Dernière mise à jour le 12/08/2025
ENANTONE LP 1,88 mg, poudre et solvant pour suspension injectable (S.C.) à libération prolongée en seringue pré-remplie
Indications thérapeutiques
Ce médicament contient une substance active, la leuproréline, qui a la même action qu'une hormone naturelle (la GnRH). Cette hormone contrôle la production d'autres hormones : la testostérone, les œstrogènes et la progestérone.
L'utilisation sur une longue durée de ce médicament permet d'arrêter la production des hormones sexuelles (testostérone, œstrogène et progestérone) aussi bien chez l'homme que chez la femme et l’enfant.
ENANTONE LP 1,88 mg est donc utilisé pour traiter des pubertés précoces centrales de l'enfant (avant 9 ans chez la fille, avant 10 ans chez le garçon).
Présentations
> 1 seringue(s) préremplie(s) bicompartimenté(e)(s)/à compartiments de 22,10 mg de poudre et de 1 ml de solvant avec système de sécurité
Code CIP : 34009 302 337 2 6
Déclaration de commercialisation : 30/06/2023
Cette présentation est agréée aux collectivités
- Prix hors honoraire de dispensation : 69,15 €
- Honoraire de dispensation : 1,02 €
- Prix honoraire compris : 70,17 €
- Taux de remboursement :65 %
Service médical rendu (SMR)
Les libellés affichés ci-dessous ne sont que des résumés ou extraits issus des avis rendus par la Commission de la Transparence. Seul l'avis complet de la Commission de la Transparence fait référence.
Cet avis est consultable à partir du lien `Avis du jj/mm/aaaa` ou encore sur demande auprès de la HAS (plus d'informations dans l'aide). Les avis et synthèses d'avis contiennent un paragraphe sur la place du médicament dans la stratégie thérapeutique.
Valeur du SMR | Avis | Motif de l'évaluation | Résumé de l'avis |
---|---|---|---|
Important | Avis du 07/12/2022 | Inscription (CT) | Le service médical rendu par ENANTONE LP 1,88 mg (leuproréline) est important dans le trai-tement de la puberté précoce centrale (avant 9 ans chez la fille, avant 10 ans chez le garçon). |
Amélioration du service médical rendu (ASMR)
Pas d'ASMR disponible pour ce médicament (plus d'informations dans l'aide )
ANSM - Mis à jour le : 10/07/2025
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Equivalent à leuproréline base.............................................................................................. 1,79 mg
Pour une seringue pré-remplie.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Poudre et solvant pour suspension injectable (S.C.) à libération prolongée en seringue pré-remplie.
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement de la puberté précoce centrale (avant 9 ans chez la fille, avant 10 ans chez le garçon).
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
Le traitement des enfants par la leuproréline doit se faire sous la surveillance générale d'un endocrinopédiatre, d'un pédiatre ou d’un endocrinologue ayant une expertise dans le traitement de la puberté précoce centrale.
Le schéma posologique doit être adapté individuellement.
La dose initiale recommandée dépend du poids corporel.
Enfants d'un poids inférieur à 20 kg :
Dans ces rares cas, la dose suivante sera administrée en fonction de l’activité clinique de la puberté précoce centrale :
1,88 mg d’acétate de leuproréline une fois par mois, en une seule injection sous-cutanée.
Enfants d'un poids supérieur ou égal à 20 kg :
La dose administrée sera de 3,75 mg d’acétate de leuproréline une fois par mois, en une seule injection sous cutanée. Dans ce cas, d’autres présentations peuvent être plus appropriées comme par exemple, leuproréline LP 3,75 mg microsphères et solution pour usage parentéral (S.C. ou I.M.) à libération prolongée en seringue pré-remplie.
La prise de poids de l’enfant doit être surveillée.
Selon l’activité de la puberté précoce centrale, il peut être nécessaire d’augmenter la dose en présence d’une suppression insuffisante (détection clinique par exemple spotting ou suppression gonadotrope insuffisante confirmée par un test GnRH). La dose efficace minimale mensuelle à administrer doit être déterminée par un test GnRH.
Des abcès stériles au site d’injection apparaissent souvent quand la leuproréline est administrée en intramusculaire à des doses supérieures aux doses recommandées et peuvent également apparaitre avec la voie d’administration sous-cutanée (voir rubrique 4.4).
La durée du traitement dépend des paramètres cliniques au début du traitement ou pendant le traitement (prévision de la taille finale, vitesse de la croissance, âge osseux et/ou accélération de l’âge osseux) et est décidée en accord avec le pédiatre et le représentant légal et le cas échéant, l’enfant traité. L’âge osseux doit être surveillé pendant le traitement à 6-12 mois d’intervalle.
Chez les filles ayant un âge osseux supérieur à 12 ans et chez les garçons ayant un âge osseux supérieur à 13 ans, l’arrêt du traitement doit être envisagé en prenant en compte les paramètres cliniques.
Chez les filles, une grossesse doit être exclue avant le début du traitement. La survenue d’une grossesse pendant le traitement ne peut pas être exclue. Dans ce cas, un avis médical doit être demandé.
Note :
L’administration doit se faire à intervalle de 30 ± 2 jours pour prévenir la réapparition des symptômes de la puberté précoce.
Mode d’administration
Ce produit doit être préparé, reconstitué et administré uniquement par des professionnels de santé familiarisés avec ces procédures.
Pour les instructions concernant la reconstitution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.
Ce médicament ne doit pas être prescrit en cas :
· Hypersensibilité à la substance active, aux dérivés de la GnRH, aux analogues de la GnRH ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ;
· Grossesse et allaitement ;
· Hémorragie génitale de cause non déterminée.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spéciales
Il existe un risque accru de survenue de dépression incidente (qui peut être sévère) chez les patients traités par agonistes de la GnRH, tels que la leuproréline. Les patients doivent être informés en conséquence et traités de façon appropriée si des symptômes apparaissent.
Une apoplexie hypophysaire peut survenir de façon très rare lors de la première administration chez des patients présentant un adénome hypophysaire, en particulier gonadotrope. Les symptômes qui peuvent évoquer cette pathologie sont des céphalées et des troubles visuels.
Des cas de convulsions ont été rapportés chez les patients traités par la leuproréline après sa mise sur le marché. Ces convulsions ont été observées aussi bien chez les adultes que chez les enfants, avec ou sans antécédents, troubles, ou facteurs de risque liés aux convulsions.
Des cas d’hypertension intracrânienne idiopathique (méningite séreuse) ont été rapportés chez des patients recevant de la leuproréline. Les patients doivent être avertis de la possibilité de signes et symptômes d’hypertension intracrânienne idiopathique, notamment des céphalées sévères ou récurrentes, de troubles visuels et d’acouphènes. En présence d’une hypertension intracrânienne idiopathique, l’interruption du traitement par leuproréline doit être envisagée.
Réactions indésirables cutanées sévères
Des réactions indésirables cutanées sévères (SCAR), dont le syndrome de Stevens-Johnson (SSJ), et la nécrolyse épidermique toxique (NET, ou syndrome de Lyell), qui peuvent engager le pronostic vital ou être fatals, ont été rapportés en association avec le traitement par leuproréline. Au moment de la prescription, les patients doivent être informés des signes et symptômes, et surveillés étroitement en cas de réactions cutanées graves. En cas d’apparition de signes et symptômes évocateurs de ces réactions, le traitement par leuproréline doit être arrêté immédiatement et un autre traitement doit être envisagé (le cas échéant).
Précautions d'emploi
Avant de commencer le traitement, un diagnostic précis de puberté précoce centrale idiopathique et/ou neurogénique doit être posé. Chez les filles, une grossesse doit être exclue.
Le traitement est un traitement au long cours, adapté de manière individuelle.
ENANTONE LP 1,88 mg doit être administré dans la mesure du possible de manière régulière chaque mois. Un retard exceptionnel de quelques jours dans la date de l’injection (30 ± 2 jours) n’influence pas les résultats du traitement.
Dans le cas d’un abcès stérile au site d’injection (principalement rapporté en cas d’administration I.M. de doses supérieures aux doses recommandées), l’absorption de leuproréline peut être diminuée. Dans ce cas les paramètres hormonaux (testostérone, estradiol) doivent être surveillés à intervalle de 2 semaines (voir rubrique 4.2).
Le traitement des enfants avec une tumeur cérébrale évolutive doit faire l’objet d’une évaluation individuelle attentive du rapport bénéfices risques.
Après la première injection chez les filles, des saignements vaginaux, des spotting et des sécrétions peuvent apparaître en signe de privation hormonale. L’apparition de saignements vaginaux au-delà des deux premiers mois de traitement doit être explorée.
Le traitement par les agonistes de la GnRH peut entraîner une diminution de la densité minérale osseuse (DMO). Toutefois, après l'arrêt du traitement, le bilan ultérieur de la masse osseuse est préservé et le pic de croissance de la masse osseuse à la fin de la puberté ne semble pas être affecté par le traitement.
Une épiphysiolyse fémorale peut se produire après l’arrêt du traitement. Il se pourrait que ce soit consécutif à l’affaiblissement du cartilage de conjugaison en raison des faibles concentrations en œstrogène pendant le traitement par les agonistes de la GnRH et à l’augmentation de la vitesse de croissance qui se produit après l’arrêt du traitement et qui faciliterait le déplacement des épiphyses.
Sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Les données actuellement disponibles sur les effets de cette classe de produits au cours de la grossesse sont les suivants :
Chez l'animal, les études effectuées n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.
En clinique, l'utilisation par mégarde d'analogues de la GnRH, sur des effectifs limités de grossesses exposées, n'a révélé aucun effet malformatif ou fœtotoxique particulier à ce jour.
Toutefois, des études complémentaires sont nécessaires pour vérifier les conséquences d'une exposition en cours de grossesse.
Cependant, par mesure de précaution, ENANTONE ne devra pas être utilisé chez les femmes enceintes.
En l'absence de données concernant le passage de ce médicament dans le lait et les effets éventuels sur l'enfant nourri au sein, ENANTONE ne devra pas être utilisé en cas d'allaitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
A l’initiation du traitement, une augmentation importante de courte durée du taux d’hormones sexuelles apparaît, suivie d’une diminution jusqu’aux valeurs observées lors de la pré-puberté. En raison de ces effets pharmacologiques, des effets indésirables peuvent survenir, particulièrement au début du traitement.
Les effets indésirables rapportés avec une fréquence supérieure ou égale à 0,5% chez des patients recevant de la leuproréline sont listés ci-dessous selon la classification MedDRA (par classe organe et de fréquence absolue). Les fréquences sont définies comme suit : très fréquent (> 1/10), fréquent (> 1/100, < 1/10), peu fréquent (> 1/1 000, < 1/100), rare (> 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Classes de systèmes d’organes |
Très fréquent |
Fréquent |
Peu fréquent |
Rare |
Très rare |
Indéterminée |
Affections du système immunitaire |
|
|
|
|
Réactions allergiques générales (fièvre, rash, démangeaisons, réactions anaphylactiques) |
|
Affections du système nerveux |
|
Céphalées |
|
|
Apoplexie hypophysaire (après administration initiale chez des patients porteurs d’un adénome hypophysaire) |
Convulsions Hypertension intracrânienne idiopathique (méningite séreuse) (voir rubrique 4.4) |
Affections gastro-intestinales |
|
Douleur abdominale/crampes abdominales, nausées/vomissements |
|
|
|
|
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
|
Acné |
Eruption |
|
|
Syndrome de Stevens-Johnson (SSJ) / nécrolyse épidermique toxique (NET ou syndrome de Lyell) (voir rubrique 4.4), éruption cutanée toxique, érythème polymorphe |
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif |
|
|
|
|
|
Myalgie |
Affections vasculaires |
|
Bouffées de chaleur |
|
|
|
|
Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
|
Réaction au point d’injection, inflammation au point d’injection (si celle-ci persiste, le traitement devra être interrompu), douleur au point d’injection |
Induration au point d’injection (si celle-ci persiste, le traitement devra être interrompu) |
|
|
|
Affections des organes de reproduction et du sein |
|
Vaginite, métrorragies*, sécrétions vaginales |
Leucorrhées |
|
|
|
Affections psychiatriques |
|
Instabilité émotionnelle, altération d’humeur, dépression lors des traitements à long terme |
|
|
|
|
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
|
|
|
|
|
Pneumopathie interstitielle |
*Note : en général, l’apparition de saignements vaginaux avec un traitement continu (consécutifs à une possible hémorragie de privation dans le premier mois de traitement) doit être évaluée comme un signe de potentiel sous-dosage. La suppression hypophysaire doit ensuite être confirmée par un test de stimulation hormonale libérant la gonadotrophine (GnRH).
La survenue éventuelle de petites hémorragies génitales après la première injection chez les filles ne justifie l’adjonction d’un traitement freinateur que si celles-ci se poursuivent au-delà du premier mois de traitement.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/
Sans objet.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANALOGUE DE L'HORMONE ENTRAINANT LA LIBERATION DE GONADOTROPHINES, code ATC : L02AE02
La leuproréline est un nonapeptide de synthèse analogue de la GnRH naturelle. Les études conduites chez l'homme comme chez l'animal ont montré qu'après une stimulation initiale, l'administration prolongée de leuproréline entraîne une diminution de la sécrétion gonadotrope, supprimant par conséquent les fonctions testiculaires chez l'homme, et la sécrétion d'œstradiol gonadique chez la femme.
Chez l'homme, après administration de la première dose, il se produit une élévation des taux sanguins de LH et FSH ce qui a pour corollaire une augmentation initiale des taux de stéroïdes gonadiques (testostérone et dihydrotestostérone chez l'homme et œstradiol chez la femme). La poursuite du traitement entraîne une diminution des taux de LH et FSH.
Cet effet est réversible à l'arrêt du traitement.
Chez l’enfant, l’inhibition réversible de la libération gonadotrope hypophysaire se manifeste par la diminution consécutive des taux d’estradiol (E2) ou de testostérone proches des valeurs observées à la pré-puberté.
La stimulation gonadique initiale peut être responsable de petites hémorragies génitales chez les filles qui ont déjà leurs règles au début du traitement. Une hémorragie de privation peut apparaître en début de traitement. Les saignements s’arrêtent normalement à la poursuite du traitement.
Les effets thérapeutiques suivants peuvent être démontrés :
· suppression des taux de base des gonadotrophines aux taux observés à la pré-puberté
· suppression des taux de l’hormone sexuelle prématurément augmentée aux taux observés à la pré-puberté et arrêt des menstruations prématurées
· arrêt/régression du développement somatique pubertaire (stades de Tanner)
· amélioration/normalisation du ratio de l’âge statural/l’âge osseux
· prévention de l’accélération de l’âge osseux
· baisse de la vitesse de la croissance et sa normalisation
· augmentation de la taille finale
Les résultats du traitement sont la suppression de l’activation pathologique et prématurée de l’axe gonadique hypothalamo-hypophysaire avec retour à l’âge pré-pubertaire.
Dans une étude clinique au long cours chez des enfants traités par leuproréline à des doses supérieures à 15 mg par mois pendant plus de 4 ans la reprise de la progression de la puberté a été observée à l’arrêt du traitement. Le suivi de 20 femmes jusqu’à l’âge adulte a montré un cycle menstruel normal chez 80% d’entre elles et 12 grossesses chez 7 des 20 femmes y compris des grossesses multiples pour 4 sujets.
Dans une étude clinique à long terme sur la puberté précoce centrale, cinq filles ayant un poids inférieur à 20 kg ont été traitées par leuproréline chaque mois à une dose de 1,88 mg par voie sous-cutanée. Cette dose a été augmentée pour ces cinq filles au cours de l’étude. A la semaine 12, tous les sujets ont montré aucune progression dans la stadification de Tanner et la plupart ont maintenu ce stade à la semaine 96 (fin de la période de traitement). A la semaine 96, tous les sujets ont présenté une suppression des gonadotrophines à des taux observés à la pré-puberté et tous ont montré une diminution des taux d’estradiol qui, pour la plupart des sujets, ont atteint des taux proches de ceux observés à la pré-puberté. Tous les sujets ont montré une amélioration de la prédiction de la taille adulte et une diminution du ratio âge osseux/âge statural à la semaine 96 par rapport au début du traitement. Le profil de sécurité de la formulation de 1,88 mg était conforme au profil de sécurité connu de la leuproréline.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Au cours d’un traitement répété 4 fois par semaine pendant 12 mois, les concentrations plasmatiques avant chaque administration, et à 4 semaines après la 12ème dose étaient de 0,01 ± 0,02 ng/mL. Cela indique qu’il n’y a pas eu d’accumulation pendant l’intervalle d’administration et que la leuproréline a été libérée en continu.
La Figure 1 présente les concentrations sériques de leuproréline après une administration S.C. d’acétate de leuproréline à une dose de 30 µg/kg de poids corporel. Les pics sériques sont atteints 60 minutes après administration (7,81 ± 3,59 ng/mL). L’ ASC0-672 est de 105,78 ± 52,40 ng x hr/mL.
Figure 1 : concentrations sériques de leuproréline après administration S.C. de 30 µg/kg de poids corporel d’acétate de leuproréline (n=6) (moyenne +/- écart-type)
5.3. Données de sécurité préclinique
Poudre : copolymère d’acide DL lactique et d’acide glycolique (75/25 mol pour cent), mannitol
Solvant : carmellose sodique, mannitol, polysorbate 80, eau pour préparations injectables
3 ans.
La stabilité de la suspension reconstituée a été démontrée pendant 24 heures à 25°C. Toutefois du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Ne pas réfrigérer ni congeler.
A conserver dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
22,10 mg de poudre + 1 mL de solvant en seringue pré-remplie à double compartiment avec système de sécurité ; boîte de 1.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Ce produit doit être préparé, reconstitué et administré uniquement par des professionnels de santé familiarisés avec ces procédures.
Se laver les mains avant d'ouvrir l'emballage de la seringue.
Tenir la seringue en position verticale (aiguille tournée vers le haut) pendant toute la durée de la préparation pour éviter les fuites.
Utilisez le mélange immédiatement après reconstitution car la suspension forme un dépôt très rapidement après reconstitution.
Vérifiez la date de péremption imprimée sur l'étiquette de la seringue et vérifiez la poudre et le diluant dans le cylindre de la seringue. La poudre doit être blanche et sèche, le diluant doit être transparent. Inspectez la seringue pour vérifier qu'elle n'est pas endommagée.
· Ne pas utiliser la seringue si la date de péremption est dépassée.
· Ne pas utiliser la seringue si la poudre semble agglutinée ou collée.
· Ne pas utiliser la seringue si la poudre ou le diluant semblent décolorés.
· Ne pas utiliser la seringue si l’une de ses parties est endommagée.
Etape 1. Visser le piston à la seringue et fixer l’aiguille
· Retirezle piston (partie 2) de l’emballage.
· Vissez la tige du piston au bout de la seringue pré-remplie (côté opposé à l’aiguille) jusqu’à ce que le joint en plastique commence à tourner dans la seringue.
o Ne pas tordre ou tirer vers l’arrière la tige du piston une fois qu’elle a été fixée à la seringue.
· Sans retirer le capuchon de l’aiguille, tournez l’aiguille vers la droite (dans le sens des aiguilles d’une montre) pour vous assurer qu’elle est bien fixée.
o Ne pas retirer le capuchon de l’aiguille avant d’être prêt à injecter.
Etape 2. Libération du diluant
· En tenant la seringue à la verticale, libérer le diluant en poussant lentement le piston jusqu’à ce que le joint mobile séparant les 2 chambres atteigne la ligne bleue au milieu de la seringue. Vous devriez voir le diluant s’écouler dans la chambre intérieure au-dessus de la ligne bleue.
o Ne pas pousser le piston trop rapidement et ne pas dépasser la ligne bleue afin de ne pas provoquer des fuites.
o Ne pas retirer pas le piston à nouveau.
Etape 3. Homogénéisation de la suspension
· Taper légèrement la seringue contre la paume de votre main pour mélanger la poudre et le diluant aussi longtemps que nécessaire pour obtenir une suspension homogène et de couleur blanche.
o Remarque : Si des particules collent au bouchon pendant le mélange, délogez-les en tapotant doucement la seringue avec votre doigt.
· Ne pas secouer afin d’éviter la formation de bulles.
· Utiliser immédiatement après le mélange car la suspension forme un dépôt très rapidement après la reconstitution.
Important : La suspension ainsi obtenue doit être homogène et de couleur blanche (lactescente) avant de procéder à l’injection.
Etape 4. Retirer le capuchon de l’aiguille
· Oter le capuchon de l’aiguille en le tirant droit vers le haut.
· Ne pas tordre le capuchon de l’aiguille.
· Amorcez la seringue en poussant le piston vers le haut jusqu’à ce que tout l’air ait été expulsé de la seringue.
Etape 5. Injection
· La seringue est maintenant prête pour l’injection. Utiliser immédiatement car la suspension se stabilise très rapidement après la reconstitution.
o Au moment de l’injection, vérifiez la direction du dispositif de sécurité (avec une marque ronde pointant vers vous) et injectez tout le contenu de la seringue par voie sous-cutanée comme vous le feriez pour une injection normale.
Etape 6. Activer le système de sécurité
· Lorsque l’injection est terminée, retirez l’aiguille du patient. Activez immédiatement le dispositif de sécurité en poussant le capuchon protecteur vers le haut juste en dessous de la flèche jusqu’à ce qu’un « CLIC » soit entendu ou ressenti et que l’aiguille soit complètement recouverte.
Etape 7. Jeter la seringue
· Jetez l’appareil usagé dans le contenant approprié conformément à la réglementation en vigueur.
Utilisation dans la population pédiatrique
· Chez les enfants d’un poids inférieur à 20 kg, la présentation ENANTONE LP 3,75 mg en seringue pré-remplie ne convient pas pour l’administration de doses inférieures à 1 ml. Chez ces patients, une présentation d’ENANTONE LP 1,88 mg en seringue pré-remplie est disponible et devra être utilisée.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
16 PLACE DE L’IRIS
92400 COURBEVOIE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 302 337 2 6 : 22,10 mg de poudre + 1 mL de solvant en seringue pré-remplie à double compartiment avec système de sécurité ; boîte de 1.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I
ANSM - Mis à jour le : 10/07/2025
ENANTONE LP 1,88 mg, poudre et solvant pour suspension injectable (S.C.) à libération prolongée en seringue pré-remplie
acétate de leuproréline
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que ENANTONE LP 1,88 mg, poudre et solvant pour suspension injectable (S.C.) à libération prolongée en seringue pré-remplie et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser ENANTONE LP 1,88 mg, poudre et solvant pour suspension injectable (S.C.) à libération prolongée en seringue pré-remplie ?
3. Comment utiliser ENANTONE LP 1,88 mg, poudre et solvant pour suspension injectable (S.C.) à libération prolongée en seringue pré-remplie ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver ENANTONE LP 1,88 mg, poudre et solvant pour suspension injectable (S.C.) à libération prolongée en seringue pré-remplie ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
1. QU’EST-CE QUE ENANTONE LP 1,88 mg, poudre et solvant pour suspension injectable (S.C.) à libération prolongée en seringue pré-remplie ET DANS QUELS CAS EST-IL UTILISE ?
Ce médicament contient une substance active, la leuproréline, qui a la même action qu'une hormone naturelle (la GnRH). Cette hormone contrôle la production d'autres hormones : la testostérone, les œstrogènes et la progestérone.
L'utilisation sur une longue durée de ce médicament permet d'arrêter la production des hormones sexuelles (testostérone, œstrogène et progestérone) aussi bien chez l'homme que chez la femme et l’enfant.
ENANTONE LP 1,88 mg est donc utilisé pour traiter des pubertés précoces centrales de l'enfant (avant 9 ans chez la fille, avant 10 ans chez le garçon).
2. QUELLES SONT LES INFORMATIONS A CONNAITRE AVANT D’UTILISER ENANTONE LP 1,88 mg, poudre et solvant pour suspension injectable (S.C.) à libération prolongée en seringue pré-remplie ?
si vous êtes allergique à la leuproréline, aux dérivés ou aux analogues de la GnRH, ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6 ;
grossesse ou allaitement ;
saignement vaginal de cause non déterminée.
Avertissements et précautions
Faites attention avec ENANTONE LP 1,88 mg, poudre et solvant pour suspension injectable (S.C.) à libération prolongée en seringue pré-remplie
Des cas de dépression, pouvant être sévère ont été rapportés chez des patients traités par ENANTONE LP 1,88 mg.
Si vous prenez ENANTONE LP 1,88 mg et si vous ressentez une humeur dépressive, parlez-en à votre médecin.
Votre médecin doit s’assurer de la surveillance de votre densité osseuse et peut vous prescrire un traitement approprié car l’utilisation de ce médicament peut entraîner une diminution de la densité osseuse, une ostéoporose (fragilisation des os) et un risque accru de fractures osseuses.
Des cas de convulsions ont été rapportés chez les patients traités par ENANTONE LP 1,88 mg après sa mise sur le marché. Ces convulsions ont été observées aussi bien chez les adultes que chez les enfants, avec ou sans antécédents, troubles, ou facteurs de risque liés aux convulsions.
Si vous (ou votre enfant) souffrez de maux de tête intenses ou récurrents, de problèmes de vue et de sifflements ou bourdonnements dans les oreilles, contactez votre médecin immédiatement.
Des éruptions cutanées sévères, dont le syndrome de Stevens-Johnson (SSJ) et la nécrolyse épidermique toxique (NET ou syndrome de Lyell) ont été rapportées en association avec la leuproréline. Arrêtez d’utiliser la leuproréline et consultez immédiatement un médecin si vous remarquez l’un des symptômes liés à ces réactions cutanées graves, décrits à la rubrique 4.
Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère avant d’utiliser ENANTONE LP 1,88 mg, poudre et solvant pour suspension injectable (S.C.) à libération prolongée en seringue pré-remplie si vous :
- présentez une stéatose hépatique (une maladie dans laquelle un excès de graisse s’accumule dans le foie).
Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre tout médicament.
Prendre des précautions particulières avec ENANTONE LP 1,88 mg, poudre et solvant pour suspension injectable (S.C.) à libération prolongée en seringue pré-remplie :
Ce médicament doit être utilisé sous surveillance médicale.
Chez l’enfant :
Dans le cas d’un abcès stérile au niveau du site d’injection (principalement rapporté après administration dans le muscle), votre médecin surveillera vos taux d’hormones étant donné que l’absorption de leuproréline pourrait être diminuée à partir du site d’injection.
Si l’enfant a une tumeur cérébrale évolutive, votre médecin décidera si le traitement par ENANTONE LP 1,88 mg est adapté. Chez les filles avec puberté précoce centrale :
L’absence de grossesse sera vérifiée avant le traitement.
Après la première injection, des saignements vaginaux et des sécrétions peuvent apparaître en signe de privation hormonale. L’apparition de saignements vaginaux au-delà des deux premiers mois de traitement doit être explorée.
Le traitement par ENANTONE LP 1,88 mg peut entraîner une diminution de la densité minérale osseuse (DMO). Toutefois, après l'arrêt du traitement, l’augmentation ultérieure de la masse osseuse est préservée et le pic de croissance de la masse osseuse à la fin de la puberté ne semble pas être affecté par le traitement.
L’arrêt du traitement peut conduire à l’apparition soudaine d’un glissement du cartilage de croissance du fémur. Il se pourrait que ce soit consécutif à l’affaiblissement du cartilage de conjugaison en raison des faibles concentrations en hormones sexuelles féminines pendant le traitement.
Autres médicaments et ENANTONE LP 1,88 mg, poudre et solvant pour suspension injectable (S.C.) à libération prolongée en seringue pré-remplie
Informez votre médecin ou pharmacien si vous utilisez, avez récemment utilisé ou pourriez utiliser tout autre médicament.
ENANTONE LP 1,88 mg, poudre et solvant pour suspension injectable (S.C.) à libération prolongée en seringue pré-remplie avec des aliments, boissons et de l’alcool
Sans objet.
Grossesse
Ce médicament ne doit pas être utilisé pendant la grossesse. En cas de découverte fortuite d'une grossesse alors que vous preniez ce médicament, avertissez tout de suite votre médecin, qui interrompra alors ce traitement.
Si vous êtes une femme en âge d’avoir des enfants, une contraception non hormonale doit être utilisée pendant le traitement et jusqu’à la reprise de vos règles.
Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre tout médicament.
Allaitement
Ce médicament ne doit pas être utilisé en cas d'allaitement.
Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre tout médicament.
ENANTONE LP 1,88 mg ne doit pas être administré aux filles enceintes ou qui allaitent (voir aussi N’utilisez jamais ENANTONE LP 1,88 mg, microsphères et solution pour usage parentéral (S.C.) à libération prolongée en seringue pré-remplie dans les cas suivants)
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Les effets d'ENANTONE LP 1,88 mg sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés. Des vertiges, des troubles de la vue, une faiblesse des membres inférieurs, une fatigue et une somnolence peuvent survenir au cours de votre maladie ou de votre traitement. Si vous ressentez l'un de ces effets, vous devez être prudent si vous conduisez ou utilisez des machines.
ENANTONE LP 1,88 mg, poudre et solvant pour suspension injectable (S.C.) à libération prolongée en seringue pré-remplie contient du sodium.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
3. COMMENT UTILISER ENANTONE LP 1,88 mg, poudre et solvant pour suspension injectable (S.C.) à libération prolongée en seringue pré-remplie ?
ENANTONE LP 1,88 mg doit être uniquement administré par votre médecin ou un(e) infirmier(e). Ce sont eux qui seront chargés de préparer le produit.
Une injection mensuelle par voie sous-cutanée.
Utilisation chez les enfants
Le traitement des enfants doit se faire sous la surveillance générale d'un endocrino-pédiatre, d'un pédiatre ou d’un endocrinologue ayant une expertise dans le traitement de la puberté précoce centrale.
Le schéma posologique doit être adapté individuellement.
La dose initiale recommandée dépend du poids corporel.
Enfants d'un poids inférieur à 20 kg :
Dans ces rares cas et en tenant compte de l’activité clinique de la puberté précoce centrale, la conduite à tenir est la suivante :
Sauf prescription contraire, 1,88 mg d’acétate de leuproréline est administré une fois par mois, en une seule injection, sous la peau par exemple dans l’abdomen, la fesse ou la cuisse.
Enfants d'un poids supérieur ou égal à 20 kg :
Sauf prescription contraire, 3,75 mg d’acétate de leuproréline est administré une fois par mois, en une seule injection, sous la peau par exemple dans l’abdomen, la fesse ou la cuisse. Dans ce cas, d’autres présentations peuvent être plus appropriées comme par exemple, ENANTONE LP 3,75 mg microsphères et solution pour usage parentéral (S.C. ou I.M.) à libération prolongée en seringue préremplie.
Votre médecin surveillera la prise de poids de l’enfant.
Selon l’activité clinique de la puberté précoce centrale, votre médecin pourra augmenter la dose en présence d’une suppression insuffisante (par exemple saignements vaginaux). Votre médecin déterminera la dose efficace minimale à l’aide d’un test sanguin.
De fréquents abcès stériles au site d’injection apparaissent quand ENANTONE LP 1,88 mg est administré à des doses supérieures à celles recommandées et quand il est administré dans le muscle.
Des cas d’abcès stériles sont également apparus avec ENANTONE LP 1,88 mg quand il est administré par voie sous-cutané.
Votre médecin vous administrera alors le médicament sous la peau par exemple dans l’abdomen, la fesse ou la cuisse.
La durée du traitement dépend des signes cliniques au début du traitement ou pendant le traitement et est décidée en accord avec le médecin et le représentant légal et le cas échéant, l’enfant traité. Votre médecin déterminera l’âge osseux de l’enfant à intervalles réguliers.
Chez les filles ayant un âge osseux supérieur à 12 ans et chez les garçons ayant un âge osseux supérieur à 13 ans, votre médecin envisagera l’arrêt du traitement en prenant en compte les effets cliniques sur votre enfant.
Chez les filles, une grossesse doit être exclue avant le début du traitement. La survenue d’une grossesse pendant le traitement ne peut pas être exclue. Dans ce cas, parlez-en à votre médecin.
Ce traitement est un traitement au long terme, adapté de manière individuelle. Prévoyez avec votre médecin des administrations mensuelles régulières d’ENANTONE LP 1,88 mg. Un retard exceptionnel de quelques jours dans la date de l’injection (30 ± 2 jours) n’influence pas les résultats du traitement.
Durée du traitement :
Votre médecin vous dira pendant combien de temps vous devez utiliser ce médicament.
Si vous avez utilisé plus de ENANTONE LP 1,88 mg, poudre et solvant pour suspension injectable (S.C.) à libération prolongée en seringue pré-remplie que vous n’auriez dû
Demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien.
Si vous oubliez d’utiliser ENANTONE LP 1,88 mg, poudre et solvant pour suspension injectable (S.C.) à libération prolongée en seringue pré-remplie
Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose simple que vous avez oublié de prendre.
4. QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?
Chez l’enfant :
A l’initiation du traitement, une augmentation importante de courte durée du taux d’hormones sexuelles apparaît, suivie d’une diminution jusqu’aux valeurs de la pré-puberté. En raison de ces effets, des effets indésirables peuvent survenir, particulièrement au début du traitement.
Les effets indésirables fréquemment rapportés sont (peuvent affecter 1 personne sur 100 à plus d’1 personne sur 10) : sautes d’humeur, dépression, maux de tête, maux de ventre/crampes abdominales, nausées/vomissements, acné, bouffées de chaleur, réaction au point d’injection, inflammation au point d’injection (si celle-ci persiste, le traitement devra être interrompu), douleur au point d’injection, inflammation du vagin, saignements vaginaux, sécrétions vaginales, instabilité émotionnelle.
Les effets indésirables suivants sont peu fréquents (peuvent affecter jusqu’à 1 personne sur 100) : éruption cutanée, induration (zone durcie de la peau) au point d’injection (si celle-ci persiste, le traitement devra être interrompu), pertes vaginales.
Les effets indésirables suivants sont très rares (peuvent affecter jusqu’à 1 personne sur 10 000) : réactions allergiques générales (fièvre, rash, démangeaisons), réactions allergiques graves pouvant causer des difficultés à respirer ou des vertiges, un gonflement du visage et des lèvres et comme les autres médicaments de cette classe, si vous avez une lésion hypophysaire préexistante, il peut y avoir une augmentation du risque d’hémorragie dans cette région, pouvant provoquer des maux de tête violents, des troubles visuels et des troubles de la conscience nécessitant une prise en charge en urgence.
Les effets indésirables suivants ont été observés avec une fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) : convulsions, hypertension intracrânienne idiopathique (augmentation de la pression intracrânienne dans la zone du cerveau caractérisée par des maux de tête, une vision double et autres symptômes visuels et des sifflements ou bourdonnements dans une ou les deux oreilles), inflammation des poumons, douleur musculaire, maladie pulmonaire.
Quelques pertes sanguines peuvent être observées chez la fille lors de la première semaine de traitement. Elles peuvent justifier un traitement complémentaire de courte durée.
Note : en général, si des saignements vaginaux apparaissent avec un traitement continu (après une possible hémorragie de privation dans le premier mois de traitement), cela peut être un signe de potentiel sous-dosage. Prévenez votre médecin si des saignements vaginaux apparaissent.
Consultez immédiatement un médecin si vous remarquez l’un des symptômes suivants :
Si vous présentez des plaques rougeâtres non surélevées, en forme de cible ou circulaires sur le tronc, souvent avec des cloques centrales, une desquamation de la peau, des aphtes de la bouche, de la gorge, du nez, des organes génitaux et des yeux. Ces éruptions cutanées graves peuvent être précédées de fièvre et de symptômes pseudo-grippaux (Syndrome de Stevens-Johnson/Nécrolyse épidermique toxique).
Rougeur cutanée et éruption cutanée accompagnée de démangeaisons (éruption cutanée toxique).
Une éruption cutanée qui provoque l’apparition de boutons ou de plaques rouges sur la peau, pouvant ressembler à une cible, avec un centre rouge entouré de cercles rouges plus pâles (érythème polymorphe).
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5. COMMENT CONSERVER ENANTONE LP 1,88 mg, poudre et solvant pour suspension injectable (S.C.) à libération prolongée en seringue pré-remplie ?
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Ne pas réfrigérer ni congeler.
A conserver dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de la lumière.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
6. CONTENU DE L’EMBALLAGE ET AUTRES INFORMATIONS
La(les) substance(s) active(s) est (sont) :
acétate de leuproréline .............................................................................................. 1,88 mg
Equivalent à leuproréline base.................................................................................... 1,79 mg
Pour une seringue pré-remplie.
Les autres composants sont :
o Poudre : copolymère d’acide DL lactique et d’acide glycolique (75/25 mol pour cent), mannitol
o Solvant : carmellose sodique, mannitol, polysorbate 80, eau pour préparations injectables
Ce médicament se présente sous forme de poudre et de solvant pour suspension injectable (S.C.) à libération prolongée en seringue pré-remplie.
Chaque boîte contient 1 seringue pré-remplie.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
16 PLACE DE L’IRIS
92400 COURBEVOIE
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
TAKEDA FRANCE SAS
16 PLACE DE L’IRIS
92400 COURBEVOIE
VIA CROSA, 86
28065 CERANO (NO)
ITALIE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Sans objet.
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :
Posologie
Une injection toutes les 4 semaines.
Mode et voie d’administration
Voie sous-cutanée.
Mode d’utilisation
Ce produit doit être préparé, reconstitué et administré uniquement par des professionnels de santé familiarisés avec ces procédures.
Avertissements
Se laver les mains avant d'ouvrir l'emballage de la seringue.
Tenir la seringue en position verticale (aiguille tournée vers le haut) pendant toute la durée de la préparation pour éviter les fuites.
Utilisez le mélange immédiatement après reconstitution car la suspension forme un dépôt très rapidement après la reconstitution.
Vérifiez la date de péremption imprimée sur l'étiquette de la seringue, vérifiez la poudre et le diluant dans le cylindre de la seringue. La poudre doit être blanche et sèche, le diluant doit être transparent. Inspectez la seringue pour vérifier qu'elle n'est pas endommagée.
Ne pas utiliser la seringue si la date de péremption est dépassée.
Ne pas utiliser la seringue si la poudre semble agglutinée ou collée.
o Ne pas utiliser la seringue si la poudre ou le diluant semblent décolorés.
o Ne pas utiliser la seringue si l’une de ses parties est endommagée.
|
|
|||||||
Etape 1. Visser le piston à la seringue et fixer l’aiguille · Retirez le piston (partie 2) de l’emballage. · Vissez la tige du piston au bout de la seringue pré-remplie (côté opposé à l’aiguille) jusqu’à ce que le joint en plastique commence à tourner dans la seringue. (Figure A) · Ne pas tordre ou tirer vers l’arrière la tige du piston une fois qu’elle a été fixée à la seringue.
· Sans retirer le capuchon de l’aiguille, tournez l’aiguille vers la droite (dans le sens des aiguilles d’une montre) pour vous assurer qu’elle est bien fixée. (Figure B) · Ne pas retirer le capuchon de l’aiguille avant d’être prêt à injecter. |
Figure A : Visser la tige du piston Figure B : Vérifier la fixation de l’aiguille |
|||||||
Etape 2. Libération du diluant · En tenant la seringue à la verticale, libérer le diluant en poussant lentement le piston jusqu’à ce que le joint mobile séparant les 2 chambres atteigne la ligne bleue au milieu de la seringue. Vous devriez voir le diluant s’écouler dans la chambre intérieure au-dessus de la ligne bleue. (Figure C) · Ne pas pousser le piston trop rapidement et ne pas dépasser la ligne bleue afin de ne pas provoquer des fuites. · Ne pas retirer pas le piston à nouveau. |
Figure C : Libérer le diluant |
|||||||
Etape 3. Homogénéisation de la suspension · Taper légèrement la seringue contre la paume de votre main pour mélanger la poudre et le diluant aussi longtemps que nécessaire pour obtenir une suspension homogène et de couleur blanche. (Figure D) · Remarque : Si des particules collent au bouchon pendant le mélange, délogez-les en tapotant doucement la seringue avec votre doigt. · Ne pas secouer afin d’éviter la formation de bulles. · Utiliser immédiatement après le mélange car la suspension forme un dépôt très rapidement après la reconstitution.
Important : La suspension ainsi obtenue doit être homogène et de couleur blanche (lactescente) avant de procéder à l’injection.
|
Figure D : Taper légèrement la seringue contre la paume de main pour uniformiser la suspension |
|||||||
Etape 4. Retirer le capuchon de l’aiguille · Oter le capuchon de l’aiguille en le tirant droit vers le haut. · Ne pas tordre le capuchon de l’aiguille.
· Amorcez la seringue en poussant le piston vers le haut jusqu’à ce que tout l’air ait été expulsé de la seringue. |
Figure E : Tirez vers le haut pour retirer le capuchon de l’aiguille |
|||||||
Etape 5. Injection · La seringue est maintenant prête pour l’injection. Utiliser immédiatement car la suspension se stabilise très rapidement après la reconstitution. · Au moment de l’injection, vérifiez la direction du dispositif de sécurité (avec une marque ronde pointant vers vous) et injectez tout le contenu de la seringue par voie sous-cutanée (Figure F) comme vous le feriez pour une injection normale.
|
|
|||||||
Etape 6. Activer le système de sécurité · Lorsque l’injection est terminée, retirez l’aiguille du patient. Activez immédiatement le dispositif de sécurité en poussant le capuchon protecteur vers le haut juste en dessous de la flèche jusqu’à ce qu’un « CLIC » soit entendu ou ressenti et que l’aiguille soit complètement recouverte. (Figure G)
|
Figure G : Activer le système de sécurité |
|||||||
Etape 7. Jeter la seringue · Jetez l’appareil usagé dans le contenant approprié conformément à la réglementation en vigueur.
|
|
|||||||
Fréquence d’administration : les injections seront renouvelées toutes les 4 semaines.