Dernière mise à jour le 12/08/2025
CARBOPLATINE HIKMA 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion
Indications thérapeutiques
CARBOPLATINE HIKMA est un médicament anticancéreux contenant du carboplatine sous forme d’une solution pour perfusion (une solution pouvant être administrée en injection lente au moyen d’un goutte-à-goutte).
Le traitement par un médicament anticancéreux est parfois appelé chimiothérapie anticancéreuse.
Le carboplatine est utilisé dans le traitement de certains types de cancer du poumon et de cancer de l’ovaire à un stade avancé ainsi que dans le traitement adjuvant des tumeurs germinales du testicule.
Présentations
> 1 flacon en verre jaune(brun) de 15 mL
Code CIP : 34009 550 980 9 6
Déclaration de commercialisation : 14/04/2025
Cette présentation est agréée aux collectivités
> 1 flacon en verre jaune(brun) de 45 mL
Code CIP : 34009 550 981 0 2
Déclaration de commercialisation : 14/04/2025
Cette présentation est agréée aux collectivités
> 1 flacon en verre jaune(brun) de 60 mL
Code CIP : 34009 550 981 1 9
Déclaration de commercialisation : 14/04/2025
Cette présentation est agréée aux collectivités
Service médical rendu (SMR)
Les libellés affichés ci-dessous ne sont que des résumés ou extraits issus des avis rendus par la Commission de la Transparence. Seul l'avis complet de la Commission de la Transparence fait référence.
Cet avis est consultable à partir du lien `Avis du jj/mm/aaaa` ou encore sur demande auprès de la HAS (plus d'informations dans l'aide). Les avis et synthèses d'avis contiennent un paragraphe sur la place du médicament dans la stratégie thérapeutique.
Valeur du SMR | Avis | Motif de l'évaluation | Résumé de l'avis |
---|---|---|---|
Important | Avis du 23/10/2024 | Inscription (CT) | Le service médical rendu par CARBOPLATINE HIKMA 10 mg/ml, solution à diluer pour perfusion, est important dans le traitement du carcinome de l’ovaire d’origine épithéliale à un stade avancé (en traitement de première ligne et en traitement de deuxième ligne, après l’échec d’autres traitements) et dans le traitement du carcinome du poumon à petites cellules. |
Insuffisant | Avis du 23/10/2024 | Inscription (CT) | Le service médical rendu par CARBOPLATINE HIKMA 10 mg/ml, solution à diluer pour perfusion, est insuffisant dans les tumeurs testiculaires germinales séminomateuses à haut risque (stade I) en traitement adjuvant. |
Important | Avis du 10/07/2024 | Inscription (CT) | Le service médical rendu par CARBOPLATINE HIKMA 10 mg/ml, solution à diluer pour perfusion est important dans le traitement du carcinome de l’ovaire d’origine épithéliale à un stade avancé (en traitement de première ligne et en traitement de deuxième ligne, après l’échec d’autres traitements) et dans le traitement du carcinome du poumon à petites cellules. |
Insuffisant | Avis du 10/07/2024 | Inscription (CT) | Le service médical rendu par CARBOPLATINE HIKMA 10 mg/ml, solution à diluer pour perfusion, est insuffisant dans les tumeurs testiculaires germinales séminomateuses à haut risque (stade I) en traitement adjuvant. |
Amélioration du service médical rendu (ASMR)
Pas d'ASMR disponible pour ce médicament (plus d'informations dans l'aide )
Autres informations
- Titulaire de l'autorisation : HIKMA FARMACEUTICA (Portugal) SA
- Conditions de prescription et de délivrance :
- liste I
- médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement
- prescription hospitalière
- prescription réservée aux médecins compétents en CANCEROLOGIE
- prescription réservée aux spécialistes et services HEMATOLOGIE
- prescription réservée aux spécialistes et services ONCOLOGIE MEDICALE
- Statut de l'autorisation : Valide
- Type de procédure : Procédure de reconnaissance mutuelle
- Code CIS : 6 109 546 1
ANSM - Mis à jour le : 06/06/2025
CARBOPLATINE HIKMA 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Carboplatine.......................................................................................................................... 10 mg
Pour 1 mL de solution à diluer pour perfusion.
Chaque flacon de 5 mL contient 50 mg de carboplatine.
Chaque flacon de 15 mL contient 150 mg de carboplatine.
Chaque flacon de 45 mL contient 450 mg de carboplatine.
Chaque flacon de 60 mL contient 600 mg de carboplatine.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution à diluer pour perfusion.
Solution limpide et incolore.
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement du carcinome de l’ovaire d’origine épithéliale à un stade avancé :
· en traitement de première ligne,
· en traitement de deuxième ligne, après l’échec d’autres traitements.
Tumeurs testiculaires germinales séminomateuses à haut risque (stade I) en traitement adjuvant.
Traitement du carcinome du poumon à petites cellules.
4.2. Posologie et mode d'administration
Adultes
La posologie recommandée de carboplatine chez les patients adultes non préalablement traités et dont la fonction rénale est normale est de 400 mg/m2 en perfusion unique de 15 à 60 minutes. La formule de Calvert ci-dessous peut également être utilisée pour déterminer la posologie :
Dose (mg) = ASC cible (mg/mL x min) x [DFG mL/min + 25]
ASC cible |
Chimiothérapie prévue |
Statut du patient vis-à-vis du traitement |
5– 7 mg/mL.min |
Carboplatine en monothérapie |
Non préalablement traité |
4– 6 mg/mL.min |
Carboplatine en monothérapie |
Préalablement traité |
4– 6 mg/mL.min |
Carboplatine + cyclophosphamide |
Non préalablement traité |
Remarque : avec la formule de Calvert, la dose totale de carboplatine est calculée en mg et non en mg/m2.
Le traitement ne doit pas être répété avant un délai de 4 semaines après l’administration précédente du carboplatine et/ou tant que le nombre de neutrophiles n’est pas supérieur ou égal à 2 000 cellules/mm³ et le nombre de plaquettes à 100 000 cellules/mm3.
La posologie initiale doit être réduite de 20 à 25 % chez les patients présentant des facteurs de risque tels qu’un traitement myélosuppresseur antérieur et/ou un faible indice de performance (ECOG-Zubrod 2-4 ou indice de Karnofsky inférieur à 80).
La détermination du nadir hématologique par des numérations sanguines hebdomadaires au cours des premières cures de carboplatine est recommandée en vue de l’adaptation ultérieure de la posologie et du calendrier du traitement.
Altération de la fonction rénale
Chez les patients présentant une altération de la fonction rénale, la posologie de carboplatine doit être réduite (voir la formule de Calvert) et les nadirs hématologiques et la fonction rénale doivent être contrôlés.
Les patients dont la clairance de la créatinine est inférieure à 60 mL/min présentent un risque accru de myélosuppression sévère. La fréquence de leucopénie, de neutropénie ou de thrombopénie sévère a été maintenue à environ 25 % avec les recommandations posologiques suivantes :
Clairance de la créatinine initiale |
Posologie initiale (Jour 1) |
41– 59 mL/min |
250 mg/m2 IV |
16– 40 mL/min |
200 mg/m2 IV |
Les données sur l’utilisation du carboplatine injectable chez les patients dont la clairance de la créatinine est inférieure ou égale à 15 mL/min sont insuffisantes pour recommander ce traitement.
Les recommandations posologiques ci-dessus s’appliquent au traitement initial. Les posologies suivantes doivent être adaptées selon la tolérance du patient et le degré de myélosuppression acceptable.
Traitement en association
L’utilisation optimale du carboplatine associé à d’autres agents myélosuppresseurs nécessite des adaptations posologiques en fonction du protocole thérapeutique et du calendrier adoptés.
Population pédiatrique
L’utilisation chez les enfants et les nourrissons n’est pas recommandée en raison de l’absence de données suffisantes dans cette population.
Personnes âgées
Chez les patients âgés de plus de 65 ans, l’adaptation de la posologie de carboplatine selon l’état général du patient est nécessaire pendant la première cure de traitement et les cures suivantes.
Mode d’administration
Le carboplatine injectable doit être administré uniquement par voie intraveineuse.
Injection ou perfusion intraveineuse.
Le carboplatine peut interagir avec l’aluminium et former un précipité noir. Les aiguilles, seringues, cathéters ou kits d’administration IV contenant de l’aluminium ne doivent pas être utilisés pour la préparation ou l’administration du carboplatine afin d’éviter les interactions.
Les mesures de sécurité utilisées pour la préparation et l’administration des substances dangereuses doivent être appliquées. La préparation doit être réalisée par des professionnels formés à l’utilisation de ces substances et portant des gants de protection, un masque facial et des vêtements de protection.
Durée du traitement
La durée du traitement dépend de la pathologie traitée et du protocole clinique utilisé.
Le carboplatine est contre-indiqué dans les cas suivants :
· hypersensibilité à la substance active, aux autres molécules contenant du platine ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ;
· myélosuppression sévère ;
· insuffisance rénale sévère préexistante (clairance de la créatinine inférieure à 30 mL/min), sauf si le médecin et le patient jugent que les bénéfices éventuels du traitement sont supérieurs aux risques ; une adaptation posologique peut permettre l’utilisation en présence d’une insuffisance rénale légère (voir rubrique 4.2) ;
· tumeur hémorragique ;
· administration concomitante d’un vaccin contre la fièvre jaune (voir rubrique 4.5) ;
· allaitement (voir rubrique 4.6).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
La sévérité de la myélosuppression est aggravée chez les patients préalablement traités (notamment par du cisplatine) et/ou en cas d’altération de la fonction rénale. La myélosuppression induite par le carboplatine est étroitement liée à la clairance rénale du médicament. Par conséquent, chez les patients âgés de plus de 65 ans, les patients présentant des troubles de la fonction rénale ou un malaise général et les patients ayant reçu un traitement antérieur prolongé ou recevant un traitement concomitant par des médicaments néphrotoxiques, la myélosuppression, notamment la thrombopénie, peut être plus sévère et prolongée.
Les paramètres de la fonction rénale doivent être évalués avant, pendant et après le traitement par carboplatine. La posologie initiale de carboplatine dans ces groupes de patients doit être réduite de manière appropriée et les effets étroitement surveillés par des numérations sanguines fréquentes entre les cures de traitement (voir rubrique 4.2). Les effets myélosuppresseurs peuvent s’ajouter à ceux de la chimiothérapie concomitante.
Les numérations sanguines périphériques (incluant les plaquettes, les globules blancs et l’hémoglobine) doivent être contrôlées pendant et après le traitement. Le traitement en association avec d’autres médicaments myélosuppresseurs peut nécessiter une modification de la posologie ou du calendrier du traitement afin de minimiser les effets additifs.
De façon générale, les cures de carboplatine ne doivent pas être répétées à des intervalles inférieurs à 4 semaines afin de s’assurer de l’obtention du nadir des numérations sanguines et du retour de celles-ci à un niveau satisfaisant.
Les patients qui présentent une myélosuppression sévère et persistante ont un risque élevé de développer des complications infectieuses pouvant être mortelles (voir rubrique 4.8). Si l’un de ces effets se produit, le traitement par carboplatine doit être interrompu et une modification ou un arrêt du traitement doit être envisagé.
Toxicité hématologique
Une anémie hémolytique, avec la présence d’anticorps induits par des médicaments sérologiques, a été rapportée chez des patients traités par carboplatine. Cet événement peut être mortel.
Les leucopénies, neutropénies et thrombopénies sont dose-dépendantes et dose-limitantes.
Les numérations sanguines périphériques doivent être contrôlées avant le début du traitement par carboplatine, puis une fois par semaine et, en cas de toxicité, jusqu’à leur retour à la normale.
Cela permettra de surveiller la toxicité, contribuera à déterminer le nadir et la récupération des paramètres hématologiques et guidera les adaptations posologiques ultérieures. En médiane, le nadir se situe au Jour 21 chez les patients recevant le carboplatine en monothérapie et au Jour 15 chez les patients recevant le carboplatine en association avec d’autres agents chimiothérapiques. Le nadir des plaquettes est généralement observé entre les Jours 14 et 21 du traitement initial. Une réduction plus importante des plaquettes est observée chez les patients ayant préalablement reçu une chimiothérapie myélosuppressive intensive. Le nadir des globules blancs apparaît généralement entre les Jours 14 et 28 du traitement initial. En règle générale, les cures uniques d’administrations intermittentes de carboplatine ne doivent pas être répétées avant le retour à la normale de la numération des leucocytes, des neutrophiles et des plaquettes. Si les numérations chutent à des niveaux inférieurs à 2 000 cellules/mm3 ou inférieurs à 100 000 cellules/mm3 pour les plaquettes, un report du traitement par carboplatine jusqu’à la récupération médullaire doit être envisagé. Cette récupération prend habituellement entre 5 et 6 semaines. Des transfusions peuvent être nécessaires et des réductions de la posologie recommandées pour les traitements ultérieurs.
L’anémie est fréquente et cumulative mais nécessite rarement une transfusion.
Des cas de leucémie promyélocytaire aiguë et de syndrome myélodysplasique (SMD)/leucémie myéloïde aiguë (LMA) ont été rapportés des années après le traitement par carboplatine et autres traitements antinéoplasiques.
Syndrome hémolytique et urémique (SHU)
Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) est un effet indésirable qui peut engager le pronostic vital. Le traitement par carboplatine doit être arrêté dès les premiers signes d’anémie hémolytique tels qu’une diminution rapide de l’hémoglobinémie avec, de façon concomitante, une thrombopénie, une augmentation de la bilirubinémie, de la créatininémie, de l’urémie ou de la LDH. L’insuffisance rénale peut ne pas être réversible à l’arrêt du traitement et une dialyse peut être nécessaire.
Toxicité rénale
Chez les patients dont la fonction rénale est altérée, les effets du carboplatine sur le système hématopoïétique sont plus prononcés et durent plus longtemps que chez les patients dont la fonction rénale est normale. Dans ce groupe à risque, le traitement par carboplatine doit être mis en œuvre avec une prudence particulière (voir rubrique 4.2).
L’incidence et la sévérité de la néphrotoxicité peuvent augmenter chez les patients présentant des troubles de la fonction rénale avant l’instauration du traitement par carboplatine. Il n’est pas clairement défini si un programme d’hydratation approprié permet de surmonter cet effet mais une réduction de la posologie ou un arrêt du traitement est nécessaire en présence d’une altération sévère de la fonction rénale. L’altération de la fonction rénale est plus probable chez les patients ayant précédemment développé une néphrotoxicité à la suite d’un traitement par cisplatine.
Aucun équipement contenant de l’aluminium ne doit être utilisé pendant la préparation et l’administration du carboplatine (voir rubrique 4.5).
Bien que le potentiel carcinogène du carboplatine n’ait pas été étudié, des molécules avec des mécanismes d’action et un potentiel mutagène similaires se sont révélées carcinogènes.
Maladie veino-occlusive hépatique
Des cas de maladie veino-occlusive hépatique (syndrome d’obstruction sinusoïdale) ont été rapportés, dont certains ont été mortels. Les patients doivent être surveillés à la recherche des signes et symptômes de fonction hépatique anormale ou d’hypertension portale ne résultant pas de manière évidente de métastases hépatiques.
Syndrome de lyse tumorale (SLT)
Dans l’expérience acquise après la mise sur le marché, un syndrome de lyse tumorale (SLT) a été rapporté chez des patients à la suite de l’utilisation de carboplatine seul ou en association avec d’autres agents chimiothérapiques. Les patients à haut risque de SLT, tels que les patients présentant un taux prolifératif élevé, une charge tumorale élevée et une sensibilité élevée aux agents cytotoxiques, doivent être étroitement surveillés et des précautions appropriées doivent être prises.
Réactions allergiques
Comme avec les autres dérivés du platine, des réactions allergiques peuvent apparaître, le plus souvent pendant l’administration, et nécessiter l’arrêt de la perfusion. Un traitement symptomatique approprié peut être administré dans ces cas. Des réactions croisées, parfois mortelles, ont été rapportées avec tous les dérivés du platine (voir rubriques 4.3 et 4.8). Des cas de réactions d’hypersensibilité ayant évolué vers un syndrome de Kounis (spasme coronarien allergique aigu pouvant entraîner un infarctus du myocarde, voir rubrique 4.8) ont été rapportés.
Toxicité neurologique
Bien que généralement fréquente et légère, limitée à des paresthésies ou à une diminution des réflexes ostéotendineux, la toxicité neurologique périphérique est plus fréquente chez les patients âgés de plus de 65 ans et/ou chez les patients préalablement traités par cisplatine. Une surveillance et un suivi neurologique réguliers sont nécessaires.
Des troubles visuels, notamment une perte de vision, ont été rapportés chez des patients présentant une insuffisance rénale après l’utilisation de carboplatine à des doses supérieures aux doses recommandées. Ces troubles semblent se résoudre totalement ou de façon significative dans les semaines suivant l’arrêt de ces doses élevées.
Utilisation en gériatrie
Dans des études où le carboplatine et le cyclophosphamide étaient administrés en association, les patients âgés traités par carboplatine étaient plus susceptibles de développer des thrombopénies sévères que les patients plus jeunes. La fonction rénale étant souvent diminuée chez les patients âgés, elle doit être évaluée pour déterminer la posologie (voir rubrique 4.2).
Syndrome de leucoencéphalopathie postérieure réversible (SLPR)
Des cas de syndrome de leucoencéphalopathie postérieure réversible (SLPR) ont été rapportés chez des patients traités par carboplatine en association avec une chimiothérapie. Le SLPR est une maladie neurologique rare, réversible (après l’arrêt du traitement), qui évolue rapidement et peut se manifester par des convulsions, une hypertension, des céphalées, une confusion, une cécité et d’autres troubles visuels et neurologiques (voir rubrique 4.8). Le diagnostic de SLPR est basé sur l’imagerie cérébrale, de préférence l’IRM (imagerie par résonnance magnétique).
Autres
Des déficits auditifs ont été rapportés pendant le traitement par carboplatine. L’ototoxicité peut être plus prononcée chez l’enfant. Des cas de perte d’audition de survenue retardée ont été rapportés chez des patients pédiatriques. Un suivi audiométrique à long terme est recommandé dans cette population.
L’administration de vaccins vivants ou vivants atténués à des patients immunodéprimés par des agents chimiothérapiques, dont le carboplatine, peut entraîner des infections graves ou mortelles. L’administration d’un vaccin vivant doit être évitée chez les patients recevant du carboplatine. Des vaccins inactivés peuvent être administrés mais la réponse à ces vaccins peut être plus faible.
Précautions
Le carboplatine doit uniquement être préparé et administré par des professionnels formés à l’utilisation sûre des agents chimiothérapiques. Compte tenu de la possibilité de réactions toxiques graves, le patient doit être pleinement informé par le médecin des risques auxquels il est soumis et il doit rester sous surveillance constante. Des moyens diagnostiques et thérapeutiques doivent être facilement disponibles pour la prise en charge du traitement et de ses complications éventuelles. Des numérations sanguines ainsi que des tests de la fonction rénale et de la fonction hépatique doivent être réalisés de façon régulière et le médicament doit être arrêté en cas de myélosuppression anormale ou d’altération de la fonction rénale ou hépatique.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Le carboplatine peut interagir avec l’aluminium et former un précipité noir. Les aiguilles, seringues, cathéters ou kits d’administration IV contenant des parties en aluminium ne doivent pas être utilisés pour la préparation ou l’administration du médicament.
Associations contre-indiquées
· Vaccin contre la fièvre jaune : risque de maladie mortelle associée à l’administration du vaccin (voir rubrique 4.3).
· Vaccins vivants atténués (sauf fièvre jaune) : risque de maladie généralisée, éventuellement mortelle. Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par leur maladie sous-jacente. Utiliser un vaccin inactivé s’il existe (poliomyélite).
· Phénytoïne, fosphénytoïne : risque d’aggravation des convulsions (résultant de la diminution de l’absorption digestive de la phénytoïne par le médicament cytotoxique), risque de majoration de la toxicité ou de perte d’efficacité du médicament cytotoxique (du fait de l’augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne).
Associations à prendre en compte
· Ciclosporine (et par extrapolation tacrolimus et sirolimus) : immunosuppression excessive avec risque de lymphoprolifération.
· Aminosides : l’utilisation concomitante de carboplatine avec des aminosides doit être mise en œuvre avec prudence en raison du risque de néphrotoxicité et d’ototoxicité, en particulier chez les patients présentant une insuffisance rénale.
· Diurétiques de l’anse : l’utilisation concomitante de carboplatine avec un diurétique de l’anse doit être mise en œuvre avec prudence en raison de la néphrotoxicité et de l’ototoxicité cumulées.
L’utilisation concomitante avec des substances néphrotoxiques ou ototoxiques peut majorer ou aggraver la toxicité rénale du carboplatine, induisant des modifications de la clairance rénale.
L’association avec d’autres agents myélosuppresseurs peut nécessiter des modifications de la posologie ou du protocole thérapeutique afin de minimiser la potentialisation de la toxicité hématologique du carboplatine.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer/Contraception chez les hommes et les femmes
Les femmes en âge de procréer doivent être informées du risque potentiel pour le fœtus et doivent être conseillées d'éviter toute grossesse en utilisant une contraception efficace. En raison du risque génotoxique du carboplatine, les femmes en âge de procréer doivent prendre des mesures contraceptives efficaces pendant toute la durée du traitement et au moins 7 mois après l'arrêt du traitement. Il est conseillé aux hommes ayant l'âge de procréer et traités par le carboplatine de ne pas concevoir d'enfant pendant le traitement et d'utiliser des méthodes de contraception efficaces pendant le traitement et pendant les 4 mois qui suivent la fin du traitement.
Grossesse
Les données relatives à l'utilisation du carboplatine chez la femme enceinte sont limitées. Des études chez l'animal ont montré des effets embryotoxiques et tératogènes (voir section 5.3). Le carboplatine peut avoir des effets néfastes sur le fœtus lorsqu'il est pris par des femmes enceintes. Le carboplatine ne doit pas être utilisé chez les femmes enceintes ou les femmes en âge de procréer qui pourraient tomber enceintes, sauf si les bénéfices potentiels pour la mère l'emportent sur les risques possibles pour le fœtus. Le médicament ne doit être utilisé pendant la grossesse qu'en cas de danger de mort ou de maladie pour laquelle des médicaments plus sûrs ne peuvent pas être utilisés ou sont inefficaces. Si le médicament est utilisé pendant la grossesse, ou si la patiente tombe enceinte pendant l'utilisation du médicament, elle doit être informée du risque potentiel pour le fœtus.
Le carboplatine et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Pour éviter d'éventuels effets nocifs chez le nourrisson, l'allaitement doit être interrompu pendant le traitement au carboplatine et pendant un mois après la dernière dose.
Fertilité
La suppression gonadique entraînant une aménorrhée ou une azoospermie peut survenir chez les patients recevant une thérapie antinéoplasique. Ces effets semblent être liés à la dose et à la durée du traitement, et peuvent être irréversibles. Il est difficile de prédire le degré d’altération de la fonction testiculaire ou ovarienne en raison de l’utilisation fréquente de plusieurs agents antinéoplasiques en combinaison, ce qui complique l’évaluation des effets de chaque agent individuel.
Avant d’initier le traitement, les patients, hommes comme femmes, doivent consulter pour obtenir des conseils concernant la préservation de leur fertilité, en raison du risque d’infertilité irréversible associé au traitement par le carboplatine.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
La fréquence des effets indésirables rapportés repose sur une base de données cumulative issue de 1 893 patients recevant du carboplatine injectable en monothérapie et sur l’expérience acquise après la mise sur le marché du médicament.
La liste est présentée par classe de systèmes d’organes, terme préférentiel MedDRA et fréquence, en utilisant les catégories de fréquence suivantes : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Classe de systèmes d’organes MedDRA |
Fréquence |
Terme MedDRA |
Infections et infestations |
Fréquent |
Infections* |
Fréquence indéterminée |
Pneumonie |
|
Tumeurs bénignes et malignes (incluant kystes et polypes) |
Fréquence indéterminée |
Tumeur maligne secondaire liée au traitement (y compris la leucémie promyélocytaire survenant 6 ans après une monothérapie au carboplatine et une radiothérapie préalable) |
Rare |
Leucémie myéloïde aiguë, syndrome myélodysplasique |
|
Affections hématologiques et du système lymphatique |
Très fréquent |
Leucopénie, neutropénie, thrombopénie, anémie |
Fréquent |
Hémorragie* |
|
Rare |
Fièvre, septicémie/choc septique |
|
Fréquence indéterminée |
Syndrome hémolytique et urémique, insuffisance médullaire, neutropénie fébrile, anémie hémolytique (parfois fatale) |
|
Affections du système immunitaire |
Fréquent |
Hypersensibilité, réaction de type anaphylactoïde |
Rare |
Angioœdème |
|
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
Fréquence indéterminée |
Déshydratation, anorexie, hyponatrémie, syndrome de lyse tumorale |
Affections du système nerveux |
Fréquent |
Neuropathie périphérique, paresthésies, diminution des réflexes ostéotendineux, troubles sensoriels, dysgueusie |
Peu fréquent |
Symptômes du système nerveux central (souvent associés aux antiémétiques) |
|
Fréquence indéterminée |
Accident vasculaire cérébral*, encéphalopathie, syndrome de leucoencéphalopathie postérieure réversible (SLPR) |
|
Affections oculaires |
Fréquent |
Trouble visuel, y compris rares cas de perte de vision |
Fréquence indéterminée |
Névrite optique, cécité corticale |
|
Affections de l'oreille et du labyrinthe |
Fréquent |
Ototoxicité comme les acouphènes et la perte d'audition |
Affections cardiaques |
Fréquent |
Affection cardiovasculaire* |
Fréquence indéterminée |
Insuffisance cardiaque*, syndrome de Kounis, maladie coronarienne ischémique (par exemple, infarctus du myocarde, arrêt cardiaque, angine de poitrine, ischémie myocardique) |
|
Affections vasculaires |
Fréquence indéterminée |
Embolie*, hypertension, hypotension, maladie veino-occlusive (y compris les cas fatals) |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
Fréquent |
Affection respiratoire, pneumopathie interstitielle, bronchospasme |
Très rare |
Fibrose pulmonaire |
|
Affections gastro-intestinales |
Très fréquent |
Vomissements, nausées, douleur abdominale |
Fréquent |
Diarrhée, constipation, affection des muqueuses |
|
Fréquence indéterminée |
Stomatite, pancréatite |
|
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Fréquent |
Alopécie, affection cutanée |
Fréquence indéterminée |
Urticaire, éruption cutanée, érythème, prurit |
|
Rare |
Dermatite exfoliative |
|
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif |
Fréquent |
Affection musculosquelettique |
Peu fréquent |
Myalgie, arthralgie |
|
Affections du rein et des voies urinaires |
Très fréquent |
Insuffisance rénale |
Fréquent |
Affection urogénitale |
|
Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
Fréquent |
Asthénie |
Peu fréquent |
Symptômes pseudo-grippaux, frissons, maux de tête |
|
Fréquence indéterminée |
Nécrose au site d'injection, réaction au site d'injection, extravasation au site d'injection, érythème au site d'injection, malaise |
|
Investigations |
Très fréquent |
Clairance rénale de la créatinine diminuée Urémie augmentée, phosphatases alcalines sanguines augmentées, taux d'aspartate aminotransférase augmentés, anomalies des tests de la fonction hépatique Natrémie augmentée, kaliémie augmentée, calcémie augmentée, magnésémie augmentée |
Fréquent |
Bilirubinémie augmentée, créatininémie augmentée, uricémie augmentée |
* Mortels dans < 1 % des cas, les événements cardiovasculaires mortels dans < 1 % des cas ont inclus insuffisance cardiaque, embolie et accident vasculaire cérébral combinés.
Affections hématologiques et du système lymphatique
La myélosuppression est la toxicité dose-limitante du carboplatine injectable. Chez les patients ayant des valeurs initiales normales, il a été observé une thrombopénie avec un nombre de plaquettes inférieur à 50 000/mm3 chez 25 % des patients, une neutropénie avec un nombre de granulocytes inférieur à 1 000/mm3 chez 18 % des patients et une leucopénie avec un nombre de globules blancs inférieur à 2 000/mm3 chez 14 % des patients. Le nadir apparaît généralement au Jour 21. La myélosuppression peut être aggravée par l’association du carboplatine injectable avec d’autres molécules myélosuppressives ou d’autres formes de traitement.
La myélotoxicité est plus sévère chez les patients préalablement traités, en particulier chez les patients préalablement traités par cisplatine et chez les patients présentant une altération de la fonction rénale. Les patients ayant un faible indice de performance ont également présenté une leucopénie et une thrombopénie plus importantes. Ces effets, bien que généralement réversibles, ont entraîné des complications infectieuses et hémorragiques chez respectivement 4 % et 5 % des patients sous carboplatine injectable. Ces complications ont été mortelles chez moins de 1 % des patients.
Une anémie caractérisée par une hémoglobinémie inférieure à 8 g/dL a été observée chez 15 % des patients ayant des valeurs initiales normales. L’incidence de l’anémie augmente avec l’exposition au carboplatine injectable.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Une fibrose pulmonaire a été rapportée dans de très rares cas et s’est manifestée par une oppression thoracique et une dyspnée. Cet effet indésirable doit être envisagé après exclusion d’une hypersensibilité pulmonaire (voir Affections du système immunitaire).
Affections gastro-intestinales
Des vomissements se produisent chez 65 % des patients et sont sévères chez un tiers d’entre eux. Des nausées apparaissent chez 15 % de patients supplémentaires. Les nausées et vomissements sont généralement retardés et apparaissent 6 à 12 heures après l’administration du carboplatine, ils sont facilement contrôlés ou évités par les antiémétiques et disparaissent dans les 24 heures. Les patients préalablement traités (en particulier les patients préalablement traités par cisplatine) semblent plus sensibles aux vomissements. Les vomissements sont plus probables en cas d’association du carboplatine injectable avec d’autres molécules émétisantes.
Les autres effets indésirables gastro-intestinaux correspondaient à des douleurs chez 8 % des patients, et à des diarrhées et une constipation chez 6 % des patients.
Affections du rein et des voies urinaires
En cas d’administration aux doses habituelles, le développement d’anomalies de la fonction rénale a été peu fréquent, bien que le carboplatine injectable ait été administré sans hyperhydratation et/ou diurèse forcée. Une augmentation de la créatininémie est observée chez 6 % des patients, une augmentation de l’urémie chez 14 % des patients et de l’uricémie chez 5 % des patients. Ces augmentations sont généralement légères et réversibles chez environ la moitié des patients. La clairance de la créatinine est la mesure la plus sensible de la fonction rénale chez les patients recevant du carboplatine injectable. Vingt-sept pour cent (27 %) des patients ayant une valeur initiale supérieure ou égale à 60 mL/min présentent une réduction de la clairance de la créatinine pendant le traitement par carboplatine injectable.
L’apparition d’une altération de la fonction rénale est plus probable chez les patients ayant déjà présenté une néphrotoxicité à la suite d’un traitement par cisplatine.
Affections du système nerveux
Une neuropathie périphérique (se manifestant principalement par des paresthésies et une diminution des réflexes ostéotendineux) est apparue chez 4 % des patients recevant du carboplatine injectable. Les patients âgés de plus de 65 ans et les patients préalablement traités par cisplatine ainsi que les patients recevant un traitement prolongé par du carboplatine injectable semblent présenter un risque accru. Les paresthésies, en particulier si elles sont induites par le cisplatine, peuvent persister ou s’aggraver pendant le traitement par carboplatine (voir rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi).
Des troubles sensoriels (c’est-à-dire troubles visuels et modifications du goût) cliniquement significatifs se sont produits chez 1 % des patients.
Des symptômes dus à la toxicité du système nerveux central ont été signalés chez 5 % des patients et semblent souvent liés à l'utilisation d'antiémétiques.La fréquence globale des effets indésirables neurologiques semble être augmentée chez les patients recevant du carboplatine injectable en association. Cet effet peut également être lié à une exposition cumulée plus longue.
Affections oculaires
Des troubles visuels, incluant une perte de vision, sont généralement associés à un traitement à dose élevée chez les patients présentant une altération de la fonction rénale.
Affections de l’oreille et du labyrinthe
Une diminution infraclinique de l’acuité auditive dans la gamme des hautes fréquences (4 000– 8 000 Hz), détectée à l’audiogramme, est survenue chez 15 % des patients. De très rares cas d’hypoacousie ont été rapportés.
Des acouphènes ont également été fréquemment rapportés. Chez les patients ayant des lésions antérieures de l’appareil auditif dues au cisplatine, une aggravation du déficit auditif (effet de rebond) se produit parfois pendant le traitement par carboplatine.
Chez les patients ayant développé une perte auditive liée au cisplatine, le déficit auditif peut s’aggraver pendant le traitement par carboplatine.
En cas d’administration de doses supérieures aux doses recommandées, une perte auditive significative a été rapportée chez des patients pédiatriques traités par carboplatine.
Affections cardiaques
Des cas isolés d’accidents cardiovasculaires (insuffisance cardiaque, embolie) et d’accidents vasculaires cérébraux ont été rapportés.
Affections hépatobiliaires
Chez les patients ayant des valeurs initiales normales, une modification de la fonction hépatique a été observée, avec une augmentation de la bilirubine totale chez 5 % des patients, de l’AST chez 15 % des patients et des phosphatases alcalines chez 24 % des patients. Ces modifications étaient généralement légères et réversibles chez environ la moitié des patients.
Dans un petit groupe de patients recevant des doses très élevées de carboplatine injectable et ayant bénéficié d’une greffe de moelle osseuse autologue, une augmentation importante des valeurs des tests de la fonction hépatique a été observée.
Des cas de nécrose cellulaire hépatique aiguë et fulminante sont survenus après l’administration de carboplatine à dose élevée.
Affections du système immunitaire
Des réactions de type anaphylactique, parfois mortelles, peuvent survenir dans les minutes qui suivent l’injection du produit : œdème facial, dyspnée, tachycardie, diminution de la pression artérielle, urticaire, choc anaphylactique, bronchospasme.
Ces réactions peuvent être contrôlées par l’administration d’antihistaminiques, d’adrénaline et/ou de glucocorticoïdes. Ces réactions sont similaires à celles observées après l’administration d’autres dérivés du platine et peuvent apparaître dans les minutes suivant l’administration. L’incidence des réactions allergiques peut augmenter en cas d’exposition préalable à un traitement par platine ; des réactions allergiques ont toutefois été observées après une première exposition au carboplatine. Les patients doivent faire l’objet d’une surveillance étroite afin de détecter d’éventuelles réactions allergiques et de contrôler celles-ci par un traitement approprié.
Des cas de fièvre sans cause apparente ont également été signalés.
Troubles de la peau et du tissu sous-cutané
Des éruptions érythémateuses, de la fièvre et du prurit ont été observés. Ces réactions étaient similaires à celles observées après une thérapie au cisplatine, mais dans quelques cas, il n'y avait pas de réactivité croisée.
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes)
Des cas de cancers secondaires aigus survenus après des traitements cytostatiques en association contenant du carboplatine ont été rapportés.
Investigations
Une diminution des taux sériques de sodium, de potassium, de calcium et de magnésium survient chez respectivement 29 %, 20 %, 22 % et 29 % des patients. En particulier, quelques cas d’hyponatrémie précoce ont été rapportés. Les pertes électrolytiques sont mineures et évoluent généralement sans symptômes cliniques.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Réactions au site d’injection (brûlure, douleur, rougeur, gonflement, urticaire, nécrose en relation avec une extravasation).
Une fièvre, des frissons et une mucite ont été observés occasionnellement.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
Il n’existe aucun antidote connu en cas de surdosage de carboplatine. Aucun surdosage n’est survenu au cours des essais cliniques. Toutefois, si nécessaire, le patient peut avoir besoin d’un traitement de soutien en raison de la myélosuppression et de l’altération des fonctions rénale, hépatique et auditive. Des cas d’administration de doses allant jusqu’à 1 600 mg/m2 indiquent que les patients se sentaient extrêmement malades, et développaient une diarrhée et une alopécie. L’utilisation de doses de carboplatine supérieures aux doses recommandées a été associée à une perte de vision (voir rubrique 4.4).
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Mécanisme d’action
Le carboplatine est un agent antinéoplasique analogue du cisplatine, qui interfère avec la formation de liaisons croisées au sein d’un même brin ou entre deux brins d’ADN dans les cellules exposées au médicament. La réactivité de l’ADN a été associée à une cytotoxicité.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité n’ont pas encore été établies chez les enfants.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le carboplatine est principalement excrété par filtration glomérulaire dans l’urine, où l’on retrouve 65 % de la dose au cours des 24 heures suivant l’administration. La majeure partie du médicament est excrétée au cours des six premières heures. Environ 32 % d’une dose de carboplatine sont excrétés sous forme inchangée.
Le taux de liaison du carboplatine aux protéines plasmatiques atteint 85 à 89 % dans les 24 heures suivant l’administration même si, pendant les 4 premières heures, seulement 29 % au maximum de la dose se lient aux protéines. Les patients ayant une mauvaise fonction rénale peuvent avoir besoin d’adaptations posologiques en raison de l’altération de la pharmacocinétique du carboplatine.
Population pédiatrique
La clairance du carboplatine est 3 à 4 fois plus élevée chez les enfants que chez les adultes.
5.3. Données de sécurité préclinique
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.
2 ans
En cours d’utilisation :
Le carboplatine peut être dilué dans une solution de glucose à 5 % ou de chlorure de sodium à 0,9 % et administré en perfusion intraveineuse. Ces solutions pour perfusion présentent une stabilité chimique pendant 24 heures au maximum en cas de conservation à une température comprise entre 2 et 8 °C et pendant 8 heures au maximum en cas de conservation à une température de 22 °C. Toutefois, d’un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.
Ne pas réfrigérer ou congeler.
A conserver dans l'emballage d'origine, à l’abri de la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Solution incolore conditionnée dans des flacons en verre ambré de type I de 6, 20, 50 ou 100 mL avec un bouchon en bromobutyle et un capuchon en aluminium.
Le médicament se présente dans un emballage à flacon unique contenant 5 mL, 15 mL, 45 mL ou 60 mL de solution pour perfusion.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Manipulation
Le carboplatine doit uniquement être préparé et administré par des professionnels formés à l’utilisation sûre des agents chimiothérapiques.
Contamination
En cas de contact du carboplatine avec les yeux ou la peau, laver abondamment la zone touchée avec de l’eau ou du sérum physiologique. Une crème douce peut être utilisée pour soulager les picotements transitoires de la peau. En cas de contact oculaire, il convient de demander un avis médical.
En cas de déversement du produit, demander l’aide d’une autre personne spécialisée. En appliquant des mesures de protection adéquates, les zones contaminées doivent être nettoyées avec une éponge réservée à cet usage. Après la décontamination, placer toutes les solutions et éponges dans un sachet en plastique, le sceller et l’étiqueter avec les mots « DÉCHETS CYTOTOXIQUES » puis l’incinérer à une température de 1 000 ºC.
Tous les matériels, seringues et flacons entrés en contact avec le carboplatine doivent être placés dans un sachet et incinérés de la manière décrite ci-dessus.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
HIKMA FARMACÊUTICA (PORTUGAL) S.A.
ESTRADA DO RIO DA MÓ, Nº8, 8A E 8B, FERVENÇA
2705-906 TERRUGEM SNT
PORTUGAL
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 550 980 7 2 : 5 mL en flacon (verre). Boîte de 1.
· 34009 550 980 9 6 : 15 mL en flacon (verre). Boîte de 1.
· 34009 550 981 0 2 : 45 mL en flacon (verre). Boîte de 1.
· 34009 550 981 1 9 : 60 mL en flacon (verre). Boîte de 1.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I
Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
ANSM - Mis à jour le : 06/06/2025
CARBOPLATINE HIKMA 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion
Carboplatine
Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que CARBOPLATINE HIKMA 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser CARBOPLATINE HIKMA 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?
3. Comment utiliser CARBOPLATINE HIKMA 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver CARBOPLATINE HIKMA 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
1. QU’EST-CE QUE CARBOPLATINE HIKMA 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ET DANS QUELS CAS EST-IL UTILISE ?
CARBOPLATINE HIKMA est un médicament anticancéreux contenant du carboplatine sous forme d’une solution pour perfusion (une solution pouvant être administrée en injection lente au moyen d’un goutte-à-goutte).
Le traitement par un médicament anticancéreux est parfois appelé chimiothérapie anticancéreuse.
Le carboplatine est utilisé dans le traitement de certains types de cancer du poumon et de cancer de l’ovaire à un stade avancé ainsi que dans le traitement adjuvant des tumeurs germinales du testicule.
2. QUELLES SONT LES INFORMATIONS A CONNAITRE AVANT D’UTILISER CARBOPLATINE HIKMA 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?
N’utilisez jamais CARBOPLATINE HIKMA 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion :
· si vous êtes allergique (hypersensible) au carboplatine ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6 ;
· si vous avez une maladie sévère des reins ;
· si vous avez un nombre de cellules sanguines plus faible que la normale (votre médecin contrôlera ce nombre) ;
· si vous allaitez ;
· si vous avez une tumeur qui saigne ;
· si vous avez reçu le vaccin contre la fièvre jaune.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant d’utiliser CARBOPLATINE HIKMA :
· si vous avez des maux de tête, une altération de la fonction mentale, des convulsions ou des anomalies de la vision pouvant aller d’une vision floue à une perte de vision ;
· si vous développez une fatigue extrême et un essoufflement avec une diminution du nombre de globules rouges (symptômes d’anémie hémolytique), seule ou associée à un faible nombre de plaquettes, une tendance anormale aux ecchymoses (thrombopénie) ou une maladie rénale avec une baisse de la quantité d’urine ou une impossibilité à uriner (symptômes du syndrome hémolytique et urémique) ;
· si vous avez de la fièvre (température supérieure ou égale à 38 °C) ou des frissons, qui pourraient être des signes d’infection ; vous pouvez être à risque d’avoir une infection du sang.
Le carboplatine doit être administré avec une prudence particulière chez les patients suivants :
· patients ayant une myélosuppression (diminution du nombre de cellules sanguines produites par la moelle osseuse) ; le traitement en association avec d’autres médicaments myélosuppresseurs (entraînant une diminution du nombre de cellules sanguines) peut nécessiter une adaptation de la posologie ;
· patients présentant une toxicité hématologique (diminution de la production de cellules sanguines) ;
· patients présentant une altération de la fonction rénale ;
· patients présentant des réactions allergiques aux médicaments à base de platine ;
· patients âgés de plus de 65 ans et/ou patients ayant reçu un traitement préalable par cisplatine (médicament utilisé pour traiter le cancer) ;
· patients recevant un traitement par un vaccin vivant ;
· enfants ; dans cette population, un suivi audiométrique à long terme est recommandé.
Le carboplatine peut réagir avec l’aluminium ; par conséquent, les aiguilles, seringues, cathéters ou systèmes d’administration IV contenant de l’aluminium ne doivent pas être utilisés pour la préparation ou l’administration de carboplatine afin d’éviter toute interaction.
Pendant le traitement par carboplatine, vous recevrez des médicaments qui contribueront à réduire une complication potentiellement mortelle connue sous le nom de syndrome de lyse tumorale, qui provoque des perturbations chimiques dans le sang résultant de la dégradation des cellules cancéreuses mortes, qui libèrent leur contenu dans la circulation sanguine.
Enfants et adolescents
Sans objet.
Autres médicaments et CARBOPLATINE HIKMA 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion
Informez votre médecin si vous utilisez, avez récemment utilisé ou pourriez utiliser tout autre médicament.
Le traitement du patient par des anticoagulants oraux (médicaments fluidifiant le sang) implique une augmentation de la fréquence des contrôles de l’INR (International Normalised Ratio, rapport normalisé international).
L’administration de CARBOPLATINE HIKMA :
· est contre-indiquée en cas d’utilisation concomitante avec le vaccin contre la fièvre jaune ;
· n’est pas recommandée en cas d’utilisation concomitante avec des vaccins vivants atténués (à l’exception du vaccin contre la fièvre jaune) et avec la phénytoïne ou la fosphénytoïne (médicaments utilisés pour traiter les convulsions) ;
· nécessite une prudence particulière en cas d’utilisation concomitante avec la ciclosporine, le tacrolimus et le sirolimus (médicaments diminuant les défenses naturelles du corps contre les substances étrangères), les aminosides, la vancomycine ou la capréomycine (médicaments antibiotiques), la phénytoïne et la fosphénytoïne (médicaments utilisés pour traiter différents types de convulsions et de crises) et les diurétiques de l’anse (médicaments utilisés pour diminuer la pression artérielle).
Le traitement en association avec d’autres agents myélosuppresseurs (médicaments entraînant une diminution du nombre de cellules sanguines) peut nécessiter une adaptation de la posologie.
CARBOPLATINE HIKMA 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion avec des aliments, boissons et de l’alcool
Sans objet.
Grossesse, allaitement et fertilité
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Grossesse
On ignore si l’utilisation de carboplatine est sûre pendant la grossesse mais on suspecte que ce médicament puisse provoquer des anomalies congénitales graves s’il est administré pendant la grossesse. Le carboplatine n’est pas indiqué chez les femmes enceintes et chez les femmes en âge de procréer susceptibles de devenir enceintes, sauf si les bénéfices potentiels pour la mère sont supérieurs aux risques potentiels pour le fœtus.
Si le médicament est utilisé pendant la grossesse ou si la patiente devient enceinte pendant l’utilisation du médicament, elle doit être avertie des risques potentiels pour le fœtus.
Les femmes en âge de procréer doivent être informées du danger potentiel pour le fœtus et doivent être conseillées d’éviter une grossesse et d’adopter des mesures contraceptives efficaces pendant le traitement et pendant au moins 7 mois après l’arrêt de celui-ci.
Les hommes sexuellement matures traités par le carboplatine sont invités à ne pas concevoir d’enfant pendant le traitement et doivent utiliser des méthodes de contraception efficaces pendant toute la durée du traitement et durant les 4 mois suivant la fin de celui-ci
Fertilité
La suppression gonadique entraînant une aménorrhée ou une azoospermie peut survenir chez les patients recevant une thérapie antinéoplasique. Ces effets semblent être liés à la dose et à la durée du traitement, et peuvent être irréversibles. Il est difficile de prédire le degré d’altération de la fonction testiculaire ou ovarienne en raison de l’utilisation fréquente de plusieurs agents antinéoplasiques en combinaison, ce qui complique l’évaluation des effets de chaque agent individuel.
Avant d’initier le traitement, les patients, hommes comme femmes, doivent consulter pour obtenir des conseils concernant la préservation de leur fertilité, en raison du risque d’infertilité irréversible associé au traitement par le carboplatine.
Allaitement
Le carboplatine et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Afin d’éviter tout effet nocif potentiel chez le nourrisson, l’allaitement doit être interrompu pendant le traitement par carboplatine et durant le mois suivant la dernière dose.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés. Toutefois, le carboplatine peut provoquer des nausées, des vomissements, des troubles de la vision et une ototoxicité ; les patients doivent donc être avertis de l’effet potentiel de ces événements sur l’aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines.
CARBOPLATINE HIKMA 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion contient
Sans objet.
3. COMMENT UTILISER CARBOPLATINE HIKMA 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?
La dose qui vous sera administrée dépendra de votre âge, de votre état de santé, du fonctionnement correct de vos reins et des autres médicaments que vous prenez éventuellement.
Avant son administration, le produit peut être dilué avec une solution de glucose (solution de sucre) ou de chlorure de sodium (eau salée). Il vous sera administré lentement, généralement au moyen d’un goutte-à-goutte dans une veine, sur une durée de 15 à 60 minutes. Vous pouvez recevoir une autre dose de ce médicament après 4 semaines.
Pendant que vous serez traité(e) par carboplatine, votre médecin effectuera des analyses de sang régulières afin d’évaluer l’effet du médicament et de déterminer les doses supplémentaires de carboplatine qui seront nécessaires.
Etant donné que ce médicament est administré à l’hôpital, il est peu probable qu’une quantité insuffisante ou trop élevée du médicament vous soit administrée ; toutefois, adressez-vous à votre médecin ou votre pharmacien si vous avez une inquiétude à ce sujet.
Les mesures de sécurité requises pour la préparation et l’administration des substances classées comme dangereuses doivent être appliquées. La préparation doit être réalisée par des professionnels formés à l’utilisation sûre de ce type de médicament et utilisant des gants de protection, un masque facial et des vêtements de protection.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, interrogez votre médecin ou pharmacien.
Utilisation chez les enfants
L’utilisation de ce médicament n’est pas recommandée chez les enfants et les nourrissons car les données sont insuffisantes dans cette population.
Si vous avez utilisé plus de CARBOPLATINE HIKMA 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion que vous n’auriez dû
Ce médicament vous sera administré à l’hôpital, sous la surveillance d’un médecin. Il est donc peu probable qu’une quantité insuffisante ou trop élevée du médicament vous soit administrée ; toutefois, adressez-vous à votre médecin ou à votre infirmier/ère si vous avez une inquiétude à ce sujet.
Il n’existe aucun antidote connu en cas de surdosage de carboplatine.
Aucun surdosage n’est survenu au cours des essais cliniques. Si un surdosage se produit, le patient peut nécessiter un traitement de soutien approprié concernant les complications liées à la myélosuppression, à l’insuffisance rénale et hépatique et à l'altération de la fonction auditive.
En cas d'administration de doses allant jusqu’à 1 600 mg/m2, les patients se sont sentis extrêmement malades, avec une diarrhée et une alopécie.
L’utilisation de doses de carboplatine supérieures aux doses recommandées a été associée à une perte de vision.
Si vous oubliez d’utiliser CARBOPLATINE HIKMA 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion
Si vous arrêtez d’utiliser CARBOPLATINE HIKMA 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion
Sans objet.
4. QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?
La fréquence des effets indésirables observés est définie de la manière suivante :
Très fréquent (pouvant affecter plus de 1 personne sur 10)
Fréquent (pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 10)
Peu fréquent (pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 100)
Rare (pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 1 000)
Très rare (pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 10 000)
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
· Si vous développez l’un des effets indésirables suivants, prévenez immédiatement votre médecin : Ecchymoses anormales, saignements ou signes d'infection tels que maux de gorge et température élevée.
· Réaction allergique grave (anaphylaxie/réactions anaphylactiques) - vous pouvez présenter une éruption cutanée grave avec démangeaisons (urticaire), un gonflement du visage, des lèvres, de la bouche ou de la gorge (pouvant entraîner des difficultés à avaler ou à respirer), vous pouvez avoir l'impression que vous allez vous évanouir.
· Douleur thoracique qui peut être le signe d’une réaction allergique potentiellement grave appelée syndrome de Kounis.
· Stomatite/mucosite (par exemple, lèvres douloureuses ou aphtes).
· Syndrome hémolytique et urémique (maladie caractérisée par une insuffisance rénale aiguë), diminution de la miction ou présence de sang dans les urines.
· Crampe musculaire, faiblesse musculaire, confusion, perte ou troubles de la vue, rythme cardiaque irrégulier, insuffisance rénale ou résultats anormaux des tests sanguins (symptômes du syndrome de lyse tumorale qui peut être causé par la dégradation rapide des cellules tumorales) (voir rubrique 2).
· Accident vasculaire cérébral (engourdissement ou faiblesse soudaine du visage, du bras ou de la jambe, en particulier d'un côté du corps).
· Obstruction d'un vaisseau sanguin (embolie et maladie veino-occlusive), gonflement ou sensibilité de la jambe/du bras.
Autres effets indésirables pouvant être observés pendant le traitement :
Effets indésirables très fréquents (pouvant affecter plus de 1 personne sur 10)
· Thrombopénie (diminution du nombre de plaquettes dans le sang), neutropénie et leucopénie (diminution du nombre de globules blancs dans le sang), anémie (diminution du nombre de globules rouges).
· Diminution de la clairance de la créatinine.
· Elévation des taux sériques d’urée, de phosphatases alcalines, d’aspartate aminotransférase, tests de la fonction hépatique anormaux.
· Diminution des taux sériques de sodium, de potassium, de calcium, de magnésium.
· Vomissements, nausées, douleurs abdominales.
Effets indésirables fréquents (pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 10)
· Infections.
· Saignements.
· Hypersensibilité (allergies).
· Neuropathie périphérique (maladie des nerfs), diminution des réflexes ostéotendineux (liés aux os et aux tendons), modification de la sensibilité.
· Paresthésie (picotements ou fourmillements), dysgueusie (altération de la perception du goût et de la saveur des aliments).
· Troubles visuels, y compris rares cas de perte de vision.
· Bourdonnements d'oreilles (acouphènes), troubles et perte de l'audition.
· Problèmes cardiovasculaires.
· Problèmes respiratoires, maladie pulmonaire interstitielle (maladie pulmonaire avec inflammation), bronchospasme (contraction des muscles bronchiques entraînant des difficultés respiratoires).
· Diarrhée, constipation.
· Perte de cheveux (alopécie), problèmes de peau.
· Affections musculo-squelettiques.
· Affections des organes de reproduction ou des voies urinaires.
· Asthénie (faiblesse).
· Augmentation des taux sanguins de bilirubine, de créatinine, d’acide urique.
Effets indésirables peu fréquents (pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 100)
· Symptômes liés au système nerveux central, souvent associés à des médicaments utilisés pour maîtriser les nausées ou les vomissements.
· Douleurs musculaires et articulaires.
· Symptômes grippaux, frissons, maux de tête.
Effets indésirables rares (pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 1 000)
· Perte de vision temporaire.
· Maladie des globules blancs provenant de la moelle osseuse (leucémie myéloïde aiguë).
· Maladie de la moelle osseuse dans laquelle la production de cellules sanguines est perturbée (syndrome myélodysplasique (SMD)).
· Fièvre, septicémie/choc septique.
· Angioedème (gonflement).
· Dermatite avec desquamation de la peau.
Effets indésirables très rares (pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 10 000)
· Formation de tissu cicatriciel dans les poumons, entraînant un essoufflement et/ou une toux (fibrose pulmonaire).
Effets indésirables de fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)
· Cancers causés par un traitement antérieur par carboplatine et radiothérapie (tumeur secondaire).
· Insuffisance médullaire (diminution de la capacité de la moelle osseuse à produire des cellules sanguines),
· Neutropénie fébrile (fièvre associée à un faible nombre de globules blancs).
· Maladie caractérisée par une perte de globules rouges due à des lésions des petits vaisseaux sanguins (syndrome hémolytique et urémique).
· Diminution des globules rouges en raison de leur destruction excessive (anémie hémolytique).
· Changements mentaux (encéphalopathie).
· Obstruction d'un vaisseau sanguin (embolie et maladie veino-occlusive), gonflement ou sensibilité de la jambe/du bras.
· Déshydratation, anorexie (perte d’appétit), hyponatrémie (taux de sodium inférieurs aux valeurs normales).
· Stomatite (inflammation de la bouche).
· Ensemble de symptômes tels que des maux de tête, une altération de la fonction mentale, des convulsions et des anomalies de la vision allant d’une vision floue à une perte de vision (symptômes du syndrome de leucoencéphalopathie postérieure réversible, une affection neurologique rare).
· Inflammation du nerf optique.
· Perte de vision due à une lésion cérébrale.
· Accident vasculaire cérébral (AVC).
· Insuffisance cardiaque (rythme cardiaque anormal - plus rapide, plus lent ou irrégulier - ou douleur thoracique).
· Coronaropathie (par exemple infarctus du myocarde, arrêt cardiaque, angine de poitrine, ischémie myocardique), angine de poitrine allergique (syndrome de Kounis).
· Hypertension (tension artérielle supérieure à la normale), hypotension (tension artérielle inférieure à la normale).
· Pancréatite.
· Infection pulmonaire.
· Urticaire, éruption, érythème (rougeur), prurit (démangeaison).
· Crampes musculaires, faiblesse musculaire, confusion, troubles visuels ou perte de vision, rythme cardiaque irrégulier, insuffisance rénale ou anomalies des résultats des examens de sang (symptômes du syndrome de lyse tumorale pouvant être provoqué par la dégradation rapide des cellules cancéreuses) (voir rubrique 2).
· Rougeur, douleur ou gonflement au point d'injection, malaise.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5. COMMENT CONSERVER CARBOPLATINE HIKMA 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?
A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C. Ne pas réfrigérer ou congeler.
A conserver dans l'emballage d'origine, à l’abri de la lumière.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’étiquette. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
6. CONTENU DE L’EMBALLAGE ET AUTRES INFORMATIONS
Ce que contient CARBOPLATINE HIKMA 10 mg/mL, solution à diluer pour perfusion
· La substance active est :
Carboplatine.......................................................................................................................... 10 mg
Pour 1 mL de solution à diluer pour perfusion.
· Chaque flacon de CARBOPLATINE HIKMA contient 50 mg, 150 mg, 450 mg ou 600 mg de carboplatine.
· Les autres composants sont : eau pour préparations injectables, acide chlorhydrique (ajustement du pH) et hydroxyde de sodium (ajustement du pH).
CARBOPLATINE HIKMA est une solution pour perfusion limpide et incolore contenue dans un flacon en verre ambré fermé par un bouchon en caoutchouc et un capuchon en aluminium.
Emballage avec 1 flacon contenant 5 mL, 15 mL, 45 mL ou 60 mL de solution pour perfusion, respectivement.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
HIKMA FARMACÊUTICA (PORTUGAL) S.A.
ESTRADA DO RIO DA MÓ, 8, 8A E 8B, FERVENÇA
2705-906 TERRUGEM SNT
PORTUGAL
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
HIKMA FRANCE
105 RUE MARCEL DASSAULT
92100 BOULOGNE-BILLANCOURT
SCHIFFGRABEN 23, 38690 GOSLAR
ALLEMAGNE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.
[À compléter ultérieurement par le titulaire]
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).