ANSM - Mis à jour le : 14/03/2024
METFORMINE CRISTERS PHARMA 850 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorhydrate de metformine.................................................................................................. 850 mg
Quantité correspondant à 663 mg de metformine base.
Pour un comprimé pelliculé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé pelliculé blanc, rond, biconvexe, avec pour inscription « A » d'un côté et « 61 » de l'autre côté, de dimensions 12,70 x 12,70 mm.
4.1. Indications thérapeutiques
Chez l'adulte, METFORMINE CRISTERS PHARMA peut être utilisé en monothérapie ou en association avec d'autres antidiabétiques oraux ou avec l'insuline.
Chez l'enfant de plus de 10 ans et l'adolescent, METFORMINE CRISTERS PHARMA peut être utilisé en monothérapie ou en association avec l'insuline.
Une réduction des complications liées au diabète a été observée chez des patients adultes diabétiques de type 2 en surcharge pondérale traités par metformine en première intention, après échec du régime alimentaire (voir rubrique 5.1).
4.2. Posologie et mode d'administration
Adultes dont la fonction rénale est normale (DFG ≥ 90 mL/min)
En monothérapie ou en association avec d'autres antidiabétiques oraux :
La posologie initiale usuelle est de 500 mg ou 850 mg de chlorhydrate de metformine 2 à 3 fois par jour, administré au cours ou à la fin des repas.
Au bout de 10 à 15 jours, la posologie sera adaptée en fonction de la glycémie. Une augmentation progressive de la posologie peut permettre d'améliorer la tolérance gastro-intestinale.
Chez les patients recevant une dose élevée de chlorhydrate de metformine (2 à 3 grammes par jour), il est possible de remplacer 2 comprimés de METFORMINE CRISTERS PHARMA 500 mg, comprimé pelliculé par un comprimé de METFORMINE CRISTERS PHARMA 1 000 mg, comprimé pelliculé
La dose maximale recommandée de chlorhydrate de metformine est 3 grammes par jour, en trois prises distinctes.
Si une substitution à un autre antidiabétique oral est envisagée, il convient d'arrêter la thérapeutique hypoglycémiante précédente, et de la substituer par la metformine à la posologie indiquée ci-dessus.
En association avec l'insuline :
La metformine et l'insuline peuvent être associées afin d'obtenir un meilleur contrôle glycémique. La posologie initiale usuelle est de 500 mg ou 850 mg de chlorhydrate de metformine 2 à 3 fois par jour, et l'insuline sera adaptée en fonction de la glycémie.
Sujet âgé
Compte tenu de la diminution éventuelle de la fonction rénale chez le sujet âgé, la posologie de metformine doit être adaptée à la fonction rénale, et un contrôle régulier de celle-ci est nécessaire (voir rubrique 4.4).
Insuffisance rénale
Le DFG doit être évalué avant toute initiation de traitement par un médicament contenant de la metformine et au moins une fois par an par la suite. Chez les patients dont l’insuffisance rénale risque de progresser et chez les patients âgés, la fonction rénale doit être évaluée plus fréquemment, par exemple tous les 3 à 6 mois.
DFG ml/min |
Dose journalière totale maximale (à répartir en 2 à 3 prises quotidiennes) |
Autres éléments à prendre en compte |
60-89 |
3 000 mg |
Une diminution de la dose peut être envisagée selon la détérioration de la fonction rénale. |
45-59 |
2 000 mg |
Les facteurs susceptibles d'augmenter le risque d'une acidose lactique (voir rubrique 4.4) doivent être passés en revue avant d'envisager l'instauration de la metformine. La dose d’initiation ne peut dépasser la moitié de la dose maximale. |
30-44 |
1 000 mg |
|
< 30 |
- |
La metformine est contre-indiquée. |
Population pédiatrique
En monothérapie et en association avec l'insuline :
METFORMINE CRISTERS PHARMA peut être utilisé chez l'enfant de plus de 10 ans et chez l'adolescent.
La posologie initiale habituelle est de 500 mg ou de 850 mg de chlorhydrate de metformine une fois par jour, administrée au cours ou à la fin des repas.
Après 10 à 15 jours, la posologie doit être ajustée en fonction de la glycémie. Une augmentation progressive de la posologie peut permettre d'améliorer la tolérance gastro-intestinale. La dose maximale recommandée de chlorhydrate de metformine est de 2 g par jour, en 2 ou 3 prises.
· Hypersensibilité à la metformine ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· Tout type d'acidose métabolique aiguë (telle que l’acidose lactique, l’acidocétose diabétique).
· Précoma diabétique.
· Insuffisance rénale sévère (DFG < 30 ml/mn).
· Affections aiguës susceptibles d'altérer la fonction rénale, telles que :
o déshydratation,
o infection grave,
o choc,
· Maladie pouvant entraîner une hypoxie tissulaire (notamment maladie aiguë, ou aggravation d’une maladie chronique) tels que : insuffisance cardiaque décompensée, insuffisance respiratoire, infarctus du myocarde récent, choc, :
· Insuffisance hépatique, intoxication alcoolique aiguë, alcoolisme.
·
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
L'acidose lactique, une complication métabolique très rare mais grave, survient le plus souvent lors d’une dégradation aiguë de la fonction rénale, d’une maladie cardio-respiratoire ou d’une septicémie. Une accumulation de metformine se produit en cas de dégradation aiguë de la fonction rénale et augmente le risque d’acidose lactique.
En cas de déshydratation (diarrhée, vomissements sévères, fièvre ou diminution de l’apport en liquides), la metformine doit être temporairement arrêtée et il est recommandé de contacter un professionnel de la santé.
Les médicaments pouvant fortement altérer la fonction rénale (tels que les antihypertenseurs, les diurétiques et les AINS) doivent être instaurés avec prudence chez les patients traités par metformine. D'autres facteurs de risque de survenue d’une acidose lactique sont une consommation excessive d'alcool, une insuffisance hépatique, un diabète mal contrôlé, une cétose, un jeûne prolongé et toutes affections associées à une hypoxie, ainsi que l’utilisation concomitante de médicaments pouvant provoquer une acidose lactique (voir rubriques 4.3 et 4.5).
Les patients et/ou leurs soignants doivent être informés du risque d'acidose lactique. L'acidose lactique est caractérisée par une dyspnée acidosique, des douleurs abdominales, des crampes musculaires, une asthénie et une hypothermie suivie d'un coma. En cas de symptômes évocateurs, le patient doit arrêter la prise de metformine et immédiatement consulter un médecin. Le diagnostic biologique repose sur une diminution du pH sanguin (< 7,35), une augmentation du taux de lactates plasmatiques (>5 mmol/l) ainsi qu’une augmentation du trou anionique et du rapport lactate/pyruvate.
.
Fonction rénale
Le DFG doit être évalué avant le début du traitement et régulièrement par la suite (voir rubrique 4.2). La metformine est contre-indiquée chez les patients avec un DFG < 30 mL/min et doit être temporairement interrompue dans des situations pouvant altérer la fonction rénale (voir rubrique 4.3).
Fonction cardiaque
Les patients souffrant d’insuffisance cardiaque ont un plus grand risque d’hypoxie et d’insuffisance rénale. Chez les patients avec une insuffisance cardiaque chronique stable, la metformine peut être utilisée si un contrôle régulier de la fonction cardiaque et rénale est réalisé.
La metformine est contre-indiquée chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque aiguë et instable (voir rubrique 4.3).
Administration de produits de contraste iodés
L’administration intravasculaire de produits de contraste iodés peut provoquer une néphropathie induite par le produit de contraste qui entrainera une accumulation de metformine et une augmentation du risque d’acidose lactique. La metformine doit être arrêtée avant ou au moment de l’examen d'imagerie et ne doit être reprise qu’après un délai minimum de 48 heures, à condition que la fonction rénale ait été réévaluée et jugée stable, voir rubriques 4.2 et 4.5.
Interventions chirurgicales
La metformine doit être interrompue au moment de l’intervention chirurgicale sous anesthésie générale, rachidienne ou péridurale. Le traitement ne peut être repris que 48 heures au moins après l’intervention ou la reprise de l'alimentation orale, et à condition que la fonction rénale ait été réévaluée et jugée stable.
Population pédiatrique
Le diagnostic d'un diabète de type 2 doit être confirmé avant d'initier le traitement par la metformine.
Aucun effet de la metformine sur la croissance et la puberté n'a été détecté au cours des études cliniques contrôlées d'une durée d'un an, mais aucune donnée à long terme sur ces points spécifiques n'est disponible. De ce fait, chez les enfants traités, et particulièrement chez les enfants prépubères une surveillance attentive des effets de la metformine sur ces paramètres est recommandée.
Enfants âgés de 10 à 12 ans
Seuls 15 sujets âgés de 10 à 12 ans ont été inclus dans les études cliniques contrôlées menées chez l'enfant et l'adolescent. Bien que l'efficacité et la tolérance de la metformine chez ces enfants ne différaient pas de l'efficacité et de la tolérance chez les enfants plus âgés et chez les adolescents, une attention particulière est recommandée lors de la prescription chez un enfant de 10 à 12 ans.
Autres précautions
· Tous les patients doivent poursuivre leur régime alimentaire, avec une répartition régulière de l'apport glucidique au cours de la journée. Les patients en surcharge pondérale doivent poursuivre le régime alimentaire hypo-calorique.
· Les analyses biologiques recommandées pour la surveillance du diabète doivent être effectuées régulièrement.
· La metformine administrée seule ne provoque pas d'hypoglycémie, mais des précautions doivent être observées lorsqu'elle est utilisée en association avec de l'insuline ou des antidiabétiques oraux (p.ex sulfamides hypoglycémiants ou méglitinides)
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
+ Alcool
Une intoxication alcoolique aiguë est associée à un risque accru d'acidose lactique, en particulier en cas de jeûne ou de malnutrition, ou d’insuffisance hépatique.
+ Produits de contraste iodés
La metformine doit être arrêtée avant, ou au moment de l’examen d'imagerie et ne doit être reprise qu’après un délai minimum de 48 heures, à condition que la fonction rénale ait été réévaluée et jugée stable, voir rubriques 4.2 et 4.4.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
Certains médicaments peuvent altérer la fonction rénale, augmentant ainsi le risque d'acidose lactique, par exemple les AINS, y compris les inhibiteurs de la cyclo-oxygénase II (COX), les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, les antagonistes du récepteur de l'angiotensine II et les diurétiques, en particulier les diurétiques de l'anse. Lors de l’introduction ou de l'utilisation de tels médicaments en association avec la metformine, une surveillance étroite de la fonction rénale est nécessaire.
+ Médicaments ayant une activité hyperglycémique intrinsèque (p.ex.,glucocorticoïdes [(par voies systémique et locale], sympathomimétiques)
Des contrôles plus fréquents de la glycémie peuvent être nécessaires, en particulier au début du traitement. Le cas échéant, adapter la posologie de metformine pendant le traitement avec l'autre médicament, et après son arrêt.
+ Transporteurs de cations organiques (TCO)
La metformine est un substrat des deux transporteurs TCO1 et TCO2.
La co-administration de metformine avec :
· les inhibiteurs de TCO1 (comme le vérapamil) peuvent réduire l'efficacité de la metformine.
· les inducteurs de TCO1 (comme la rifampicine) peuvent augmenter l'absorption gastro-intestinale et l'efficacité de la metformine.
· les inhibiteurs de TCO2 (tels que la cimétidine, le dolutégravir, la ranolazine, le triméthoprime, le vandétanib, l'isavuconazole) peuvent diminuer l'élimination rénale de la metformine et entraîner ainsi une augmentation de la concentration plasmatique de metformine.
· les inhibiteurs de TCO1 et de TCO2 (tels que le crizotinib, l'olaparib) peuvent altérer l'efficacité et l'élimination rénale de la metformine.
La prudence est donc recommandée, surtout chez les patients atteints d'insuffisance rénale, lorsque ces médicaments sont co-administrés avec la metformine, car la concentration plasmatique de metformine peut augmenter. Si nécessaire, l'ajustement posologique de la metformine peut être envisagé, car les inhibiteurs/inducteurs des TCO peuvent altérer l'efficacité de la metformine
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Pendant la grossesse, un diabète (gestationnel ou permanent) non contrôlé est associé à un risque accru d’anomalies congénitales et de mortalité périnatale.
Des données limitées concernant l’utilisation de la metformine chez la femme enceinte n’indiquent pas un risque accru d’anomalies congénitales. Les études chez l'animal n'ont pas montré d'effets délétères sur la grossesse, le développement embryonnaire ou fœtal, l'accouchement ou le développement postnatal (voir rubrique 5.3).
Lorsqu'une grossesse est envisagée ou pendant la grossesse, il est recommandé de ne pas traiter le diabète par la metformine. En revanche, l'insuline doit être utilisée pour maintenir une glycémie aussi proche de la normale que possible, afin de minimiser le risque de malformations fœtales.
Allaitement
La metformine est excrétée dans le lait maternel. Aucun effet indésirable n’a été observé chez les nouveau-nés/nourrissons allaités. Les données disponibles étant toutefois limitées, l’allaitement est déconseillé pendant le traitement par metformine. La décision d’interrompre ou non l’allaitement doit être prise en tenant compte du bénéfice de l’allaitement et du risque potentiel d’effets indésirables pour l'enfant.
Fertilité
Administrée à des doses allant jusqu'à 600 mg/kg/jour, soit environ trois fois la dose journalière maximale recommandée chez l’homme en fonction de la surface corporelle, la metformine n’a pas eu d’incidence sur la fertilité des rats mâles ou femelles.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Par contre, il convient d'attirer l'attention des patients sur les risques de survenue d'hypoglycémie lorsque la metformine est utilisée en association avec d'autres antidiabétiques (sulfamides hypoglycémiants, insuline, ou méglitinides).
Les effets indésirables les plus fréquents au début du traitement sont les suivants : nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales et perte d'appétit qui disparaissent spontanément dans la plupart des cas. Pour prévenir ces effets indésirables, il est recommandé de fractionner la dose de metformine en 2 ou 3 prises quotidiennes et d'augmenter progressivement les doses.
Les effets indésirables suivants peuvent apparaître sous traitement par la metformine.
La fréquence est définie de la manière suivante : Très fréquent (≥ 1/10), Fréquent (≥ 1/100, <1/10), Peu fréquent (≥ 1/1 000, <1/100), Rare (1/10 000, <1/1 000), Très rare (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)
Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquent :
· Diminution/carence en vitamine B12 (voir rubrique 4.4)
Très rare :
· Acidose lactique (voir rubrique 4.4).
Affections du système nerveux
Fréquent :
· Perturbation du goût
Affections gastro-intestinales
Très fréquent :
· Troubles gastro-intestinaux, notamment nausées, vomissements, diarrhée, douleurs abdominales et perte d'appétit. Ces effets indésirables surviennent le plus souvent lors de l'instauration du traitement, et régressent spontanément dans la plupart des cas. Pour les prévenir, il est recommandé d'administrer la metformine en deux ou trois prises dans la journée, au cours ou à la fin des repas. Une augmentation progressive de la posologie peut aussi permettre d'améliorer la tolérance gastro-intestinale
.
Affections hépatobiliaires
Très rare :
· Cas isolés d'anomalies des tests de la fonction hépatique ou hépatite disparaissant à l'arrêt du traitement par le chlorhydrate de metformine.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très rare :
· réactions cutanées comme érythème, prurit, urticaire.
Population pédiatrique
Dans les données publiées et post-marketing ainsi que dans les études cliniques contrôlées menées dans une population pédiatrique d'effectif limité, âgée de 10 à 16 ans et traitée pendant un an, les effets indésirables rapportés étaient similaires à ceux rapportés chez les adultes en termes de nature et de sévérité.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement.social-sante.gouv.fr.
Il n'a pas été observé d'hypoglycémie même avec des doses de chlorhydrate de metformine atteignant 85 g bien que dans de telles conditions une acidose lactique soit survenue. Un surdosage important de metformine ou l'existence de risques concomitants peuvent conduire à une acidose lactique. L'acidose lactique est une urgence médicale et doit être traitée en milieu hospitalier. Le traitement le plus efficace est l'élimination des lactates et de la metformine par hémodialyse.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antidiabétiques oraux, biguanides, code ATC : A10BA02.
Mécanisme d’action
La metformine est un biguanide possédant des effets anti-hyperglycémiants, réduisant la glycémie basale et postprandiale. Elle ne stimule pas la sécrétion d'insuline, et par conséquent ne provoque pas d'hypoglycémie.
La metformine peut agir par l'intermédiaire de trois mécanismes :
· en réduisant la production hépatique de glucose en inhibant la néoglucogenèse et la glycogénolyse.
· au niveau musculaire, en augmentant la sensibilité à l'insuline, en favorisant la captation et l'utilisation périphérique du glucose.
· enfin, en retardant l'absorption intestinale du glucose.
La metformine stimule la synthèse intracellulaire du glycogène, en agissant sur la glycogènesynthase.
La metformine augmente la capacité de transport de tous les types de transporteurs membranaires du glucose (GLUTs) connus à ce jour.
Dans les études cliniques, l’utilisation de la metformine a été associée à un poids corporel stable ou à une perte de poids modeste.
Chez l'homme, indépendamment de son action sur la glycémie, Le chlorhydrate de metformine a des effets favorables sur le métabolisme lipidique. Ceci a été démontré à doses thérapeutiques au cours d'études cliniques contrôlées à moyen ou long terme : La metformine réduit le cholestérol total, le cholestérol LDL ainsi que les taux de triglycérides.
Efficacité clinique
L'étude prospective randomisée UKPDS a permis d'établir le bénéfice à long terme d'un contrôle intensif de la glycémie chez des patients adultes présentant un diabète de type 2.
L'analyse des résultats chez des patients en surcharge pondérale, traités par la metformine après échec du régime alimentaire seul a montré
· Une réduction significative du risque absolu de tout type de complication liée au diabète dans le groupe metformine (29,8 événements pour 1000 années-patients) par rapport au régime alimentaire seul (43,3 événements pour 1000 années-patients), p=0,0023, et par rapport à des groupes combinés de monothérapies par sulfamides hypoglycémiants et insuline (40,1 événements pour 1000 années-patients), p=0,0034 ;
· Une réduction significative du risque absolu de mortalité liée au diabète : metformine 7,5 événements pour 1000 années-patients, régime alimentaire seul 12,7 événements pour 1000 années-patients, p=0,017 ;
· Une réduction significative du risque absolu de mortalité globale : metformine 13,5 événements pour 1000 années-patients, par rapport au régime alimentaire seul 20,6 événements pour 1000 années-patients (p=0,011), et par rapport à des groupes combinés de monothérapies par sulfamides hypoglycémiants et insuline 18,9 événements pour 1000 années-patients (p=0,021) ;
· Une réduction significative du risque absolu d'infarctus du myocarde : metformine 11 événements pour 1000 années-patients, régime alimentaire seul 18 événements pour 1000 années-patients (p=0,01).
Lorsque la metformine a été utilisée en seconde intention en association avec un sulfamide hypoglycémiant, le bénéfice clinique n'a pas été démontré.
Dans le diabète de type 1, l'association de la metformine avec l'insuline a été utilisée chez des patients sélectionnés, mais le bénéfice clinique de cette association n'a pas été formellement démontré.
Population pédiatrique
Des études cliniques contrôlées, menées dans une population pédiatrique d'effectif limité, âgée de 10 à 16 ans et traitée pendant un an, ont montré une réponse glycémique similaire à celle observée chez l'adulte.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après une administration par voie orale de chlorhydrate de metformine, la concentration maximale plasmatique (Cmax) est atteinte en 2,5 heures (tmax) environ. La biodisponibilité absolue d'un comprimé de chlorhydrate de metformine de 500 mg ou de 850 mg est d'environ de 50 à 60 % chez le sujet sain. Après une administration orale, la fraction non absorbée retrouvée dans les fèces a été de 20 à 30 %.
Après une administration orale, l'absorption de la metformine est saturable et incomplète. Il semble que l'absorption de la metformine soit non linéaire.
Aux doses et schémas posologiques recommandés de la metformine, les concentrations plasmatiques à l'état d'équilibre sont atteintes en 24 à 48 heures, et restent généralement inférieures à 1 µg/ml.
Dans des essais cliniques contrôlés, les concentrations plasmatiques maximales de metformine (Cmax) n'ont pas excédé 5 µg/ml, même aux posologies maximales.
L’alimentation diminue et ralentit légèrement l’absorption de la metformine. Après administration orale d’un comprimé de 850 mg, il a été observé une diminution du pic de concentration plasmatique de 40 %, une diminution de 25 % de l’AUC (aire sous la courbe), et un allongement de 35 minutes du délai nécessaire pour atteindre le pic des concentrations plasmatiques. La traduction clinique des modifications de ces paramètres reste inconnue.
Distribution
La liaison aux protéines plasmatiques est négligeable. La metformine diffuse dans les érythrocytes. Le pic sanguin est inférieur au pic plasmatique, et apparaît approximativement au même moment.
Les érythrocytes représentent très probablement un compartiment secondaire de distribution. Le volume de distribution (Vd) moyen est compris entre 63 et 276 l.
Métabolisme
La metformine est excrétée dans l'urine sous forme inchangée. Aucun métabolite n'a été identifié chez l'homme.
Elimination
La clairance rénale de la metformine est supérieure à 400 ml/mn, ce qui indique une élimination par filtration glomérulaire et par sécrétion tubulaire de la metformine. Après une administration orale, la demi-vie apparente d'élimination terminale est d'environ 6,5 heures.
En cas d'altération de la fonction rénale, la clairance rénale est réduite de manière proportionnelle à celle de la créatinine. Ce phénomène conduit donc à un allongement de la demi-vie d'élimination, ce qui entraîne une augmentation des concentrations plasmatiques de la metformine.
Caractéristiques des groupes de patients particuliers
Insuffisance rénale
Les données disponibles chez les sujets souffrant d’une insuffisance rénale modérée étant rares, aucune estimation fiable de l’exposition systémique à la metformine n’a pu être réalisée dans ce sous-groupe par rapport aux sujets ayant une fonction rénale normale. Par conséquent, l’adaptation posologique devra être effectuée en fonction de l'efficacité clinique et de la tolérance (voir rubrique 4.2).
Population pédiatrique
Etude à dose unique : après une dose unique de chlorhydrate de metformine 500 mg, le profil pharmacocinétique chez l'enfant était similaire à celui observé chez des adultes sains.
Etude à doses répétées : les données sont réduites à une étude. Après administration de doses répétées de 500 mg deux fois par jour pendant 7 jours à des patients pédiatriques, la concentration plasmatique maximale (Cmax) et l'exposition systémique (AUC 0-t) ont été réduites d'environ 33 % et 40 % respectivement en comparaison à des adultes diabétiques ayant reçu des doses répétées de 500 mg deux fois par jour pendant 14 jours. Comme les posologies sont adaptées de façon individuelle en fonction du contrôle glycémique, ces résultats ont une pertinence clinique limitée.
5.3. Données de sécurité préclinique
Noyau : povidone, stéarate de magnésium.
Pelliculage : hypromellose, macrogol.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
20, 28, 30, 40, 42, 50, 56, 60, 70, 80, 84, 90, 98, 100, 200, 300 ou 400 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/PVDC/aluminium), chaque plaquette contenant 10 ou 14 comprimés pelliculés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
PO BOX 49013
100 28 STOCKHOLM
SUEDE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 392 527 6 6: 20 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/PVDC/ aluminium).
· 34009 392 528 2 7: 28 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/PVDC/ aluminium).
· 34009 392 529 9 5: 30 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/PVDC/ aluminium).
· 34009 392 530 7 7: 40 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/PVDC/ aluminium).
· 34009 392 531 3 8: 42 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/PVDC/ aluminium).
· 34009 392 533 6 7: 50 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/PVDC/ aluminium).
· 34009 392 534 2 8: 56 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/PVDC/ aluminium).
· 34009 392 535 9 6: 60 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/PVDC/ aluminium).
· 34009 392 536 5 7: 70 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/PVDC/ aluminium).
· 34009 392 537 1 8: 80 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/PVDC/ aluminium).
· 34009 392 538 8 6: 84 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/PVDC/ aluminium).
· 34009 392 539 4 7: 90 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/PVDC/ aluminium).
· 34009 392 540 2 9: 98 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/PVDC/ aluminium).
· 34009 392 541 9 7: 100 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/PVDC/ aluminium).
· 34009 392 542 5 8: 200 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/PVDC/ aluminium).
· 34009 574 651 4 8: 300 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/PVDC/ aluminium).
· 34009 574 652 0 9: 400 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/PVDC/ aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I.
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