ANSM - Mis à jour le : 24/07/2024
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
pour un gramme de gel (3% m/m)
Excipient(s) à effet notoire : 1 g de gel contient 10 mg d’alcool benzylique.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Gel limpide, transparent, incolore à jaune pâle.
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement local des kératoses actiniques (KA) chez l’adulte.
4.2. Posologie et mode d'administration
· Adulte : a quantité nécessaire dépend de la taille de la surface atteinte. Généralement, 0,5 g de gel (la taille d'un pois) suffisent pour une lésion de 5 cm x 5 cm. La dose maximale journalière de 8 g de gel permet de traiter en tout jusqu’à 200 cm² de surface cutanée. La durée habituelle de traitement est de 60 à 90 jours.
Une efficacité supérieure a été observée pour des durées de traitement atteignant la limite supérieure de cette norme. La guérison complète ou l'efficacité thérapeutique maximum peuvent n'être observées que 30 jours après l'arrêt du traitement.
L'efficacité à long terme n'a pas été établie.
· Sujet âgé : utiliser la même posologie que chez l'adulte.
Population pédiatrique
La kératose actinique est une pathologie généralement non observée dans la population pédiatrique, et qui n’a pas été étudiée. Par conséquent, la posologie recommandée et les indications n'ont pas été établies chez l'enfant et l’adolescent.
Aucune donnée n’est disponible.
La sécurité et l’efficacité de SOLARAZE chez les enfants et les adolescents n’ont pas encore été établies.
Mode d’administration
Pour un usage cutané.
SOLARAZE est appliqué localement sur la surface atteinte 2 fois par jour en faisant pénétrer le gel par un massage délicat.
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
En raison du risque de réaction croisée, le gel ne doit pas être utilisé chez les sujets ayant des antécédents d'hypersensibilité tels qu'un asthme, une rhinite allergique ou une urticaire, à l'acide acétylsalicylique ou aux autres anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Ce médicament est contre-indiqué pendant le troisième trimestre de la grossesse (cf. rubrique 4.6).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Il est établi que les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent interférer sur la fonction plaquettaire. Bien que le risque d’effets indésirables systémiques soit faible, la prudence s’impose chez les patients qui présentent une hémorragie intracrânienne et une diathèse hémorragique.
Eviter les expositions solaires et les rayons UV pendant le traitement. Si une photosensibilité cutanée apparaît, le traitement devra être arrêté.
Ne pas appliquer SOLARAZE sur les plaies cutanées ni en cas d'infections ou de dermite exfoliative.
Eviter tout contact avec les yeux ou d’autres muqueuses. Ne pas ingérer.
Le traitement doit être arrêté en cas de survenue d’une urticaire cutanée généralisée suite à l’application du médicament.
Le diclofénac topique peut être utilisé sous des pansements non occlusifs mais ne doit pas être utilisé sous des pansements occlusifs hermétiques.
Ce médicament contient 10 mg d’alcool benzylique par gramme. L’alcool benzylique peut provoquer des réactions allergiques et une légère irritation locale.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
La concentration systémique en diclofénac est plus faible suite à une application topique comparée aux formulations orales. En se basant sur l’expérience d’un traitement par AINS oral, voici les recommandations à suivre :
· L’inhibition de la synthèse des prostaglandines peut affecter le cours de la grossesse et /ou le développement embryo/fœtal. Des données d’études épidémiologiques suggèrent un risque accru de fausse couche et de malformation cardiaque et de gastroschisis après utilisation d’un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines en début de grossesse. Le risque absolu de malformation cardiovasculaire était augmenté de moins de 1% jusqu’à environ 1,5%. Il semble que le risque augmente avec la dose et la durée du traitement.
· Les études chez l’animal ont montré une toxicité sur la reproduction. Chez l’animal, l’administration d’un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines a provoqué une augmentation des pertes pré- et post-implantatoires et de la létalité embryofoetale. De plus, une incidence accrue de diverses malformations, notamment cardiovasculaires, a été rapportée chez les animaux ayant reçu un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines durant la période d’organogenèse.
Le diclofénac ne doit pas être utilisé durant le premier et le deuxième trimestre de la grossesse sauf en cas de nécessité absolue. Si le diclofénac est utilisé par des femmes essayant de tomber enceintes ou pendant le premier et le deuxième trimestre de la grossesse, la dose doit être aussi faible que possible (< 30% de la surface corporelle) et la durée de traitement aussi courte que possible (ne devra pas dépasser 3 semaines).
Pendant les deuxième et troisième trimestres de la grossesse, la prise d’inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines peut exposer le fœtus à :
· Une atteinte rénale. A partir de la 12ème semaine des oligohydramnios (généralement réversibles à la fin du traitement) ou des anamnios (en particulier après une exposition prolongée). Après la naissance : une atteinte rénale peut persister (en particulier après une exposition tardive ou prolongée).
· Une toxicité cardio-pulmonaire (hypertension artérielle pulmonaire avec fermeture prématurée du canal artériel). Ce risque est présent dès le début du 6ème mois et augmente si le médicament est administré peu de temps avant l’accouchement.
Pendant le troisième trimestre de la grossesse, tous les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines peuvent exposer la mère et le nouveau-né à :
· Une prolongation possible du temps de saignement, un effet antiagrégant plaquettaire pouvant survenir même à faible dose.
· Une inhibition des contractions utérines conduisant à un retard ou à une prolongation du travail.
· Augmentation du risque d’œdème chez la mère.
En conséquence, SOLARAZE est contre-indiqué durant le troisième trimestre de la grossesse (cf. rubrique 4.3).
Comme tous les autres AINS, le diclofénac passe dans le lait maternel en faible quantité. Toutefois, aux doses thérapeutiques recommandées de SOLARAZE, aucun effet n’est envisagé chez le nourrisson.
En raison de l’absence d’études contrôlées chez la femme qui allaite, ce médicament ne doit être utilisé pendant l’allaitement que sur les conseils de votre médecin. En conséquence, SOLARAZE ne doit pas être appliqué sur les seins des mères qui allaitent, ni sur une grande surface cutanée ou pendant une période prolongée (cf. rubrique 4.4).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
SOLARAZE n’a aucun effet sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont les réactions cutanées locales telles que l’eczéma de contact, l’érythème et l’éruption cutanée ou des réactions au point d’application telles que l’inflammation, l’irritation, les douleurs et l’éruption bulleuse. Les études ont montré aucune augmentation des effets ou du profil des réactions avec l’âge.
Les effets indésirables sont listés dans le tableau 1 selon la classification systèmes d’organes du Medical Dictionary for Reglatory Activities (MedDRA) et par ordre décroissant de fréquences définies comme suit : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) : peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Tableau 1 : effets indésirables liés au traitement, rapportés par classe de systèmes d’organes et par fréquence
Infections et infestations |
|
Très rare |
Eruption pustuleuse |
Troubles du système immunitaire |
|
Très rare |
L’application locale de grandes quantités peut entraîner des effets systémiques y compris tous types d’hypersensibilités (incluant urticaire, œdème angioneurotique) |
Système nerveux |
|
Fréquent |
Hyperesthésie, hypertonie, paresthésie localisée |
Troubles oculaires |
|
Fréquent |
Conjonctivite |
Peu fréquent |
Douleur oculaire, troubles des glandes lacrymales |
Troubles vasculaires |
|
Peu fréquent |
Hémorragie |
Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux |
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Très rare |
Asthme |
Troubles gastro- intestinaux |
|
Peu fréquent |
Douleur abdominale, diarrhée, nausées |
Très rare |
Hémorragie gastro- intestinale |
Affections de la peau et des tissus sous-cutanés |
|
Fréquent |
Dermatite, (incluant dermatite de contact) eczéma, peau sèche, érythème, œdème, prurit, rash, éruption cutanée, éruption squameuse, hypertrophie cutanée, ulcères de la peau, éruption vésiculo- bulleuse |
Peu fréquent |
Alopécie, œdème du visage, éruption maculopapuleuse, séborrhée |
Rare |
Dermatite bulleuse |
Très rare |
Photosensibilisation |
Troubles du système rénal et urinaire |
|
Très rare |
Insuffisance rénale |
Troubles généraux et administration au point d’application |
|
Fréquent |
Réactions au point d’application (y compris inflammation, irritation, douleur et picotements ou éruption bulleuse au point d’application) |
Une décoloration temporaire des cheveux au niveau du site d’application a été rapportée. Celle-ci est généralement réversible à l’arrêt du traitement.
Des tests épicutanés effectués chez des patients traités antérieurement indiquent une probabilité de 2,18 % de survenue d’une sensibilisation au diclofénac (type IV) dont la signification clinique n’est pas encore connue. Une réaction croisée avec d’autres AINS est peu probable. Aucun anticorps anti-diclofénac de type I n’a été observé dans le sérum de plus de 100 patients.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr.
Compte-tenu du faible passage systémique de SOLARAZE, un surdosage après application topique est très peu probable. Néanmoins, dans ce cas, la peau doit être rincée à l'eau. Il n'y a pas eu de cas clinique connu de surdosage dû à l'absorption de SOLARAZE.
Dans l'hypothèse d'une ingestion accidentelle (100 g de SOLARAZE gel contient l’équivalent de 3 000 mg de diclofénac sodique) entraînant des effets indésirables systémiques significatifs, des mesures thérapeutiques générales normalement entreprises devant tout surdosage en AINS doivent être suivies.
Le traitement des complications telles qu'une insuffisance rénale, des convulsions, une irritation gastro-intestinale ou une dépression respiratoire sera symptomatique. Un lavage gastrique et l’utilisation de charbon activé peuvent être envisagés s’ils sont administrés rapidement après l’ingestion du médicament.
Des traitements spécifiques tels qu'une diurèse forcée et la dialyse seront probablement peu efficaces pour l'élimination de l'AINS compte-tenu de leur taux élevé de liaison aux protéines.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : autres préparations dermatologiques, code ATC : D11AX18
(D: Dermatologie),
Mécanisme d’action
Le diclofénac est un anti-inflammatoire non stéroïdien. Son mécanisme d’action sur la kératose actinique (KA) ferait intervenir une inhibition de la voie de la cyclo-oxygénase résultant en une réduction de la synthèse de prostaglandine E2 (PGE2).
De plus, l’immunohistochimie (IHC) des biopsies cutanées a révélé que les effets cliniques du diclofénac dans la kératose actinique sont principalement dus aux effets anti-inflammatoires, antiangiogéniques et potentiellement à des effets antiprolifératifs et des mécanismes pro-apoptotiques.
Effets pharmacodynamiques
SOLARAZE est efficace dans le traitement des kératoses actiniques avec un effet thérapeutique maximum 30 jours après l'arrêt du traitement.
Efficacité et sécurité clinique
Les données de 3 études cliniques à l’initiative du laboratoire, randomisées, en double aveugle, dans lesquelles SOLARAZE était utilisé comme bras comparateur (Etudes 0908, 1004 et 0702) fournissent des preuves supplémentaires de l’efficacité du SOLARAZE dans le traitement des lésions de kératose actinique (lésions hyperkératosiques incluses) au travers d’un certain nombre de paramètres.
En particulier, les données issues des trois études cliniques à l’initiative du laboratoire, randomisées, en double aveugle dans lesquelles SOLARAZE était utilisé comme bras comparateur ont montré des taux de régression des anomalies histologiques entre 47,6% à 54,1% pour SOLARAZE, et entre 33,9% et 42,7% pour le témoin. La disparition clinique complète des lésions de kératose actinique était atteinte chez 37,9% à 23,4% des patients à J30 (n=11/29) et à J60 après traitement (n=76/380).
Dans une étude à trois bras comparant du 5-FU à 0,5% avec du SOLARAZE et un témoin, les deux bras actifs étaient supérieurs au témoin en termes de pourcentage d’amélioration histologique et de guérison complète, tandis que le 5-FU à 0.5% n’était pas inférieur au SOLARAZE et qu’il présentait une plus grande clairance histologique (70,1% vs 54,1%).
Des améliorations modérées à importantes ont été rapportées par l’investigateur et le patient au travers de l’Indice d’Amélioration Globale suite au traitement par SOLARAZE.
Les données observationnelles sur un an de suivi indiquent que suite au traitement par SOLARAZE, une disparition totale des lésions était obtenue pour respectivement 28,8% et 36,8% des patients, à 6 et 12 mois après traitement (18.9% et 25.0% avec le placebo, aux points de contrôle identiques).
L’efficacité de SOLARAZE a été étudiée chez 32 patients (24 sous SOLARAZE, 8 sous placebo) ayant précédemment subi une transplantation d’organe, et dont le greffon était à présent stabilisé. SOLARAZE était supérieur au témoin à la fois au niveau de la disparition des lésions de kératose actinique (41% vs 0%), et au niveau de la réduction du nombre de lésions (53% vs 17%).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
L'absorption percutanée du diclofénac varie entre moins de 1% et 12% avec une importante variabilité interindividuelle. Le taux d'absorption dépend de la dose utilisée et du site d'application.
Distribution
Le diclofénac est fortement lié aux protéines plasmatiques.
Biotransformation
Le métabolisme du diclofénac comprend une conjugaison directe du médicament inchangé, certains dérivés phénolés résultant de différentes hydroxylations, la plupart étant glucuroconjugués. Deux de ces métabolites phénoliques sont biologiquement actifs, bien qu'à un moindre degré que le diclofénac. Après administration percutanée ou par voie orale, le métabolisme du diclofénac est comparable.
Élimination
Le diclofénac et ses métabolites sont éliminés essentiellement par les urines. La clairance plasmatique du diclofénac est de 263 ± 56 ml/mn (moyenne +/- écart-type) après administration orale. La demi-vie plasmatique est courte, 1 à 2 heures. Les métabolites ont aussi une demi-vie courte de 1 à 3 heures.
Variations physio-pathologiques
Après application topique, l'absorption du diclofénac par la peau saine ou lésée est comparable, bien que les variations interindividuelles soient importantes.
L’absorption systémique du diclofénac est de l’ordre de 12% de la dose administrée au niveau d’une peau lésée, et de 9% au niveau de la peau intacte.
5.3. Données de sécurité préclinique
Alcool benzylique*, hyaluronate de sodium, éther monométhylique de macrogol 350 et eau purifiée.
*excipient à effet notoire pouvant provoquer des réactions allergiques ainsi qu’une légère irritation locale.
Durée de conservation après première ouverture : 6 mois.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas +25°C.
Pour les conditions de conservation du médicament après première ouverture, voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
25 g, 50 g, 60 g, 90g ou 100g en tube en Aluminium scellé recouvert intérieurement d'un vernis époxyphénolique et muni d'un bouchon perceur en polypropylène.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
RONDA GENERAL MITRE 151
08022 BARCELONE
ESPAGNE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 349 080 3 3 : 25 g en tube (Aluminium verni)
· 34009 349 082 6 2 : 50 g en tube (Aluminium verni)
· 34009 387 108 9 2 : 60 g en tube (Aluminium verni)
· 34009 387 110 3 5 : 90 g en tube (Aluminium verni)
· 34009 387 112 6 4 : 100 g en tube (Aluminium verni)
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I
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