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BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ARROW LAB 2,5 mg/6,25 mg, comprimé pelliculé - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 23/03/2023

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ARROW LAB 2,5 mg/6,25 mg, comprimé pelliculé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Fumarate de bisoprolol........................................................................................................ 2,50 mg

Hydrochlorothiazide............................................................................................................. 6,25 mg

Pour un comprimé pelliculé

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Comprimé pelliculé jaune, rond, biconvexe, de diamètre 5,21 mm, portant l’inscription « L1 » gravée sur une face et aucune inscription sur l’autre face.

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

Hypertension artérielle légère à modérée.

BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ARROW LAB est indiqué uniquement chez l’adulte.

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Posologie

Il est recommandé de faire une titration de chaque substance active pour chaque patient. Si le tableau clinique montre que c’est approprié, les patients peuvent recevoir la thérapie combinée fixe à la place de la monothérapie.

Pour adapter individuellement la posologie, BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ARROW LAB est disponible aux dosages suivants :

BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ARROW LAB 2,5 mg/6,25 mg, comprimé pelliculé ;

BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ARROW LAB 5 mg/6,25 mg, comprimé pelliculé ;

BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ARROW LAB 10 mg/6,25 mg, comprimé pelliculé.

La posologie initiale est d’un comprimé à 2,5 mg de bisoprolol/6,25 mg d'hydrochlorothiazide une fois par jour.

Le dosage 2.5 mg/6.25 mg peut être utilisé pour la titration de la dose si le médecin le juge nécessaire pour un patient donné.

En cas de réponse insuffisante au traitement, la posologie sera augmentée à un comprimé à 5 mg de bisoprolol/6,25 mg d'hydrochlorothiazide en une seule prise par jour. En cas d'efficacité insuffisante de cette dernière dose, la posologie pourra être augmentée à un comprimé à 10 mg de bisoprolol/6,25 mg d'hydrochlorothiazide une fois par jour.

S'il est nécessaire d'interrompre le traitement, une interruption progressive du traitement au bisoprolol est recommandée, un retrait soudain du bisoprolol peut en effet entraîner une grave détérioration de l'état du patient, en particulier chez les patients atteints d'une maladie cardiaque ischémique.

Populations particulières

Insuffisance rénale ou hépatique

Aucune modification de la posologie n’est nécessaire en cas d’insuffisance hépatique légère à modérée ou d’insuffisance rénale légère à modérée (clairance de la créatinine > à 30 ml/min).

Sujets âgés

Aucune adaptation posologique n’est habituellement nécessaire (voir rubrique 4.4).

Population pédiatrique

L’expérience avec BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ARROW LAB dans la population pédiatrique est limitée, de ce fait, son utilisation n’est pas recommandée dans cette population.

Mode d’administration

Voie orale.

BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ARROW LAB doit être pris le matin, et peut être pris avec de la nourriture. Les comprimés pelliculés doivent être avalés avec un peu de liquide et ne doivent pas être mâchés.

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

· Hypersensibilité au bisoprolol, à l’hydrochlorothiazide, aux autres thiazides, aux sulfonamides ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ;

· asthme bronchique sévère ;

· insuffisance cardiaque aiguë ou pendant les épisodes de décompensation de l’insuffisance cardiaque, nécessitant un traitement inotrope intraveineux ;

· choc cardiogénique ;

· maladie du sinus ;

· bloc sino-auriculaire ;

· bloc auriculo ventriculaire du 2ème ou 3ème degré ;

· bradycardie symptomatique ;

· phéochromocytome non traité ;

· troubles artériels périphériques occlusifs et phénomène de Raynaud dans leurs formes sévères ;

· acidose métabolique ;

· insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine ≤ 30 ml/min) ;

· insuffisance hépatique sévère ;

· hypokaliémie persistante réfractaire.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

Mises en garde

LIÉES AU BISOPROLOL

Ne jamais interrompre brutalement le traitement à moins que cela ne soit clairement indiqué ; l’arrêt brusque peut entraîner des troubles du rythme graves en particulier chez les patients atteints d’une maladie des artères coronaires ; l’arrêt brusque peut entraîner des troubles du rythme graves, un infarctus du myocarde ou une mort subite. Les doses devront être diminuées progressivement sur plusieurs jours.

LIÉES À L’HYDROCHLOROTHIAZIDE

BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ARROW LAB doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant une insuffisance de la fonction rénale.

En cas d’atteinte hépatique, les diurétiques thiazidiques et apparentés peuvent induire une encéphalopathie hépatique. Dans ce cas, l’administration de diurétiques doit être immédiatement interrompue.

BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ARROW LAB n’est pas recommandé pendant l’allaitement (voir rubrique 4.6).

Précautions d’emploi

L’association bisoprolol fumarate/hydrochlorothiazide doit être utilisée avec prudence chez les patients présentant les pathologies suivantes :

LIÉES AU BISOPROLOL

· Asthme et broncho-pneumopathies chroniques obstructives : Les bêta-bloquants ne peuvent être administrés qu'en cas de forme modérée d'asthme ou de maladie pulmonaire obstructive chronique en choisissant un bêta-1 sélectif à un dosage initial faible. Il est recommandé d'effectuer des tests fonctionnels respiratoires avant de commencer le traitement. Ces patients devront être soigneusement suivis en cas de nouveaux symptômes (comme une dyspnée, une intolérance à l’exercice physique, une toux).

Dans l’asthme ou les autres bronchopneumopathies chroniques obstructives, qui pourraient devenir symptomatiques, un traitement bronchodilatateur peut être administré de manière concomitante. Chez les patients asthmatiques, une augmentation de la résistance des voies aériennes peut se produire nécessitant une augmentation de la dose de bêta-2 stimulants.

· Insuffisance cardiaque : Chez l’insuffisant cardiaque compensé et en cas de nécessité, le bisoprolol sera administré à très faibles doses progressivement croissantes et sous surveillance médicale stricte.

· Bloc auriculo-ventriculaire du premier degré : Etant donné leur effet dromotrope négatif, les bêtabloquants doivent être administrés avec prudence aux patients présentant un bloc auriculo-ventriculaire du premier degré.

· Angor de Prinzmetal : Les bêtabloquants peuvent augmenter le nombre et la durée des crises chez les patients souffrant d’un angor de Prinzmetal. Des cas de vasospasmes coronaires ont été observés. Bien que le bisoprolol soit hautement bêta-1 sélectif, des crises d’angor ne peuvent pas être complètement exclues en cas d’administration à des patients souffrant d’angor de Prinzmetal. L’utilisation d’un bêtabloquant β1 sélectif est possible, dans leurs formes mineures et associées, à condition d’administrer conjointement un vasodilatateur.

· Troubles occlusifs artériels périphériques : Chez les patients souffrant de troubles occlusifs artériels périphériques (TOAP) ou du syndrome de Raynaud, les bêtabloquants peuvent entraîner une aggravation de ces troubles. Dans ces situations, il convient de privilégier un bêtabloquant β1 sélectif.

· Phéochromocytome : Chez les patients présentant un phéochromocytome, BISOPROLOL/ HYDROCHLOROTHIAZIDE ARROW LAB ne doit pas être administré avant le traitement alpha-bloquant. La pression artérielle doit être étroitement surveillée.

· Sujets âgés : Aucune adaptation posologique n’est normalement nécessaire. Cependant, les patients âgés doivent faire l’objet d’une surveillance accrue (voir paragraphe : équilibre hydro-électrolytique).

· Sujet diabétique : Prévenir le malade des risques hypoglycémiques possibles et renforcer, en début de traitement l’autosurveillance glycémique. Les signes annonciateurs d’une hypoglycémie peuvent être masqués, en particulier tachycardie, palpitations et sueurs.

· Psoriasis : des aggravations de la maladie ayant été rapportées sous bêtabloquants, les patients présentant un psoriasis ou avec des antécédents de psoriasis ne doivent recevoir des bêtabloquants qu’en cas de réelle nécessité.

· Réactions allergiques : Comme pour les autres bêtabloquants, le bisoprolol peut augmenter à la fois la sensibilité aux allergènes et la gravité des réactions anaphylactiques. Cela s’applique également à la thérapie de désensibilisation. Le traitement par épinéphrine peut ne pas toujours produire l'effet thérapeutique attendu.

· Anesthésie générale : Chez les patients sous anesthésie générale, les bêtabloquants réduisent l’incidence des arythmies et de l’ischémie myocardique pendant l’induction de l’anesthésie et l’intubation, et la période post-opératoire. Il est actuellement recommandé de maintenir le traitement bêtabloquant pendant la période périopératoire. L’anesthésiste doit être prévenu de la prise du traitement bêtabloquant en raison des interactions potentielles avec d’autres médicaments, entraînant des bradyarythmies, une atténuation de la tachycardie réflexe et une diminution de la capacité réflexe de compensation en cas de perte sanguine. Si l’arrêt du traitement par bêtabloquant est jugé nécessaire avant l’intervention chirurgicale, l’arrêt doit être progressif et finalisé environ 48 heures avant l’anesthésie.

· Thyrotoxicose : Les bêtabloquants peuvent masquer les signes cardiovasculaires de l’hyperthyroïdie.

· Jeûne strict : BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ARROW LAB doit être utilisé avec précaution chez les patients observant un jeûne strict.

· Association avec le vérapamil, le diltiazem ou le bépridil : Une telle association ne doit se faire que sous surveillance clinique et ECG étroite, en particulier chez le sujet âgé et en début de traitement (voir rubrique 4.5).

LIEES A L’HYDROCHLOROTHIAZIDE

· Equilibre hydro-électrolytique : L’administration continue sur une longue durée de l’hydrochlorothiazide peut induire des troubles hydro-électrolytiques, en particulier une hypokaliémie et une hyponatrémie, ainsi qu’une hypomagnésémie, une hypochlorémie, et une hypercalcémie. L’hypokaliémie peut favoriser le développement d’arythmies sévères, en particulier des torsades de pointes, pouvant conduire au décès.

· Au cours d’un traitement de longue durée par BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ARROW, un contrôle périodique des électrolytes sériques (particulièrement le potassium, le sodium, le calcium), de la créatinine et de l’urée, des lipides sériques (cholestérol et triglycérides), de l’acide urique ainsi que de la glycémie est recommandé.

· Natrémie : Elle doit être contrôlée avant la mise en route du traitement, puis à intervalles réguliers par la suite. Tout traitement diurétique peut en effet provoquer une hyponatrémie, aux conséquences parfois graves.

La baisse de la natrémie pouvant être initialement asymptomatique, un contrôle régulier est donc indispensable et doit être encore plus fréquent dans les populations à risque représentées par les sujets âgés et les cirrhotiques.

· Kaliémie : La déplétion potassique avec hypokaliémie constitue le risque majeur des diurétiques thiazidiques et apparentés.

Le risque de survenue d’une hypokaliémie (< 3,5 mmol/L) doit être prévenu dans certaines populations à risque représentées par les sujets âgés et/ou dénutris et/ou polymédiqués, les coronariens, les insuffisants cardiaques. En effet, dans ce cas, l’hypokaliémie majore la toxicité cardiaque des digitaliques et le risque de troubles du rythme.

Les sujets présentant un espace QT long sont également à risque, que l’origine en soit congénitale ou iatrogénique. L’hypokaliémie (de même que la bradycardie) agit alors comme un facteur favorisant la survenue de troubles du rythme sévères, en particulier des torsades de pointes, potentiellement fatales.

Dans tous les cas, des contrôles plus fréquents de la kaliémie sont nécessaires. Le premier contrôle du potassium plasmatique doit être effectué au cours de la semaine qui suit la mise en route du traitement.

· Calcémie : Les diurétiques thiazidiques et apparentés peuvent diminuer l’excrétion urinaire du calcium et entraîner une augmentation légère et transitoire de la calcémie. Une hypercalcémie franche peut être en rapport avec une hyperparathyroïdie méconnue. Interrompre le traitement avant d’explorer la fonction parathyroïdienne.

· Association avec le lithium : Cette association doit être évitée du fait de la présence d’un diurétique (voir rubrique 4.5).

· Glycémie : Un contrôle de la glycémie chez les diabétiques est important, en particulier en présence d’hypokaliémie.

· Acide urique : Chez les patients hyperuricémiques, la tendance aux accès de goutte peut être augmentée : la posologie sera adaptée en fonction des concentrations plasmatiques d’acide urique.

· Fonctions rénales et diurétiques : Les diurétiques thiazidiques ne sont pleinement efficaces que lorsque la fonction rénale est normale ou peu altérée (créatininémie inférieure < 25 mg/L, soit 220 µmol/L pour un adulte).

· La créatininémie doit être réajustée en fonction de l’âge, du poids et du sexe du patient, selon la formule de Cockroft-Gault, par exemple :

* ClCr = (140 - âge) x poids / 0.814 x créatininémie

avec :

o l’âge exprimé en années,

o le poids en kg,

o la créatininémie en µmol/L.

Cette formule permet de calculer la ClCr (clairance de la créatinine) pour les sujets de sexe masculin, et doit être corrigée pour les sujets de sexe féminin en multipliant le résultat par 0.85.

· L’hypovolémie, secondaire à la perte d’eau et de sodium induite par le diurétique en début de traitement, entraîne une réduction de la filtration glomérulaire. Il peut en résulter une augmentation de l’urée sanguine et de la créatininémie.

Cette insuffisance rénale fonctionnelle transitoire est sans conséquence chez le sujet à fonction rénale normale mais peut aggraver une insuffisance rénale préexistante.

· Associations antihypertensives : il est conseillé de réduire la posologie en cas d’association avec un autre antihypertenseur, au moins dans un premier temps.

· Photosensibilité : des réactions de photosensibilité peuvent se produire avec les diurétiques thiazidiques dans de rares cas (voir rubrique 4.8). Si une réaction de photosensibilité se produit au cours du traitement, il est recommandé d’arrêter le traitement. Si une nouvelle administration du traitement est jugée nécessaire, il est recommandé de protéger les zones exposées au soleil ou aux UVA artificiels.

· Sportifs : l’attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialité contient un agent pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.

· Épanchement choroïdien, myopie aiguë et glaucome aigu secondaire à angle fermé : les sulfamides ou leurs dérivés peuvent provoquer une réaction idiosyncratique qui peut conduire à un épanchement choroïdien avec anomalie du champ visuel, à une myopie aiguë transitoire et à un glaucome aigu à angle fermé. Les symptômes comprennent l'apparition brutale d’une diminution de l’acuité visuelle ou une douleur oculaire et apparaissent généralement dans les heures voire les semaines après l’initiation du traitement. Un glaucome aigu à angle fermé non traité peut conduire à une perte définitive de la vision. Le traitement principal consiste à interrompre le traitement par l’hydrochlorothiazide aussi rapidement que possible. Si la pression intraoculaire reste incontrôlée, un traitement médical ou chirurgical d’urgence doit être envisagé. Un antécédent d’allergie aux sulfamides ou à la pénicilline est à prendre en compte dans les facteurs de risque de développement d’un glaucome aigu à angle fermé.

Cancer de la peau non mélanome

Un risque accru de cancer de la peau non mélanome (CPNM) [carcinome basocellulaire (CB) et carcinome épidermoïde (CE)] avec une augmentation de la dose cumulative d'exposition à l'hydrochlorothiazide (HCTZ) a été observé dans deux études épidémiologiques issues du registre danois des cancers. Les actions photosensibilisantes de l’HCTZ pourraient constituer un mécanisme possible du CPNM.

· Les patients prenant de l’HCTZ doivent être informés du risque de CPNM et être invités à vérifier régulièrement leur peau pour détecter toute nouvelle lésion et à signaler rapidement toute lésion cutanée suspecte. Des mesures préventives possibles telles qu'une exposition limitée au soleil et aux rayons UV et, en cas d'exposition, une protection adéquate devraient être conseillées aux patients afin de minimiser le risque de cancer de la peau. Les lésions cutanées suspectes doivent être examinées rapidement, y compris éventuellement par un examen histologique des biopsies. L'utilisation d’HCTZ peut également devoir être reconsidérée chez les patients ayant déjà présenté un CPNM (voir aussi rubrique 4.8).

Toxicité respiratoire aiguë

De très rares cas graves de toxicité respiratoire aiguë, notamment de syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA), ont été rapportés après la prise d’hydrochlorothiazide. L’œdème pulmonaire se développe généralement quelques minutes à quelques heures après la prise d’hydrochlorothiazide. Au début, les symptômes comportent dyspnée, fièvre, détérioration pulmonaire et hypotension. Si un diagnostic de SDRA est suspecté, BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ARROW LAB doit être retiré et un traitement approprié doit être administré. L’hydrochlorothiazide ne doit pas être administré à des patients ayant déjà présenté un SDRA à la suite d’une prise d’hydrochlorothiazide.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

EN LIEN AVEC LE BISOPROLOL

Associations déconseillées

+ Antagonistes calciques de type vérapamil, ou de type diltiazem

Effet négatif sur la contractilité et la conduction auriculo-ventriculaire. L’administration intraveineuse de vérapamil chez les patients sous bêta-bloquants peut induire une hypotension sévère et un bloc auriculo-ventriculaire. Une telle association ne doit se faire que sous surveillance clinique et ECG étroite, en particulier chez le sujet âgé et en début de traitement (voir rubrique 4.4).

+ Bépridil

Risque de bradycardie ainsi que d'effet négatif sur la contractilité cardiaque et la conduction auriculo-ventriculaire. Par ailleurs, risque accru d'arythmie ventriculaire, en particulier de torsades de pointes. Une telle association ne doit se faire que sous surveillance clinique et ECG étroite, en particulier chez le sujet âgé et en début de traitement (voir rubrique 4.4).

+ Anti-hypertenseurs d’action centrale (par exemple clonidine, méthyldopa, moxonidine, rilménidine)

L'utilisation concomitante d'agents antihypertenseurs à action centrale avec le bisoprolol peut diminuer le tonus sympathique central et induire ainsi une réduction de la fréquence cardiaque et du débit cardiaque ainsi qu'une vasodilatation/hypotension.

L’arrêt brutal du traitement peut augmenter le risque « d’hypertension rebond ».

Évitez toute interruption soudaine de l'agent antihypertenseur à action centrale.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Utilisation concomitante avec d'autres antihypertenseurs ou avec d'autres médicaments susceptibles d'abaisser la pression artérielle tels que les antidépresseurs tricycliques, les phénothiazines, le baclofène, l'amifostine.

Une association avec ces médicaments dont l'effet attendu ou l'un des effets indésirables est une diminution de la pression artérielle, peut augmenter le risque d'hypotension.

+ Anti-arythmiques de classe I : propafénone, cibenzoline, flecaïnide

Risque de bradycardie ainsi que d'effet négatif sur la contractilité cardiaque et la conduction auriculo-ventriculaire. Cette association ne doit se faire que sous surveillance clinique et ECG, si nécessaire.

Lidocaïne

Augmentation des taux plasmatiques de lidocaïne, avec une augmentation possible des effets indésirables neurologiques et cardiaques dus à une diminution du débit sanguin hépatique causée par le bêta-bloquant et donc une diminution du métabolisme hépatique de la lidocaïne.

Cette association doit se faire sous surveillance clinique et électrocardiographique (ECG), un ajustement des taux plasmatiques de lidocaïne peut être nécessaire.

+ Anti-arythmiques de classe III

L’effet sur le temps de conduction auriculo-ventriculaire peut être majoré.

+ Médicaments parasympathomimétiques

Le temps de conduction auriculo-ventriculaire et le risque de bradycardie peuvent être augmentés.

+ Antidiabétiques (insuline, sulfonamides hypoglycémiants, glinides)

Tous les bêta-bloquants peuvent masquer certains symptômes d'hypoglycémie : en particulier les palpitations et la tachycardie.

Avertir le patient d'éventuels épisodes d'hypoglycémie et renforcer l'autosurveillance de la glycémie, notamment en début de traitement.

+ Autres médicaments induisant une bradycardie (agents anticholinergiques, glycosides digitaliques, méfloquine, etc.)

Risque accru de bradycardie.

Un suivi clinique régulier doit être effectué.

+ Antagonistes calciques de type dihydropyridine (par exemple nifédipine, amlodipine)

L’association de ces substances avec le bisoprolol peut induire une majoration du risque d’hypotension et le risque de détérioration de la fonction ventriculaire chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque ne peut être exclu.

+ Bêtabloquants d’usage topique (par exemple, collyre pour le traitement des glaucomes)

Les effets généraux du bisoprolol peuvent être potentialisés.

+ Médicaments b-sympathomimétiques

L’association avec le bisoprolol peut diminuer l’effet des deux médicaments.

+ Médicaments sympathomimétiques qui activent les récepteurs a et b-adrénergiques

L’association avec le bisoprolol peut conduire à une hypertension. Ces interactions sont considérées comme plus probables avec les bêta-bloquants non sélectifs.

EN LIEN AVEC L’HYDROCHLOROTHIAZIDE

Associations déconseillées

+ Lithium

BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ARROW LAB peut augmenter l’effet cardiotoxique et neurotoxique du lithium par une diminution de l’excrétion du lithium. Si l’association ne peut être évitée, la lithémie devra être rigoureusement contrôlée et le dosage adapté le cas échéant.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Médicaments anesthésiques

Atténuation de la tachycardie réflexe et augmentation du risque d'hypotension.

+ AINS (voie systémique), acide acétylsalicylique à dose anti-inflammatoire

Insuffisance rénale aiguë chez les patients déshydratés (les AINS diminuent la filtration glomérulaire par inhibition des prostaglandines vasodilatatrices).

Le patient doit être réhydraté et la fonction rénale surveillée au début du traitement.

+ Diurétiques épargneurs de potassium (seuls ou combinés)

Une telle combinaison potentiellement utile n'exclut pas la survenue d'hypokaliémie ou d'hyperkaliémie. L'hyperkaliémie est plus fréquente en cas de diabète ou d'insuffisance rénale.

Surveillez le potassium sanguin et effectuez un ECG si nécessaire. Réévaluez le traitement, le cas échéant.

+ Agents hypokaliémants (amphotéricine intraveineuse, corticostéroïdes systémiques, tétracosactide, laxatifs stimulants)

Risque accru d'hypokaliémie.

Surveillez la kaliémie et rectifiez-la si nécessaire. Ceci est particulièrement important en cas d’association avec des glycosides digitaliques. Utilisez de préférence des laxatifs sans contact.

+ Inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARAII)

Risque d'hypotension artérielle brutale et/ou d'insuffisance rénale aiguë lors de l'instauration du traitement par un inhibiteur de l'enzyme de conversion en cas de déplétion sodée préexistante (en particulier chez les sujets porteurs de sténose de l'artère rénale).

Lorsqu'un traitement diurétique préalable peut avoir entraîné une déplétion sodée, il faut soit arrêter le diurétique 3 jours avant le début du traitement par l'IEC ou l’ARAII, soit administrer des doses initiales réduites de l'IEC ou de l’ARAII et les augmenter très progressivement.

+ Carbamazépine

Risque d'hyponatrémie symptomatique.

Un suivi clinique et biologique doit être effectué. Une autre classe de diurétiques peut être utilisée.

+ Produits de contraste iodés

En cas de déshydratation provoquée par des diurétiques, risque accru d'insuffisance rénale aiguë, notamment avec des doses élevées de produits de contraste iodés.

Les patients doivent être réhydratés avant l'administration.

+ Résines

Réduction de l'absorption d'hydrochlorothiazide.

Une période d'au moins deux heures doit séparer l'administration de la résine de l'administration de fumarate de bisoprolol/hydrochlorothiazide.

+ Médicaments hypo-uricémiants

Leurs effets peuvent être diminués par l'administration concomitante d'hydrochlorothiazide.

+ Sels de calcium

Risque d'hypercalcémie dû à la diminution de l'élimination urinaire.

+ Ciclosporine

Risque d'augmentation de la créatininémie sans modification des taux circulants de cyclosporine, même en l'absence de déplétion eau-sodium.

+ Méthyldopa

Des cas isolés d’hémolyse due à la formation d’anticorps de l’hydrochlorothiazide ont été décrits.

+ Choléstyramine, colestipol

Réduisent l’absorption de l’hydrochlorothiazide composant de BISOPROLOL/ HYDROCHLOROTHIAZIDE ARROW LAB.

EN LIEN AVEC L’ASSOCIATION

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Médicaments anti-arythmiques induisant des torsades de pointes (agents anti-arythmiques de classe I : quinidine, hydroquinidine, disopyramide et agents anti-arythmiques de classe III : amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide)

Risque accru d'arythmie ventriculaire, en particulier de torsades de pointes, favorisé par la bradycardie et/ou l'hypokaliémie.

Une surveillance clinique et ECG est requise

+ Agents non anti-arythmiques qui induisent des torsades de pointes (par exemple astémizole, bépidril, cisapride, diphémanil, érythromycine intraveineuse, halofantrine, luméfantrine, méthadone, moxifloxacine, pentamidine, sotalol, spiramycine intraveineuse, sparfloxacine, terfénadine, vincamine, certains agents antipsychotiques tels que pimozide, halopéridol et benzamides)

Risque accru d'arythmie ventriculaire, en particulier de torsades de pointes, favorisé par la bradycardie et/ou l'hypokaliémie.

Une surveillance clinique et ECG est requise.

+ Glycosides digitaliques

L'hydrochlorothiazide entraîne un risque d'hypokaliémie qui favorise les effets toxiques des glycosides digitaliques cardiaques. Le bisoprolol entraîne un risque de bradycardie et un effet négatif sur la conduction auriculo-ventriculaire.

Une surveillance clinique régulière est requise. Les taux sanguins de potassium doivent être surveillés et, si nécessaire, des ECG doivent être réalisés. Si une hypokaliémie et / ou une hypomagnésémie se développent pendant le traitement par le fumarate de bisoprolol / hydrochlorothiazide, le myocarde peut présenter une sensibilité accrue aux glycosides cardiaques, entraînant un effet accru et des effets indésirables des glycosides

Associations à prendre en compte

+ Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

Réduction de l'effet antihypertenseur par inhibition des prostaglandines vasodilatatrices (les AINS pyrazoliques induisent également une rétention sodée).

Chez les patients développant une hypovolémie l’association avec les AINS peut provoquer une insuffisance rénale aigüe.

+ Méfloquine

Majoration du risque de bradycardie.

+ Corticostéroïdes, tétracosactide

Réduction de l’effet anti-hypertenseur liée à la rétention sodée.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Grossesse

L’expérience sur l’utilisation de l’hydrochlorothiazide ou du bisoprolol pendant la grossesse est limitée, particulièrement pendant le premier trimestre. Les études effectuées ont démontré une toxicité sur la reproduction (voir section 5.3).

Le bisoprolol possède des propriétés pharmacologiques susceptibles d’entraîner des effets nocifs sur la grossesse et/ou le fœtus/nouveau-né. Le bisoprolol et d’une manière générale, les bêtabloquants diminuent la perfusion placentaire ; cet effet a été associé à des retards de croissance, des morts intra-utérines, des avortements ou un travail précoce. Des effets indésirables (par exemple hypoglycémie et bradycardie) peuvent survenir chez le fœtus et le nouveau-né. Si un traitement bêta-bloquant s’avère nécessaire, les médicaments qui ont un profil de tolérance bien établi doivent être considérés. Le nouveau-né doit faire l’objet d’une surveillance étroite.

La circulation sanguine utéro-placentaire et la croissance du fœtus doivent être surveillées.

Le nouveau-né doit faire l'objet d'une surveillance étroite. Les symptômes d'hypoglycémie et de bradycardie apparaissent généralement dans les 5 premiers jours de la vie.

L’hydrochlorothiazide traverse le placenta. Sur la base du mécanisme d’action pharmacologique de l’hydrochlorothiazide, son utilisation pendant le deuxième et le troisième trimestre de grossesse peut compromettre la perfusion fœto-placentaire et peut entraîner des effets sur fœtus ou des effets néonataux, tels que la jaunisse, une perturbation de l’équilibre électrolytique, et une thrombocytopénie.

L’hydrochlorothiazide ne doit pas être utilisé dans le cas d’œdème gestationnel, d’hypertension gestationnelle ou de pré-éclampsie du fait du risque de diminution du volume du plasma et d’hypoperfusion placentaire, sans un effet bénéfique dans l’évolution de la maladie.

L’hydrochlorothiazide ne doit pas être utilisé dans le cas d’hypertension essentielle chez la femme enceinte, excepté dans de rares situations dans lesquels aucun autre traitement n’est possible.

L’association bisoprolol/hydrochlorothiazide ne doit pas être utilisée pendant la grossesse sauf en cas de nécessité clairement établie.

Allaitement

L’association bisoprolol/hydrochlorothiazide n’est pas recommandée chez les femmes qui allaitent.

L’hydrochlorothiazide est excrété dans le lait maternel chez la femme. A doses élevées, les thiazides, qui provoquent une diurèse importante, peuvent inhiber la production de lait.

L’utilisation d’hydrochlorothiazide pendant l’allaitement est déconseillée. En cas d’utilisation d’hydrochlorothiazide au cours de l’allaitement, les doses doivent être les plus basses possible.

Jusqu’à présent, on ne sait pas si le bisoprolol est excrété dans le lait maternel. Ainsi, l’utilisation de l’association bisoprolol/hydrochlorothiazide n’est pas recommandée pendant la grossesse. Des traitements alternatifs avec un profil de tolérance mieux établi pendant l’allaitement sont préférables, particulièrement pendant l’allaitement du nouveau-né ou prématuré.

Fertilité

On ne dispose d’aucune donnée concernant les effets de l’association bisoprolol/hydrochlorothiazide sur la fertilité chez l’être humain. Au cours d’études sur l’animal, le bisoprolol ou l'hydrochlorothiazide n'ont eu aucune influence sur la fertilité ou sur les performances globales de reproduction.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

En général, l’association bisoprolol/hydrochlorothiazide n’a pas ou peu d’effet sur l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines.

Cependant, selon la réaction individuelle du patient au traitement avec l’association bisoprolol/hydrochlorothiazide, l'aptitude à conduire un véhicule ou à utiliser des machines peut être altérée. Cela nécessite d’être particulièrement pris en compte en début de traitement, lors d’un changement de traitement ou en association avec l'alcool.

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

Les fréquences sont définies de la manière suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence inconnue (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Classe de systèmes dorganes

Très fréquents

Fréquents

Peu fréquents

Rares

Très rare

Inconnus

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (y compris kystes et polypes)

Cancer de la peau non mélanome (carcinome basocellulaire et carcinome épidermoïde)

Affections hématologiques et du système lymphatique :

leucopénie, thrombo-cytopénie

agranulocytose

Affections du système immunitaire :

Troubles endocriniens

Troubles du métabolisme et de la nutrition :

perte de l'appétit, hyperglycémie, hyperuricémie, troubles de l'équilibre hydro-électrolytique (en particulier hypokaliémie et hyponatrémie, également hypo-magnésémie et hypo chlorémie, ainsi que hypercalcémie)

metabolic alkalosis

Affections psychiatriques :

dépression, troubles du sommeil

cauchemars, hallucinations

Troubles du système nerveux :

sensations vertigineuses*, céphalées*

Affections oculaires

sécheresse lacrymale (à prendre en compte chez les patients portant des lentilles), troubles de la vision

conjonctivite

myopie aigüe et glaucome secondaire à angle fermé, épanchement choroïdien

Affections de l’oreille et du labyrinthe

troubles de l'audition

Troubles cardiaques

bradycardie, troubles de la conduction auriculo-ventriculaire, aggravation d'une insuffisance cardiaque préexistante

Affections vasculaires

sensation de froid ou d'engourdissement des extrémités

hypotension orthostatique

syncope

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

bronchospasme chez les patients ayant de l'asthme ou des antécédents de troubles obstructifs des voies aériennes

rhinite allergique

Syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) (voir rubrique 4.4)

maladie pulmonaire interstitielle

Affections gastro- intestinales

troubles gastro-intestinaux tels que nausées, vomissements, diarrhées, constipation

douleurs abdominales

pancréatite

Affections hépatobiliaires

hépatite, jaunisse

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

réactions d'hypersensibilité telles que prurit, flush, rash, photosensibilisation, purpura, urticaire, angioœdème

alopécie, lupus érythémateux cutané. Les bêtabloquants peuvent provoquer ou aggraver un psoriasis ou induire un rash psoriasiforme, des réactions anaphylactiques, une nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell)

Affections musculo- squelettiques et systémiques

faiblesse musculaire, crampes

Affections du rein et des voies urinaires

Troubles de l'appareil reproducteur et des seins

troubles de l’érection

Troubles généraux et du site d'administration

fatigue*

asthénie

douleurs thoraciques

Investigations

augmentation des amylases, augmentation réversible de la créatinine sérique et de l'urée, augmentation des triglycérides et du cholestérol, glycosurie

élévation des enzymes hépatiques (ASAT, ALAT)

* Ces symptômes apparaissent surtout en début de traitement. Ils sont généralement légers et disparaissent la plupart du temps en une à deux semaines.

Description de certains effets indésirables

Cancer de la peau non mélanome : d'après les données disponibles provenant d'études épidémiologiques, une association cumulative dose-dépendante entre l’HCTZ et le CPNM a été observée (voir aussi rubriques 4.4 et 5.1).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

Symptômes

Les signes les plus courants d‘un surdosage d’un bêtabloquant sont la bradycardie, l’hypotension, le bronchospasme, l’insuffisance cardiaque aiguë et l’hypoglycémie. On observe de larges variations inter-individuelles de la sensibilité à une seule dose élevée de bisoprolol et les patients présentant une insuffisance cardiaque sont probablement très sensibles.

Le tableau clinique en cas de surdosage aigu ou chronique d’hydrochlorothiazide est caractérisé par l’importance de la perte hydro-électrolytique.

Les signes les plus fréquents sont les sensations vertigineuses, les nausées, la somnolence, l’hypovolémie, l’hypotension, l’hypokaliémie.

Prise en charge

Généralement, en cas de surdosage, l’arrêt du BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ARROW LAB et un traitement de soutien et symptomatique est recommandé.

Bradycardie : administrer de l’atropine en intraveineuse. Si la réaction est inadéquate, de l’isoprénaline ou un autre agent ayant des propriétés chronotropes positives peut être donné avec prudence. Dans certains cas, l’insertion d’un stimulateur cardiaque transveineux peut être nécessaire.

Hypotension : un remplissage vasculaire et des substances vasopressives doivent être administrés en intraveineuse.

Bloc auriculo-ventriculaire (du deuxième ou du troisième degré) : les patients doivent être surveillés et traités avec une perfusion d’isoprénaline ou l’insertion d’un stimulateur cardiaque intraveineux.

Aggravation aiguë de l’insuffisance cardiaque : administrer des diurétiques, des agents inotropes, des agents vasodilatateurs en IV.

Bronchospasme : administrer un traitement broncho-dilatateur tel que l’isoprénaline, des substances sympathomimétiques bêta2 et/ou de l’aminophylline.

Hypoglycémie : administrer du glucose en IV.

Des données limitées suggèrent que le bisoprolol est difficilement dialysable. Le degré d’élimination de l’hydrochlorothiazide par hémodialyse n’a pas été établi.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique : association d’un bêta-bloquant (ß1 sélectif) et d’un diurétique thiazidique, code ATC : C07BB07

Mécanisme d’action

Le bisoprolol est un inhibiteur-adrénergique puissant et β1 sélectif, dépourvu d'activité sympathomimétique intrinsèque et ne possédant pas d'effets stabilisants de membrane significatifs.

Comme pour les autres antagonistes des récepteurs β1, le mode d’action du bisoprolol dans l’hypertension est mal connu mais il a été montré que ce produit diminue nettement le taux de rénine plasmatique et ralentit la fréquence cardiaque.

L'hydrochlorothiazide est un diurétique thiazidique qui possède une action antihypertensive. Son effet diurétique est dû à une inhibition du transport actif du Na+ des tubules rénaux vers le sang, ce qui empêche la réabsorption du Na+.

Effets pharmacodynamiques

Les effets pharmacodynamiques, tels que l'hypokaliémie (hydrochlorothiazide) et la bradycardie, l'asthénie et les céphalées (bisoprolol), sont dose-dépendants.

L'association des deux principes actifs, au quart ou la moitié des doses utilisées en monothérapie (2,5 mg/6,25 mg) vise à réduire ces effets.

Efficacité et sécurité clinique

Les études cliniques ont montré que les effets antihypertenseurs de ces deux principes actifs sont additifs ; l'efficacité de la dose la plus faible, soit 2,5 mg/6,25 mg, dans le traitement de l'hypertension essentielle légère à modérée a été démontrée.

Cancer de la peau non mélanome :

D'après les données disponibles provenant d'études épidémiologiques, une association cumulative dose-dépendante entre l’HCTZ et le CPNM a été observée. Une étude comprenait une population composée de 71 533 cas de CB et de 8 629 cas de CE appariés à 1 430 833 et 172 462 témoins de la population, respectivement. Une utilisation élevée d’HCTZ (dose cumulative ≥ 50 000 mg) a été associée à un odds ratio (OR) ajusté de 1,29 (intervalle de confiance de 95 % : 1,23-1,35) pour le CB et de 3,98 (intervalle de confiance de 95 % : 3,68-4,31) pour le CE. Une relation claire entre la relation dose-réponse cumulative a été observée pour le CB et le CE. Une autre étude a montré une association possible entre le cancer des lèvres (CE) et l'exposition à l’HCTZ : 633 cas de cancer des lèvres ont été appariés à 63 067 témoins de la population, à l'aide d'une stratégie d'échantillonnage axée sur les risques. Une relation dose-réponse cumulative a été démontrée avec un OR ajusté de 2,1 (intervalle de confiance de 95 % : 1,7-2,6) allant jusqu'à un OR de 3,9 (3,0-4,9) pour une utilisation élevée (~25 000 mg) et un OR de 7,7 (5,7-10,5) pour la dose cumulative la plus élevée (~100 000 mg) (voir aussi rubrique 4.4).

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

LIÉES AU BISOPROLOL

Absorption

Le Tmax varie de 1 à 4 heures.

Distribution

Le bisoprolol est lié à 30 % aux protéines plasmatiques et le volume de distribution est élevé (environ 3 L/kg). La biodisponibilité est élevée (88 %), avec un très faible effet de premier passage hépatique, et n'est pas modifiée par la prise alimentaire. La cinétique est linéaire pour des doses comprises entre 5 et 40 mg.

Biotransformation

Le bisoprolol est métabolisé pour 40 % dans le foie. Les métabolites formés sont inactifs.

Elimination

La demi-vie d'élimination plasmatique est de 11 heures.

Les clairances rénale et hépatique sont à peu près équivalentes et la moitié de la dose administrée est retrouvée inchangée dans les urines, ainsi que les métabolites. La clairance totale est d’environ 15 L/h.

LIÉES A L’HYDROCHLOROTHIAZIDE

Absorption

La biodisponibilité de l'hydrochlorothiazide varie selon les sujets entre 60 et 80 %. Le Tmax varie entre 1,5 et 5 heures, la moyenne se situant aux environs de 4 heures.

Distribution

La liaison aux protéines plasmatiques est de 40 %.

Elimination

L’hydrochlorothiazide n’est pas métabolisé, et il est excrété presque en totalité sous forme inchangée par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire active. La demi-vie d’élimination de l’hydrochlorothiazide est d’environ 8 heures.

Chez les insuffisants rénaux et cardiaques, la clairance rénale de l’hydrochlorothiazide est diminuée et la demi-vie d’élimination augmentée. Il en est de même chez les sujets âgés, avec en outre une augmentation de la concentration plasmatique maximale (Cmax).

Il existe un passage dans le placenta et le lait maternel.

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

Le bisoprolol et l’hydrochlorothiazide ne se sont pas révélés nocifs chez l’homme au cours des tests standards de toxicité précliniques (toxicité à long terme, pouvoir mutagène, génotoxique ou cancérigène). Comme les autres bêtabloquants, le bisoprolol administré à des doses élevées au cours des études chez l’animal a présenté des effets toxiques chez la mère (diminution de la prise alimentaire et du gain pondéral), et chez l’embryon et/ou le fœtus (augmentation du nombre d’avortements tardifs, réduction du poids à la naissance de la descendance, retard dans le développement physique jusqu’à la fin de la lactation). Cependant, le bisoprolol, ainsi que l’hydrochlorothiazide, n’ont montré aucun effet tératogène. Il n’a été observé aucune aggravation de la toxicité lorsque les deux principes actifs ont été administrés simultanément.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Noyau du comprimé :

Hydrogénophosphate de calcium, cellulose microcristalline (grade 112), crospovidone (type A), silice colloïdale anhydre, stéarate de magnésium.

Pelliculage :

Hypromellose 2910 (6 cPs), dioxyde de titane (E171), macrogol 400, oxyde de fer jaune, polysorbate 80, oxyde de fer rouge.

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

Sans objet.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

2 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.

Conserver les plaquettes dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ARROW LAB 2,5 mg/6,25 mg est disponible sous plaquettes transparentes (PVC/PE/PVDC/Aluminium) de 30 et 90 comprimés pelliculés.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

Pas d’exigences particulières.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

ARROW GENERIQUES

26 AVENUE TONY GARNIER

69007 LYON

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 34009 302 009 1 9 : Comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium) ; boîte de 30.

· 34009 302 009 2 6 : Comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium) ; boîte de 90.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.


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