Dernière mise à jour le 30/06/2025
TRASYLOL 500 000 UIK/50 mL, solution injectable
Indications thérapeutiques
Classe pharmacothérapeutique - code ATC : B02AB01
Ce médicament appartient à une classe de médicaments appelés anti-fibrinolytiques, qui sont utilisés pour empêcher les saignements (perte de sang).
Ce médicament peut aider à réduire l’ampleur des saignements pendant et après les opérations du cœur. Il est également utilisé pour limiter le recours aux transfusions sanguines pendant et après les opérations du cœur. Votre médecin/chirurgien a estimé qu’un traitement par ce médicament pourrait vous être bénéfique car vous présentez un risque élevé de saignement majeur dans la mesure où vous devez subir un pontage cardiaque sous circulation extracorporelle (avec une machine cœur-poumon).
Votre médecin vous administrera l’aprotinine après avoir évalué attentivement les bénéfices et les risques, et après avoir pris en compte les autres traitements disponibles.
Présentations
> 1 flacon(s) en verre type I de 50 mL avec bouchon bromobutyle siliconé
Code CIP : 557 222-1 ou 34009 557 222 1 2
Déclaration de commercialisation : 29/01/2018
Cette présentation est agréée aux collectivités
Service médical rendu (SMR)
Les libellés affichés ci-dessous ne sont que des résumés ou extraits issus des avis rendus par la Commission de la Transparence. Seul l'avis complet de la Commission de la Transparence fait référence.
Cet avis est consultable à partir du lien `Avis du jj/mm/aaaa` ou encore sur demande auprès de la HAS (plus d'informations dans l'aide). Les avis et synthèses d'avis contiennent un paragraphe sur la place du médicament dans la stratégie thérapeutique.
Valeur du SMR | Avis | Motif de l'évaluation | Résumé de l'avis |
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Faible | Avis du 19/01/2022 | Réévaluation SMR et ASMR | Le service médical rendu par TRASYLOL (aprotinine) est faible dans l’indication de l’AMM « à titre préventif pour la réduction des saignements et des besoins transfusionnels chez les patients adultes bénéficiant d'un pontage aorto-coronarien isolé sous circulation extracorporelle (c.-à-d. un pontage aorto-coronarien non associé à une autre intervention de chirurgie cardiovasculaire) à haut risque de saignement majeur ». |
Important | Avis du 25/01/2017 | Réévaluation SMR | Le service médical rendu par TRASYLOL est important « à titre préventif pour la réduction des saignements et des besoins transfusionnels chez les patients adultes bénéficiant d'un pontage aorto-coronarien isolé sous circulation extracorporelle (c.-à-d. un pontage aorto-coronarien non associé à une autre intervention de chirurgie cardiovasculaire) à haut risque de saignement majeur, c’est à dire les patients sous double antiagrégation plaquettaire qui ne peut être arrêtée sans risque dans les 5 jours qui précèdent l’intervention ». |
Insuffisant | Avis du 25/01/2017 | Réévaluation SMR | Le service médical rendu par TRASYLOL est insuffisant pour une prise en charge par la solidarité nationale dans les autres cas. |
Amélioration du service médical rendu (ASMR)
Les libellés affichés ci-dessous ne sont que des résumés ou extraits issus des avis rendus par la Commission de la Transparence. Seul l'avis complet de la Commission de la Transparence fait référence.
Cet avis est consultable à partir du lien `Avis du jj/mm/aaaa` ou encore sur demande auprés de la HAS (plus d'informations dans l'aide). Les avis et synthéses d'avis contiennent un paragraphe sur la place du médicament dans la stratégie thérapeutique.
Valeur de l'ASMR | Avis | Motif de l'évaluation | Résumé de l'avis |
---|---|---|---|
V (Inexistant) | Avis du 19/01/2022 | Réévaluation SMR et ASMR | La Commission considère que TRASYLOL (aprotinine) n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport à l’acide tranexamique en tant que traitement préventif chez les patients adultes à haut risque de saignement majeur, représentés majoritairement par les patients sous double anti agrégation plaquettaire qui ne peut être arrêtée sans risque dans les 5 jours qui précèdent le pontage aorto-coronarien isolé sous circulation extracorporelle (c.-à-d. un pontage aorto-coronarien non associé à une autre intervention de chirurgie cardiovasculaire). |
V (Inexistant) | Avis du 25/01/2017 | Réévaluation SMR | Compte tenu : • des données disponibles d’efficacité sur les saignements et les besoins transfusionnels et de tolérance versus acide tranexamique issus d’une étude clinique non exempte de biais, ayant inclus une population plus large que celle relevant de l’indication de TRASYLOL • de la méta analyse qui ne permet pas de mettre en évidence un avantage de l’aprotinine par rapport à l’acide tranexamique dans la population relevant de l’indication de TRASYLOL, la Commission considère que TRASYLOL n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport à l’acide tranexamique en tant que traitement préventif chez les patients adultes à haut risque de saignement majeur, c’est-à-dire les patients sous double anti agrégation plaquettaire qui ne peut être arrêtée sans risque dans les 5 jours qui précèdent le pontage aorto-coronarien isolé sous circulation extracorporelle (c.-à-d. un pontage aorto-coronarien non associé à une autre intervention de chirurgie cardiovasculaire). |
Autres informations
- Titulaire de l'autorisation : NORDIC GROUP BV
- Conditions de prescription et de délivrance :
- liste I
- prescription réservée aux spécialistes CHIRURGIE THORACIQUE et CARDIOVASCULAIRE
- réservé à l'usage HOSPITALIER
- Statut de l'autorisation : Valide
- Type de procédure : Procédure nationale
- Code CIS : 6 543 616 6
ANSM - Mis à jour le : 31/07/2024
TRASYLOL 500 000 UIK/50 ml, solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Aprotinine........................................................................................... 500 000 UIK* (277,8 U.Ph.Eur)
Pour un flacon de 50 ml.
* (définition des unités UIK).
Excipient(s) à effet notoire : 176,92 mg de sodium.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution limpide et incolore.
4.1. Indications thérapeutiques
L’aprotinine doit être utilisée exclusivement après évaluation attentive des bénéfices et des risques, et après prise en compte des autres traitements disponibles (voir rubriques 4.4 et 5.1).
4.2. Posologie et mode d'administration
Un test approprié de recherche des anticorps IgG anti-aprotinine peut être envisagé, s’il est disponible, avant l'administration d’aprotinine (voir rubrique 4.3).
Chez l’adulte
Afin de prévenir le risque de réaction allergique/anaphylactique, une dose test de 1 ml (10 000 UIK) doit être administrée chez tous les patients au moins 10 minutes avant le restant de la dose thérapeutique. En l’absence de toute réaction suite à l’administration de cette dose test, la dose thérapeutique pourra être administrée. Un antagoniste H1 et un antagoniste H2 peuvent être administrés 15 minutes avant la dose test d’aprotinine. Dans tous les cas, un traitement standard d'urgence des réactions anaphylactiques et allergiques doit pouvoir être immédiatement disponible (voir rubrique 4.4).
Une dose de charge de 1-2 millions d'UIK est administrée sous forme d'une injection ou perfusion intraveineuse lente sur 20-30 minutes après l'induction de l'anesthésie et avant la sternotomie. Une dose supplémentaire de 1-2 millions d'UIK doit être ajoutée dans la solution d'amorçage de la pompe de la machine cœur-poumon. Pour éviter une incompatibilité physico-chimique entre l'aprotinine et l'héparine lors de l'ajout à la solution d’amorçage de la pompe, chacun des produits doit être ajouté successivement au cours de la recirculation de cette solution afin d’assurer une dilution adéquate avant l’incorporation de l’autre composant.
La perfusion du bolus initial est suivie de l'administration d'une perfusion continue de 250 000-500 000 UIK par heure jusqu'à la fin de l'opération.
En général, la quantité totale d’aprotinine administrée au cours d’un traitement ne doit pas dépasser 7 000 000 UIK.
Population pédiatrique
La tolérance et l’efficacité de Trasylol chez les enfants âgés de moins de 18 ans n’ont pas été établies.
Insuffisance rénale
L'expérience clinique disponible suggère que les patients avec une altération de la fonction rénale ne nécessitent pas d'adaptation posologique.
Insuffisance hépatique
Aucune donnée relative à un ajustement posologique n’est disponible chez les patients atteints d’un dysfonctionnement hépatique.
Sujets âgés
L'expérience clinique rapportée n'a pas identifié de différences de réponse chez les patients âgés.
Mode d’administration
L’aprotinine doit être administrée en perfusion à l’aide d’une voie veineuse centrale. La même lumière ne doit pas être utilisée pour l’administration d’un autre médicament. En cas d’utilisation d’un cathéter central multi-lumières, il n’est pas nécessaire d’utiliser un cathéter distinct.
L’aprotinine doit uniquement être administrée chez des patients en position couchée et doit être administrée lentement (au maximum 5 à 10 ml/min) sous forme d’une injection intraveineuse ou d’une perfusion courte.
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Les patients avec un test de recherche des anticorps IgG anti-aprotinine positif présentent un risque accru de réaction anaphylactique en cas de traitement par l’aprotinine. L'administration d’aprotinine est donc contre-indiquée chez ces patients.
S'il n'est pas possible d'effectuer un test de recherche des anticorps IgG anti-aprotinine avant le traitement, l'administration d’aprotinine est contre-indiquée chez les patients susceptibles d’avoir été déjà exposés à l’aprotinine, y compris à des colles de fibrine au cours des 12 derniers mois.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Surveillance biologique de l’anticoagulation pendant la circulation extracorporelle
L’aprotinine n'est pas un agent épargneur d'héparine et il est important de maintenir une anticoagulation adéquate au moyen de l'héparine pendant le traitement par l’aprotinine.
Le temps partiel de thromboplastine (PTT) et le temps partiel de thromboplastine activé (aPTT) sont similaires et deviennent non-mesurables avec des doses élevées d'héparine. Par conséquent, le PTT et le aPTT ne doivent pas être utilisés pour surveiller l'anticoagulation par l'héparine chez les patients subissant un pontage aorto-coronarien.
Chez les patients bénéficiant d’un pontage aorto-coronarien sous CEC avec traitement à l'aprotinine, l'une des méthodes suivantes est recommandée pour maintenir une anticoagulation adéquate :
1. Une gestion individualisée de l'héparine et de la protamine doit être envisagée pour réduire les anomalies de la coagulation postopératoires et les complications hémorragiques en chirurgie cardiaque avec circulation extracorporelle (CEC). La gestion ou le titrage individualisé de l'héparine est basé sur des systèmes informatisés de dosage de l'héparine, des mesures de l'anti-Xa ou des mesures de l'héparinémie en plus du temps de coagulation activé (ACT). Les mesures de l'anti-Xa et de l'héparinémie ne sont pas affectées par l'aprotinine et doivent être effectuées conformément aux instructions du fabricant du test.
2. En l'absence d'outils individualisés de dosage de l'héparine, il est recommandé d'effectuer des tests ACT à intervalles réguliers sur la base de protocoles institutionnels, et d'administrer des doses d'héparine en conséquence. L'ACT cible requis dépend du type d'activateur et de l'équipement utilisé. Des élévations de l’ACT-kaolin et de l’ACT-célite sont attendues chez les patients traités à l'aprotinine pendant l'intervention chirurgicale et dans les heures qui suivent. Chez les patients sous circulation extracorporelle (CEC) avec un traitement à l'aprotinine, un ACT-célite minimal de 750 secondes ou un ACT-kaolin de 480 secondes est recommandé pour maintenir l'anticoagulation, indépendamment des effets de l'hémodilution et de l'hypothermie. Les tests ACT utilisant un mélange d'activateurs doivent être effectués conformément aux instructions du fabricant du test.
Gestion de la protamine
Comme le test à la protamine n'est pas sensible à l'aprotinine, chez les patients traités par l’aprotinine, la neutralisation de l'héparine par la protamine après l'arrêt de la CEC doit être effectuée conformément aux instructions du fabricant du test.
Conservation du greffon
Le sang prélevé dans la voie centrale de perfusion de l’aprotinine ne doit pas être utilisé pour la conservation du greffon.
Réexposition à l’aprotinine
Toute administration d’aprotinine, en particulier chez les patients ayant déjà reçu de l'aprotinine (incluant les colles de fibrine contenant de l'aprotinine), nécessite une évaluation attentive du rapport bénéfice/risque en raison de la possible survenue d’une réaction allergique (voir rubriques 4.3 et 4.8). Bien que la majorité des cas de réaction anaphylactique survienne lors d'une seconde exposition dans les 12 mois suivant la première, il existe des notifications isolées de réactions de ce type survenues lors d'une réexposition plus de 12 mois après la première administration.
Un traitement d'urgence standard des réactions allergiques/anaphylactiques doit être rapidement accessible lors d'un traitement par l’aprotinine.
Évaluation du risque de réaction allergique
Tous les patients traités par l’aprotinine doivent d'abord recevoir une dose test afin d'évaluer le risque de réaction allergique (voir rubrique 4.2). La dose test d’aprotinine ne doit être administrée que si les locaux et le matériel nécessaires à la prise en charge des réactions anaphylactiques aiguës sont disponibles sur place.
Insuffisance rénale
Les résultats d’études observationnelles antérieures indiquent que l’aprotinine pourrait déclencher une dysfonction rénale, en particulier chez des patients ayant une dysfonction rénale préexistante. Une analyse de l’ensemble des résultats des études contrôlées contre placebo réalisées chez des patients ayant bénéficié d’un pontage aorto-coronaire (PAC) a montré des augmentations de la créatininémie de plus de 0,5 mg/dl par rapport aux valeurs initiales chez les patients traités par l’aprotinine (voir rubrique 5.1).
Une augmentation des taux d'insuffisance rénale et de mortalité par rapport à des témoins historiques appariés pour l'âge a été rapportée chez les patients traités par l’aprotinine au cours d’hypothermies profondes avec arrêt circulatoire sous CEC accompagnant les opérations de l'aorte thoracique.
Un examen attentif du rapport bénéfices/risques est donc conseillé avant d'administrer l'aprotinine à des patients présentant une altération préexistante de la fonction rénale ou des facteurs de risque (tels qu'un traitement concomitant par des aminoglycosides).
Mortalité
Les informations sur la mortalité au cours des essais cliniques randomisés sont précisées à la rubrique 5.1.
Une association entre l'administration d’aprotinine et une augmentation de la mortalité a été rapportée dans certaines études observationnelles non randomisées (par exemple, Mangano 2007, Schneeweiss 2008, Olenchock 2008, Shaw 2008), tandis que d'autres études non randomisées n'ont pas rapporté une telle association (par exemple Karkouti 2006, Mangano 2006, Coleman 2007, Pagano 2008, Ngaage 2008, Karkouti 2009). Dans ces études, l’aprotinine a généralement été administrée à des patients ayant davantage de facteurs de risque d'augmentation de la mortalité avant l'intervention chirurgicale que les patients des autres groupes de traitement.
La plupart des études n'ont pas pris correctement en compte ces différences de facteurs de risque à l’inclusion et l'influence de ces facteurs de risque sur les résultats n'est pas connue. L'interprétation de ces études observationnelles est donc limitée et une association entre l'administration d’aprotinine et l'augmentation de la mortalité ne peut être ni établie ni réfutée.
L’aprotinine ne doit donc être administrée que dans l'indication autorisée du pontage aorto-coronarien isolé, après avoir évalué attentivement les bénéfices et risques éventuels.
Une publication de Fergusson et coll. de 2008 a analysé les données d’un essai contrôlé randomisé « Blood Conservation Using Antifibrinolytics in a Randomized Trial » (BART), et rapporté un taux de mortalité plus élevé chez les patients traités par l’aprotinine que chez les patients traités par l'acide tranexamique ou l'acide aminocaproïque. Cependant, en raison de plusieurs insuffisances méthodologiques, aucune conclusion robuste concernant les risques cardiovasculaires ne peut être tirée des résultats de l’essai BART.
Ce médicament contient 176,92 mg de sodium par unité de prise. A prendre en compte chez les patients suivant un régime hyposodé strict.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
L’aprotinine pourrait déclencher une dysfonction rénale, en particulier chez des patients ayant une dysfonction rénale préexistante. Les médicaments ayant un profil néphrotoxique puissant (tels que les aminoglycosides et les inhibiteurs du système rénine-angiotensine-aldostérone) constituent un facteur de risque de dysfonction rénale. Une attention particulière doit être portée à la protection rénale lorsque les patients sont exposés à la fois à l'aprotinine et à d'autres médicaments susceptibles de déclencher une dysfonction rénale.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Aucune étude adéquate et bien contrôlée n'a été menée chez la femme enceinte. Aucun effet tératogène ou embryotoxique de l’aprotinine n'a été observé lors des études chez l’animal.
L’aprotinine ne doit être utilisée pendant la grossesse que si le bénéfice possible justifie le risque potentiel. En cas d'effets indésirables sévères (comme une réaction anaphylactique, un arrêt cardiaque, etc.), avec les mesures thérapeutiques qui s'ensuivent, les conséquences pour le fœtus doivent être prises en compte lors de l'évaluation du rapport bénéfice/risque.
Allaitement
On ne sait pas si l’aprotinine est excrétée dans le lait maternel. Cependant, l’aprotinine n’étant pas biodisponible après administration orale, le médicament éventuellement présent dans le lait ne devrait pas produire d’effet systémique chez l’enfant allaité.
Fertilité
Aucune étude adéquate et bien contrôlée n’a été menée concernant la fécondité chez l’homme ou la femme.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Résumé du profil de sécurité
La sécurité de l’aprotinine a été évaluée dans plus de 45 études de phase II et de phase III portant sur plus de 3 800 patients exposés à l’aprotinine. Au total, environ 11 % des patients traités par l’aprotinine ont présenté des effets indésirables. L’effet indésirable le plus grave a été l’infarctus du myocarde. La sécurité de l'aprotinine a été suivie dans le NAPaR entre février 2016 et novembre 2020. Sur les 6682 patients inclus, le taux d'effets indésirables était de 1,1%. Les effets indésirables doivent être interprétés en tenant compte du contexte chirurgical.
Tableau récapitulatif des effets indésirables
Le tableau ci-dessous répertorie les effets indésirables observés dans l’ensemble des essais cliniques de l’aprotinine contrôlés contre placebo, classés selon les catégories de fréquence CIOMS III (aprotinine n = 3 817 et placebo n = 2 682 ; statut : avril 2005) et basé sur le NAPaR :
Fréquence indéterminée : ne peut être estimée sur la base des données disponibles
Classes de systèmes d’organes standards MedDRA |
Fréquent ≥ 1/100, < 1/10 |
Peu fréquent ≥ 1/1 000, < 1/100 |
Rare ≥ 1/10 000, < 1/1 000 |
Très rare < 1/10 000 |
Affections du système immunitaire |
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Réaction allergique Réaction anaphylactique / anaphylactoïde |
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Choc anaphylactique (pouvant mettre en jeu le pronostic vital) |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
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Coagulation intravasculaire disséminée Coagulopathie |
Affections cardiaques |
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Ischémie myocardique Occlusion/ thrombose coronaire Infarctus du myocarde Épanchement péricardique |
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Affections vasculaires |
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Thrombose Accident vasculaire cérébral embolique |
Thrombose artérielle (et ses manifestations organiques spécifiques pouvant se produire dans des organes vitaux tels que les reins, les poumons ou le cerveau), Embolie pulmonaire |
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Affections du rein et des voies urinaires |
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Oligurie, Lésion rénale aiguë, nécrose tubulaire rénale |
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Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
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Réactions au site d’injection et de perfusion (Thrombo-) phlébite au site de perfusion |
Analyses biologiques |
Augmentation de la créatininémie |
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Les effets indésirables signalés dans le cadre de la pharmacovigilance (post-marketing) sont indiqués en gras et en italique.
Description d’effets indésirables particuliers
Les réactions allergiques/anaphylactiques sont rares chez les patients n’ayant pas été précédemment exposés à l’aprotinine. L’incidence des réactions allergiques/anaphylactiques peut atteindre le seuil de 5 % chez les patients ayant déjà reçu de l'aprotinine. Une revue rétrospective a montré que l'incidence des réactions allergiques/anaphylactiques à la suite d'une réexposition augmentait quand celle-ci avait lieu au cours des 6 mois suivant l’administration initiale (5 % en cas de réexposition dans les 6 mois et 0,9 % après plus de 6 mois). Une revue rétrospective suggère que l'incidence des réactions anaphylactiques sévères à l’aprotinine peut être encore accrue si les patients sont réexposés au traitement plus de 2 fois pendant la période des 6 mois. Même dans le cas où une seconde administration d’aprotinine a été bien tolérée, sans symptômes, une administration ultérieure peut provoquer des réactions allergiques sévères ou un choc anaphylactique d’évolution fatale dans de très rares cas.
Les symptômes associés aux réactions allergiques/anaphylactiques peuvent inclure :
· Système respiratoire : asthme (bronchospasme).
· Système cardiovasculaire : hypotension.
· Peau et phanères : prurit, éruption cutanée, urticaire.
· Système digestif : nausées.
En cas de survenue d'une réaction allergique pendant l'injection ou la perfusion, celle-ci doit être interrompue immédiatement. Un traitement d'urgence standard peut être nécessaire, à savoir adrénaline/épinéphrine, remplissage vasculaire et corticostéroïdes.
Système cardiovasculaire
Dans une analyse poolée de toutes les études cliniques contrôlées contre placebo, l’incidence des infarctus du myocarde rapportés par les investigateurs a été de 5,8 % dans le groupe traité par l’aprotinine contre 4,8 % dans le groupe sous placebo, avec une différence de 0,98 % entre les 2 groupes (aprotinine n = 3 817 et placebo n = 2 682 ; statut : avril 2005).
Une tendance à l'augmentation de l'incidence des infarctus du myocarde en association avec l’aprotinine a été observée dans certaines études, alors que d'autres études ont montré une incidence plus faible par rapport au groupe sous placebo.
Mortalité
Concernant le risque de mortalité associé à l'utilisation de l’aprotinine, voir rubrique 4.4.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
Il n’existe pas d’antidote spécifique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : antihémorragique, inhibiteurs de protéinases, code ATC : B02AB01.
L'aprotinine est un inhibiteur de protéases à large spectre doté de propriétés anti-fibrinolytiques. En formant des complexes stœchiométriques réversibles enzyme-inhibiteur, l’aprotinine agit comme inhibiteur de la trypsine humaine, de la plasmine, de la kallikréine plasmatique et de la kallikréine tissulaire inhibant ainsi la fibrinolyse.
Elle inhibe également l'activation de la phase contact de la coagulation qui à la fois initie la coagulation et favorise la fibrinolyse.
Les données provenant de l’ensemble des études contrôlées contre placebo réalisées chez des patients subissant un pontage aorto-coronarien (PAC) ont montré que l’incidence de l’augmentation de la créatininémie de plus de 0,5 mg/dl par rapport aux valeurs initiales a été statistiquement plus élevée dans le groupe exposé à la dose maximale d’aprotinine, soit de 9% (185/2047) comparativement à une incidence de 6,6% (129/1957) dans le groupe sous placebo, avec un odds ratio de 1,41 (1,12-1,79). Dans la majorité des cas, la dysfonction rénale postopératoire n’était pas sévère et était réversible. L’incidence des augmentations de la créatininémie de plus de 2,0 mg/dl par rapport aux valeurs initiales était comparable (1,1% contre 0,8%) dans le groupe exposé à la dose maximale d’aprotinine et dans le groupe sous placebo, avec un odds ratio de 1,16 (0,73-1,85) (voir rubrique 4.4).
La mortalité hospitalière, dans les essais cliniques randomisés, est résumée dans le tableau ci-dessous :
Mortalité hospitalière dans un pool d’essais cliniques randomisés (population : tous les patients subissant un PAC évaluables pour la tolérance) |
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Population |
Aprotinine à la dose maximale |
Placebo |
Odds ratio |
||
n/N |
% |
n/N |
% |
||
Tous les PAC |
65/2 249 |
2,9 |
55/2 164 |
2,5 |
1,09 (0,78, 1,52) |
Premiers PAC |
36/1 819 |
2,0 |
39/1 785 |
2,2 |
0,92 (0,62, 1,38) |
Reprise de PAC |
22/276 |
8,0 |
13/255 |
5,1 |
1,47 (0,75, 2,87) |
Le Nordic Aprotinin Patient Registry (NAPaR), étude multicentrique non interventionnelle de surveillance active après autorisation, visait, entre autres, à mesurer l'incidence des problèmes de sécurité. Un sous-groupe de 1 384 patients ayant bénéficié d’un pontage aorto-coronarien isolé (PAC i) a été exposé à l'aprotinine. La mortalité hospitalière était de 1,3 % (IC95% : 0,73 %, 1,96 %). Les' incidences des infarctus du myocarde et des événements thromboemboliques (ETE) étaient respectivement de 0,9 % (IC95% : 0,39 %, 1,39 %) et de 2,5 % (IC95% : 1,63 %, 3,28 %). La dysfonction rénale (augmentation postopératoire du taux de créatinine plasmatique > 0,5 mg/dL) et l'insuffisance rénale (augmentation postopératoire du taux de créatinine plasmatique > 2,0 mg/dL) ont été observés avec des incidences respectives de 2,7 % (IC95% : 1,82 %, 3,55%) et de 0,15% (IC95% : 0,02 %, 0,54 %). Dans les 24 heures suivant l'intervention, 1,3 % (IC95% : 0,73 %, 1,96 %) des patients ont nécessité une ré-exploration pour cause de saignement. En comparaison avec un contrôle historique tiré de la littérature, les résultats du NAPaR étaient principalement conformes au profil de sécurité connu de l'aprotinine dans l'indication approuvée.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le placenta n'est probablement pas complètement imperméable à l'aprotinine, mais le transfert par perméabilité semble être très lent.
Métabolisme, élimination et excrétion
La molécule d’aprotinine est métabolisée au niveau du rein en peptides plus courts ou en acides aminés par activité lysosomale. Chez l’être humain, l’excrétion urinaire de l’aprotinine sous forme active représente moins de 5% de la dose administrée. Après administration par injection chez le volontaire sain d’aprotinine marquée à l’iode 131, l’excrétion urinaire observée en 48 heures est de 25 à 40% sous forme de métabolites. Ces métabolites ne possèdent pas d’activité inhibitrice enzymatique.
Il n’y a pas d’étude pharmacocinétique disponible chez le sujet insuffisant rénal au stade terminal. Les études réalisées chez les patients atteints d’insuffisance rénale ne montrent pas de modifications cliniquement significatives des paramètres pharmacocinétiques ni d’effets secondaires évidents. Il n’y a donc pas de nécessité d’adaptation posologique.
5.3. Données de sécurité préclinique
Chez le rat, le cobaye, le lapin et le chien, l'injection rapide de fortes doses (> 150 000 UIK/kg) a entraîné une réduction de la pression artérielle d'ampleur variable, qui a rapidement cessé.
Toxicité sur la reproduction
Chez le rat, les études ont montré qu’une administration intraveineuse quotidienne d'aprotinine à des doses allant jusqu'à 80 000 UIK/kg n'a entraîné aucune toxicité chez les femelles gestantes, aucune embryotoxicité ni aucune fœtotoxicité. L'administration de doses allant jusqu'à 100 000 UIK/kg/jour n'a pas influencé la croissance ni le développement des petits et l'administration de doses de 200 000 UIK/kg/jour n'a pas été tératogène.
Chez le lapin, l'administration intraveineuse de doses quotidiennes de 100 000 UIK/kg n'a présenté aucune toxicité chez les femelles gestantes, ni aucun effet embryotoxique, fœtotoxique ou tératogène.
Potentiel Mutagène
L'aprotinine a donné une réponse négative avec le test d'AMES (sur les souches Salmonella/Microsome) et avec le test d'altération primaire de l'ADN (B.subtilis).
Chlorure de sodium, eau pour préparations injectables.
3 ans
6.4. Précautions particulières de conservation
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
50 ml de solution en flacon (verre type I), muni d’un bouchon bromobutyle siliconé ; boîte de 1.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Trasylol en solution est compatible pendant 24 heures avec les solutions I.V. couramment utilisées et sa compatibilité a été vérifiée avec des solutions de chlorure de sodium, solution glucosée jusqu'à 20%, solution de Ringer lactate.
Injection intraveineuse lente, généralement par l'intermédiaire d'une perfusion lorsque de fortes doses sont nécessaires.
Les médicaments à usage parentéral doivent être inspectés visuellement afin de vérifier l'absence de particules et de changement de couleur avant l'administration. Tout résidu de solution inutilisé doit être jeté.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
SIRIUSDREEF 41
2132 WT HOOFDDORP
PAYS-BAS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 557 222 1 2 : 50 ml de solution en flacon (verre type I), muni d’un bouchon bromobutyle siliconé ; boîte de 1.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I
Médicament réservé à l’usage hospitalier. Prescription réservée aux spécialistes en chirurgie thoracique et cardiovasculaire.
ANSM - Mis à jour le : 31/07/2024
TRASYLOL 500 000 UIK/50 ml, solution injectable
Aprotinine
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que TRASYLOL 500 000 UIK/50 ml, solution injectable et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser TRASYLOL 500 000 UIK/50 ml, solution injectable ?
3. Comment utiliser TRASYLOL 500 000 UIK/50 ml, solution injectable ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver TRASYLOL 500 000 UIK/50 ml, solution injectable ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
1. QU’EST-CE QUE TRASYLOL 500 000 UIK/50 ml, solution injectable ET DANS QUELS CAS EST-IL UTILISE ?
Classe pharmacothérapeutique - code ATC : B02AB01
Ce médicament appartient à une classe de médicaments appelés anti-fibrinolytiques, qui sont utilisés pour empêcher les saignements (perte de sang).
Ce médicament peut aider à réduire l’ampleur des saignements pendant et après les opérations du cœur. Il est également utilisé pour limiter le recours aux transfusions sanguines pendant et après les opérations du cœur. Votre médecin/chirurgien a estimé qu’un traitement par ce médicament pourrait vous être bénéfique car vous présentez un risque élevé de saignement majeur dans la mesure où vous devez subir un pontage cardiaque sous circulation extracorporelle (avec une machine cœur-poumon).
Votre médecin vous administrera l’aprotinine après avoir évalué attentivement les bénéfices et les risques, et après avoir pris en compte les autres traitements disponibles.
2. QUELLES SONT LES INFORMATIONS A CONNAITRE AVANT D’UTILISER TRASYLOL 500 000 UIK/50 ml, solution injectable ?
N’utilisez jamais TRASYLOL 500 000 UIK/50 ml, solution injectable :
· si vous êtes allergique à l’aprotinine ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6,
· si un test de recherche des anticorps IgG anti-aprotinine positif a été obtenu, le risque de réaction allergique à ce médicament étant alors accru,
· s’il n’est pas possible d’effectuer un test de recherche des anticorps IgG anti-aprotinine avant le traitement et que vous avez reçu ou pensez avoir reçu un médicament contenant de l’aprotinine au cours des 12 derniers mois.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin avant d’utiliser TRASYLOL 500 000 UIK/50 ml, solution injectable.
Prévenez votre médecin si vous êtes dans l’une des situations suivantes, afin de l’aider à déterminer si l’utilisation de ce médicament chez vous est appropriée :
· Vos reins ne fonctionnement pas correctement. En cas de problèmes rénaux, ce médicament ne doit être utilisé que si votre médecin/chirurgien estime que son utilisation sera bénéfique.
· Vous avez reçu ou pensez avoir reçu de l’aprotinine ou des colles de fibrine contenant de l’aprotinine au cours des 12 derniers mois.
Si vous êtes dans l’une de ces situations, votre médecin décidera s’il est ou non approprié d’utiliser ce médicament chez vous.
Ce médicament ne vous sera administré que si votre médecin a pu effectuer des analyses de sang préalables afin de vérifier que le traitement est approprié chez vous (p. ex., un test adéquat de recherche des anticorps IgG anti-aprotinine) ; dans le cas contraire, d’autres médicaments pourraient être plus adaptés à votre cas.
L’apparition d’une réaction allergique éventuelle sera surveillée attentivement et votre médecin/chirurgien traitera tout symptôme que vous pourriez présenter. Un traitement d’urgence standard des réactions allergiques sévères sera tenu rapidement accessible pendant le traitement par ce médicament.
Enfants et adolescents
La tolérance et l’efficacité de ce médicament chez les enfants âgés de moins de 18 ans n’ont pas été établies.
Autres médicaments et TRASYLOL 500 000 UIK/50 ml, solution injectable
Informez votre médecin si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.
Vous devez, en particulier, prévenir votre médecin si vous prenez :
· des médicaments utilisés pour dissoudre les caillots sanguins, comme la streptokinase, l’urokinase, l’altéplase (r-tPA),
· des antibiotiques de la famille des aminoglycosides (utilisés pour traiter les infections).
En plus de ce médicament, il est recommandé que votre médecin/chirurgien vous administre de l’héparine (médicament utilisé pour empêcher la formation de caillots sanguins) avant et pendant l’opération. Votre médecin évaluera la dose d’héparine nécessaire en fonction des résultats de vos analyses de sang.
TRASYLOL 500 000 UIK/50 ml, solution injectable avec des aliment et boissons
Sans objet.
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin avant de recevoir ce médicament. Si vous êtes enceinte ou si vous allaitez, ce médicament ne doit être utilisé que si votre médecin/chirurgien estime que son utilisation sera bénéfique. Votre médecin discutera avec vous des risques et bénéfices liés à l’utilisation de ce médicament.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Sans objet.
TRASYLOL 500 000 UIK/50 ml, solution injectable contient du sodium
Ce médicament contient du sodium. Il contient 176,92 mg de sodium par unité de prise. A prendre en compte chez les patients contrôlant leur apport alimentaire en sodium.
3. COMMENT UTILISER TRASYLOL 500 000 UIK/50 ml, solution injectable ?
Chez l’adulte, le schéma posologique recommandé est le suivant :
Vous recevrez une petite quantité de ce médicament (1 ml) avant le début de l’opération, afin de vérifier que vous n’êtes pas allergique à ce médicament. Des médicaments utilisés pour prévenir les symptômes allergiques (antagoniste H1 et antagoniste H2) peuvent vous être administrés 15 minutes avant l’injection de la dose test de ce médicament.
Si vous ne présentez aucun signe d’allergie, vous recevrez ensuite 100 – 200 ml de ce médicament sur 20 à 30 minutes, puis 25 – 50 ml par heure (5 – 10 ml/min maximum) jusqu’à la fin de l’opération.
En règle générale, vous ne recevrez pas plus de 700 ml de ce médicament en une fois.
Aucun ajustement particulier de la posologie n’est nécessaire chez les personnes âgées ou les patients dont la fonction rénale est altérée.
Mode et voie d’administration
Ce médicament vous sera habituellement administré en position couchée, en injection lente ou en perfusion (goutte à goutte) à l’aide d’un cathéter introduit dans une grosse veine de votre corps.
Si vous avez utilisé plus de TRASYLOL 500 000 UIK/50 ml, solution injectable que vous n’auriez dû
Il n’existe aucune substance spécifique permettant de contrer les effets de TRASYLOL 500 000 UIK/50 ml, solution injectable.
Si vous oubliez d’utiliser TRASYLOL 500 000 UIK/50 ml, solution injectable
Sans objet.
Si vous arrêtez d’utiliser TRASYLOL 500 000 UIK/50 ml, solution injectable
Sans objet.
4. QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?
Si les réactions allergiques sont rares chez les patients recevant ce médicament pour la première fois, le risque de telles réactions peut être accru chez les patients traités à plusieurs reprises par ce médicament. Les symptômes d’une réaction allergique incluent :
· des difficultés à respirer,
· une diminution de la pression artérielle,
· des démangeaisons, une éruption cutanée et de l’urticaire,
· des nausées.
Si l’un de ces symptômes apparaît pendant l’administration de ce médicament, votre médecin/chirurgien arrêtera le traitement.
Les autres effets indésirables possibles sont :
Fréquents : pouvant affecter jusqu'à 1 patient sur 10
· test anormal de la fonction rénale (augmentation de la créatininémie)
Peu fréquents : pouvant affecter jusqu’à 1 patient sur 100
· douleur dans la poitrine (ischémie myocardique, occlusion/thrombose coronaire), crise cardiaque (infarctus du myocarde),
· fuite de liquide cardiaque dans la cavité environnante (épanchement péricardique),
· caillot sanguin (thrombose),
· réduction ou interruption de l'apport sanguin au cerveau (accident vasculaire cérébral)
· affection rénale (lésion rénale aiguë, nécrose tubulaire rénale),
· quantité d’urine inférieure à la normale,
· réaction allergique grave (réaction anaphylactique / anaphylactoïde).
Rares : pouvant affecter jusqu’à 1 patient sur 1 000
· formation de caillots sanguins dans les vaisseaux sanguins (artères),
· formation de caillots sanguins dans les poumons (embolie pulmonaire).
Très rares : pouvant affecter jusqu’à 1 patient sur 10 000
· gonflement de la peau au niveau ou autour du site d’injection (réactions au site d’injection et de perfusion, (thrombo-) phlébite au site de perfusion),
· trouble sévère de la coagulation entraînant des lésions des tissus et des saignements (coagulation intravasculaire disséminée),
· incapacité du sang à coaguler normalement (coagulopathie),
· choc allergique sévère (choc anaphylactique), pouvant être fatal.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5. COMMENT CONSERVER TRASYLOL 500 000 UIK/50 ml, solution injectable ?
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur le flacon et l’emballage après « EXP ». La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. Conserver dans l’emballage extérieur, à l’abri de la lumière.
TRASYLOL 500 000 UIK/50 ml, solution injectable ne doit pas être administré si l’on constate que la solution n’est pas limpide et exempte de particules.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur. Comme ce médicament est réservé à une utilisation en milieu hospitalier, l’élimination des déchets sera directement assurée par l’hôpital. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
6. CONTENU DE L’EMBALLAGE ET AUTRES INFORMATIONS
Ce que contient TRASYLOL 500 000 UIK/50 ml, solution injectable
· La substance active est :
Aprotinine.................................................................................... 500 000 UIK * (277,8 U.Ph.Eur)
Pour un flacon de 50 ml.
· Les autres composants sont :
Chlorure de sodium, eau pour préparations injectables.
Qu’est-ce que TRASYLOL 500 000 UIK/50 ml, solution injectable et contenu de l’emballage extérieur
TRASYLOL 500 000 UIK /50 ml est une solution injectable.
TRASYLOL 500 000 UIK /50 ml est disponible en boîte de 1 flacon.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
SIRIUSDREEF 41
2132 WT HOOFDDORP
PAYS-BAS
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
NORDIC PHARMA
251 BOULEVARD PEREIRE
75017 PARIS
HAFNERSTRASSE 36
8055 GRAZ
AUTRICHE
Ou
APOTEK PRODUKTION & LABORATORIER AB (APL)
FORMVÄGEN 5B
906 21 UMEÅ
SUEDE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Sans objet.
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).