Dernière mise à jour le 30/06/2025

  1. Retour aux résultats

ANANDRON 150 mg, comprimé

 remboursable

 sur ordonnance uniquement

Date de l'autorisation : 05/04/1990
Indications thérapeutiques

Classe pharmacothérapeutique : Thérapeutique endocrine, Anti-androgènes, code ATC : L02BB02.

Qu'est-ce que ANANDRON 150 mg, comprimé ?

Ce médicament appartient à une famille de médicaments appelés anti-androgènes.

Les androgènes sont des hormones sexuelles mâles qui peuvent causer la croissance de certaines tumeurs dans la prostate. Ce médicament bloque certaines actions des androgènes afin d'empêcher la tumeur de grossir.

Dans quels cas est-il utilisé ?

Il est utilisé dans le traitement du cancer de la prostate en complément de la chirurgie ou du traitement hormonal.

L'utilisation de ce médicament est réservée aux hommes.

Groupe(s) générique(s)

Ce médicament n'appartient à aucun groupe générique

Composition en substances actives

  • Comprimé ( Composition pour un comprimé )
    • > nilutamide 150 mg
Présentations

> plaquette(s) PVC-Aluminium de 30 comprimé(s)

Code CIP : 332 645-2 ou 34009 332 645 2 9
Déclaration de commercialisation : 19/05/1995
Cette présentation est agréée aux collectivités

En pharmacie de ville :
  • Prix hors honoraire de dispensation : 119,84 €
  • Honoraire de dispensation : 1,02 €
  • Prix honoraire compris : 120,86 €
  • Taux de remboursement :100%
Service médical rendu (SMR)

Les libellés affichés ci-dessous ne sont que des résumés ou extraits issus des avis rendus par la Commission de la Transparence. Seul l'avis complet de la Commission de la Transparence fait référence.

Cet avis est consultable à partir du lien `Avis du jj/mm/aaaa` ou encore sur demande auprès de la HAS (plus d'informations dans l'aide). Les avis et synthèses d'avis contiennent un paragraphe sur la place du médicament dans la stratégie thérapeutique.

Valeur du SMRAvisMotif de l'évaluationRésumé de l'avis
ImportantAvis du 15/05/2013Renouvellement d'inscription (CT)Le service médical rendu par les spécialités ANANDRON dosées à 50 mg et 150 mg reste important dans l’indication de l'AMM.
Amélioration du service médical rendu (ASMR)

Pas d'ASMR disponible pour ce médicament (plus d'informations dans l'aide )

Autres informations
  • Titulaire de l'autorisation : CHEPLAPHARM ARZNEIMITTEL GmbH, 101038 ,2020-03-01,CHEPLAPHARM ARZNEIMITTEL (ALLEMAGNE),
  • Conditions de prescription et de délivrance :
  • Statut de l'autorisation : Valide
  • Type de procédure :  Procédure nationale
  • Code CIS :  6 906 009 9
Résumé des Caractéristiques du Produit

ANSM - Mis à jour le : 22/04/2025

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

ANANDRON 150 mg, comprimé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Nilutamide............................................................................................................................ 150 mg

Pour un comprimé de 390 mg.

Excipient à effet notoire : lactose

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé.

Les comprimés d'ANANDRON 150 mg sont des comprimés ronds et blancs, gravés « 168D » sur une face et « CP » sur l'autre face.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Cancer de la prostate métastasé en co-prescription avec la castration chirurgicale ou chimique, l’efficacité s’observant chez les patients non traités antérieurement (moins de 10 % de réponses lorsqu’une première thérapeutique hormonale a été tentée et s’est avérée inefficace ou dépassée).

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

· Le traitement par le nilutamide doit être débuté dès la castration, qu’elle soit médicale ou chirurgicale.

· Traitement d’attaque : 300 mg/j durant 4 semaines.

· Traitement d’entretien : 150 mg/jour.

La dose quotidienne peut être indifféremment absorbée en 1 ou plusieurs prises.

Le passage au traitement d’entretien peut être plus précoce en cas de survenue d’effets indésirables, en particulier digestifs.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active (nilutamide) ou à l’un des excipients mentionnés dans la rubrique 6.1.

· Insuffisance hépatique sévère.

· Antécédent d’atteinte hépatique lié à la prise de nilutamide.

· Insuffisance respiratoire sévère.

En raison de son indication, ANANDRON n’est pas indiqué chez les femmes ou les enfants.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde spéciales

Un contrôle des transaminases doit être pratiqué avant la mise en route du traitement. Le malade sera informé de la nécessité d’avertir immédiatement le médecin traitant en cas d’apparition de symptômes ou de signes pouvant faire suspecter une atteinte hépatique (voir rubrique 4.4).

Ce contrôle devra être répété périodiquement lors des bilans de contrôle ultérieurs. Une élévation de l’activité sérique des transaminases au-delà de 3 fois la limite supérieure de la normale doit faire arrêter le traitement.

L’examen approfondi des patients présentant une apparition aiguë et/ou une aggravation inexpliquée de symptômes pulmonaires (dyspnée, toux, fièvre) est nécessaire afin d'écarter le diagnostic d’affection pulmonaire interstitielle. Le traitement par ANANDRON doit être interrompu pendant l'exploration de ces symptômes et un traitement médical approprié de la dyspnée doit être initié.

Le traitement par privation androgénique peut allonger l’intervalle QT.

Chez les patients avec un antécédent ou des facteurs de risques d’allongement de l’intervalle QT et chez les patients recevant concomitamment des médicaments qui pourraient allonger l’intervalle QT (voir rubriques 4.5), les médecins doivent évaluer le rapport bénéfice/risque y compris le risque de torsades de pointes avant d’initier ANANDRON.

En cas d’allongement de l’intervalle QT, le traitement doit être arrêté (voir rubriques 4.5 et 4.8).

Précautions d’emploi :

· Avant traitement :

La fonction hépatique et l’état respiratoire du malade doivent être évalués et le malade sera informé de la nécessité de signaler tout signe clinique faisant suspecter une atteinte hépatique ou respiratoire.

· En cours de traitement :

La découverte d’une pneumopathie interstitielle doit faire arrêter définitivement le traitement afin de réduire le risque de progression vers une fibrose pulmonaire.

L’administration de corticoïdes peut être envisagée chez les patients ayant des gaz du sang fortement perturbés.

En cas de signes cliniques faisant suspecter une hépatite (nausées ou vomissements, douleurs abdominales, ictère ou urines foncées, prurit, asthénie, anorexie, syndrome pseudo-grippal), il est recommandé de faire doser immédiatement les transaminases.

Une élévation des transaminases supérieure à 3 fois la limite supérieure à la normale doit faire définitivement interrompre le traitement.

La prise d’alcool doit être évitée si des manifestations d’intolérance telles que malaise et bouffées vasomotrices apparaissent.

Le syndrome de sevrage aux Antiandrogènes : Chez les patients ayant progressé sous traitement par un anti-androgène, l'arrêt de l'antiandrogène peut provoquer un syndrome de sevrage. Dans un sous-groupe de patients, l'arrêt du traitement anti-androgène diminue les valeurs du PSA et améliore l'état clinique ; cependant le mécanisme n'est pas clairement défini et on ne sait pas si cela se traduit par une survie prolongée.

Ce médicament contient du lactose et du sodium

Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Le nilutamide, en agissant peut-être sur certains mécanismes enzymatiques microsomaux, peut réduire le métabolisme hépatique de certaines substances telles que : antivitamines K, phénytoïne, propranolol, chlordiazépoxide, diazépam et théophylline, dont l’élimination peut ainsi être retardée et les taux sanguins augmentés.

La posologie de ces médicaments, ou d’autres ayant un métabolisme semblable, peut nécessiter un ajustement lorsqu’ils sont coadministrés avec le nilutamide.

En cas de traitement conjoint par les antivitamines K, il est recommandé de contrôler attentivement la coagulation (taux de prothrombine, INR) et de réduire, le cas échéant, la posologie des antivitamines K durant le traitement par le nilutamide.

Puisqu’un traitement par privation androgénique peut allonger l’intervalle QT, le traitement par ANANDRON doit être évalué avec prudence en cas d’utilisation concomitante avec des médicaments connus pour allonger l’intervalle QT ou des médicaments pouvant induire des torsades de pointes tels que les médicaments antiarythmiques de la classe IA (ex : quinidine, disopyramide) ou de la classe III (ex : amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide), la méthadone, la moxifloxacine, les antipsychotiques, etc… En cas d’association avec de tels médicaments, l’intervalle QT doit être étroitement surveillé (voir rubrique 4.4).

Une intolérance à l’alcool peut apparaître pendant le traitement par le nilutamide (malaise et bouffées vasomotrices).

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Sans objet.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

L’attention est attirée, chez les conducteurs de véhicules et chez les utilisateurs de machines, sur les possibilités de troubles oculaires et d’effet antabuse (voir rubrique 4.8).

4.8. Effets indésirables

Les fréquences des effets indésirables rapportés ci-dessous sont classées comme très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1000), très rare (< 1/10 000) ou indéterminé (ne peut pas être estimée à partir des données disponibles).

Affections oculaires :

· Très fréquents : Troubles de l’accommodation à l’obscurité et de la vision des couleurs (environ 25 % des malades traités), nécessitant rarement l’arrêt du traitement.

Ces troubles, qui peuvent diminuer malgré la poursuite du traitement, sont peu graves et toujours réversibles à l’arrêt du traitement. Ils peuvent être améliorés par le port de verres teintés.

· Fréquents : Cécité nocturne.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :

· Fréquents : Maladie interstitielle pulmonaire (incluant pneumopathie interstitielle et fibrose pulmonaire pouvant être fatale).

Des cas de pneumopathies interstitielles ont été rapportés avec une incidence de 1 à 2 % au cours des essais cliniques. L’apparition survient habituellement au cours des 3 premiers mois de traitement. Typiquement, les patients présentent une dyspnée progressive parfois accompagnée de toux, de douleurs thoraciques et/ou de fièvre. La radiographie pulmonaire montre des anomalies interstitielles ou alvéolo-interstitielles.

· Très rares : La pneumopathie s’installe brutalement avec une insuffisance respiratoire aiguë ou évolue vers une insuffisance respiratoire aiguë (voir rubrique 4.4).

Un arrêt précoce de l’ANANDRON, avec ou sans corticothérapie, entraîne habituellement la régression des symptômes.

Affections hépatobiliaires :

· Très fréquents : Augmentation des transaminases pouvant être transitoire.

· Rares : Possibilité d’hépatite cytolytique ou mixte, exceptionnellement hépatite fulminante (voir rubrique 4.4). Ces atteintes surviennent principalement pendant les 6 premiers mois de traitement.

Atteintes de la peau et des tissus sous-cutanés :

· Fréquents : Hypersudation, alopécie.

Affections hématologiques et du système lymphatique :

· Très rares : Anémie aplasique.

Affections gastro-intestinales :

· Très fréquents : Nausées, vomissements.

Affections du système de reproduction et des seins :

· Très fréquents : Impuissance.

· Fréquence indéterminée : Gynécomastie.

Affections psychiatriques :

· Très fréquents : Baisse de la libido.

Affections vasculaires :

· Très fréquents : Bouffées de chaleur.

Troubles du métabolisme et de la nutrition :

· Fréquents : Intolérance à l’alcool : Malaise avec bouffées vasomotrices.

Affections cardiaques :

· Indéterminée : Allongement de l’intervalle QT (voir rubriques 4.4 et 4.5).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

L’absorption de doses supérieures à 300 mg/j peut entraîner des effets secondaires tels que troubles digestifs (nausées et vomissements) et/ou, vertiges qui cèdent en arrêtant ou réduisant la prise.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : Thérapeutique endocrine, Anti-androgènes, code ATC : L02BB02.

Le nilutamide est un anti-androgène spécifique non stéroïdien, sans action sur les récepteurs stéroïdiens (estrogène, progestérone, minéralo et glucocorticoïdes) et donc dépourvu de toute autre activité hormonale ou anti-hormonale.

In vitro, il se fixe au récepteur androgène, empêchant ainsi les androgènes de se lier à lui.

In vivo, grâce à sa biodisponibilité et à sa cinétique, il interagit de manière permanente avec ce récepteur sans effet androgène (peu de translocation nucléaire). Cela se traduit par une activité anti-androgène périphérique complète lorsqu’est associée une castration chirurgicale ou chimique (par analogue de la LH-RH) avec comme conséquences :

· inhibition des effets des androgènes d’origine surrénalienne (dont la sécrétion est conservée quel que soit le mode de castration) ;

· inhibition des effets potentiels de l’augmentation de la testostérone entraînée par un analogue de la LH-RH, dans les premiers jours du traitement.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Après administration unique :

· le nilutamide est rapidement et totalement absorbé ;

· le produit circulant est essentiellement du produit inchangé ;

· la demi-vie d’élimination est en moyenne de 56 heures chez les patients ;

· le nilutamide est fixé à 80-84 % sur les protéines plasmatiques par une liaison non saturable, à des concentrations comprises entre 0,32 et 32,1 mg/l ; dans le sang total, il est fixé à 36 % sur les érythrocytes ;

· le produit est essentiellement éliminé par voie urinaire sous forme de métabolites glucuro et/ou sulfoconjugués, la proportion de produit inchangé dans les urines est négligeable ;

· les études du métabolisme chez l’homme montrent que le nilutamide est lentement mais presque totalement biotransformé. 5 métabolites ont été identifiés dans les urines dont les plus importants sont les dérivés aminés et hydroxyméthylé.

Après administration répétée chez le malade :

· l’état stable est atteint en 2 semaines sans qu’on observe par la suite d’accumulation ;

· les concentrations plasmatiques observées à l’équilibre sont proportionnelles aux doses, indépendantes de la créatininémie et indépendantes du nombre de prises par jour à dose quotidienne constante.

5.3. Données de sécurité préclinique

Sans objet.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Amidon de maïs, lactose, polyvidone excipient, docusate de sodium, stéarate de magnésium, talc.

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

30 comprimés sous plaquettes (PVC – Aluminium).

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

CHEPLAPHARM ARZNEIMITTEL GMBH

ZIEGELHOF 24

17489 GREIFSWALD

ALLEMAGNE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 332 645 2 9 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC – Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

A compléter ultérieurement par le titulaire.

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

A compléter ultérieurement par le titulaire.

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

Liste I.


Notice patient

ANSM - Mis à jour le : 22/04/2025

Dénomination du médicament

ANANDRON 150 mg, comprimé

Nilutamide

Encadré

Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.

· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

Que contient cette notice ?

1. Qu'est-ce que ANANDRON 150 mg, comprimé et dans quels cas est-il utilisé ?

2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre ANANDRON 150 mg, comprimé ?

3. Comment prendre ANANDRON 150 mg, comprimé ?

4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

5. Comment conserver ANANDRON 150 mg, comprimé ?

6. Contenu de l’emballage et autres informations.

1. QU’EST-CE QUE ANANDRON 150 mg, comprimé ET DANS QUELS CAS EST-IL UTILISE ?

Classe pharmacothérapeutique : Thérapeutique endocrine, Anti-androgènes, code ATC : L02BB02.

Qu'est-ce que ANANDRON 150 mg, comprimé ?

Ce médicament appartient à une famille de médicaments appelés anti-androgènes.

Les androgènes sont des hormones sexuelles mâles qui peuvent causer la croissance de certaines tumeurs dans la prostate. Ce médicament bloque certaines actions des androgènes afin d'empêcher la tumeur de grossir.

Dans quels cas est-il utilisé ?

Il est utilisé dans le traitement du cancer de la prostate en complément de la chirurgie ou du traitement hormonal.

L'utilisation de ce médicament est réservée aux hommes.

2. QUELLES SONT LES INFORMATIONS A CONNAITRE AVANT DE PRENDRE ANANDRON 150 mg, comprimé ?

Ne prenez jamais ANANDRON 150 mg, comprimé :

· Si vous êtes allergique à la substance active (le nilutamide) ou à l'un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés à la rubrique 6.

· Si vous avez une maladie grave du foie (insuffisance hépatique sévère).

· Si vous avez déjà eu une atteinte du foie avec ce médicament.

· Si vous avez une maladie grave des poumons (insuffisance respiratoire sévère).

· Si vous êtes une femme ou un enfant (en raison de son indication).

Avertissements et précautions

Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ANANDRON 150 mg, comprimé.

· Votre médecin vous demandera de réaliser régulièrement des analyses de sang et des examens radiologiques afin de vérifier que vous tolérez bien ce médicament.

· Prévenez votre médecin pour tout problème cardiaque ou vasculaire, tels que des problèmes de rythme cardiaque (arythmie) pouvant être traités par des médicaments. Le risque de problèmes de rythme cardiaque peut être augmenté par l'utilisation d'ANANDRON 150 mg, comprimé.

Si l'une de ces situations survient, prévenez votre médecin immédiatement :

· Si vous perdez connaissance (perte de conscience) ou si vous avez un rythme cardiaque irrégulier pendant le traitement par ANANDRON 150 mg, comprimé prévenez votre médecin immédiatement car cela peut être le signe d'un état cardiaque préoccupant.

· Si vous développez un essoufflement, nouveau ou qui s'aggrave soudainement, s'accompagnant éventuellement d'une toux ou d'une fièvre. Ces symptômes pourraient être ceux d'une inflammation des poumons (affection pulmonaire interstitielle) qui peut engager votre pronostic vital.

· Certains effets indésirables nécessitent de consulter immédiatement votre médecin. Reportez-vous à la rubrique 4 pour connaître la liste de ces effets.

Enfants

Sans objet.

Autres médicaments et ANANDRON 150 mg, comprimé

ANANDRON 150 mg, comprimé peut interférer avec des médicaments utilisés pour traiter des problèmes de rythme cardiaque (tels que quinidine, procainamide, amiodarone et sotalol) ou peut augmenter le risque de problèmes de rythme cardiaque quand ils sont utilisés avec d'autres médicaments (tels que la méthadone (pour soulager la douleur et la dépendance aux opiacés), la moxifloxacine (un antibiotique), les antipsychotiques utilisés pour les maladies mentales graves).

Vous devez éviter de prendre un médicament contenant de l'alcool ou des boissons alcoolisées si vous prenez ANANDRON 150 mg, comprimé car cela pourrait provoquer certains effets indésirables (voir la rubrique « 4. Quels sont les effets indésirables éventuels ? »).

Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.

ANANDRON 150 mg, comprimé avec des aliments et boissons

Sans objet.

Grossesse, allaitement et fertilité

Sans objet

Conduite de véhicules et utilisation de machines

Ce médicament peut provoquer des troubles de l'accommodation visuelle à l'obscurité (en cas de changement d'éclairage comme lors de la traversée d'un tunnel) et des troubles de la vision des couleurs.

En cas de prise d'alcool, ce médicament peut provoquer des effets indésirables (voir effets indésirables, intolérance à l'alcool).

Si l'un de ces effets survient, il est déconseillé de conduire ou d'utiliser une machine.

ANANDRON 150 mg, comprimé contient du lactose et du sodium.

Si votre médecin vous a déjà dit que vous présentiez une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre ce médicament.

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».

3. COMMENT PRENDRE ANANDRON 150 mg, comprimé ?

Posologie

Le traitement est commencé dès l'intervention chirurgicale ou le traitement hormonal.

En général, la dose est de : 2 comprimés par jour (soit 300 mg par jour) pendant 4 semaines, puis la dose sera diminuée à 1 comprimé par jour (soit 150 mg par jour). Respectez toujours la dose que votre médecin vous a prescrite.

N'interrompez jamais votre traitement sans consulter votre médecin au préalable.

Mode d’administration

Ce médicament est à prendre par voie orale.

Si vous avez l'impression que l'effet d’ANANDRON 150 mg, comprimé est trop fort ou trop faible, consultez votre médecin ou votre pharmacien.

Fréquence d’administration

La dose quotidienne peut être indifféremment répartie en une ou plusieurs prises durant la journée.

Si vous avez pris plus de ANANDRON 150 mg, comprimé que vous n’auriez dû :

Consultez immédiatement votre médecin ou votre pharmacien car cela peut provoquer des troubles digestifs ou vertiges : votre médecin vous indiquera la conduite à tenir pour la poursuite de votre traitement (arrêt ou diminution des doses).

Si vous oubliez de prendre ANANDRON 150 mg, comprimé :

Si une dose n'a pu être prise à temps, prenez-la le plus rapidement possible puis reprenez le rythme habituel d'administration.

Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oubliée de prendre.

Si vous arrêtez de prendre ANANDRON 150 mg, comprimé :

Sans objet.

4. QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?

Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

Pendant le traitement, prévenez immédiatement votre médecin :

· si vous toussez ou si vous avez des difficultés à respirer,

· si vous souffrez d'insuffisance respiratoire et que votre gêne respiratoire s'aggrave,

· si les symptômes suivants évoquant une atteinte du foie, apparaissent : coloration jaune de la peau et du blanc des yeux (jaunisse), démangeaisons, urine foncée, nausées, troubles digestifs, vomissements, douleurs au ventre, fatigue, signes évoquant une grippe tels que des douleurs articulaires ou musculaires, une sensation de malaise.

Les effets suivants peuvent survenir :

· Troubles de la vue :

o Très fréquents troubles de l'accommodation visuelle à l'obscurité (en cas de changement d'éclairage comme lors de la traversée d'un tunnel) et des troubles de la vision des couleurs. Ces effets sont peu graves et peuvent s'atténuer avec la poursuite du traitement (l'arrêt du traitement n'est que rarement nécessaire). Ils disparaissent toujours à l'arrêt du traitement et peuvent être améliorés par le port de verres teintés.

o Fréquente cécité nocturne.

· Toux et/ou difficultés respiratoires fréquentes (voir rubrique 2 « Avertissements et précautions ») ; très rarement une pneumopathie pouvant évoluer vers une insuffisance respiratoire aigüe : un arrêt précoce du traitement avec ou sans traitement avec corticoïdes entraîne habituellement la diminution des symptômes.

· Fréquente : maladie interstitielle pulmonaire incluant une pneumopathie interstitielle et une fibrose pulmonaire pouvant mettre votre vie en danger.

· Très fréquente augmentation de certaines enzymes du foie (les transaminases) pouvant être transitoire, rarement hépatites qui peuvent être graves très rarement. Ces hépatites surviennent généralement dans les 6 premiers mois du traitement.

· Très fréquentes : bouffées de chaleur, diminution de la libido, impuissance.

· Fréquence indéterminée : gynécomastie (augmentation du volume des seins).

· Fréquentes : transpiration excessive, chute des cheveux.

· Très rare : Appauvrissement de la moelle osseuse en cellules sanguines (anémie aplasique).

· Fréquente : Intolérance à l'alcool (effet antabuse) dont les symptômes peuvent être : accès de rougeur, surtout au niveau du visage, bouffées de chaleur, vomissements, malaise.

· Indéterminée : modification de I'ECG (allongement de l'intervalle QT).

Déclaration des effets secondaires

Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr.

En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

5. COMMENT CONSERVER ANANDRON 150 mg, comprimé ?

Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

Pas de précautions particulières de conservation.

Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

6. CONTENU DE L’EMBALLAGE ET AUTRES INFORMATIONS

Ce que contient ANANDRON 150 mg, comprimé

· La substance active est :

Nilutamide...................................................................................................................... 150 mg

Pour un comprimé de 390 mg.

· Les autres composants sont : Amidon de maïs, lactose, polyvidone excipient, docusate de sodium, stéarate de magnésium, talc.

Qu’est-ce que ANANDRON 150 mg, comprimé et contenu de l’emballage extérieur

Les comprimés d'ANANDRON 150 mg sont des comprimés ronds et blancs, gravés « 168D » sur une face et « CP » sur l'autre face.

Boîte de 30 comprimés.

Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché

CHEPLAPHARM ARZNEIMITTEL GMBH

ZIEGELHOF 24

17489 GREIFSWALD

ALLEMAGNE

Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché

Cheplapharm France

68 Rue Marjolin

92300 Levallois-Perret

Fabricant

CENEXI

17 RUE DE PONTOISE

95520 OSNY

FRANCE

Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen

Sans objet.

La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

< {MM/AAAA}>< {mois AAAA}.>

Autres

Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).