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DROPERIDOL AGUETTANT 5 mg/2 ml, solution injectable (I.M.) - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 05/02/2020

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

DROPERIDOL AGUETTANT 5 mg/2 ml, solution injectable (I.M.)

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Dropéridol.............................................................................................................................. 5 mg

Pour une ampoule de 2 ml.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Solution injectable.

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

Etats d'agitation au cours des psychoses aiguës et chroniques et dans les états d'agressivité, chez l'adulte.

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Posologie

La posologie est de 5 mg (2 ml) par voie intra-musculaire.

En l'absence d'efficacité clinique constatée dans les 15 à 30 minutes, il est possible de faire une nouvelle injection de 5 mg (2 ml).

Lorsque la situation clinique le justifie, des réinjections de 5 mg (2 ml) IM peuvent être réalisées en respectant un intervalle minimum de 4 à 6 heures entre les injections.

Chez les sujets âgés (en raison d'une plus grande sensibilité à la sédation et à l'hypotension orthostatique), chez les patients ayant des antécédents d'effets indésirables aux neuroleptiques ou chez les sujets en mauvais état général, les doses devront être diminuées de moitié, puis si besoin adaptées à la réponse et à l'efficacité clinique.

Mode d’administration

De même, une diminution de la dose devra être envisagée chez les adolescents.

Il est préférable d'administrer le traitement sous stricte surveillance clinique.

La posologie doit être individualisée en tenant compte de l'âge du patient, de la sévérité des symptômes et de la réponse aux traitements antipsychotiques antérieurs.

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

Le dropéridol ne doit jamais être utilisé dans les cas suivants :

· Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,

· Hypersensibilité aux butyrophénones,

· Allongement connu ou suspecté de l’intervalle QT (QTc > 450 ms chez les femmes et > 440 ms chez les hommes). Ceci inclut les patients présentant un syndrome du QT long congénital, les patients ayant des antécédents familiaux d’allongement congénital de l’intervalle QT ainsi que les patients traités concomitamment avec des médicaments connus pour leur risque de provoquer des torsades de pointes par allongement de l’intervalle QT (voir rubrique 4.5),

· Hypokaliémie ou hypomagnésémie,

· Bradycardie (fréquence cardiaque≤ 55 battements par minute),

· Traitement connu pour induire une bradycardie,

· Phéochromocytome,

· Etats comateux,

· Maladie de Parkinson,

· Dépression sévère

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

Système nerveux central

Le dropéridol peut majorer l'effet dépresseur central provoqué par d'autres dépresseurs du SNC. Tout patient soumis à une anesthésie et traité par de puissants dépresseurs du SNC ou présentant des symptômes évocateurs d'une dépression du SNC doit faire l'objet d'une surveillance étroite.

L'utilisation concomitante de métoclopramide et d'autres neuroleptiques peut entraîner une augmentation des symptômes extrapyramidaux et doit être évitée.

La prudence s'impose chez les patients souffrant d'épilepsie (ou ayant des antécédents d'épilepsie) ou de pathologies prédisposant à l'épilepsie ou aux convulsions.

Appareil cardio-vasculaire

Une hypotension légère à modérée ainsi que des cas occasionnels de tachycardie (réflexe) ont été rapportés après l'administration de dropéridol. Généralement ces effets disparaissent spontanément. Toutefois, si l'hypotension persiste, la possibilité d'une hypovolémie devra être prise en compte et un remplissage vasculaire devra être réalisé.

Les patients ayant ou pouvant avoir des facteurs de risques d'arythmies cardiaques devront être soigneusement évalués avant de recevoir du dropéridol ; ces risques sont les suivants :

· Antécédents de maladie cardiaque significative, telles que arythmies ventriculaires graves, bloc auriculo-ventriculaire du second ou de troisième degré, dysfonctionnement sinusal, insuffisance cardiaque congestive, cardiopathie ischémique et hypertrophie ventriculaire gauche,

· Antécédents familiaux de mort subite,

· Insuffisance rénale (notamment chez les patients sous dialyse chronique),

· Bronchopneumopathie chronique obstructive et insuffisance respiratoire,

· Facteurs de risque de troubles électrolytiques observés chez les patients sous laxatifs, glucocorticoïdes ou diurétiques non épargneurs du potassium, en association avec l'administration en aigu d'insuline ou chez des patients présentant des vomissements et/ou des diarrhées prolongées.

Chez les patients à risque d'arythmies cardiaques, les taux sériques d'électrolytes et de créatinine doivent être mesurés et il convient de s'assurer de l'absence d'un allongement de l'intervalle QT avant toute administration de dropéridol.

Chez les patients à risque réels ou potentiels d'arythmies ventriculaires, une surveillance continue de l'oxymétrie du pouls doit être effectuée pendant l'administration et pendant les 30 minutes qui suivent une injection intraveineuse unique.

Effets généraux

La prudence s'impose chez les patients prenant des médicaments susceptibles de provoquer un déséquilibre électrolytique (voir rubrique 4.5).

Les substances qui inhibent l'activité des isoenzymes (CYP) CYP1A2 et/ou CYP3A4 du cytochrome P450 peuvent ralentir le métabolisme du dropéridol et prolonger son action pharmacologique. Par conséquent, la prudence est recommandée lorsque le dropéridol est administré en association avec des inhibiteurs puissants du CYP1A2 et du CYP3A4 (voir rubrique 4.5).

Il convient d'être prudent en cas d'utilisation du dropéridol chez des patients qui ont, ou sont suspectés d'avoir, des antécédents d'alcoolisme ainsi que chez les patients ayant absorbé récemment de grandes quantités d'alcool, en raison de l'augmentation potentielle du risque d'arythmie.

En cas d'hyperthermie inexpliquée le traitement doit être arrêté impérativement car ce signe peut être l'un des éléments évocateurs du syndrome malin décrit avec les neuroleptiques.

Des cas de thrombo-embolie veineuse (TEV) ont été rapportés avec des médicaments antipsychotiques. Les patients traités avec des antipsychotiques présentant souvent des facteurs de risque acquis de TEV, tous les facteurs de risque possibles de TEV doivent être identifiés avant et pendant le traitement par le dropéridol et des mesures préventives doivent être prises.

La dose doit être diminuée chez les patients âgés (plus de 65 ans) et les insuffisants rénaux et/ou hépatiques (voir rubrique 4.2).

Elévation de la mortalité chez les personnes âgées atteintes de démence

Des données issues de deux études observationnelles de grande taille ont montré que les personnes âgées atteintes de démence et traitées avec des neuroleptiques ont un risque augmenté de mourir comparé à celles qui ne sont pas traitées. Les données sont insuffisantes pour permettre une estimation précise de l’amplitude du risque et la détermination de la cause. DROPERIDOL AGUETTANT 5 mg/2 ml, solution injectable (I.M.) n’est pas indiqué dans le traitement des troubles du comportement liés à la démence.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

HYPOKALIÉMIANTS

L'hypokaliémie est un facteur favorisant l'apparition de troubles du rythme cardiaque (torsades de pointes, notamment) et augmentant la toxicité de certains médicaments, par exemple la digoxine. De ce fait, les médicaments qui peuvent entraîner une hypokaliémie sont impliqués dans un grand nombre d'interactions. Il s'agit des diurétiques hypokaliémiants, seuls ou associés, des laxatifs stimulants, des glucocorticoïdes, du tétracosactide et de l'amphotéricine B (voie IV).

MÉDICAMENTS ABAISSANT LE SEUIL ÉPILEPTOGÈNE

L'utilisation conjointe de médicaments proconvulsivants, ou abaissant le seuil épileptogène, devra être soigneusement pesée, en raison de la sévérité du risque encouru. Ces médicaments sont représentés notamment par la plupart des antidépresseurs (imipraminiques, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), les neuroleptiques (phénothiazines et butyrophénones), la méfloquine, la chloroquine, les fluoroquinolones, le bupropion, le tramadol.

MÉDICAMENTS SÉDATIFS

Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.

MÉDICAMENTS À L'ORIGINE D'UNE HYPOTENSION ORTHOSTATIQUE

Outre les antihypertenseurs, de nombreux médicaments peuvent entraîner une hypotension orthostatique. C'est le cas notamment des dérivés nitrés, des inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5, des alpha-bloquants à visée urologique, des antidépresseurs imipraminiques et des neuroleptiques phénothiaziniques, des agonistes dopaminergiques et de la lévodopa. Leur utilisation conjointe risque donc de majorer la fréquence et l’intensité de cet effet indésirable. Se reporter aux interactions propres à chaque classe, avec les niveaux de contrainte correspondants.

SUBSTANCES SUSCEPTIBLES DE DONNER DES TORSADES DE POINTES

Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certain nombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L'hypokaliémie (cf. médicaments hypokaliémiants) est un facteur favorisant, de même que la bradycardie (cf. médicaments bradycardisants) ou un allongement préexistant de l'intervalle QT, congénital ou acquis. Les médicaments à l’origine de cet effet indésirable sont notamment les antiarythmiques de classe Ia et III, et certains neuroleptiques. D'autres molécules n’appartenant pas à ces classes sont également en cause. Pour l’érythromycine et la vincamine, seules les formes administrées par voie intraveineuse sont concernées par cette interaction.

L'utilisation d'un médicament torsadogène avec un autre médicament torsadogène est contre-indiquée en règle générale. Toutefois certains d’entre eux, en raison de leur caractère incontournable, font exception à la règle, en étant seulement déconseillés avec les autres torsadogènes. Il s’agit des antiparasitaires (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine), des arsénieux, de l'hydroxychloroquine, de la méthadone, et des neuroleptiques. Cependant, le citalopram, l’escitalopram, la dompéridone, l'hydroxyzine et la pipéraquine ne suivent pas cet assouplissement, et sont contre-indiqués avec tous les torsadogènes.

Associations contre-indiquées

Les médicaments connus pour provoquer des torsades de pointes suite à un allongement de l'intervalle QT ne doivent pas être administrés en association avec le dropéridol. Par exemple :

· antiarythmiques de Classe IA

· antiarythmiques de Classe III

· neuroleptique par ex. chlorpromazine, halopéridol, pimozide,;

· certains antipaludéens

Substances susceptibles de donner des torsades de pointe : citalopram, dompéridone, escitalopram, hydroxyzine, pipéraquine, érythromycine (IV), vincamine (IV), spiramycine.Les médicaments dopaminergiques, utilisés hors parkinson, par exemple cabergoline, quinagolide, ne doivent pas être administrés en association avec le dropéridol car il y a un antagonisme réciproque.

Associations déconseillées

· Alcool (boisson ou excipient) : Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool. Tenir compte de l’élimination complète des médicaments en se référant à leur demi-vie avant la reprise de boissons alcoolisées ou du médicament contenant de l’alcool.

· Antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes : par exemple, chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine. Il existe un risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si cela est possible, interrompre l'un des deux traitements. Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.

· Antiparkinsoniens dopaminergiques : par exemple, amantadine, apomorphine, bromocriptine, entacapone, lisuride, pergolide, piribedil, pramipexole, rasagiline, ropinirole, rotigotine, selegiline, tolcapone. Il existe un antagonisme réciproque des dopaminergiques et du dropéridol. Le dopaminergique peut provoquer ou aggraver les troubles psychotiques. En cas de nécessité d'un traitement par neuroleptiques chez le patient parkinsonien traité par dopaminergique, ces derniers doivent être diminués progressivement jusqu'à l'arrêt (leur arrêt brutal expose à un risque de "syndrome malin des neuroleptiques").

· Arsénieux : il existe un risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

· Hydroxychloroquine : il existe un risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

· Lévodopa : il existe un antagonisme réciproque de la lévodopa et du dropéridol. Chez le patient parkinsonien, utiliser les doses minimales efficaces de chacun des deux médicaments.

· Méthadone : il existe un risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

· Neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes : il existe un risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

· Sulfaméthoxazole + Triméthoprime : il existe un risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si l’association ne peut être évitée, contrôles cliniques et électrocardiographiques réguliers.

· Torsadogènes (sauf arsénieux, antiparasitaires, neuroleptiques, méthadone...) : il existe un risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

· Anagrelide : il existe un risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Il convient de faire une surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.

· Azithromycine : il existe un risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.

· Bêta-bloquants dans l'insuffisance cardiaque : il existe un risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes et d’hypotension, notamment orthostatique (effet additif). Il convient de faire une surveillance clinique et électrocardiographique.

· Bradycardisants : il existe un risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Il convient de faire une surveillance clinique et électrocardiographique pendant l’association.

· Ciprofloxacine : il existe un risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Il convient de faire une surveillance clinique et électrocardiographique pendant l’association.

· Clarithromycine : il existe un risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Il convient de faire une surveillance clinique et électrocardiographique pendant l’association.

· Hypokaliémiants : il existe un risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Il convient de corriger toute hypokaliémie avant d’administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.

· Levofloxacine : il existe un risque d’apparition de signes neuropsychiques évocateurs d’un syndrome malin des neuroleptiques ou d’une intoxication au lithium. Il convient de faire une surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d'association.

· Lithium : il existe un risque d’apparition de signes neuropsychiques évocateurs d’un syndrome malin des neuroleptiques ou d’une intoxication au lithium. Il convient de faire une surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d'association.

· Médicaments sédatifs : il existe un risque de majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

· Norfloxacine : il existe un risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Il convient de faire une surveillance clinique et électrocardiographique pendant l’association.

· Ondansetron : il existe un risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Il convient de faire une surveillance clinique et électrocardiographique pendant l’association.

· Roxithromycine : il existe un risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Il convient de faire une surveillance clinique et électrocardiographique pendant l’association.

Associations à prendre en compte

· Autres médicaments sédatifs : il existe un risque de majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

· Dapoxétine : il existe un risque de majoration des effets indésirables, notamment à type de vertiges ou de syncopes.

· Médicaments à l'origine d'une hypotension orthostatique : il existe un risque de majoration d’une hypotension, notamment orthostatique, avec les médicaments connus pour provoquer une baisse de la pression artérielle.

· Médicaments abaissant la pression artérielle : il existe un risque de majoration d’une hypotension, notamment orthostatique.

· Médicaments abaissant le seuil épileptogène : il existe un risque accru de convulsions.

· Orlistat : il existe un risque d'échec thérapeutique en cas de traitement concomitant orlistat.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Grossesse

Des données cliniques limitées n'ont pas montré d'augmentation du risque malformatif.

Le dropéridol n'a pas produit d'effets tératogènes chez le rat. Les études animales sont insuffisantes pour montrer des effets sur la grossesse, le développement embryonnaire/fœtal, l'accouchement et le développement postnatal.

Des troubles neurologiques transitoires de nature extrapyramidale ont été décrits chez les nouveau-nés de mères ayant été exposées de manière prolongée à des fortes doses de neuroleptiques.

Par mesure de précaution, il est préférable de ne pas administrer de dropéridol pendant la grossesse. S'il s'avère nécessaire d'administrer du dropéridol en fin de grossesse, il est recommandé de surveiller les fonctions neurologiques du nouveau-né.

Allaitement

Il existe un passage des neuroleptiques butyrophénones dans le lait maternel ; le traitement par dropéridol doit donc être limité à une administration unique. Les administrations répétées ne sont pas recommandées.

Fertilité

Les études chez des rats mâles et femelles n'ont pas mis en évidence d'effets du dropéridol sur la fertilité (voir rubrique 5.3). L'effet du dropéridol sur la fécondité humaine n'a pas été établi.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

Le dropéridol a une influence importante sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

Les patients ne doivent pas conduire un véhicule ni utiliser de machine dans les 24 heures qui suivent l'administration de dropéridol

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

Les événements indésirables les plus fréquemment rapportés en clinique sont une somnolence et une sédation. Une hypotension, des arythmies cardiaques, un syndrome malin des neuroleptiques (SMN) et les symptômes qui lui sont associés ont également été décrits, mais à une fréquence moindre, ainsi que des mouvements anormaux tels que des dyskinésies et une anxiété ou une agitation.

Classe de systèmes d'organes

Fréquent ≥ 1/100 à < 1/10

Peu fréquent ≥ 1/1 000 à < 1/100

Rare

≥ 1/10 000 à < 1/1 000

Très rare

< 1/10 000

Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

Affections hématologiques et du système lymphatique

Dyscrasie

Affections du système immunitaire

Réaction anaphylactique. Œdème angioneurotique. Hypersensibilité

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique

Affections psychiatriques

Anxiété

Agitation/akathisie

Etats confusionnels. Agitation

Dysphorie

Hallucinations

Affections gravidiques, puerpérales et périnatales

Syndrome de sevrage médicamenteux néonatal (voir rubrique 4.6)

Affections du système nerveux

Somnolence

Dystonie

Oculogyrie

Troubles extrapyramidaux. Convulsions Tremblements

Crises épileptiques Maladie de Parkinson.

Affections cardiaques

Tachycardie. Sensations vertigineuses

Arythmies cardiaques, y compris arythmies ventriculaires

Arrêt cardiaque Torsades de pointes

Allongement de l'intervalle QT à l'ECG

Affections vasculaires

Hypotension

Syncope

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Bronchospasme Laryngospasme

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Eruptions cutanées transitoires

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Syndrome malin des neuroleptiques (SMN)

Mort subite

Certains des symptômes possibles d'un SMN ont parfois été rapportés, dont des variations de la température corporelle, une rigidité et une fièvre. Une modification de l'état mental, avec une confusion ou une agitation et une conscience altérée, a été observée. L'instabilité autonome peut se manifester par une tachycardie, une fluctuation de la tension artérielle, une transpiration/salivation excessive et des tremblements. Dans les cas extrêmes, le SMN peut aboutir à un coma ou à des problèmes rénaux et/ou hépatobiliaires.

Une exposition prolongée dans des indications psychiatriques a été associée à des cas isolés d'aménorrhée, de galactorrhée, de gynécomastie, d'hyperprolactinémie, d'oligoménorrhée et syndrome de sevrage néonatal.

Des cas de maladie thromboembolique veineuse, y compris des cas d'embolie pulmonaire et des cas de thrombose veineuse profonde ont été rapportés avec les médicaments antipsychotiques; la fréquence est inconnue.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

Symptômes

Un surdosage par le dropéridol se manifeste par une intensification de ses effets pharmacologiques. Les symptômes d'un surdosage accidentel vont d’une indifférence psychique à un état de sommeil, avec parfois une baisse de la pression artérielle et pouvant entraîner un coma.

A plus fortes doses ou chez des patients sensibles, des troubles extrapyramidaux peuvent survenir (salivation, mouvements anormaux, parfois rigidité musculaire). Des convulsions peuvent survenir à des doses toxiques. De rares cas d'allongement de l'intervalle QT, d'arythmies ventriculaires et de mort subite ont été rapportés.

Traitement

Il n'existe pas d'antidote spécifique. Toutefois lorsque des effets extrapyramidaux apparaissent, un anticholinergique devra être administré. En cas de surdosage par le dropéridol, une surveillance rapprochée des patients s'impose pour identifier tout signe d'allongement de l'intervalle QT. Il convient de tenir compte des facteurs prédisposant aux torsades de pointes, par exemple les troubles électrolytiques (notamment l'hypokaliémie ou l'hypomagnésémie) et à la bradycardie.

Une hypotension marquée doit être traitée par un remplissage vasculaire et la mise en œuvre d'autres mesures appropriées.

Les voies aériennes dégagées et une oxygénation appropriée doivent être maintenues; la pose d'une canule oropharyngée ou d'une sonde endotrachéale peut être indiquée. Si nécessaire, le patient devra rester en observation pendant 24 heures minimum en contrôlant la température corporelle et l'apport liquidien.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique : Antipsychotiques – Dérivés du butyrophénone. Code ATC : N05AD08

Le dropéridol est un neuroleptique de la classe des butyrophénones. Son profil pharmacologique se caractérise principalement par un blocage des récepteurs dopaminergiques et une faible action α1-adrénolytique. Le dropéridol n'a pas d'activité anticholinergique ni antihistaminique. L'effet antipsychotique recherché en thérapeutique ainsi que les effets secondaires (syndromes extrapyramidal, dyskinésies, hyperprolactinémie) sont imputés aux propriétés antidopaminergiques.

Dans le cas des neuroleptiques butyrophénones, ces propriétés antidopaminergiques sont importantes: l'activité antipsychotique et les effets extrapyramidaux sont marqués.

La molécule possède également des propriétés adrénolytiques modérées, à l'origine d'une hypotension orthostatique.

Ces diverses propriétés pharmacologiques retentissent au niveau des effets indésirables les plus fréquemment rapportés.

A la dose de 0,15 mg/kg le dropéridol provoque une chute de la pression artérielle moyenne (TAM) d'abord par diminution du débit cardiaque, puis par diminution de la précharge. Ces changements surviennent indépendamment de toute altération de la contractilité myocardique ou de la résistance vasculaire. Le dropéridol n'affecte pas la contractilité myocardique ni la fréquence cardiaque, et par conséquent, il n'a pas d'effet inotrope négatif. Du fait de sa faible activité α1-adrénolytique, le dropéridol peut entraîner une légère hypotension et une diminution des résistances vasculaires périphériques, et éventuellement une baisse de la pression artérielle pulmonaire (notamment si elle est anormalement élevée). Le dropéridol peut également réduire l'incidence des arythmies induites par l'épinéphrine, mais il n'empêche pas la survenue d'autres formes d'arythmies cardiaques.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

Le délai d'action est de 2 à 3 minutes après l'administration d'une dose intraveineuse unique. Les effets relaxants et sédatifs peuvent persister pendant 2 à 4 heures, mais la diminution de la vigilance du patient peut persister pendant 12 heures.

Distribution

Après une administration intraveineuse, les concentrations plasmatiques diminuent rapidement durant les 15 premières minutes. Le taux de fixation aux protéines plasmatiques est de 85 - 90 %. Le volume de distribution est de l'ordre de 1,5 l/kg.

Métabolisme

Le dropéridol est fortement métabolisé par le foie. Il subit une oxydation, désalkylation, déméthylation et hydroxylation par les isoenzymes 1A2 et 3A4 du cytochrome P450 et, à un moindre degré, par l'isoenzyme 2C19. Les métabolites n'ont pas d'activité neuroleptique.

Élimination

L'élimination se fait principalement par métabolisme, et 75 % de la dose est excrétée par voie rénale; 1 % seulement de la dose est éliminée sous forme inchangée dans l'urine, et 11 % dans les fèces. La clairance plasmatique est de 0,8 (0,4 - 1,8) l/min, et la demi-vie d'élimination (t1/2ß) de 134 ± 13 min.

Interactions médicamenteuses

Une étude associant l'ondansétron (4 mg) et le dropéridol (1 mg) a montré qu il n'y avait aucune interaction pharmacocinétique entre les deux médicaments.

Population pédiatrique

Dans une étude menée chez 12 enfants (âgés de 3,5 à 12 ans), les valeurs du volume de distribution et de la clairance ont été inférieures à celles observées dans la population adulte (0,58 ± 0,29 l/kg et 4,66 ± 2,28 ml/kg*min respectivement) et ont diminué parallèlement. La demi-vie d'élimination (101,5 ± 26,4 min) est semblable à celle observée chez les adultes.

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée, génotoxicité, cancérogénèse, et des fonctions de reproduction n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme.

Une étude du dropéridol administré par voie orale chez le rat n'a pas montré de diminution de la fertilité chez les mâles ou les femelles recevant jusqu'à 20 fois la dose maximale humaine.

Les études électrophysiologiques in vitro et in vivo montrent qu'il existe un risque d'allongement de l'invervalle QT chez l'homme.

Chez l'homme, les taux plasmatiques de dropéridol sous forme libre sont environ 4 fois plus élevé à 25 fois plus bas que les taux ayant un effet sur les paramètres de repolarisation cardiaque mesurés dans les divers modèles expérimentaux.

Évaluation du risque environnemental (ERE)

Ce produit est peu susceptible de présenter un risque pour l'environnement après utilisation chez des patients.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Mannitol, acide tartrique, hydroxyde de sodium ou acide tartrique, eau pour préparations injectables.

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

Incompatible avec les barbituriques. Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

36 mois.

Après ouverture: le produit doit être utilisé immédiatement.

Après dilution dans du chlorure de sodium à 0.9% ou du glucose à 5%, la stabilité physico-chimique a été démontrée pendant 48 heures à 25°C.

Toutefois du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement.

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

A conserver dans l’emballage d’origine, à l'abri de la lumière.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

2 ml en ampoule (verre brun); boîte de 1.

2 ml en ampoule (verre brun); boîte de 10.

2 ml en ampoule (verre brun); boîte de 50.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

Réservé à un usage unique. Toute solution inutilisée doit être jetée.

Inspecter visuellement la solution avant de l'administrer. Utiliser uniquement des solutions limpides et incolores exemptes de toute particule visible.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

LABORATOIRE AGUETTANT

1 RUE ALEXANDER FLEMING

69007 LYON

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 584 052-6 ou 34009 584 052 6 6 : 2 ml en ampoule (verre brun); boîte de 1.

· 584 053-2 ou 34009 584 053 2 7 : 2 ml en ampoule (verre brun); boîte de 10.

· 584 054-9 ou 34009 584 054 9 5 : 2 ml en ampoule (verre brun); boîte de 50.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament réservé à l’usage hospitalier.


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