Dernière mise à jour le 30/06/2025

  1. Retour aux résultats

CISPLATINE HIKMA 1 mg/mL, solution à diluer pour perfusion

 sur ordonnance uniquement

 générique

Date de l'autorisation : 07/01/2022
Indications thérapeutiques

Classe pharmacothérapeutique - code ATC : L01XA01

CISPLATINE HIKMA fait partie d'un groupe de médicaments appelés cytostatiques, qui sont utilisés dans le traitement du cancer. Le cisplatine peut être utilisé seul, mais le plus souvent, le cisplatine est utilisé en association avec d'autres cytostatiques.

A quoi ça sert

CISPLATINE HIKMA peut détruire les cellules de votre organisme susceptibles de provoquer certains types de cancer (tumeur des testicules, tumeur de l'ovaire, tumeur de la vessie, tumeur épithéliale de la tête et du cou, cancer du poumon et pour le cancer du col de l'utérus en association avec la radiothérapie).

Groupe(s) générique(s)

Ce médicament appartient au(x) groupe(s) générique(s) suivants :

Composition en substances actives

  • Solution ( Composition pour 1 mL de solution à diluer )
    • > cisplatine 1 mg
Présentations

> 1 flacon(s) en verre jaune(brun) de 50 ml

Code CIP : 34009 550 867 4 1
Déclaration de commercialisation : 16/10/2024
Cette présentation est agréée aux collectivités

Prix libre, médicament non remboursable ( cliquez ici pour en savoir plus sur les médicaments non remboursables )

> 1 flacon(s) en verre jaune(brun) de 100 ml

Code CIP : 34009 550 867 5 8
Déclaration de commercialisation : 16/10/2024
Cette présentation est agréée aux collectivités

Prix libre, médicament non remboursable ( cliquez ici pour en savoir plus sur les médicaments non remboursables )
Service médical rendu (SMR)

Les libellés affichés ci-dessous ne sont que des résumés ou extraits issus des avis rendus par la Commission de la Transparence. Seul l'avis complet de la Commission de la Transparence fait référence.

Cet avis est consultable à partir du lien `Avis du jj/mm/aaaa` ou encore sur demande auprès de la HAS (plus d'informations dans l'aide). Les avis et synthèses d'avis contiennent un paragraphe sur la place du médicament dans la stratégie thérapeutique.

Valeur du SMRAvisMotif de l'évaluationRésumé de l'avis
ImportantAvis du 17/07/2024Inscription (CT)Le service médical rendu par CISPLATINE HIKMA (cisplatine) 1 mg/mL est important dans les indications de l’AMM.
Amélioration du service médical rendu (ASMR)

Les libellés affichés ci-dessous ne sont que des résumés ou extraits issus des avis rendus par la Commission de la Transparence. Seul l'avis complet de la Commission de la Transparence fait référence.

Cet avis est consultable à partir du lien `Avis du jj/mm/aaaa` ou encore sur demande auprés de la HAS (plus d'informations dans l'aide). Les avis et synthéses d'avis contiennent un paragraphe sur la place du médicament dans la stratégie thérapeutique.

Valeur de l'ASMRAvisMotif de l'évaluationRésumé de l'avis
V (Inexistant)Avis du 17/07/2024Inscription (CT)Cette spécialité est un générique qui n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport aux spécialités de cisplatine dont les spécialités génériques de PLATINOL (cisplatine) 1 mg/mL.
Autres informations
  • Titulaire de l'autorisation : HIKMA FARMACEUTICA (Portugal) SA
  • Conditions de prescription et de délivrance :
    • liste I
    • médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement
    • prescription hospitalière
    • prescription réservée aux médecins compétents en CANCEROLOGIE
    • prescription réservée aux spécialistes et services HEMATOLOGIE
    • prescription réservée aux spécialistes et services ONCOLOGIE MEDICALE
  • Statut de l'autorisation : Valide
  • Type de procédure :  Procédure décentralisée
  • Code CIS :  6 231 008 0
Résumé des Caractéristiques du Produit

ANSM - Mis à jour le : 01/12/2023

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

CISPLATINE HIKMA 1 mg/mL, solution à diluer pour perfusion

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chaque 1 mL de la solution à diluer pour perfusion contient 1 mg de cisplatine.

Chaque flacon de 50 mL de solution à diluer pour perfusion contient 50 mg de cisplatine.

Chaque flacon de 100 mL de solution à diluer pour perfusion contient 100 mg de cisplatine.

Excipient(s) à effet notoire : chaque mL de la solution contient 3,54 mg de sodium.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution à diluer pour perfusion.

Solution limpide, incolore à jaune pâle dans un flacon en verre ambré, qui est pratiquement exempte de particules.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

CISPLATINE HIKMA est indiqué dans le traitement de :

· cancer avancé ou métastatique des testicules,

· cancer avancé ou métastatique des ovaires,

· carcinome avancé ou métastatique de la vessie,

· carcinome épidermoïde avancé ou métastatique de la tête et du cou,

· cancer pulmonaire non à petites cellules avancé ou métastatique,

· cancer pulmonaire à petites cellules avancé ou métastatique.

CISPLATINE HIKMA est indiqué en association avec d’autres chimiothérapies ou avec la radiothérapie dans le traitement de carcinomes du col de l'utérus.

CISPLATINE HIKMA peut être utilisé en monothérapie ou en association.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Adultes et population pédiatrique :

La posologie du cisplatine dépend de la maladie primaire, de la réponse attendue et de l’administration de cet agent en monothérapie ou à titre de composant d’une chimiothérapie combinée. Les instructions posologiques sont applicables à la fois aux adultes et aux enfants.

En monothérapie, les deux posologies suivantes sont recommandées :

· Dose unique de 50 à 120 mg/m² de surface corporelle toutes les 3 à 4 semaines

· 15 à 20 mg/m²/jour pendant cinq jours, toutes les 3 à 4 semaines

Si le cisplatine est utilisé en association, la dose de cisplatine doit être réduite. La dose habituelle est de 20 mg/m² ou plus une fois toutes les 3 à 4 semaines.

Pour le traitement du cancer col de l’utérus, le cisplatine est utilisé en association à une radiothérapie. La dose habituelle est de 40 mg/m² pendant 6 semaines.

Pour les mises en garde et précautions à prendre en compte avant le début du cycle de traitement suivant (voir la rubrique 4.4).

Chez les patients présentant une insuffisance rénale ou une dépression médullaire, la dose doit être adéquatement réduite (voir la rubrique 4.3).

CISPLATINE HIKMA préparé conformément aux instructions (voir rubrique 6.6) doit être administrée par perfusion intraveineuse sur une période de 6 à 8 heures.

Une hydratation adéquate doit être maintenue pendant 2 à 12 heures avant l’administration du cisplatine et jusqu’à au moins 6 heures après celle-ci. L’hydratation est nécessaire pour induire une diurèse suffisante pendant et après l’administration du cisplatine. Elle est réalisée par perfusion intraveineuse de l’une des solutions suivantes :

· Solution de chlorure de sodium à 0,9%

· Mélange d’une solution de chlorure de sodium à 0,9 % et d’une solution de glucose à 5% (1:1).

Hydratation avant l’administration du cisplatine :

Perfusion intraveineuse de 100 à 200 mL/heure pour une période de 6 à 12 heures, avec un volume total d’au moins 1 litre.

Hydratation après la fin de l’administration du cisplatine :

Perfusion intraveineuse de 2 autres litres à un débit de 100 à 200 mL par heure pour une période de 6 à 12 heures.

Une diurèse forcée peut être nécessaire si le débit urinaire est inférieur à 100 à 200 mL/heure après l’hydratation. Cette diurèse forcée peut être réalisée par l’administration intraveineuse de 37,5 g de mannitol sous forme de solution à 10% (375 mL de solution de mannitol à 10 %) ou par l’administration d’un diurétique si les fonctions rénales sont normales.

L’administration de mannitol ou d’un diurétique est également requise si la dose de cisplatine administrée excède 60 mg/m² de surface corporelle.

Il est nécessaire que le patient boive d’importantes quantités de liquide au cours des 24 heures suivant la perfusion de cisplatine afin d’assurer une diurèse adéquate.

Mode d’administration

CISPLATINE HIKMA doit être dilué avant administration et doit être administré par perfusion intraveineuse sur une période de 6 à 8 heures. Pour les instructions de dilution du produit avant administration, voir rubrique 6. 6.

La solution diluée doit être administrée par perfusion intraveineuse uniquement (voir plus bas). Pour l’administration, tout dispositif contenant de l’aluminium et pouvant entrer en contact avec le cisplatine (ensemble pour perfusion intraveineuse, aiguilles, cathéters, seringue) doit être évité (voir rubrique 6.2).

4.3. Contre-indications

CISPLATINE HIKMA est contre-indiqué chez les patients :

· avec une hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ou à d'autres composés contenant du platine.

· avec une insuffisance rénale préexistante (clairance de la créatinine < 60 mL/min)*

· en état de déshydratation (une pré- et post-hydratation est nécessaire pour prévenir un dysfonctionnement rénal grave) ;

· avec une myélosuppression ;

· avec une déficience auditive préexistante*

· avec une neuropathie causée par la cisplatine

· qui allaitent (voir rubrique 4.6)

· en association avec des vaccins vivants, y compris le vaccin antiamaril (voir rubrique 4.5).

· en association avec la phénytoïne en usage prophylactique (voir rubrique 4.5)

* Du fait que le cisplatine est néphrotoxique et neurotoxique (en particulier ototoxique). Ces toxicités peuvent être cumulatives si des troubles de ce type préexistent.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Cet agent ne doit être administré que sous la direction des oncologues des unités spécialisées dans des conditions permettant un suivi et une surveillance adéquats. Un équipement de soutien doit être disponible pour contrôler les réactions anaphylactiques.

CISPLATINE HIKMA interagit avec l'aluminium métallique pour former un précipité noir de platine. Tous les sets IV, aiguilles, cathéters et seringues contenant de l'aluminium doivent être évités (voir rubrique 6.2.)

La solution pour perfusion ne doit pas être mélangée avec d'autres médicaments ou additifs (voir rubrique 6.2.)

Une surveillance et une gestion appropriées du traitement et de ses complications ne sont possibles que si un diagnostic adéquat et des conditions de traitement exactes sont disponibles.

Avant, pendant et après l'administration de cisplatine, les paramètres suivants doivent être déterminés :

· fonction rénale;

· fonction hépatique ;

· fonctions hématopoïétiques (nombre de globules rouges et blancs et de plaquettes sanguines) ;

· électrolytes sériques (calcium, sodium, potassium, magnésium).

L'administration répétée de cisplatine doit être retardée jusqu'à ce que des valeurs normales soient atteintes pour les paramètres suivants :

· Créatininémie < 130 µmol/L ou 1,5 mg/dL

· Urée < 25 mg/dL

· Numération des leucocytes > 4 000/µL ou > 4,0 x 109/L

· Numération plaquettaire > 100 000/µL ou > 100 x 109/L

· Audiogramme : résultats dans les limites de la normale.

Néphrotoxicité

Le cisplatine cause une néphrotoxicité cumulative sévère. Un débit urinaire de 100 mL/heure ou plus tendra à minimiser la néphrotoxicité du cisplatine. Ce débit peut être atteint par une hydratation préalable au moyen de 2 litres d’une solution intraveineuse appropriée et une hydratation similaire après l’administration du cisplatine (recommandé : 2 500 mL/m²/24 heures). Un diurétique osmotique (mannitol par exemple) peut être administré si une hydratation intensive est insuffisante pour maintenir un débit urinaire adéquat. Une hyperuricémie et une hyperalbuminémie peuvent prédisposer à une néphrotoxicité induite par le cisplatine.

Neurotoxicité

Des cas sévères de neuropathies ont été rapportés.

Ces neuropathies peuvent être irréversibles et se manifester par des paresthésies, une aréflexie et une perte de la proprioception et une sensation de vibrations. Une perte de la fonction motrice a été également rapportée. Un examen neurologique doit être effectué à intervalles réguliers.

La neurotoxicité semble être cumulative. Avant chaque cure, l'absence de symptômes de neuropathie périphérique doit être établie.

Ototoxicité

Une ototoxicité a été observée chez jusqu’à 31% des patients ayant reçu une dose unique de 50 mg/m² de cisplatine et s’est manifestée par des acouphènes et/ou une perte d’audition dans la gamme des hautes fréquences (4 000 à 8 000 Hz). Une diminution de la capacité à entendre les tonalités de la conversation peut parfois apparaître. Les effets ototoxiques du cisplatine peuvent être plus importants chez l’enfant. La perte d’audition peut être unilatérale ou bilatérale et tend à devenir plus fréquente et sévère avec la répétition des doses, mais une surdité n’a été que rarement rapportée après la première dose de cisplatine.

L’ototoxicité peut être potentialisée par une irradiation crânienne précédente ou simultanée, et peut être liée à la concentration plasmatique maximale du cisplatine. Il n’est pas clairement défini si l’ototoxicité induite par le cisplatine est réversible. Une surveillance attentive par audiométrie doit être effectuée avant l’instauration du traitement et avant chacune des doses suivantes de cisplatine. Une toxicité vestibulaire a été également rapportée (voir rubrique 4.8).

Réactions allergiques

Comme avec les autres produits à base de platine, des réactions d’hypersensibilité peuvent survenir, dans la plupart des cas au cours de la perfusion, et nécessiter l’arrêt de la perfusion et un traitement symptomatique approprié. Des réactions croisées parfois fatales ont été rapportées avec tous les dérivés du platine (voir rubrique 4.3 et rubrique 4.8).

Fonction hépatique et paramètres hématologiques

Les paramètres hématologiques et la fonction hépatique doivent être surveillés à intervalles réguliers.

Potentiel cancérogène

Chez l’homme, de rares cas de survenue d’une leucémie aiguë ont coïncidé avec l’administration du cisplatine, le plus souvent en association à d’autres agents pouvant induire une leucémie.

CISPLATINE HIKMA est un mutagène bactérien et a provoqué des aberrations chromosomiques dans des cellules animales en culture. Un potentiel cancérogène est possible mais n’a pas été démontré. Le cisplatine a été tératogène et embryotoxique chez la souris.

Réactions au site d’injection

Des réactions au site d’injection peuvent apparaître durant l’administration du cisplatine. En raison de la possibilité d’une extravasation, il est recommandé de surveiller étroitement le site de perfusion à la recherche d’une éventuelle infiltration durant l’administration du médicament. Il n’existe actuellement aucun traitement spécifique connu des réactions dues à une extravasation.

En cas d’extravasation :

· arrêter immédiatement la perfusion de cisplatine ;

· ne pas déplacer l’aiguille, aspirer le liquide extravasé afin de le retirer des tissus et rincer au moyen d’une solution de chlorure de sodium à 0,9% (si une solution contenant une concentration de cisplatine plus élevée que celle recommandée a été administrée, voir la rubrique 6.6).

MISES EN GARDE

Cet agent cytostatique avait une toxicité plus marquée que celle habituellement trouvée en chimiothérapie antinéoplasique.

La toxicité causée par le cisplatine peut être amplifiée par l’administration concomitante d’autres médicaments toxiques pour les organes ou systèmes cités.

Une attention particulière est nécessaire chez les patients présentant une infection bactérienne ou virale aiguë.

Des nausées et des vomissements peuvent être intenses et nécessiter un traitement antiémétique adéquat.

Des nausées, des vomissements et une diarrhée apparaissent fréquemment après l’administration de cisplatine (voir rubrique 4.8). Ces symptômes disparaissent en 24 heures chez la plupart des patients. Des nausées et une anorexie, moins sévères peuvent persister jusqu’à sept jours après le traitement.

L’administration préventive d’un antiémétique peut être efficace pour la réduction ou la prévention des nausées et vomissements. Les pertes liquidiennes dues aux vomissements et à la diarrhée doivent être compensées.

Une étroite surveillance doit être également mise en œuvre dans le but de déceler une ototoxicité, une dépression médullaire ou une réaction anaphylactique (voir rubrique 4.8).

Des études ont montré que le cisplatine est mutagène. Il peut également exercer un effet anti-fertilité. Il est établi que d’autres substances antinéoplasiques peuvent être cancérogènes, et cette éventualité doit être considérée en cas de traitement à long terme par cisplatine.

Contraception

Les patients et les patientes doivent utiliser une méthode de contraception efficace pendant le traitement par cisplatine et pendant au moins 6 mois après la fin de celui-ci (voir rubrique 4.6).

Informations importantes concernant certains composants de Cisplatine

CISPLATINE HIKMA 50 mg/50 mL contient 177 mg de sodium par flacon, ce qui équivaut à 8,9 % de l'apport quotidien maximal recommandé par l'OMS de 2 g de sodium par adulte.

CISPLATINE HIKMA 100 mg/100 mL contient 354 mg de sodium par flacon, ce qui équivaut à 17,7 % de l'apport quotidien maximal recommandé par l'OMS de 2 g de sodium par adulte.

Préparation de la solution intraveineuse

Avertissement

Comme pour tous les autres produits potentiellement toxiques, des précautions sont indispensables lors de la manipulation de la solution de CISPLATINE HIKMA. Des lésions cutanées sont possibles en cas d'exposition accidentelle au produit. Il est conseillé de porter des gants. En cas de contact de la solution de cisplatine avec la peau ou les muqueuses, laver vigoureusement la peau ou les muqueuses à l'eau et au savon.

Il est recommandé de se conformer aux procédures appropriées pour la manipulation et l'élimination des agents cytostatiques.

Avant d'administrer la solution au patient, vérifier la limpidité de la solution et l'absence de particules.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Substances néphrotoxiques

L’administration simultanée de médicaments néphrotoxiques (par exemple : les céphalosporines, les aminoglycosides, l’amphotéricine B ou les produits de contraste) ou de médicaments ototoxiques (par exemple les aminoglycosides) augmentent les effets toxiques du cisplatine sur les reins. Pendant le traitement avec cisplatine ou même après, une attention particulière est à observer lors de l’utilisation de molécules éliminées par voie rénale majoritairement (par exemple, d’autres agents cytostatiques comme la bléomycine, le méthotréxate) car la fonction rénale peut être diminuée.

La toxicité rénale de l’ifosphamide peut être augmentée lorsqu’il est utilisé en association avec le cisplatine ou chez les patients qui ont déjà reçu du cisplatine dans le passé.

Lors de l’utilisation du cisplatine en association avec la bléomycine, l’étoposide, il a été reporté dans quelques cas une diminution des valeurs sériques du lithium. C’est pourquoi il est recommandé de contrôler les taux de lithium.

L’apparition d’une néphrotoxicité due au cisplatine peut être augmentée si des traitements antihypertenseurs contenant du furosémide, de l’hydralazine, du diazoxide et du propranolol sont utilisés simultanément.

Il est parfois nécessaire d’ajuster la posologie d’allopurinol, de colchicine, de probénécide ou de sulfinpyrazone s’ils sont utilisés en association avec le cisplatine, car le cisplatine peut provoquer une augmentation de la concentration en acide urique sérique.

Aucune diurèse forcée avec des diurétiques de l’anse n’est à envisager sauf chez les patients qui reçoivent des doses de cisplatine > 60 mg/m2 et dont le volume des urines est < 1000 mL par 24 heures, car une atteinte rénale ou auditive pourrait survenir.

L’utilisation simultanée d’ifosphamide provoque une augmentation de la sécrétion protéique.

Substances ototoxiques

L’administration simultanée de médicaments ototoxiques (par exemple les aminoglycosides, les diurétiques de l’anse) avec le cisplatine potentialise l’effet toxique du cisplatine sur la fonction auditive.

Aucune diurèse forcée avec des diurétiques de l’anse n’est à envisager sauf chez les patients qui reçoivent des doses de cisplatine > 60 mg/m2 et dont le volume des urines est < 1000 mL par 24 heures, car une atteinte rénale ou auditive pourrait survenir.

L’ifosphamide peut augmenter la perte auditive causée par le cisplatine.

Vaccins vivants atténués

Le vaccin contre la fièvre jaune est formellement contre-indiqué en raison du risque de maladie vaccinale systémique fatale (voir rubrique 4.3). En raison du risque de maladie généralisée, il est préférable d’utiliser un vaccin inactivé, si disponible.

L’utilisation de vaccins à virus vivants est déconseillée dans les trois mois suivant la fin du traitement par cisplatine.

Anticoagulants oraux

Si un anticoagulant oral est utilisé simultanément, il est conseillé de vérifier l’INR régulièrement.

Antihistaminiques, phénothiazines et autres

L’utilisation simultanée d’antihistaminiques, de buclizine, de cyclizine, de loxapine, de méclozine, de phénothiazines ou de triméthobenzamides peut masquer les symptômes d’ototoxicité (comme les vertiges ou les acouphènes)

Association Pyroxidine + altretamine

Au cours d’une étude randomisée relative au traitement du cancer de l’ovaire avancé, le temps de réponse était défavorablement modifié lorsque la pyridoxine était prise en association avec l’altrétamine (héxaméthylmélamine) et le cisplatine.

Paclitaxel

Un traitement par cisplatine avant une perfusion de paclitaxel peut réduire la clairance du paclitaxel de 33% et peut donc potentiellement accentuer la neurotoxicité (chez 70% ou plus des patients).

Agents anticonvulsivants

Les concentrations sériques des médicaments anticonvulsivants peuvent rester à des niveaux sous-thérapeutiques pendant le traitement par le cisplatine. Le cisplatine peut réduire l'absorption de la phénytoïne, entraînant un contrôle réduit de l'épilepsie lorsque la phénytoïne est administrée comme traitement actuel.

Pendant le traitement par cisplatine, il est strictement contre-indiqué de commencer un nouveau traitement anticonvulsivant par la phénytoïne (voir rubrique 4.3).

Autres

L'utilisation simultanée de myélosuppresseurs ou de radiations augmentera les effets de l'activité myélosuppressive du cisplatine.

Le cisplatine donné en association avec la bléomycine et la vinblastine peut provoquer un syndrome de Raynaud.

Dans une étude, il a été montré que l’utilisation en association de docétaxel et de cisplatine a provoqué plus d’effets neurotoxiques (dose-dépendant et à majorité sensitifs de type neuropathies) chez les patients cancéreux présentant des tumeurs avancées ou métastatiques, qu’en administrant chaque médicament seul à la même dose.

Les agents chélatants comme les pénicillamines sont susceptibles de diminuer l’efficacité du cisplatine.

L’immunodéficience sévère et le risque de lymphoprolifération doivent être pris en compte si la ciclosporine et le cisplatine sont utilisés de façon simultanée.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Femmes en âge de procréer/contraception chez l’homme et la femme

Les femmes en âge de procréer ainsi que les hommes doivent avoir recours à une méthode de contraception efficace pendant le traitement et jusqu’à 6 mois après l’arrêt du traitement.

Grossesse

Les données existantes sont insuffisantes quant à l’utilisation du cisplatine chez la femme enceinte. Cependant, au vu des propriétés pharmacologiques, le cisplatine est attendu comme étant toxique pour le fœtus. Les études chez l’animal ont montré une toxicité sur la reproduction et une carcinogénèse transplacentaire (voir rubrique 5.3). CISPLATINE HIKMA ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, sauf nécessité absolue.

Allaitement

CISPLATINE HIKMA passe dans le lait maternel. L’allaitement est contre-indiqué pendant le traitement par cisplatine.

Fertilité

Une consultation génétique est recommandée lorsque les patients souhaitent avoir des enfants après le traitement. Le cisplatine peut être à l’origine d’une stérilité temporaire ou permanente. La cryoconservation du sperme peut être envisagé (voir aussi rubrique 4.4).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Aucune étude sur les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'a été réalisée.

Cependant, les profils d'effets indésirables (système nerveux central et sens particuliers) peuvent entraîner une influence mineure ou modérée sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Les patients qui souffrent de ces effets (par exemple, somnolence ou vomissements) doivent éviter de conduire et d'utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables dépendent de la dose administrée et peuvent être cumulatifs.

Les événements indésirables les plus souvent rapportés (> 10%) avec le cisplatine sont hématologiques (leucopénie, thrombocytopénie et anémie), gastro-intestinaux (anorexie, nausées, vomissements et diarrhée), otologiques (déficience auditive) et rénaux (insuffisance rénale, néphrotoxicité, hyperuricémie), ainsi qu’une fièvre.

Des effets toxiques sévères sur les reins, la moelle osseuse et l’appareil auditif ont été rapportés chez jusqu’à environ un tiers des patients ayant reçu une dose unique de cisplatine ; ces effets ont été généralement liés à la dose et sont cumulatifs. L’ototoxicité peut être plus sévère chez l’enfant.

Les fréquences sont définies selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Tableau des événements indésirables associés au cisplatine rapportés lors de l’expérience clinique ou post-commercialisation (Termes MedDRA)

Classe de systèmes d’organes

Fréquence

Terme MedDRA

Infections et infestations

Fréquent

Sepsis

Fréquence indéterminée

Infectiona

Affections hématologiques et du système lymphatique

Très fréquent

Insuffisance médullaire, thrombocytopénie, leucopénie, anémie

Fréquence indéterminée

Anémie hémolytique avec positivité du test de Coombs

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées

Rare

Leucémie aiguë

Affections du système immunitaire

Peu fréquent

Réaction anaphylactoïdeb

Hypersensibilité

Rare

Immunosuppression

Affections endocriniennes

Fréquence indéterminée

Augmentation de l’amylasémie, anomalie de la sécrétion d’hormone antidiurétique

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Très fréquent

Hyponatrémie

Peu fréquent

Hypomagnésémie

Rare

Hypercholestérolémie

Très rare

Fer sanguin augmenté

Fréquence indéterminée

Déshydratation, hypokaliémie, hypophosphatémie, hyperuricémie, hypocalcémie, tétanie

Affections du système nerveux

Fréquent

Neurotoxicité

Rare

Convulsions, neuropathie périphérique, leucoencéphalopathie, syndrome de leucoencéphalopathie postérieure réversible

Fréquence indéterminée

Accident vasculaire cérébral, accident vasculaire cérébral hémorragique, accident vasculaire cérébral ischémique, agueusie, artérite cérébrale, signe de Lhermitte, myélopathie, neuropathie autonome

Affections oculaires

Rare

Névrite optique rétrobulbaire

Altération des mouvements oculaires

Fréquence indéterminée

Vision floue, daltonisme acquis, cécité corticale, névrite optique, œdème papillaire, pigmentation de la rétine

Affections de l’oreille et du labyrinthe

Fréquent

vertige

Peu fréquent

Ototoxicité

Fréquence indéterminée

Acouphènes, surdité

Affections cardiaques

Fréquent

Arythmie, bradycardie, tachycardie

Rare

Infarctus du myocarde, coronaropathie sévère

Très rare

Arrêt cardiaque

Fréquence indéterminée

Affection cardiaque

Affections vasculaires

Fréquent

Phlébite au site d’injection

Thromboembolie veineuse

Rare

Hypertension

Fréquence indéterminée

Microangiopathie thrombotique (syndrome hémolytique et urémique), phénomène de Raynaud

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Fréquent

Dyspnée, pneumonie et insuffisance respiratoire

Fréquence indéterminée

Embolie pulmonaire

Affections gastro-intestinales

Rare

Stomatite

Fréquence indéterminée

Vomissements, nausées, anorexie, hoquet, diarrhée

Affections hépatobiliaires

Fréquence indéterminée

Élévation des enzymes hépatiques, augmentation de la bilirubinémie.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Fréquent

Érythème, ulcère cutané, œdème et douleurs localisés

Peu fréquent

Prurit, urticaire

Fréquence indéterminée

Éruption, alopécie

Affections musculo-squelettiques, systémiques et osseuses

Fréquence indéterminée

Spasmes musculaires

Affections rénales et urinaires

Très fréquent

Insuffisance rénale aigüe, insuffisance rénalec, anomalies tubulaires rénales, hyperuricémie

Affections des organes de reproduction et du sein

Peu fréquent

Anomalie de la spermatogenèse et de l’ovulation, gynécomastie

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Fréquence indéterminée

Fièvre (très fréquent), asthénie, malaise, extravasation au site d’injectiond

Investigations

Rare

Diminution de l’albuminémie

a : Des complications infectieuses ont abouti au décès de certains patients.

b : Les symptômes rapportés pour les réactions anaphylactoïdes tels qu’un œdème facial, une respiration sifflante, un bronchospasme, une tachycardie et une hypotension seront inclus entre parenthèses pour les réactions anaphylactoïdes dans le tableau de la fréquence des effets indésirables.

c : Les élévations du taux d’azote uréique sanguin, de la créatininémie et de l’uricémie et/ou les diminutions de la clairance de la créatine sont résumées sous le terme d’insuffisance rénale.

d : Toxicité locale pour les tissus mous, dont cellulite, fibrose et nécrose (fréquents), douleur (fréquent), œdème (fréquent) et érythème (fréquent), à titre de conséquences d’une extravasation.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/..

4.9. Surdosage

La prudence est de mise pour éviter un surdosage accidentel.

Une hydratation efficace et une diurèse osmotique peuvent aider à réduire la toxicité, à condition qu'elles soient appliquées immédiatement après le surdosage.

En cas de surdosage (≥ 200 mg/m²), des effets directs sur le centre respiratoire sont possibles, pouvant entraîner des troubles respiratoires mettant en jeu le pronostic vital et des troubles de l'équilibre acido-basique dus au passage de la barrière hémato-encéphalique.

Un surdosage aigu de cisplatine peut entraîner une insuffisance rénale, une insuffisance hépatique, une surdité, une toxicité oculaire (y compris un décollement de la rétine), une myélosuppression importante, des nausées et des vomissements incurables et/ou une névrite. Un surdosage peut être fatal.

Il n'existe pas d'antidote spécifique en cas de surdosage en cisplatine. Même si l'hémodialyse est initiée 4 heures après le surdosage, elle a peu d'effet sur l'élimination du cisplatine de l'organisme suite à une fixation forte et rapide du cisplatine aux protéines.

Le traitement en cas de surdosage consiste en des mesures générales de soutien.

Les convulsions peuvent être traitées avec des anticonvulsivants appropriés. La fonction rénale, la fonction cardiovasculaire et la numération sanguine doivent être surveillées quotidiennement afin d'évaluer la toxicité potentielle pour ces systèmes. Les taux sériques de magnésium et de calcium doivent être soigneusement surveillés, de même que les symptômes et les signes d'irritabilité musculaire volontaire. Si une tétanie symptomatique se développe, des suppléments électrolytiques doivent être administrés. Les enzymes hépatiques sériques et l'acide urique doivent également être surveillés quotidiennement après un surdosage aigu.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : Autres agents antinéoplasiques, dérivés du platine, code ATC : L01XA01

Mécanisme d’action

Le cisplatine est un composé inorganique qui contient un métal lourd [cis-diaminedichloro-platine (II)]. Il inhibe la synthèse de l’ADN par la formation de réticulations entre les brins de celui-ci. La synthèse des protéines et de l’ARN est inhibée à un moindre degré.

Bien que le mode d’action le plus important semble être l’inhibition de la synthèse de l’ADN, d’autres mécanismes peuvent également contribuer à l’activité antinéoplasique du cisplatine, notamment une augmentation de l’immunogénicité tumorale. Les propriétés oncolytiques du cisplatine sont similaires à celles des agents alkylants. Le cisplatine possède également des propriétés immunosuppressives, radiosensibilisantes et antibactériennes. Le cisplatine semble agir de façon indépendante du cycle cellulaire. L’action cytotoxique du cisplatine est due à une liaison à toutes les bases de l’ADN, avec une préférence pour la position N-7 de la guanine et de l’adénosine.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Distribution

Après une administration intraveineuse, le cisplatine est rapidement distribué dans tous les tissus ; il pénètre peu dans le système nerveux central. Les concentrations les plus élevées sont atteintes dans le foie, les reins, la vessie, les tissus musculaires, la peau, les testicules, la prostate, le pancréas et la rate.

Élimination

Après une administration intraveineuse, l’élimination du cisplatine filtrable non lié aux protéines est biphasique, avec des demi-vies initiale et terminale de respectivement 10 à 20 minutes et 32 à 53 minutes. L’élimination de la quantité totale de platine est triphasique, avec des demi-vies de respectivement 14 minutes, 274 minutes et 53 jours.

Le cisplatine est lié à 90% aux protéines plasmatiques.

L’excrétion s’effectue principalement par voie urinaire : 27 à 43% de la dose administrée sont récupérés dans l’urine au cours des cinq jours suivant l’administration. Le platine est également excrété dans la bile.

5.3. Données de sécurité préclinique

Toxicité chronique

Les modèles d’études de toxicité chronique par voie intraveineuse chez le chien et le singe ont montré des troubles gastro-intestinaux, une atteinte médullaire, une ototoxicité et des lésions rénales.

Génotoxicité et cancérogénicité

Le cisplatine est génotoxique dans les tests in vitro et in vivo (système de test bactérien, développement d'aberrations chromosomiques sur cellules animales et en culture tissulaire). Des études à long terme chez la souris et le rat ont confirmé l'existence d'un potentiel cancérogène.

Toxicité sur la reproduction

Chez la souris, l'atteinte des gonades, se traduit selon le sexe par une azoospermie ou une aménorrhée qui peuvent être irréversibles et entraîner une stérilité définitive. Chez la rate, le cisplatine a provoqué des modifications anatomiques des ovaires, entraînant une stérilité partielle et réversible.

Des études chez le rat ont montré que l'exposition pendant la grossesse peut provoquer des tumeurs chez la progéniture adulte.

Le cisplatine est embryotoxique et tératogène pour les souris et les rats, et des anomalies ont été signalées pour les deux espèces. Le cisplatine est excrété dans le lait maternel.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Chlorure de sodium, acide chlorhydrique 37%, hydroxyde de sodium, eau pour préparations injectables.

6.2. Incompatibilités

Ne pas mettre en contact avec l'aluminium. Le cisplatine réagit avec l'aluminium métallique pour former un précipité noir de platine. Tous les sets IV, aiguilles, cathéters et seringues contenant de l'aluminium doivent être évités. Le cisplatine se décompose lorsqu’il est en solution dans des milieux à faible teneur en chlorure ; la concentration en chlorure doit être au moins équivalente à 0,45% de chlorure de sodium.

En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments. Les antioxydants (tels que le métabisulfite de sodium), les bicarbonates (bicarbonate de sodium), les sulfates, le fluorouracile et le paclitaxel peuvent inactiver le cisplatine dans les systèmes de perfusion.

Le cisplatine ne doit être utilisé qu'avec les diluants spécifiés dans la rubrique 6.6.

6.3. Durée de conservation

Avant la première utilisation :

3 ans.

Durée de conservation après ouverture :

La stabilité physico-chimique a été démontrée pendant 56 jours à une température comprise entre 20 et 25°C, avec exposition ou à l'abri de la lumière. D'un point de vue microbiologique, à moins que la méthode d'ouverture n'exclue le risque de contamination microbienne, le produit doit être utilisé immédiatement. S'il n'est pas utilisé immédiatement, les durées et conditions de conservation en cours d'utilisation relèvent de la responsabilité de l'utilisateur.

Durée de conservation après dilution

La stabilité physico-chimique en cours d'utilisation après dilution avec les fluides pour perfusion décrits à la rubrique 6.6, indique qu'après dilution avec les fluides intraveineux recommandés, CISPLATINE HIKMA reste stable pendant 48 heures à une température ambiante de 15 à 25 °C à l'abri de la lumière.

La solution diluée doit être protégée de la lumière.

Ne pas conserver les solutions diluées au réfrigérateur ou au congélateur.

D'un point de vue microbiologique, la solution diluée doit être utilisée immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation en cours d'utilisation relèvent de la responsabilité de l'utilisateur et la dilution doit être réalisée en conditions d’asepsie dûment contrôlées et validées.

6.4. Précautions particulières de conservation

Avant la première utilisation :

A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C. Ne pas mettre au réfrigérateur, ne pas congeler. Conserver le flacon dans l'emballage extérieur à l’abri de la lumière.

Préparation de l'administration intraveineuse

Prélever la quantité de solution nécessaire du flacon et diluer avec 1 ou 2 litres des solutions suivantes :

· chlorure de sodium 0,9%,

· Brouillard de chlorure de sodium 0,9% / glucose 5 (1:1), (concentration finale résultante : chlorure de sodium 0,45%, glucose 2,5%)

· chlorure de sodium 0,9% et mannitol 1,875%

· chlorure de sodium 0,45%, glucose 2,5% et 1,875% mannitol

La compatibilité avec les solutions ci-dessus a été démontrée à des concentrations de 0,1 et 0,22 mg/mL.

NE PAS mettre en contact avec du matériel d'injection contenant de l'aluminium.

NE PAS administrer non dilué.

Pour les conditions de conservation après dilution du médicament, voir rubrique 6.3

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Flacons en verre ambré de type I, de 50 et 100 mL avec un bouchon en caoutchouc chlorobutyle revêtu de Téflon et scellés avec une capsule flip-off en aluminium.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Se référer aux directives locales de manipulation des cytotoxiques.

Dilution

CISPLATINE HIKMA 1 mg/mL doit être dilué dans 1 et 2 litres de chlorure de sodium injectable à 0,9 %.

Administration

Doit être administré uniquement par ou sous la supervision directe d'un médecin qualifié et expérimenté dans l'utilisation d'agents chimiothérapeutiques anticancéreux.

Préparation (Lignes directrices)

1. Les agents chimiothérapeutiques doivent être préparés pour l'administration uniquement par des professionnels qui ont été formés à l'utilisation sûre de la préparation.

2. Les opérations telles que la reconstitution, la dilution et le transfert dans des seringues doivent être effectuées uniquement dans la zone désignée.

3. Le personnel effectuant ces procédures doit être convenablement protégé par des vêtements, des gants et une protection oculaire.

4. Il est conseillé au personnel enceinte de ne pas manipuler d'agents chimiothérapeutiques

Contamination

(a) En cas de contact avec la peau ou les yeux, la zone touchée doit être lavée avec de grandes quantités d'eau ou de solution saline normale. Une crème douce peut être utilisée pour traiter les picotements transitoires de la peau. Un avis médical doit être demandé si les yeux sont touchés.

(b) En cas de déversement, les opérateurs doivent mettre des gants et éponger le matériau déversé avec une éponge conservée dans la zone à cet effet. Rincez la zone deux fois avec de l'eau. Mettez toutes les solutions et éponges dans un sac en plastique et fermez-le.

Elimination

Les seringues, le récipient, les matériaux absorbants, la solution et tout autre matériel contaminé doivent être placés dans un sac en plastique épais ou un autre récipient imperméable et incinérés.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

Hikma Farmacêutica (Portugal), S.A.

Estrada do Rio da Mó 8, 8A e 8B - FERVENÇA

2705-906 Terrugem SNT

Portugal

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 550 867 4 1 : 50 mL de solution en flacon (verre), boite de 1.

· 34009 550 867 5 8 : 100 mL de solution en flacon (verre), bite de 1.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

Liste I.

Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie.

Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.


Notice patient

ANSM - Mis à jour le : 01/12/2023

Dénomination du médicament

CISPLATINE HIKMA 1 mg/mL, solution à diluer pour perfusion

Cisplatine

Encadré

Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.

· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

Que contient cette notice ?

1. Qu'est-ce que CISPLATINE HIKMA 1 mg/mL, solution à diluer pour perfusion et dans quels cas est-il utilisé ?

2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser CISPLATINE HIKMA 1 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?

3. Comment utiliser CISPLATINE HIKMA 1 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?

4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

5. Comment conserver CISPLATINE HIKMA 1 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?

6. Contenu de l’emballage et autres informations.

1. QU’EST-CE QUE CISPLATINE HIKMA 1 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ET DANS QUELS CAS EST-IL UTILISE ?

Classe pharmacothérapeutique - code ATC : L01XA01

CISPLATINE HIKMA fait partie d'un groupe de médicaments appelés cytostatiques, qui sont utilisés dans le traitement du cancer. Le cisplatine peut être utilisé seul, mais le plus souvent, le cisplatine est utilisé en association avec d'autres cytostatiques.

A quoi ça sert

CISPLATINE HIKMA peut détruire les cellules de votre organisme susceptibles de provoquer certains types de cancer (tumeur des testicules, tumeur de l'ovaire, tumeur de la vessie, tumeur épithéliale de la tête et du cou, cancer du poumon et pour le cancer du col de l'utérus en association avec la radiothérapie).

2. QUELLES SONT LES INFORMATIONS A CONNAITRE AVANT D’UTILISER CISPLATINE HIKMA 1 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?

Ne prenez jamais CISPLATINE HIKMA 1 mg/mL, solution à diluer pour perfusion si :

· vous êtes allergique au cisplatine ou à l'un des autres composants contenus dans ce médicament (mentionnés dans la rubrique 6)

· vous êtes allergique (hypersensible) à tout autre médicament contenant des composés de platine

· vous avez des problèmes rénaux (dysfonctionnement rénal)

· vous souffrez de déshydratation

· vous souffrez d'une suppression sévère de la fonctionnalité de la moelle osseuse, les symptômes peuvent être : une fatigue extrême, des ecchymoses ou des saignements apparaissant facilement, la survenue d'infections

· votre audition est altérée

· vous souffrez de troubles nerveux causés par le cisplatine

· vous allaitez

· associé à des vaccins vivants, y compris le vaccin contre la fièvre jaune

· associé à de la phénytoïne à usage prophylactique (voir ci-dessous « Autres médicaments et CISPLATINE HIKMA 1 mg/mL, solution à diluer pour perfusion »)

Avertissements et précautions

Votre médecin effectuera des tests afin de déterminer les taux de calcium, de sodium, de potassium et de magnésium dans votre sang, ainsi que de vérifier votre bilan sanguin et la fonctionnalité de votre foie et de vos reins ainsi que votre fonction neurologique.

· CISPLATINE HIKMA ne doit être administré que sous la stricte surveillance d'un médecin spécialiste expérimenté dans l'administration de la chimiothérapie.

· Votre audition sera testée avant chaque traitement avec CISPLATINE HIKMA.

· Si vous souffrez d'un trouble nerveux non causé par CISPLATINE HIKMA.

· Si vous avez subi une radiothérapie à la tête

· Si vous souffrez d'une infection. Veuillez consulter votre médecin.

· Si vous avez l'intention d'avoir des enfants (voir « Grossesse, allaitement et fertilité »)

Informez votre médecin si ce qui précède s'applique à vous avant d'utiliser ce médicament.

En cas de déversement de CISPLATINE HIKMA, la peau contaminée doit être immédiatement lavée à l'eau et au savon. Si CISPLATINE HIKMA est injecté en dehors des vaisseaux sanguins, l'administration doit être arrêtée immédiatement. L'infiltration de CISPLATINE HIKMA dans la peau peut entraîner des lésions tissulaires (cellulite, fibrose et nécrose).

Veuillez consulter votre médecin, même si ces déclarations vous étaient applicables à tout moment dans le passé.

Enfants

Sans objet.

Autres médicaments et CISPLATINE HIKMA 1 mg/mL, solution à diluer pour perfusion

Veuillez noter que ces déclarations peuvent également s'appliquer aux produits utilisés dans le passé ou dans le futur. Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.

· L'utilisation simultanée de médicaments qui inhibent la fonction de la moelle osseuse ou la radiothérapie peut potentialiser les effets indésirables de CISPLATINE HIKMA sur la moelle osseuse.

· La toxicité du CISPLATINE HIKMA peut augmenter lorsqu'il est administré simultanément avec d'autres cytostatiques (médicaments pour le traitement du cancer), tels que la bléomycine et le méthotrexate.

· Les agents pour traiter l'hypertension artérielle (antihypertenseurs contenant du furosémide, de l'hydralazine, du diazoxide et du propranolol) peuvent augmenter l'effet toxique du CISPLATINE HIKMA sur les reins.

· La toxicité du CISPLATINE HIKMA peut affecter gravement les reins lorsqu'il est administré simultanément avec des agents pouvant provoquer des effets secondaires dans les reins, tels que ceux pour la prévention/le traitement de certaines infections (antibiotiques : céphalosporines, aminosides et/ou amphotéricine B) et des agents de contraste.

· La toxicité du CISPLATINE HIKMA peut affecter les facultés auditives lorsqu'il est administré simultanément avec des agents pouvant avoir un effet secondaire sur les facultés auditives, tels que les aminoglycosides.

· Si vous utilisez des agents pour traiter la goutte pendant votre traitement par CISPLATINE HIKMA, la posologie de ces agents devra peut-être être ajustée (par exemple, allopurinol, colchicine, probénécide et/ou sulfinpyrazone).

· L'administration de médicaments qui augmentent votre taux d'excrétion d'urine corporelle (diurétiques de l'anse) en association avec CISPLATINE HIKMA (dose de cisplatine : plus de 60 mg/m², sécrétion urinaire : moins de 1000 mL par 24 heures) peut entraîner des effets toxiques sur les reins et l'audition.

· Les premiers signes de troubles auditifs (vertiges et/ou acouphènes) peuvent rester cachés lorsque - pendant votre traitement par CISPLATINE HIKMA - vous recevez également des agents pour traiter l'hypersensibilité (antihistaminiques, tels que buclizine, cyclizine, loxapine, méclozine, phénothiazines, thioxanthènes et/ou triméthobenzamides).

· CISPLATINE HIKMA administré en association avec l'ifosphamide peut entraîner une déficience auditive.

· Les effets du traitement par CISPLATINE HIKMA peuvent être réduits par l'administration simultanée de pyridoxine et d'hexaméthylmélamine.

· CISPLATINE HIKMA administré en association avec la bléomycine et la vinblastine peut entraîner une pâleur ou une coloration bleue des doigts et/ou des orteils (phénomène de Raynaud).

· L'administration de CISPLATINE HIKMA avant le traitement par le paclitaxel ou en association avec le docétaxel peut entraîner de graves lésions nerveuses.

· L'utilisation combinée de CISPLATINE HIKMA avec la bléomycine et l'étoposide peut diminuer les taux de lithium dans le sang. Par conséquent, les niveaux de lithium doivent être vérifiés régulièrement.

· Le cisplatine réduit les effets de la phénytoïne sur le traitement de l'épilepsie.

· La pénicillamine et d'autres agents dits chélateurs peuvent réduire l'efficacité du cisplatine.

· Le cisplatine peut avoir un impact négatif sur l'efficacité des agents empêchant la coagulation (anticoagulants). Par conséquent, la coagulation doit être vérifiée plus souvent lors d'une utilisation combinée.

· L'utilisation concomitante de cisplatine et de ciclosporine peut affaiblir le système immunitaire, avec un risque d'augmentation de la production de globules blancs (lymphocytes)

· Vous ne devez recevoir aucune vaccination contenant des virus vivants dans les trois mois suivant la fin du traitement par CISPLATINE HIKMA.

· Lorsque vous suivez un traitement par CISPLATINE HIKMA, vous ne devez pas recevoir de vaccins contre la fièvre jaune (voir également « Ne prenez jamais CISPLATINE HIKMA 1 mg/mL, solution à diluer pour perfusion »).

CISPLATINE HIKMA 1 mg/mL, solution à diluer pour perfusion avec des aliments et boissons

Sans objet.

Grossesse, allaitement et fertilité

Si vous êtes enceinte ou si vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou prévoyez une grossesse, demandez conseil à votre médecin avant d'utiliser ce médicament. CISPLATINE HIKMA ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, sauf indication contraire de votre médecin. Vous devez utiliser une contraception efficace pendant et au moins 6 mois après le traitement par CISPLATINE HIKMA.

Allaitement maternel

Vous ne devez pas allaiter pendant votre traitement par CISPLATINE HIKMA.

Fertilité

Il est conseillé aux patients de sexe masculin traités par cisplatine de ne pas concevoir d'enfant pendant le traitement et jusqu'à 6 mois après le traitement. De plus, les patients de sexe masculin doivent demander conseil concernant la cryoconservation du sperme avant le traitement par CISPLATINE HIKMA.

Conduite de véhicules et utilisation de machines

CISPLATINE HIKMA peut provoquer des effets secondaires tels qu'une sensation de somnolence et/ou des vomissements. Si vous souffrez de l'une de ces conditions, vous ne devez pas utiliser de machines qui nécessitent toute votre attention.

CISPLATINE HIKMA 1 mg/mL, solution à diluer pour perfusion contient du sodium

CISPLATINE HIKMA 50 mg/50 mL contient 177 mg de sodium (composant principal du sel de cuisine/de table) dans chaque flacon. Cela équivaut à 8,9 % de l'apport alimentaire quotidien maximal recommandé de sodium pour un adulte.

CISPLATINE HIKMA 100 mg/100 mL contient 354 mg de sodium (composant principal du sel de cuisine/de table) dans chaque flacon. Cela équivaut à 17,7 % de l'apport alimentaire quotidien maximal recommandé de sodium pour un adulte.

3. COMMENT UTILISER CISPLATINE HIKMA 1 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?

Posologie et mode d'administration

CISPLATINE HIKMA ne doit être administré que par un spécialiste du traitement du cancer. Le concentré est dilué avec une solution de chlorure de sodium.

CISPLATINE HIKMA est uniquement administré par injection dans une veine (une perfusion intraveineuse).

Un équipement de soutien doit être disponible pour contrôler les réactions anaphylactiques.

CISPLATINE HIKMA ne doit pas entrer en contact avec des matériaux contenant de l'aluminium.

La posologie recommandée de CISPLATINE HIKMA dépend de votre bien-être, de l'effet attendu du traitement et du fait que le cisplatine soit administré seul (monothérapie) ou en association avec d'autres agents (chimiothérapie d'association).

Cisplatine (monothérapie) :

La dose recommandée est :

· une dose unique de 50 à 120 mg/m2 de surface corporelle, toutes les 3 à 4 semaines

· 15 à 20 mg/m2 par jour sur 5 jours, toutes les 3 à 4 semaines

Cisplatine en association avec d'autres agents chimiothérapeutiques (chimiothérapie d'association) :

· 20 mg/m2 ou plus, une fois toutes les 3 à 4 semaines.

Pour le traitement du cancer du col de l'utérus, le cisplatine est utilisé en association avec la radiothérapie. Une dose typique est de 40 mg/m2 par semaine pendant 6 semaines.

Afin d'éviter ou de réduire les problèmes rénaux, il est conseillé de boire de grandes quantités d'eau pendant une période de 24 heures après le traitement par le cisplatine.

Si vous avez utilisé plus de CISPLATINE HIKMA 1 mg/mL, solution à diluer pour perfusion que vous n’auriez dû

Votre médecin s'assurera que la dose appropriée à votre état est administrée. En cas de surdosage, vous pouvez ressentir une augmentation des effets secondaires. Votre médecin peut vous prescrire un traitement symptomatique de ces effets indésirables. Si vous pensez avoir reçu trop de CISPLATINE HIKMA, contactez immédiatement votre médecin.

Si vous avez d'autres questions sur l'utilisation de ce médicament, demandez plus d'informations à votre médecin ou à votre infirmier/ère.

Si vous oubliez d’utiliser CISPLATINE HIKMA 1 mg/mL, solution à diluer pour perfusion

Sans objet.

Si vous arrêtez d’utiliser CISPLATINE HIKMA 1 mg/mL, solution à diluer pour perfusion

Sans objet.

4. QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?

Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, il est important que vous en informiez votre médecin avant votre prochain traitement.

Informez immédiatement votre médecin si vous remarquez l'un des effets suivants :

· diarrhée ou vomissements persistants ou sévères

· stomatite/mucite (lèvres douloureuses ou ulcère buccal)

· gonflement du visage, des lèvres, de la bouche ou de la gorge

· symptômes respiratoires inexpliqués tels que toux non productive, difficulté à respirer ou crépitements

· difficulté à avaler

· engourdissement ou picotements dans les doigts ou les orteils

· fatigue extrême

· ecchymoses ou saignements anormaux

· des signes d'infection, tels que des maux de gorge et une température élevée

· sensation d'inconfort à proximité ou au point d'injection pendant la perfusion.

· douleur intense ou gonflement dans l'une de vos jambes, douleur thoracique ou difficulté à respirer (indiquant peut-être des caillots sanguins nocifs dans une veine) (fréquent : peut affecter jusqu'à 1 personne sur 10)

Les effets secondaires suivants peuvent survenir :

Très fréquent : peut affecter plus de 1 personne sur 10

· réduction du nombre de globules blancs qui rend les infections plus probables (leucopénie)

· réduction des plaquettes sanguines qui augmente le risque d'ecchymoses et de saignements (thrombocytopénie)

· réduction des globules rouges qui peuvent rendre la peau pâle et provoquer une faiblesse ou un essoufflement (anémie)

· dysfonctionnement rénal tel que l'incapacité à produire de l'urine (anurie)

· intoxication urinaire du sang (urémie)

· niveau réduit d'électrolytes (sodium)

· hyperuricémie (taux élevé d'acide urique dans le sang).

Fréquent : peut affecter jusqu'à 1 personne sur 10

· empoisonnement du sang (septicémie)

· dommages au système nerveux (neurotoxicité)

· arythmie, y compris rythme cardiaque réduit (bradycardie), rythme cardiaque accéléré (tachycardie)

· inflammation d'une veine (phlébite)

· difficulté à respirer (dyspnée), inflammation des poumons (pneumonie) et insuffisance respiratoire.

· rougeur et inflammation de la peau (érythème, ulcère cutané) au niveau de la zone d'injection, gonflement (œdème), douleur au niveau de la zone d'injection.

· vertige.

Peu fréquent : peut affecter jusqu'à 1 personne sur 100

· réactions d'hypersensibilité (anaphylactiques) sévères, y compris éruption cutanée, eczéma avec démangeaisons sévères et formation de grumeaux (urticaire), rougeur et inflammation de la peau (érythème) ou démangeaisons (prurit), réactions anaphylactoïdes avec symptômes tels que gonflement du visage et fièvre, faible pression artérielle (hypotension), accélération du rythme cardiaque (tachycardie), difficultés respiratoires (dyspnée), détresse due à des crampes musculaires dans les voies respiratoires (bronchospasmes)

· niveau réduit d'électrolytes (magnésium)

· perte d'audition (ototoxicité)

· spermatogenèse dysfonctionnelle (production anormale de spermatozoïdes) et ovulation, et croissance mammaire douloureuse chez l'homme (gynécomastie)

Rare : peut affecter jusqu'à 1 personne sur 1 000

· augmente le risque de leucémie (leucémie aiguë)

· suppression du système immunitaire (immunosuppression)

· taux élevés de cholestérol dans le sang (hypercholestérolémie)

· neuropathie périphérique des nerfs sensoriels (neuropathie bilatérale, sensorielle), caractérisée par des chatouilles, des démangeaisons ou des picotements sans cause et parfois caractérisée par une perte du goût, du toucher, de la vue, ainsi qu'un dysfonctionnement cérébral (confusion, troubles de l'élocution, parfois cécité, perte de mémoire et paralysie); douleurs lancinantes soudaines du cou à travers le dos dans les jambes lors de la flexion en avant, maladie de la colonne vertébrale, convulsions, perte de certains types de fonctions cérébrales, y compris un dysfonctionnement cérébral caractérisé par des spasmes et des niveaux de conscience réduits (encéphalopathie), ainsi que la fermeture du artère carotide

· inflammation du nerf oculaire associée à une douleur et une fonction nerveuse réduite (névrite optique), dysfonctionnement des mouvements oculaires

· maladie coronarienne, crise cardiaque

· augmentation des niveaux de pression artérielle (hypertension)

· inflammation des muqueuses de la bouche (stomatite)

· diminution des taux d'albumine (protéine) dans le sang.

Très rare : peut affecter jusqu'à 1 personne sur 10 000

· attaques (saisies)

· Augmentation du fer dans le sang

Fréquence indéterminée : la fréquence ne peut pas être estimée à partir des données disponibles

· augmentation des taux sanguins d'amylase (enzyme)

· diminution du taux d'électrolytes (magnésium, calcium, sodium, phosphate, potassium) dans le sang avec crampes musculaires et/ou modifications de l'électrocardiogramme (ECG), déshydratation, contraction involontaire des muscles (tétanie).

· accident vasculaire cérébral (accident vasculaire cérébral)

· perte de la vue (cécité), difficultés de perception des couleurs, vision floue, gonflement (œdème papillaire)

· surdité, acouphènes

· trouble cardiaque

· dysfonctionnement du flux sanguin, par exemple, dans le cerveau, mais aussi dans les doigts et les orteils (syndrome de Raynaud)

· embolie pulmonaire (caillot de sang dans les poumons)

· perte d'appétit (anorexie), nausées, vomissements, diarrhée,

· hoquet

· perte de cheveux (alopécie), éruption cutanée

· fièvre, faiblesse (asthénie), malaise

· accident vasculaire cérébral (accident vasculaire cérébral).

Déclaration des effets secondaires

Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/

En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

5. COMMENT CONSERVER CISPLATINE HIKMA 1 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?

Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

Expiration

N'utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur le flacon et l'emballage extérieur après « EXP ». La date d'expiration fait référence au dernier jour de ce mois. N'utilisez pas ce médicament si vous remarquez des signes visibles de détérioration.

Conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.

Ne pas mettre au réfrigérateur, ne pas congeler.

Conserver le flacon dans l'emballage extérieur à l’abri de la lumière.

Les perfusions préparées doivent être utilisées immédiatement, cependant, si cela n'est pas possible, elles peuvent être conservées jusqu'à 48 heures à une température ambiante de 15 à 25 °C à l'abri de la lumière à condition qu'elles aient été préparées de manière à exclure toute contamination microbienne. Les perfusions préparées ne doivent pas être réfrigérées.

6. CONTENU DE L’EMBALLAGE ET AUTRES INFORMATIONS

Ce que contient CISPLATINE HIKMA 1 mg/mL, solution à diluer pour perfusion

· La substance active est : Cisplatine

Chaque millilitre (mL) de solution contient 1 milligramme (mg) de cisplatine.

· Les autres composants sont :

Chlorure de sodium, acide chlorhydrique 37 %, hydroxyde de sodium et eau pour préparations injectables.

Qu’est-ce que CISPLATINE HIKMA 1 mg/mL, solution à diluer pour perfusion et contenu de l’emballage extérieur

CISPLATINE HIKMA est une solution à diluer pour perfusion limpide, incolore à jaune pâle, conditionnée dans un flacon en verre ambré de 50 mL ou 100 mL.

Les flacons sont conditionnés dans des boîtes en carton contenant 1 flacon.

Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché

HIKMA FARMACEUTICA (PORTUGAL), S.A.

ESTRADA DO RIO DA MO 8, 8A E 8B - FERVENÇA

2705-906 TERRUGEM SNT

PORTUGAL

Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché

HIKMA FRANCE

105 RUE MARCEL DASSAULT

92100 BOULOGNE-BILLANCOURT

Fabricant

THYMOORGAN PHARMAZIE GMBH

SCHIFFGRABEN 23

38690 GOSLAR

ALLEMAGNE

Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen

Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.

[À compléter ultérieurement par le titulaire]

La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

Autres

CISPLATINE HIKMA 1 mg/mL, solution à diluer pour perfusion

Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :

En plus des informations incluses dans la rubrique 3, des informations pratiques sur la préparation/la manipulation du médicament sont fournies ici.

Incompatibilités

Ne pas mettre en contact avec l'aluminium. Le cisplatine réagit avec l'aluminium métallique pour former un précipité noir de platine. Tous les sets IV, aiguilles, cathéters et seringues contenant de l'aluminium doivent être évités. Le cisplatine se décompose losqu’il est en solution dans des milieux à faible teneur en chlorure ; la concentration en chlorure doit être au moins équivalente à 0,45% de chlorure de sodium.

En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments. Les antioxydants (tels que le métabisulfite de sodium), les bicarbonates (bicarbonate de sodium), les sulfates, le fluorouracile et le paclitaxel peuvent inactiver le cisplatine dans les systèmes de perfusion.

Durée de conservation après ouverture :

La stabilité physico-chimique a été démontrée pendant 56 jours à une température comprise entre 20 et 25°C, avec exposition ou à l'abri de la lumière. D'un point de vue microbiologique, à moins que la méthode d'ouverture n'exclue le risque de contamination microbienne, le produit doit être utilisé immédiatement. S'il n'est pas utilisé immédiatement, les durées et conditions de conservation en cours d'utilisation relèvent de la responsabilité de l'utilisateur.

Durée de conservation après dilution

La stabilité physico-chimique en cours d'utilisation après dilution avec les fluides pour perfusion décrits à la rubrique 6.6 du RCP, indique qu'après dilution avec les fluides intraveineux recommandés, CISPLATINE HIKMA reste stable pendant 48 heures à une température ambiante de 15 à 25 °C à l'abri de la lumière.

La solution diluée doit être protégée de la lumière.

Ne pas conserver les solutions diluées au réfrigérateur ou au congélateur.

D'un point de vue microbiologique, la solution diluée doit être utilisée immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation en cours d'utilisation relèvent de la responsabilité de l'utilisateur et la dilution doit être réalisée en conditions d’asepsie dûment contrôlées et validées.

Préparation de l'administration intraveineuse

Prélever la quantité de solution nécessaire du flacon et diluer avec 1 ou 2 litres des solutions suivantes :

· chlorure de sodium 0,9%,

· Brouillard de chlorure de sodium 0,9% / glucose 5 (1:1), (concentration finale résultante : chlorure de sodium 0,45%, glucose 2,5%)

· chlorure de sodium 0,9% et mannitol 1,875%

· chlorure de sodium 0,45%, glucose 2,5% et 1,875% mannitol

La compatibilité avec les solutions ci-dessus a été démontrée à des concentrations de 0,1 et 0,22 mg/mL.

NE PAS mettre en contact avec du matériel d'injection contenant de l'aluminium.

NE PAS administrer non dilué.

Administration :

Doit être administré uniquement par ou sous la supervision directe d'un médecin qualifié et expérimenté dans l'utilisation d'agents chimiothérapeutiques anticancéreux.

Préparation (Lignes directrices) :

1. Les agents chimiothérapeutiques doivent être préparés pour l'administration uniquement par des professionnels qui ont été formés à l'utilisation sûre de la préparation.

2. Les opérations telles que la reconstitution, la dilution et le transfert dans des seringues doivent être effectuées uniquement dans la zone désignée.

3. Le personnel effectuant ces procédures doit être convenablement protégé par des vêtements, des gants et une protection oculaire.

4. Il est conseillé au personnel enceinte de ne pas manipuler d'agents chimiothérapeutiques

Contamination

(a) En cas de contact avec la peau ou les yeux, la zone touchée doit être lavée avec de grandes quantités d'eau ou de solution saline normale. Une crème douce peut être utilisée pour traiter les picotements transitoires de la peau. Un avis médical doit être demandé si les yeux sont touchés.

(b) En cas de déversement, les opérateurs doivent mettre des gants et éponger le matériau déversé avec une éponge conservée dans la zone à cet effet. Rincez la zone deux fois avec de l'eau. Mettez toutes les solutions et éponges dans un sac en plastique et fermez-le.

Elimination

Les seringues, le récipient, les matériaux absorbants, la solution et tout autre matériel contaminé doivent être placés dans un sac en plastique épais ou un autre récipient imperméable et incinérés.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur