ANSM - Mis à jour le : 25/08/2023
GABAPENTINE EG LABO 600 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Gabapentine......................................................................................................................... 600 mg
Pour un comprimé pelliculé.
Excipient à effet notoire : lécithine de soja (0,64 mg).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimés pelliculés blancs en forme de gélule avec le logo (600) gravé sur une face.
4.1. Indications thérapeutiques
La gabapentine est indiquée en association dans le traitement des épilepsies partielles avec ou sans généralisation secondaire chez l'adulte et l'enfant à partir de 6 ans (voir rubrique 5.1).
La gabapentine est indiquée en monothérapie dans le traitement des épilepsies partielles avec ou sans généralisation secondaire chez l'adulte et l'adolescent à partir de 12 ans.
Traitement des Douleurs Neuropathiques Périphériques
La gabapentine est indiquée dans le traitement des douleurs neuropathiques périphériques telles que la neuropathie diabétique et la névralgie post-zostérienne chez l'adulte.
4.2. Posologie et mode d'administration
Pour toutes les indications, un schéma de titration pour l'instauration du traitement est décrit dans le tableau 1. Il est recommandé pour l'adulte et l'adolescent à partir de 12 ans. Les instructions posologiques pour les enfants de moins de 12 ans sont fournies dans une sous-rubrique distincte plus loin dans cette rubrique.
Tableau 1 |
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SCHEMA POSOLOGIQUE - TITRATION INITIALE |
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Jour 1 |
Jour 2 |
Jour 3 |
300 mg une fois par jour |
300 mg deux fois par jour |
300 mg trois fois par jour |
Arrêt de la gabapentine
Si la gabapentine doit être arrêtée, il est recommandé, selon les pratiques cliniques actuelles, de le faire progressivement sur au moins une semaine quelque soit l'indication.
Epilepsie
L'épilepsie requiert généralement un traitement au long cours. La posologie est déterminée individuellement par le médecin traitant en fonction de la tolérance et de l'efficacité.
Adultes et adolescents
Dans les essais cliniques, l'intervalle des doses efficaces se situait entre 900 et 3600 mg/jour. Le traitement peut être instauré par une titration de dose, telle que décrite dans le tableau 1, ou par l'administration de 300 mg trois fois par jour (TID) au Jour 1. Par la suite, en fonction de la réponse et de la tolérance du patient, la dose peut être augmentée par paliers de 300 mg/jour tous les 2-3 jours jusqu'à une dose maximale de 3600 mg/jour. Une titration plus lente de la posologie de gabapentine peut être appropriée chez certains patients. Le délai minimum pour atteindre une dose de 1800 mg/jour est d'une semaine, pour atteindre 2400 mg/jour il est de 2 semaines au total et pour atteindre 3600 mg/jour il est de 3 semaines au total. Des posologies allant jusqu'à 4800 mg/jour ont été bien tolérées dans les études cliniques à long terme en ouvert. La dose quotidienne totale doit être répartie en trois prises et l'intervalle maximal entre les doses ne doit pas dépasser 12 heures afin d'éviter la recrudescence des convulsions.
Enfants à partir de 6 ans
La dose initiale doit être comprise entre 10 et 15 mg/kg/jour et la dose efficace est atteinte par titration croissante sur une période d'environ trois jours. La dose efficace de gabapentine chez l'enfant à partir de 6 ans est de 25 à 35 mg/kg/jour. Des posologies allant jusqu'à 50 mg/kg/jour ont été bien tolérées dans une étude clinique à long terme. La dose quotidienne totale doit être répartie en trois prises et l'intervalle maximum entre les doses ne doit pas dépasser 12 heures.
Il n'est pas nécessaire de surveiller les concentrations plasmatiques de gabapentine dans le but d'optimiser le traitement par la gabapentine. Par ailleurs, la gabapentine peut être utilisée en association avec d'autres médicaments antiépileptiques sans crainte d'une éventuelle modification des concentrations plasmatiques de gabapentine ou des concentrations sériques des autres médicaments antiépileptiques.
Douleurs neuropathiques périphériques
Adultes
Le traitement peut être instauré par une titration de dose, telle que décrite dans le tableau 1. La dose initiale peut autrement être de 900 mg/jour répartie en trois prises égales. Par la suite, en fonction de la réponse et de la tolérance du patient, la dose peut être augmentée par paliers de 300 mg/jour tous les 2-3 jours jusqu'à une dose maximale de 3600 mg/jour. Une titration plus lente de la posologie de gabapentine peut être appropriée chez certains patients. Le délai minimum pour atteindre une dose de 1800 mg/jour est d'une semaine, pour atteindre 2400 mg/jour il est de 2 semaines au total et pour atteindre 3600 mg/jour il est de 3 semaines au total.
Dans le traitement des douleurs neuropathiques périphériques telle que la neuropathie diabétique et la névralgie post-zostérienne, l'efficacité et la sécurité d'emploi n'ont pas été étudiées sur des périodes de traitement supérieures à 5 mois dans le cadre d'études cliniques. Si un patient doit être traité pendant plus de 5 mois pour des douleurs neuropathiques périphériques, le médecin traitant devra évaluer l'état clinique du patient et déterminer la nécessité d'un traitement complémentaire.
Instruction pour toutes les indications
Chez les patients en mauvais état général, c'est-à-dire avec un faible poids corporel, après une transplantation d'organe, etc., la dose doit être titrée plus lentement, par l'utilisation soit de dosages plus faibles soit d'intervalles plus longs entre les augmentations de la dose.
Patients âgés (de plus de 65 ans)
Les patients âgés peuvent nécessiter un ajustement de la posologie en raison d'une diminution de la fonction rénale liée l'âge (voir tableau 2). Une somnolence, un œdème périphérique et une asthénie peuvent être plus fréquents chez les patients âgés.
Insuffisance rénale
Un ajustement de la posologie est recommandé chez les patients présentant une altération de la fonction rénale (tel que décrit dans le tableau 2) et/ou chez les patients hémodialysés. La gabapentine 100 mg en gélule peut être utilisée pour respecter les recommandations posologiques chez les insuffisants rénaux.
Tableau 2 |
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POSOLOGIE DE GABAPENTINE CHEZ L'ADULTE SELON LA FONCTION RENALE |
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Clairance de la créatinine (ml/min) |
Dose quotidienne totalea (mg/jour) |
≥ 80 |
900 - 3600 |
50 - 79 |
600 - 1800 |
30 - 49 |
300 - 900 |
15 - 29 |
150b - 600 |
< 15c |
150b - 300 |
a La dose quotidienne totale doit être administrée en trois doses séparées. Les posologies réduites concernent les insuffisants rénaux (clairance de la créatinine < 79 ml/min).
b A administrer à la dose de 300 mg un jour sur deux.
c Pour les patients dont la clairance de la créatinine est < 15 ml/min, la dose quotidienne doit être réduite proportionnellement à la clairance de la créatinine (par exemple, les patients ayant une clairance de la créatinine de 7,5 ml/min doivent recevoir la moitié de la dose quotidienne reçue par les patients dont la clairance de la créatinine est de 15 ml/min).
Utilisation chez les patients hémodialysés
Pour les patients anuriques hémodialysés qui n'ont jamais été traités par la gabapentine, il est recommandé de commencer par une dose de charge de 300 à 400 mg, puis d'administrer 200 à 300 mg de gabapentine après chaque hémodialyse de 4 heures. Les jours sans dialyse, la gabapentine ne devra pas être administrée.
Pour les insuffisants rénaux hémodialysés, la dose d'entretien de gabapentine doit être basée sur les recommandations posologiques du tableau 2. En plus de la dose d'entretien, une dose supplémentaire de 200 à 300 mg après chaque hémodialyse de 4 heures est recommandée.
Mode d’administration
Voie orale.
La gabapentine peut être administrée au moment ou en dehors des repas et doit être avalée entière avec une quantité suffisante de liquide (par exemple : un verre d'eau).
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
En raison de la présence d’huile de soja, ce médicament est contre indiqué en cas d’allergie à l’arachide ou au soja.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Réactions cutanées indésirables graves (SCAR)
Des réactions cutanées indésirables graves (SCAR), y compris le syndrome de Stevens-Johnson (SJS), la nécrolyse épidermique toxique (TEN) et l'éruption médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS), qui peuvent mettre en jeu le pronostic vital ou être fatales, ont été rapportées en association avec le traitement par gabapentine. Au moment de la prescription, il convient d'informer les patients des signes et symptômes et de surveiller étroitement les réactions cutanées. Si des signes et des symptômes évocateurs de ces réactions apparaissent, la gabapentine doit être retirée immédiatement et un traitement alternatif doit être envisagé (le cas échéant).
Si le patient a développé une réaction grave telle que SJS, TEN ou DRESS avec l'utilisation de la gabapentine, le traitemenMésusage, potentiel d’a par la gabapentine ne doit en aucun cas être repris chez ce patient.
Anaphylaxie
La gabapentine peut entraîner une anaphylaxie. Les signes et symptômes dans les cas rapportés comprenaient des difficultés respiratoires, un gonflement des lèvres, de la gorge et de la langue ainsi qu'une hypotension nécessitant un traitement d'urgence.
Si des signes ou symptômes d'anaphylaxie apparaissent, l’arrêt de la gabapentine et le recours à une prise en charge immédiate doivent être indiqués au patient (voir rubrique 4.8).
Idées et comportement suicidaires
Des idées et comportements suicidaires ont été rapportés chez des patients traités par des médicaments antiépileptiques dans plusieurs indications. Une méta-analyse d'essais randomisés, contrôlés versus placebo portant sur des AEs a également montré une légère augmentation du risque d'idées et de comportements suicidaires. Les causes de ce risque ne sont pas connues. Des cas d’idées et comportement suicidaires ont été observées chez des patients traités avec de la gabapentine dans le cadre de l'expérience post-commercialisation (voir rubrique 4.8).
Il convient de conseiller aux patients (et à leurs soignants) de consulter un médecin en cas de survenue de signes d'idées et de comportements suicidaires.
Les patients doivent être étroitement surveillés pour tout signe d'idées et de comportements suicidaires et un traitement approprié doit être envisagé. L'arrêt du traitement par gabapentine doit être envisagé en cas d'idées et de comportements suicidaires.
Pancréatite aiguë
Si un patient développe une pancréatite aiguë sous traitement par la gabapentine, une interruption du traitement par gabapentine doit être envisagée (voir rubrique 4.8).
Crises convulsives
Même si aucune donnée ne montre une recrudescence des crises avec la gabapentine, l'arrêt brutal des anticonvulsivants chez les patients épileptiques peut déclencher un état de mal épileptique (voir rubrique 4.2).
Comme avec les autres médicaments antiépileptiques, certains patients peuvent présenter une augmentation de la fréquence des crises ou l'apparition de nouveaux types de crises avec la gabapentine.
Comme avec les autres antiépileptiques, les tentatives d'arrêt des antiépileptiques concomitants dans le traitement des patients réfractaires traités par un ou plusieurs antiépileptiques, en vue d'atteindre la monothérapie sous gabapentine, ont moins de chance de succès.
La gabapentine n'est pas efficace sur les crises généralisées primaires telles que les absences et elle peut aggraver ces crises chez certains patients. Par conséquent, la gabapentine doit être utilisée avec précaution chez les patients ayant des crises mixtes, y compris des absences.
Le traitement par gabapentine a été associé à des étourdissements et à une somnolence, qui pourraient augmenter l’incidence de blessures accidentelles (chutes). Des cas de perte de conscience, de confusion et d’altération des capacités mentales ont également été rapportés après la mise sur le marché.
Par conséquent, les patients doivent être invités à la prudence tant qu’ils ne connaissent pas les effets potentiels du médicament.
Utilisation concomitante avec des opioïdes
Les patients nécessitant un traitement concomitant par opioïdes doivent faire l’objet d’une surveillance attentive afin de déceler tout signe de dépression du système nerveux central (SNC), comme une somnolence, une sédation et une dépression du système respiratoire. Les patients traités de manière concomitante par gabapentine et morphine peuvent présenter des concentrations élevées en gabapantine. La dose de gabapantine ou d’opioïde doit être réduite de manière appropriée (voir rubrique 4.5).
Dépression respiratoire
La gabapentine a été associée à des cas de dépression respiratoire grave. Les patients dont la fonction respiratoire est altérée, qui sont atteints d’une maladie respiratoire ou neurologique, qui souffrent d’insuffisance rénale, qui utilisent des dépresseurs du SNC de manière concomitante et les personnes âgées peuvent être exposés à un risque plus élevé de souffrir de cet effet indésirable grave. Des ajustements posologiques pourraient s’avérer nécessaires pour ces patients.
Patients âgés (65 ans et plus)
Aucune étude systématique de la gabapentine n'a été conduite chez les patients à partir de 65 ans. Dans une étude en double aveugle menée chez les patients présentant des douleurs neuropathiques, il a été observé une somnolence, un œdème périphérique et de l'asthénie avec un pourcentage plus élevé chez les patients à partir de 65 ans que chez les patients plus jeunes. Outre ces observations, les études cliniques dans ce groupe d'âge n'indiquent pas de profil d'effets indésirables différent de celui observé chez les patients plus jeunes.
Population pédiatrique
Les effets d'un traitement par la gabapentine au long cours (de plus de 36 semaines) sur l'apprentissage, l'intelligence et le développement chez l'enfant et l'adolescent n'ont pas été suffisamment étudiés. Les bénéfices d'un traitement prolongé doivent donc être mis en balance avec les risques potentiels d'un tel traitement.
Mésusage, potentiel d’abus et dépendance
La gabapentine peut entraîner une dépendance au médicament, pouvant survenir aux doses thérapeutiques. Des cas d'abus et de mésusage ont été rapportés. Les patients ayant des antécédents de dépendance à des substances peuvent présenter un risque accru de mésusage, d'abus et de dépendance à la gabapentine, qui doit donc être utilisée avec prudence chez ces patients. Avant de prescrire la gabapentine, le risque de mésusage, d'abus ou de dépendance du patient doit être attentivement évalué.
Les patients traités par la gabapentine doivent être surveillés afin de détecter les symptômes de mésusage, d'abus ou de dépendance à la gabapentine, tels que le développement d'une tolérance, une augmentation de la dose et un comportement de recherche de médicaments.
Symptômes de sevrage
Après l'arrêt du traitement à court et à long terme par la gabapentine, des symptômes de sevrage ont été observés. Les symptômes de sevrage peuvent apparaître peu de temps après l'arrêt du traitement, généralement dans les 48 heures. Les symptômes les plus fréquemment signalés comprennent l'anxiété, l'insomnie, les nausées, les douleurs, la transpiration, les tremblements, les céphalées, la dépression, la sensation d’état anormal, les étourdissements et les malaises. L'apparition de symptômes de sevrage après l'arrêt de la gabapentine peut indiquer une dépendance au médicament (voir rubrique 4.8). Le patient doit être informé à ce sujet au début du traitement. Si la gabapentine doit être arrêtée, il est recommandé de le faire progressivement sur une période minimale d'une semaine, indépendamment de l'indication (voir rubrique 4.2).
Examens biologiques
Des résultats faussement positifs peuvent être obtenus lors de la détermination semi-quantitative des protéines urinaires totales par bandelette réactive. En cas de résultat positif à l'examen par bandelette réactive, il est donc recommandé de vérifier ce résultat par des méthodes basées sur un principe d'analyse différent, comme la méthode de Biuret, des méthodes turbidimétriques ou de fixation de colorants, ou d'utiliser d'emblée ces méthodes alternatives.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Dans une étude conduite chez des volontaires sains (N = 12), lorsqu'une gélule de morphine à libération prolongée de 60 mg était administrée 2 heures avant une gélule de gabapentine de 600 mg, l'ASC moyenne de la gabapentine était augmentée de 44 % par rapport à celle de la gabapentine administrée sans morphine. Les patients qui nécessitent un traitement concomitant par opioïdes doivent donc faire l’objet d’une surveillance étroite afin d'identifier tout signe de dépression du SNC tel qu’une somnolence, une sédation et une dépression respiratoire et la dose de gabapentine ou d’opioïdes doit être réduite de manière adéquate.
Aucune interaction n'a été observée entre la gabapentine et le phénobarbital, la phénytoïne, l'acide valproïque ou la carbamazépine.
Les paramètres pharmacocinétiques de la gabapentine à l'état d'équilibre sont similaires chez les sujets sains et chez les patients épileptiques recevant ces agents antiépileptiques.
L'administration concomitante de gabapentine et de contraceptifs oraux contenant de la noréthindrone et/ou de l'éthinylestradiol ne modifie pas les paramètres pharmacocinétiques à l'état d'équilibre de chacun de ces produits.
L'administration concomitante de gabapentine et d'antiacides contenants de l'aluminium et du magnésium peut réduire jusqu'à 24 % la biodisponibilité de la gabapentine. Il est recommandé de prendre la gabapentine au plus tôt deux heures après la prise d'un antiacide.
L'excrétion rénale de la gabapentine n'est pas modifiée par le probénécide.
La légère diminution de l'excrétion rénale de la gabapentine observée lors de l'administration concomitante de cimétidine ne devrait pas avoir d'impact clinique.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Risque lié à l'épilepsie et aux médicaments antiépileptiques en général:
Le risque de malformations est augmenté d'un facteur de 2 - 3 dans la descendance des mères traitées par un médicament antiépileptique. Les malformations le plus souvent rencontrées sont des fentes labiales, des malformations cardiovasculaires et des anomalies du tube neural. La polythérapie antiépileptique peut être associée à un risque de malformations congénitales plus élevé que le traitement en monothérapie, il est donc important d'utiliser la monothérapie aussi souvent que possible. Des conseils avisés doivent être donnés aux femmes susceptibles de devenir enceintes ou qui sont en âge de procréer et la nécessité du traitement antiépileptique doit être réévaluée lorsqu'une femme envisage une grossesse. L'arrêt brutal du traitement antiépileptique doit être évité car il peut conduire à la recrudescence des crises, ce qui pourrait avoir des conséquences graves pour la mère comme pour l'enfant. De rares cas de retard de développement chez les enfants de mères épileptiques ont été observés. Il n'est pas possible de distinguer si le retard de développement est dû à des facteurs génétiques, sociaux, à l'épilepsie de la mère ou au traitement antiépileptique.
Risque lié à la gabapentine:
Il n'existe pas de données suffisamment pertinentes concernant l'utilisation de la gabapentine chez la femme enceinte.
Des études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel chez l'humain n'est pas connu. La gabapentine ne doit pas être utilisée chez la femme enceinte sauf si le bénéfice potentiel pour la mère l'emporte clairement sur le risque potentiel pour le fœtus.
Aucune conclusion certaine ne peut être formulée pour déterminer si l'augmentation du risque de malformations congénitales lors de chacune des grossesses qui ont été rapportées est liée à la gabapentine prise au cours de la grossesse, en raison de l'épilepsie elle-même et de la présence de médicaments antiépileptiques concomitants.
Un syndrome de sevrage néonatal a été rapporté chez des nouveau-nés exposés in utero à la gabapentine. La co-exposition à la gabapentine et aux opioïdes pendant la grossesse peut augmenter le risque de syndrome de sevrage néonatal. Les nouveau-nés doivent être surveillés attentivement.
La gabapentine passe dans le lait maternel. Etant donné que l'effet chez le nourrisson allaité n'est pas connu, la gabapentine sera administrée avec prudence chez la mère qui allaite. La gabapentine ne doit être utilisée chez la mère qui allaite que si les bénéfices l'emportent clairement sur les risques.
Fertilité
Aucun effet n’a été observé sur la fertilité lors des études menées chez l’animal (voir rubrique 5.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets indésirables observés au cours des études cliniques menées dans l'épilepsie (en association et en monothérapie) et dans les douleurs neuropathiques ont été regroupés dans une seule liste figurant ci-dessous, par classe et par fréquence : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000). Lorsqu'un effet indésirable était observé à différentes fréquences dans les études cliniques, la fréquence la plus élevée lui était attribuée.
Les effets indésirables rapportés après commercialisation (en italique dans la liste ci-dessous) sont mentionnés avec une fréquence inconnue (ne peuvent pas être estimés avec les données disponibles).
Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Classe organe |
Effets indésirables |
Infections et infestations |
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Très fréquent |
Infection virale. |
Fréquent |
Pneumonie, infection respiratoire, infection urinaire, infection, otite moyenne. |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
|
Fréquent |
Leucopénie. |
Indéterminé |
Thrombopénie. |
Affections du système immunitaire |
|
Peu fréquent |
Réactions allergiques (par exemple urticaire). |
Indéterminé |
Syndrome d'hypersensibilité (réaction systémique avec une présentation variée qui peut inclure fièvre, éruption cutanée, hépatite, lymphadénopathie, éosinophilie, et parfois d'autres signes et symptômes), anaphylaxie (voir rubrique 4.4). |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
|
Fréquent |
Anorexie, augmentation de l'appétit. |
Peu fréquent |
Hyperglycémie (le plus souvent observée chez les patients diabétiques). |
Rare |
Hypoglycémie (le plus souvent observée chez les patients diabétiques). |
Indéterminé |
Hyponatrémie. |
Affections psychiatriques |
|
Fréquent |
Agressivité, confusion et labilité émotionnelle, dépression, anxiété, nervosité, trouble de la pensée. |
Peu fréquent |
Agitation. |
Indéterminé |
Hallucinations, idées suicidaires, dépendance au médicament. |
Affections du système nerveux |
|
Très fréquent |
Somnolence, étourdissements, ataxie. |
Fréquent |
Convulsions, hyperkinésie, dysarthrie, amnésie, tremblement, insomnie, céphalées, troubles sensitifs tels que paresthésie, hypoesthésie, troubles de la coordination, nystagmus, augmentation, diminution ou absence de réflexes. |
Peu fréquent |
Hypokinésie, détérioration mentale. |
Rare |
Perte de conscience. |
Indéterminé |
Autres mouvements anormaux (par exemple: choréoathétose, dyskinésie, dystonie). |
Affections oculaires |
|
Fréquent |
Troubles visuels tels qu'amblyopie, diplopie. |
Affections de l'oreille et du labyrinthe |
|
Fréquent |
Vertige. |
Indéterminé |
Acouphènes. |
Affections cardiaques |
|
Peu fréquent |
Palpitations. |
Affections vasculaires |
|
Fréquent |
Hypertension artérielle, vasodilatation. |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
|
Fréquent |
Dyspnée, bronchite, pharyngite, toux, rhinite. |
Rare |
Dépression respiratoire |
Affections gastro-intestinales |
|
Fréquent |
Vomissements, nausées, anomalies dentaires, gingivite, diarrhée, douleur abdominale, dyspepsie, constipation, sécheresse de la bouche ou de la gorge, flatulence. |
Indéterminé |
Pancréatite. |
Affections hépatobiliaires |
|
Indéterminé |
Hépatite, ictère. |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
|
Fréquent |
Œdème facial, purpura le plus souvent décrit comme des ecchymoses résultant d'un traumatisme physique, éruption, prurit, acné |
Indéterminé |
Syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique, œdème de Quincke, érythème polymorphe, alopécie, éruption cutanée avec éosinophilie et symptômes systémiques (voir rubrique 4.4), érythème polymorphe, angioœdème, alopécie. |
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
|
Fréquent |
Arthralgie, myalgie, dorsalgie, contractions musculaires involontaires. |
Indéterminé |
Rhabdomyolyse, myoclonies. |
Affections du rein et des voies urinaires |
|
Indéterminé |
Insuffisance rénale aiguë, incontinence urinaire. |
Affections des organes de reproduction et du sein |
|
Fréquent |
Impuissance. |
Indéterminé |
Hypertrophie mammaire, gynécomastie, dysfonction sexuelle (y compris modifications de la libido, troubles de l’éjaculation et anorgasmie). |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
|
Très fréquent |
Fatigue, fièvre. |
Fréquent |
Œdème périphérique, troubles de la marche, asthénie, douleur, malaise, syndrome grippal. |
Peu fréquent |
Œdème généralisé. |
Indéterminé |
Syndrome de sevrage*, douleur thoracique. Des morts subites inexpliquées ont été signalées mais il n'a pas été établi de relation de causalité avec le traitement par la gabapentine. |
Investigations |
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Fréquent |
Diminution du nombre de globules blancs, prise de poids. |
Peu fréquent |
Elévations des enzymes hépatiques (SGOT (ASAT), SGPT (ALAT)) et de la bilirubine. |
Indéterminé |
Augmentation de la créatine phosphokinase sanguine. |
Lésions et intoxications |
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Fréquent |
Lésions accidentelles, fracture, abrasion. |
Peu fréquent |
Chutes. |
Des cas de pancréatites aiguës ont été rapportés au cours des traitements par la gabapentine. La causalité avec la gabapentine n'est pas élucidée (voir rubrique 4.4).
Chez les patients hémodialysés à cause d'une insuffisance rénale terminale, des cas de myopathie avec élévation de la créatine kinase ont été rapportés.
Des infections respiratoires, des otites moyennes, des convulsions et des bronchites n'ont été rapportées que dans les études cliniques menées chez les enfants. Dans les études cliniques réalisées chez les enfants, un comportement agressif et des hyperkinésies ont également été rapportés fréquemment.
La lécithine de soja peut provoquer très rarement des réactions allergiques.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr.
Il n'a pas été observé de toxicité aiguë menaçant le pronostic vital dans les cas de surdosage en gabapentine allant jusqu'à 49 g. Les symptômes de surdosage sont les suivants: étourdissements, vision double, troubles de l'élocution, somnolence, perte de conscience, léthargie et diarrhée légère. Tous les patients ont récupéré complètement avec un traitement de soutien. A des doses supérieures, la réduction de l'absorption de la gabapentine au cours du surdosage pourrait limiter l'absorption du médicament et minimiser ainsi la toxicité due au surdosage.
Un surdosage de gabapentine, spécialement en association avec d'autres médicaments dépresseurs du système nerveux central peut occasionner un coma.
La gabapentine peut être éliminée par hémodialyse, mais l'expérience montre que cette méthode n'est habituellement pas nécessaire. Toutefois, chez les patients souffrant d'insuffisance rénale sévère, l'hémodialyse peut être indiquée.
Il n'a pas été identifié de dose orale létale de gabapentine chez des souris et des rats ayant reçu des doses allant jusqu'à 8000 mg/kg. Les signes de toxicité aiguë chez les animaux ont été les suivants: ataxie, difficulté respiratoire, ptosis, hypoactivité ou excitation.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Analgésiques, autres analgésiques et antipyrétiques
Code ATC : N02BF01.
Mécanisme d’action
La gabapentine pénètre facilement dans le cerveau et prévient les crises dans de nombreux modèles animaux d’épilepsie. La gabapentine ne possède pas d’affinité avec le récepteur GABAA ou GABAB et elle ne modifie pas le métabolisme du GABA. Elle ne se lie pas à d’autres neurotransmetteurs du cerveau et n’interagit pas avec les canaux sodiques. La gabapentine se lie avec une forte affinité à la sous-unité ɑ2δ (alpha-2-delta) des canaux calciques voltage-dépendants et l’on suppose que cette liaison à la sous-unité ɑ2δ pourrait être impliquée dans les effets anticonvulsifs de la gabapentine chez les animaux. Une vaste analyse du panel ne permet pas d’envisager d’autre cible médicamenteuse que ɑ2δ.
Les éléments recueillis à partir de plusieurs modèles précliniques indiquent que l’activité pharmacologique de la gabapentine pourrait être médiée via sa liaison avec ɑ2δ par le biais d’une réduction de la libération des neurotransmetteurs excitateurs dans certaines régions du système nerveux central. Une telle activité pourrait sous-tendre l’activité anticonvulsive de la gabapentine. La pertinence de ces actions de la gabapentine quant aux effets anticonvulsivants chez l’Homme doit encore être établie.
La gabapentine se montre également efficace dans plusieurs modèles animaux précliniques de douleur. On suppose que la liaison spécifique de la gabapentine à la sous-unité ɑ2δ entraîne plusieurs actions différentes éventuellement responsables de l’activité analgésique dans les modèles animaux. Les activités analgésiques de la gabapentine peuvent se manifester au niveau de la moelle épinière de même que dans des centres du cerveau plus élevés par des interactions se produisant avec des voies descendantes inhibitrices de la douleur. La pertinence de ces propriétés précliniques quant à une éventuelle action clinique chez l’Homme est inconnue.
Efficacité et sécurité clinique
Une étude clinique dans le traitement des épilepsies partielles en association à d'autres traitements, chez des enfants âgés de 3 à 12 ans, a montré une différence numérique, mais non statistiquement significative, des taux de répondeurs à 50 % en faveur du groupe gabapentine comparativement au placebo. Des analyses post-hoc supplémentaires des taux de répondeurs en fonction de l'âge n'ont pas révélé d'effet statistiquement significatif de l'âge, en tant que variable continue ou dichotomique (tranches d'âge de 3 à 5 ans et de 6 à 12 ans).
Les données de cette analyse post-hoc supplémentaire sont résumées dans le tableau ci-dessous:
Réponse (≥ 50% Amélioration) selon le Traitement et l'Age de la Population ITTM* |
|||
Classe d'Age |
Placebo |
Gabapentine |
P-Valeur |
< 6 ans |
4/21 (19,0 %) |
4/17 (23,5 %) |
0,7362 |
6 à 12 ans |
17/99 (17,2 %) |
20/96 (20,8 %) |
0,5144 |
*La population en intention de traiter modifiée a été définie comme l'ensemble des patients randomisés vers le médicament de l'étude qui disposaient également d'un relevé des crises évaluables sur 28 jours tant en prétraitement que durant le traitement en double aveugle.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après une administration orale, les concentrations plasmatiques de la gabapentine atteignent leur pic en 2 à 3 heures. La biodisponibilité (fraction de dose absorbée) de la gabapentine a tendance à diminuer avec l'augmentation de la dose. La biodisponibilité absolue d'une gélule à 300 mg est d'environ 60 %. L'alimentation, y compris une alimentation riche en lipides, n'a aucun effet cliniquement significatif sur les paramètres pharmacocinétiques de la gabapentine.
Les paramètres pharmacocinétiques de la gabapentine ne sont pas affectés par des administrations réitérées. Bien que les concentrations plasmatiques de gabapentine aient été généralement comprises entre 2 microgrammes/ml et 20 microgrammes/ml lors des études cliniques, de telles concentrations n'ont pas été prédictives de la sécurité ou de l'efficacité. Les paramètres pharmacocinétiques sont présentés dans le tableau 3.
Tableau 3 Résumé des paramètres pharmacocinétiques moyens (CV, %) à l'état d'équilibre de la gabapentine après administration toutes les huit heures
Paramètres |
300 mg |
400 mg |
800 mg |
|||
Pharmacocinétiques |
(N = 7) |
(N = 14) |
(N = 14) |
|||
Moyenne |
% CV |
Moyenne |
% CV |
Moyenne |
% CV |
|
Cmax (microgrammes/ml) |
4,02 |
(24) |
5,74 |
(38) |
8,71 |
(29) |
Tmax (h) |
2,7 |
(18) |
2,1 |
(54) |
1,6 |
(76) |
t1/2 (h) |
5,2 |
(12) |
10,8 |
(89) |
10,6 |
(41) |
ASC (0-8) microgrammes.h/ml) |
24,8 |
(24) |
34,5 |
(34) |
51,4 |
(27) |
Ae% (%) |
ND |
ND |
47,2 |
(25) |
34,4 |
(37) |
Cmax = Concentration plasmatique maximale à l'état d'équilibre
Tmax = Temps au Cmax
t1/2= Demi-vie d'élimination
ASC(0-8) = Aire sous la courbe des concentrations plasmatiques à l'état d'équilibre entre 0 à 8 heures après la prise de dose
Ae% = Pourcentage de la dose excrétée sous forme inchangée dans les urines entre 0 à 8 h après la prise de dose
ND = Non disponible
Distribution
La gabapentine ne se lie pas aux protéines plasmatiques et son volume de distribution est de 57,7 litres. Chez les patients épileptiques, les concentrations de gabapentine dans le liquide céphalorachidien (LCR) ont été voisines de 20 % des concentrations plasmatiques à l'état d'équilibre correspondantes. La gabapentine passe dans le lait maternel des femmes qui allaitent.
Biotransformation
Aucune donnée ne montre que la gabapentine est métabolisée chez l'Homme. La gabapentine n'exerce aucun effet inducteur sur les oxydases à fonction mixte responsables du métabolisme des médicaments.
Élimination
La gabapentine est éliminée sous forme inchangée uniquement par voie rénale. La demi-vie d'élimination de la gabapentine est indépendante de la dose et est en moyenne de 5 à 7 heures.
Chez les patients âgés et chez les insuffisants rénaux, la clairance plasmatique de la gabapentine est réduite. La constante d'élimination, la clairance plasmatique et la clairance rénale de la gabapentine sont directement proportionnelles à la clairance de la créatinine.
La gabapentine peut être éliminée du plasma par hémodialyse. Un ajustement posologique est recommandé chez les insuffisants rénaux et chez les hémodialysés (voir rubrique 4.2).
Les paramètres pharmacocinétiques de la gabapentine chez l'enfant ont été déterminés chez 50 sujets sains âgés de 1 mois à 12 ans. D'une manière générale, les concentrations plasmatiques de gabapentine chez les enfants âgés > 5 ans sont similaires à celles des adultes exprimées en mg/kg.
Dans une étude de pharmacocinétique menée auprès de 24 sujets pédiatriques sains âgés de 1 à 48 mois, une exposition (ASC) réduite d’environ 30 %, une Cmax inférieure et une clairance supérieure ont été observées par rapport aux données notifiées, disponibles pour les enfants âgés de plus de 5 ans.
Linéarité/non-linéarité
La biodisponibilité (fraction de dose absorbée) de la gabapentine diminue avec l'augmentation de la dose, ce qui confère une non-linéarité aux paramètres pharmacocinétiques, y compris des paramètres de biodisponibilité (F), p.ex. Ae%, CL/F, Vd/F. La pharmacocinétique d'élimination (paramètres pharmacocinétiques n'incluant pas des paramètres F tels que CLr et t1/2) est mieux décrite par une pharmacocinétique linéaire. Les concentrations plasmatiques de gabapentine à l'état d'équilibre sont prévisibles d'après les données en administration unique.
5.3. Données de sécurité préclinique
La gabapentine a été administrée dans l'alimentation à des souris à des doses de 200, 600 et 2000 mg/kg/jour et à des rats à des doses de 250, 1000 et 2000 mg/kg/jour pendant deux ans. Une augmentation statistiquement significative de l'incidence de tumeurs pancréatiques acineuses a été retrouvée uniquement chez les rats mâles à la dose la plus forte. Les concentrations plasmatiques maximales du médicament atteintes chez les rats traités par 2000 mg/kg/jour sont 10 fois plus élevées que les concentrations plasmatiques atteintes chez les sujets traités par 3600 mg/jour. Les tumeurs pancréatiques acineuses chez les rats mâles sont des tumeurs malignes de faible grade, elles n'ont pas affecté la survie, n'ont pas métastasé ou envahi les tissus adjacents et elles ont été similaires à celles observées chez les témoins concurrents. La pertinence de ces tumeurs pancréatiques acineuses chez les rats mâles pour le risque cancérogène chez l'humain n'est pas élucidée.
Mutagenèse
La gabapentine n'a pas montré de potentiel génotoxique. Elle n'a pas été mutagène in vitro dans les essais standards utilisant des cellules bactériennes ou de mammifères. La gabapentine n'a pas induit d'aberrations chromosomiques dans des cellules de mammifères in vitro ou in vivo et n'a pas induit de formation de micronoyaux dans la mœlle osseuse de hamsters.
Altération de la fertilité
Aucun effet indésirable n'a été observé sur la fertilité ou la reproduction chez des rats traités par des doses allant jusqu'à 2000 mg/kg (environ cinq fois la dose quotidienne maximale humaine exprimée en mg/m² de surface corporelle).
Tératogenèse
La gabapentine n'a pas augmenté l'incidence de malformations, par rapport aux témoins, dans la descendance des souris, des rats ou des lapins traités à des doses allant jusqu'à respectivement 50, 30 et 25 fois la dose quotidienne humaine de 3600 mg (respectivement quatre, cinq ou huit fois la dose quotidienne humaine exprimée en mg/m²).
La gabapentine a induit un retard d'ossification au niveau du crâne, des vertèbres, des pattes avant et des pattes arrière chez les rongeurs, indiquant un retard de croissance fœtale. Ces effets sont survenus chez des souris gravides ayant reçu des doses orales de 1000 ou 3000 mg/kg/jour au cours de l'organogenèse et chez des rates ayant reçu 500, 1000 ou 2000 mg/kg avant et pendant l'accouplement et pendant toute la gestation. Ces doses correspondent à environ 1 à 5 fois la dose humaine de 3600 mg exprimée en mg/m².
Aucun effet n'a été observé chez des souris gravides ayant reçu 500 mg/kg/jour (environ 1/2 de la dose quotidienne humaine exprimée en mg/m²).
Une augmentation de l'incidence d'hydro-uretères et/ou d'hydronéphrose a été observée chez des rats traités par 2000 mg/kg/jour dans une étude de la fertilité et de la reproduction générale, par 1500 mg/kg/jour dans une étude de tératologie et par 500, 1000 et 2000 mg/kg/jour dans une étude périnatale et postnatale. La signification de ces observations n'est pas connue, mais elles ont été associées à un retard de développement. Ces doses représentent également environ 1 à 5 fois la dose humaine de 3600 mg exprimée en mg/m².
Dans une étude de tératologie chez le lapin, une augmentation de l'incidence des pertes fœtales post-implantatoires a été observée à des doses de 60, 300 et 1500 mg/kg/jour administrées au cours de l'organogenèse. Ces doses représentent environ 1/4 à 8 fois la dose quotidienne humaine de 3600 mg exprimée en mg/m².
Macrogol 4000, amidon de maïs prégélatinisé, silice colloïdale anhydre, stéarate de magnésium.
Pelliculage
Alcool polyvinylique, dioxyde de titane (E171), talc, lécithine de soja, gomme xanthane.
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Plaquettes (PVC/Aluminium).
Boîte de 10, 20, 30, 40, 50, 60, 90, 100, 120 ou 200 comprimés pelliculés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
EG LABO - LABORATOIRES EUROGENERICS
CENTRAL PARK
9-15 RUE MAURICE MALLET
92130 ISSY-LES-MOULINEAUX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 392 030 4 1: 10 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 392 031 0 2: 20 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 392 032 7 0: 30 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 392 033 3 1: 40 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 392 035 6 0: 50 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 392 036 2 1: 60 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 392 037 9 9: 90 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 392 038 5 0: 100 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 392 039 1 1: 120 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 575 993 6 2: 200 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/Aluminium
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I.
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