la naltrexone et le nalméfène pouvant précipiter l'apparition brutale de symptômes de sevrage prolongés et intenses aux opioïdes (voir rubrique 4.3).

· des inhibiteurs du CYP3A4 : une étude d'interaction entre la buprénorphine et le kétoconazole (un inhibiteur puissant du CYP3A4) a montré une augmentation de la Cmax et de l’ASC (aire sous la courbe) de la buprénorphine (respectivement de 50 % et 70 % environ) et, dans une moindre mesure, de la norbuprénorphine. Les patients traités par l’association buprénorphine/naloxone doivent être étroitement surveillés et une diminution de la posologie peut s'avérer nécessaire en cas d'association avec des inhibiteurs puissants du CYP3A4 (par exemple les inhibiteurs de la protéase, tels que ritonavir, nelfinavir ou indinavir, ou les antifongiques azolés, tels que kétoconazole ou itraconazole, les antibiotiques macrolides).

· des inducteurs du CYP3A4 : l'utilisation concomitante d'inducteurs du CYP3A4 et de buprénorphine peut réduire les concentrations plasmatiques de buprénorphine et rendre potentiellement sous-optimal le traitement de la dépendance aux opioïdes par la buprénorphine. Une surveillance étroite est recommandée chez les patients traités par buprénorphine/naloxone si des inducteurs (par exemple phénobarbital, carbamazépine, phénytoïne, rifampicine) sont coadministrés. La posologie de buprénorphine ou de l’inducteur du CYP3A4 doit être ajustée en conséquence.

· selon les données disponibles concernant la morphine, l'utilisation concomitante d'inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) peut provoquer une majoration des effets des opioïdes.

Médicaments sédatifs, tels que benzodiazépines et substances apparentées

L'utilisation concomitante d’opioïdes et de sédatifs, tels que les benzodiazépines et médicaments apparentés, majore le risque de sédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès en augmentant l’effet dépresseur du SNC. La dose et la durée de son utilisation concomitante doivent être limitées (voir rubrique 4.4).

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il n'existe pas ou peu de données sur l'utilisation de la buprénorphine/naloxone chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel chez l'homme n'est pas connu.

En fin de grossesse, la buprénorphine peut provoquer une dépression respiratoire chez le nouveau-né, même si la durée d'administration est courte. L'administration à long terme de buprénorphine au cours des trois derniers mois de la grossesse peut provoquer l'apparition d'un syndrome de sevrage chez le nouveau-né (par exemple, hypertonie, tremblement du nouveau-né, agitation néonatale, myoclonie ou convulsions). Le syndrome est généralement retardé de plusieurs heures à plusieurs jours après la naissance.

En raison de la longue demi-vie de la buprénorphine, une surveillance néonatale de plusieurs jours doit être envisagée à la fin de la grossesse pour éviter le risque de dépression respiratoire ou de syndrome de sevrage chez le nouveau-né.

Par ailleurs, l'utilisation de l'association buprénorphine/naloxone pendant la grossesse doit être évaluée par le médecin. L’association buprénorphine/naloxone ne doit être utilisée pendant la grossesse que si le bénéfice potentiel est supérieur au risque potentiel pour le fœtus.

Allaitement

On ne sait pas si la naloxone est excrétée dans le lait maternel. La buprénorphine et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Chez le rat, il a été démontré que la buprénorphine inhibait la lactation. L'allaitement doit donc être interrompu au cours du traitement par l’association buprénorphine/naloxone.

Fertilité

Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une baisse de la fertilité chez les femelles lors de la prise de doses élevées (exposition systémique > 2,4 fois l'exposition humaine à la dose maximale recommandée de 24 mg de buprénorphine, sur la base des ASC). Voir rubrique 5.3.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

L'association buprénorphine/naloxone a une influence mineure à modérée sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines lorsqu'elle est administrée à des patients dépendants aux opioïdes. Ce médicament peut provoquer une somnolence, des vertiges ou une confusion mentale, en particulier pendant l'induction du traitement et l'adaptation de la posologie. Si le produit est pris en même temps que de l'alcool ou des dépresseurs du système nerveux central, son effet risque d'être majoré (voir rubriques 4.4 et 4.5).

Les patients doivent être avertis que la prise de buprénorphine/naloxone peut affecter leur capacité à conduire et utiliser des machines dangereuses.

4.8. Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

Les effets indésirables liés au traitement les plus fréquemment rapportés au cours des études cliniques pivots étaient la constipation et les symptômes fréquemment associés au syndrome de sevrage (à savoir insomnie, céphalées, nausées, hyperhidrose et douleurs). Parmi les cas de crise convulsive, vomissements, diarrhée et résultats élevés des tests de la fonction hépatique qui ont été rapportés, certains ont été considérés comme graves.

Liste tabulée des effets indésirables

Le tableau 1 présente une synthèse des effets indésirables signalés dans les études cliniques au cours desquelles 342 patients sur 472 (72,5 %) ont signalé des effets indésirables, ainsi que les effets indésirables signalés dans le cadre de la pharmacovigilance après commercialisation.

La fréquence des effets indésirables possibles, indiqués ci-dessous, est définie selon la convention suivante :

Très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Tableau 1 : Effets indésirables liés au traitement, signalés dans les essais cliniques et lors de la surveillance après commercialisation portant sur l'association buprénorphine/naloxone

Classe de systèmes d’organes

Très fréquent

Fréquent

Peu fréquent

Indéterminée

Infections et infestations

Grippe

Infection

Pharyngite

Rhinite

Infection des voies urinaires

Infection vaginale

Affections hématologiques et du système lymphatique

Anémie

Leucocytose

Leucopénie

Lymphadénopathie

Thrombopénie

Affections du système immunitaire

Hypersensibilité

Choc anaphylactique

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Appétit diminué

Hyperglycémie

Hyperlipidémie

Hypoglycémie

Affections psychiatriques

Insomnie

Anxiété

Dépression

Diminution de la libido

Nervosité

Pensée anormale

Rêves anormaux

Agitation

Apathie

Dépersonnalisation

Pharmacodépendance

Humeur euphorique

Hostilité

Hallucinations

Affections du système nerveux

Céphalée

Migraine

Sensation

vertigineuse

Hypertonie

Paresthésies

Somnolence

Amnésie

Hyperkinésie

Convulsion

Trouble du langage

Tremblement

Encéphalopathie

hépatique

Syncope

Affections oculaires

Amblyopie

Trouble lacrymal

Conjonctivite

Myosis

Affections de l’oreille et du labyrinthe

Vertige

Affections cardiaques

Angine de poitrine

Bradycardie

Infarctus du myocarde

Palpitations

Tachycardie

Affections vasculaires

Hypertension

Vasodilatation

Hypotension

Hypotension

orthostatique

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Toux

Asthme

Dyspnée

Bâillements

Bronchospasme

Dépression respiratoire

Affections gastro-intestinales

Constipation

Nausées

Douleur abdominale

Diarrhée

Dyspepsie

Flatulences

Vomissements

Ulcération buccale

Décoloration de la langue

Caries dentaires

Affections hépatobiliaires

Hépatite

Hépatite aiguë

Jaunisse

Nécrose hépatique

Syndrome

hépatorénal

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Hyperhidrose

Prurit

Rash

Urticaire

Acné

Alopécie

Dermatite exfoliatrice

Sécheresse cutanée

Masse cutanée

Angiœdème

Affections musculosquelettiques et systémiques

Dorsalgie

Arthralgies

Spasmes

musculaires

Myalgies

Arthrite

Affections du rein et des voies urinaires

Anormalité de

l'urine

Albuminurie

Dysurie

Hématurie

Néphrolithiase

Rétention urinaire

Affections des organes de reproduction et du sein

Dysérection

Aménorrhée

Troubles de l'éjaculation

Ménorragie

Métrorragie

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Syndrome de sevrage médicamenteux

Asthénie

Douleur thoracique

Frissons

Fièvre

Malaise

Douleur

Œdème périphérique

Hypothermie

Syndrome de sevrage médicamenteux du nouveau-né

Investigations

Test anormal de la fonction hépatique

Poids diminué

Créatininémie augmentée

Transaminases augmentées

Lésions, intoxications et complications liées aux procédures

Lésion

Coup de chaleur

Description d'effets indésirables sélectionnés

· En cas de mésusage du médicament par voie intraveineuse, certains effets indésirables qui sont attribués au mésusage plutôt qu’au médicament et qui ont été rapportées, sont des réactions locales, parfois septiques (abcès, cellulite), des hépatites aiguës potentiellement graves et d'autres infections, telles que des pneumonies ou des endocardites (voir rubrique 4.4).

· Chez les patients présentant une pharmacodépendance manifeste, la première administration de buprénorphine peut provoquer un syndrome de sevrage médicamenteux du même type que celui induit par la naloxone (voir rubriques 4.2 et 4.4).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/

4.9. Surdosage

Symptômes

Le principal symptôme nécessitant une intervention médicale en cas de surdosage est la dépression respiratoire consécutive à une dépression du système nerveux central, car elle peut entraîner un arrêt respiratoire et le décès. Les signes d’un surdosage peuvent également être : somnolence, amblyopie, myosis, hypotension, nausées, vomissements et/ou troubles du langage.

Prise en charge

Une prise en charge globale, comprenant une surveillance étroite de l'état respiratoire et cardiaque du patient, doit être instituée. Un traitement symptomatique de la dépression respiratoire et des mesures standard de soins intensifs doivent être mis en place. La libération des voies aériennes supérieures ainsi qu'une ventilation assistée ou contrôlée doivent être assurées. Le patient doit être transféré dans une unité disposant de tous les moyens de réanimation nécessaires.

Si le patient vomit, des précautions doivent être prises afin d'éviter qu'il inhale son vomi.

L'utilisation d'un antagoniste opioïde (à savoir la naloxone) est recommandée, malgré l'effet modeste qu'il peut exercer pour inverser les symptômes respiratoires induits par la buprénorphine comparé à ses effets sur les agonistes opioïdes complets.

En cas d'utilisation de la naloxone, la longue durée d'action de la buprénorphine doit être prise en compte pour déterminer la durée du traitement et la surveillance médicale nécessaires pour inverser les effets du surdosage. La naloxone peut être éliminée plus rapidement que la buprénorphine ; par conséquent les symptômes de surdosage de la buprénorphine, préalablement contrôlés par la naloxone, peuvent réapparaître. Une perfusion continue peut donc s’avérer nécessaire. Si celle-ci est impossible, une dose répétée de naloxone peut être requise. Les débits de la perfusion intraveineuse continue doivent être ajustés en fonction de la réponse du patient.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : autres médicaments du système nerveux central, médicaments utilisés pour traiter les troubles addictifs, code ATC : N07BC51.

Mécanisme d’action

La buprénorphine est un agoniste partiel/antagoniste qui se fixe aux récepteurs opioïdes cérébraux µ (mu) et κ (kappa). Son activité dans le traitement de substitution aux opioïdes est attribuée à sa liaison lentement réversible aux récepteurs opioïdes µ qui, sur une période prolongée, peut réduire le besoin en drogues chez les patients dépendants.

Les effets plafonds des agonistes opioïdes ont été observés au cours d'études de pharmacologie clinique chez des patients présentant une dépendance aux opioïdes.

La naloxone est un antagoniste des récepteurs opioïdes µ. Lorsque la naloxone est administrée par voie orale ou sublinguale, aux posologies habituelles, chez des patients présentant un syndrome de sevrage aux opioïdes, elle n’a que peu ou pas d'effet pharmacologique en raison de son métabolisme presque complet lors du premier passage. Cependant, en cas d'administration intraveineuse à des personnes dépendantes aux opioïdes, la naloxone présente dans la buprénorphine/naloxone provoque des effets antagonistes opioïdes marqués ainsi qu'un syndrome de sevrage aux opioïdes, dissuadant donc de toute utilisation abusive du produit par voie intraveineuse.

Efficacité et sécurité clinique

Les données d'efficacité et de sécurité de l'association buprénorphine/naloxone proviennent principalement des résultats obtenus dans le cadre d'une étude clinique menée sur un an, comprenant la comparaison de l'administration randomisée, en double aveugle, de comprimés de buprénorphine/naloxone, de buprénorphine et de placebo sur une période de 4 semaines, suivie d'une étude de tolérance à la buprénorphine/naloxone pendant 48 semaines. Dans cette étude, 326 sujets héroïnomanes ont été randomisés pour recevoir soit 16 mg par jour de buprénorphine/naloxone, soit 16 mg par jour de buprénorphine soit un placebo. Les sujets randomisés pour recevoir l’un des traitements actifs ont commencé par recevoir 8 mg de buprénorphine le Jour 1, puis 16 mg (deux comprimés de 8 mg) de buprénorphine le Jour 2. Le Jour 3, les sujets randomisés pour recevoir l'association buprénorphine/naloxone sont passés au comprimé combiné. Les sujets ont été suivis chaque jour à la clinique (du lundi au vendredi) pour évaluer la posologie et l'efficacité. Des doses ont été délivrées aux patients pour qu'ils les prennent chez eux pendant le week-end. L'objectif principal de l'étude consistait à comparer individuellement l'efficacité de la buprénorphine et de l'association buprénorphine/naloxone par rapport au placebo. Le pourcentage de prélèvements urinaires, effectués trois fois par semaine, qui se sont révélés négatifs aux opioïdes non inclus dans l'étude était statistiquement plus élevé dans le groupe sous buprénorphine/naloxone que dans le groupe sous placebo (p < 0,0001) et dans le groupe sous buprénorphine que dans le groupe sous placebo (p < 0,0001).

Dans le cadre d'une étude en double aveugle, double placebo, en groupes parallèles, comparant une solution éthanolique de buprénorphine à un contrôle actif d'agoniste complet, 162 sujets ont été randomisés pour recevoir une solution éthanolique de buprénorphine sublinguale à une dose de 8 mg/jour (une dose à peu près comparable à une dose de 12 mg/jour de buprénorphine/naloxone), ou deux doses relativement faibles du contrôle actif, l'une d'elles étant suffisamment faible pour servir d'alternative au placebo, pendant une phase d'induction de 3 à 10 jours, une phase d'entretien de 16 semaines et une phase de désintoxication de 7 semaines. La dose d'entretien de la buprénorphine a été atteinte au Jour 3 ; les doses du contrôle actif ont été adaptées plus progressivement. En se basant sur le maintien sous traitement et sur le pourcentage de prélèvements urinaires, réalisés trois fois par semaine, négatifs aux opioïdes non inclus dans l'étude, la buprénorphine s'est révélée plus efficace que la dose faible du groupe contrôle en permettant de maintenir les héroïnomanes sous traitement et en réduisant leur consommation d'opioïdes pendant le traitement. L'efficacité de la prise de 8 mg par jour de buprénorphine était similaire à celle de la dose modérée du contrôle actif ; toutefois, l'équivalence n'a pas été démontrée.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

BUPRENORPHINE

Absorption

Après administration par voie orale, la buprénorphine subit l'effet de premier passage avec une N-désalkylation et une glycuro-conjugaison dans l'intestin grêle et dans le foie. L'administration de ce médicament par voie orale est donc inappropriée.

Après administration par voie sublinguale, la concentration plasmatique maximale est atteinte en 90 minutes. Les concentrations plasmatiques de buprénorphine augmentaient avec les doses croissantes de buprénorphine/naloxone administrées par voie sublinguale. La Cmax et l'ASC de la buprénorphine augmentaient avec la dose (dans l’intervalle de 4 à 16 mg), bien que l’augmentation ait été moins que proportionnelle à la dose.

Tableau 2 : Paramètres pharmacocinétiques moyens de la buprénorphine

Paramètres pharmacocinétiques

Buprénorphine/ Naloxone 4 mg

Buprénorphine/ Naloxone 8 mg

Buprénorphine/ Naloxone 16 mg

Cmax ng/mL

1,84 (39)

3,0 (51)

5,95 (38)

ASC0-48 ng.h/mL

12,52 (35)

20,22 (43)

34,89 (33)

Tableau 3 : Variations des paramètres pharmacocinétiques de Buprénorphine/Naloxone film administré par voie sublinguale ou bucco-gingivale par rapport à Buprénorphine/Naloxone comprimé sublingual

Dosage

Paramètre PK

Augmentation du paramètre PK de la buprénorphine

Paramètre PK

Augmentation du paramètre PK de la naloxone

Film sublingual versus comprimé sublingual

Film bucco-gingival versus comprimé sublingual

Film bucco-gingival versus film sublingual

Film sublingual versus comprimé sublingual

Film bucco-gingival versus comprimé sublingual

Film bucco-gingival versus film sublingual

1 x

2 mg/

0,5 mg

Cmax

22 %

25 %

-

Cmax

-

-

-

ASC0-last

-

19 %

-

ASC0-last

-

-

-

2 x

2 mg/

0,5 mg

Cmax

-

21 %

21 %

Cmax

-

17 %

21 %

ASC0-last

-

23 %

16 %

ASC0-last

-

22 %

24 %

1 x

8 mg/

2 mg

Cmax

28 %

34 %

-

Cmax

41 %

54 %

-

ASC0-last

20 %

25 %

-

ASC0-last

30 %

43 %

-

1 x

12 mg/

3 mg

Cmax

37 %

47 %

-

Cmax

57 %

72 %

9 %

ASC0-last

21 %

29 %

-

ASC0-last

45 %

57 %

-

1 x

8 mg/

2 mg

plus

2 x

2 mg/

0,5 mg

Cmax

-

27 %

13 %

Cmax

17 %

38 %

19 %

ASC0-last

-

23 %

-

ASC0-last

-

30 %

19 %

Note 1. Le tiret (-) indique l’absence de variation lorsque les intervalles de confiance à 90 % des rapports des moyennes géométriques des valeurs de la Cmax et de l’ASC0-last sont dans la limite de 80 % à 125 %.

Note 2. Il n’existe pas de données pour le film de 4 mg/1 mg ; sa composition est proportionnelle à celle du film de 2 mg/0,5 mg et ses dimensions sont identiques à celles de deux films de 2 mg/0,5 mg.

Distribution

L'absorption de la buprénorphine est suivie d'une phase de distribution rapide (demi-vie de distribution de 2 à 5 heures).

La buprénorphine est très lipophile, ce qui entraîne un passage rapide de la barrière hémato-encéphalique.

La liaison de la buprénorphine aux protéines, essentiellement aux alpha- et bêta-globulines, est d’environ 96 %.

Biotransformation

La buprénorphine est métabolisée principalement par N-désalkylation via l’enzyme CYP3A4 du système microsomal hépatique. La molécule-mère et le métabolite primaire désalkylé, la norbuprénorphine, font ensuite l’objet d’une glycuro-conjugaison. La norbuprénorphine se lie aux récepteurs opioïdes in vitro ; cependant, on ne sait pas si elle contribue à l’effet global de l’association buprénorphine/naloxone.

Elimination

L'élimination de la buprénorphine est bi- ou tri-exponentielle et la demi-vie d'élimination moyenne est de 32 heures.

La buprénorphine est éliminée dans les fèces (environ 70 %) par excrétion biliaire des métabolites glycuro-conjugués, le reste (environ 30 %) étant éliminé dans les urines.

Linéarité/non-linéarité

La Cmax et l’ASC de la buprénorphine augmentent de façon linéaire avec la dose (dans l’intervalle de 4 à 16 mg), bien que l’augmentation ne soit pas directement proportionnelle à la dose.

NALOXONE

Absorption et distribution

Après administration de buprénorphine/naloxone par voie sublinguale, les concentrations plasmatiques de naloxone sont faibles et diminuent rapidement. Les concentrations plasmatiques maximales moyennes de naloxone étaient trop faibles pour permettre d’évaluer la proportionnalité à la dose.

La naloxone ne modifie pas la pharmacocinétique de la buprénorphine ; les concentrations plasmatiques de buprénorphine délivrées par les comprimés sublinguaux de buprénorphine et par le film sublingual de buprénorphine/naloxone sont comparables.

Distribution

La liaison de la naloxone aux protéines, essentiellement à l’albumine, est d’environ 45 %.

Biotransformation

La naloxone est métabolisée dans le foie, principalement par glycuro-conjugaison, et éliminée dans les urines. La naloxone est métabolisée par glycuro-conjugaison directe pour former la naloxone 3-glucuronide, ainsi que par N-désalkylation et réduction du groupe 6-oxo.

Elimination

La naloxone est éliminée dans les urines, avec une demi-vie d’élimination moyenne de 0,9 à 9 heure(s).

Populations particulières

Sujets âgés

Aucune donnée pharmacocinétique n'est disponible chez les personnes âgées.

Insuffisance rénale

L'élimination rénale joue un rôle relativement peu important (environ 30 %) dans la clairance totale de la buprénorphine/naloxone. Aucune modification de la posologie basée sur la fonction rénale n'est requise, mais la prudence est recommandée lors de l'administration du produit à des patients présentant une insuffisance rénale sévère (voir rubrique 4.3).

Insuffisance hépatique

L’effet de l’insuffisance hépatique sur la pharmacocinétique de la buprénorphine et de la naloxone a été évalué dans une étude réalisée après commercialisation.

Le tableau 4 résume les résultats d’une étude clinique dans laquelle l’exposition à la buprénorphine et à la naloxone a été déterminée après administration d’un comprimé sublingual de buprénorphine/naloxone 2 mg/0,5 mg chez des volontaires sains et chez des patients présentant différents degrés d’insuffisance hépatique.

Tableau 4. Effet de l’insuffisance hépatique sur les paramètres pharmacocinétiques de la buprénorphine et de la naloxone après administration de l’association buprénorphine/naloxone (modification par rapport aux volontaires sains)

Paramètres PK

Insuffisance Hépatique légère

(Child-Pugh de Classe A)

(n = 9)

Insuffisance Hépatique modérée

(Child-Pugh de Classe B)

(n = 8)

Insuffisance Hépatique sévère

(Child-Pugh de Classe C)

(n = 8)

Buprénorphine

Cmax

1,2 fois plus

1,1 fois plus

1,7 fois plus

ASCdéfini

Identique

1,6 fois plus

2,8 fois plus

Naloxone

Cmax

Identique

2,7 fois plus

11,3 fois plus

ASCdéfini

0,2 fois moins

3,2 fois plus

14,0 fois plus

L’exposition plasmatique à la buprénorphine était environ 3 fois plus élevée chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère, tandis que l’exposition plasmatique à la naloxone était 14 fois plus élevée chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère.

5.3. Données de sécurité préclinique

L'association de buprénorphine et de naloxone a été étudiée dans le cadre d'études de toxicité aiguë et répétée chez l'animal (jusqu'à 90 jours chez le rat). Aucun accroissement synergique de la toxicité n'a été observé. Les effets indésirables étaient liés à l'activité pharmacologique connue des substances agonistes et/ou antagonistes opioïdes.

L'association de chlorhydrate de buprénorphine et de chlorhydrate de naloxone (ratio 4:1) ne s'est pas révélée mutagène dans le test de mutation bactérienne (test d'Ames), ni clastogène dans un test cytogénétique in vitro sur lymphocytes humains ou dans le test des micronoyaux par voie intraveineuse chez le rat.

Des études de reproduction, au cours desquelles la buprénorphine et la naloxone (ratio 1:1) étaient administrées par voie orale, ont montré une létalité embryonnaire chez le rat en présence d’une toxicité maternelle à toutes les doses. La plus faible dose étudiée correspondait à une exposition multipliée par 1 pour la buprénorphine et par 5 pour la naloxone par rapport à la dose thérapeutique maximale chez l’homme calculée en mg/m². Chez le lapin, aucune toxicité sur le développement n'a été observée à des doses maternelles toxiques. De plus, aucune tératogénicité n'a été observée ni chez le rat ni chez le lapin. Aucune étude péri-postnatale n'a été conduite avec l'association buprénorphine/naloxone ; cependant, l'administration orale de buprénorphine à doses élevées aux mères pendant la gestation et la lactation a entraîné une parturition difficile (conséquence possible de l'effet sédatif de la buprénorphine), une mortalité néonatale élevée et un léger retard de développement de certaines fonctions neurologiques (réflexe de redressement au contact d’une surface et réaction de sursaut) chez le rat nouveau-né.

Chez le rat, l'administration de buprénorphine/naloxone dans la nourriture à des doses supérieures ou égales à 500 ppm a provoqué une baisse de la fertilité, démontrée par des taux de conception plus faibles chez les femelles. L'ajout d'une dose de 100 ppm à la nourriture (exposition estimée pour la buprénorphine environ 2,4 fois supérieure par rapport à une dose de 24 mg de buprénorphine/naloxone chez l'homme sur la base des ASC ; les concentrations plasmatiques de naloxone étaient en dessous de la limite de détection chez le rat) n'a eu aucun effet indésirable sur la fertilité des femelles.

Une étude de carcinogénicité utilisant de la buprénorphine/naloxone a été menée chez le rat à des doses de 7 mg/kg/jour, 30 mg/kg/jour et 120 mg/kg/jour, avec des expositions estimées 3 à 75 fois supérieures à l’exposition chez l’homme à la dose quotidienne de 16 mg par voie sublinguale calculée en mg/m². Des hausses statistiquement significatives de l'incidence d'adénomes testiculaires bénins à cellules interstitielles (de Leydig) ont été observées dans tous les groupes quel que soit le dosage.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Lactose monohydraté, mannitol, amidon de maïs, povidone, acide citrique monohydraté, citrate de sodium, stéarate de magnésium, acésulfame potassique, arôme citron, arôme citron vert.

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Plaquettes OPA/Aluminium/PVC - Aluminium.

Boîte de 7, 14 ou 28 comprimés sublinguaux sécables.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

ARROW GENERIQUES

26 AVENUE TONY GARNIER

69007 LYON

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 301 604 8 0 : comprimés sublinguaux sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium), boîte de 7

· 34009 301 604 9 7 : comprimés sublinguaux sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium), boîte de 14

· 34009 301 605 0 3 : comprimés sublinguaux sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium), boîte de 28

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

Liste I.

Prescription sur ordonnance sécurisée répondant aux spécifications fixées par l’arrêté du 31 mars 1999.

Prescription limitée à 28 jours.

Délivrance fractionnée de 7 jours.


Notice patient

ANSM - Mis à jour le : 17/02/2025

Dénomination du médicament

BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW 8 mg/2 mg, comprimé sublingual sécable

Buprénorphine/Naloxone

Encadré

Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.

· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

Que contient cette notice ?

1. Qu'est-ce que BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW 8 mg/2 mg, comprimé sublingual sécable et dans quels cas est-il utilisé ?

2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW 8 mg/2 mg, comprimé sublingual sécable ?

3. Comment prendre BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW 8 mg/2 mg, comprimé sublingual sécable ?

4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

5. Comment conserver BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW 8 mg/2 mg, comprimé sublingual sécable ?

6. Contenu de l’emballage et autres informations.

1. QU’EST-CE QUE BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW 8 mg/2 mg, comprimé sublingual sécable ET DANS QUELS CAS EST-IL UTILISE ?

Classe pharmacothérapeutique : autres médicaments du système nerveux central, médicaments utilisés pour traiter les troubles addictifs - code ATC : N07BC51.

BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW est utilisé pour traiter la dépendance aux opioïdes (narcotiques), tels que l'héroïne ou la morphine, chez les patients qui ont accepté d'être traités pour leur dépendance. BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW est réservé aux adultes et aux adolescents âgés de plus de 15 ans qui bénéficient d'un suivi médical, social et psychologique.

2. QUELLES SONT LES INFORMATIONS A CONNAITRE AVANT DE PRENDRE BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW 8 mg/2 mg, comprimé sublingual sécable ?

Ne prenez jamais BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW 8 mg/2 mg, comprimé sublingual sécable :

· si vous êtes allergique à la buprénorphine, à la naloxone ou à l'un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6 ;

· si vous avez des problèmes respiratoires graves ;

· si vous avez des problèmes hépatiques graves ;

· si vous présentez une intoxication alcoolique ou si vous présentez des tremblements, une transpiration excessive, une anxiété, une confusion ou des hallucinations causés par l'alcool ;

· si vous prenez de la naltrexone ou du nalméfène pour le traitement de la dépendance aux opioïdes ou à l’alcool.

Avertissements et précautions

Adressez-vous à votre médecin avant de prendre BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW 8 mg/2 mg, comprimé sublingual sécable si vous souffrez :

· d’asthme ou d’autres problèmes respiratoires ;

· d’une affection du foie telle que l’hépatite ;

· d’une tension artérielle basse ;

· d’un traumatisme crânien récent ou d’une maladie cérébrale ;

· d’une affection urinaire (en particulier si elle est liée à une hypertrophie de la prostate chez l’homme) ;

· d’une maladie rénale ;

· de problèmes thyroïdiens ;

· d’une insuffisance surrénalienne (par exemple maladie d'Addison) ;

· d’une dépression ou d’une autre maladie traitée par des antidépresseurs.

L’utilisation concomitante de ces médicaments avec BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW peut provoquer un syndrome sérotoninergique, une maladie potentiellement mortelle (voir « Autres médicaments et BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW 8 mg/2 mg, comprimé sublingual sécable »).

Troubles respiratoires liés au sommeil

BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW peut provoquer des troubles respiratoires liés au sommeil, tels que l'apnée du sommeil (pauses respiratoires pendant le sommeil) et l'hypoxémie liée au sommeil (faible taux d'oxygène dans le sang). Les symptômes peuvent inclure des pauses respiratoires pendant le sommeil, un réveil nocturne dû à un essoufflement, des difficultés à maintenir le sommeil ou une somnolence excessive pendant la journée. Si vous ou une autre personne observez ces symptômes, contactez votre médecin. Une réduction de dose peut être envisagée par votre médecin.

Informations importantes à prendre en compte :

Un service d’urgence doit être appelé immédiatement en cas d’ingestion accidentelle ou de suspicion d’ingestion.

Surveillance supplémentaire

Vous pouvez être étroitement surveillé par votre médecin si vous avez plus de 65 ans.

Mauvais usage et abus

Ce médicament peut être convoité par les individus qui utilisent de manière abusive des médicaments délivrés sur ordonnance et doit être conservé en un lieu sûr afin d'éviter tout vol (voir rubrique 5). Ne donnez pas ce médicament à d'autres personnes. Il peut entraîner leur décès ou leur être nocif.

Problèmes respiratoires

Certaines personnes sont décédées suite à une défaillance respiratoire (difficulté à respirer) lors d'un mauvais usage de la buprénorphine ou lors de la prise concomitante d'autres dépresseurs du système nerveux central, tels que l'alcool, les benzodiazépines (tranquillisants) ou d'autres opioïdes.

Ce médicament peut provoquer une dépression respiratoire (capacité réduite à respirer) sévère, potentiellement fatale, chez les enfants et les personnes non dépendantes qui l’ingèrent accidentellement ou de manière délibérée.

Dépendance

Ce médicament peut entraîner une dépendance.

Symptômes de sevrage

Ce médicament peut provoquer des symptômes de sevrage des opioïdes si vous le prenez trop tôt après avoir pris un opioïde. Vous devez attendre au moins 6 heures après la prise d'un opioïde à courte durée d'action (par exemple morphine, héroïne) ou au moins de 24 heures après la prise d'un opioïde à longue durée d'action, tel que la méthadone.

Ce médicament peut également provoquer des symptômes de sevrage si vous arrêtez de le prendre brutalement. Voir rubrique 3 « Arrêt du traitement ».

Lésion du foie

Des cas de lésions du foie ont été signalés suite à la prise de l’association buprénorphine/naloxone, notamment lors d'un mauvais usage du médicament. Celles-ci peuvent aussi découler d’infections virales (par exemple hépatite C chronique), d'un abus d'alcool, d'une anorexie ou de la prise d’autres médicaments présentant un risque pour votre foie (voir rubrique 4). Votre médecin peut faire pratiquer des tests sanguins réguliers pour surveiller l’état de votre foie. Prévenez votre médecin si vous souffrez de problèmes hépatiques avant de commencer un traitement par BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW.

Tension artérielle

Ce médicament peut provoquer une baisse soudaine de la tension artérielle, provoquant une sensation de vertige lors du passage trop rapide de la position assise ou couchée à la position debout.

Diagnostic des affections médicales non apparentées

Ce médicament peut masquer les symptômes de douleur susceptibles de contribuer au diagnostic de certaines maladies. Vous devez signaler à votre médecin que vous prenez ce médicament.

Enfants et adolescents

Ce médicament ne doit pas être utilisé chez les enfants âgés de moins de 15 ans. Si vous avez entre 15 et 18 ans, votre médecin pourra vous surveiller plus étroitement pendant le traitement en raison de l’absence de données dans cette tranche d’âge.

Autres médicaments et BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW 8 mg/2 mg, comprimé sublingual sécable

Informez votre médecin si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.

Certains médicaments peuvent intensifier les effets indésirables de BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW et parfois provoquer de très graves réactions. Ne prenez aucun autre médicament pendant que vous prenez BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW sans en avoir parlé au préalable à votre médecin, notamment :

· des benzodiazépines, (utilisées pour traiter l’anxiété ou les troubles du sommeil), telles que le diazépam, le temazépam et l’alprazolam. L’utilisation concomitante de BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW et de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines et les médicaments apparentés augmente le risque de somnolence, de difficultés pour respirer (dépression respiratoire), de coma et peut engager le pronostic vital. Pour cette raison, l’utilisation concomitante ne doit être envisagée que lorsqu’il n’existe pas d’alternatives thérapeutiques.

Cependant, si votre médecin prescrit BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW avec des sédatifs, la dose et la durée du traitement concomitant doivent être limitées.

Informez votre médecin de tous les sédatifs que vous prenez et suivez strictement ses recommandations concernant les doses. Il pourrait être utile d’apprendre à vos amis ou à vos proches à reconnaître les signes et symptômes mentionnés ci-dessus. Contactez votre médecin si vous présentez ces symptômes ;

· gabapentine ou prégabaline pour traiter l'épilepsie ou la douleur d’origine nerveuse (douleur neuropathique) ;

· d’autres médicaments pouvant provoquer une somnolence qui sont utilisés pour traiter des maladies telles que l’anxiété, l’insomnie, les convulsions/crises d'épilepsie et la douleur. Ces types de médicaments peuvent diminuer votre niveau de vigilance, rendant dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Ils peuvent également entraîner une dépression du système nerveux central, ce qui constitue un problème grave. Ci-dessous une liste d’exemples de ces types de médicaments :

o les autres médicaments contenant des opioïdes tels que la méthadone, certains analgésiques et antitussifs ;

o les antidépresseurs (utilisés pour traiter la dépression) tels que l’isocarboxazide, la phénelzine, la sélégiline, la tranylcypromine et le valproate, peuvent augmenter les effets de ce médicament ;

o les antihistaminiques H1 sédatifs (utilisés pour traiter les réactions allergiques) tels que la diphénhydramine et la chlorphénamine ;

o les barbituriques (utilisés pour provoquer le sommeil ou la sédation) tels que le phénobarbital et le sécobarbital ;

o les tranquillisants (utilisés pour provoquer le sommeil ou la sédation) tels que l’hydrate de chloral ;

· des antidépresseurs tels que le moclobémide, la tranylcypromine, le citalopram, l’escitalopram, la fluoxétine, la fluvoxamine, la paroxétine, la sertraline, la duloxétine, la venlafaxine, l’amitriptyline, la doxépine, ou la trimipramine. Ces médicaments peuvent interagir avec BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW et vous pouvez présenter des symptômes tels que des contractions rythmiques involontaires des muscles, y compris des muscles qui contrôlent les mouvements de l'œil, une agitation, des hallucinations, un coma, une transpiration excessive, des tremblements, une exagération des réflexes, une augmentation de la tension musculaire, une température corporelle supérieure à 38 °C. Contactez votre médecin si vous ressentez ces symptômes ;

· la clonidine (utilisée pour traiter une tension artérielle élevée) peut prolonger les effets de ce médicament ;

· les antirétroviraux (utilisés pour traiter le VIH) tels que le ritonavir, le nelfinavir et l’indinavir, peuvent augmenter les effets de ce médicament ;

· certains médicaments antifongiques (utilisés pour traiter les infections fongiques) tels que le kétoconazole, l’itraconazole et certains antibiotiques, peuvent prolonger les effets de ce médicament ;

· certains médicaments peuvent diminuer les effets de BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW. Parmi ces produits figurent les médicaments utilisés pour traiter l'épilepsie (tels que la carbamazépine ou la phénytoïne) et les médicaments utilisés pour traiter la tuberculose (rifampicine) ;

· la naltrexone et le nalméfène (médicaments utilisés pour traiter les troubles addictifs) peuvent empêcher les effets thérapeutiques de BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW. Ils ne doivent pas être pris en même temps que BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW car vous pouvez ressentir des symptômes de sevrage intenses et prolongés de façon brutale.

BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW 8 mg/2 mg, comprimé sublingual sécable avec des aliments, boissons et de l’alcool

Vous ne devez pas consommer d’alcool pendant le traitement par ce médicament. L'alcool peut augmenter la somnolence et le risque de défaillance respiratoire s’il est pris avec BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW. N’avalez pas ou ne consommez pas des aliments ou des boissons tant que le comprimé n'est pas complètement dissous.

Grossesse, allaitement et fertilité

Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.

Les risques associés à la prise de BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW chez la femme enceinte ne sont pas connus. Votre médecin déterminera si vous devez poursuivre votre traitement avec un autre médicament.

En cas de prise en cours de grossesse, en particulier en fin de grossesse, les médicaments tels que BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW peuvent provoquer des symptômes de sevrage incluant des difficultés respiratoires chez le nouveau-né. Ces symptômes peuvent apparaître plusieurs jours après la naissance.

Vous ne devez pas allaiter pendant le traitement par ce médicament car la buprénorphine passe dans le lait maternel.

Conduite de véhicules et utilisation de machines

Vous ne devez pas conduire, utiliser des outils ou des machines, ou entreprendre des activités dangereuses tant que vous ne savez pas de quelle manière ce médicament vous affecte.

BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW peut provoquer une somnolence, des sensations vertigineuses ou des troubles de la pensée. Cela peut surtout se produire plus fréquemment pendant les premières semaines de traitement lorsque votre dose est modifiée, mais également si vous consommez de l'alcool ou prenez d'autres sédatifs avec BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW.

BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW 8 mg/2 mg, comprimé sublingual sécable contient du lactose et du sodium

Si votre médecin vous a informé(e) d’une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre ce médicament.

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé sublingual sécable, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

3. COMMENT PRENDRE BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW 8 mg/2 mg, comprimé sublingual sécable ?

Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.

Votre traitement est prescrit et suivi par des médecins qui sont spécialisés dans le traitement de la dépendance.

Votre médecin déterminera la dose qui vous convient le mieux. Pendant votre traitement, le médecin pourra ajuster la dose en fonction de votre réponse au traitement.

Instauration du traitement

La dose initiale recommandée chez les adultes et les adolescents âgés de plus de 15 ans est de 4 mg/1 mg.

Cette dose peut être répétée jusqu’à une dose maximale de 12 mg/3 mg le premier jour, en fonction de vos besoins.

Vous devez présenter des signes manifestes de sevrage avant de prendre votre première dose de BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW. Votre médecin vous dira quand vous devez prendre votre première dose.

· Instauration du traitement par BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW lors d’une dépendance à l’héroïne

Si vous êtes dépendant(e) à l'héroïne ou à un opioïde à courte durée d'action, vous devez prendre votre première dose lors de l'apparition des premiers signes de sevrage, au moins 6 heures après la dernière prise d'opioïdes.

· Instauration du traitement par BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW lors d’une dépendance à la méthadone

Si vous preniez de la méthadone ou un opiacé à longue durée d’action, idéalement la dose de méthadone doit être réduite à moins de 30 mg/jour avant de commencer le traitement par BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW. La première dose de BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW doit être prise lors de l’apparition des premiers signes de sevrage, mais au moins 24 heures après la dernière prise de méthadone.

Prise de BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW 8 mg/2 mg, comprimé sublingual sécable

· Prenez la dose une fois par jour en plaçant les comprimés sous la langue.

· Conservez les comprimés sous votre langue jusqu'à leur dissolution complète. Celle-ci peut prendre 5 à 10 minutes.

· Ne mâchez pas et n’avalez pas les comprimés, car le médicament n’agirait pas et vous pourriez présenter des symptômes de sevrage.

· Ne consommez pas d’aliments ou de boissons tant que les comprimés ne sont pas complètement dissous.

Adaptation de la posologie et dose d'entretien :

Au cours des jours qui suivent le début du traitement, votre médecin pourra augmenter votre dose de BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW en fonction de vos besoins. Si vous avez l'impression que l'effet de BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW est trop fort ou trop faible, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. La dose quotidienne maximale est de 24 mg de buprénorphine.

Après une période de traitement efficace, vous pourrez vous mettre d'accord avec votre médecin pour diminuer progressivement la dose jusqu'à une dose d'entretien plus faible.

Arrêt du traitement

Selon votre état de santé, la dose de BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW pourra continuer à être diminuée sous étroite surveillance médicale jusqu'à ce que le traitement puisse finalement être arrêté.

Ne modifiez pas le traitement de quelque façon que ce soit et n'arrêtez pas le traitement sans l'accord de votre médecin traitant.

Si vous avez pris plus de BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW 8 mg/2 mg, comprimé sublingual sécable que vous n’auriez dû

Si vous avez pris une dose trop élevée de ce médicament, ou si une autre personne a pris le médicament, vous devez immédiatement appeler un service d’urgence médicale ou vous rendre à l’hôpital pour recevoir un traitement, car un surdosage de BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW peut provoquer des difficultés respiratoires graves engageant le pronostic vital.

Les symptômes de surdosage peuvent se manifester par une somnolence, des problèmes de coordination avec ralentissement des réflexes, une vision trouble, et/ou des troubles de la parole. Il se peut que vous ne soyez pas en mesure de penser clairement et que vous respiriez plus lentement que d'habitude.

Si vous oubliez de prendre BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW 8 mg/2 mg, comprimé sublingual sécable

Contactez votre médecin dès que possible si vous avez oublié de prendre une dose.

Si vous arrêtez de prendre BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW 8 mg/2 mg, comprimé sublingual sécable

Ne modifiez pas le traitement de quelque façon que ce soit et n'arrêtez pas le traitement sans l'accord de votre médecin traitant. Un arrêt brutal du traitement peut entraîner l'apparition de symptômes de sevrage.

Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.

4. QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?

Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

Informez immédiatement votre médecin ou appelez un service d’urgence médicale si vous présentez des effets indésirables, tels que :

· gonflement du visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge pouvant provoquer des difficultés pour avaler ou respirer, de l’urticaire ou une éruption cutanée sévère. Ces effets peuvent être des signes de réaction allergique engageant le pronostic vital ;

· sensation de somnolence et problèmes de coordination, vision trouble, troubles de la parole, incapacité à penser clairement ou respiration beaucoup plus lente que d’habitude.

Informez également immédiatement votre médecin si vous présentez des effets indésirables, tels que :

· fatigue intense ou démangeaisons accompagnées d'un jaunissement de la peau ou des yeux. Il peut s'agir de symptômes indiquant une atteinte du foie ;

· voir ou entendre des choses qui n'existent pas (hallucinations).

Effets indésirables rapportés avec l’association buprénorphine/naloxone

Effets indésirables très fréquents (peuvent affecter plus d'1 patient sur 10) :

Insomnie (difficultés pour dormir), constipation, nausées, transpiration excessive, maux de têtes, syndrome de sevrage.

Effets indésirables fréquents (peuvent affecter jusqu'à 1 patient sur 10) :

Perte de poids, gonflement des mains et des pieds, somnolence, anxiété, nervosité, sensation de picotements, dépression, diminution du désir sexuel, augmentation de la tension musculaire, pensées anormales, augmentation de la sécrétion lacrymale (larmoiements) ou autres affections du système lacrymal, vision trouble, bouffées congestives, augmentation de la tension artérielle, migraine, écoulement nasal, mal de gorge et douleur en avalant, augmentation de la toux, estomac dérangé ou autre trouble gastrique, diarrhée, fonction hépatique anormale, flatulences, vomissements, éruption cutanée, démangeaisons, urticaire, douleur, douleurs articulaires, douleurs musculaires, crampes dans les jambes (contractures musculaires), difficultés pour obtenir ou maintenir une érection, anormalité de l'urine, douleurs abdominales, douleurs dorsales, faiblesse, infection, frissons, douleur thoracique, fièvre, symptômes grippaux, sensation d’inconfort général, blessure accidentelle due à une diminution de la vigilance ou de la coordination, évanouissement et sensations vertigineuses.

Effets indésirables peu fréquents (peuvent affecter jusqu'à 1 patient sur 100) :

Gonflement des ganglions lymphatiques, agitation, tremblement, rêves anormaux, activité musculaire excessive, dépersonnalisation (sentiment de ne pas se sentir soi-même), dépendance médicamenteuse, amnésie (troubles de la mémoire), perte d'intérêt, sensation de bien-être excessive, convulsions (crises convulsives), troubles de la parole, rétrécissement des pupilles, difficulté à uriner, inflammation ou infection de l'œil, battements cardiaques rapides ou lents, tension artérielle basse, palpitations, crise cardiaque (infarctus du myocarde), oppression thoracique, difficulté respiratoire (essoufflement), asthme, bâillement, douleurs et aphtes dans la bouche, altération de la couleur de la langue, acné, nodule cutané, perte des cheveux, peau sèche ou desquamation, inflammation articulaire, infection urinaire, tests sanguins anormaux, présence de sang dans l'urine, éjaculation anormale, troubles menstruels ou vaginaux, calculs rénaux, présence de protéines dans les urines, miction douloureuse ou difficile, sensibilité à la chaleur ou au froid, coup de chaleur, perte d’appétit, sentiments d'hostilité.

Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) :

Apparition soudaine du syndrome de sevrage provoquée par la prise trop précoce de comprimé de buprénorphine/naloxone après l'utilisation d'opioïdes illicites, syndrome de sevrage médicamenteux chez le nouveau-né, respiration lente ou difficulté pour respirer, caries dentaires, atteinte hépatique avec ou sans ictère (« jaunisse »), hallucinations, gonflement du visage et de la gorge ou réactions allergiques engageant le pronostic vital, chute de la tension artérielle en passant de la position assise ou allongée en position debout.

Une mauvaise utilisation de ce médicament par voie intraveineuse peut provoquer l'apparition de symptômes de sevrage, des infections, d'autres réactions cutanées et des affections hépatiques potentiellement graves (voir « Avertissements et précautions »).

Déclaration des effets secondaires

Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/

En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

5. COMMENT CONSERVER BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW 8 mg/2 mg, comprimé sublingual sécable ?

Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants et des autres membres de la famille. Il peut causer des dommages graves, voire mortels, aux personnes qui pourraient prendre ce médicament par accident ou intentionnellement alors qu'il ne leur a pas été prescrit.

N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.

BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW 8 mg/2 mg, comprimé sublingual sécable peut être convoité par les individus qui utilisent de manière abusive des médicaments délivrés sur ordonnance. Conservez ce médicament en un lieu sûr afin d'éviter tout vol.

Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

6. CONTENU DE L’EMBALLAGE ET AUTRES INFORMATIONS

Ce que contient BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW 8 mg/2 mg, comprimé sublingual sécable

· Les substances actives sont :

Buprénorphine.................................................................................................................. 8 mg

Sous forme de chlorhydrate de buprénorphine

Naloxone.......................................................................................................................... 2 mg

Sous forme de chlorhydrate de naloxone dihydraté

Pour un comprimé sublingual sécable

· Les autres composants sont : lactose monohydraté, mannitol, amidon de maïs, povidone, acide citrique monohydraté, citrate de sodium, stéarate de magnésium, acésulfame potassique, arôme citron, arôme citron vert.

Qu’est-ce que BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW 8 mg/2 mg, comprimé sublingual sécable et contenu de l’emballage extérieur

BUPRENORPHINE/NALOXONE ARROW se présente sous forme de comprimé blanc à blanc cassé, rond, biconvexe, avec une barre de sécabilité sur une face. Le comprimé peut être divisé en doses égales.

Boîte de 7, 14 ou 28 comprimés.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché

ARROW GENERIQUES

26 AVENUE TONY GARNIER

69007 LYON

Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché

ARROW GENERIQUES

26 AVENUE TONY GARNIER

69007 LYON

Fabricant

G.L. PHARMA GMBH

SCHLOSSPLATZ 1

8502 LANNACH

AUTRICHE

OU

GENERIS FARMACEUTICA, S.A.

RUA JOAO DE DEUS, N°19

VENDA NOVA

2700-487 AMADORA

PORTUGAL

OU

ARROW GENERIQUES

26 AVENUE TONY GARNIER

69007 LYON

Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen

Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.

[À compléter ultérieurement par le titulaire]

La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

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Autres

Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).