ANSM - Mis à jour le : 29/12/2023
FLUANXOL LP 100 mg/1 ml, solution injectable (IM)
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Décanoate de flupentixol...................................................................................................... 100 mg
Pour une ampoule de 1 ml.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution injectable.
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement au long cours des états psychotiques chroniques (schizophrénies, délires chroniques non schizophréniques : délires paranoïaques, psychoses hallucinatoires chroniques).
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
FLUANXOL LP 100 mg/1 ml, solution injectable (IM) sera le plus souvent utilisé en relais du traitement neuroleptique par voie orale.
Chez l'adulte
Posologie strictement individuelle en fonction du tableau clinique :
· effet antipsychotique associé à un effet stimulant et désinhibiteur sans effet anxiogène : de 20 à 80 mg toutes les deux semaines,
· effet antidélirant et anti-hallucinatoire associé à un effet sédatif : de 80 à 300 mg toutes les 2 à 3 semaines.
Chez les sujets âgés, les patients épileptiques
Posologie réduite à la moitié ou au quart de la posologie mentionnée ci-dessus.
FLUANXOL LP 100 mg/1 ml, solution injectable (IM) s’administre par voie intramusculaire profonde dans le quadrant supérieur externe du muscle fessier.
Ne pas utiliser la voie intraveineuse.
L’emploi de seringues en verre est recommandé en raison de l’excipient huileux.
Le rythme des injections est, en général, tous les 14 jours.
Lors du passage de la voie orale à la voie injectable, la dose de FLUANXOL LP 100 mg/1 ml, solution injectable (IM) à injecter sera comprise entre les deux tiers et la totalité de la posologie journalière de FLUANXOL 4 POUR CENT, solution buvable, gouttes.
Population pédiatrique
Sans objet.
Mode d’administration
Voie intramusculaire.
Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes :
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,
· risque de glaucome par fermeture de l’angle,
· risque de rétention urinaire lié à des troubles urétro-prostatiques,
· troubles de la conscience quelle qu’en soit la cause (par exemple intoxication à l’alcool, aux barbituriques ou aux opiacés), coma,
· en association avec un dopaminergique hors parkinson (cabergoline, quinagolide), le citalopram, l’escitalopram, l’hydroxyzine, la dompéridone, la pipéraquine (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
En cas d’hyperthermie inexpliquée, il est impératif de suspendre le traitement, car ce signe peut être l’un des éléments du syndrome malin décrit avec les neuroleptiques (pâleur, hyperthermie, troubles végétatifs, altération de la conscience, rigidité musculaire).
Les signes de dysfonctionnement végétatif, tels que sudation et instabilité artérielle, peuvent précéder l’apparition de l’hyperthermie et constituer, par conséquent, des signes d’appel précoces.
Bien que cet effet des neuroleptiques puisse avoir une origine idiosyncrasique, certains facteurs de risque semblent y prédisposer, tels que la déshydratation ou des atteintes organiques cérébrales.
Les symptômes peuvent persister pendant plus d’une semaine après l’arrêt des neuroleptiques oraux et légèrement plus longtemps lorsqu’ils sont associés aux formes LP de ces médicaments.
Une surveillance chez les patients épileptiques et les sujets présentant d’autres facteurs prédisposant (atteinte cérébrale) peut être conseillée en raison de la possibilité d’abaissement du seuil épileptogène.
Le flupentixol n’est pas recommandé chez les patients excités ou délirants aux doses allant jusqu’à 25 mg/jour car son effet stimulant peut conduire à une exagération de ces caractéristiques. Si le patient a précédemment été traité avec des tranquillisants ou des neuroleptiques avec un effet sédatif, ils doivent être arrêtés progressivement.
Le flupentixol doit également être utilisé avec prudence :
· chez les sujets âgés en raison de leur importante sensibilité (sédation et hypotension),
· chez les patients ayant une affection cardio-vasculaire grave, en raison des modifications hémodynamiques, en particulier l’hypotension,
· chez les patients ayant une insuffisance rénale ou hépatique, en raison du risque de surdosage,
· chez les parkinsoniens nécessitant impérativement un traitement neuroleptique.
Allongement de l’intervalle QT
Le flupentixol peut provoquer un allongement de l’espace QT. Cet effet, connu pour potentialiser le risque de survenue de troubles du rythme ventriculaire graves, notamment à type de torsades de pointes, est majoré par l’existence d’une bradycardie, d’une hypokaliémie, d’un QT long congénital ou acquis (association à un médicament augmentant l’intervalle QT) (voir rubrique 4.8).
Il convient donc lorsque la situation clinique le permet, de s’assurer avant toute administration, de l’absence de facteurs pouvant favoriser la survenue de ce trouble du rythme :
· bradycardie inférieure à 55 battements par minute,
· hypokaliémie,
· allongement congénital de l’intervalle QT,
· traitement en cours par un médicament susceptible d’entraîner une bradycardie marquée (< 55 battements par minute), une hypokaliémie, un ralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l’intervalle QT (voir rubrique 4.5).
Hormis les situations d’urgence, il est recommandé d’effectuer un ECG dans le bilan initial des patients devant être traités au long cours par un neuroleptique.
Des cas d’hyperglycémie ou d’intolérance au glucose et la survenue ou l’exacerbation d’un diabète ont été rapportés chez des patients traités par des antipsychotiques (voir rubrique 4.8).
Les patients traités par FLUANXOL doivent faire l’objet d’une surveillance clinique et biologique conforme aux recommandations sur le suivi cardio-métabolique en vigueur. Il est recommandé de porter une attention particulière aux patients diabétiques ou ayant des facteurs de risque de diabète et de réajuster éventuellement le traitement antidiabétique.
Des cas de thromboembolie veineuse (TEV) ont été rapportés avec les antipsychotiques. Etant donné que les patients traités par antipsychotiques présentent souvent des facteurs de risque acquis de TEV, tous les facteurs de risque de survenue de TEV doivent être identifiés avant et au cours du traitement par FLUANXOL et des mesures préventives doivent être prises le cas échéant.
Des cas de leucopénies, neutropénies et agranulocytoses ont été rapportés avec les antipsychotiques, dont le décanoate de flupentixol.
Les antipsychotiques à action prolongée doivent être utilisés avec prudence lorsqu’ils sont associés à d'autres médicaments connus pour avoir un potentiel myélosuppressif, car ceux-ci ne peuvent pas être rapidement éliminés par l'organisme.
Personnes âgées
Accident vasculaire cérébral
Dans des études cliniques randomisées versus placebo réalisées chez des patients âgés atteints de démence et traités avec certains antipsychotiques atypiques, il a été observé un risque plus élevé d’accident vasculaire cérébral comparé au placebo. Le mécanisme d’une telle augmentation de risque n’est pas connu. Une élévation du risque avec d’autres antipsychotiques ou chez d’autres populations de patients ne peut être exclue. Ce médicament doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant des facteurs de risque d’accident vasculaire cérébral.
Augmentation de la mortalité chez les patients âgés atteints de démence
Les résultats de deux études observationnelles menées chez un grand nombre de patients ont montré que les patients âgés atteints de démence et traités par antipsychotiques présentent une faible augmentation du risque de mortalité comparés à ceux qui ne sont pas traités. Les données disponibles sont insuffisantes pour établir une estimation précise de ce risque et la cause de cette augmentation est inconnue.
FLUANXOL n’est pas indiqué dans le traitement des troubles du comportement liés à la démence.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Médicaments sédatifs
Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s’agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.
Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes
Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certain nombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L’hypokaliémie (cf. médicaments hypokaliémiants) est un facteur favorisant, de même que la bradycardie (cf. médicaments bradycardisants) ou un allongement préexistant de l’intervalle QT, congénital ou acquis.
Les médicaments à l’origine de cet effet indésirable sont notamment des antiarythmiques de classe Ia et III, et certains neuroleptiques. D’autres molécules n’appartenant pas à ces classes sont également en cause.
Pour le dolasétron, l’érythromycine, la spiramycine et la vincamine, seules les formes administrées par voie intraveineuse sont concernées par cette interaction.
L’utilisation d’un médicament torsadogène avec un autre médicament torsadogène est contre-indiquée en règle générale.
Toutefois certains d’entre eux, en raison de leur caractère incontournable, font exception à la règle, en étant seulement déconseillés avec les autres torsadogènes. Il s’agit de la méthadone, des antiparasitaires (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine) et des neuroleptiques.
Cependant, le citalopram, l’escitalopram, la dompéridone, l’hydroxyzine et la pipéraquine ne suivent pas cet assouplissement, et sont contre-indiqués avec tous les torsadogènes.
Médicaments atropiniques
Il faut prendre en compte le fait que les substances atropiniques peuvent additionner leurs effets indésirables et entraîner plus facilement une rétention urinaire, une poussée aiguë de glaucome, une constipation, une sécheresse de la bouche, etc…
Les divers médicaments atropiniques sont représentés par les antidépresseurs imipraminiques, la plupart des antihistaminiques H1 atropiniques, les antiparkinsoniens anticholinergiques, les antispasmodiques atropiniques, le disopyramide, les neuroleptiques phénothiaziniques ainsi que la clozapine.
Médicaments à l’origine d’une hypotension orthostatique
Outre les antihypertenseurs, de nombreux médicaments peuvent entraîner une hypotension orthostatique. C’est le cas notamment des dérivés nitrés, des inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5, des alpha-bloquants à visée urologique, des antidépresseurs imipraminiques et des neuroleptiques phénothiaziniques, des agonistes dopaminergiques et de la lévodopa. Leur utilisation conjointe risque donc de majorer la fréquence et l’intensité de cet effet indésirable. Se reporter aux interactions propres à chaque classe, avec les niveaux de contrainte correspondants.
Associations contre-indiquées
+ Dopaminergiques hors parkinson (cabergoline, quinagolide)
Antagonisme réciproque de l’agoniste dopaminergique et des neuroleptiques.
+ Citalopram, escitalopram
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Hydroxyzine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Dompéridone
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Pipéraquine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Associations déconseillées
+ Alcool (boisson ou excipient)
Majoration par l’alcool de l’effet sédatif des neuroleptiques.
L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool.
+ Lévodopa
Antagonisme réciproque de la lévodopa et des neuroleptiques.
Chez le patient parkinsonien, utiliser les doses minimales efficaces de chacun des deux médicaments.
+ Antiparkinsoniens dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine, entacapone, lisuride, pergolide, piribédil, pramipexole, rasagiline, ropinirole, rotigotine, sélégiline, tolcapone)
Antagonisme réciproque de l’agoniste dopaminergique et des neuroleptiques.
Le dopaminergique peut provoquer ou aggraver les troubles psychotiques. En cas de nécessité d’un traitement par neuroleptiques chez le patient parkinsonien traité par dopaminergique, ces derniers doivent être diminués progressivement jusqu’à l’arrêt (leur arrêt brutal expose à un risque de « syndrome malin des neuroleptiques »).
+ Antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Si cela est possible, interrompre l’un des deux traitements. Si l’association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
+ Hydroxychloroquine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Méthadone
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Autres neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes (amisulpride, chlorpromazine, cyamémazine, dropéridol, fluphénazine, halopéridol, lévomépromazine, pimozide, pipampérone, pipotiazine, sulpiride, sultopride, tiapride, zuclopenthixol)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Autres médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes (amiodarone, arsénieux, diphémanil, disopyramide, dolasétron IV, dronédarone, érythromycine IV, hydroquinidine, mequitazine, mizolastine, moxifloxacine, prucalopride, quinidine, sotalol, spiramycine IV, torémifene, vandétanib, vincamine IV)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Sodium (oxybate de)
Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Bêta-bloquants dans l’insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol, nébivolol)
Effet vasodilatateur et risque d’hypotension, notamment orthostatique (effet additif).
Et, risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique.
+ Bradycardisants
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique.
+ Hypokaliémiants
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Corriger toute hypokaliémie avant d’administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
+ Anagrélide
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Azithromycine, clarithromycine, roxithromycine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Ciprofloxacine, levofloxacine, norfloxacine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Ondansétron
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Lithium
Risque d’apparition de signes neuropsychiques évocateurs d’un syndrome malin des neuroleptiques ou d’une intoxication au lithium.
Surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d'association.
Associations à prendre en compte
+ Médicaments abaissant la pression artérielle
Risque de majoration d’une hypotension, notamment orthostatique.
+ Autres médicaments atropiniques
Addition des effets indésirables atropiniques à type de rétention urinaire, constipation, sécheresse de la bouche…
+ Autres médicaments sédatifs
Majoration de la dépression centrale.
L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.
+ Dapoxétine
Risque de majoration des effets indésirables, notamment à type de vertiges ou de syncopes.
+ Orlistat
Risque d’échec thérapeutique en cas de traitement concomitant par orlistat.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Les études chez l’animal ont montré une toxicité pour la reproduction (voir section 5.3).
Le maintien d’un bon équilibre psychique maternel est souhaitable tout au long de la grossesse pour éviter toute décompensation. Si une prise en charge médicamenteuse est nécessaire pour assurer cet équilibre, elle doit être instituée ou poursuivie à dose efficace tout au long de la grossesse.
Les données cliniques sont insuffisantes pour conclure.
Il est préférable d’éviter d’utiliser le FLUANXOL au cours de la grossesse quel qu’en soit le terme. S'il s'avère indispensable de prescrire un traitement par le FLUANXOL au cours de la grossesse, les nouveau-nés doivent être étroitement surveillés.
En effet, les nouveau-nés exposés aux antipsychotiques (dont FLUANXOL) pendant le troisième trimestre de la grossesse, présentent un risque d’événements indésirables incluant des symptômes extrapyramidaux et/ou des symptômes de sevrage, pouvant varier en terme de sévérité et de durée après la naissance. Les réactions suivantes ont été rapportées : agitation, hypertonie, hypotonie, tremblements, somnolence anormale, détresse respiratoire, troubles de l’alimentation.
Allaitement
L’allaitement est déconseillé pendant la durée du traitement.
Fertilité
FLUANXOL peut entrainer une hyperprolactinémie et des troubles de la fonction de la reproduction pouvant avoir un impact sur la fertilité féminine et/ou masculine (voir rubrique 4.8).
Dans des études précliniques chez le rat, le flupentixol a affecté le taux de grossesse des femelles.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
L’attention est attirée notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines sur les risques de somnolence attachés à l’emploi de ce médicament.
La majorité des effets indésirables sont dose-dépendants. La fréquence et la sévérité de ces effets sont plus prononcées en début de traitement et s’estompent par la suite.
Des effets extrapyramidaux peuvent avoir lieu, surtout en début de traitement. Dans la plupart des cas, ces effets indésirables peuvent être contrôlés de façon satisfaisante en diminuant la posologie et/ou en administrant des antiparkinsoniens anticholinergiques.
L’utilisation d’antiparkinsoniens anticholinergiques n’est pas recommandée en prophylaxie de routine. Les médicaments antiparkinsoniens n’ont pas d’action sur les dyskinésies tardives et peuvent provoquer leur aggravation. Il est recommandé de diminuer la posologie ou, lorsque c’est possible, d’interrompre le traitement par le flupentixol.
Les fréquences des effets indésirables ci-dessous sont indéterminées (ne peuvent être estimées sur la base des données disponibles issues des essais cliniques, des données de la littérature et des notifications spontanées).
Affections hématologiques et du système lymphatique |
Leucopénie, neutropénie, agranulocytose, thrombocytopénie. |
Affections du système immunitaire |
Hypersensibilité, réaction anaphylactique. |
Affections endocriniennes |
Hyperprolactinémie. |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
Augmentation ou diminution de l’appétit, prise de poids, hyperglycémie, intolérance au glucose. |
Affections psychiatriques |
Confusion, diminution de la libido, insomnie, dépression, agitation, nervosité. |
Affections du système nerveux |
Céphalée, convulsion, akathisie, dyskinésie, dyskinésie tardive, dystonie, syndrome extrapyramidal ou parkinsonisme (à type de tremblements, hyperkinésie, hypokinésie), trouble de l’élocution, somnolence, sensation vertigineuse, syndrome malin des neuroleptiques. |
Affections oculaires |
Crise oculogyre, trouble de l’accommodation, troubles visuels. |
Affections cardiaques |
Allongement de l’espace QT, arrêt cardiaque, mort subite inexpliquée, tachycardie ventriculaire, torsades de pointes. |
Affections vasculaires |
Hypotension, thromboembolie veineuse (voir rubrique 4.4). |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
Dyspnée. |
Affections gastro-intestinales |
Douleur abdominale, nausées, vomissement, diarrhée, constipation, hypersalivation, bouche sèche. |
Affections hépatobiliaires |
Anomalie du bilan hépatique, ictère, hépatite. |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Prurit, hyperhidrose, réaction de photosensibilité, éruptions cutanées telles que rash, érythème, dermites bulleuses. |
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
Rigidité musculaire, torticolis, trismus, myalgie. |
Affections du rein et des voies urinaires |
Rétention urinaire, trouble de la miction. |
Affections gravidiques, puerpérales et périnatales |
Syndrome de sevrage néonatal (voir rubrique 4.6.) |
Affections des organes de reproduction et du sein |
Gynécomastie, galactorrhée, trouble de l’éjaculation, trouble de l’érection, aménorrhée. |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
Asthénie, fièvre, malaise, réaction au site d’injection. |
L’arrêt brutal du flupentixol peut être accompagné de symptômes de sevrage. Les symptômes les plus fréquents sont : nausée, vomissement, anorexie, diarrhée, rhinorrhée, sueur, myalgies, paresthésies, insomnie, impatience, anxiété et agitation. Les patients peuvent aussi présenter des vertiges, une sensation alternée de chaud et de froid et des tremblements.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
Symptômes :
Somnolence, coma, symptômes extrapyramidaux, convulsions, choc, hyperthermie/hypothermie.
Des modifications de l’ECG, un allongement de l’espace QT, des torsades de pointes, un arrêt cardiaque et des arythmies ventriculaires ont été rapportés en cas de surdosage en association avec des médicaments connus pour leur effet cardiaque.
Traitement :
Surveillance cardiorespiratoire.
Ne pas utiliser l’adrénaline car la stimulation des récepteurs ß-adrénergiques peut entraîner une hypotension.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : antipsychotique - dérivé Thioxanthène, code ATC : N05AF01.
Neuroleptique incisif à action prolongée de la série des thioxanthènes.
Le flupentixol est un puissant inhibiteur de la stimulation de l’activité adénylcyclasique par la dopamine au niveau du corps strié.
Cliniquement, l’activité du flupentixol se caractérise par :
· un effet antipsychotique et anti-hallucinatoire,
· une action sur l’inhibition,
· un effet sédatif à doses élevées,
· des propriétés anticholinergiques.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le décanoate de flupentixol subit dans l’organisme une hydrolyse qui libère le flupentixol base.
Chez l’homme, la concentration sérique maximale est atteinte entre le 11ème et le 17ème jour après l’injection.
La différence essentielle entre FLUANXOL 4 POUR CENT, solution buvable, gouttes et FLUANXOL LP 100 mg/1 ml, solution injectable (IM) réside dans leur cinétique d’action, qui permet de remplacer une administration orale journalière par des injections espacées de plusieurs semaines (en moyenne 2 semaines d’intervalle).
L’élimination est essentiellement hépatique.
Le flupentixol est dégradé par sulfoxydation et désalkylation.
L’excrétion biliaire importante traduit une circulation entéro-hépatique intense.
L’excrétion fécale est sept fois supérieure à l’élimination urinaire.
5.3. Données de sécurité préclinique
Dans des études de fertilité chez les rats, le flupentixol a affecté le taux de grossesse des femelles. Les études de reproduction chez les souris, les rats et les lapins n’ont pas mis en évidence d’effets tératogènes.
Chez le rat et le lapin, des augmentations des pertes post-implantatoires, du taux de résorptions, ou des avortements occasionnels étaient observés à doses maternotoxiques (2,5 à 4 fois supérieures à la dose thérapeutique maximale de 200 mg en se basant sur la surface corporelle).
Chez le rat, une étude mettait en évidence un effet embryolétal à doses non maternotoxiques et inférieures à la dose thérapeutique maximale de 200 mg (en se basant sur la surface corporelle).
Triglycérides d’acides gras saturés à chaîne en C8 et C10.
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.
4 ans.
Après ouverture : le produit doit être utilisé immédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
Avant ouverture : Conserver les ampoules dans l’emballage extérieur, à l’abri de la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
1 ml en ampoule (verre). Boîte de 1 ou 3.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
LUNDBECK SAS
TOUR W, 102 TERRASSE BOIELDIEU
92800 PUTEAUX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 326 349 6 5 : 1 ml en ampoule (verre). Boîte de 1.
· 34009 326 350 4 7 : 1 ml en ampoule (verre). Boîte de 3.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I
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