Dernière mise à jour le 01/12/2025
VINORELBINE ARROW 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion
Indications thérapeutiques
Classe pharmacothérapeutique : vinca-alcaloïdes et analogues - code ATC : L01CA04 (L – antinéoplasiques et immunomodulateurs)
VINORELBINE ARROW est indiqué chez les adultes.
VINORELBINE ARROW est utilisé dans le traitement du cancer et appartient à une classe de médicaments appelés « vinca-alcaloïdes ».
VINORELBINE ARROW est utilisé pour traiter certains types de cancer du poumon et du sein.
Présentations
> 1 flacon(s) en verre de 1 ml
Code CIP : 573 819-9 ou 34009 573 819 9 8
Déclaration de commercialisation : 15/03/2009
Cette présentation est agréée aux collectivités
> 1 flacon(s) en verre de 5 ml
Code CIP : 573 821-3 ou 34009 573 821 3 1
Déclaration de commercialisation : 15/03/2009
Cette présentation est agréée aux collectivités
Service médical rendu (SMR)
Les libellés affichés ci-dessous ne sont que des résumés ou extraits issus des avis rendus par la Commission de la Transparence. Seul l'avis complet de la Commission de la Transparence fait référence.
Cet avis est consultable à partir du lien `Avis du jj/mm/aaaa` ou encore sur demande auprès de la HAS (plus d'informations dans l'aide). Les avis et synthèses d'avis contiennent un paragraphe sur la place du médicament dans la stratégie thérapeutique.
| Valeur du SMR | Avis | Motif de l'évaluation | Résumé de l'avis |
|---|---|---|---|
| Important | Avis du 26/11/2008 | Inscription (CT) | Le service médical rendu par ces spécialités est important. |
Amélioration du service médical rendu (ASMR)
Les libellés affichés ci-dessous ne sont que des résumés ou extraits issus des avis rendus par la Commission de la Transparence. Seul l'avis complet de la Commission de la Transparence fait référence.
Cet avis est consultable à partir du lien `Avis du jj/mm/aaaa` ou encore sur demande auprés de la HAS (plus d'informations dans l'aide). Les avis et synthéses d'avis contiennent un paragraphe sur la place du médicament dans la stratégie thérapeutique.
| Valeur de l'ASMR | Avis | Motif de l'évaluation | Résumé de l'avis |
|---|---|---|---|
| V (Inexistant) | Avis du 26/11/2008 | Inscription (CT) | Absence d'amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport à la spécialité NAVELBINE, solution injectable en flacon. |
Autres informations
- Titulaire de l'autorisation : EUGIA PHARMA (MALTA) LTD
- Conditions de prescription et de délivrance :
- liste I
- médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement
- prescription hospitalière
- prescription réservée aux médecins compétents en CANCEROLOGIE
- prescription réservée aux spécialistes et services HEMATOLOGIE
- prescription réservée aux spécialistes et services ONCOLOGIE MEDICALE
- Statut de l'autorisation : Valide
- Type de procédure : Procédure décentralisée
- Code CIS : 6 292 483 3
ANSM - Mis à jour le : 24/10/2025
VINORELBINE ARROW 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Vinorelbine....................................................................................................................... 10,00 mg
Sous forme de tartrate de vinorelbine................................................................................. 13,85 mg
Pour 1 mL de solution
Chaque flacon de 1 mL de solution à diluer pour perfusion contient 10 mg de vinorelbine (sous forme de tartrate).
Chaque flacon de 5 mL de solution à diluer pour perfusion contient 50 mg de vinorelbine (sous forme de tartrate).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution à diluer pour perfusion.
Solution claire, incolore à jaune pâle, avec un pH de 3,3 à 3,8 et une osmolarité d’environ 330 mOsm/L.
4.1. Indications thérapeutiques
La vinorelbine est indiquée dans le traitement :
· du cancer du poumon non à petites cellules (stade 3 ou 4) ;
· en monothérapie chez les patients présentant un cancer du sein métastasique (stade 4), lorsque le traitement par une chimiothérapie contenant une anthracycline et un taxane a échoué ou n'est pas approprié.
4.2. Posologie et mode d'administration
Exclusivement destiné à une administration intraveineuse après dilution appropriée
L’administration intrathécale est contre-indiquée et peut être fatale.
Pour les instructions concernant la dilution du produit avant administration et autres manipulations, voir rubrique 6.6.
VINORELBINE ARROW doit être administrée sous la direction d'un médecin expérimenté dans le traitement par cytostatiques.
Posologie
Cancer du poumon non à petites cellules
En monothérapie, la dose habituelle est de 25-30 mg/m2, administrée une fois par semaine. En polychimiothérapie, la dose et la fréquence sont fonction du protocole. La dose habituelle peut être utilisée (25-30 mg/m2), mais la fréquence d'administration doit être réduite, par exemple les jours 1 et 5 toutes les trois semaines ou le 1er et le 8ème jour toutes les trois semaines, en fonction du protocole.
Cancer du sein avancé ou métastatique
La dose habituelle est de 25-30 mg/m2, administrée une fois par semaine.
Dose maximale tolérée par administration : 35,4 mg/m2 de surface corporelle.
Dose totale maximale par administration : 60 mg.
Population particulière
Administration chez les personnes âgées
L’expérience clinique n’a révélé aucune différence significative entre les patients âgés au niveau du taux de réponse, bien qu’il ne puisse être exclu une sensibilité plus élevée chez certains patients. L’âge ne modifie pas la pharmacocinétique de la vinorelbine (voir rubrique 5.2).
Patients atteints d’insuffisance hépatique
La pharmacocinétique de la vinorelbine est inchangée chez les patients ayant une insuffisance hépatique modérée ou sévère (bilirubine > 2 LSN et/ou transaminases > 5 fois LSN). Néanmoins, en guise de précaution, il est recommandé d’administrer une dose réduite de 20 mg/m² et de surveiller étroitement les paramètres hématologiques chez les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Patients atteints d’insuffisance rénale
L’excrétion rénale de la vinorelbine étant mineure, il n’existe aucun élément pharmacocinétique indiquant qu’il soit nécessaire de réduire la dose chez les patients atteints d’insuffisance rénale.
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité n'ont pas été établies chez les enfants et l’administration n’est donc pas recommandée.
Mode d’administration
Exclusivement destiné à une administration par voie intraveineuse.
Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir rubrique 6.6.
VINORELBINE ARROW peut être administrée en bolus lent (6-10 minutes) après dilution dans 20-50 mL de solution injectable de chlorure de sodium 9 mg/mL (0,9 %) ou de glucose 50 mg/mL (5 %), ou au moyen d’une perfusion de courte durée (20-30 minutes) après dilution dans 125 mL de solution injectable de chlorure de sodium 9 mg/mL (0,9 %) ou de glucose 50 mg/mL (5 %). L'administration devra toujours être suivie d'un rinçage abondant de la veine par au moins 250 mL de solution injectable de chlorure de sodium 9 mg/mL (0,9 %).
· L’utilisation de la voie intrathécale est contre-indiquée.
· Hypersensibilité à la substance active, à d’autres vinca-alcaloïdes, ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· Taux de granulocytes neutrophiles < 1 500/mm3 ou infection sévère, actuelle ou récente (développée au cours des 2 semaines).
· Taux de plaquettes inférieur à 100 000/mm3.
· L'allaitement doit être interrompu durant le traitement par vinorelbine (voir rubrique 4.6).
· Les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de contraception efficace (voir rubriques 4.4 et 4.6).
· En association avec le vaccin contre la fièvre jaune (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Exclusivement destiné à une utilisation intraveineuse. VINORELBINE ARROW doit être administré sous la supervision d’un médecin expérimenté dans l’utilisation de la chimiothérapie.
Un suivi hématologique étroit doit être assuré durant le traitement (détermination du taux d'hémoglobine, du nombre de leucocytes, de neutrophiles et de plaquettes avant chaque nouvelle perfusion), l'inhibition du système hématopoïétique étant le principal risque associé au traitement par vinorelbine.
La neutropénie, non-cumulative, avec un nadir entre le jour 7 et le jour 14 après administration et rapidement réversible en 5 à 7 jours, est le principal effet indésirable dose-limitant. Si le nombre de granulocytes neutrophiles est inférieur à 1 500/mm3 et/ou si la numération plaquettaire est inférieure à 100 000/mm3, le traitement doit être reporté jusqu'à normalisation de ces paramètres.
Une myélotoxicité accrue peut être attendue si la vinorelbine est administrée en même temps qu'une radiothérapie du bassin, de la colonne vertébrale ou des os longs. Il en va de même pour une radiothérapie antérieure (< 3 semaines) des régions mentionnées.
Si le patient présente des signes ou des symptômes évocateurs d'une infection, il faut procéder sans tarder à des examens complémentaires.
Des pneumopathies interstitielles ont été plus fréquemment rapportées dans la population japonaise. Cette population doit donc faire l’objet d’une attention particulière.
Une prudence particulière est recommandée chez les patients présentant des antécédents de pathologie cardiaque ischémique (voir rubrique 4.8).
La pharmacocinétique de la vinorelbine n’est pas modifiée chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée ou sévère. Pour l’ajustement posologique chez ce groupe de patients spécifique, voir rubrique 4.2.
La pertinence clinique de la capacité réduite du foie à éliminer le médicament n'a pas été établie.
Par conséquent, aucune recommandation de dose ne peut être donnée. Cependant, dans une étude pharmacocinétique, la dose maximale administrée à des patients présentant une insuffisance hépatique sévère était de 20 mg/m2 (voir rubrique 5.2). Chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère, la prudence est recommandée et une surveillance étroite des paramètres hématologiques est requise. Une réduction posologique peut également être nécessaire (voir rubriques 4.2).
VINORELBINE ARROW ne doit pas être administré en même temps qu'une radiothérapie si le champ de traitement inclut le foie.
VINORELBINE ARROW ne doit pas entrer en contact avec l'œil : risque d'irritation sévère, voire d’ulcération de la cornée si le médicament est projeté sous pression. Le cas échéant, rincer immédiatement l’œil avec une solution saline normale et contacter un ophtalmologue.
Des examens neurologiques (éventuellement des contrôles EMG) doivent être effectués en cas de traitement continu par vinorelbine ou chez les patients présentant un risque accru.
Après normalisation de l'activité intestinale après la survenue d'un iléus paralytique, le traitement peut être poursuivi.
Un traitement antiémétique est recommandé en raison de la survenue très fréquente de nausées et de vomissements.
Ce produit est spécialement contre-indiqué en association avec le vaccin contre la fièvre jaune et son utilisation concomitante avec d’autres vaccins vivants atténués n’est pas recommandée.
Des inducteurs ou inhibiteurs puissants du CYP3A4 peuvent affecter la concentration de la vinorelbine, et la prudence est recommandée (voir rubrique 4.5, interactions spécifiques à la vinorelbine). L’association avec la phénytoïne, la fosphénytoïne (comme tous les cytotoxiques) et l’itraconazole, le kétoconazole ou le posaconazole (comme tous les vinca-alcaloïdes) n’est pas recommandée.
Pour les informations concernant la grossesse, l'allaitement, et la fertilité, se référer à la rubrique 4.6.
Afin d'éviter le risque de bronchospasme - en particulier en cas de traitement combiné avec la mitomycine C - une prophylaxie appropriée doit être envisagée. Les patients en consultation externe doivent être informés qu'en cas de dyspnée ils doivent consulter un médecin.
Une toxicité pulmonaire, y compris un bronchospasme aigu sévère, une pneumopathie interstitielle, un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) survenant lors de l’utilisation de vinorelbine sous forme pharmaceutique intraveineuse a été rapportée. Le délai moyen d’apparition du SDRA après l’administration de vinorelbine était d’une semaine (intervalle de 3 à 8 jours).
La perfusion doit être immédiatement interrompue chez les patients qui développent une dyspnée inexpliquée ou qui présentent des signes de toxicité pulmonaire.
L’excrétion rénale étant faible, il n’y a pas de justification pharmacocinétique pour réduire la dose chez des patients insuffisants rénaux (voir rubrique 4.2).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Interactions communes à tous les cytotoxiques
En raison de l'augmentation du risque thrombotique que les maladies tumorales entraînent, l'utilisation d'un traitement anticoagulant est fréquente. La grande variabilité intra-individuelle de la coagulabilité au cours des maladies et la possibilité d'une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse imposent, s'il est décidé de traiter le patient par des anticoagulants oraux, d'augmenter la fréquence du contrôle de l'INR (International Normalised Ratio).
Utilisation concomitante contre-indiquée
Vaccin contre la fièvre jaune :risque de maladie vaccinale généralisée mortelle (voir rubrique 4.3).
Utilisation concomitante déconseillée
Vaccins vivants atténués (pour le vaccin contre la fièvre jaune, voir utilisation concomitante contre-indiquée) : risque de maladie vaccinale généralisée, éventuellement mortelle. Le risque est augmenté chez les patients déjà immunodéprimés par leur maladie sous-jacente. Il est recommandé d’utiliser un vaccin inactivé quand il en existe un (poliomyélite) (voir rubrique 4.4).
Phénytoïne : risque d'exacerbation des convulsions résultant de la diminution de l'absorption digestive de la phénytoïne par le cytotoxique ou de perte d'efficacité du cytotoxique en raison de l'augmentation du métabolisme hépatique par la phénytoïne.
Administration faisant l’objet d’une précaution d’emploi
Antivitamines K : augmentation du risque thrombotique et hémorragique au cours des affections tumorales. De surcroît, possible interaction entre les AVK et la chimiothérapie. Un contrôle plus fréquent de l’INR est nécessaire.
Macrolides (clarithromycine, érythromycine, télithromycine) : risque de majoration de la toxicité de l'antimitotique par diminution de son métabolisme hépatique par la clarithromycine, l’érythromycine ou la télithromycine. Une surveillance clinique et biologique étroite est nécessaire. Si nécessaire, un autre antibiotique doit être utilisé.
Cobicistat : majoration de la neurotoxicité de l’antimitotique, par diminution de son métabolisme hépatique, par le cobicistat. Une surveillance clinique étroite et l’adaptation éventuelle de la posologie de l’antimitotique sont nécessaires.
Administration concomitante à prendre en considération
Immunosuppresseurs (ciclosporine, éverolimus, sirolimus, tacrolimus) : immunosuppression excessive avec risque de syndrome lymphoprolifératif.
Interactions spécifiques aux vinca-alcaloïdes
Administration concomitante déconseillée
Itraconazole, posaconazole, kétoconazole : majoration de la neurotoxicité des vinca-alcaloïdes, par diminution de leur métabolisme hépatique par l’itraconazole, le kétoconazole ou le posaconazole.
Administration faisant l’objet d’une précaution d’emploi
Inhibiteurs de protéases : majoration de la toxicité de l’antimitotique, par diminution de son métabolisme hépatique par l’inhibiteur de protéase. Surveillance clinique étroite et adaptation éventuelle de la posologie de l’antimitotique.
Administration concomitante à prendre en considération
Mitomycine C : le risque de toxicité pulmonaire, bronchospasme et de dyspnée est augmenté, dans de rares cas une pneumopathie interstitielle a été observée.
Comme les vinca-alcaloïdes sont des substrats connus de la glycoprotéine-P et en l’absence d’étude spécifique, une prudence particulière est recommandée quand VINORELBINE ARROW est associé à des puissants modulateurs de cette membrane de transport.
Interactions spécifiques à la vinorelbine
L'association de la vinorelbine avec d'autres médicaments connus pour leur toxicité médullaire est susceptible d’augmenter les effets indésirables myélosuppresseurs.
Le CYP3A4 est l'enzyme principale entrant dans le métabolisme de la vinorelbine. L'association avec un médicament qui induit (comme la phénytoïne, le phénobarbital, la rifampicine, la carbamazépine, Hypericum perforatum) ou qui inhibe (comme l'itraconazole, le kétoconazole, les inhibiteurs des protéases du VIH, l'érythromycine, la clarithromycine, la télithomycine, la néfazodone) cette iso-enzyme peut affecter la concentration de la vinorelbine (voir rubrique 4.4).
L'association vinorelbine-cisplatine (une association très courante) ne montre aucune interaction en ce qui concerne les paramètres pharmacologiques de la vinorelbine. Cependant, une incidence plus élevée de granulocytopénie a été rapportée chez des patients recevant un traitement combiné à base de vinorelbine et de cisplatine, par rapport à ceux recevant la vinorelbine seule.
Lors d’une étude clinique de phase I associant la vinorelbine sous forme intraveineuse et le lapatinib, une augmentation de l’incidence des neutropénies de grade 3/4 a été suggérée. Dans cette étude, la dose recommandée de vinorelbine intraveineuse était de 22,5 mg/m2 jour 1 et 8 toutes les 3 semaines en association avec 1 000 mg de Lapatinib administré quotidiennement. Ce type d’association doit donc être administré avec prudence.
Il a été prouvé que la toxicité induite par le 5-fluorouracile chez les muqueuses peut être renforcée par la vinorelbine, en particulier lorsque le 5-fluorouracile est utilisé à fortes doses et en perfusion continue en association avec l’acide folinique.
L'association de vinorelbine à forte dose avec la mitomycine C semble entraîner des signes d’augmentation de la toxicité pulmonaire accrue (bronchospasme, dyspnée) dans des cas individuels et pour lesquels une origine allergique est discutée. Etant donné que la mitomycine C augmente aussi occasionnellement la toxicité pulmonaire potentielle d'autres vinca-alcaloïdes, une prudence particulière est requise lors de l'utilisation concomitante de vinorelbine et de mitomycine C chez les patients présentant une prédisposition allergique (asthme bronchique, allergies connues).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Les données sur l'utilisation de la vinorelbine chez la femme enceinte sont insuffisantes. Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une embryotoxicité et une tératogénicité (voir rubrique 5.3). Sur la base des résultats obtenus au cours des études réalisées chez l’animal et de l’action pharmacologique du médicament, il existe un risque potentiel d’anomalies embryonnaires et fœtales.
La vinorelbine ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, à moins que le bénéfice individuel attendu est clairement supérieurs aux risques potentiels. Si une grossesse survient pendant le traitement, la patiente doit être informée des risques pour l'enfant à naître et soigneusement suivie. La possibilité d’une consultation génétique doit être envisagée.
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu’à 3 mois après le traitement.
La vinorelbine étant génotoxique, une consultation génétique est recommandée, y compris si la patiente souhaite avoir des enfants après le traitement.
Allaitement
On ignore si la vinorelbine est excrétée dans le lait maternel humain. L’excrétion de la vinorelbine dans le lait n’a pas été étudié chez l’animal. Le risque pour le nourrisson ne pouvant être exclu, l'allaitement doit être interrompu avant de commencer un traitement par vinorelbine (voir rubrique 4.3).
Fertilité
Les hommes traités par vinorelbine doivent être avertis de ne pas concevoir d'enfant pendant le traitement et jusqu'à 6 mois (au minimum 3 mois) après l'arrêt du traitement. Des conseils sur la conservation du sperme doivent être donnés avant le traitement, en raison du risque d’infertilité irréversible due à un traitement par vinorelbine.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Aucune étude sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'a été réalisée. Sur la base du profil pharmacodynamique, la vinorelbine n’affecte pas l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Néanmoins, la prudence est recommandée en raison des effets indésirables du médicament.
Les effets indésirables ayant été plus fréquemment rapportés que dans des cas isolés sont énumérés ci-dessous selon la classes d’organes et la fréquence. Les fréquences sont définies selon la convention suivante : très fréquent (> 1/10) ; fréquent (> 1/100 et < 1/10) ; peu fréquent (> 1/1 000 et < 1/100) ; rare (>1/10 000 et < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000). Des effets indésirables post-AMM supplémentaires ont été ajoutés selon la classification MedDRA avec la fréquence « indéterminée » (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont : dépression médullaire avec neutropénie, anémie, troubles neurologiques, toxicité gastro-intestinale avec des nausées, des vomissements, une stomatite et une constipation, élévations transitoires des tests de la fonction hépatique, alopécie et phlébite locale.
Renseignements détaillés sur les effets indésirables : les effets indésirables ont été décrits selon la classification de l’OMS (grade 1 = G1 ; grade 2 = G2 ; grade 3 = G3 ; grade 4 = G4 ; grade 1-4 = G1-4 ; grade 1-2 = G1-2 ; grade 3-4 = G3-4).
Infections et infestations
Fréquent : infection bactérienne, virale ou fongique de localisation variable (respiratoire, urinaire, tractus gastro-intestinal) légère à modérée et habituellement réversible avec un traitement approprié.
Peu fréquent : septicémie sévère avec autre atteinte viscérale, septicémie.
Très rare : septicémie compliquée et parfois mortelle.
Fréquence indéterminée : neutropénie septique pouvant entraîner un décès.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent : dépression médullaire entraînant principalement une neutropénie (G3 : 24,3 % et G4 : 27,8 %), réversible en 5 à 7 jours et non cumulative au cours du temps, anémie (G3 - 4 : 7,4 %).
Fréquent : une thrombocytopénie (G3-4 : 2,5 %) peut survenir mais elle est rarement sévère.
Fréquence indéterminée : neutropénie fébrile, pancytopénie, leucopénie.
Affections du système immunitaire
Rare : angiœdème.
Fréquence indéterminée : réactions allergiques généralisées, telles qu’anaphylaxie, choc anaphylactique ou réaction de type anaphylactoïde.
Affections endocriniennes
Fréquence indéterminée : sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique (SIADH).
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Rare : hyponatrémie sévère.
Fréquence indéterminé : anorexie.
Affections du système nerveux
Très fréquent : troubles neurologiques (G3-4 : 2,7 %), y compris perte des réflexes tendineux profonds. Une faiblesse musculaire des membres inférieurs a été rapportée après une chimiothérapie prolongée.
Peu fréquent : paresthésies sévères avec symptômes sensoriels et moteurs. Ces symptômes sont généralement réversibles.
Fréquence indéterminée : maux de tête, sensations vertigineuses, ataxie, syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible.
Affections cardiaques
Rare : maladie cardiaque ischémique (angor et/ou modifications transitoires de l'électrocardiogramme, infarctus du myocarde, parfois fatal).
Très rare : tachycardie, palpitations et troubles du rythme cardiaque.
Affections vasculaires
Peu fréquent : hypotension, hypertension, bouffées vasomotrices et refroidissement des extrémités.
Rare : hypotension sévère, collapsus.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Peu fréquent : une dyspnée et un bronchospasme peuvent se produire dans l’association avec le traitement par vinorelbine, comme avec les autres vinca-alcaloïdes.
Rare : pneumopathies interstitielles et parfois fatales.
Fréquence indéterminée : toux G1-2, syndrome de détresse respiratoire aiguë parfois mortel, embolie pulmonaire.
Affections gastro-intestinales
Très fréquent : stomatite (G1-4 : 15 % avec la vinorelbine comme seul agent chimiothérapique) ; nausées et vomissements (G1-2 : 30,4 % et groupe 3-4 : 2,2 %), un traitement antiémétique peut réduire leur survenue ; la constipation est le principal symptôme (G3-4 : 2,7 %) qui évolue rarement jusqu’à l’iléus paralytique avec la vinorelbine comme seul agent chimiothérapique et (G3-4 : 4,1 %) sous une association de vinorelbine et d'autres agents chimiothérapiques ; œsophagite.
Fréquent : une diarrhée, habituellement légère à modérée, peut survenir.
Rare : iléus paralytique, le traitement peut être repris dès retour à la normale de la motricité intestinale, pancréatite.
Fréquence indéterminée : saignements gastro-intestinaux, douleurs abdominales.
Affections hépatobiliaires
Très fréquent : des élévation transitoires des tests fonctionnels hépatiques (G1-2) sans symptôme clinique ont été rapportés (ASAT dans 27,6 % des cas et ALAT dans 29,3 % des cas).
Fréquence indéterminée : troubles de la fonction hépatique.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très fréquent : une alopécie généralement d’intensité légère peut survenir (G3-4 : 4,1 % avec la vinorelbine comme seul agent chimiothérapique).
Rare : des réactions cutanées généralisées ont été rapportées avec la vinorelbine (éruption cutanée, prurit, urticaire).
Fréquence indéterminée : syndrome d’érythrodysesthésie palmo-plantaire, hyperpigmentation cutanée (hyperpigmentation supraveineuse serpigineuse).
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Fréquent : myalgie, arthralgie incluant douleur de la mâchoire.
Affections du rein et des voies urinaires
Fréquent : créatinine augmentée.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Très fréquent : les réactions au point d'injection peuvent inclure érythème, sensation de brûlure, décoloration de la veine et phlébite localsée (G3-4 : 3,7 % avec la vinorelbine comme seul agent chimiothérapique).
Fréquent : asthénie, fatigue, fièvre, douleurs de localisations variées, incluant douleur à la poitrine et douleur au site de la tumeur, ont été observées chez des patients traités par vinorelbine.
Rare : une nécrose locale a été observée. Ces effets peuvent être limités par un bon positionnement de l'aiguille ou du cathéter dans la veine ainsi qu'une injection en bolus suivi par un rinçage abondant de la veine.
Fréquence indéterminée : frissons G1-2.
Investigations
Fréquence indéterminée : perte de poids.
Comme les autres vinca-alcaloïdes, la vinorelbine a un pouvoir vésicant modéré.
Pour la formulation orale de la vinorelbine, les effets indésirables supplémentaires suivants ont été observés : troubles neuromoteurs, altération du goût, troubles visuels, insomnie, dysphagie, prise de poids, dysurie, autres symptômes urogénitaux.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/
Symptômes
Le surdosage peut entraîner une dépression médullaire sévère associée à de la fièvre et une infection ; des cas d'iléus paralytique ont également été rapportés. Un traitement symptomatique est recommandé, en association avec une transfusion sanguine, une antibiothérapie à large spectre, ou décompression à l’aide d’un tube en cas d’iléus paralytique. Il n’existe aucun antidote spécifique connu.
Procédure d’urgence
Etant donné l’absence d'antidote spécifique en cas de surdosage de vinorelbine administrée par voie intraveineuse, des mesures symptomatiques sont nécessaires en cas de surdosage, par exemple :
· contrôle continu des signes vitaux et surveillance attentive du patient ;
· contrôle quotidien de la numération formule sanguine pour évaluer la nécessité de pratique des transfusions sanguines, d’administrer des facteurs de croissance, de détecter la nécessité de soins intensifs et de réduire le risque d'infections ;
· mesures de prévention ou de traitement de l'iléus paralytique ;
· contrôle du système circulatoire et de la fonction hépatique,
· traitement antibiotique à large spectre pouvant s’avérer nécessaire en cas de complications dues à des infections.
Antidote
Il n’existe aucun antidote connu en cas de surdosage avec la vinorelbine.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : vinca-alcaloides et analogues, code ATC : L01CA04 (L – antinéoplasiques et immunomodulateurs).
La vinorelbine bis[(R,R)-tartrate] ou vinorelbine est un médicament cytostatique de la famille de vinca-alcaloïdes, mais à la différence des autres vinca-alcaloïdes, la partie catharantine de la vinorelbine a été structurellement modifiée. Au niveau moléculaire, la vinorelbine agit sur l’équilibre dynamique de la tubuline au sein de l’appareil microtubulaire de la cellule.
La vinorelbine inhibe la polymérisation de la tubuline et se lie préférentiellement aux microtubules mitotiques, n’affectant les microtubules axonaux qu’à forte concentration. L'induction de la spiralisation de la tubuline est inférieure à celle produite par la vincristine. La vinorelbine bloque la mitose en phase G2-M, provoquant la mort cellulaire dans l’interphase ou lors de la mitose suivante.
La sécurité et l’efficacité de la vinorelbine dans la population pédiatrique n’ont pas été établies. Des données cliniques issues de deux études de phase II, à bras unique, utilisant la vinorelbine injectable chez 33 et 46 patients pédiatriques atteint de tumeurs solides récurrentes incluant des rhabdomyosarcomes, d’autres sarcomes des tissus mous, des sarcomes d’Ewing, des liposarcomes, des sarcomes synoviaux, des fibrosarcomes, des cancers du système nerveux central, des ostéosarcomes, et des neuroblastomes, à des doses de 30 à 33,75 mg/m² jour 1 et 8 toutes les 3 semaines, ou 1 fois par semaine pendant 6 semaines toutes les 8 semaines, n’ont pas démontré d’activité clinique significative. Le profil de toxicité était similaire à celui rapporté pour les patients adultes (voir rubrique 4.2).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Les paramètres pharmacocinétiques de la vinorelbine ont été évalués dans le sang.
Après une administration, le profil sanguin de concentration en fonction du temps se caractérise par une courbe d’élimination triexponentielle. La demi-vie moyenne d'élimination est d'environ 40 h. La clairance totale est élevée, proche du débit sanguin hépatique et en moyenne de 0,72 L/h/kg (extrêmes : 0,32-1,26 L/h/kg) alors que le volume de distribution à l'état d'équilibre est grand, en moyenne 21,2 L/kg caractérisant une large distribution tissulaire.
Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est faible (13,5 %). La vinorelbine est fortement liée aux cellules sanguines, en particulier aux plaquettes (78 %). La linéarité de la pharmacocinétique de la vinorelbine a été démontrée jusqu'au niveau de dose 45 mg/m2.
La pénétration de la vinorelbine dans les tissus pulmonaires est importante, comme en témoigne le rapport moyen des concentrations tissu/sérum, détecté par biopsie chirurgicale pulmonaire qui est supérieur à 300. La vinorelbine n’a pas été détectée au niveau du système nerveux central.
Tous les métabolites de la vinorelbine sont formés par l’isoforme CYP3A4 des cytochromes P450 à l’exception de la 4-O-déacétyl-vinorelbine qui semble être formée par les carboxylestérases. La 4-O-déacétyl-vinorelbine est le seul métabolite actif et le principal métabolite détecté dans le sang. Le métabolisme de la vinorelbine ne fait intervenir ni glucuroconjugaison, ni sulfoconjugaison. L'élimination rénale est faible (< 20 % de la dose) et se fait essentiellement sous forme inchangée. L'excrétion biliaire est la voie d'élimination prédominante, sous forme de vinorelbine et de métabolites. La vinorelbine inchangée est le composé majoritaire.
Bien que l'impact des dysfonctions rénales sur l'élimination de la vinorelbine n'ait pas été évalué, il n'y a pas lieu de réduire la posologie chez les patients insuffisants rénaux car l'élimination rénale de vinorelbine est faible.
Une première étude a rapporté les effets de l’insuffisance hépatique sur la pharmacocinétique de la vinorelbine. L'effet de l'insuffisance hépatique sur la pharmacocinétique de la vinorelbine a tout d'abord été étudié chez des patients atteints de métastases hépatiques consécutives à un cancer du sein. L'étude concluait qu'une modification de la clairance était observée uniquement lorsque le taux d'envahissement hépatique était supérieur à 75 %. Par ailleurs, une étude de phase I a été menée chez des patients à fonction hépatique altérée : chez 6 patients en insuffisance modérée (bilirubinémie ≤ 2 fois la LSN et taux de transaminases ≤ 5 fois la LSN) traités à la dose maximale de 25 mg/m2 et 8 patients en insuffisance sévère (bilirubinémie ≤ 2 fois la LSN et/ou taux de transaminases ≤ 5 fois la LSN) traités à la dose maximale de 20 mg/m2. La clairance totale chez ces 2 groupes était similaire à celle de patients à fonction hépatique normale. Par conséquent, la pharmacocinétique de la vinorelbine n'est pas modifiée chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique modérée ou sévère. Néanmoins, par mesure de précaution, l’administration d’une dose réduite de 20 mg/m2 et une surveillance étroite des paramètres hématologiques sont recommandées chez les patients atteints d'une insuffisance hépatique sévère (voir rubriques 4.2 et 4.4).
Patients âgés
Une étude effectuée avec la vinorelbine chez des patients âgés (70 ans ou plus) atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) a montré que la pharmacocinétique de la vinorelbine n’est pas modifiée avec l’âge. Cependant, sachant que les personnes âgées sont fragiles, la prudence s’impose en cas d’augmentation de la dose de vinorelbine (voir rubrique 4.2).
Une forte corrélation a été établie entre l'exposition sanguine à la vinorelbine et la leucopénie ainsi que la neutropénie.
5.3. Données de sécurité préclinique
Toxicité aiguë et chronique
Les signes de surdosage chez les animaux de laboratoire étaient la perte de poils, des anomalies comportementales (épuisement, somnolence), des lésions pulmonaires, une perte de poids et une hypoplasie médullaire plus ou moins grave.
Dans les études de toxicité aiguë et chronique, une myélotoxicité dose-dépendante a été observée chez plusieurs espèces animales et s'est étendue à toutes les cellules de la moelle osseuse.
Parfois, une atrophie des follicules lymphatiques et spléniques s’est également produite. Lors d'expérimentations animales, des doses élevées ont entraîné une augmentation des enzymes hépatiques comme signe d'hépatotoxicité.
Aucun effet hémodynamique n'a été observé chez les chiens ayant reçu la dose la plus élevée tolérable. Comme pour les autres vinca-alcaloïdes, les études ECG chez le chien n'ont montré que des perturbations légères et insignifiantes dans la régression de l’excitation avec la vinorelbine. Dans une étude chez les primates, l'administration répétée de vinorelbine pendant 39 semaines n'a montré aucun effet sur le système cardiovasculaire.
Des cas isolés d'évènements cardiovasculaires, tels que l'angine de poitrine et l'infarctus du myocarde, ont été rapportés dans la littérature pendant le traitement par vinca-alcaloïdes.
Potentiel mutagène et carcinogène
La vinorelbine induit des dommages chromosomiques mais n'a pas été mutagénique avec le test d'Ames.
Dans les expériences sur les animaux, la vinorelbine induit une aneuploïdie et une polyploïdie. On peut supposer que la vinorelbine peut également provoquer des effets mutagènes (aneuploïdes et polyploïdes) chez l’homme.
Les résultats des études de carcinogénicité chez la souris et le rat ont été négatifs, mais seules de faibles doses ont été testées.
Etudes de toxicité sur la reproduction
Lors des études sur la reproduction animale, des effets ont été observés même en dessous des doses thérapeutiques. Une embryotoxicité et une fœtotoxicité ont été observées, par exemple un retard de croissance intra-utérine et un retard de l’ossification. Une tératogénicité (fusion des corps vertébraux, absence de côtes) a été observée à des doses toxiques pour la mère. De plus, la spermatogenèse et la sécrétion de la prostate et des vésicules séminales ont été réduites, mais la fertilité chez les rats n’a pas été diminuée.
Pharmacologie de sécurité
Les études de pharmacologie de sécurité menées sur le chien et le singe n'ont révélé aucun effet indésirable sur le système cardiovasculaire.
Eau pour préparations injectables.
VINORELBINE ARROW ne doit pas être dilué dans des solutions alcalines (risque de précipitation).
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.
Avant ouverture :
3 ans.
Après ouverture : la solution à diluer pour perfusion doit être utilisée immédiatement.
Après dilution :
La stabilité physico-chimique du produit a été démontrée pendant 24 heures à une température comprise entre 2ºC et 8ºC et à 25°C.
Toutefois, d'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement.
En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation relèvent de la responsabilité de l'utilisateur et ne devraient pas normalement dépasser 24 heures à une température comprise entre 2°C et 8ºC, à moins que la dilution n'ait eu lieu dans des conditions aseptiques contrôlées et validées.
6.4. Précautions particulières de conservation
Avant ouverture :
A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). Conserver le flacon dans l'emballage extérieur à l'abri de la lumière. Ne pas congeler.
Pour les conditions de conservation après dilution, voir rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacon de 1 mL en verre incolore de type I avec un bouchon en caoutchouc bromobutylique et une capsule métallique avec un disque en polypropylène ; boîtes de 1 ou 10 flacons.
Flacon de 5 mL en verre incolore de type I avec un bouchon en caoutchouc bromobutylique et une capsule métallique avec un disque en polypropylène ; boîtes de 1 ou 10 flacons.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
La préparation et l’administration des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation, notamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets.
Les seringues et kits de perfusion doivent être manipulés avec précaution afin d'éviter les fuites (l'utilisation d'un embout Luer Lock est recommandée).
Instruction pour le prélèvement d’un volume adéquat dans le flacon :
Afin d’assurer le prélèvement de la totalité du médicament du flacon, il est recommandé d'utiliser une aiguille de 21 gauge ou de diamètre inférieur, ce qui permet un prélèvement efficace de la solution.
Tout renversement ou fuite de produit doit être épongé.
Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques.
Tout contact avec l'œil doit être strictement évité. En cas de contact, faire immédiatement un lavage abondant de l'œil avec du sérum physiologique. En cas d'irritation, un ophtalmologiste doit être contacté.
En cas de contact avec la peau, la surface doit être abondamment rincée avec de l'eau.
Quand la manipulation est terminée, toute surface exposée au produit doit être nettoyée à fond et les mains et le visage doivent être lavés.
Il n'y a pas d'incompatibilité entre VINORELBINE ARROW et les flacons de verre, les poches de PVC, les flacons de polyéthylène ou les seringues de polypropylène.
VINORELBINE ARROW 10 mg/mL solution à diluer pour perfusion peut être administrée en bolus lent (6-10 minutes) après dilution dans 20-50 mL de solution de chlorure de sodium 9 mg/mL (0,9 %) pour préparation injectable ou de soluté glucosé à 5 % pour préparation injectable ou en perfusion de courte durée (20-30 minutes) après dilution dans 125 mL de solution de chlorure de sodium 9 mg/mL (0,9 %) pour préparation injectable ou de soluté glucosé à 5 % pour préparation injectable. L'administration devra toujours être suivie d'un rinçage abondant de la veine par au moins 250 mL solution de chlorure de sodium 9 mg/mL (0,9 %) pour préparation injectable.
VINORELBINE ARROW 10 mg/mL solution à diluer pour perfusion ne doit être administrée que par voie intraveineuse. Il est extrêmement important de s'assurer que l'aiguille est correctement introduite dans la veine avant de commencer l'injection. Si VINORELBINE ARROW 10 mg/mL solution à diluer pour perfusion infiltre les tissus adjacents au cours de l'administration intraveineuse, une forte irritation peut apparaître. Dans ce cas, l'injection doit être interrompue. La veine doit être rincée avec du soluté physiologique et le reste de la dose administré par une autre veine. En cas d'extravasation, des glucocorticoïdes doivent être injectés par voie intraveineuse afin de réduire le risque de phlébite.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en viigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
VAULT 14, LEVEL 2
VALLETTA WATERFRONT
FLORIANA, FRN 1914
MALTE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 573 819 9 8 : flacon de 1 mL. Boîte de 1
· 34009 573 820 7 0 : flacon de 1 mL. Boîte de 10
· 34009 573 821 3 1 : flacon de 5 mL. Boîte de 1
· 34009 573 823 6 0 : flacon de 5 mL. Boîte de 10
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I
Médicament soumis à prescription hospitalière.
Médicament à prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie, ou aux médecins compétents en cancérologie.
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
ANSM - Mis à jour le : 24/10/2025
VINORELBINE ARROW 10mg/mL, solution à diluer pour perfusion
Vinorelbine
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre infirmier/ère.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que VINORELBINE ARROW 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser VINORELBINE ARROW 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?
3. Comment utiliser VINORELBINE ARROW 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver VINORELBINE ARROW 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
1. QU’EST-CE QUE VINORELBINE ARROW 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ET DANS QUELS CAS EST-IL UTILISE ?
Classe pharmacothérapeutique : vinca-alcaloïdes et analogues - code ATC : L01CA04 (L – antinéoplasiques et immunomodulateurs)
VINORELBINE ARROW est indiqué chez les adultes.
VINORELBINE ARROW est utilisé dans le traitement du cancer et appartient à une classe de médicaments appelés « vinca-alcaloïdes ».
VINORELBINE ARROW est utilisé pour traiter certains types de cancer du poumon et du sein.
2. QUELLES SONT LES INFORMATIONS A CONNAITRE AVANT D’UTILISER VINORELBINE ARROW 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?
N’utilisez jamais VINORELBINE ARROW 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion :
· si vous êtes allergique à la vinorelbine, à d’autres vinca-alcaloïdes ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6 ;
· si vous avez ou avez eu récemment une infection grave, ou si vous avez une diminution sévère du nombre de globules blancs (neutropénie) ;
· si vous avez une diminution sévère du nombre de plaquettes sanguines ;
· si vous allaitez ;
· si vous êtes une femme en âge de procréer et que vous n'utilisez pas de contraception efficace ;
· en association avec le vaccin contre la fièvre jaune.
Ce médicament est exclusivement destiné à une utilisation intraveineuse et ne doit pas être injecté dans la colonne vertébrale.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin ou votre infirmier/ère avant d’utiliser VINORELBINE ARROW 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion :
· si vous avez eu une maladie cardiaque, impliquant un manque d’apport sanguin au cœur (cardiopathie ischémique, angor) ;
· si vous suivez une radiothérapie et si le champ de traitement inclut le foie ;
· si vous présentez des signes ou des symptômes suggérant la présence d’une infection (tels que fièvre, frissons, mal de gorge), consultez votre médecin immédiatement, afin qu’il/elle puisse effectuer les éventuels examens nécessaires ;
· si vous souffrez d’une insuffisance hépatique ;
· si vous avez besoin d'une vaccination. Vous devez informer votre médecin que vous suivez ce traitement avant toute vaccination ;
· si vous recevez un médicament anticancéreux appelé « mitomycine C » ;
· si vous êtes d’origine japonaise car vous pourriez être plus vulnérable à des problèmes pulmonaires pendant le traitement par VINORELBINE ARROW ;
· si le bassin, la colonne vertébrale ou les os longs sont irradiés en même temps que l’administration de vinorelbine, une augmentation des atteintes de la moelle osseuse (myélotoxicité) est à prévoir. Il en va de même pour une radiothérapie antérieure (< 3 semaines) des régions mentionnées.
· des évaluations neurologiques doivent être effectuées si vous continuez le traitement par vinorelbine ou si vous présentez un risque accru.
VINORELBINE ARROW ne doit pas entrer en contact avec l'œil car il existe un risque d'irritation sévère, voire d'ulcération de la cornée. Si le cas se produit, rincez immédiatement l'œil avec une solution saline normale et consultez un ophtalmologue.
Les hommes et les femmes traités par VINORELBINE ARROW doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement. Les hommes et les femmes doivent TOUS DEUX lire les informations figurant dans la rubrique « Grossesse et allaitement » ci-dessous.
Avant chaque administration de VINORELBINE ARROW, un échantillon sanguin sera prélevé pour analyse de ses composants. Si les résultats de cette analyse ne sont pas satisfaisants, votre traitement peut être différé et de nouveaux contrôles pourraient être réalisés, jusqu'à ce que les valeurs redeviennent normales.
Autres médicaments et VINORELBINE ARROW 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion
Informez votre médecin si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament. Ceci est particulièrement important si vous prenez l'un des médicaments suivants :
· d’autres médicaments susceptibles d’affecter la moelle osseuse, par exemple les anticancéreux ;
· la carbamazépine, la phénytoïne, la fosphénytoïne, et le phénobarbital (médicaments utilisés pour le traitement de l'épilepsie) ;
· des antibiotiques, tels que la rifampicine, l'érythromycine, la clarithromycine, la télithromycine ;
· le millepertuis (Hypericum perforatum) ;
· le kétoconazole, le posaconazole et l'itraconazole (médicaments pour le traitement des infections fongiques) ;
· les médicaments antiviraux utilisés pour le traitement d’une infection par le VIH, tels que le ritonavir (inhibiteurs des protéases du VIH) ;
· la néfazodone (médicament pour le traitement de la dépression) ;
· la ciclosporine et le tacrolimus (médicaments diminuant l'activité du système immunitaire) ;
· d'autres médicaments pour le traitement du cancer, par exemple, la mitomycine C, le cisplatine, le lapatanib ;
· les anticoagulants, par exemple, la warfarine ;
· le vaccin contre la fièvre jaune et les autres vaccins vivants. Informez votre médecin si vous avez besoin d’une vaccination car des effets indésirables graves peuvent survenir pendant le traitement par VINORELBINE ARROW.
VINORELBINE ARROW 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion avec des aliments et boissons
Sans objet.
Grossesse, allaitement et fertilité
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Vinorelbine arrow ne doit pas être administré chez la femme enceinte car il peut provoquer des malformations congénitales graves.
Si vous êtes une femme en âge de procréer, vous devez utiliser une contraception efficace pendant le traitement et pendant les 3 mois qui suivent la fin du traitement. Si vous tombez enceinte pendant le traitement, informez immédiatement votre médecin. Si vous êtes ou si vous tombez enceinte pendant le traitement par vinorelbine, une consultation génétique est recommandée.
Si vous êtes un homme, vous devriez éviter de procréer pendant le traitement par vinorelbine et pendant les 6 mois qui suivent la fin du traitement. Il existe également un risque que le traitement par vinorelbine entraîne une infertilité masculine, vous pouvez donc demander conseil sur la conservation de sperme avant le début du traitement.
Vous devez arrêter d’allaiter avant le début du traitement par vinorelbine, car les données existantes ne permettent pas de savoir si le produit passe dans le lait maternel, auquel cas il pourrait avoir un effet sur le bébé.
Demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre tout médicament.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Il est conseillé de se montrer prudent(e) en raison des effets indésirables possibles.
VINORELBINE ARROW 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion contient
Sans objet.
3. COMMENT UTILISER VINORELBINE ARROW 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?
VINORELBINE ARROW vous sera administré sous la supervision d'un médecin spécialisé dans ce type de traitement.
Posologie
La posologie dépend de la maladie pour laquelle vous êtes traité(e), de votre réponse au traitement et des autres médicaments que vous prenez. Votre état général et votre réponse au traitement seront étroitement surveillés avant, pendant et après le traitement par vinorelbine.
La dose habituelle de vinorelbine est de 25-30 mg/m2 de surface corporelle, administrée une fois par semaine.
Patients âgés
L’expérience clinique n’a révélé aucune différence concernant la manière dont les patients âgés répondent au traitement par vinorelbine. Cependant, il est possible que certains patients soient plus sensibles à ce médicament.
Patients atteints d’une insuffisance hépatique
La posologie sera réduite si vous présentez des problèmes hépatiques sévères.
Patients atteints d’une insuffisance rénale
Aucune adaptation de posologie n’est nécessaire chez les patients atteints d’insuffisance rénale.
Enfants et adolescents
La sécurité et l’efficacité, chez les enfants de moins de 18 ans, n’ont pas été établies et l’administration est donc déconseillée.
Mode d’administration
Le médicament doit être dilué avant administration dans une solution de chlorure de sodium ou de glucose, et administré dans une veine par injection pendant 6 à 10 minutes ou par perfusion (goutte-à-goutte) durant 20-30 minutes. A la fin du traitement, une solution de chlorure de sodium sera utilisée pour nettoyer la veine.
Si vous avez utilisé plus de VINORELBINE ARROW 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion que vous n’auriez dû
Ce médicament vous étant administré à l’hôpital, il est peu probable que vous en receviez trop peu ou trop. Toutefois, si vous avez une quelconque inquiétude, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Un iléus paralytique (obstruction intestinale) est également possible.
Si vous oubliez d’utiliser VINORELBINE ARROW 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion
Si vous arrêtez d’utiliser VINORELBINE ARROW 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion
Sans objet.
Informations pour le médecin
Comme il n'existe pas d'antidote spécifique pour le surdosage de vinorelbine, des mesures symptomatiques sont nécessaires en cas de surdosage. Ces mesures comprennent :
· une surveillance continue des signes vitaux et une surveillance particulièrement attentive du patient ;
· une numération globulaire quotidienne afin de pouvoir reconnaître à temps la nécessité d'une transfusion, de l'administration de facteurs de croissance ou de soins intensifs, et de pouvoir évaluer le risque d'infection ;
· des mesures de prévention de l'iléus paralytique ;
· une surveillance du système circulatoire et de la fonction hépatique.
Les complications liées à l'infection peuvent être traitées avec des antibiotiques à large spectre, l'iléus paralytique par décompression via un tube.
4. QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?
Effets indésirables graves - si l'un des effets indésirables suivants survient, parlez-en immédiatement à votre médecin :
Peu fréquents (pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 100) :
Infections sévères avec atteintes des différents organes ou septicémie. Essoufflement et rétrécissement des voies respiratoires (bronchospasme).
Rares (pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 1 000) :
Douleur thoracique qui peut s’étendre à la partie postérieure du cou ou au bras, due à un apport de sang insuffisant au cœur (angine de poitrine). Crise cardiaque (infarctus du myocarde).
Fréquence indéterminée (la fréquence ne peut être estimée sur la base des données disponibles) :
Réactions allergiques généralisées et très graves. Les symptômes peuvent inclure respiration sifflante soudaine, gonflement des lèvres, de la langue, de la gorge ou du corps, difficultés à avaler, éruptions cutanées, étourdissements, évanouissement (anaphylaxie, choc anaphylactique, réaction anaphylactoïde), douleur thoracique, essoufflement et évanouissement, qui peuvent être les symptômes d’un caillot dans un vaisseau sanguin au niveau des poumons (embolie pulmonaire), maux de tête, changement de l’état mental pouvant entraîner une confusion mentale et un coma, convulsions, vision trouble et pression artérielle élevée, qui pourraient être un signe d’un trouble neurologique tel que le syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible.
Il s’agit d’effets indésirables très graves. Vous pourriez avoir besoin d'une prise en charge médicale immédiate.
Autres effets indésirables - si l’un des effets indésirables suivants survient, contactez votre médecin le plus rapidement possible :
Très fréquents (pouvant affecter plus de 1 personne sur 10) :
Faible nombre de globules rouges (anémie) pouvant procurer une sensation de fatigue. Perte des réflexes profonds au niveau des tendons. Faiblesse des membres inférieurs. Inflammation de la bouche ou de l’œsophage. Nausées et vomissements. Constipation. Anomalies des résultats des tests de la fonction hépatique. Perte de cheveux. Rougeur (érythème), sensation douloureuse de brûlure, coloration anormale des veines et/ou inflammation des veines (phlébite locale) au site d'injection.
Fréquents (pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 10) :
Infections (bactériennes, virales ou fongiques) affectant l’organisme (au niveau des systèmes respiratoire, urinaire, gastro-intestinal ou autres) s'accompagnant de symptômes, tels qu’une douleur. Faible taux de plaquettes dans le sang (risque de saignement). Diarrhée. Douleurs au niveau des muscles et des articulations, y compris douleur à la mâchoire. Modification de la fonction rénale (augmentation de la créatinine). Faiblesse, fatigue, fièvre, douleur dans des localisations diverses.
Peu fréquents (pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 100) :
Engourdissement sévère (paresthésie). Pression artérielle faible, pression artérielle élevée, rougeur et refroidissement périphérique.
Rares (pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 1 000) :
Taux faibles de sodium dans le sang (pouvant causer des symptômes tels qu’une fatigue, une confusion, des spasmes musculaires et un coma). Modifications de l'activité cardiaque (modifications de l'ECG). Diminution sévère de la pression artérielle ou collapsus. Maladie pulmonaire (pneumopathie interstitielle). Inflammation du pancréas. Occlusion intestinale paralytique (iléus). Réactions cutanées, telles qu’une éruption cutanée, des démangeaisons et de l’urticaire. Gonflement des tissus (angiœdème).
Très rares (pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 10 000) :
Intoxication du sang pouvant engager le pronostic vital. Battements cardiaques forts et rapides, troubles du rythme cardiaque.
Fréquence indéterminée (la fréquence ne peut être estimée sur la base des données disponibles) :
Troubles hépatiques. Frissons avec de la fièvre. Perte de coordination musculaire pouvant être associée à une démarche anormale, des troubles de l’élocution et des mouvements oculaires anormaux (ataxie). Maux de tête. Toux. Douleurs abdominales et saignements gastro-intestinaux. Perte de poids. Infection généralisée associée à une chute du nombre de globules blancs (sepsis neutropénique). Chute du nombre de globules blancs avec de la fièvre (neutropénie fébrile)., Diminution du nombre de globules blancs et rouges, et de plaquettes sanguines. Faible taux de sodium du fait d’une production excessive d’une hormone provoquant une rétention d’eau et entraînant une faiblesse, une fatigue ou une confusion (syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique, SIADH). Diminution de l’appétit (anorexie). Rougeurs (érythème) des mains et des pieds, couleur plus foncée de la peau le long du trajet des veines. Dysfonctionnement aigu des poumons (insuffisance respiratoire) entraînant la mort après une radiothérapie antérieure.
Comme avec les autres vinca-alcaloïdes, la vinorelbine a un pouvoir vésicant modéré.
Étant donné que des modifications dans le sang peuvent survenir, votre médecin peut demander le prélèvement d’échantillons sanguins afin de contrôler ces modifications (faible nombre de globules blancs, anémie et/ou faible nombre de plaquettes sanguines, effet sur la fonction hépatique ou rénale et équilibre électrolytique dans votre corps).
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5. COMMENT CONSERVER VINORELBINE ARROW 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). Ne pas congeler.
Conserver le flacon dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’étiquette du flacon et l’étui après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
6. CONTENU DE L’EMBALLAGE ET AUTRES INFORMATIONS
Ce que contient VINORELBINE ARROW 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?
· La substance active est :
Vinorelbine.................................................................................................................. 10,00 mg
Sous forme de tartrate de vinorelbine........................................................................... 13,85 mg
Pour 1 mL de solution
Chaque flacon de 1 mL à diluer pour perfusion contient 10 mg de vinorelbine (sous forme de tartrate).
Chaque flacon de 5 mL à diluer pour perfusion contient 50 mg de vinorelbine (sous forme de tartrate).
· L’autre composant est : eau pour préparations injectables.
Qu’est-ce que VINORELBINE ARROW 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion et contenu de l’emballage extérieur
VINORELBINE ARROW 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion est une solution claire, incolore à jaune pâle.
1 flacon de 1 mL (10 mg)
10 flacons de 1 mL (10 mg)
1 flacon de 5 mL (50 mg)
10 flacons de 5 mL (50 mg)
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
VAULT 14, LEVEL 2
VALLETTA WATERFRONT
FLORIANA, FRN 1914
MALTE
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
ARROW GENERIQUES
26 AVENUE TONY GARNIER
69007 LYON
APL SWIFT SERVICES (MALTA) LTD.
HF26, HAL FAR INDUSTRIAL ESTATE, HAL FAR
BIRZEBBUGIA, BBG 3000
MALTE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :
VINORELBINE ARROW 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion
Instructions d’utilisation
AGENT ANTINEOPLASIQUE
Veuillez-vous référer au résumé des caractéristiques du produit pour des informations détaillées sur ce produit.
Manipulation et élimination
La préparation et l’administration de solutions injectables d’agents cytotoxiques doivent être réalisées par un personnel spécialisé et entraîné, ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et, en particulier, la protection du personnel qui manipule les médicaments. Une zone de préparation doit être réservée à cet effet. Il est interdit de fumer, de manger ou de boire à l’intérieur de cette zone.
Le personnel doit disposer du matériel de manipulation approprié, notamment de blouses à manches longues, de masques de protection, de calots, de lunettes de protection, de gants stériles à usage unique, de champs de protection du plan de travail, et de sacs de collecte des déchets.
Les seringues et kits de perfusion doivent être soigneusement assemblés afin d’éviter toute fuite (l'utilisation d'un embout Luer Lock est recommandée).
Instruction pour le prélèvement d’un volume adéquat dans le flacon
Afin d’assurer le prélèvement de la totalité du médicament du flacon, il est recommandé d'utiliser une aiguille de 21 gauge ou de diamètre inférieur, ce qui permet un prélèvement efficace de la solution.
Les déversements et fuites doivent être essuyés
Des mesures de précaution doivent être adoptées pour éviter toute exposition du personnel durant la grossesse.
Tout contact avec les yeux doit être strictement évité. En cas de contact, il faut nettoyer immédiatement l’œil en le rinçant abondamment au moyen d’une solution saline normale. En cas d'irritation, un ophtalmologiste doit être contacté.
En cas de contact avec la peau, la surface doit être abondamment rincée avec de l'eau.
Quand la manipulation est terminée, toute surface exposée au produit doit être soigneusement nettoyée et les mains et le visage doivent être lavés.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Incompatibilités
VINORELBINE ARROW ne doit pas être diluée dans des solutions alcalines (risque de précipitation).
En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments, à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique « Dilution et administration ».
Il n'y a pas d'incompatibilité entre VINORELBINE ARROW et les flacons de verre, les poches en PVC, le flacon en polyéthylène ou la seringue en polypropylène.
Dilution et administration
VINORELBINE ARROW exclusivement administré par voie intraveineuse et après dilution.
VINORELBINE ARROW peut être administré au moyen d’un bolus lent (6-10 minutes) après dilution dans 20-50 mL de solution injectable de chlorure de sodium 9 mg/mL (0,9 %) ou de glucose 50 mg/mL (5 %), ou au moyen d’une perfusion de courte durée (20-30 minutes) après dilution dans 125 mL de solution injectable de chlorure de sodium 9 mg/mL (0,9 %) ou de glucose 50 mg/mL (5 %). L'administration devra toujours être suivie d'un rinçage abondant de la veine par au moins 250 mL de solution injectable de chlorure de sodium 9 mg/mL (0,9 %).
Il est très important de s'assurer que la canule est placée correctement dans la veine avant de commencer l'injection. Si VINORELBINE ARROW s’infiltre dans le tissu adjacent au cours de l'administration intraveineuse, une irritation importante peut apparaître. Dans ce cas, l'injection doit être interrompue, la veine doit être rincée avec une solution saline et le reste de la dose doit être administré dans une autre veine. En cas d'extravasation, des glucocorticoïdes peuvent être administrés par voie intraveineuse afin de réduire le risque de phlébite.
Les excreta et les vomissements doivent être manipulés avec précaution.
Conservation
Avant ouverture :
A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). Conserver le flacon dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière. NE PAS CONGELER. Ne pas utiliser après la date de péremption figurant sur l'étiquette du flacon et l’étui.
Après ouverture :
Le contenu du flacon doit être utilisé immédiatement après la première ouverture du flacon.
Après dilution :
La stabilité physico-chimique et microbiologique du produit après dilution dans les solutions pour perfusion recommandées a été démontrée pendant 24 heures à 2-8 ºC et à 25°C.
D'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement.
En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation lors de l’utilisation relèvent de la responsabilité de l'utilisateur et ne devraient en principe pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 et 8ºC, à moins que la reconstitution n'ait été effectuée dans des conditions aseptiques contrôlées et validées.