SALVACYL L.P. 11,25 mg, poudre et solvant pour suspension injectable à libération prolongée - Résumé des caractéristiques du produit |
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ANSM - Mis à jour le : 19/09/2023
SALVACYL L.P. 11,25 mg, poudre et solvant pour suspension injectable à libération prolongée
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Triptoréline (sous forme d’embonate de triptoréline)............................................................. 11,25 mg
Pour un flacon de poudre.
Après reconstitution dans 2 ml de solvant, la suspension reconstituée contient 11,25 mg de triptoréline sous forme d’embonate de triptoréline.
Excipient à effet notoire : ce médicament contient du sodium mais moins de 1 mmol (23 mg) par flacon.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Poudre et solvant pour suspension injectable à libération prolongée.
· Poudre : poudre blanche à jaunâtre.
· Solvant : solution limpide.
4.1. Indications thérapeutiques
Le traitement par SALVACYL doit être instauré et contrôlé par un psychiatre. Le traitement doit être associé à une psychothérapie dans le but de diminuer le comportement sexuel déviant.
4.2. Posologie et mode d'administration
La dose recommandée de SALVACYL est de 11,25 mg de triptoréline (1 flacon) administrée toutes les douze semaines par injection intramusculaire unique.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de SALVACYL chez le nouveau-né, le nourrisson, l’enfant et l’adolescent n’ont pas encore été établies, c’est pourquoi SALVACYL n’est pas indiqué dans ces populations.
Insuffisants rénaux ou hépatiques
Aucune adaptation posologique n’est nécessaire chez les patients atteints d’insuffisance rénale ou hépatique.
Mode d’administration
Pour les instructions concernant la reconstitution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6
Précautions à prendre avant la manipulation ou l’administration du médicament
SALVACYL est une suspension de microgranules, son injection accidentelle par voie intravasculaire doit être strictement évitée.
SALVACYL doit être administré sous contrôle médical (personnel soignant ou médecin).
Le bénéfice thérapeutique sera suivi régulièrement, par exemple avant une nouvelle injection.
Il est nécessaire de changer périodiquement de site d’injection.
· Ostéoporose grave
· Hypersensibilité à la substance active, à la GnRH, à ses analogues ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 (voir aussi la rubrique 4.8).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Au début du traitement, la triptoréline peut entraîner une augmentation transitoire du taux de testostérone sérique. Ainsi, lors de la phase initiale du traitement, le patient sera suivi attentivement par le médecin traitant et l’administration additionnelle d’un anti-androgène adapté sera envisagée si nécessaire, ceci afin de neutraliser l’augmentation initiale du taux sérique de testostérone et ainsi la possible augmentation des pulsions sexuelles.
A l’arrêt du traitement, il existe un risque d’augmentation de la sensibilité à la testostérone, ce qui peut conduire à une forte augmentation des pulsions sexuelles. Dès lors, l’administration additionnelle d’un anti-androgène adapté avant l’arrêt de SALVACYL doit être envisagée.
Une fois le taux de castration de la testostérone atteint à la fin du premier mois, ce taux est maintenu aussi longtemps que les patients reçoivent leur injection toutes les douze semaines.
L’évaluation de l’efficacité du traitement est essentiellement clinique. Une évaluation clinique de l’efficacité sera faite régulièrement, par exemple avant chaque injection trimestrielle. En cas de doute sur l’efficacité du traitement, cette dernière pouvant être liée à l’observance du traitement ou à un problème technique lors de l’injection, les taux sériques de testostérone peuvent être mesurés.
La prudence est requise chez les patients traités par des anticoagulants, en raison du risque potentiel d’hématome au site d’injection.
L’administration de triptoréline aux doses thérapeutiques conduit à une suppression du système hypophyso-gonadique. Un retour à la normale est généralement obtenu après l’interruption du traitement. Des tests diagnostiques de la fonction hypophyso-gonadique effectués pendant le traitement et après l’interruption de la thérapie avec un agoniste de la LH-RH peuvent donc être erronés.
L’inhibition prolongée de la sécrétion androgénique qu’elle soit induite par orchidectomie bilatérale ou par administration d’analogue de la GnRH est associée à un risque élevé de perte osseuse et peut conduire à une ostéoporose et à un risque accru de fracture osseuse.
Des données préliminaires suggèrent que l’utilisation d’un bisphosphonate en association avec un analogue de la GnRH pourrait réduire le risque de déminéralisation osseuse. Des précautions particulières sont nécessaires pour la prise en charge des patients présentant des facteurs de risque d’ostéoporose (alcoolisme chronique, tabagisme, traitement au long cours par des médicaments responsables d’une diminution de la densité minérale osseuse, tels que antiépileptiques ou corticoïdes, antécédent familial d’ostéoporose, malnutrition).
La densité minérale osseuse peut être mesurée avant le début du traitement et suivie régulièrement pendant le traitement.
Afin de prévenir la perte osseuse liée au traitement, un changement du mode de vie, comprenant l’arrêt du tabac, une consommation modérée d’alcool et des exercices physiques réguliers entraînant une charge sur le squelette, est recommandé. Un régime alimentaire adéquat en calcium et en vitamine D est également recommandé.
Dans de rares cas, le traitement par des analogues de la LH-RH peut révéler la présence jusque-là inconnue d’un adénome hypophysaire gonadotrope. Les patients concernés peuvent présenter une apoplexie pituitaire qui se caractérise par des céphalées d’apparition brutale, des vomissements, une altération de la vision et une ophtalmoplégie.
Une augmentation des lymphocytes a été rapportée chez des patients traités par des analogues de la LH-RH. Cette lymphocytose secondaire est apparemment liée à la castration induite par la LH-RH et semble indiquer que les hormones gonadiques sont impliquées dans l’involution thymique.
Il y a un risque accru de survenue d’une dépression (potentiellement sévère) chez les patients traités par les agonistes de la GnRH, comme la triptoréline. Les patients doivent être informés en conséquence et traités de manière appropriée si des symptômes apparaissent.
Les patients présentant une dépression connue doivent être surveillés de près pendant le traitement.
Le traitement par suppression androgénique peut provoquer un allongement de l’intervalle QT.
Chez les patients avec des antécédents ou présentant des facteurs de risque d’allongement de l’intervalle QT et chez les patients traités par un médicament susceptible de prolonger l’intervalle QT (voir rubrique 4.5), le rapport bénéfice /risque incluant le risque de torsades de pointe devra être évalué par le médecin avant l’initiation d’un traitement par SALVACYL.
De plus, des données épidémiologiques ont mis en évidence que les patients pouvaient présenter des changements métaboliques (ex : intolérance au glucose, une stéatose hépatique), ou un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires pendant le traitement inhibant la sécrétion androgénique. Cependant, les données prospectives ne confirment pas le lien entre le traitement par analogue de la GnRH et l’augmentation de la mortalité cardiovasculaire. Les patients présentant un risque élevé de maladies métaboliques ou cardiovasculaires doivent faire l’objet d’une évaluation attentive avant d’instaurer le traitement et doivent faire l’objet d’un suivi adapté pendant le traitement inhibant la sécrétion androgénique.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Lorsque la triptoreline est administrée avec des médicaments agissant sur la sécrétion pituitaire des gonadotrophines le patient doit faire l’objet d’une surveillance particulière, notamment de son statut hormonal.
L’inhibition de la sécrétion androgénique pouvant provoquer un allongement de l’intervalle QT, l’utilisation concomitante de triptoréline et de médicaments connus pour allonger l’intervalle QT ou de médicaments susceptibles de provoquer des torsades de pointe tels les médicaments antiarythmiques de classe IA (par exemple : quinidine, disopyramide) ou de classe III (par exemple : amiodarone, sotalol, dofetilide, ibutilide), la méthadone, la moxifloxacine, les antipsychotiques, etc doit être évaluée avec attention (voir rubrique 4.4).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
SALVACYL n’est pas indiqué chez la femme.
Des études chez l’animal ont mis en évidence des effets sur les paramètres de l’appareil reproducteur (voir rubrique 5.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Cependant, l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines peut être altérée en cas de survenue de sensations vertigineuses, d’une somnolence et de troubles de la vision qui sont des effets indésirables possibles du traitement ou qui peuvent résulter de la pathologie traitée.
Comme il a été observé avec d’autres agonistes de la LH-RH ou après castration chirurgicale, les effets indésirables les plus fréquemment observés lors de traitement avec la triptoréline étaient dus à ses effets pharmacologiques attendus. Ces effets incluaient des bouffées de chaleur, une dysfonction érectile (observée chez plus de 10% des patients). A l’exception de réactions d’hypersensibilité (rare) et de douleur au site d’injection (<5%), tous les effets indésirables sont connus pour être liés aux changements de la testostéronémie. L’utilisation au long terme des analogues de synthèse de la LH-RH peut être associée à une augmentation de la perte osseuse et conduire à une ostéoporose et augmenter le risque de fracture osseuse.
Les effets indésirables suivants ont été rapportés et sont considérés comme étant au moins possiblement reliés au traitement lors des études cliniques réalisées chez des hommes atteints de cancer avancé de la prostate ou chez des hommes volontaires sains. La plupart de ces effets sont connus comme étant liés à une castration biochimique ou chirurgicale. La fréquence de ces effets indésirables peut être classée comme suit : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1000 à < 1/100), rare (≥ 1/10000 à < 1/1000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Classes des systèmes d’organe |
Fréquent |
Peu fréquent |
Rare |
Après commercialisation Fréquence indéterminée |
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Infections et infestations |
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Rhinopharyngite |
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Affections hématologiques et du système lymphatique |
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Thrombocytose |
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Affections du système immunitaire |
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Hypersensibilité |
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Réaction anaphylactique
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Choc anaphylactique |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
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Anorexie Diabète Goutte Hyperlipidémie Augmentation de l’appétit |
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Affections psychiatriques |
Diminution de la libido |
Perte de la libido
Dépression * Changements d’humeur *
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Insomnie
Irritabilité |
Etat confusionnel
Baisse de l’activité
Humeur euphorique |
Anxiété |
Système nerveux |
Paresthésie des membres inférieurs |
Sensation vertigineuse
Céphalées |
Paresthésies |
Troubles mnésiques |
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Affections oculaires |
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Défauts visuels |
Sensation anormale de l’oeil Perturbation visuelle |
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Affections de l'oreille et du labyrinthe |
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Acouphènes Vertige |
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Affections endocriniennes |
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Apoplexie hypophysaire** |
Affections cardiaques |
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Palpitations |
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Allongement de l’intervalle QT*(voir rubriques 4.4 et 4.5) |
Affections vasculaires |
Bouffées de chaleur |
Hypertension |
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Hypotension |
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Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
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Dyspnée Epistaxis |
Orthopnée
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Affections gastro-intestinales |
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Bouche sèche Nausées |
Douleur abdominale |
Distension abdominale |
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Constipation |
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Diarrhée |
Dysgueusie |
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Vomissement |
Flatulence |
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Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Hyperhidrose |
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Acné Alopécie Erythème Prurit Rash Urticaire |
Eruption bullaire Purpura |
Oedème angioneurotique
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Affections musculo-squelettiques et systémiques |
Douleur dorsale |
Douleur musculo-squelettique Extrémités douloureuses |
Arthralgie Douleur osseuse Crampes musculaires Faiblesse musculaire Myalgie |
Raideur articulaire Gonflement articulaire Raideur musculo-squelettique Ostéoarthrite |
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Affections du rein et des voies urinaires |
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Nycturie Rétention urinaire |
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Incontinence urinaire |
Affections des organes de reproduction et du sein |
Dysérection (incluant anéjaculation, trouble de l’éjaculation) |
Douleur pelvienne |
Gynécomastie
Atrophie testiculaire Douleur testiculaire Douleur mammaire |
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Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
Asthénie |
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Œdèmes périphériques Douleur |
Douleur thoracique |
Malaise |
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Frissons |
Dystasie |
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Réaction au site d’injection (incluant érythème, inflammation et douleur) |
Somnolence |
Syndrome pseudo-grippal |
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Oedème |
Léthargie |
Fièvre |
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Investigations |
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Poids augmenté |
Alanine aminotransférase augmentée Aspartate aminotransférase augmentée Créatininémie augmentée Urémie augmentée Pression artérielle augmentée Gamma-glutamyltransférase augmentée Poids abaissé |
Phosphatase alcaline augmentée
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* La fréquence de ces effets de classe est basée sur la fréquence commune aux agonistes de la GnRH.
** Rapporté après l’administration initiale chez des patients avec un adénome hypophysaire.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Mécanisme d’action et effets pharmacodynamiques
La triptoréline, un agoniste de la LH-RH, agit comme inhibiteur puissant de la sécrétion des gonadotrophines lorsqu’elle est donnée de façon continue et à doses thérapeutiques. Chez l’homme, des études ont montré qu’après administration de triptoréline, survient dans un premier temps une augmentation transitoire des taux circulant de l’hormone lutéinique (LH), de l’hormone de stimulation folliculaire (FSH) et de la testostérone.
Cependant, une administration chronique et continue de triptoréline provoque une diminution de la sécrétion de la LH et de la FSH ainsi que la suppression de la synthèse des stéroïdes testiculaires. Une diminution des taux sériques de testostérone à des taux observés chez les hommes castrés chirurgicalement survient approximativement entre 2 et 4 semaines après le début du traitement. Ceci entraîne une atrophie des organes sexuels accessoires. Ces effets sont généralement réversibles après arrêt du médicament.
La testostérone joue un rôle majeur dans la régulation de la sexualité, des agressions, de la cognition, des émotions et de la personnalité. En particulier, c’est un déterminant majeur du désir, des fantasmes et du comportement sexuel et de façon fondamentale, du contrôle de la fréquence, de la durée et de l’ampleur des érections spontanées. Les effets de la testostérone (et de son métabolite, le 5α-dihydrotestostérone [DHT]) agissent par leur action sur les récepteurs androgéniques intracellulaires.
Efficacité et sécurité clinique
L’administration par voie intramusculaire d’un total de 3 doses (9 mois) de SALVACYL chez des patients ayant un cancer avancé de la prostate permet d’atteindre, après quatre semaines, des taux de testostérone à un niveau de castration chez 97,6% d’entre eux, taux maintenus du deuxième au neuvième mois de traitement chez 94,1% des patients.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après une injection unique par voie intramusculaire de SALVACYL, le tmax était de 2 (2-6) heures et le Cmax (0-85 jours) de 37,1 (22,4-57,4) ng/ml. La triptoréline ne s’est pas accumulée après 9 mois de traitement.
Distribution
Les résultats d’études pharmacocinétiques conduites chez l’homme sain indiquent qu’après une administration par voie intraveineuse en bolus, la triptoréline est distribuée et éliminée selon un modèle à trois compartiments et les demi-vies correspondantes sont d’environ 6 minutes, 45 minutes et 3 heures.
Le volume de distribution à l’état d’équilibre de la triptoréline après administration intraveineuse de 0,5 mg de triptoréline est approximativement de 30 l chez les volontaires sains masculins.
Biotransformation
Le métabolisme de la triptoréline n’a pas été déterminé chez l’homme.
Elimination
La triptoréline est éliminée par le foie et les reins. Après administration intraveineuse de 0,5 mg de triptoréline chez le volontaire sain, 42% de la dose était éliminée dans les urines sous forme de triptoréline inchangée. Chez ces volontaires sains, la demi-vie terminale de la triptoréline est de 2,8 heures et la clairance totale de 212 ml/min.
Populations particulières
La clairance à la triptoréline diminue chez l’insuffisant rénal ou hépatique. Après administration intraveineuse de 0,5 mg de triptoréline chez les sujets avec une insuffisance rénale modérée (Clcreat 40 ml/min), la triptoréline avait une clairance de 120 ml/min ; 88.6 ml/min chez les sujets avec une insuffisance rénale sévère (Clcreat 8,9 ml/min) et 57.8 ml/min chez les patients avec une insuffisance hépatique faible à modérée (Clcreat 89,9 ml/min).
Au vu de l’importante marge thérapeutique de SALVACYL aucun ajustement de la dose n’est recommandé chez les patients souffrant d’insuffisance rénale ou hépatique.
Les effets de l’âge et de l’ethnie sur la pharmacocinétique de la triptoréline n’ont pas été étudiés.
Relations pharmacocinétiques/pharmacodynamiques
La relation pharmacocinétique/pharmacodynamique de la triptoréline n’est pas simple à déterminer car elle est non linéaire et dépendante de la durée d’administration. Toutefois, après administration aigüe chez des sujets non traités, la triptoréline induit une augmentation dose dépendante de la réponse en termes de LH et de FSH. Lors de l’administration d’une formulation à libération prolongée, la triptoréline stimule la sécrétion de LH et FSH durant les premiers jours et par conséquent la sécrétion de testostérone. Les différentes études de bioéquivalence montrent que l’augmentation maximale de la testostérone est atteinte après environ 4 jours avec un Cmax équivalent, qui est indépendant de la vitesse de libération de la triptoréline. La réponse initiale n’est pas maintenue malgré l’exposition continue à la triptoréline et est suivie par une diminution progressive des taux de testostérone. Dans ce cas également, le degré d’exposition à la triptoréline peut varier largement sans affecter l’effet global sur les taux de testostérone sériques.
5.3. Données de sécurité préclinique
La toxicité de la triptoréline sur les organes extragénitaux est faible.
Les effets observés sont principalement liés à une exacerbation des effets pharmacologiques de la triptoréline.
Lors d’études de toxicologie chronique, la triptoréline induit à doses cliniques des changements macro et microscopiques sur les organes de la reproduction chez les rats, les chiens et les singes mâles. Ceux-ci sont considérés comme reflétant la suppression de la fonction gonadique due à l’activité pharmacologique du principe actif. Ces changements sont partiellement réversibles pendant la période de récupération. Après administration chez le rat par voie sous cutanée de 10 microgrammes/kg du jour 6 à 15 de la gestation, la triptoréline n’a pas démontré d’embryotoxicité, de tératogénicité, ou d’effet sur le développement de la progéniture (génération F1) ou sur leur performance reproductrice. Une diminution de l’augmentation du poids maternel et une augmentation des résorptions ont été observées à 100 microgrammes/kg.
La triptoréline n’est pas mutagène in vitro ou in vivo. Aucun effet oncogène n’a été observé chez la souris à des doses de triptoréline allant jusqu’à 6000 microgrammes/kg, après 18 mois de traitement. Une étude de carcinogénicité conduite chez le rat pendant 23 mois, a montré une incidence de près de 100% des tumeurs bénignes pituitaires à chaque dose, conduisant à une mort prématurée. L’augmentation de l’incidence des tumeurs pituitaires chez le rat est un effet fréquemment associé au traitement par les agonistes de la LH-RH. La pertinence clinique de cette observation n’est pas connue.
Poudre : polymère-d, l-lactide-co-glycolide, mannitol, carmellose sodique, polysorbate 80.
Solvant : eau pour préparations injectables.
Après reconstitution : la stabilité physico-chimique de la suspension reconstituée a été démontrée pendant 24 heures à 25°C. D’un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après reconstitution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2-8°C.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution, voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacon de poudre : flacon (verre type I) de 6 ml transparent légèrement brun à septum avec un bouchon en bromobutyle et une capsule aluminium recouverte d’un flip-off jaune-vert.
Ampoule de solvant : ampoule (verre type I) transparente et incolore contenant 2 ml de solvant stérile pour la reconstitution de la suspension
Boîte de 1 flacon de poudre et 1 ampoule de solvant conditionnés avec un blister contenant une une seringue vide en polypropylène et deux aiguilles (une avec un système de sécurité pour l’injection et une sans système de sécurité pour la reconstitution).
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
La suspension pour injection doit être reconstituée en conditions aseptiques et en utilisant exclusivement l’ampoule de solvant pour injection.
Il faut suivre strictement les instructions pour la reconstitution mentionnées ci-après et dans la notice.
La totalité du solvant doit être aspirée dans la seringue fournie en utilisant l’aiguille pour la reconstitution (20G, sans système de sécurité) et transférée dans le flacon contenant la poudre. La suspension doit être reconstituée en agitant le flacon doucement d’un mouvement circulaire assez longtemps pour obtenir une suspension laiteuse et homogène. Ne pas retourner le flacon.
Il est important de vérifier qu’il n’y a pas d’agglomérats dans le flacon. La suspension obtenue doit être aspirée dans la seringue sans retourner le flacon. L’aiguille pour la reconstitution doit être remplacée par l’aiguille pour injection (20G avec système de sécurité) utilisée pour l’administration du produit.
Le produit est sous la forme d’une suspension, il doit être injecté immédiatement après la reconstitution pour éviter sa précipitation.
Pour administration unique seulement. Après utilisation, le système de sécurité doit être activé d’une seule main. Soit en poussant le butoir avec le doigt, ou en poussant la gaine de protection sur une surface plane. Dans les deux cas, appuyer avec un mouvement ferme rapide jusqu’à l’audition d’un clic. Il doit être vérifié visuellement que l’aiguille est complètement prise dans le manchon de protection.
Les aiguilles utilisées, toute suspension non utilisée ou déchet doivent être éliminés conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
65, QUAI GEORGES GORSE
92100 BOULOGNE BILLANCOURT
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I
Médicament à prescription réservée aux spécialistes en psychiatrie
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