ANSM - Mis à jour le : 31/05/2023
OXYCODONE DELBERT 10 mg/mL, solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorhydrate d'oxycodone..................................................................................................... 10 mg
Quantité correspondant à oxycodone base............................................................................... 9 mg
Pour 1 ml de solution injectable.
Une ampoule de 2 ml contient 20 mg de chlorhydrate d'oxycodone, équivalent à 18 mg d'oxycodone base.
Excipient à effet notoire : sodium : 0,129 mmol/mL
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution limpide et incolore.
pH= 4.6 - 6.0
Osmolalité : ≤ 350 mOsm/kg.
4.1. Indications thérapeutiques
4.2. Posologie et mode d'administration
La relation dose-efficacité-tolérance est très variable d'un patient à l'autre. Il est donc important d'évaluer fréquemment l'efficacité et la tolérance, et d'adapter la posologie progressivement en fonction des besoins du patient (cf. adaptation de posologie). Il n'y a pas de dose maximale tant que les effets secondaires peuvent être contrôlés.
Ordre d'équivalence des doses selon la voie d'administration, à titre indicatif :
Voie orale |
SC |
IV |
1 mg |
0,5 mg |
0,5 mg |
L'administration simultanée d'oxycodone par deux voies d'administration différentes est à éviter car elle expose à un risque de surdosage en raison des différences de cinétiques entre les différentes voies d'administration orale et injectable.
Voies d'administration
Injection intraveineuse ou perfusion intraveineuse
Injection sous-cutanée ou perfusion sous-cutanée
Posologie initiale
La posologie dépend de I'intensité de la douleur, de l'état général du patient et des traitements antérieurs ou concomitants.
Traitement des douleurs chroniques d'origine cancéreuse
Voies IV et Sous-cutanée.
Chez les patients recevant des opioïdes forts pour la première fois
La dose initiale est de 0,125 mg/kg/jour (environ 7,5 mg/jour), de préférence en perfusion continue plutôt qu'en injections itératives toutes les quatre à six heures.
Chez les patients recevant déjà de l'oxycodone par voie orale
La dose initiale est calculée à partir du ratio suivant : 2 mg d'oxycodone orale est équivalent à 1 mg d'oxycodone injectable. Ce ratio est donné à titre indicatif, la variabilité inter-patient nécessite de titrer prudemment jusqu'à obtention de la posologie appropriée.
Chez les patients présentant des douleurs d'intensité variable dans la journée
Il est possible d'utiliser un système d'analgésie contrôlée par le patient ; la perfusion continue à la posologie habituelle sera alors associée à des bolus auto-administrables, dont la dose sera environ équivalente à une heure de perfusion, suivi d'une période sans injection possible (période réfractaire) de 5 minutes minimum.
A titre indicatif, le rapport d'équianalgésie oxycodone injectable/morphine injectable est en moyenne de 1 : 1.
Ce ratio est donné à titre indicatif, la variabilité interindividuelle nécessitant de titrer prudemment jusqu'à obtention de la posologie appropriée.
Patients âgés, patients amaigris
L'administration d'oxycodone doit être prudente. Débuter le traitement à la dose la plus faible afin de minimiser l’incidence des effets indésirables. La dose sera ensuite ajustée individuellement en fonction de l'état clinique du patient.
Patients présentant une insuffisance hépatique, une insuffisance rénale
L’initiation du traitement doit suivre une approche conservatrice chez ces patients. La posologie initiale recommandée chez l'adulte doit être réduite de 50 %, et chaque patient doit faire l'objet d’une titration permettant un contrôle analgésique adéquat conformément à sa situation clinique.
Adaptation de la posologie
Elle se justifie lorsque les doses antérieurement prescrites se révèlent insuffisantes.
Arrêt du traitement
Il convient de réduire les doses d'oxycodone progressivement afin d'éviter l'apparition d'un syndrome de sevrage.
Ce médicament ne doit jamais être utilisé dans les cas suivants :
· enfant de moins de 18 ans,
· hypersensibilité connue à l'oxycodone ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,
· bronchopneumopathie chronique obstructive sévère,
· asthme bronchique sévère,
· dépression respiratoire sévère avec hypoxie,
· taux élevé de dioxyde de carbone dans le sang,
· iléus paralytique,
· cœur pulmonaire chronique,
· allaitement,
· association à la buprénorphine, la nalbuphine, la pentazocine, la naltrexone et le nalméfène (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Trouble d’utilisation d’opioïde (abus et dépendance)
Une accoutumance (tolérance) et une dépendance physique et/ou psychologique peuvent apparaître lors de l’administration répétée d’opioïdes comme l’oxycodone. Une addiction iatrogène dans le cadre de l’utilisation thérapeutique des opioïdes peut survenir.
L’utilisation répétée d’OXYCODONE DELBERT peut conduire à un trouble d’utilisation d’opioïde (TUO). L’abus ou le mésusage intentionnel d’OXYCODONE DELBERT peut entraîner un surdosage et/ou le décès. Le risque de développement d’un TUO est accru chez les patients ayant des antécédents personnels ou familiaux (parents ou fratrie) de troubles d’utilisation d’opioïde (y compris de troubles liés à l’utilisation d’alcool), en cas de tabagisme actif ou chez les patients ayant des antécédents personnels d’autres troubles de la santé mentale (par exemple, dépression majeure, anxiété et troubles de la personnalité).
Les patients devront être surveillés afin de détecter tout signe de comportements de recherche compulsive du produit (par exemple, demande de renouvellement trop précoce de la prescription). Dans ce cadre, les opioïdes et les médicaments psychoactifs (tels que les benzodiazépines) utilisés en concomitance devront être passés en revue. Pour les patients présentant des signes et symptômes de TUO, une consultation auprès d’un addictologue devra être envisagée.
Dans le contexte du traitement de la douleur I'augmentation des doses, même si celles-ci sont élevées, ne relève pas, le plus souvent, d'un processus de dépendance.
Une demande pressante et réitérée nécessite de réévaluer fréquemment l'état du patient. Elle témoigne le plus souvent d'un authentique besoin en analgésique, à ne pas confondre avec un comportement addictif.
En cas d'utilisation prolongée et répétée, le patient peut développer une tolérance au médicament et avoir besoin d'augmenter progressivement les doses pour maintenir l'analgésie.
L'utilisation prolongée de ce médicament peut entraîner une dépendance physique et un syndrome de sevrage peut apparaître lors d'un arrêt brutal du traitement. Le syndrome de sevrage est caractérisé par les symptômes suivants : bâillements, anxiété, irritabilité, frissons, mydriase, bouffées de chaleur, tremblements, sudation, larmoiement, rhinorrhée, agitation, convulsions, insomnie, nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhées, arthralgies.
L'apparition de ce syndrome de sevrage sera évitée par une diminution progressive des doses.
L'usage détourné peut entraîner des effets indésirables graves pouvant être fatals.
L'oxycodone n'est pas adapté au traitement des pharmacodépendances majeures aux opiacés.
Ce médicament contient 0,129 mmol/ml de sodium total. Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ml c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
Ce médicament est GENERALEMENT DECONSEILLE pendant la grossesse (voir rubrique 4.6).
Précautions d'emploi
Le risque principal en cas de surdosage est une dépression respiratoire.
L'oxycodone doit être utilisé avec précaution dans les cas suivants :
Hypovolémie
En cas d'hypovolémie, l'oxycodone peut induire un collapsus. L'hypovolémie sera donc corrigée avant l'administration d'oxycodone.
Insuffisance rénale
L'élimination rénale de l'oxycodone, sous la forme d'un métabolite actif, impose de débuter le traitement à posologie réduite, en adaptant par la suite, comme chez tout patient, les doses ou la fréquence d'administration à l'état clinique. Chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère en initiation de traitement par l’oxycodone, il est recommandé de débuter le traitement par une posologie réduite de 50%.
Lorsque l'étiologie de la douleur est traitée simultanément
Il convient alors d'adapter les doses d'oxycodone aux résultats du traitement appliqué.
Chez l'insuffisant respiratoire
La fréquence respiratoire sera surveillée attentivement. La somnolence constitue un signe d'appel d'une décompensation.
Il importe de diminuer les doses d'oxycodone lorsque d'autres traitements antalgiques d'action centrale sont prescrits simultanément, car cela favorise l'apparition brutale d'une insuffisance respiratoire.
Troubles respiratoires liés au sommeil
Les opioïdes peuvent provoquer des troubles respiratoires liés au sommeil, tels que l’apnée du sommeil centrale (ASC) et l’hypoxémie liée au sommeil. L’utilisation d’opioïdes augmente de façon dose-dépendante le risque d’ASC. Chez les patients présentant une ASC, une diminution de la dose totale d’opioïdes doit être envisagée.
Chez les patients présentant une insuffisance hépatique
L'administration d'oxycodone doit être prudente et accompagnée d'une surveillance clinique. Chez les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère en initiation de traitement par l’oxycodone, il est recommandé de débuter le traitement par une posologie réduite de 50%.
Chez les personnes âgées ou fragilisées
Leur sensibilité particulière aux effets antalgiques des opioïdes forts, mais aussi à leurs effets indésirables centraux (confusion) ou d'ordre digestif, associée à une baisse physiologique de la fonction rénale, doit inciter à la prudence, en instaurant notamment le traitement à la dose la plus faible, et en augmentant très progressivement la posologie.
Les co-prescriptions, lorsqu'elles comportent des antidépresseurs tricycliques notamment, augmentent a fortiori la survenue d'effets indésirables comme la confusion ou la constipation.
Une pathologie urétro-prostatique, fréquente dans cette population, expose au risque de rétention urinaire.
L'usage de l'oxycodone ne doit pas pour autant être restreint chez la personne âgée dès lors qu'il s'accompagne de ces précautions.
Constipation
Il est impératif de rechercher et de prendre en charge une constipation ou un syndrome occlusif avant et pendant le traitement.
Traumatisme crânien
En raison du risque d'augmentation de la pression intracrânienne, l'utilisation d'oxycodone au cours des douleurs chroniques devra être prudente.
Troubles mictionnels
Il existe un risque de dysurie ou de rétention d'urine, principalement en cas d'adénome prostatique ou de sténose urétrale.
Chez les patients présentant une atteinte du tractus biliaire, une pancréatite, des troubles inflammatoires intestinaux, un myxœdème, une hypothyroïdie, une insuffisance adrénocorticale, une maladie d’Addison, une hypotension, une psychose toxique, un delirium tremens, un alcoolisme, une hypertrophie de la prostate.
L'administration d'oxycodone doit être prudente et accompagnée d'une surveillance clinique.
Hyperalgésie
Une hyperalgésie ne répondant pas à une augmentation supplémentaire de la dose d’oxycodone peut exceptionnellement apparaitre, en particulier à hautes doses. Il peut être nécessaire de réduire la dose d’oxycodone ou de changer d’opioïde.
Sportifs
L'attention des sportifs doit être attirée sur le fait que cette spécialité contient du chlorhydrate d'oxycodone et que ce principe actif est inscrit sur la liste des substances dopantes.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Médicaments sédatifs
Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, des IMAO, du baclofène et du thalidomide.
Associations contre-indiquées (voir rubrique 4.3)
+ Morphiniques agonistes-antagonistes (buprénorphine, nalbuphine, pentazocine)
Diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.
+ Morphiniques antagonistes partiels (nalméfène, naltrexone)
Risque de diminution de l’effet antalgique.
Associations déconseillées (voir rubrique 4.4)
+ Consommation d'alcool
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif des analgésiques morphiniques.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
+ Oxybate de sodium
Majoration de la dépression centrale. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.
+ Inhibiteurs puissants du CYP3A4 tels que certains macrolides (clarithromycine, érythromycine, télithromycine), azolés antifongiques (kétoconazole, itraconazole, voriconazole, posaconazole) et inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir ou cobicistat, bocéprévir
Augmentation des concentrations plasmatiques de l’oxycodone. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie d’oxycodone pendant la durée du traitement par l’inhibiteur enzymatique.
+ Le jus de pamplemousse, inhibiteur du CYP3A4, administré à raison de 200 mL trois fois par jour pendant cinq jours, a augmenté l’ASC de l’oxycodone administré par voie orale. En moyenne, l’ASC était environ 1,7 fois plus élevée (intervalle de 1,1 à 2,1).
+ Crizotinib
Risque de majoration de la toxicité de l’oxycodone par diminution de son métabolisme et/ou augmentation de sa biodisponibilité par le crizotinib.
+ Idélalisib
Augmentation des concentrations plasmatiques du substrat par diminution de son métabolisme hépatique par l’idélalisib.
+ Inducteurs enzymatiques (rifampicine, rifabutine, carbamazépine, enzalutamide, dabrafénib, phénytoïne, primidone, phénobarbital, éfavirenz, eslicarbamazépine, oxcarbazépine)
Diminution des concentrations plasmatiques de l’oxycodone par augmentation de sa clairance. Une adaptation de la posologie d’oxycodone peut être envisagée.
La rifampicine, un inducteur du CYP3A4, administré à raison de 600 mg une fois par jour pendant sept jours, a réduit l’ASC de l’oxycodone administré par voie orale. En moyenne, l’ASC était réduite d’environ 86%.
+ Millepertuis
Diminution des concentrations plasmatiques de l’oxycodone par augmentation de sa clairance. Une adaptation de la posologie d’oxycodone peut être envisagée.
Le millepertuis, un inducteur du CYP3A4, administré à raison de 300 mg trois fois par jour pendant quinze jours, a réduit l’ASC de l’oxycodone administré par voie orale. En moyenne, l’ASC était réduite d’environ 50 % (intervalle de 37 à 57 %).
Associations à prendre en compte
+ Autres analgésiques morphiniques agonistes (alfentanil, codéine, dextromoramide, dihydrocodéine, fentanyl, hydromorphone, morphine, péthidine, phénopéridine, rémifentanil, sufentanil, tramadol)
+ Antitussifs morphine-like (dextrométhorphane, noscapine, pholcodine)
+ Antitussifs morphiniques vrais (codéine, éthylmorphine)
+ Benzodiazépines et apparentés
+ Barbituriques
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
+ Autres médicaments sédatifs
Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.
En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique du chlorhydrate d'oxycodone lorsqu'il est administré pendant la grossesse.
En fin de grossesse, des posologies élevées, même en traitement bref, sont susceptibles d'entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né.
Au cours des trois derniers mois de la grossesse, la prise chronique de chlorhydrate d'oxycodone par la mère, et cela quelle que soit la dose, peut être à l'origine d'un syndrome de sevrage chez le nouveau-né avec irritabilité, vomissements, convulsions et létalité accrue.
En conséquence, l'utilisation du chlorhydrate d'oxycodone est déconseillée au cours de la grossesse.
En fin de grossesse, en cas de prises ponctuelles élevées, de traitement chronique, voire de toxicomanie, une surveillance néo-natale doit être envisagée, afin de prévenir les risques de dépression respiratoire ou de syndrome de sevrage chez l'enfant.
L’oxycodone peut être excrété dans le lait maternel et engendrer une dépression respiratoire du nouveau-né. En conséquence, l'oxycodone est contre-indiqué au cours de l'allaitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets indésirables les plus fréquents aux doses habituelles sont la constipation, la somnolence, des sensations vertigineuses, des maux de tête, un prurit, des nausées et vomissements.
En cas d’administration chronique, la constipation ne régresse pas spontanément et doit donc être prise en charge. En revanche, somnolence, nausées et vomissement sont en règle générale transitoires et leur persistance doit faire rechercher une cause associée.
Tous ces effets, et notamment la constipation, sont prévisibles et doivent donc être anticipés afin d’optimiser le traitement. Ils peuvent nécessiter une thérapeutique correctrice.
L’incidence des effets indésirables classés par classe de systèmes organes est présentée ci-dessous. La définition des catégories de fréquences de survenue est la suivante :
Très fréquent (≥1/10)
Fréquent (≥1/100, <1/10)
Peu fréquent (≥1/1000, <1/100)
Rare (≥1/10 000, <1/1000)
Très rare (<1/10 000)
Fréquence indéterminée (ne pouvant être estimée à partir des données disponibles).
Affections du système immunitaire |
|
Peu fréquent |
Hypersensibilité |
Fréquence indéterminée |
Réaction anaphylactique |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
|
Fréquent |
Diminution de l’appétit |
Peu fréquent |
Déshydratation |
Affections psychiatriques |
|
Fréquent |
Anxiété, état confusionnel, dépression, insomnie, nervosité, troubles de la pensée, cauchemars, plus spécialement chez le sujet âgé, avec éventuellement hallucinations |
Peu fréquent |
Agitation, labilité émotionnelle, troubles de l’humeur, hallucinations, diminution de la libido, pharmacodépendance (voir rubrique 4.4) |
Fréquence indéterminée |
Agressivité |
Affections du système nerveux |
|
Très fréquent |
Somnolence, sensations vertigineuses, céphalées |
Fréquent |
Tremblements, augmentation de la pression intracrânienne, qu’il convient de traiter dans un premier temps |
Peu fréquent |
Amnésie, convulsions, hypertonie, hypoesthésie, contractions musculaires involontaires, troubles du langage, syncope, paresthésies, dysgueusie |
Fréquence indéterminée |
Hyperalgésie, léthargie |
Affections oculaires |
|
Peu fréquent |
Troubles de la vision, myosis |
Affections de l’oreille et du labyrinthe |
|
Peu fréquent |
Vertiges |
Affections cardiaques |
|
Peu fréquent |
Palpitations (dans un contexte de syndrome de sevrage) |
Rare |
Bradycardie |
Affections vasculaires |
|
Peu fréquent |
Vasodilatation |
Rare |
Hypotension, hypotension orthostatique |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
|
Fréquent |
Dyspnée |
Peu fréquent |
Dépression respiratoire |
Fréquence indéterminée |
Syndrome d’apnée du sommeil centrale |
Affections gastro-intestinales |
|
Très fréquent |
Constipation, nausées, vomissements |
Fréquent |
Douleur abdominale, diarrhée, sécheresse de la bouche, dyspepsie |
Peu fréquent |
Dysphagie, flatulences, éructations, iléus |
Fréquence indéterminée |
Caries dentaires |
Affections hépatobiliaires |
|
Peu fréquent |
Augmentation des enzymes hépatiques |
Fréquence indéterminée |
Cholestase, colique biliaire |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
|
Très fréquent |
Prurit |
Fréquent |
Eruption cutanée, hyperhidrose |
Peu fréquent |
Sécheresse de la peau |
Rare |
Urticaire |
Affections du rein et des voies urinaires |
|
Peu fréquent |
Rétention urinaire |
Affections des organes de reproduction et du sein |
|
Peu fréquent |
Troubles de l’érection |
Fréquence indéterminée |
Aménorrhée |
Affections endocriniennes |
|
Fréquence indéterminée |
Hypogonadisme |
Troubles généraux et anomalies au site d’injection |
|
Fréquent |
Asthénie |
Peu fréquent |
Frissons, syndrome de sevrage, malaise, œdème, œdème périphérique, tolérance au médicament, soif |
Fréquence indéterminée |
Syndrome de sevrage médicamenteux du nouveau-né, fatigue |
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
Symptômes
Les signes d'un surdosage en oxycodone sont : une dépression respiratoire, un myosis, une hypotonie musculaire, une hypotension, un œdème pulmonaire, une bradycardie, une somnolence pouvant évoluer vers un état de stupeur ou de coma, pouvant être fatal dans les cas les plus graves.
La somnolence constitue un signe d'appel précoce de la décompensation respiratoire.
Conduites d'urgence
Ventilation assistée, avant réanimation cardio-respiratoire en service spécialisé. L’évacuation du contenu gastrique peut être utile pour éliminer le produit non absorbé.
En cas de surdosage massif, traitement par la naloxone par voie intraveineuse.
Chez les sujets physiquement dépendants de l'oxycodone, la naloxone doit être administrée avec précaution, car elle peut provoquer une réversion brutale ou totale des effets opioïdes, et provoquer des douleurs ou un syndrome de sevrage aigu.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANALGESIQUE OPIOIDE, Code ATC : N02AA05.
(N : système nerveux central).
L'oxycodone est un agoniste opioïde pur.
Son action antalgique est similaire qualitativement à celle de la morphine.
L'effet thérapeutique est principalement analgésique, anxiolytique, antitussif et sédatif.
Système endocrinien :
Les opioïdes ont une action pharmacologique sur l'axe hypothalamo-hypophysaire ou gonadique. Certaines modifications ont été observées telles qu'une augmentation de la prolactinémie et une diminution du cortisol plasmatique et de la testostérone. Ces modifications hormonales peuvent se manifester par des symptômes cliniques.
Autres effets pharmacologiques :
Les études animales et in vitro indiquent différents effets des opioïdes naturels tels que la morphine, sur les composantes du système immunitaire. La conséquence clinique de ces observations n'est pas connue.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La biodisponibilité absolue de l'oxycodone varie jusqu'à 87 %.
L'effet de premier passage hépatique est faible. La demi-vie d'élimination est en moyenne de 4,5 heures, et l'état d'équilibre est atteint en environ 24 heures.
L'oxycodone est métabolisé en noroxycodone et en oxymorphone ; l'oxymorphone possède une activité antalgique, mais les faibles concentrations plasmatiques retrouvées ne sont pas considérées comme contribuant à l'activité pharmacologique de l'oxycodone.
Le chlorhydrate d'oxycodone et son principal métabolite, la noroxycodone, sont éliminés par voie urinaire.
Les concentrations plasmatiques de l'oxycodone ne sont en principe pas affectées par l'âge, étant supérieures de 15 % chez le sujet âgé en comparaison au sujet jeune. Chez la femme, en moyenne, les concentrations plasmatiques de l'oxycodone sont supérieures de 25 % par rapport à un homme en données ajustées au poids corporel.
5.3. Données de sécurité préclinique
L'oxycodone n'a pas montré d'effet sur la fertilité, la reproduction et sur le développement embryonnaire du rat.
Dans des études péri- et post-natales conduites chez le rat, il n'a pas été observé d'effet toxique de l'oxycodone sur la gestation, la parturition et la lactation ou sur le développement de la descendance et leur survie à l'exception d'une diminution de poids à fortes doses. De même, les études de tératogénicité chez le rat et le lapin n'ont pas mis en évidence d'effet foetotoxique de l'oxycodone.
Aucune étude de carcinogénicité à long terme n'a été effectuée.
Les résultats négatifs des études de mutagénèse in vitro et in vivo à des doses très élevées comparativement aux doses thérapeutiques indiquent que le risque mutagène de l'oxycodone est très peu probable dans les conditions d'utilisations thérapeutiques. L'oxycodone s'est avéré mutagène lors d'un test in vitro (test du lymphome de souris avec activation métabolique à des doses supérieures à 50 μg/ml).
3 ans.
La stabilité physico-chimique de la solution injectable dilué à 1 mg/mL dans une solution de chlorure de sodium 0,9 %, de glucose 5 % ou de l'eau pour préparations injectables a été démontrée pendant 7 jours à 25°C dans des dispositifs nécessaires à l’injection tels que seringues en polypropylène, poches en PVC et tubulure d’administration en PVC.
D'un point de vue microbiologique, sauf si la méthode d'ouverture et de dilution prévient tout risque de contamination microbienne, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation en cours d'utilisation relèvent de la responsabilité de l’utilisateur.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
Pour les conditions de conservation du médicament non dilué ou dilué, voir rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Ampoule de 2 mL en verre incolore de type I.
Boîte de 5 ampoules.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Ne pas utiliser le contenu d'une ampoule déjà entamée.
Ce médicament peut être dilué à la concentration de 1 mg/ml dans du chlorure de sodium 0,9 %, du glucose 5 % ou de l'eau pour préparations injectables.
La solution injectable d’OXYCODONE PANPHARM diluée à 1 mg/ml dans du chlorure de sodium à 0,9 %, du glucose à 5 % ou de l'eau pour préparations injectables est compatible avec des dispositifs nécessaires à l'injection tels que seringues en polypropylène, poches PVC et tubulure PVC.
Prélever le contenu de l'ampoule dans des conditions d'asepsie rigoureuse avec du matériel à usage unique.
Comme tous les produits à usage parentéral, contrôler visuellement pour vérifier l'absence de particules ou de changement de couleur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
49 RUE ROUELLE
75015 PARIS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 301 446 3 3 : 2 ml en ampoule (verre). Boîte de 5.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Stupéfiant.
Prescription sur ordonnances sécurisées.
Prescription limitée à 7 jours ou à 28 jours en cas d'administration à l'aide de systèmes actifs pour perfusion.
|
Plan du site | Accessibilité | Contact | Téléchargement | Declaration de confidentialité | Service-Public.fr | Legifrance | Gouvernement.fr |