NEVIRAPINE ARROW LP 400 mg, comprimé à libération prolongée - Résumé des caractéristiques du produit |
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ANSM - Mis à jour le : 16/01/2023
NEVIRAPINE ARROW LP 400 mg, comprimé à libération prolongée
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé à libération prolongée contient 400 mg de névirapine
Excipient à effet notoire : chaque comprimé contient 383,7 mg de lactose monohydraté.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé à libération prolongée.
Comprimé jaune à jaunâtre, ovale, biconvexe, portant l’inscription « N » sur une face et « 400 » sur l’autre face. La taille du comprimé est 19 x 9,3 mm.
4.1. Indications thérapeutiques
Les comprimés à libération prolongée de NEVIRAPINE ARROW LP 400 mg ne sont pas adaptés à la période d’initiation de 14 jours chez les patients débutant un traitement par la névirapine. Les autres formulations de névirapine, telles que les comprimés à libération immédiate ou la suspension buvable, doivent être utilisées (voir rubrique 4.2).
L’expérience acquise avec névirapine concerne majoritairement des traitements en association avec des inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI). Le choix d’un traitement à la suite d’un traitement par névirapine doit être basé sur l’expérience clinique et les tests de résistance (voir rubrique 5.1).
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
Adultes
La posologie recommandée de névirapine pour les patients initiant un traitement par la névirapine est d’un comprimé à libération immédiate de 200 mg une fois par jour pendant les 14 premiers jours (cette phase initiale doit être respectée car elle semble réduire la fréquence des éruptions cutanées), puis d’un comprimé à libération prolongée de 400 mg une fois par jour, en association à au moins deux agents antirétroviraux.
Patients actuellement sous névirapine à libération immédiate deux fois par jour :
Les patients qui prennent déjà névirapine à libération immédiate deux fois par jour en association avec d’autres antirétroviraux peuvent le remplacer par NEVIRAPINE ARROW LP 400 mg, comprimé à libération prolongée une fois par jour en association avec d’autres antirétroviraux, sans période d’initiation de traitement avec névirapine à libération immédiate.
NEVIRAPINE ARROW LP 400 mg, comprimé à libération prolongée doit être associé à au moins deux antirétroviraux supplémentaires. Pour les traitements administrés de façon concomitante, il est nécessaire de suivre les doses recommandées par les fabricants.
Si l’oubli d’une dose est constaté dans les 12 heures suivant l’heure de prise qui était prévue, le patient doit prendre la dose oubliée dès que possible. Si cet oubli a été constaté plus de 12 heures après l’heure de prise prévue, le patient doit prendre sa prochaine dose à l’heure habituelle.
Population pédiatrique
Enfants âgés de trois ans et plus et adolescents
Conformément aux doses pédiatriques recommandées, NEVIRAPINE ARROW LP 400 mg, comprimé à libération prolongée peut également être administré chez les enfants, selon le schéma de prise de l’adulte, si ceux-ci :
· sont ≥ 8 ans et pèsent 43,8 kg ou plus ;
· sont < 8 ans et pèsent 25 kg ou plus ;
· ont une surface corporelle de 1,17 m2 ou plus selon la formule de Mosteller.
Enfants âgés de moins de trois ans
La sécurité et l’efficacité de névirapine, comprimés à libération prolongée n’ont pas été établies chez les enfants âgés de moins de 3 ans. Aucune donnée n’est disponible.
Une suspension buvable à libération immédiate de névirapine est disponible pour les patients âgés de moins de 3 ans et pour toutes les autres tranches d’âge, de poids et de surface corporelle (veuillez-vous référer au Résumé des Caractéristiques du Produit respectif).
Recommandations pour la prise en charge thérapeutique
Pour tous les patients, la dose totale quotidienne à n’importe quel moment du traitement ne doit pas dépasser 400 mg. Les patients doivent être informés de la nécessité de prendre NEVIRAPINE ARROW LP 400 mg, comprimé à libération prolongée tous les jours conformément à la prescription.
En cas de survenue d’une éruption cutanée au cours de la période d’initiation de 14 jours à la dose de 200 mg une fois par jour, les patients ne doivent pas débuter le traitement avec NEVIRAPINE ARROW LP 400 mg, comprimé à libération prolongée tant que les éruptions cutanées persistent. Les cas d’éruption cutanée isolée doivent être étroitement surveillés (voir rubrique 4.4). La posologie d’initiation du traitement de 200 mg une fois par jour de névirapine à libération immédiate ne doit pas être poursuivie au-delà d’une durée de 28 jours ; après cette période un traitement alternatif devra être envisagé en raison d’un possible risque de sous-exposition et de résistance.
Tout traitement par névirapine interrompu pendant plus de sept jours doit être réinstauré à la posologie initiale recommandée comprenant la période d’initiation de 2 semaines par névirapine à libération immédiate.
Il existe des manifestations de toxicité du produit nécessitant l’interruption du traitement par NEVIRAPINE ARROW LP 400 mg, comprimé à libération prolongée (voir rubrique 4.4).
Populations particulières
Patients âgés
La névirapine n’a pas fait l’objet d’étude chez des patients de plus de 65 ans.
Insuffisance rénale
Chez les patients adultes insuffisants rénaux, sous dialyse, une dose additionnelle de 200 mg de névirapine à libération immédiate après chaque dialyse est recommandée. Les patients avec une CLcr ≥ 20ml/min ne nécessitent pas d’adaptation de dose, voir rubrique 5.2. Chez les patients pédiatriques insuffisants rénaux et sous dialyse, il est recommandé qu’après chaque dialyse les patients reçoivent une dose supplémentaire de névirapine, suspension buvable ou comprimés à libération immédiate équivalente à 50 % de la dose quotidienne recommandée de névirapine, suspension buvable ou comprimés à libération immédiate, ce qui permettra de compenser les effets de la dialyse sur la clairance de la névirapine. Névirapine, comprimés à libération prolongée n’a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance rénale ; névirapine à libération immédiate doit donc être utilisé.
Insuffisance hépatique
La névirapine ne doit pas être utilisée chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (Child-Pugh classe C, voir rubrique 4.3). Les patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée ne nécessitent pas d’adaptation de dose (voir rubriques 4.4 et 5.2). Névirapine, comprimés à libération prolongée n’a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance hépatique ; névirapine à libération immédiate doit donc être utilisé.
Mode d’administration
Les comprimés à libération prolongée doivent être administrés avec une boisson et ne doivent pas être coupés ou mâchés.
NEVIRAPINE ARROW LP 400 mg, comprimé à libération prolongée peut être pris avec ou sans nourriture.
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Ré-administration aux patients chez qui le traitement a été interrompu définitivement à la suite d’une éruption cutanée sévère, d’une éruption cutanée accompagnée de symptômes généraux, de réactions d’hypersensibilité ou de manifestations cliniques d’hépatite liées à l’administration de névirapine.
En cas d’insuffisance hépatique sévère (Child-Pugh classe C) ou en cas de taux d’ASAT ou d’ALAT supérieurs à 5 fois la valeur normale avant initiation du traitement et jusqu’à ce que les taux de base d’ASAT/ALAT soient stabilisés à des taux ne dépassant pas des taux 5 fois supérieurs à la valeur normale. Ré-administration aux patients ayant présenté, lors d’un précédent traitement par névirapine, des taux d’ALAT ou d’ASAT supérieurs à 5 fois la valeur normale et chez lesquels des anomalies fonctionnelles hépatiques sont réapparues lors de la ré-administration de névirapine (voir rubrique 4.4).
Co-administration avec les préparations à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum perforatum) du fait du risque de diminution des concentrations plasmatiques et de la réduction des effets cliniques de la névirapine (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
NEVIRAPINE ARROW LP 400 mg, comprimé à libération prolongée ne doit pas être utilisée comme seul traitement antirétroviral étant donné qu’un antirétroviral utilisé en monothérapie peut conduire à une résistance virale.
Les 18 premières semaines du traitement par névirapine constituent une période critique nécessitant une surveillance étroite des patients afin de déceler l’éventuelle survenue de réactions cutanées sévères, menaçant le pronostic vital (y compris des cas de syndrome de Stevens-Johnson (SSJ) et de syndrome de Lyell), et d’hépatite/insuffisance hépatique graves. Le risque de réactions hépatiques ou cutanées est plus grand au cours des 6 premières semaines de traitement. Cependant, le risque de développer une réaction hépatique demeure au-delà de cette période et la surveillance doit être poursuivie à intervalle régulier. Le sexe féminin et un taux de CD4 élevé (> 250/mm3 chez les femmes adultes et > 400/mm3 chez les hommes adultes) lors de l’initiation du traitement par névirapine sont associés à un risque plus élevé d’effets indésirables hépatiques si le patient a une charge virale plasmatique d’ARN du VIH-1 détectable (c’est-à-dire une concentration ≥ 50 copies/ml) à l’instauration du traitement par névirapine. Étant donné que des cas d’hépatotoxicité graves et menaçant le pronostic vital ont été observés lors des essais contrôlés et non contrôlés conduits principalement chez des patients avec une charge virale plasmatique du VIH-1 supérieure ou égale à 50 copies/ml, le traitement par névirapine ne doit pas être instauré chez les femmes adultes avec un taux de CD4 supérieur à 250 cellules/mm3 ou chez les hommes adultes avec un taux de CD4 supérieur à 400 cellules/mm3 dont la charge virale plasmatique d’ARN du VIH-1 est détectable, à moins que le bénéfice attendu ne dépasse le risque potentiel.
Dans certains cas, l’atteinte hépatique a progressé malgré l’arrêt du traitement. Les patients présentant des signes ou des symptômes d’hépatite, une réaction cutanée sévère ou des réactions d’hypersensibilité doivent arrêter de prendre la névirapine et doivent consulter immédiatement un médecin. Le traitement par névirapine ne doit pas être réintroduit à la suite de réactions sévères hépatiques, cutanées ou d’hypersensibilité (voir rubrique 4.3).
La dose recommandée doit être strictement respectée, en particulier au cours de la période d’initiation de 14 jours (voir rubrique 4.2).
Atteintes cutanées
Des éruptions cutanées sévères, mettant en jeu le pronostic vital, y compris des cas fatals, sont survenues chez des patients traités par névirapine, principalement au cours des 6 premières semaines du traitement. Il s’agit de cas de syndrome de Stevens-Johnson, de cas de syndrome de Lyell et de réactions d’hypersensibilité caractérisées par des éruptions cutanées, des symptômes généraux et des atteintes viscérales. Les patients doivent être étroitement surveillés au cours des 18 premières semaines de traitement. En cas de survenue d’une éruption cutanée isolée, son évolution doit être étroitement surveillée. L’administration de névirapine doit être définitivement interrompue dans tous les cas de survenue d’une éruption cutanée sévère ou d’une éruption accompagnée de symptômes généraux (tels que fièvre, phlyctènes, lésions buccales, conjonctivite, œdème de la face, douleur musculaire ou articulaire ou malaise général), y compris en cas de syndrome de Stevens-Johnson ou de syndrome de Lyell. La névirapine doit être interrompue définitivement chez tout patient présentant une réaction d’hypersensibilité (éruption cutanée accompagnée de symptômes généraux et d’atteintes viscérales telles qu’hépatite, éosinophilie, granulocytopénie et atteinte rénale), voir rubrique 4.4.
L’administration de névirapine à une dose supérieure à la posologie recommandée est susceptible d’accroître la fréquence et la gravité des effets indésirables cutanés comme les syndromes de Stevens-Johnson et les syndromes de Lyell.
Des cas de rhabdomyolyse ont été observés chez des patients présentant des atteintes cutanées et/ou hépatiques liées à la prise de névirapine.
L’administration concomitante de prednisone (40 mg/jour pendant les 14 premiers jours de traitement par névirapine à libération immédiate) ne semble pas réduire l’incidence des éruptions cutanées liées au traitement par névirapine, et pourrait être associée à une augmentation de l’incidence et de la sévérité des éruptions cutanées au cours des 6 premières semaines de traitement par la névirapine.
Certains facteurs de risque, favorisant la survenue d’atteintes cutanées graves, ont été identifiés : non-respect de la période d’initiation de 14 jours à la dose de 200 mg par jour, et délai prolongé entre l’apparition des premiers symptômes et la consultation médicale. Les femmes semblent présenter un risque plus élevé de développer une éruption cutanée que les hommes, qu’elles reçoivent ou non un traitement comprenant la névirapine.
Il est recommandé d’expliquer aux patients qu’une des principales manifestations de toxicité de la névirapine sont des éruptions cutanées. Ils doivent être informés de la nécessité de consulter rapidement leur médecin en cas de survenue d’une éruption cutanée et d’éviter tout retard entre les premiers symptômes et la consultation médicale. La majorité des éruptions cutanées associées à la névirapine survient au cours des 6 premières semaines de traitement. Leur apparition doit donc être étroitement surveillée chez les patients traités au cours de cette période.
Les patients doivent être informés qu’ils ne doivent pas commencer le traitement par NEVIRAPINE ARROW LP 400 mg, comprimé à libération prolongée tant qu’une éruption cutanée survenue au cours de la période d’initiation de 14 jours de traitement par névirapine à libération immédiate n’est pas résolue. La posologie de 200 mg une fois par jour de névirapine à libération immédiate ne doit pas être poursuivie au-delà d’une durée de 28 jours ; après cette période, un traitement alternatif devra être envisagé en raison d’un possible risque de sous-exposition et de résistance.
En cas de survenue d’une éruption cutanée, sévère ou s’accompagnant de signes généraux (par exemple, fièvre, phlyctènes, lésions buccales, conjonctivite, œdème de la face, douleurs musculaires ou articulaires, malaise général), le patient doit interrompre le traitement et consulter immédiatement un médecin. La névirapine ne doit pas être réadministré dans ce cas.
En cas de survenue d’un rash possiblement associé à la prise de névirapine, les tests de la fonction hépatique doivent être réalisés. Les patients présentant une élévation modérée à sévère des taux d’ASAT ou ALAT supérieurs à 5 fois la valeur normale doivent arrêter définitivement le traitement par névirapine.
En cas de survenue d’une réaction d’hypersensibilité (éruption cutanée accompagnée de symptômes généraux tels que fièvre, arthralgie, myalgie, lymphadénopathie, ainsi que d’atteintes viscérales telles qu’hépatite, éosinophilie, granulocytopénie et atteinte rénale), le traitement par névirapine doit être immédiatement interrompu et ne doit pas être réintroduit (voir rubrique 4.3).
Atteintes hépatiques
Des manifestations d’hépatotoxicité sévères, menaçant le pronostic vital, sont survenues chez des patients traités par la névirapine, y compris des cas fatals d’hépatite fulminante.
Les 18 premières semaines de traitement sont une période critique qui nécessite une surveillance étroite. Le risque de réaction hépatique est plus important pendant les 6 premières semaines de traitement. Cependant, le risque est toujours présent après cette période et une surveillance doit être maintenue à intervalles réguliers pendant tout le traitement.
Des cas de rhabdomyolyse ont été observés chez des patients présentant des atteintes cutanées et/ou hépatiques liées à la prise de névirapine.
Des taux d’ALAT ou d’ASAT élevés supérieurs à 2,5 fois la valeur normale et/ou une co-infection avec les virus de l’hépatite chronique virale B et/ou C au début du traitement antirétroviral sont associés à un risque plus élevé de survenue d’effets indésirables hépatiques au cours du traitement antirétroviral en général, y compris avec la névirapine.
Le sexe féminin et un taux de CD4 élevé à l’instauration du traitement par la névirapine chez les patients naïfs sont associés à un risque plus élevé de développer des effets indésirables hépatiques. Dans une analyse rétrospective d’études cliniques poolées portant sur névirapine comprimés à libération immédiate, les femmes avaient trois fois plus de risque que les hommes de présenter des réactions hépatiques symptomatiques, souvent associées à un rash (5,8 % vs 2,2 %), et les patients naïfs, de sexe féminin ou masculin, avec une charge virale plasmatique d’ARN du VIH-1 détectable et présentant des taux élevés de CD4 lors de l’initiation du traitement par névirapine avaient également un risque plus élevé de réactions hépatiques symptomatiques avec la névirapine. Principalement chez des patients avec une charge virale plasmatique du VIH-1 supérieure ou égale à 50 copies/ml, les femmes ayant des taux de CD4 >250 cellules/mm3 avaient un risque 12 fois plus élevé de présenter des effets indésirables hépatiques symptomatiques en comparaison aux femmes ayant des taux de CD4 < 250 cellules/mm3 (11 % vs 0,9 %). Une augmentation du risque était observée chez les hommes avec une charge virale plasmatique d’ARN du VIH-1 détectable et des taux de CD4 > 400 cellules/mm3 par comparaison aux hommes avec des taux de CD4 <400 cellules/mm3 (6,3 % vs 1,2 %). Ce risque accru de toxicité basé sur des valeurs seuils du taux de CD4 n’a pas été observé chez les patients avec une charge virale du VIH-1 indétectable (c’est-à-dire une concentration < 50 copies/ml).
Les patients doivent être informés que les réactions hépatiques sont l’une des manifestations majeures de la toxicité de la névirapine et qu’elles exigent une surveillance étroite au cours des 18 premières semaines de traitement. Ils doivent être informés de la nécessité d’arrêter la névirapine en cas de survenue de symptômes évocateurs d’une hépatite et de consulter immédiatement un médecin, qui effectuera des tests de la fonction hépatique.
Surveillance hépatique
Un bilan biochimique incluant les paramètres fonctionnels hépatiques doit être effectué avant le début du traitement par la névirapine et à intervalles réguliers au cours du traitement.
Des anomalies fonctionnelles hépatiques ont été constatées chez des patients traités par la névirapine, dans certains cas, au cours des premières semaines de traitement.
Des élévations asymptomatiques des taux d’enzymes hépatiques ont été fréquemment décrites, elles ne constituent pas une contre-indication formelle au traitement par la névirapine. Une élévation asymptomatique des Gamma-GT ne nécessite pas l’arrêt du traitement.
Un contrôle de la fonction hépatique doit être réalisé toutes les 2 semaines pendant les 2 premiers mois de traitement, lors du 3ème mois, puis régulièrement. La fonction hépatique doit être contrôlée en cas de survenue de signes ou de symptômes évocateurs d’une hépatite et/ou d’une réaction d’hypersensibilité.
Chez les patients recevant déjà de la névirapine à libération immédiate deux fois par jour et qui le remplacent par NEVIRAPINE ARROW LP 400 mg, comprimé à libération prolongée une fois par jour, il n’est pas nécessaire de modifier la surveillance prévue.
En cas d’élévation des taux d’ALAT ou d’ASAT à des valeurs supérieures ou égales à 2,5 fois la valeur normale avant ou pendant le traitement, la fonction hépatique doit être contrôlée plus fréquemment lors de visites de suivi régulières. La névirapine ne doit pas être administrée en cas de taux d’ASAT ou d’ALAT supérieurs à 5 fois la valeur normale avant initiation du traitement et jusqu’à ce que les taux de base d’ASAT/ALAT soient stabilisés à des taux ne dépassant pas des taux 5 fois supérieurs à la valeur normale (voir rubrique 4.3).
Les médecins et les patients doivent être vigilants en ce qui concerne les signes précoces ou les symptômes d’hépatite (anorexie, nausées, ictère, bilirubinurie, selles décolorées, hépatomégalie ou douleur hépatique à la palpation). Les patients doivent être informés de la nécessité d’une consultation médicale rapide en cas de survenue de ces symptômes.
En cas d’élévation des taux d’ALAT ou d’ASAT supérieure à 5 fois la normale pendant le traitement, la névirapine doit être immédiatement arrêtée. En cas de retour aux valeurs initiales des taux d’ALAT ou d’ASAT et si le patient n’a pas présenté de signes cliniques ou de symptômes d’hépatite, de rash, de symptômes généraux ou d’autres signes suggérant une atteinte des organes, une réadministration de la névirapine peut être envisagée, au cas par cas, à la dose initiale d’un comprimé de névirapine 200 mg à libération immédiate par jour pendant 14 jours suivie d’un comprimé de NEVIRAPINE ARROW LP 400 mg, à libération prolongée une fois par jour. Dans ce cas une surveillance plus fréquente de la fonction hépatique est nécessaire. Si les anomalies de la fonction hépatique réapparaissent, la névirapine doit être définitivement arrêtée.
En cas de survenue de manifestations cliniques d’hépatite, caractérisées par une anorexie, des nausées, des vomissements, un ictère ET des anomalies biologiques (anomalie modérée à sévère des paramètres biologiques hépatiques (à l’exception des gamma-GT)), la névirapine doit être définitivement arrêtée. NEVIRAPINE ARROW LP 400 mg, comprimé à libération prolongée ne doit pas être réadministré à des patients ayant nécessité un arrêt définitif du traitement à la suite de manifestations cliniques d’hépatite liées à l’administration de névirapine.
Maladie hépatique
La sécurité et l’efficacité de la névirapine chez les patients présentant des troubles sous-jacents significatifs de la fonction hépatique n’ont pas été établies. La névirapine est contre-indiquée chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (Child-Pugh classe C, voir rubrique 4.3). Les résultats pharmacocinétiques suggèrent la prudence lors de l’administration de la névirapine chez des patients présentant une atteinte modérée de la fonction hépatique (Child-Pugh classe B). Les patients atteints d’une hépatite chronique B ou C et traités par association d’antirétroviraux présentent un risque accru de développer des effets indésirables hépatiques sévères et potentiellement fatals. En cas d’administration concomitante d’un traitement antiviral de l’hépatite B ou C, veuillez consulter le Résumé des caractéristiques du produit (RCP) de ces médicaments.
Les patients ayant des troubles préexistants de la fonction hépatique (y compris une hépatite chronique active) ont, au cours d’un traitement par association d’antirétroviraux, une fréquence plus élevée d’anomalies de la fonction hépatique et doivent faire l’objet d’une surveillance appropriée. Chez ces patients, en cas d’aggravation confirmée de l’atteinte hépatique, l’interruption ou l’arrêt du traitement devra être envisagé.
Autres mises en garde
Prophylaxie post-exposition : des cas d’hépatotoxicité grave, y compris une insuffisance hépatique ayant nécessité une transplantation, ont été rapportés chez des individus non infectés par le VIH ayant reçu des doses répétées de névirapine à titre de prophylaxie post-exposition (utilisation non validée). Aucune étude spécifique évaluant l’utilisation de névirapine à titre de prophylaxie post-exposition, et particulièrement en termes de durée de traitement, n’a été réalisée ; en conséquence, cette utilisation est fortement déconseillée.
La névirapine associée à d’autres traitements antirétroviraux n’étant pas un traitement curatif des patients infectés par le VIH-1, des pathologies dues à la progression de l’infection ne sont pas exclues sous traitement, y compris des infections opportunistes.
Il faut déconseiller aux patientes traitées par névirapine la prise de toute méthode hormonale autre que l’acétate de dépo-médroxyprogestérone (DMPA) en tant que moyen unique de contraception, puisque la névirapine risque de diminuer les taux plasmatiques de ces médicaments. L’association à une méthode de contraception mécanique est donc recommandée (par exemple, préservatif masculin).
Cette méthode de contraception permet de plus de réduire le risque de transmission du VIH. Si un traitement post ménopausique à base d’hormones est utilisé, son efficacité thérapeutique doit être surveillée en cas de traitement concomitant par la névirapine.
Poids corporel et paramètres métaboliques : une augmentation du poids corporel ainsi que des taux de lipides et de glucose sanguins peut survenir au cours d’un traitement antirétroviral. De telles modifications peuvent en partie être liées au contrôle de la maladie et au mode de vie.
Si pour les augmentations des taux de lipides, il est bien établi dans certains cas qu’il existe un effet du traitement, aucun lien n’est clairement établi entre une prise de poids et un quelconque traitement antirétroviral. Le contrôle des taux de lipides et de glucose sanguins devra tenir compte des recommandations en vigueur encadrant les traitements contre le VIH. Les troubles lipidiques devront être pris en charge de façon appropriée.
Au cours d’études cliniques réalisées avec le médicament de référence, la névirapine a été associée à une augmentation du HDL-cholestérol et à une amélioration globale du rapport cholestérol total sur HDL-cholestérol. Cependant, en l’absence d’études spécifiques, l’impact clinique de ces résultats n’est pas connu. De plus, il n’a pas été démontré que la névirapine entraîne des troubles de la glycémie.
Ostéonécrose : l’étiologie est considérée comme multifactorielle (incluant l’utilisation de corticoïdes, la consommation d’alcool, une immunosuppression sévère, un indice de masse corporelle élevé). Cependant, des cas d’ostéonécrose ont été rapportés en particulier chez des patients à un stade avancé de la maladie liée au VIH et/ou ayant un traitement par association d’antirétroviraux au long cours. Il est conseillé aux patients de solliciter un avis médical s’ils éprouvent des douleurs et des arthralgies, une raideur articulaire ou des difficultés pour se mouvoir.
Syndrome de restauration immunitaire : chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire sévère au moment de l’instauration du traitement par association d’antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut apparaître et entraîner des manifestations cliniques graves ou une aggravation des symptômes. De telles réactions ont été observées classiquement au cours des premières semaines ou mois suivant l’instauration du traitement par association d’antirétroviraux. Des exemples pertinents sont les rétinites à cytomégalovirus, les infections mycobactériennes généralisées et/ou localisées, et les pneumopathies à Pneumocystis jirovecii. Tout symptôme inflammatoire doit être évalué et un traitement doit être instauré si nécessaire. Des maladies auto-immunes (comme la maladie de Basedow et l’hépatite auto-immune) ont également été rapportées dans le cadre d’une restauration immunitaire ; cependant, le délai d’apparition décrit est plus variable et ces événements peuvent survenir plusieurs mois après l’instauration du traitement.
Les données pharmacocinétiques disponibles suggèrent que l’utilisation concomitante de rifampicine et de névirapine n’est pas recommandée. Par ailleurs, l’association de NEVIRAPINE ARROW LP 400 mg, comprimé à libération prolongée avec les médicaments suivants n’est pas recommandée : éfavirenz, kétoconazole, étravirine, rilpivirine, elvitégravir (en association avec le cobicistat), atazanavir (en association avec le ritonavir), fosamprénavir (lorsqu’il n’est pas administré en association avec une faible dose de ritonavir) (voir rubrique 4.5).
Une granulocytopénie est fréquemment associée à la zidovudine. Par conséquent, les patients recevant de façon concomitante de la névirapine et de la zidovudine, particulièrement les patients pédiatriques et ceux recevant des doses élevées de zidovudine ou les patients présentant une insuffisance médullaire, en particulier ceux à un stade avancé de la maladie liée au VIH, ont un risque augmenté de granulocytopénie. Chez ces patients, les paramètres hématologiques doivent être étroitement surveillés.
Certains patients prenant d’autres formulations à libération prolongée ont signalé la présence de résidus dans leurs selles pouvant ressembler à des comprimés intacts. D’après les données disponibles à ce jour, il n’a pas été démontré que cela ait une incidence sur la réponse thérapeutique.
NEVIRAPINE ARROW LP 400 mg, comprimé à libération prolongée contient du lactose.
Les patients présentant des problèmes héréditaires rares d’intolérance au galactose, comme la galactosémie, un déficit en Lapp lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose-galactose, ne doivent pas prendre ce médicament.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
La névirapine est un inducteur des systèmes enzymatiques CYP3A et potentiellement CYP2B6. Le phénomène d’induction métabolique est maximal deux à quatre semaines après l’initiation du traitement.
En cas de co-administration, la névirapine peut réduire les concentrations plasmatiques des médicaments substrats des systèmes enzymatiques CYP3A et CYP2B6. Il est recommandé de contrôler l’efficacité thérapeutique des médicaments métabolisés par le système enzymatique du cytochrome P450, associés à la névirapine.
L’absorption de la névirapine n’est pas modifiée par la prise de nourriture, les traitements antiacides, ou les médicaments contenant un tampon alcalin.
Les données d’interaction présentées correspondent aux valeurs des moyennes géométriques avec un intervalle de confiance de 90 % (90 % IC) quand ces données sont disponibles. ND = Non Déterminé, ↑ = Augmenté, ↓ = Diminué, ↔ = Pas d’effet.
Médicaments par classes thérapeutiques |
Interaction |
Recommandations concernant la co- administration |
ANTI-INFECTIEUX |
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ANTIRETROVIRAUX |
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INTIs |
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Didanosine 100 - 150 mg deux fois par jour |
Didanosine ASC ↔ 1,08 (0,92-1,27) Didanosine Cmin ND Didanosine Cmax ↔ 0,98 (0,79-1,21) |
La didanosine et la névirapine peuvent être associées sans ajustement posologique. |
Emtricitabine |
L’emtricitabine n’est pas un inhibiteur des enzymes humaines du cytochrome P450. |
La névirapine et l’emtricitabine peuvent être associés sans ajustement posologique. |
Abacavir |
Dans les microsomes hépatiques humains, l'abacavir n'a pas inhibé les isoformes du cytochrome P450. |
La névirapine et l’abacavir peuvent être associés sans ajustement posologique. |
Lamivudine 150 mg deux fois par jour |
La clairance apparente et le volume de distribution de la lamivudine n’ont pas été modifiés suggérant que la névirapine n’a aucun effet inducteur sur la clairance de la lamivudine. |
La lamivudine et la névirapine peuvent être associées sans ajustement posologique. |
Stavudine 30/40 mg deux fois par jour |
Stavudine ASC ↔ 0,96 (0,89-1,03) Stavudine Cmin ND Stavudine Cmax ↔ 0,94 (0,86-1,03) Névirapine : les concentrations plasmatiques n’ont pas été modifiées par rapport à des valeurs historiques. |
La stavudine et la névirapine peuvent être associées sans ajustement posologique. |
Ténofovir 245 mg une fois par jour |
Les concentrations plasmatiques de ténofovir ne sont pas modifiées lors de co- administration avec de la névirapine. Les concentrations plasmatiques de névirapine n’ont pas été modifiées par la co-administration de ténofovir. |
Le ténofovir et la névirapine peuvent être associés sans ajustement posologique. |
Zidovudine 100 - 200 mg trois fois par jour |
Zidovudine ASC ↓ 0,72 (0,60-0,96) Zidovudine Cmin ND Zidovudine Cmax ↓ 0,70 (0,49-1,04) Névirapine : ses paramètres pharmacocinétiques n’ont pas été modifiés par la zidovudine. |
La zidovudine et la névirapine peuvent être associées sans ajustement posologique. Une granulocytopénie est fréquemment associée à la zidovudine. Par conséquent, les patients recevant de façon concomitante de la névirapine et de la zidovudine et particulièrement les patients pédiatriques et ceux recevant des doses élevées de zidovudine ou les patients présentant une insuffisance médullaire, en particulier ceux à un stade avancé de la maladie liée au VIH, ont un risque augmenté de granulocytopénie. Chez ces patients, les paramètres hématologiques doivent être étroitement surveillés. |
INNTIs |
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Efavirenz 600 mg une fois par jour |
Efavirenz ASC ↓ 0,72 (0,66-0,86) Efavirenz Cmin ↓ 0,68 (0,65-0,81) Efavirenz Cmax ↓ 0,88 (0,77-1,01) |
L’association éfavirenz et névirapine n’est pas recommandée (voir rubrique 4.4) à cause d’une toxicité accrue et de l’absence de bénéfice en terme d’efficacité par rapport à l’administration d’un INNTI seul (pour les résultats de l’étude 2NN, voir rubrique 5.1). |
Etravirine |
L’administration concomitante d’étravirine et de névirapine peut entraîner une diminution significative des concentrations plasmatiques d’étravirine et une perte de l’efficacité thérapeutique de l’étravirine. |
L’administration concomitante de névirapine avec les INNTIs n’est pas recommandée (voir rubrique 4.4). |
Rilpivirine |
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée. |
L’administration concomitante de névirapine avec les INNTIs n’est pas recommandée (voir rubrique 4.4). |
IPs |
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Atazanavir/ritonavir 300/100 mg une fois par jour 400/100 mg une fois par jour |
Atazanavir/r 300/100 mg Atazanavir/r ASC ↓ 0,58 (0,48-0,71) Atazanavir/r Cmin ↓ 0,28 (0,20-0,40) Atazanavir/r Cmax ↓ 0,72 (0,60-0,86) Atazanavir/r 400/100 mg Atazanavir/r ASC ↓ 0,81 (0,65-1,02) Atazanavir/r Cmin ↓ 0,41 (0,27-0,60) Atazanavir/r Cmax ↔ 1,02 (0,85-1,24) (comparé à 300/100 mg sans névirapine) Névirapine ASC ↑ 1,25 (1,17-1,34) Névirapine Cmin ↑ 1,32 (1,22-1,43) Névirapine Cmax ↑ 1,17 (1,09-1,25) |
L’association atazanavir/ritonavir et névirapine n’est pas recommandée (voir rubrique 4.4). |
Darunavir/ritonavir 400/100 mg deux fois par jour |
Darunavir ASC ↑ 1,24 (0,97-1,57) Darunavir Cmin ↔ 1,02 (0,79-1,32) Darunavir Cmax ↑ 1,40 (1,14-1,73) Névirapine ASC ↑ 1,27 (1,12-1,44) Névirapine Cmin ↑ 1,47 (1,20-1,82) Névirapine Cmax ↑ 1,18 (1,02-1,37) |
Le darunavir et la névirapine peuvent être associés sans ajustement posologique. |
Fosamprénavir 1 400 mg deux fois par jour |
Amprénavir ASC ↓ 0,67 (0,55-0,80) Amprénavir Cmin ↓ 0,65 (0,49-0,85) Amprénavir Cmax ↓ 0,75 (0,63-0,89) Névirapine ASC ↑ 1,29 (1,19-1,40) Névirapine Cmin ↑ 1,34 (1,21-1,49) Névirapine Cmax ↑ 1,25 (1,14-1,37) |
La co-administration de fosamprénavir et névirapine n’est pas recommandée si le fosamprénavir n’est pas associé au ritonavir (voir rubrique 4.4). |
Fosamprénavir/ritonavir 700/100 mg deux fois par jour |
Amprénavir ASC ↔ 0,89 (0,77-1,03) Amprénavir Cmin ↓ 0,81 (0,69-0,96) Amprénavir Cmax ↔ 0,97 (0,85-1,10) Névirapine ASC ↑ 1,14 (1,05-1,24) Névirapine Cmin ↑ 1,22 (1,10-1,35) Névirapine Cmax ↑ 1,13 (1,03-1,24) |
Le fosamprénavir/ritonavir et la névirapine peuvent être associés sans ajustement posologique. |
Lopinavir/ritonavir (capsule) 400/100 mg deux fois par jour |
Chez des patients infectés par le VIH : Lopinavir ASC ↓ 0,73 (0,53-0,98) Lopinavir Cmin ↓ 0,54 (0,28-0,74) Lopinavir Cmax ↓ 0,81 (0,62-0,95) |
Une augmentation de la dose de lopinavir/ritonavir à 533/133 mg (4 capsules) ou 500/125 mg (5 comprimés à 100/25 mg chacun) deux fois par jour, au cours d’un repas, est recommandée en cas d’association avec la névirapine. Aucun ajustement posologique de la névirapine n’est nécessaire lors d’une co-administration avec du lopinavir. |
Lopinavir/ritonavir (solution buvable) 300/75 mg/m2 deux fois par jour |
Chez l’enfant : Lopinavir ASC ↓ 0,78 (0,56-1,09) Lopinavir Cmin ↓ 0,45 (0,25-0,82) Lopinavir Cmax ↓ 0,86 (0,64-1,16) |
Chez les enfants, une augmentation de la dose de lopinavir/ritonavir à 300/75 mg/m² deux fois par jour, au cours d’un repas, doit être envisagée lorsque lopinavir/ritonavir est co- administré avec la névirapine, en particulier chez les patients pour qui une diminution de la sensibilité au lopinavir/ritonavir est suspectée. |
Ritonavir 600 mg deux fois par jour |
Ritonavir ASC↔ 0,92 (0,79-1,07) Ritonavir Cmin ↔ 0,93 (0,76-1,14) Ritonavir Cmax ↔ 0,93 (0,78-1,07) Névirapine : la co-administration de ritonavir ne produit pas de modifications cliniquement significatives des concentrations plasmatiques de névirapine. |
Le ritonavir et la névirapine peuvent être associés sans ajustement posologique. |
Saquinavir/ritonavir |
Les données limitées disponibles avec le saquinavir capsule en association au ritonavir ne suggèrent aucune interaction cliniquement significative entre le saquinavir boosté par le ritonavir et la névirapine. |
Le saquinavir/ritonavir et la névirapine peuvent être associés sans ajustement posologique. |
Tipranavir/ritonavir 500/200 mg deux fois par jour |
Aucune étude spécifique d’interaction n’a été conduite. Les données limitées issues d’une étude de phase IIa chez des patients infectés par le VIH ont montré une diminution de 20% de la Cmin de tipranavir non cliniquement significative. |
Le tipranavir et la névirapine peuvent être associés sans ajustement posologique. |
INHIBITEURS D’ENTREE |
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Enfuvirtide |
En raison du métabolisme de l’enfuvirtide, aucune interaction pharmacocinétique cliniquement significative n’est attendue entre l’enfuvirtide et la névirapine. |
L’enfuvirtide et la névirapine peuvent être associés sans ajustement posologique. |
Maraviroc 300 mg une fois par jour |
Maraviroc ASC ↔ 1,01 (0,60-1,55) Maraviroc Cmin ND Maraviroc Cmax ↔ 1,54 (0,94-2,52) (comparé à des valeurs historiques) Les concentrations de névirapine n’ont pas été mesurées ; aucun effet n’est attendu. |
Le maraviroc et la névirapine peuvent être associés sans ajustement posologique. |
INHIBITEURS D’INTEGRASE |
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Elvitégravir/cobicistat |
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée. Le cobicistat, un inhibiteur du cytochrome P450 3A, inhibe de façon significative les enzymes hépatiques, ainsi que les autres voies métaboliques. Par conséquent, leur coadministration entraînerait probablement une modification des concentrations plasmatiques de cobicistat et de névirapine. |
L’administration concomitante de névirapine avec l’elvitégravir en association au cobicistat n’est pas recommandée (voir rubrique 4.4). |
Raltégravir 400 mg deux fois par jour |
Aucune donnée clinique n’est disponible. Aucune interaction n’est attendue entre le raltégravir et la névirapine, en raison du métabolisme du raltégravir. |
Le raltégravir et la névirapine peuvent être associés sans ajustement posologique. |
ANTIBIOTIQUES |
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Clarithromycine 500 mg deux fois par jour |
Clarithromycine ASC ↓ 0,69 (0,62-0,76) Clarithromycine Cmin ↓ 0,44 (0,30-0,64) Clarithromycine Cmax ↓ 0,77 (0,69-0,86) Métabolite 14-OH clarithromycine ASC ↑ 1,42 (1,16-1,73) Métabolite 14-OH clarithromycine Cmin ↔ 0 (0,68-1,49) Métabolite 14-OH clarithromycine Cmax ↑ 1,47 (1,21-1,80) Névirapine ASC ↑ 1,26 Névirapine Cmin ↑ 1,28 Névirapine Cmax ↑ 1,24 (comparé à des valeurs historiques) |
L’exposition à la clarithromycine a été diminuée de façon significative, l’exposition au métabolite 14- OH a été augmentée. Le métabolite actif ayant une activité réduite contre le complexe Mycobacterium avium intracellulaire, l’activité globale contre l’agent pathogène peut être altérée. Des alternatives thérapeutiques à la clarithromycine, comme l’azithromycine, doivent être envisagées. Un suivi attentif de la fonction hépatique est recommandé. |
Rifabutine 150 ou 300 mg une fois par jour |
Rifabutine ASC ↑ 1,17 (0,98-1,40) Rifabutine Cmin ↔ 1,07 (0,84-1,37) Rifabutine Cmax ↑ 1,28 (1,09-1,51) Métabolite 25-O-désacétylrifabutine ASC ↑ 1,24 (0,84-1,84) Métabolite 25-O-désacétylrifabutine Cmin ↑ 1,22 (0,86-1,74). Métabolite 25-O-désacétylrifabutine Cmax ↑ 1,29 (0,98-1,68). Une augmentation de la clairance apparente de la névirapine (de 9 %) par rapport à des données de référence, sans signification clinique, a été rapportée. |
Aucun effet significatif sur les paramètres pharmacocinétiques moyens de la rifabutine et de la névirapine n’a été observé. La rifabutine et la névirapine peuvent être associées sans ajustement posologique. Cependant, en raison de la forte variabilité interindividuelle, certains patients peuvent présenter une augmentation importante de l’exposition à la rifabutine, et peuvent avoir un risque plus élevé de toxicité liée à la rifabutine. Par conséquent, une attention particulière doit être portée en cas d’administration concomitante. |
Rifampicine 600 mg une fois par jour |
Rifampicine ASC ↔ 1,11 (0,96-1,28) Rifampicine Cmin ND Rifampicine Cmax ↔ 1,06 (0,91-1,22) Nevirapine ASC ↓ 0,42 Nevirapine Cmin ↓ 0,32 Nevirapine Cmax ↓ 0,50 comparé à des valeurs historiques. |
La co-administration de rifampicine et de névirapine n’est pas recommandée (voir rubrique 4.4). La rifabutine peut être envisagée, comme alternative à la rifampicine, pour le traitement des patients co- infectés par la tuberculose et sous traitement par la névirapine. |
ANTIFONGIQUES |
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Fluconazole 200 mg une fois par jour |
Fluconazole ASC ↔ 0,94 (0,88-1,01) Fluconazole Cmin ↔ 0,93 (0,86-1,01) Fluconazole Cmax ↔ 0,92 (0,85-0,99) Névirapine : ↑ 100 % par rapport aux valeurs historiques lorsque la névirapine est administrée seule. |
La prescription concomitante de ces deux médicaments doit s’accompagner de la plus grande prudence et les patients doivent être surveillés étroitement du fait du risque d’augmentation de l’exposition à la névirapine. |
Itraconazole 200 mg une fois par jour |
Itraconazole ASC ↓ 0,39 Itraconazole Cmin ↓ 0,13 Itraconazole Cmax ↓ 0,62 Névirapine : il n’y a pas eu de différence significative dans les paramètres pharmacocinétiques de la névirapine. |
Une augmentation de la posologie de l’itraconazole doit être envisagée lorsque ces deux produits sont administrés de façon concomitante. |
Kétoconazole 400 mg une fois par jour |
Kétoconazole ASC ↓ 0,28 (0,20-0,40) Kétoconazole Cmin ND Kétoconazole Cmax ↓ 0,56 (0,42-0,73) Névirapine : concentrations plasmatiques : ↑ 1,15 - 1,28 % (comparé à des valeurs historiques). |
La co-administration de kétoconazole et de névirapine n’est pas recommandée (voir rubrique 4.4). |
ANTIVIRAUX UTILISES DANS LE TRAITEMENT DES HEPATITES B ET C CHRONIQUES |
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Adéfovir |
Les résultats des études in vitro ont montré un faible antagonisme de la névirapine par l’adéfovir (voir rubrique 5.1). Cela n’a pas été confirmé dans les essais cliniques et une réduction de l’efficacité n’est pas attendue. L’adéfovir n’a pas d’influence sur les isoformes communs du cytochrome P450 connus pour être impliqués dans le métabolisme des médicaments chez l’homme et est excrété par voie rénale. Aucune interaction médicamenteuse cliniquement significative n’est attendue. |
L’adéfovir et la névirapine peuvent être associés sans ajustement posologique. |
Entécavir |
L’entécavir n’est pas un substrat, un inducteur ou un inhibiteur des enzymes du cytochrome P450 (CYP450). Au vu de la voie métabolique de l’entécavir, aucune interaction médicamenteuse cliniquement significative n’est attendue. |
L’entécavir et la névirapine peuvent être associés sans ajustement posologique. |
Interférons (Interférons pégylés alfa 2a et alfa 2b) |
Les interférons n’ont pas d’effet connu sur les systèmes enzymatiques CYP3A4 ou 2B6. Aucune interaction médicamenteuse cliniquement significative n’est attendue. |
Les interférons et la névirapine peuvent être associés sans ajustement posologique. |
Ribavirine |
Les résultats des études in vitro ont montré un faible antagonisme de la névirapine par la ribavirine (voir rubrique 5.1). Cela n’a pas été confirmé dans les essais cliniques et une réduction de l’efficacité n’est pas attendue. La ribavirine n’inhibe pas les enzymes du cytochrome P450, et les études de toxicité n’ont pas mis en évidence d’effet inducteur de la ribavirine sur les enzymes hépatiques. Aucune interaction médicamenteuse cliniquement significative n’est attendue. |
La ribavirine et la névirapine peuvent être associés sans ajustement posologique. |
Telbivudine |
La telbivudine n’est pas un substrat, un inducteur ou un inhibiteur des enzymes du cytochrome P450 (CYP450). Au vu de la voie métabolique de la telbivudine, aucune interaction médicamenteuse cliniquement significative n’est attendue. |
La telbivudine et la névirapine peuvent être associés sans ajustement posologique. |
ANTI-ACIDES |
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Cimétidine |
Cimétidine : aucun effet significatif sur les paramètres pharmacocinétiques de la cimétidine n’a été observé. Névirapine Cmin ↑ 1,07 |
La cimétidine et la névirapine peuvent être associés sans ajustement posologique. |
ANTITHROMBOTIQUES |
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Warfarine |
L’interaction entre la névirapine et la warfarine (agent antithrombotique) est complexe, avec un risque, aussi bien d’augmentation que de réduction du temps de coagulation lorsque ces médicaments sont utilisés de façon concomitante. |
Une étroite surveillance de l’activité anticoagulante est nécessaire. |
CONTRACEPTIFS |
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Acétate de dépo-médroxyprogestérone (DMPA) 150 mg tous les 3 mois |
DMPA ASC ↔ DMPA Cmin ↔ DMPA Cmax ↔ Névirapine ASC ↑ 1,20 Névirapine Cmax ↑ 1,20 |
La co-administration de névirapine n’a pas affecté la suppression de l’ovulation induite par le DMPA. Le DMPA et la névirapine peuvent être associés sans ajustement posologique. |
Ethinyl estradiol (EE) 0,035 mg |
EE ASC ↓ 0,80 (0,67-0,97) EE Cmin ND EE Cmax ↔ 0,94 (0,79-1,12) |
Les contraceptifs hormonaux oraux comme méthode unique de contraception sont déconseillés chez les femmes traitées par la névirapine (voir rubrique 4.4). Les doses appropriées de contraceptifs hormonaux (oraux ou autres formes d’application) autres que le DMPA en association avec la névirapine n’ont pas été établies en ce qui concerne la sécurité et l’efficacité. |
Noréthindrone (NET) 1,0 mg une fois par jour |
NET ASC ↓ 0,81 (0,70-0,93) NET Cmin ND NET Cmax ↓ 0,84 (0,73-0,97) |
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SUBSTITUTIFS AUX OPIACES |
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Méthadone (dose individualisée) |
Méthadone ASC ↓ 0,40 (0,31-0,51) Méthadone Cmin ND Méthadone Cmax ↓ 0,58 (0,50-0,67) |
Les patients sous méthadone initiant un traitement par de la névirapine doivent être surveillés pour un syndrome de sevrage éventuel et la dose de méthadone doit être adaptée en conséquence. |
PRODUITS A BASE DE PLANTES |
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Hypericum perforatum (Millepertuis) |
Les concentrations sériques de névirapine peuvent être réduites lors de l’utilisation concomitante de préparations à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum perforatum). Ceci est dû à l’induction par le millepertuis des enzymes du métabolisme et/ou des protéines de transport. |
Les préparations à base de plantes contenant du millepertuis ne doivent pas être associées à la névirapine (voir rubrique 4.3). Si un patient est déjà traité par du millepertuis, il faut vérifier les concentrations sériques de névirapine et si possible la charge virale et arrêter le millepertuis. Suite à l’arrêt du millepertuis, les concentrations de névirapine peuvent augmenter. Une adaptation posologique de la névirapine peut être nécessaire. L’effet inducteur peut se prolonger pendant au moins 2 semaines après l’arrêt du millepertuis. |
Autres informations
Métabolites de la névirapine : des études menées sur les microsomes hépatiques humains indiquent que la formation des métabolites hydroxylés de la névirapine n’est pas affectée par la présence des produits suivants : dapsone, rifabutine, rifampicine et triméthoprime/sulfaméthoxazole. En revanche, le kétoconazole et l’érythromycine ont significativement inhibé la formation des métabolites hydroxylés de la névirapine.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge d’avoir des enfants/Contraception chez les hommes et les femmes
Les femmes en âge de procréer ne doivent pas utiliser de contraceptifs oraux comme unique moyen de contraception car la névirapine risque de diminuer les concentrations plasmatiques de ces médicaments (voir rubriques 4.4 et 4.5).
Grossesse
Les données disponibles actuellement concernant les femmes enceintes n’indiquent pas de toxicité fœto/néonatale ou entraînant des malformations. Aucune autre donnée épidémiologique pertinente n’est disponible à ce jour. Aucun effet tératogène observable n’a été constaté lors des études de toxicité sur la reproduction menées chez la rate et la lapine gestantes (voir rubrique 5.3). Aucune étude contrôlée n’est disponible chez la femme enceinte. La prudence est recommandée en cas de prescription de névirapine chez la femme enceinte (voir rubrique 4.4). L’hépatotoxicité étant plus fréquente chez la femme avec un taux de CD4 supérieur à 250 cellules/mm3 et une charge virale plasmatique d’ARN du VIH-1 détectable (≥ 50 copies/ml), ces éléments doivent être pris en considération lors de la décision thérapeutique (voir rubrique 4.4). Les données disponibles ne sont pas suffisantes pour affirmer que l’absence de risque accru de toxicité observé chez les femmes préalablement traitées, avec une charge virale indétectable (charge virale plasmatique de VIH-1 <50 copies/ml) et un taux de CD4 >250 cellules/mm3, qui débutent un traitement par la névirapine, s’applique également aux femmes enceintes. Toutes les études randomisées sur ce sujet ont spécifiquement exclu les femmes enceintes et les femmes enceintes étaient sous-représentées dans les études de cohorte ainsi que dans les méta-analyses.
Il est recommandé aux femmes vivant avec le VIH de ne pas allaiter leur nourrisson afin d’éviter la transmission du VIH.
Fertilité
Les études de toxicité sur la reproduction ont mis en évidence une altération de la fertilité chez le rat.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés au cours du traitement par la névirapine à libération prolongée chez des patients naïfs de traitement (y compris pendant la période d’initiation du traitement avec la formulation à libération immédiate) au cours de l’étude clinique 1100.1486 (VERxVE) ont été : éruption cutanée, nausées, anomalies des tests de la fonction hépatique, céphalées, fatigue, hépatite, douleurs abdominales, diarrhée et pyrexie. Aucun nouvel effet indésirable n’est apparu avec la névirapine, comprimés à libération prolongée par rapport à ceux ayant déjà été identifiés avec la névirapine, comprimés à libération immédiate et suspension buvable.
L’expérience acquise depuis la mise sur le marché de la névirapine montre que les effets indésirables les plus graves sont les cas de syndrome de Stevens-Johnson/syndrome de Lyell, les cas graves d’hépatite/insuffisance hépatique et les syndromes d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (éruptions cutanées accompagnées de symptômes généraux tels que fièvre, arthralgie, myalgie, lymphadénopathie, ainsi que d’atteintes viscérales telles qu’hépatite, éosinophilie, granulocytopénie et atteinte rénale). Les 18 premières semaines de traitement constituent une période critique qui nécessite une surveillance étroite des patients (voir rubrique 4.4).
Tableau résumé des effets indésirables
Les effets indésirables suivants, pouvant être associés à l’administration de névirapine, comprimés à libération prolongée, ont été rapportés. Les fréquences indiquées ci-dessous sont basées sur les taux d’incidence bruts des effets indésirables observés dans les groupes traités par le médicament de référence de névirapine à libération immédiate (période d’initiation, tableau 1) et névirapine à libération prolongée (phase randomisée/période d’entretien, tableau 2) de l’étude clinique 1100.1486 menée chez 1 068 patients exposés à la névirapine avec ténofovir/emtricitabine en traitement associé.
Les fréquences de survenue sont définies par la classification suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000).
Tableau 1 : Période d’initiation avec la névirapine à libération immédiate |
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Affections hématologiques et du système lymphatique |
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Peu fréquent : |
granulocytopénie |
Rare : |
anémie |
Affections du système immunitaire |
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Peu fréquent : |
hypersensibilité (incluant réaction anaphylactique, angioœdème, urticaire), syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques, réaction anaphylactique |
Affections du système nerveux |
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Fréquent : |
céphalées |
Affections gastro-intestinales |
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Fréquent : |
douleurs abdominales, nausées, diarrhées |
Peu fréquent : |
vomissements |
Affections hépato-biliaires |
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Peu fréquent : |
ictère, hépatite fulminante (pouvant être fatale) |
Rare : |
hépatite (incluant des cas d’hépatotoxicité sévère et menaçant le pronostic vital) (0,09 %) |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
|
Fréquent : |
éruption cutanée (6,7 %) |
Peu fréquent : |
syndrome de Stevens-Johnson/syndrome de Lyell (pouvant être fatal) (0,2 %), angioœdème, urticaire |
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
|
Peu fréquent : |
arthralgie, myalgie |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
|
Fréquent : |
fatigue, pyrexie |
Investigations |
|
Peu fréquent : |
tests de la fonction hépatique anormaux (augmentation de l’alanine aminotransférase ; augmentation des transaminases ; augmentation de l’aspartate aminotransférase ; augmentation de la gamma-glutamyltransférase ; augmentation des enzymes hépatiques ; hypertransaminasémie), diminution de la phosphorémie, augmentation de la pression artérielle |
Tableau 2 : Période d’entretien avec la névirapine à libération prolongée |
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Affections hématologiques et du système lymphatique |
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Peu fréquent : |
anémie, granulocytopénie |
Affections du système immunitaire |
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Peu fréquent : |
hypersensibilité (incluant réaction anaphylactique, angioœdème, urticaire), syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques, réaction anaphylactique |
Affections du système nerveux |
|
Fréquent : |
céphalées |
Affections gastro-intestinales |
|
Fréquent : |
douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées |
Affections hépato-biliaires |
|
Fréquent : |
hépatite (incluant des cas d’hépatotoxicité sévère et menaçant le pronostic vital) (1,6 %) |
Peu fréquent : |
ictère, hépatite fulminante (pouvant être fatale) |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
|
Fréquent : |
éruption cutanée (5,7 %) |
Peu fréquent : |
syndrome de Stevens-Johnson/syndrome de Lyell (pouvant être fatal) (0,6 %), angioœdème, urticaire |
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
|
Peu fréquent : |
arthralgie, myalgie |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
|
Fréquent : |
fatigue |
Peu fréquent : |
pyrexie |
Investigations |
|
Fréquent : |
tests de la fonction hépatique anormaux (augmentation de l’alanine aminotransférase ; augmentation des transaminases ; augmentation de l’aspartate aminotransférase ; augmentation de la gamma-glutamyltransférase ; augmentation des enzymes hépatiques ; hypertransaminasémie), diminution de la phosphorémie, augmentation de la pression artérielle |
Description de certains effets indésirables
Les effets indésirables suivants ont été identifiés dans d’autres études sur la névirapine ou lors de la surveillance après commercialisation, mais n’ont pas été observés au cours de l’étude clinique randomisée du médicament de référence, contrôlée 1100.1486.
Puisque la granulocytopénie, le syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques, la réaction anaphylactique, l’ictère, l’hépatite fulminante (pouvant être fatale), l’urticaire, la diminution de la phosphorémie et l’augmentation de la pression artérielle survenus pendant la période d’initiation avec la névirapine à libération immédiate n’ont pas été observés dans l’étude réalisée avec le médicament de référence 1100.1486, la catégorie de fréquence a été estimée par un calcul statistique basé sur le nombre total de patients exposés à la névirapine à libération immédiate au cours de la période d’initiation dans l’étude clinique randomisée, contrôlée 1100.1486 (n = 1 068).
De même, puisque l’anémie, la granulocytopénie, la réaction anaphylactique, l’ictère, le syndrome de Stevens-Johnson/syndrome de Lyell (pouvant être fatal), l’angioœdème, la diminution de la phosphorémie et l’augmentation de la pression artérielle survenus pendant la période d’entretien avec la névirapine à libération prolongée n’ont pas été observés dans l’étude réalisée avec le médicament de référence 1100.1486, la catégorie de fréquence a été estimée par un calcul statistique basé sur le nombre total de patients exposés à la névirapine à libération prolongée au cours de la phase d’entretien dans l’étude clinique randomisée, contrôlée 1100.1486 (n = 505).
Paramètres métaboliques
Une augmentation du poids corporel ainsi que des taux de lipides et de glucose sanguins peut survenir au cours d’un traitement antirétroviral (voir rubrique 4.4).
Les effets indésirables suivants ont également été rapportés lors de l’administration de névirapine en association à d’autres agents antirétroviraux : pancréatite, neuropathie sensitive périphérique et thrombocytopénie. Ces effets indésirables sont fréquemment observés avec d’autres agents antirétroviraux et peuvent survenir lorsque la névirapine est administrée en association avec ces agents. Il est cependant peu probable que ces effets soient liés au traitement par la névirapine. Rarement, des syndromes d’insuffisance hépato-rénale ont été rapportés.
Chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire sévère au moment de l’instauration du traitement par une association d’antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut se produire. Des maladies autoimmunes (comme la maladie de Basedow et l’hépatite auto-immune) ont également été rapportées ; cependant, le délai d’apparition décrit est plus variable et ces événements peuvent survenir plusieurs mois après l’instauration du traitement (voir rubrique 4.4).
Des cas d’ostéonécrose ont été rapportés, en particulier chez des patients présentant des facteurs de risque connus, un stade avancé de la maladie liée au VIH ou un traitement par association d’antirétroviraux au long cours. Leur fréquence de survenue n’est pas connue (voir rubrique 4.4).
Peau et tissu sous-cutané
Les manifestations les plus fréquentes de la toxicité de la névirapine sont des éruptions cutanées. Les éruptions cutanées sont habituellement d’intensité légère à modérée et à type d’éruptions érythémateuses maculopapuleuses s’accompagnant ou non de prurit et localisées au tronc, à la face et aux membres. Des cas d’hypersensibilité (incluant des cas de réaction anaphylactique, angioœdème et urticaire) ont été rapportés. Les éruptions cutanées surviennent seules ou dans un contexte de syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques, caractérisées par une éruption cutanée accompagnée de symptômes généraux tels que fièvre, arthralgie, myalgie, lymphadénopathie, ainsi que d’atteintes viscérales telles qu’hépatite, éosinophilie, granulocytopénie et atteinte rénale.
Des éruptions cutanées sévères, mettant en jeu le pronostic vital sont survenues chez des patients traités par la névirapine, y compris des cas de syndrome de Stevens-Johnson et de syndrome de Lyell. Des cas fatals de syndrome de Stevens-Johnson, de syndrome de Lyell et de syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques ont été rapportés. La majorité des éruptions sévères est survenue au cours des 6 premières semaines de traitement nécessitant parfois une hospitalisation (une prise en charge chirurgicale a été nécessaire dans un cas) (voir rubrique 4.4).
Au cours de l’étude 1100.1486 (VERxVE), réalisée avec le médicament de référence, les patients naïfs de traitements antirétroviraux ont reçu une dose initiale de névirapine 200 mg à libération immédiate une fois par jour pendant 14 jours (n = 1 068), puis ont été randomisés pour recevoir soit névirapine 200 mg à libération immédiate deux fois par jour, soit névirapine 400 mg à libération prolongée une fois par jour. Tous les patients ont reçu l’association ténofovir + emtricitabine comme traitement de fond. Les données de tolérance sont basées sur l’ensemble des visites des patients jusqu’à ce que le dernier patient ait terminé les 144 semaines de l’essai. Cela inclut également les données de tolérance correspondant aux visites des patients dans la phase d’extension en ouvert après la 144ème semaine (phase dans laquelle les patients de chacun des groupes de traitement qui avaient terminé la période en aveugle de 144 semaines pouvaient entrer). Des éruptions cutanées sévères ou menaçant le pronostic vital considérées comme liées au traitement par la névirapine sont survenues chez 1,1 % des patients au cours de la période d’initiation du traitement par la névirapine à libération immédiate. Des éruptions cutanées sévères sont survenues chez respectivement 1,4 % et 0,2 % des patients dans les groupes traités par la névirapine à libération immédiate et la névirapine à libération prolongée au cours de la phase randomisée. Aucun événement indésirable cutané menaçant le pronostic vital (grade 4) considéré comme étant lié à la névirapine n’a été rapporté au cours de la phase randomisée de l’étude. Six cas de syndrome de Stevens-Johnson ont été rapportés au cours de l’étude ; tous sauf un sont survenus au cours des 30 premiers jours de traitement par la névirapine.
Au cours de l’étude 1100.1526 (TRANxITION), réalisée avec le médicament de référence, les patients traités par névirapine 200 mg à libération immédiate deux fois par jour pendant au moins 18 semaines ont été randomisés soit pour recevoir névirapine 400 mg à libération prolongée une fois par jour (n = 295), soit pour conserver leur traitement par la névirapine à libération immédiate (n = 148). Dans cette étude, aucune éruption cutanée de grade 3 ou 4 n’a été observée dans les différents groupes de traitement.
Foie et voies biliaires
Les anomalies biologiques observées le plus fréquemment sont des augmentations des paramètres fonctionnels hépatiques (ALAT, ASAT, Gamma-GT, bilirubine totale et phosphatases alcalines). Les élévations asymptomatiques des Gamma-GT sont les événements les plus fréquents. Des cas d’ictères ont été rapportés. Des cas d’hépatite (hépatotoxicité sévère menaçant le pronostic vital, y compris des cas fatals d’hépatite fulminante) sont survenus chez des patients traités par la névirapine. Le meilleur élément de pronostic pour la survenue des effets indésirables hépatiques graves était l’élévation des paramètres fonctionnels hépatiques par rapport aux valeurs basales. Les 18 premières semaines de traitement constituent une période critique nécessitant une surveillance étroite des patients (voir rubrique 4.4).
Dans l’étude 1100.1486 (VERxVE), réalisée avec le médicament de référence, des patients naïfs de traitement ont reçu une dose initiale de névirapine 200 mg à libération immédiate une fois par jour pendant 14 jours, puis ont été randomisés pour recevoir soit névirapine 200 mg à libération immédiate deux fois par jour, soit névirapine 400 mg à libération prolongée une fois par jour.
Tous les patients ont reçu l’association ténofovir + emtricitabine comme traitement de fond. Les patients inclus dans l’étude avaient des taux de CD4 <250 cellules/mm3 pour les femmes et <400 cellules/mm3 pour les hommes. Les données sur les symptômes potentiels d’événements hépatiques ont été recueillies de manière prospective au cours de cette étude. Les données de tolérance comprennent celles de toutes les visites des patients jusqu’à ce que le dernier patient ait achevé l’étude à 144 semaines. L’incidence des événements hépatiques symptomatiques au cours de la période d’initiation du traitement par la névirapine à libération immédiate a été de 0,5 %. Après la période d’initiation, l’incidence des événements hépatiques symptomatiques a été de 2,4 % dans le groupe névirapine à libération immédiate et de 1,6 % dans le groupe névirapine à libération prolongée. D’une manière générale, l’incidence des événements hépatiques symptomatiques a été comparable entre les hommes et les femmes participant à l’étude VERxVE.
Dans l’étude 1100.1526 (TRANxITION), aucun événement hépatique clinique de grade 3 ou 4 n’a été observé dans les différents groupes de traitement.
Population pédiatrique
Au cours d’une étude clinique chez 361 enfants réalisée avec le médicament de référence avec névirapine, comprimés à libération immédiate et suspension buvable, dont la majorité recevait un traitement associant ZDV et/ou ddI, les effets indésirables liés à l’administration de la névirapine et rapportés le plus fréquemment ont été comparables aux effets indésirables observés chez les adultes. Des cas de granulocytopénie ont été observés plus fréquemment chez l’enfant. Au cours d’une étude clinique en ouvert (ACTG 180) réalisée avec le médicament de référence, les cas de granulocytopénie considérés comme liés au traitement ont été observés chez 5/37 patients (13,5 %). Dans l’étude ACTG 245 menée en double aveugle contrôlée versus placebo, la fréquence des cas de granulocytopénie graves considérés comme liés au traitement était de 5/305 (1,6 %). Des cas isolés de syndrome de Stevens-Johnson ou de syndrome de transition de Stevens-Johnson/Lyell ont été rapportés dans cette population.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
Il n’existe aucun antidote connu à la névirapine en cas de prise d’une dose excessive. Des cas de surdosage à la névirapine à libération immédiate ont été rapportés, concernant des doses comprises entre 800 et 6 000 mg par jour sur des périodes allant jusqu’à 15 jours. Ils se sont manifestés par des œdèmes, des érythèmes noueux, une asthénie, de la fièvre, des céphalées, des insomnies, des nausées, des infiltrats pulmonaires, des éruptions cutanées, des vertiges, des vomissements, une élévation des transaminases et une perte de poids. Tous ces événements ont régressé à l’arrêt du traitement par la névirapine.
Population pédiatrique
Un cas de surdosage accidentel massif chez un nouveau-né a été rapporté. La dose ingérée était égale à 40 fois la dose recommandée de 2 mg/kg/jour. Une légère neutropénie isolée et une hyperlactatémie ont été observées, qui ont disparu spontanément en une semaine sans aucune complication clinique. Un an plus tard, le développement de l’enfant restait normal.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Mécanisme d’action
La névirapine est un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse (INNTI) du VIH-1.
La névirapine est un inhibiteur non compétitif de la transcriptase inverse du VIH-1, mais n’a aucun effet inhibiteur biologiquement significatif sur la transcriptase inverse du VIH-2 ou sur les ADN-polymérases α, β, γ ou δ des eucaryotes.
Activité antivirale in vitro
La valeur médiane de la concentration inhibitrice à 50 % (CE50) de la névirapine a été de 63 nM contre un ensemble d’isolats du VIH-1 du groupe M, de sous-types A, B, C, D, F, G et H, et de formes recombinantes circulantes (circulating recombinant forms, CRF) CRF01_AE, CRF02_AG et CRF12_BF se répliquant dans des cellules rénales humaines embryonnaires 293. Dans un ensemble de 2923 isolats cliniques du VIH-1 principalement de sous-type B, la valeur moyenne de la CE50 a été de 90 nM. Des valeurs similaires de la CE50 sont obtenues lorsque l’activité antivirale de la névirapine est mesurée dans des cellules mononuclées du sang périphérique, des macrophages dérivés de monocytes ou une lignée cellulaire lymphoblastoïde. La névirapine n’a aucune activité antivirale en culture cellulaire contre des isolats de VIH-1 de groupe O ou des isolats du VIH-2.
La névirapine en association avec l’éfavirenz a montré une forte activité antagoniste contre le VIH-1 in vitro (voir rubrique 4.5) et a montré des effets additifs à antagonistes avec l’inhibiteur de protéase ritonavir ou avec l’inhibiteur de fusion enfuvirtide. La névirapine en association avec les inhibiteurs de protéase amprénavir, atazanavir, indinavir, lopinavir, saquinavir et tipranavir, et avec les inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse abacavir, didanosine, emtricitabine, lamivudine, stavudine, ténofovir et zidovudine a montré une activité contre le VIH-1 additive à synergique.
L’activité in vitro anti-VIH-1 de la névirapine a été antagonisée par l’adéfovir, médicament contre le virus de l’hépatite B, et par la ribavirine, médicament contre le virus de l’hépatite C.
Résistances
Des isolats du VIH-1 présentant une sensibilité réduite (de 100 à 250 fois) à la névirapine émergent dans des cultures cellulaires. L’analyse génotypique a montré l’existence des mutations Y181C et/ou V106A sur le gène de la transcriptase inverse du VIH-1 en fonction de la souche virale et de la lignée cellulaire utilisées. Le délai d’apparition d’une résistance à la névirapine dans les cultures cellulaires n’a pas été modifié lorsque la névirapine a été utilisée en association avec plusieurs autres INNTI.
L’analyse génotypique des isolats provenant de patients naïfs de traitement antirétroviral présentant un échec virologique (n = 71) recevant la névirapine une fois par jour (n = 25) ou deux fois par jour (n = 46) en association avec la lamivudine et la stavudine pendant 48 semaines a montré que les isolats provenant respectivement de 8 patients sur 25 et de 23 patients sur 46 contenaient au moins l’une des substitutions associées à une résistance aux INNTI suivantes : Y181C, K101E, G190A/S, K103N, V106A/M, V108I, Y188C/L, A98G, F227L et M230L.
Une analyse génotypique a été effectuée par le princeps sur des isolats provenant de 86 patients naïfs de traitements antirétroviraux ayant interrompu l’étude VERxVE (1100.1486) après avoir présenté un échec virologique (rebond, réponse partielle), ou à la suite d’un événement indésirable ou ayant présenté une augmentation transitoire de la charge virale au cours de l’étude. L’analyse de ces échantillons de patients traités par la névirapine à libération immédiate deux fois par jour ou la névirapine à libération prolongée une fois par jour, en association avec le ténofovir et l’emtricitabine, a montré que les isolats provenant de 50 patients contenaient des mutations de résistance attendues avec un schéma thérapeutique à base de névirapine. Parmi ces 50 patients, 28 ont développé une résistance à l’éfavirenz et 39 ont développé une résistance à l’étravirine (la mutation de résistance apparaissant le plus fréquemment étant Y181C). Aucune différence n’a été observée sur la base de la formulation administrée (libération immédiate deux fois par jour ou libération prolongée une fois par jour).
Les mutations observées lors de l’échec ont été celles attendues avec un schéma posologique à base de névirapine. Deux nouvelles substitutions sur des codons précédemment associés à une résistance à la névirapine ont été observées : un patient avec la mutation Y181I dans le groupe névirapine à libération prolongée et un patient avec la mutation Y188N dans le groupe névirapine à libération immédiate ; la résistance à la névirapine a été confirmée par le phénotype.
Résistances croisées
L’émergence rapide de souches du VIH présentant une résistance croisée aux INNTI a été observée in vitro. Une résistance croisée avec l’éfavirenz est attendue en cas d’échec virologique avec la névirapine. En fonction des résultats des tests de résistance, un traitement contenant l’étravirine pourrait être utilisé par la suite. Une résistance croisée entre la névirapine et les inhibiteurs de la protéase, les inhibiteurs de l’intégrase ou les inhibiteurs d’entrée est improbable dans la mesure où les cibles enzymatiques impliquées sont différentes. De même, le risque d’une résistance croisée entre la névirapine et les INTI est faible dans la mesure où les molécules ont des sites de liaison différents sur la transcriptase inverse.
Efficacité et sécurité cliniques
La névirapine a été évaluée pour le traitement des patients naïfs et pour celui des patients préalablement traités par des antirétroviraux.
Études cliniques menées avec le médicament de référence avec les comprimés à libération prolongée
L’efficacité clinique de la névirapine à libération prolongée est basée sur les données à 48 semaines d’une étude randomisée, en double aveugle, double placebo de phase 3 (VERxVE - étude 1100.1486) menée chez des patients naïfs de traitement, et sur les données à 24 semaines d’une étude ouverte, randomisée effectuée chez des patients ayant remplacé la névirapine, comprimés à libération immédiate administrée deux fois par jour par la névirapine, comprimés à libération prolongée administrée une fois par jour (TRANxITION - étude 1100.1526).
Patients naïfs de traitement
L’étude VERxVE (étude 1100.1486), réalisée avec le médicament de référence, est une étude de phase 3 dans laquelle des patients naïfs de traitement ont reçu de la névirapine 200 mg à libération immédiate une fois par jour pendant 14 jours, puis ont été randomisés pour recevoir soit la névirapine 200 mg à libération immédiate deux fois par jour, soit la névirapine 400 mg à libération prolongée une fois par jour. Tous les patients ont reçu l’association ténofovir + emtricitabine en traitement de fond. La randomisation a été stratifiée selon le taux d’ARN du VIH-1 à la sélection (≤ 100 000 copies/ml et > 100 000 copies/ml). Un certain nombre de caractéristiques démographiques et pathologiques initiales sont présentées dans le Tableau 1.
Tableau 1 : Caractéristiques démographiques et pathologiques initiales dans l’étude 1100.1486 (réalisée avec le médicament de référence).
Névirapine à libération immédiate n = 508* |
Névirapine à libération immédiate n = 505 |
|
Sexe |
||
- Homme |
85 % |
85 % |
- Femme |
15 % |
15 % |
Race |
||
- Blanche |
74 % |
77 % |
- Noire |
22 % |
19 % |
- Asiatique |
3 % |
3 % |
- Autre** |
1 % |
2 % |
Région |
||
- Amérique du Nord |
30 % |
28 % |
- Europe |
50 % |
51 % |
- Amérique latine |
10 % |
12 % |
- Afrique |
11 % |
10 % |
Concentration plasmatique initiale de l’ARN du VIH-1 (log10 copies/ml) |
||
- Moyenne (SD) |
4,7 (0,6) |
4,7 (0,7) |
- ≤100 000 |
66 % |
67 % |
- >100 000 |
34 % |
33 % |
Taux initial des CD4 (cellules/mm3) |
||
- Moyenne (SD) |
228 (86) |
230 (81) |
Sous-type de VIH-1 |
||
- B |
71 % |
75 % |
- Non-B |
29 % |
24 % |
* Dont 2 patients ayant été randomisés mais n’ayant jamais reçu les médicaments à l’étude.
** Dont Indiens d’Amérique/natifs d’Alaska et Hawaïens/autochtones des îles pacifiques.
Le Tableau 2 décrit les résultats à la semaine 48 de l’étude VERxVE (1100.1486), réalisée avec le médicament de référence. Ces résultats comprennent ceux de l’ensemble des patients randomisés après la période d’initiation du traitement de 14 jours avec de la névirapine à libération immédiate et ayant reçu au moins une dose de médicament en aveugle.
Tableau 2 : Résultats à la semaine 48 de l’étude 1100.1486* (réalisée avec le médicament de référence).
Névirapine à libération immédiate n = 506 |
Névirapine à libération prolongée n = 505 |
|
Répondeur virologique (ARN du VIH-1 <50 copies/ml) |
75,9 % |
81,0 % |
Échec virologique |
5,9 % |
3,2 % |
- Absence de suppression jusqu’à la semaine 48 |
2,6 % |
1,0 % |
- Rebond |
3,4 % |
2,2 % |
Arrêt du traitement avant la semaine 48 |
18,2 % |
15,8 % |
- Décès |
0,6 % |
0,2 % |
- Événements indésirables |
8,3 % |
6,3 % |
- Autre** |
9,3 % |
9,4 % |
* Dont les patients ayant reçu au moins une dose de médicament en aveugle après la randomisation. Les patients ayant arrêté le traitement au cours de la période d’initiation ont été exclus.
** Dont les cas suivants : perdu de vue, retrait du consentement, non-observance, absence d’efficacité, grossesse et autre.
À la semaine 48, le changement moyen par rapport aux valeurs initiales du taux des lymphocytes CD4 a été respectivement de 184 cellules/mm3 et de 197 cellules/mm3 pour les groupes traités respectivement par la névirapine à libération immédiate et la névirapine à libération prolongée.
Le Tableau 3 décrit les résultats à la semaine 48 de l’étude 1100.1486 (après la randomisation) en fonction de la charge virale initiale, réalisée avec le médicament de référence.
Tableau 3 : Résultats à la semaine 48 de l’étude 1100.1486 par rapport à la charge virale initiale* (réalisée avec le médicament de référence).
Nombre de répondeurs/nombre total (%) |
Différence en % (IC à 95 %) |
||
Névirapine à libération immédiate |
Névirapine à libération prolongée |
||
Strate de la charge virale initiale du VIH-1 (copies/ml) |
|||
- ≤100 000 |
240/303 (79,2 %) |
267/311 (85,0 %) |
6,6 (0,7 ; 12,6) |
- >100 000 |
144/203 (70,9 %) |
142/194 (73,2 %) |
2,3 (−6,6 ; 11,1) |
Total |
384/506 (75,9 %) |
409/505 (81,0 %) |
4,9 (−0,1 ; 10,0)** |
* Dont les patients ayant reçu au moins une dose de médicament en aveugle après la randomisation. Les patients ayant arrêté le traitement au cours de la phase d’initiation ont été exclus.
** Sur la base de tests statistiques de Cochrane avec une correction de continuité pour le calcul de la variance.
Le pourcentage global de répondeurs au traitement observés au cours de l’étude 1100.1486 (y compris la période d’initiation), quelle que soit la formulation, a été de 793/1 068 = 74,3 %. Le dénominateur 1 068 comprend 55 patients ayant arrêté le traitement au cours de la période d’initiation et deux patients randomisés n’ayant jamais été traités avec la dose randomisée. Le numérateur 793 est le nombre de patients ayant répondu au traitement à 48 semaines (384 avec la formulation à libération immédiate et 409 avec la formulation à libération prolongée).
Lipides, changement par rapport aux valeurs initiales
Les changements par rapport aux valeurs initiales des concentrations de lipides à jeun sont présentés dans le Tableau 4.
Tableau 4 : Résumé des valeurs des lipides à l’initiation (sélection) et à la semaine 48 de l’étude 1100.1486 (réalisée avec le médicament de référence).
Névirapine à libération immédiate |
Névirapine à libération prolongée |
|||||
Valeur initiale (moyenne) n = 503 |
Semaine 48 (moyenne) n = 407 |
Pourcentage de changement* n = 406 |
Valeur initiale (moyenne) n = 505 |
Semaine 48 (moyenne) n = 419 |
Pourcentage de changement* n = 419 |
|
LDL (mg/dl) |
98,8 |
110,0 |
+9 |
98,3 |
109,5 |
+7 |
HDL (mg/dl) |
38,8 |
52,2 |
+32 |
39,0 |
50,0 |
+27 |
Cholestérol total (mg/dl) |
163,8 |
186,5 |
+13 |
163,2 |
183,8 |
+11 |
Cholestérol total/HDL |
4,4 |
3,8 |
-14 |
4,4 |
3,9 |
-12 |
Triglycérides (mg/dl) |
131,2 |
124,5 |
-9 |
132,8 |
127,5 |
-7 |
* Le pourcentage de changement est la médiane des changements intra-patients par rapport aux valeurs initiales pour les patients disposant de valeurs initiales et à 48 semaines, mais il ne constitue pas une simple différence entre les valeurs initiales et les valeurs moyennes à la semaine 48.
Patients remplaçant la névirapine à libération immédiate par la névirapine à libération prolongée
L’étude TRANxITION (étude 1100.1526), réalisée avec le médicament de référence, est une étude de phase 3 ayant évalué la tolérance et l’activité antivirale chez des patients remplaçant la névirapine à libération immédiate par la névirapine à libération prolongée. Dans cette étude ouverte, 443 patients déjà traités par une thérapie antivirale contenant la névirapine 200 mg à libération immédiate deux fois par jour et dont la concentration d’ARN du VIH-1 était <50 copies/ml ont été randomisés selon un ratio de 2:1 pour recevoir soit la névirapine 400 mg à libération prolongée une fois par jour, soit la névirapine 200 mg à libération immédiate deux fois par jour. Environ la moitié des patients recevaient en traitement de fond ténofovir + emtricitabine, les autres recevaient le sulfate d’abacavir + la lamivudine ou la zidovudine + la lamivudine. Environ la moitié des patients avaient été exposés pendant au moins trois ans à la névirapine à libération immédiate avant de commencer l’étude 1100.1526. 24 semaines après la randomisation dans l’étude TRANxITION, respectivement 92,6 % et 93,6 % des patients traités par la névirapine 200 mg à libération immédiate deux fois par jour ou la névirapine 400 mg à libération prolongée une fois par jour ont continué à présenter une concentration d’ARN du VIH-1 <50 copies/ml.
Population pédiatrique
Les résultats d’une analyse à 48 semaines de l’étude BI 1100.1368, réalisée avec le médicament de référence, conduite en Afrique du Sud, ont confirmé que les doses de névirapine de 4/7 mg/kg et de 150 mg/m2 étaient bien tolérées et efficaces pour le traitement de la population pédiatrique naïve de traitement antirétroviral. Une amélioration marquée du taux de CD4 était observée au bout de 48 semaines pour les deux groupes de dose. De plus, les deux doses de traitement ont été efficaces sur la réduction de la charge virale. Au cours de cette étude sur 48 semaines, aucun élément inattendu de tolérance n’a été observé dans les deux groupes
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La pharmacocinétique de la névirapine a été étudiée avec le médicament de référence au cours d’une étude à dose unique (étude 1100.1485) de névirapine à libération prolongée menée chez 17 volontaires sains.
La biodisponibilité relative de la névirapine administrée sous forme d’un comprimé de névirapine 400 mg à libération prolongée par rapport à deux comprimés de névirapine 200 mg à libération immédiate a été approximativement de 75 %. La concentration plasmatique maximale moyenne de la névirapine a été de 2 060 ng/ml mesurée en moyenne 24,5 heures après l’administration des comprimés de névirapine 400 mg à libération prolongée.
La pharmacocinétique de la névirapine à libération prolongée a également été étudiée avec le médicament de référence au cours d’une étude pharmacocinétique à doses multiples (étude 1100.1489) chez 24 patients infectés par le VIH-1 et remplaçant un traitement chronique par la névirapine à libération immédiate par la névirapine à libération prolongée. L’ASC0-24,ss et la Cmin,ss de la névirapine mesurées après 19 jours d’administration à jeun de comprimés de névirapine 400 mg à libération prolongée une fois par jour ont atteint respectivement environ 80 % et 90 % de l’ASC0-24,ss et de la Cmin,ss mesurées lorsque les patients étaient traités par les comprimés de névirapine 200 mg à libération immédiate deux fois par jour. La moyenne géométrique de la Cmin,ss de la névirapine a été de 2 770 ng/ml.
Lorsque la névirapine à libération prolongée a été administrée simultanément à un repas riche en graisses, l’ASC0-24,ss et la Cmin,ss de la névirapine ont atteint respectivement environ 94 % et 98 % de l’ASC0-24,ss et de la Cmin,ss mesurées lorsque les patients étaient traités par les comprimés de névirapine à libération immédiate. La différence observée au niveau de la pharmacocinétique de la névirapine, lorsque les comprimés de névirapine à libération prolongée ont été administrés en dehors ou pendant les repas, n’a pas été considérée comme cliniquement significative. Les comprimés de NEVIRAPINE ARROW LP 400 mg, comprimé à libération prolongée peuvent, par conséquent, être administrés avec ou sans nourriture.
Certains patients ont signalé la présence de résidus dans leurs selles pouvant ressembler à des comprimés intacts. D’après les données disponibles à ce jour, il n’a pas été démontré que cela ait une incidence sur la réponse thérapeutique. Si les patients rapportent un tel événement, ils doivent être rassurés sur l’absence d’impact sur la réponse thérapeutique.
Distribution
La névirapine est lipophile et est essentiellement sous forme non ionisée au pH physiologique. Après injection intraveineuse chez des adultes sains, le volume de distribution (Vdss) de la névirapine a été de 1,21 ± 0,09 l/kg, ce qui suggère que la névirapine est largement distribuée chez l'homme. La névirapine franchit facilement la barrière placentaire et est excrétée dans le lait. Le taux de liaison de la névirapine aux protéines plasmatiques est d’environ 60 % quand sa concentration plasmatique est de 1 à 10 µg/ml. La concentration de la névirapine dans le liquide céphalo-rachidien humain (n = 6) a été égale à 45 % (± 5 %) de la concentration plasmatique, soit un rapport voisin de la fraction non liée aux protéines plasmatiques.
Biotransformation et Elimination
Des études in vivo chez l’Homme et in vitro sur microsomes hépatiques humains indiquent que la névirapine est très fortement métabolisée par le système oxydatif du cytochrome P450, donnant naissance à plusieurs métabolites hydroxylés. Les études in vitro sur microsomes hépatiques humains suggèrent que le métabolisme oxydatif de la névirapine est essentiellement médié par les iso-enzymes CYP3A du cytochrome P450, mais que d’autres isoenzymes peuvent jouer un rôle accessoire. Une étude du métabolisme et de l’excrétion a été menée avec le médicament de référence chez huit volontaires sains de sexe masculin après un traitement par la névirapine à raison de 200 mg deux fois par jour jusqu’à l’état d’équilibre suivis d’une dose unique de 50 mg de 14C-névirapine. Après récupération de 91,4 ±10,5 % de la dose radioactive administrée, il est apparu que l’excrétion était principalement urinaire (81,3 ±11,1 % contre 10,1 ± 1,5 % pour la voie fécale). Plus de 80 % de la radioactivité urinaire correspondent à des glycuroconjugués des métabolites hydroxylés. On peut en conclure que le métabolisme par le cytochrome P450, la glycuroconjugaison et l’excrétion urinaire de métabolites glycuroconjugués représentent la principale voie de biotransformation et d’élimination de la névirapine chez l’Homme. Seule une faible fraction (<5 %) de la radioactivité urinaire (représentant moins de 3 % de la dose totale) correspond à la molécule mère intacte, ce qui démontre que l’excrétion rénale joue un rôle mineur dans l’excrétion de la névirapine inchangée.
Des données montrent que la névirapine est un inducteur des enzymes métaboliques hépatiques du cytochrome P450. La pharmacocinétique de l’auto-induction se caractérise par une augmentation voisine de 1,5 à 2 fois de la clairance apparente de la névirapine entre la première prise orale et deux à quatre semaines de traitement par 200 à 400 mg/jour. Cette auto-induction résulte également en une diminution correspondante de la demi-vie plasmatique terminale de la névirapine, qui passe d’environ 45 heures (dose unique) à environ 25 à 30 heures après administration réitérée de 200 à 400 mg/jour.
Populations particulières
Insuffisance rénale
Les propriétés pharmacocinétiques après administration d’une dose unique de névirapine à libération immédiate ont été comparées chez 23 patients présentant soit une insuffisance rénale légère (50 ≤CLcr <80 ml/min) ou modérée (30 ≤CLcr <50 ml/min), soit une atteinte rénale sévère (CLcr <30 ml/min), soit une insuffisance rénale, ou une insuffisance rénale phase terminale nécessitant une dialyse et chez 8 patients présentant une fonction rénale normale (CLcr >80 ml/min). L’insuffisance rénale (légère, modérée ou sévère) n’a pas entraîné de modification significative des propriétés pharmacocinétiques de la névirapine. Cependant, chez les patients présentant une insuffisance rénale en phase terminale nécessitant une dialyse, l’ASC de la névirapine a été réduite de 43.5 % après une période d’exposition de 1 semaine. Une accumulation des métabolites hydroxy de la névirapine dans le plasma a également été observée. Les résultats suggèrent qu’une dose additionnelle chez l’adulte de 200 mg de névirapine à libération immédiate après chaque dialyse peut compenser l’effet de la dialyse sur la clairance de la névirapine. Par ailleurs, chez les patients ayant une clairance à la créatinine ≥ 20 ml/min, une adaptation posologique de la névirapine n’est pas nécessaire. Chez les patients pédiatriques présentant une insuffisance rénale et sous dialyse, il est recommandé d’administrer après chaque dialyse une dose supplémentaire de névirapine, suspension buvable ou comprimés à libération immédiate correspondant à 50 % de la dose quotidienne recommandée de névirapine, suspension buvable ou comprimés à libération immédiate, ce qui permettra de compenser les effets de la dialyse sur la clairance de la névirapine. La névirapine, comprimés à libération prolongée n’a pas été étudiée chez des patients atteints d’insuffisance rénale ; la névirapine à libération immédiate doit donc être utilisée.
Insuffisance hépatique
Une étude à l’état d’équilibre a été conduite chez 46 patients ayant une fibrose hépatique, reflet de l’insuffisance hépatique, à un stade :
· léger (n=17 ; score Ishak 1-2),
· modéré (n=20 ; score Ishak 3-4),
· ou sévère (n=9 ; score Ishak 5-6, Child-Pugh classe A chez 8 patients ; le score Child-Pugh n’a pas été évalué chez un patient).
Les patients de l’étude recevaient un traitement antirétroviral comprenant la névirapine 200 mg comprimés à libération immédiate deux fois par jour pendant au moins 6 semaines avant les prélèvements pharmacocinétiques et présentaient une durée médiane de traitement de 3,4 années. Dans cette étude, le profil pharmacocinétique en doses multiples de la névirapine et des cinq métabolites oxydés n’a pas été modifié.
Cependant, environ 15 % de ces patients ayant une fibrose hépatique ont présenté des concentrations résiduelles de névirapine supérieures à 9 000 ng/ml (2 fois la concentration résiduelle moyenne habituelle). Les patients présentant une insuffisance hépatique doivent être attentivement surveillés afin de détecter tout signe de toxicité médicamenteuse.
Au cours d’une étude pharmacocinétique avec une dose unique de névirapine 200 mg, chez des patients VIH-négatifs présentant une insuffisance hépatique légère à modérée (Child-Pugh classe A, n=6 ; Child-Pugh classe B, n=4), une augmentation significative de l’ASC de la névirapine a été observée chez un patient Child-Pugh B présentant une ascite, suggérant que les patients avec une aggravation de la fonction hépatique et une ascite peuvent présenter un risque d’accumulation de la névirapine dans la circulation systémique. Puisque la névirapine en doses multiples induit son propre métabolisme, cette étude en dose unique peut ne pas refléter l’impact de l’insuffisance hépatique sur la pharmacocinétique en doses multiples (voir rubrique 4.4). La névirapine, comprimés à libération prolongée n’a pas été évaluée chez des patients atteints d’insuffisance hépatique ; la névirapine à libération immédiate doit donc être utilisée.
Sexe
Dans l’étude multinationale 2NN réalisée avec le médicament de référence, une analyse de pharmacocinétique de population a été effectuée sur 1 077 patients, incluant 391 femmes. Les femmes ont présenté une diminution de la clairance de la névirapine de 13,8 % par rapport aux hommes. Cette différence n’est pas considérée comme cliniquement significative.
Dans la mesure où ni le poids corporel ni l’Indice de Masse Corporelle (IMC) n’ont d’influence sur la clairance de la névirapine, l’influence du sexe ne peut être expliquée par le volume corporel.
Les effets du sexe des patients (masculin/féminin) sur la pharmacocinétique de la névirapine à libération prolongée ont été étudiés au cours de l’étude 1100.1486, réalisée avec le médicament de référence. Les patients de sexe féminin ont tendance à présenter des concentrations résiduelles plus élevées (environ 20 à 30 %) à la fois dans les groupes traités par la névirapine à libération prolongée et à libération immédiate.
Personnes âgées
La pharmacocinétique de la névirapine chez les adultes infectés par le VIH-1 ne semble pas varier avec l’âge (de 18 à 68 ans). La névirapine n’a pas fait l’objet d’études spécifiques chez des patients de plus de 65 ans. Les patients noirs (n = 80 par groupe) de l’étude 1100.1486 réalisée avec le médicament de référence ont montré des concentrations résiduelles environ 30 % supérieures à celles des patients caucasiens (250 à 325 patients par groupe) à la fois dans les bras traités par la névirapine à libération immédiate et à libération prolongée au cours de 48 semaines de traitement à la dose de 400 mg/jour.
Population pédiatrique
Les données concernant la pharmacocinétique de la névirapine sont issues du médicament de référence, de deux sources principales : une étude sur 48 semaines chez l’enfant conduite en Afrique du Sud (BI 1100.1368) incluant 123 patients naïfs de traitements antirétroviraux, VIH-1 positifs, âgés de trois mois à 16 ans ; et une analyse consolidée de 5 protocoles du Peadiatric AIDS Clinical Trials Group (PACTG), comprenant 495 patients âgés de 14 jours à 19 ans.
Des données pharmacocinétiques provenant de 33 patients (entre 0,77 et 13,7 ans), ayant été prélevés de la totalité des échantillons, ont démontré que la clairance de la névirapine augmentait avec l’âge proportionnellement à l’augmentation de la surface corporelle. Des doses de névirapine de 150 mg/m2 deux fois par jour (après une période d’initiation de 150 mg/m2 une fois par jour) ont conduit à une moyenne géométrique ou une concentration plasmatique résiduelle moyenne entre 4 et 6 μg/ml (comme attendu d’après les données chez l’adulte). De plus, la concentration plasmatique résiduelle de névirapine observée était comparable entre les deux méthodes.
L’analyse consolidée issue des protocoles 245, 356, 366, 377 et 403 du Peadiatric AIDS Clinical Trials Group (PACTG) a permis l’évaluation des patients pédiatriques de moins de 3 mois (n=17) inclus dans ces essai PACTG. Les concentrations plasmatiques de névirapine observées étaient dans l’intervalle de celles observées chez l’adulte et chez le reste de la population pédiatrique, mais comportaient plus de variabilité entre les patients, en particulier au cours du deuxième mois de la vie.
La pharmacocinétique de la névirapine à libération prolongée a été évaluée par le médicament de référence au cours de l’étude 1100.1518. Quatre-vingt-cinq patients (âgés de 3 ans à moins de 18 ans) ont reçu une posologie de névirapine à libération immédiate ajustée en fonction du poids ou de la surface corporelle pendant un minimum de 18 semaines, puis leur traitement a été remplacé par la névirapine, comprimés à libération prolongée (2 x 100 mg, 3 x 100 mg ou 1 x 400 mg une fois par jour) en association avec d’autres antirétroviraux pendant 10 jours. Les rapports des moyennes géométriques observés entre la névirapine à libération prolongée et la névirapine à libération immédiate ont été d’environ 90 % pour la Cmin,ss et l’ASCss avec des intervalles de confiance à 90 % compris entre 80 et 125 % ; le rapport pour la Cmax,ss a été inférieur et conforme avec une forme pharmaceutique à libération prolongée administrée une fois par jour. Les moyennes géométriques des concentrations plasmatiques résiduelles prédose à l’état d’équilibre de la névirapine à libération prolongée ont été respectivement de 3 880 ng/ml, 3 310 ng/ml et 5 350 ng/ml dans les tranches d’âge de 3 ans à < 6 ans, de 6 ans à < 12 ans et de 12 ans à < 18 ans. D’une manière générale, l’exposition chez les enfants a été similaire à celle observée chez les adultes traités par la névirapine à libération prolongée dans l’étude 1100.1486.
Dans les études de biodisponibilité de doses uniques en groupes parallèles (études 1100.1517 et 1100.1531) du médicament de référence, les comprimés de névirapine à libération prolongée dosés à 50 et 100 mg ont présenté les caractéristiques d’une formulation à libération prolongée, c’est-à-dire une absorption prolongée et des concentrations maximales moins élevées, similaires aux résultats obtenus lorsqu’un comprimé à libération prolongée dosé à 400 mg a été comparé au comprimé de névirapine à libération immédiate de 200 mg.
5.3. Données de sécurité préclinique
Ces manifestations sont plus vraisemblablement liées au puissant potentiel inducteur de la névirapine sur les enzymes hépatiques qu’à un mécanisme génotoxique.
3 ans
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Boîtes de 10, 30, 50, 60 et 90 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
26 AVENUE TONY GARNIER
69007 LYON
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 302 221 3 3 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 550 795 3 8 : 90 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I.
Médicament soumis à prescription initiale hospitalière.
Renouvellement non restreint.
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