ANSM - Mis à jour le : 02/08/2024
SOPHIDONE L.P. 24 mg, gélule à libération prolongée
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorhydrate d'hydromorphone .......................................................................................... 24,00 mg
Quantité correspondant à hydromorphone base.................................................................. 21,36 mg
Pour une gélule à libération prolongée.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Gélule à libération prolongée.
4.1. Indications thérapeutiques
SOPHIDONE L.P est indiqué dans le traitement des douleurs intenses d'origine cancéreuse en cas de résistance ou d'intolérance aux opioïdes forts.
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie initiale
La posologie doit être adaptée en fonction de la sévérité de la douleur, de la réponse individuelle du patient et des besoins antérieurs en opioïde fort du patient. Les gélules d'hydromorphone à libération contrôlée doivent être administrées à 12 heures d'intervalle.
Une dose de 4 mg d'hydromorphone présente une activité antalgique approximativement équivalente à 30 mg de sulfate de morphine administrés par voie orale.
En raison de données cliniques et pré-cliniques insuffisantes, l'utilisation d'hydromorphone ne doit être envisagée que de manière exceptionnelle, et sous surveillance médicale attentive.
Sophidone L.P est une formule à libération prolongée non destinée au traitement des accès de douleur.
Population pédiatrique
Chez les enfants de moins de 7 ans :
SOPHIDONE L.P est contre-indiqué chez les enfants de moins de 7 ans (voir rubrique 4.3).
Chez les enfants de 7 à 15 ans :
En raison de données cliniques et pré-cliniques insuffisantes, l'utilisation d'hydromorphone ne doit être envisagée que de manière exceptionnelle, et sous surveillance médicale attentive.
Populations particulières
Patients âgés :
L’administration d’hydromorphone doit être prudente. Débuter le traitement à la dose réduite et ajuster la posologie selon les besoins et la tolérance du patient.
Patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée :
L’administration d’hydromorphone doit être prudente. Débuter le traitement à la dose réduite et ajuster la posologie selon les besoins et la tolérance du patient.
Patients présentant une insuffisance rénale :
L’administration d’hydromorphone doit être prudente. Débuter le traitement à la dose réduite et ajuster la posologie selon les besoins et la tolérance du patient.
Adaptation de la posologie
L'adaptation posologique se justifie lorsque la posologie antérieurement prescrite se révèle insuffisante. Il ne faut pas s'attarder plus de 24 à 48 heures sur un palier qui s'avère inefficace. Le patient doit donc être vu de manière rapprochée tant que la douleur n'est pas contrôlée. En pratique, en début de traitement, une évaluation quotidienne est recommandée. Dans ce processus d'ajustement des doses, il n'y a pas de limite supérieure tant que les effets indésirables peuvent être contrôlés.
Arrêt de traitement
Il convient de réduire les doses d’hydromorphone progressivement afin d’éviter un syndrome de sevrage.
Mode d'administration
Voie orale.
· Les gélules à libération prolongée ou leur contenu (les granules) doivent être avalés entiers sans être croqués, mâchés ou écrasés car cela peut entraîner une libération et une absorption rapides d'une dose potentiellement fatale d'hydromorphone.
· Dans le cas où les gélules ne peuvent être avalées, leur contenu peut être administré directement dans une alimentation semi-solide (purée, confiture, yaourt, compote).
Ce médicament ne doit jamais être utilisé dans les cas suivants :
· hypersensibilité à la substance active, ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,
· douleur aiguë,
· insuffisance respiratoire décompensée,
· enfant de moins de 7 ans,
· insuffisance hépato-cellulaire sévère,
· épilepsie non contrôlée,
· allaitement,
· association avec les morphiniques agonistes-antagonistes, les morphiniques antagonistes partiels et l’oxybate de sodium (voir rubrique 4.5),
· bronchopneumopathie obstructive chronique sévère,
· asthme bronchique sévère
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spéciales
Cette forme pharmaceutique ne constitue pas un traitement d'urgence de la douleur.
Les gélules à libération prolongée ou leur contenu (les granules) doivent être avalés entiers sans être croqués, mâchés ou écrasés. L’administration de granules d’hydromorphone écrasés, sucés ou croqués conduit à une libération prolongée rapide et une absorption d’une quantité d’hydromorphone potentiellement fatale (voir rubrique 4.9).
Dépression respiratoire
Le principal risque en cas d’abus d'opioïdes est la dépression respiratoire.
Troubles respiratoires liés au sommeil
Les opioïdes peuvent provoquer des troubles respiratoires liés au sommeil, tel qu’une apnée centrale du sommeil (ACS) et une hypoxémie liée au sommeil pouvant conduire à des éveils nocturnes et une somnolence diurne. L'utilisation d'opioïdes augmente le risque d’ACS de façon dose-dépendante (voir rubrique 4.8) Les opioïdes peuvent également provoquer l’aggravation d’une apnée du sommeil préexistante (voir rubrique 4.8). Chez les patients qui présentent une ACS, une réduction de la dose totale d'opioïdes doit être envisagée.
Dans le contexte du traitement de la douleur, l’augmentation des doses, même si celles-ci sont élevées, ne relève pas le plus souvent d’un processus de dépendance. En effet, en cas d’utilisation prolongée et répétée, le patient peut développer une tolérance au médicament et avoir besoin d’augmenter progressivement les doses pour maintenir l’analgésie. Une demande pressante et réitérée nécessite de réévaluer fréquemment l’état du patient. Elle témoigne le plus souvent d’un authentique besoin en analgésique, à ne pas confondre avec un comportement addictif.
Des antécédents de toxicomanie ou d’alcoolisme ne contre-indiquent pas la prescription de l’hydromorphone si celle-ci apparaît indispensable au traitement de la douleur, mais une surveillance particulière du traitement est recommandée.
L’utilisation prolongée de ce médicament peut entraîner une dépendance physique et un syndrome de sevrage peut apparaître lors d’un arrêt brutal du traitement. Le syndrome de sevrage est, caractérisé par les symptômes suivants : anxiété, irritabilité, frissons, mydriase, bouffées de chaleur, sudation, larmoiement, rhinorrhée, nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhées, arthralgies. L’apparition de ce syndrome de sevrage sera évitée par une diminution progressive des doses.
L’hydromorphone n’est pas adaptée au traitement des pharmacodépendances majeures aux opioïdes.
A des doses élevées, il peut apparaître de très rares cas d’hyperalgésie ne répondant pas à une augmentation supplémentaire de la dose d'hydromorphone. Dans ce cas, une réduction posologique ou un changement d'antalgie peut s'avérer nécessaire.
Trouble lié à l’utilisation d’opioïdes (abus et dépendance)
Une tolérance et une dépendance physique et psychologique, et un trouble d’utilisation (TUO) peuvent apparaître lors de l’administration répétée d’opioïde.
L’abus ou le mésusage intentionnel de SOPHIDONE peut entraîner un surdosage et/ou le décès. Le risque de développer un Trouble d’usage d’opioïdes (TUO) est accru chez les patients ayant des antécédents personnels ou familiaux (parents ou frères et sœurs) de troubles liés à la consommation de substances (y compris ceux liés à la consommation abusive d’alcool), chez les fumeurs actifs ou chez les patients ayant des antécédents personnels de troubles de la santé mentale (par ex. dépression majeure, anxiété et troubles de la personnalité).
Les patients devront faire l’objet d’une surveillance pour détecter tout signe de recherche compulsive du produit (par exemple, une demande de renouvellements prématurée de la prescription), Dans ce cadre, les opioïdes et des médicaments psychoactifs (comme les benzodiazépines) utilisés en concomitance devront être passés en revue. Pour les patients présentant des signes et des symptômes de TUO, il convient d’envisager une consultation auprès d’un adictologue..
Ce médicament n’est pas recommandé en situations pré-opératoires ou dans les premières 24 heures post opératoires.
Précautions d'emploi
L'hydromorphone doit être utilisée avec précaution dans les cas suivants :
Chez les patients présentant une insuffisance rénale, une insuffisance hépatique :
La posologie d'hydromorphone doit être prudente car son métabolisme et son élimination sont mal connus.
Lorsque l'étiologie de la douleur est traitée simultanément :
Il convient alors d'adapter les doses d'hydromorphone aux résultats du traitement appliqué.
Chez les patients présentant une insuffisance corticosurrénale :
Par exemple la maladie d'Addison.
Chez les patients présentant une insuffisance respiratoire ou de syndrome d’apnée du sommeil :
La fréquence respiratoire sera surveillée attentivement. La somnolence constitue un signe d'appel d'une décompensation. Il importe de diminuer les doses d'hydromorphone lorsque d'autres traitements antalgiques d'action centrale sont prescrits simultanément, car cela favorise l'apparition brutale d'une insuffisance respiratoire.
Chez les patients présentant une hypotension accompagnée d’une hypovolémie :
En cas d’hypovolémie, l’hydromorphone peut induire un collapsus. L’hypovolémie sera donc corrigée avant l’administration d’hydromorphone.
Risque lié à l'utilisation concomitante de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou d'autres médicaments apparentés :
L'utilisation concomitante de SOPHIDONE LP et de sédatifs tels que les benzodiazépines ou autres médicaments apparentés peut entraîner une sédation, une détresse respiratoire, un coma et la mort. En raison de ces risques, la prescription concomitante avec ces médicaments sédatifs doit être réservée aux patients pour lesquels d’autres options thérapeutiques ne sont pas possibles. Si la décision de prescrire SOPHIDONE LP en même temps que des médicaments sédatifs est prise, la dose efficace la plus faible doit être utilisée et la durée de traitement doit être aussi courte que possible.
Les patients doivent être suivis de près pour surveiller la survenue de signes et symptômes de dépression respiratoire et de sédation.
À cet égard, il est fortement recommandé d'informer les patients et leurs soignants afin qu’ils connaissent ces symptômes (voir rubrique 4.5).
Chez les personnes âgées :
Leur sensibilité particulière aux effets indésirables centraux (confusion) ou d'ordre digestif, associée à une baisse physiologique de la fonction rénale, doit inciter à la prudence, en réduisant notamment la posologie initiale.
Les co-prescriptions, lorsqu'elles comportent des antidépresseurs tricycliques notamment, augmentent a fortiori la survenue d'effets indésirables comme la confusion ou la constipation. Une pathologie urétro-prostatique, fréquente dans cette population, expose au risque de rétention urinaire. L'usage de l'hydromorphone ne doit pas pour autant être restreint chez la personne âgée dès l'instant qu'il s'accompagne de ces précautions.
Troubles mictionnels :
Il existe un risque de dysurie ou de rétention d’urine, principalement en cas d’adénome prostatique ou de sténose urétrale.
Constipation :
Il est impératif de rechercher et prendre en charge toute constipation ou syndrome occlusif avant et pendant le traitement.
Traumatisme crânien :
En raison du risque d’augmentation de la pression intracrânienne, l'utilisation de l'hydromorphone devra être prudente.
Sportifs :
L’attention des sportifs doit être attirée sur le fait que cette spécialité contient du chlorhydrate d’hydromorphone et que ce principe actif est inscrit sur la liste des substances dopantes.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.
L’utilisation concomitante d’opioïdes et de gabapentinoides (gabapentine et prégabaline) augmente le risque d’overdose, de dépression respiratoire de décès.
Associations contre-indiquées
+ Morphiniques agonistes-antagonistes (alfentanil, fentanyl morphine, oxycodone, pethidine, remifentanil, sufentanil)
Diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.
+ Morphiniques antagonistes partiels
Risque de diminution de l’effet antalgique.
+ Oxybate de sodium
Risque majoré de la dépression centrale, pouvant être fatale en cas de surdosage.
Associations déconseillées
+ Alcool (boisson ou excipient)
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Associations à prendre en compte
+ Autres analgésiques morphiniques agonistes (alfentanil, codéine, dihydrocodéine, fentanyl, oxycodone, morphine, péthidine, rémifentanil, sufentanil, tapentadol, tramadol)
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
+ Antitussifs morphine-like
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
+ Antitussifs morphiniques vrais
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
+ Barbituriques
+ Benzodiazépines ou substances apparentées
L’utilisation concomitante d’opioïdes avec des médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés augmente le risque de sédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès en raison d’un effet dépresseur additif sur le système nerveux central. La dose et la durée de l’utilisation concomitante doivent être limitées (voir rubrique 4.4).
+ Autres médicaments sédatifs
Majoration de la dépression centrale. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.
+ Médicaments atropiniques
Risque important d’akinésie colique, avec constipation sévère.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Les études chez l’animal ont montré une reprotoxicité (voir section 5.3).
Il n'existe pas actuellement de données pertinentes, ou en nombre suffisant, pour évaluer un éventuel effet malformatif ou fœtotoxique de l'hydromorphone lorsqu'elle est administrée pendant la grossesse.
En conséquence, l’utilisation de l’hydromorphone est déconseillée pendant la grossesse. Cet élément ne constitue pas l'argument pour conseiller une interruption thérapeutique de grossesse mais conduit à une attitude de prudence et une surveillance prénatale orientée.
Par ailleurs, des posologies élevées, même en traitement bref juste avant ou pendant l’accouchement, sont susceptibles d’entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né. Par ailleurs, l’usage prolongé d’hydromorphone pendant la grossesse peut provoquer un syndrome de sevrage néonatal. Dans ces conditions d’utilisation, une surveillance néonatale sera envisagée.
Allaitement
En raison de son administration chronique, ce médicament est contre-indiqué en cas d'allaitement.
Il n’existe aucune donnée concernant la fertilité.
Chez les rats, le traitement par l'hydromorphone n'a pas eu d'effet sur la fertilité des mâles et des femelles (voir section 5.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
En raison de la baisse possible de vigilance induite par ce médicament, l'attention est attirée sur les risques liés à la conduite d'un véhicule et à l'utilisation d'une machine, principalement à l'instauration du traitement et en cas d'association avec d’autres dépresseurs du système nerveux central (voir rubrique 4.5).
Les effets indésirables ont été classés en fonction de leur fréquence en utilisant la classification suivante :
Très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥1/1 000, < 1/100) ; rare (≥1/10 000,<1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Affections du système immunitaire |
|
Fréquence indéterminée |
Hypersensibilité (notamment œdème oro-pharyngé), réaction anaphylactique. |
Affections psychiatriques |
|
Fréquent |
Confusion, Anxiété, Insomnie. |
Peu fréquent |
Excitation, hallucinations, cauchemars (plus spécialement chez le sujet âgé), Dépression, Humeur euphorique. |
Fréquence indéterminée |
Pharmacodépendance (voir rubrique 4.4), Dysphorie. |
Affections du système nerveux |
|
Très fréquent |
Somnolence, Étourdissements. |
Fréquent |
Céphalées. |
Rare |
Sédation, Léthargie. |
Peu Fréquent |
Myoclonie, Paresthésie. |
Fréquence indéterminée |
Hyperalgésie (voir rubrique 4.4), augmentation de la pression intracrânienne ; qu’il convient de traiter dans un premier temps, syndrome d’apnée central du sommeil, convulsions, dyskinésie. |
Affection oculaire |
|
Peu Fréquent |
Troubles visuels. |
Fréquence indéterminée |
Myosis. |
Affections cardiaques |
|
Rare |
Tachycardie. |
Affections vasculaires |
|
Peu fréquent |
Hypotension. |
Fréquence indéterminée |
Bouffée congestive. |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
|
Peu fréquent |
Dyspnée. |
Rare |
Dépression respiratoire. |
Affections gastro-intestinales |
|
Très fréquent |
Constipation, nausées. |
Fréquent |
Vomissements, Douleurs abdominales, Bouche sèche. |
Peu fréquent |
Diarrhée, Dysgueusie. |
Affections hépatobiliaires |
|
Peu fréquent |
Augmentation des enzymes hépatiques. |
Affections du rein et des voies urinaires |
|
Peu fréquent |
Rétention urinaire (notamment en cas d'adénome prostatique ou de sténose urétrale). |
Affections des organes de reproduction et du sein |
|
Peu fréquent |
Dysfonction érectile. |
Affections de la peau et du tissu sous-cutanée |
|
Fréquent |
Hyperhidrose, Prurit. |
Peu fréquent |
Éruption cutanée. |
Fréquence indéterminée |
Urticaire. |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
|
Fréquent |
Asthénie |
Peu fréquent |
Syndrome de sevrage médicamenteux (anxiété, irritabilité, frissons, mydriase, bouffées de chaleur, sudation, larmoiement, rhinorrhée, nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhées, arthralgies) fatigue, malaise, œdème périphérique. |
Fréquence indéterminée |
Tolérance au médicament, syndrome de sevrage néonatal. |
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement.social-sante.gouv.fr
Symptômes
La somnolence constitue un signe d'appel précoce de l'apparition d'une décompensation respiratoire. Coma ou myosis extrême, hypotension, hypothermie sont également observés. Dans les cas les plus graves, ces situations peuvent évoluer vers le décès.
Une leucoencéphalopathie toxique a été observée lors d'un surdosage d'hydromorphone.
Conduite d’urgence :
· Stimulation-ventilation assistée, avant réanimation cardio-respiratoire en service spécialisé.
· Traitement spécifique par la naloxone : mise en place d'une voie d'abord avec surveillance pendant le temps nécessaire à la disparition des symptômes.
En raison de la forme à libération prolongée, SOPHIDONE L.P. continuera à augmenter la charge d’hydromorphone pendant 12 heures après son administration ; la naloxone ayant une courte durée d’action, le patient devra être surveillé jusqu’au rétablissement d’une ventilation spontanée.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Analgésique opioïde, Alcaloïdes naturels de l'opium, Code ATC: N02AA03.
(N : système nerveux central)
L'hydromorphone est un agoniste opioïde pur des récepteurs µ et δ. Les effets pharmacologiques de l'hydromorphone et de la morphine ne différent pas de façon notable.
L’effet thérapeutique est principalement analgésique, anxiolytique, antitussif et sédatif.
Le rapport entre la puissance analgésique, par voie orale, de l'hydromorphone par rapport à la morphine est d'environ 7,5.
L'hydromorphone et les opioïdes qui lui sont reliés agissent principalement sur le système nerveux central et sur l'intestin.
Les effets sont divers et incluent une analgésie, une somnolence, des changements de l'humeur, une dépression respiratoire, une diminution de la motilité gastro-intestinale, des nausées et vomissements, et une modification des systèmes endocrinien et neurovégétatif.
Système endocrinien :
Les opioïdes ont une action pharmacologique sur l’axe hypothalamo-hypophysaire ou gonadique.
Certaines modifications ont été observées telles qu’une augmentation de la prolactinémie et une diminution du cortisol plasmatique et de la testostérone. Ces modifications hormonales peuvent se manifester par des symptômes cliniques.
Système hépatobiliaire :
Les opioïdes peuvent provoquer des spasmes des voies biliaires.
Autres effets pharmacologiques :
Les études animales et in vitro indiquent différents effets des opioïdes naturels, telle que la morphine, sur les composantes du système immunitaire. La conséquence clinique de ces observations n’est pas connue.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
L'hydromorphone est absorbé par le tractus gastro-intestinal et subit une élimination pré-systémique. Sa biodisponibilité absolue par voie orale est d'environ 32%.
Distribution
Métabolisme
Les principaux métabolites ainsi formés sont : l’hydromorphone-3-glucuronide, l’hydromorphone-3-glucoside et dihydroisomorphine-6-glucuronide. D’autres métabolites minoritaires (dihydroisomorphine-6-glucoside, dihydromorphine et dihydroisomorphine) ont également été retrouvés. Les voies de formation des différents métabolites ainsi que l’implication du système enzymatique du cytochrome P 450 n’ont pas été entièrement élucidées.
Élimination
Les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique modérée devront débuter le traitement avec une dose réduite et être étroitement surveillés pendant la titration de la dose.
5.3. Données de sécurité préclinique
L'hydromorphone est reliée à la morphine sur le plan structural, et ce composé est un métabolite de la morphine, de la codéine et de la dihydrocodéine.
Aucun effet mutagène n'a été mis en évidence in vitro dans un test sur bactéries, et in vivo dans le test du micronucleus chez la souris. Comme avec certains dérivés de la classe des opioïdes, l'hydromorphone a démontré un potentiel mutagène lors d'un test in vitro (test sur lymphome de souris avec activation métabolique) à des concentrations supérieures à celles susceptibles d'être atteintes chez l'homme.
Les études de cancérogenèses à long terme n’ont pas été réalisées.
Toxicité sur le développement et la reproduction
Aucun effet n'a été observé sur la fertilité mâle ou femelle chez le rat à des doses orales de 5 mg/kg/jour (équivalent à une dose journalière humaine de 48 mg basé sur la surface corporelle).
L'hydromorphone administré par voie orale ne s'est pas révélé tératogène chez le rat et le lapin jusqu’aux doses respectives de 10 et 50 mg/kg/jour (2 et 20 fois la dose journalière humaine de 48 mg basé sur la surface corporelle). .
Une réduction du poids fœtal a été constatée chez le lapin à 50 mg/kg/jour. Des études issues de la littérature rapportent néanmoins un effet tératogène après administration sous-cutanée aux doses de 1,2 mg/kg/jour chez la souris et 2,6 mg/kg/jour chez le hamster (1,5 et 3,2 fois la dose journalière humaine de 48 mg basé sur la surface corporelle).
Une étude pré et post-natale par voie orale chez le rat a montré une augmentation de la mortalité et une réduction du poids corporel des petits au début de la période post-natale, associées à une toxicité maternelle, à partir de 2 mg/kg/jour (0,4 fois une dose quotidienne humaine de 48 mg sur la base de la surface corporelle).
Aucun effet sur le développement des petits ou sur les performances de reproduction n'a été observé.
Cellulose microcristalline, hypromellose 15 cps, éthylcellulose, silice colloïdale anhydre, sébaçate de dibutyle.
Composition de l'enveloppe de la gélule: gélatine, laurilsulfate de sodium, indigotine, dioxyde de titane.
Composition de l’encre d’impression de la gélule : gomme laque, oxyde de fer noir, propylène glycol.
Sans objet.
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température inférieure à 25° C et à l'abri de l'humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
14, 28, 60, 100 gélules sous plaquettes (PVC/PVDC-Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
MUNDIPHARMA
13 RUE CAMILLE DESMOULINS
92130 ISSY-LES-MOULINEAUX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 348 908 8 8 : 14 gélules sous plaquettes (PVC/PVDC-Aluminium).
· 34009 348 909 4 9 : 28 gélules sous plaquettes (PVC/PVDC-Aluminium).
· 34009 561 205 0 5 : 60 gélules sous plaquettes (PVC/PVDC-Aluminium).
· 34009 561 206 7 3 : 100 gélules sous plaquettes (PVC/PVDC-Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Stupéfiant
Prescriptions sur ordonnances sécurisées.
Prescription limitée à 28 jours.
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