BECLOMETASONE TEVA 800 microgrammes/2 ml, suspension pour inhalation par nébuliseur en récipient unidose - Résumé des caractéristiques du produit |
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ANSM - Mis à jour le : 03/02/2021
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Dipropionate de béclométasone.......................................................................... 800 microgrammes
Pour un récipient unidose de 2 ml.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Suspension pour inhalation par nébuliseur.
Suspension blanche ou sensiblement blanche.
4.1. Indications thérapeutiques
BECLOMETASONE TEVA est indiqué :
· en traitement continu de l’asthme chez l’adulte et l'enfant âgé de 18 ans ou moins, lorsque les inhalateurs pressurisés ou à poudre sèche ne peuvent être utilisés ou sont inadaptés ;
· en traitement des enfants âgés de 5 ans ou moins, ayant des épisodes récurrents de sibilances (voir rubriques 4.2 et 4.4 population pédiatrique).
4.2. Posologie et mode d'administration
Les doses initiales recommandées sont :
· Adultes et adolescents (à partir de 12 ans) : 800 à 1 600 microgrammes deux fois par jour (dose journalière totale : 1 600 à 3 200 microgrammes).
· Enfants (jusqu’à 11 ans) : 400 à 800 microgrammes deux fois par jour, (dose journalière totale : 800 à 1 600 microgrammes).
Dans la majorité des cas, la dose quotidienne de 3 200 microgrammes chez l’adulte et l’adolescent et la dose de 1 600 microgrammes chez l’enfant jusqu’à l'âge de 11 ans ne doivent pas être dépassées.
Dès l'amélioration du contrôle de l’asthme ou la disparition des sibilants, il convient de réduire la dose journalière jusqu'à la dose minimale efficace et d'envisager l'administration en une seule prise par jour.
Chez les patients asthmatiques, BECLOMETASONE TEVA doit être administré quotidiennement et de façon régulière ; la durée du traitement sera déterminée en fonction des symptômes.
Chez les enfants présentant des épisodes récurrents de sifflements bronchiques, le traitement par BECLOMETASONE TEVA devra être arrêté si aucun bénéfice clinique n’est observé dans les 2-3 mois. De plus, sauf si le diagnostic d'asthme est confirmé, le traitement par BECLOMETASONE TEVA ne doit pas être maintenu plus de 3 mois pour éviter une exposition prolongée injustifiée (voir rubrique 4.4).
Mode d’administration
Voie inhalée exclusivement.
BECLOMETASONE TEVA ne doit pas être injecté, ni administré par voie orale.
BECLOMETASONE TEVA doit être administré de préférence à l’aide d'un embout buccal ou d’un masque facial adapté relié à un nébuliseur à air comprimé associé à un compresseur.
Les patients doivent être informés qu’ils doivent se conformer aux instructions du fabricant du nébuliseur et n’utiliser que les réglages recommandés. Une utilisation incorrecte du nébuliseur pourrait entraîner une administration inadéquate du médicament.
L'utilisation de BECLOMETASONE TEVA avec des appareils de nébulisation ultrasoniques n'est pas recommandée car ils ne sont pas adaptés pour l’administration de ce médicament.
Pour les instructions concernant la préparation et la dilution du médicament, voir rubrique 6.6.
Il convient de recommander aux patients de se rincer la bouche avec de l’eau après chaque séance de nébulisation afin de diminuer le risque de candidose oropharyngée (voir rubrique 4.4).
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
BECLOMETASONE TEVA n’est pas destiné à soulager les symptômes aigus d’asthme. Dans ces situations, il faut avoir recours à un bêta-2 agoniste inhalé de courte durée d’action que chaque patient doit avoir à sa disposition en permanence en tant que traitement de secours.
Une augmentation de la consommation de bronchodilatateurs pour soulager les symptômes, en particulier de bêta-2 agonistes inhalés de courte durée d’action, est le signe d'une détérioration du contrôle de l’asthme. Si le patient ressent une diminution de l'effet de son traitement de secours ou s’il a besoin d’un plus grand nombre d’inhalations que d’habitude, un avis médical est requis. La conduite thérapeutique doit être réévaluée et une augmentation du traitement anti-inflammatoire (augmentation de la dose de corticoïdes inhalés ou corticoïdes oraux en cure courte) doit être envisagée. Les exacerbations sévères d’asthme relèvent du traitement standard (c’est-à-dire augmentation de la dose de dipropionate de béclométasone inhalée et, si nécessaire, corticothérapie systémique et/ou antibiothérapie, et recours aux bêta-2 agonistes).
Des effets systémiques peuvent apparaître lors d’un traitement par corticoïde inhalé, particulièrement lorsque des doses élevées sont administrées au long cours. Le risque de retentissement systémique reste néanmoins moins important avec les corticoïdes inhalés qu’avec les corticoïdes oraux. Les effets systémiques possibles sont : freination de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrenalien (HHS), retard de croissance chez les enfants et les adolescents, diminution de la densité minérale osseuse, cataracte et glaucome et, plus rarement, troubles psychologiques et comportementaux incluant : hyperactivité psychomotrice, troubles du sommeil, anxiété, dépression ou agressivité (en particulier chez les enfants). Par conséquent, il convient de surveiller l'état clinique des patients régulièrement et de toujours veiller à rechercher la posologie minimale efficace de corticoïdes inhalés permettant de maintenir le contrôle de l’asthme.
A l'arrêt de la corticothérapie systémique, certains patients peuvent ressentir une sensation de malaise général pendant environ 2 semaines alors même que leur fonction respiratoire est stable, voire s’améliore. Ces patients doivent être encouragés à continuer le traitement par dipropionate de béclométasone par voie inhalée sans reprendre la corticothérapie systémique, sauf si des signes cliniques objectifs d’insuffisance surrénale apparaissent.
La mise en route d’un traitement par BECLOMETASONE TEVA en relais d'une corticothérapie systémique prolongée ou à fortes doses doit être réalisée avec précautions car l'inhibition de la fonction cortico-surrénalienne peut persister pendant un certain temps. Dans tous les cas, le dipropionate de béclométasone doit être administré sans interrompre la corticothérapie systémique. Après environ une semaine, celle-ci sera progressivement diminuée selon un rythme déterminé en fonction de la dose d’entretien de la corticothérapie systémique et sous surveillance régulière, avec éventuellement des tests de la fonction cortico-surrénalienne afin d'ajuster la dose de dipropionate de béclométasone inhalée.
La prudence est requise chez les patients présentant une tuberculose pulmonaire évolutive ou latente ou d'autres types d'infections. Les patients présentant une tuberculose doivent recevoir un traitement antituberculeux lors de la mise en route du traitement par le dipropionate de béclométasone.
La prudence est requise chez les patients présentant des infections virales, bactériennes ou fongiques de l’œil, de la bouche ou des voies respiratoires. En cas d’infection bactérienne des voies respiratoires, une antibiothérapie adaptée concomitante pourra être nécessaire.
La survenue de candidose oropharyngée semble être d'autant plus fréquente que la dose est élevée et que le traitement est prolongé. Cette infection répond en général à un traitement antifungique adapté administré en application locale, sans interrompre le traitement par dipropionate de béclométasone. Il doit être recommandé aux patients de se rincer la bouche avec de l’eau immédiatement après l’inhalation pour réduire le risque de survenue de candidoses buccales.
L’enrouement est réversible et disparaît à l'arrêt du traitement et/ou avec la mise au repos de la voix.
Un bronchospasme paradoxal peut survenir, se manifestant par une majoration des sibilances, une difficulté respiratoire et une toux immédiatement après la prise du médicament. Cela doit être immédiatement traité par bronchodilatateur inhalé d’action rapide. Le traitement par BECLOMETASONE TEVA devra être arrêté immédiatement et la conduite thérapeutique sera ré-évaluée pour envisager, le cas échéant, un traitement alternatif.
La diminution ou la suppression de la corticothérapie orale peut révéler des signes cliniques évocateurs d'un syndrome de Churg-Strauss ou une hyperéosinophilie.
Le remplacement d’une corticothérapie par voie systémique par un traitement inhalé peut parfois révéler l'existence d'allergies se manifestant par une rhinite allergique ou un eczéma précédemment contrôlé(e) par la corticothérapie systémique. Un traitement symptomatique incluant des antihistaminiques et/ou un traitement corticoïde par voie topique sont préconisés.
L’utilisation du dipropionate de béclométasone peut induire une réaction positive des tests pratiqués lors de contrôles antidopage.
Troubles visuels
Des troubles visuels peuvent apparaitre lors d'une corticothérapie par voie systémique ou locale. En cas de vision floue ou d'apparition de tout autre symptôme visuel apparaissant au cours d'une corticothérapie, un examen ophtalmologique est requis à la recherche notamment d'une cataracte, d'un glaucome, ou d'une lésion plus rare telle qu'une choriorétinopathie séreuse centrale, décrits avec l'administration de corticostéroïdes par voie systémique ou locale.
Population pédiatrique
La décision d’instaurer un traitement inhalé par dipropionate de béclométasone chez l’enfant jusqu’à 5 ans présentant des épisodes récurrents de sifflements bronchiques doit tenir compte de la sévérité et de la fréquence des épisodes de sibilances. Un suivi régulier est essentiel afin de réévaluer la réponse au traitement. Si aucun bénéfice clinique n’est observé sous traitement dans les 2-3 mois, ou si le diagnostic d’asthme n’est pas confirmé, le traitement par BECLOMETASONE TEVA doit être arrêté afin d’éviter une exposition prolongée non justifiée aux corticoïdes inhalés et les risques associés de retard de croissance (voir rubrique 4.8).
La croissance des enfants recevant un traitement prolongé par corticoïdes inhalés doit être régulièrement contrôlée. En cas de ralentissement de la croissance, le traitement devra être réévalué afin de réduire la dose du corticoïde inhalé. Il conviendra de soigneusement évaluer les bénéfices attendus de la corticothérapie face aux risques éventuels de ralentissement de la croissance. L'avis d'un spécialiste en pneumo-pédiatrie peut être requis.
Les données concernant l’effet de la corticothérapie inhalée sur la croissance des nourrissons et des jeunes enfants de moins de 2 ans sont limitées.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Interactions pharmacocinétiques
Aucune étude pharmacocinétique spécifique d’interaction médicamenteuse n’a été conduite.
Le dipropionate de béclométasone subit un métabolisme pré-systémique très rapide par des enzymes estérases, sans intervention du cytochrome P450.
Le métabolisme de la béclométhasone est moins dépendant du CYP3A que celui de certains autres corticostéroïdes, et les interactions sont en général peu probables; néanmoins, en cas d’utilisation concomitante d’inhibiteurs puissants du CYP3A (p. ex. ritonavir, cobicistat), la possibilité d’effets systémiques ne peut pas être exclue et il est donc conseillé d’être prudent et d’appliquer une surveillance adéquate en cas d’utilisation de ces agents.
Interactions pharmacodynamiques
L'administration concomitante de ce médicament avec les corticoïdes par voie systémique ou par voie nasale entraine un effet additif sur le risque d'inhibition de la fonction surrénalienne.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Selon des données publiées, aucun effet tératogène n'a été mis en évidence chez la femme enceinte utilisant la béclométasone en inhalation. Un éventuel effet sur le développement du fœtus après inhalation d'une forte dose de dipropionate de béclométasone ne peut cependant être exclu.
Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3).
Les risques éventuels pour le fœtus ou le nouveau-né devront être pris en considération au regard du bénéfice éventuel de l'inhalation du dipropionate de béclométasone pour la mère. Si le traitement s'avère nécessaire au cours de la grossesse, la dose efficace la plus faible de dipropionate de béclométasone devra être utilisée.
Les nouveau-nés et nourrissons nés de mère ayant reçu des doses significatives de dipropionate de béclométasone pendant la grossesse devront être surveillés afin de détecter une éventuelle inhibition de la fonction surrénalienne.
Comme les autres corticoïdes, il est probable que le dipropionate de béclométasone et ses métabolites soient excrétés dans le lait maternel. Néanmoins, à la dose thérapeutique de dipropionate de béclométasone, aucun effet n’est attendu chez les nouveau-nés/nourrissons allaités.
Aucun effet délétère des glucocorticoïdes n’a été mis en évidence chez les nourrissons allaités. Les bénéfices de l'allaitement doivent prévaloir sur un risque théorique.
Le dipropionate de béclométasone peut être utilisé pendant l’allaitement. Il est cependant préférable, en cas d'inhalation d'une forte dose de dipropionate de béclométasone, d’éviter d'allaiter dans les 4 heures suivant l'administration.
Fertilité
Aucune étude spécifique n’a été menée concernant l'effet du dipropionate de béclométasone sur la fertilité humaine. Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une certaine diminution de la fertilité, mais ne survenant qu'à de fortes doses.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables les plus fréquents observés lors des essais cliniques avec le dipropionate de beclométasone dans le traitement de l’asthme et chez les enfants ayant des sifflements bronchiques ont été des laryngites, des pharyngites et des candidoses bucco-pharyngées.
De rares cas de réactions d'hypersensibilité graves incluant un œdème des paupières, du visage, des lèvres et de la gorge (œdème de Quincke) ont été signalés.
Un bronchospasme paradoxal peut apparaître suite à l’administration du produit.
Liste des effets indésirables sous forme de tableau
Les effets indésirables observés dans les essais cliniques réalisés avec la béclométasone par voie inhalée dans le traitement de l’asthme et des sifflements bronchiques sont listés dans le tableau ci-dessous par classe de systèmes d'organes MedDRA et fréquences :
très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Classe de systèmes d’organes |
Effet indésirable |
Fréquence |
Infections et infestations |
Laryngite, pharyngite, Candidose bucco-pharyngée, Herpès simplex |
Très fréquent Fréquent *Rare |
Affections endocriniennes |
Inhibition de la fonction surrénalienne** |
Très rare |
Affections du système immunitaire |
Réactions d'hypersensibilité avec les manifestations suivantes : angio-œdème, éruption cutanée, urticaire, prurit |
*Rare |
Affections psychiatriques |
Hyperactivité psychomotrice, troubles du sommeil, anxiété, dépression, agressivité, troubles du comportement (en particulier chez les enfants). |
Fréquence indéterminée |
Affections du système nerveux |
Céphalées, Tremblements. |
Peu fréquent *Rare |
Affections oculaires |
Cataracte**, glaucome** Vision floue (voir rubrique 4.4) |
Très rare Fréquence indéterminée |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
Toux, Irritation de la gorge, dysphonie, bronchospasme paradoxal, sibilances, Dyspnée |
Fréquent Peu fréquent
*Rare |
Affections gastro-intestinales |
Nausées, dyspepsie. |
Fréquent |
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
Retard de croissance* (chez l’enfant et l’adolescent), diminution de la densité minérale osseuse* |
Très rare |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
Asthénie. |
*Rare |
* effets indésirables issus des notifications spontanées
** effets systémiques des corticoïdes inhalés
Description de certains effets indésirables
Les effets systémiques des corticoïdes inhalés (tels que le dipropionate de béclométasone) peuvent survenir particulièrement en cas d’administration au long cours de fortes doses. Sont rapportés inhibition surrénalienne, diminution de la densité minérale osseuse, retard de croissance chez l’enfant et l’adolescent, cataracte et glaucome (voir rubrique 4.4).
Les précautions visant à réduire le risque de survenue de candidose, enrouement et bronchospasme paradoxal sont décrites en rubrique 4.4.
Population pédiatrique
Un retard de croissance et des troubles du comportement sont plus fréquemment observés chez les enfants que chez les adultes, en particulier en cas d’administration de fortes doses au long cours.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
L'administration d'une forte dose de corticoïdes sur une très courte période peut entraîner une freination de l’axe HHS. Dans ce cas, il n’y a pas lieu d'entreprendre un traitement spécifique d'urgence. La fonction de l’axe HHS est rétablie dans la majorité des cas en 1 à 2 jours.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Mécanisme d’action
L’affinité du dipropionate de béclométasone et de son principal métabolite actif, le monopropionate de béclométasone (17-MPB), pour le récepteur aux glucocorticoïdes humain est établie. La puissance du 17-MPB est environ 30 fois supérieure à celle de la molécule mère. Par conséquent, la majorité des effets observés est liée à l’exposition systémique au 17-MPB.
Effets pharmacodynamiques
Le dipropionate de béclométasone est un glucocorticoïde ayant une activité anti-inflammatoire puissante et une activité minéralocorticoïde limitée. Après administration par voie inhalée, un effet local est obtenu au niveau des voies respiratoires basses. Les effets pharmacodynamiques systémiques du dipropionate de béclométasone et de son métabolite actif 17-MPB ont été évalués en mesurant les effets sur la fonction de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS).
Les résultats obtenus chez le volontaire sain, ont montré l'absence d'effet sur l’excrétion du cortisol urinaire pendant 24 h après administration par nébulisation d'une dose unique de 1 600 μg de dipropionate de béclométasone, alors qu'une diminution d'environ 10 % de l’excrétion du cortisol urinaire était observée après une dose unique de 3 200 μg, sans différence significative entre les deux doses.
Il n’a pas été rapporté d’effet significatif sur les taux de cortisol sérique du matin après administration par nébulisation chez des patients asthmatiques de doses de 1 600 et 3 200 μg en deux prises par jour pendant 3 semaines.
Efficacité et sécurité clinique
Les données ci-dessous sont issues de la littérature en tant que données s'ajoutant à l'expérience acquise par l’utilisation ancienne de la béclométasone inhalée dans le traitement de l’asthme et des sifflements bronchiques.
Asthme
Une étude dont l'objectif était de comparer l’efficacité et la sécurité du dipropionate de béclométasone nébulisé par rapport à une suspension pour nébulisation de propionate de fluticasone a été menée chez 205 adultes asthmatiques (âgés de 18 à 65 ans) randomisés sur une période de 12 semaines de traitement. Les résultats présentés montrent une efficacité similaire entre les deux traitements sur le contrôle de l'asthme à la fin de l'étude en termes de fonction respiratoire, d'exacerbations d’asthme, de symptômes et de consommation de salbutamol en traitement symptomatique à la demande (Terzano et al., 2003).
Population pédiatrique
Asthme
Une étude multicentrique, en double aveugle, double placebo, randomisée, en deux groupes parallèles a comparé l'efficacité du dipropionate de béclométasone nébulisé et du dipropionate de béclométasone administré à l'aide d'un aérosol-doseur chez 151 patients âgés de 6 à 16 ans présentant un asthme modéré à sévère et traités pendant 4 semaines. L'amélioration entre le début et la fin de l’étude était similaire entre les deux groupes de traitements en termes de débit expiratoire de pointe matinal (critère principal), de scores des symptômes et de consommation de salbutamol en traitement symptomatique à la demande. Les deux traitements ont été bien tolérés, de façon équivalente (Bisca et al,, 2003).
L'efficacité et la sécurité du dipropionate de béclométasone nébulisé dans le traitement de l'asthme persistant sévère du nourrisson et du jeune enfant âgé de 6 mois à 6 ans ont été évaluées en comparaison avec une suspension pour nébulisation de budésonide dans le cadre d'une étude en ouvert, multicentrique, randomisée et contrôlée sur 14 semaines. Dans cette étude, respectivement 40,4 % et 51,7 % des patients des groupes dipropionate de béclométasone nébulisé et budésonide n'ont pas présenté d'exacerbation sévère (critère principal). Les deux traitements ont été associés à une diminution significative des sifflements bronchiques nocturnes et du nombre de jours d'utilisation des corticoïdes. Les deux traitements n'ont pas eu d'effet sur le cortisol urinaire, ni sur les courbes de taille et de poids. L'absence d'effet du dipropionate de béclométasone nébulisé sur le métabolisme osseux a été confirmé (Delacourt et al,, 2003).
Episodes de sifflements bronchiques
Le dipropionate de béclométasone nébulisé a été évalué chez 276 enfants âgés de 1 à 4 ans présentant des épisodes fréquents de sibilances dans le cadre d'un essai randomisé, en double aveugle et contrôlé de 12 semaines. Une augmentation significative du pourcentage de jours sans symptômes (critère principal défini par l’absence de sifflements bronchiques, toux, difficulté respiratoire et réveil nocturne des enfants/parents sur 24 heures) a été observée dans le groupe traité par le dipropionate de béclométasone administré par nébulisations régulières associé au salbutamol en traitement symptomatique à la demande (69,6 % ± 20,89 [ET] ; p = 0,034) comparativement au groupe de patients recevant un placebo associé au salbutamol en traitement symptomatique à la demande (61,0 ± 24,83 [ET]). Il n'a pas été retrouvé de différence comparativement au groupe traité par dipropionate de béclométasone nébulisé et salbutamol, tous deux administrés en traitement symptomatique à la demande (64,9 ± 24,74 [ET]). Ces résultats n'étaient pas influencés par la présence de facteurs favorisant la survenue de symptômes d'asthme. En outre, le délai de survenue de la première exacerbation d'asthme était plus long chez les enfants traités par dipropionate de béclométasone nébulisé. En termes de sécurité, il n'a pas été mis en évidence de variation dans les valeurs du cortisol salivaire matinal (Papi et al., 2009).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après inhalation, l’absorption systémique du DPB sous forme inchangée s’effectue essentiellement au niveau pulmonaire, l’absorption orale de la dose déglutie étant négligeable. Le passage systémique du principal métabolite actif, le 17-MPB, résulte de la déposition pulmonaire et de l’absorption orale de la dose déglutie. La biodisponibilité du DPB administré par voie orale est négligeable, mais la transformation pré-systémique en 17-MPB entraîne l’absorption d’environ 40 % de la dose déglutie sous forme de ce métabolite. La biodisponibilité absolue après inhalation est respectivement d’environ 2 % et 62 % de la dose nominale pour le DPB et le 17-MPB.
Distribution
La liaison aux protéines plasmatiques est modérément élevée. Après administration intraveineuse, la clairance plasmatique du DPB et de son métabolite actif, le 17-MPB, est importante (respectivement 150 l/h et 120 l/h), avec un faible volume de distribution à l’état d’équilibre pour le DPB (20 l) et une distribution tissulaire plus importante pour son métabolite actif (424 l).
Biotransformation
Le métabolite principal est le métabolite actif 17-MPB. Des métabolites inactifs, le 21-monopropionate de béclométasone (21-MPB) et la béclométasone (BOH) sont également formés en quantité négligeable entrainant une exposition systémique faible.
Elimination
Le DPB est éliminé très rapidement par métabolisme induit par des enzymes estérases présentes dans la plupart des tissus de l'organisme. L’élimination rénale du DPB et de ses métabolites est négligeable ; l’excrétion fécale est la principale voie d’élimination du DPB, essentiellement sous forme de métabolites polaires. Les demi-vies d’élimination terminales sont respectivement de 0,5 h et 2,7 h pour le DPB et le 17-MPB.
Linéarité/non-linéarité
L’exposition systémique au 17-MPB, le métabolite actif, augmente de façon à peu près linéaire avec la dose inhalée.
Populations particulières
La pharmacocinétique du DPB n’a pas été étudiée chez les patients insuffisants rénaux ou hépatiques. Cependant, le DPB est très rapidement métabolisé en métabolites polaires 21-MPB, 17-MPB et BOH par les enzymes estérases digestives, sériques, pulmonaires et hépatiques. Par conséquent, il n'est pas attendu de modification de la pharmacocinétique, ni du profil de sécurité du DPB en cas d'insuffisance hépatique. Aucune trace de DPB ou de ses métabolites n’ayant été retrouvée dans les urines, il n'est pas attendu d'augmentation de l’exposition systémique chez les patients insuffisants rénaux.
5.3. Données de sécurité préclinique
Dans les études de toxicité à doses répétées, l’administration par nébulisation du dipropionate de béclométasone chez des rats (pendant 180 jours) et chez des chiens (pendant 90 jours) n’a pas eu d'effet sur le poids corporel et les cellules sanguines ou sur la muqueuse des voies aériennes. Les fonctions hépatique et rénale sont restées dans les limites des valeurs normales.
Une embryolétalité et un effet tératogène ont été retrouvés après administration de béclométasone par voie sous-cutanée ou par voie orale chez l'animal. Les études effectuées chez l’animal indiquent que l’administration de glucocorticoïdes pendant la gestation peut entraîner un retard de croissance intra-utérin, l'apparition de troubles cardiovasculaires et/ou métaboliques et/ou des troubles neurocomportementaux chez les animaux adultes.
Il n'a pas été mis en évidence d'effet génotoxique du dipropionate de béclométasone.
Une étude de 95 semaines chez des rats traités par inhalation n'a pas mis en évidence d'effet carcinogène.
Polysorbate 20, laurate de sorbitan, chlorure de sodium, eau pour préparations injectables.
2 ans.
Utiliser les récipients unidoses dans les 3 mois suivant la première ouverture du sachet.
Après ouverture du récipient unidose, retirer la moitié du contenu jusqu’au repère de 1 ml et jeter le reste de la suspension (voir rubrique 6.6), car celle-ci n’est plus stérile désormais.
6.4. Précautions particulières de conservation
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Chaque récipient unidose en polyéthylène de 2 ml contient 800 microgrammes de dipropionate de béclométasone.
Le récipient unidose de 800 microgrammes comporte un repère indiquant la moitié du contenu (correspondant à 400 microgrammes).
Les plaquettes de 5 récipients unidoses sont conditionnées dans un sachet (Alu).
Les sachets sont conditionnés dans une boîte. Chaque boîte contient 5, 10, 15, 20, 25, 30, 40, 50 ou 60 récipients unidoses. Chaque conditionnement multiple contient 40 (2 boîtes de 20) récipients unidoses.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Le récipient unidose doit être utilisé conformément aux instructions suivantes :
· Ouvrir le sachet et sortir une plaquette de récipients unidoses. Détacher l’un des récipients unidoses de la plaquette en tournant et tirant (Figure 1).
Figure 1
· Agiter vigoureusement et retourner de haut en bas le récipient unidose afin d’homogénéiser la suspension. Renouveler cette opération jusqu’à ce que la totalité du contenu soit complètement dispersée et mélangée.
· Tenir le récipient unidose en position verticale et retirer l’onglet supérieur en le tournant (Figure 2).
Figure 2
|
· Retourner le récipient unidose à l’envers et appuyer sur les parois pour verser le contenu dans le réservoir du nébuliseur (Figure 3).
Figure 3
Le récipient unidose ne doit être ouvert qu’immédiatement avant l’administration.
Le récipient unidose de 400 microgrammes est à usage unique.
Si seule la moitié de la dose de BECLOMETASONE TEVA 800 microgrammes est nécessaire, retourner le récipient unidose en s’assurant que le repère de graduation est clairement visible puis appuyer modérément sur le récipient unidose. Verser prudemment le contenu jusqu’à atteindre le repère de graduation sans le dépasser.
BECLOMETASONE TEVA peut être dilué. Dans ce cas, le contenu du récipient unidose doit être vidé dans le réservoir du nébuliseur. La quantité requise de solution stérile de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) y sera ajoutée. Après avoir refermé le réservoir du nébuliseur, agiter délicatement le nébuliseur pour mélanger le contenu. Seule une solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) doit être utilisée.
Suivre les instructions du fabricant pour l’utilisation, l’entretien et le nettoyage du nébuliseur.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
100-110 ESPLANADE DU GENERAL DE GAULLE
92931 PARIS LA DEFENSE CEDEX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 300 670 8 6 : 2 ml en récipient unidose (PE). Boîte de 5.
· 34009 300 670 9 3 : 2 ml en récipient unidose (PE). Boîte de 10.
· 34009 300 671 0 9 : 2 ml en récipient unidose (PE). Boîte de 15.
· 34009 300 671 1 6 : 2 ml en récipient unidose (PE). Boîte de 20.
· 34009 300 671 2 3 : 2 ml en récipient unidose (PE). Boîte de 25.
· 34009 300 671 3 0 : 2 ml en récipient unidose (PE). Boîte de 30.
· 34009 300 671 4 7 : 2 ml en récipient unidose (PE). Boîte de 40.
· 34009 300 671 5 4 : 2 ml en récipient unidose (PE). Boîte de 50.
· 34009 300 671 6 1 : 2 ml en récipient unidose (PE). Boîte de 60.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I.
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