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CISPLATINE VIATRIS 25 mg/25 ml, solution à diluer pour perfusion - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 02/03/2023

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

CISPLATINE VIATRIS 25 mg/25 ml, solution à diluer pour perfusion

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Cisplatine............................................................................................................................... 25 mg

Pour 25 ml.

Excipient à effet notoire : 88,4 mg de sodium par flacon.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Solution à diluer pour perfusion

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

Les indications thérapeutiques sont limitées aux :

· cancers du testicule,

· cancers de l'ovaire,

· cancers de la sphère ORL,

· cancers de l'œsophage,

· cancers du col utérin,

· cancers de l'endomètre,

· cancers de la vessie,

· cancers épidermoïdes.

· cancers bronchiques,

· cancers de l'estomac.

Le cisplatine est habituellement utilisé en polychimiothérapie, en association avec d'autres médicaments antinéoplasiques.

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Voie intraveineuse stricte, en perfusion après dilution.

Posologie

En monothérapie

La posologie unitaire chez l'adulte et chez l'enfant est de 50 à 120 mg/m2 de surface corporelle en administration intraveineuse stricte toutes les 3 à 6 semaines, le plus souvent :

· soit en perfusion unique,

· soit en administration fractionnée sur 5 jours.

Une hydratation préalable sera réalisée par perfusion d'au minimum 1 à 2 litres de solution de glucose à 5 pour cent, administrés en 8 à 12 heures.

Chaque perfusion est réalisée sur une durée de 30 minutes à 2 heures, alors même que le protocole d'hydratation est poursuivi.

Une hydratation et une diurèse adéquate doivent être maintenues 24 heures après administration du produit.

Les fonctions rénale, auditive, hématologique et neurologique seront régulièrement surveillées pour une éventuelle adaptation posologique du cisplatine (voir rubriques 4.3, 4.4).

Les cures sont espacées de 3 à 6 semaines.

En association

Les doses de cisplatine seront modifiées en fonction de la nature et de la toxicité propre de chaque composant de l'association, séparément et associé.

Remarque: le cisplatine réagit fortement avec l'aluminium, entraînant la formation d'un précipité et une perte d'activité du produit. La prudence est donc recommandée notamment lors de l'utilisation du matériel d'injection qui peut, comme certaines aiguilles, contenir de l'aluminium.

Mode d’administration

L'administration de cisplatine doit se faire par voie intraveineuse stricte. En cas d'extravasation, des mesures correctrices doivent être appliquées, dont, en premier lieu, l'arrêt de la perfusion.

Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.

Modalités de manipulation

La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation notamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excrétas et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé.

L'élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

Ce médicament est contre-indiqué en cas de :

· hypersensibilité reconnue au cisplatine ou aux produits contenant du platine, ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1

· grossesse et allaitement (voir rubrique 4.6),

· atteinte de la fonction rénale, si la clairance de la créatinine calculée (formule de Cockcroft) ou mesurée est inférieure à 60 ml/mn: (la seule mesure de la créatininémie n'est pas un bon reflet de la fonction rénale),

· déshydratation (une pré et une post-hydratation sont nécessaires pour éviter un grave dysfonctionnement rénal),

· dépression médullaire,

· déficience auditive,

· association avec les vaccins vivants comme celui contre la fièvre jaune (voir rubrique 4.5).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

Cisplatine réagit avec l'aluminium métallique en formant un précipité noir de platine. Les différents éléments matériaux intervenant dans l’administration IV, les aiguilles, les cathéters et les seringues utilisées ne doivent pas contenir de l’aluminium.

Cisplatine doit être administré sous le strict contrôle d'un médecin qualifié dans l'utilisation des agents chimiothérapeutiques.

Le suivi approprié et la gestion du traitement et ses complications ne sont possibles que si un diagnostic adéquat et des conditions de traitement précises sont disponibles.

Les examens suivants devront être pratiqués avant le début du traitement et avant chaque cure ultérieure:

· étude de la fonction rénale (créatininémie et/ou clairance de la créatinine) avant chaque cure et éventuellement au milieu de l'intercure. Chez le sujet âgé, où la créatininémie n'est pas proportionnelle à la clairance de la créatinine, la mesure réelle ou le calcul théorique de cette dernière doivent être préférés à la créatininémie ;

· étude de la fonction hépatique;

· numération et formule sanguine;

· surveillance de l’ionogramme, particulièrement le magnésium, le calcium, le potassium et le sodium (la solution contient 12 mg de chlorure de sodium par ml).

Un audiogramme et un examen neurologique doivent être réalisés avant traitement et périodiquement.

Néphrotoxicité

Le cisplatine provoque une néphrotoxicité cumulative sévère. La diurèse forcée par hydratation simple ou associée aux diurétiques appropriés avant et après l'administration du cisplatine diminue le risque de néphrotoxicité. Une production d'urine de 100 ml/heure ou plus aura tendance à minimiser la néphrotoxicité du cisplatine. Cette valeur peut être obtenue par hydratation préalable avec 2 litres d'une solution appropriée par voie intraveineuse, et par post hydratation similaire après l’administration de cisplatine (débit recommandé de 2,500 mL/m2 sur une durée de 24 heures). Si une hydratation vigoureuse ne suffit pas pour maintenir un débit urinaire adéquat, il est possible d’administrer un diurétique osmotique (par exemple, le mannitol).

Neuropathies

De cas graves de neuropathies ont été rapportés.

Ces neuropathies peuvent être irréversibles et se manifester sous forme de paresthésie, aréflexie, perte proprioceptive et sensation de vibrations. Une perte de la fonction motrice a également été rapportée. Un examen neurologique doit être effectué à intervalles réguliers.

Ototoxicité

L’ototoxicité a été observée chez 31% des patients traités par une dose unique de 50 mg/m2 de cisplatine, et se manifeste par des acouphènes et/ou la perte d'audition dans la plage de haute fréquence (de 4000 à 8000 Hz). La diminution occasionnelle de la capacité d'entendre les tonalités de la conversation peut également se produire. L’effet ototoxique peut être plus prononcé chez les enfants traités par cisplatine. La perte auditive peut être unilatérale ou bilatérale et tend à devenir plus fréquente et plus grave en cas de doses répétées ; cependant la survenue d’une surdité après une dose initiale de cisplatine a été rarement rapportée. L'ototoxicité, est susceptible d’être augmentée en cas d’irradiation crânienne préalable simultanée, et pourrait être liée au pic plasmatique de cisplatine. On ne sait pas si l'ototoxicité induite par le cisplatine est réversible. Un contrôle attentif par audiométrie doit être effectué avant de commencer le traitement et avant administration des doses ultérieures de cisplatine.

Une toxicité vestibulaire a également été rapportée (voir rubrique 4.8).

Phénomènes allergiques

Comme avec d'autres dérivés de platine, des réactions d'hypersensibilité (de type anaphylactique) survenant dans la plupart des cas pendant la perfusion sont possibles et exigent l'arrêt de la perfusion avec un traitement symptomatique approprié (antihistaminiques, adrénaline et/ou glucocorticoïdes). Des réactions croisées, parfois fatales, ont été observées avec tous les dérivés du platine (voir rubriques 4.3 et 4.8).

Fonction hépatique et paramètres hématologiques

Les paramètres hématologiques et la fonction hépatique doivent être contrôlés à intervalles réguliers.

Potentiel carcinogène

Dans de rares cas chez l'homme, l'apparition d‘une leucémie aiguë a coïncidé avec l'utilisation de cisplatine, administré généralement en association avec d'autres agents leucémogènes.

Le cisplatine est un agent mutagène bactérien qui cause des aberrations chromosomiques dans des cultures sur des cellules animales. La cancérogénicité est possible, mais elle n'a pas été démontrée. Le cisplatine est tératogénique et embryotoxique chez la souris (voir rubrique 5.3).

Réactions au niveau du site d'injection

Des effets indésirables peuvent se produire pendant l'administration du cisplatine au niveau du site d'injection. Compte tenu de la possibilité d'extravasation, il est recommandé de surveiller attentivement le site de perfusion pour toute infiltration possible au cours de l'administration médicamenteuse. Il n’existe actuellement pas de traitement spécifique pour les effets indésirables d'extravasation.

Mises en garde

La toxicité de cet agent cytostatique est plus prononcée que celle des autres chimiothérapies antinéoplasiques habituelles.

La toxicité rénale, qui est surtout cumulative, est sévère et nécessite des précautions particulières lors de l'administration.

La toxicité causée par le cisplatine peut être amplifiée en cas d'association avec d'autres médicaments toxiques pour les organes ou les systèmes ci-dessus mentionnés.

Les nausées et les vomissements peuvent être intenses et nécessiter un traitement anti-émétique adéquat.

Une surveillance attentive est également nécessaire pour déceler l'ototoxicité, la myélosuppression et les réactions anaphylactiques (voir rubrique 4.8).

Ce médicament ne doit généralement pas être utilisé en cas de pathologie cardiorespiratoire notamment, contre indiquant une hyperhydratation.

Modalités de préparation

La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule.

Des lésions de la peau sont possibles en cas de contact accidentel avec le produit. Les utilisateurs sont invités à porter des gants lors des manipulations. En cas de contact de cisplatine avec la peau ou les muqueuses, laver ces surfaces vigoureusement avec de l’eau et du savon.

Des procédures appropriées pour la manipulation et l’élimination des cytotoxiques sont recommandées.

Avant administration de la solution aux patients, vérifier que celle-ci est limpide et exempte de particules.

Ce médicament contient 88,4 mg de sodium par flacon de 10 ml, ce qui équivaut à 4,4% de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l’OMS de 2 g de sodium par adulte.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

Substances néphrotoxiques :

L'administration concomitante de médicaments néphrotoxiques (tels que les céphalosporines, les aminosides, l'amphotéricine B ou les produits de contraste) ou ototoxiques (par ex. les aminosides,) potentialiseront l'effet toxique du cisplatine au niveau rénal. Pendant ou après le traitement par cisplatine, la prudence est de mise en cas d’associations avec des substances principalement éliminées par les reins, comme les agents cytostatiques tels que la bléomycine et le méthotrexate, par exemple, du fait d'une potentielle réduction de l'élimination rénale.

La toxicité rénale de l'ifosfamide peut être plus importante en concomitance avec le cisplatine ou chez les patients préalablement traités par cisplatine.

Une diminution de la teneur sanguine en lithium, a été observée dans quelques cas après un traitement par le cisplatine associé avec la bléomycine et l’étoposide. Il est donc recommandé de surveiller les valeurs de la teneur sanguine en lithium.

Substances ototoxiques:

L'administration concomitante de substances ototoxiques (telles que les aminosides, les diurétiques de l'anse) peut potentialiser l'effet toxique du cisplatine sur la fonction auditive. A l'exception des patients recevant des doses de cisplatine supérieure à 60 mg/m2, et dont la sécrétion urinaire est inférieure à 1000 ml par 24 heures, il faut éviter une diurèse forcée avec les diurétiques de l'anse en raison du risque de possible néphrotoxicité et d'ototoxicité.

L'ifosfamide peut augmenter la perte d'audition due au cisplatine.

Anticoagulants oraux (AVK):

En cas d'utilisation simultanée d'anticoagulants oraux (AVK), il est conseillé de contrôler régulièrement l'INR.

Antihistaminiques, phénothiazines et autres :

L'utilisation concomitante d'antihistaminiques, buclizine, cyclizine, loxapine, méclozine, phénothiazines, thioxanthènes ou trimethobenzamides peut masquer les symptômes d'ototoxicité (tels que les vertiges et les acouphènes).

Substances anticonvulsivantes :

Les teneurs sériques en médicaments anticonvulsivants peuvent rester à des niveaux sous-thérapeutiques au cours du traitement par cisplatine.

Associations déconseillées

+ Phénytoïne (introduite en prophylaxie de l'effet convulsivant de certains anticancéreux) et par extrapolation la fosphénytoïne: Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la phénytoïne par le cytotoxique ou bien risque de majoration de la toxicité ou perte d’efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne

Vaccins vivants atténués :

Le vaccin contre la fièvre jaune est strictement contre-indiqué en raison du risque de maladie vaccinale systémique éventuellement mortelle (voir rubrique 4.3.). Compte tenu du risque de maladie généralisée, il est conseillé d'utiliser un vaccin inactivé lorsqu’il existe.

L'utilisation de vaccins vivants atténués est déconseillée dans les six mois qui suivent la fin du traitement par cisplatine.

En association avec la pyroxidine + l’altretamine :

Au cours d'une étude randomisée dans le traitement du cancer ovarien avancé, le temps de réponse a été défavorablement affecté lorsque le cisplatine était utilisé en association avec la pyridoxine et l’altretamine (hexaméthylmélamine).

Paclitaxel :

Le traitement avec le cisplatine avant une perfusion de paclitaxel peut diminuer la clairance du paclitaxel de 33% et intensifier par conséquent sa neurotoxicité.

Associations à prendre en compte

+ Immunosuppresseurs (dont ciclosporine et tacrolimus) :

Immunodépression excessive avec risque de syndrome lymphoprolifératif.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Femmes en âge de procréer/contraception chez les hommes et les femmes

En raison du potentiel génotoxique du cisplatine (voir rubrique 5.3), il est conseillé aux femmes en âge de procréer d’utiliser une contraception efficace et de ne pas envisager une grossesse pendant le traitement par Cisplatine VIATRIS et jusqu'à au moins 7 mois après l’arrêt du traitement.

Il est conseillé aux hommes d’utiliser une contraception efficace et de ne pas concevoir d'enfants pendant le traitement avec Cisplatine VIATRIS et jusqu'à au moins 4 mois après l’arrêt du traitement.

Grossesse

Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (effet tératogène, mutagène, carcinogenèse transplacentaire): voir rubrique 5.3.

En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique du cisplatine lorsqu'il est administré pendant la grossesse.

Le cisplatine est contre-indiqué pendant la grossesse.

Allaitement

Le cisplatine est excrété dans le lait maternel. L'allaitement est contre-indiqué pendant le traitement.

Fertilité

Si un patient ou une patiente souhaite avoir un enfant après la fin du traitement par le cisplatine, il est conseillé de consulter un généticien. Etant donné qu'un traitement par le cisplatine peut provoquer une stérilité définitive, les hommes qui souhaitent avoir des enfants par la suite doivent être informés des possibilités de cryoconservation du sperme avant traitement.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

Aucune étude concernant les effets sur l'aptitude à conduire et à utiliser des machines n'a été réalisée.

Toutefois, les profils des effets indésirables (tels que la néphrotoxicité) peuvent influencer l'aptitude à conduire et à utiliser des machines. Les patients qui souffrent de ces effets (tels que somnolence et vomissements) doivent éviter de conduire et d’utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

Les effets indésirables dépendent de la dose utilisée et peuvent être cumulatifs.

Les événements indésirables les plus fréquents (> 10%) du cisplatine étaient hématologiques (leucopénie, thrombopénie et anémie), gastro-intestinaux (anorexie, nausées, vomissements et diarrhées), troubles de l'oreille (surdité), rénaux (insuffisance rénale, néphrotoxicité, et hyperuricémie) et fièvre.

De effets toxiques graves sur les reins, la moelle osseuse et l'oreille ont été rapportés chez environ un tiers des patients ayant reçu une dose unique de cisplatine ; ces effets sont généralement dose-dépendants et cumulatifs. L’ototoxicité peut être plus grave chez les enfants.

Les évènements indésirables suivants ont été rapportés pendant l’expérience clinique ou de post-commercialisation et les fréquences sont définies selon la convention suivante :

Très fréquent (³ 1/10), fréquent (³ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (³ 1/1 000 à < 1/100), rare (³ 1/10 000 à £ 1/1 000), fréquence indéterminée (ne peut être déterminée sur la base des données disponibles).

Système Organe Classe

Fréquence

(Terme MedDRA).

Infections et infestations

Fréquent

Sepsis

Fréquence indéterminée

Infectiona

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl kystes et polypes)

Rare

Leucémie aiguë

Affections hématologiques et du système lymphatique

Très fréquent

Aplasie médullaire, thrombopénie, leucopénie, anémie

Fréquence indéterminée

Anémie hémolytique avec test de Coombs positif, micro-angiopathie thrombotique associée au syndrome hémolytique et urémique

Affections du système immunitaire

Peu fréquent

Réaction anaphylactoideb

Affections endocriniennes

Fréquence indéterminée

Amylase sanguine augmentée, sécrétion d’hormone antidiurétique inappropriée

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Très fréquent

Hyponatrémie

Peu fréquent

Hypomagnésémie

Fréquence indéterminée

Déshydratation, hypokaliémie, hypophosphatémie, hyperuricémie, hypocalcémie, tétanie

Affections du système nerveux

Rare

Convulsion, neuropathie périphérique, leucoencéphalopathie, syndrome de leucoencéphalopathie postérieure réversible

Fréquence indéterminée

Accident vasculaire cérébral, accident vasculaire cérébral hémorragique, accident ischémique cérébral, artérite cérébrale, signe de Lhermitte, myélopathie, neuropathie autonome

Affections oculaires

Fréquence indéterminée

Vision floue, daltonisme acquis, cécité corticale, névrite optique, papilloedème pigmentation rétinienne

Affections de l'oreille et du labyrinthe

Peu fréquent

Ototoxicité

Fréquence indéterminée

Acouphène, surdité

Affections cardiaques

Fréquent

Arythmie, bradycardie, tachycardie

Rare

Infarctus du myocarde

Très rare

Arrêt cardiaque

Fréquence indéterminée

Trouble cardiaque

Affections vasculaires

Fréquent

Thromboembolie veineuse

Fréquence indéterminée

Phénomène de Raynaud

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Fréquence indéterminée

Embolie pulmonaire

Affections gastro-intestinales

Rare

Stomatite

Fréquence indéterminée

Vomissement, nausée, anorexie, hoquets, diarrhée

Affections hépatobiliaires

Fréquence indéterminée

Augmentation des enzymes hépatiques, bilirubine sanguine augmentée

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Fréquence indéterminée

Éruption, alopécie

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Fréquence indéterminée

Crampes musculaires

Affections du rein et des voies urinaires

Fréquence indéterminée

Insuffisance rénale aiguë, insuffisance rénalec, trouble tubulaire rénal

Affections des organes de reproduction et du sein

Peu fréquent

Anomalies de la spermatogenèse

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Très fréquent

Fièvre

Fréquence indéterminée

Asthénie, malaise, extravasationd du site d'injection

a: Les complications infectieuses se sont avérées mortelles chez certains patients.

b: Les symptômes signalés comme réaction anaphylactoïde dans le tableau de fréquences El comprenant œdème facial (PT-œdème du visage), dyspnée, respiration sifflante, bronchospasme, tachycardie, et hypotension.

c : Des augmentations de BUN (urée) et de créatinine, d’acide urique dans le sérum et/ou une diminution de la clairance de la créatinine font partie de l'insuffisance rénale.

d : Toxicité locale des tissus mous, suite à l'extravasation, comprenant cellulite tissulaire, fibrose, et nécrose (fréquente), douleur (fréquente), œdème (fréquent) et érythème (fréquente)

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

LA PRUDENCE EST ESSENTIELLE POUR PREVENIR UN SURDOSAGE ACCIDENTEL.

Une surdose aiguë de cisplatine peut entraîner une insuffisance rénale, une insuffisance hépatique, une surdité, une toxicité oculaire (y compris décollement de la rétine), une myélosuppression significative, des nausées et des vomissements et/ou une névrite ne répondant pas à un traitement. Un surdosage peut être mortel.

Il n'y a pas d'antidote spécifique en cas de surdosage de cisplatine. Même si l'hémodialyse commence 4 heures après le surdosage, elle a peu d'effet sur l'élimination de cisplatine de l'organisme à cause de la liaison forte et rapide du cisplatine aux protéines.

Le traitement en cas de surdosage consiste en des mesures de soutien générales.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique : AGENTS ALKYLANTS ET APPARENTES, code ATC : L01XA01

Antinéoplasique cytostatique. Ses propriétés biochimiques sont similaires à celles des alkylants. Sa cible d'action élective est l'ADN auquel la molécule se lie.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

Distribution

Il se fixe de manière irréversible sur les protéines plasmatiques (plus de 90 %). Il se distribue largement dans le plasma et dans les différents tissus. Le platine ultrafiltrable (non lié aux protéines) possède un temps de demi-vie bref inférieur à 50 minutes. Après administration intraveineuse rapide (100 mg/m2), le pic de platine plasmatique se situe autour de 25,6 à 51,2 Mm.

La clairance du platine ultrafiltrable varie de 100 à 500 ml/min.

Le platine total suit un profil pharmacocinétique à 2 phases, une première phase rapide, avec un temps de demi-vie de l'ordre de 30 minutes correspondant au platine ultrafiltrable et une phase terminale longue avec un temps de demi-vie de 2 à 8 jours correspondant au platine lié aux protéines plasmatiques.

Le platine se trouve dans de très nombreux tissus (rein, foie, prostate, vessie).

Les concentrations intratumorales de platine, y compris le tissu cérébral, sont de l'ordre de 1 à 5 µg par gramme de tissu 24 heures après l'administration intraveineuse d'une dose de 100 mg/m2.

La concentration de platine intraérythrocytaire est faible (moins de 3 % de la dose administrée).

Les concentrations de platines retrouvées dans le LCR sont environ de 3 % de celle du plasma.

Élimination

Le cisplatine n'est pas métabolisé dans le foie. Son élimination est principalement urinaire: le platine ultrafiltrable ou celui fixé à des protéines de bas poids moléculaire est éliminé dans les urines par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire.

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

· Toxicité chronique

Après l'administration intraveineuse de doses allant jusqu'à 0,75 mg/kg chez le chien et jusqu'à 2,5 mg/kg chez le singe, on a noté des lésions dose-dépendantes des tissus à prolifération rapide et des lésions rénales en partie irréversibles.

Les études de toxicité chronique ont montré des signes de lésions rénales, de dépression médullaire, de troubles gastro-intestinaux et d'ototoxicité.

· Mutagénicité et cancérogénicité

Le cisplatine exerce un effet mutagène dans de nombreux tests effectués in vitro et in vivo (aberrations chromosomiques dans les cellules animales en culture et dans les tests bactériens). Les expériences menées pendant une durée prolongée chez la souris et le rat ont montré un effet cancérogène du cisplatine.

· Toxicité sur la reproduction

Fertilité: freinage des gonades, avec aménorrhée et azoospermie et parfois même stérilité irréversible.

Grossesse: le cisplatine est embryotoxique et tératogène chez la souris et le rat (et on a décrit des malformations dans ces deux espèces).

Allaitement: le cisplatine passe dans le lait maternel.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Chlorure de sodium, acide chlorhydrique qsp pH 3,4, eau pour préparations injectables.

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

Incompatibilités majeures

· Avec les produits suivants utilisés seuls :

o Glucose à 5 pour cent

o Bicarbonate de sodium à 5 pour cent

o Chlorure de sodium à 0,1 pour cent

o Eau

o Thiosulfate de sodium

o Bisulfite de sodium

· Avec l'aluminium des matériels à injection.

Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

3 ans

Après dilution, le produit doit être utilisé immédiatement.

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

A conserver à une température ne dépassant pas 25° C.

Conserver le flacon dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.

Ne pas mettre au réfrigérateur, ni au congélateur, le cisplatine risquant de cristalliser de façon irréversible.

Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir la rubrique 6.3.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

25 ml en flacon (verre brun de type I) obturé par un bouchon (bromobutyle) et serti par une capsule (aluminium, type Flip-off) avec ou sans suremballage. Boîte de 1.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

Ce médicament doit être dilué dans une solution contenant une concentration en ions chlorure au moins égale à 0,04 mol/l, soit l'équivalent d'une solution de NaCl à 0,2 % (en effet, la stabilité du cisplatine en solution dépend de la concentration en ions chlorure).

Ainsi, pour préparer une perfusion de cisplatine, les solutions les plus couramment utilisées sont :

· NaCl 0,9 %

· Glucose 5 % contenant du NaCl à une concentration supérieure à 0,2 %.

Toujours inspecter la solution pour injection avant de l'utiliser. Seule une solution limpide, exempt de particules doit être administrée.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

VIATRIS SANTÉ

1 RUE DE TURIN

69007 LYON

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 34009 562 252 2 4: 25 ml en flacon (verre brun); boîte de 1.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

A compléter ultérieurement par le titulaire

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

A compléter ultérieurement par le titulaire

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.


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