ANSM - Mis à jour le : 26/03/2024
ALPRAZOLAM HCS 0,5 mg, comprimé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Alprazolam............................................................................................................................ 0,5 mg
Pour un comprimé.
Excipient(s) à effet notoire : chaque comprimé contient 87,31 mg de lactose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimés rose pâle, marbrés, ronds, biconvexes aux bords biseautés avec une barre de cassure sur une face et avec la marque « 0.5 » gravée sur l’autre, de 7 mm de diamètre.
La barre de cassure permet seulement de faciliter la prise du comprimé, elle ne le divise pas en doses égales.
4.1. Indications thérapeutiques
4.2. Posologie et mode d'administration
Durée du traitement
ALPRAZOLAM HCS doit être utilisé à la dose efficace la plus faible pendant la période la plus courte possible et pour une durée maximale de 2 à 4 semaines. La nécessité de poursuivre le traitement doit être réévaluée fréquemment. Un traitement au long cours n’est pas recommandé. Le risque de dépendance peut augmenter avec la dose et la durée du traitement (voir rubrique 4.4).
Le traitement doit être initié à la dose efficace la plus faible et la dose maximale ne doit pas être dépassée.
Anxiété
La posologie initiale est de 0,75 mg à 1,5 mg par jour, réparti en 3 doses égales. Si nécessaire, la dose d’entretien peut être augmentée progressivement jusqu’à 4 mg/jour, fractionnée en plusieurs prises.
Sujets âgés
Chez les patients âgés et les patients sensibles aux effets sédatifs du produit, la dose initiale et la dose d'entretien sont de 0,5 mg à 0,75 mg par jour réparti en 2 ou 3 prises. La posologie peut être augmentée progressivement si nécessaire.
Insuffisance hépatique
La prudence est conseillée lors du traitement de patients souffrant d’insuffisance hépatique (voir rubrique 4.4). La posologie devra être réduite. L’alprazolam est contre-indiqué dans le cas d’insuffisance hépatique sévère (voir rubrique 4.3).
Insuffisance rénale
La prudence est conseillée lors du traitement de patients souffrant d’insuffisance rénale (voir rubrique 4.4). La posologie devra être réduite.
Population pédiatrique
ALPRAZOLAM HCS ne doit pas être utilisé chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans. La sécurité et l’efficacité n’ont pas été établies.
Arrêt du traitement
La posologie doit être réduite progressivement afin d’éviter les symptômes de sevrage (voir rubrique 4.4).
Mode d’administration
Voie orale.
Les comprimés peuvent être pris avec ou sans nourriture et doivent être avalés avec une quantité suffisante de liquide.
· Myasthénie grave.
· Insuffisance respiratoire sévère.
· Syndrome d’apnée du sommeil.
· Insuffisance hépatique sévère.
· Intoxication aigüe à l’alcool ou à d’autres substances agissant sur le SNC (par exemple les hypnotiques, les analgésiques, les anti-dépresseurs et les psychotropes).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
La durée du traitement doit être aussi brève que possible et ne doit pas dépasser 2 à 4 semaines (voir rubrique 4.2). Une extension de la durée du traitement au-delà nécessite une réévaluation de la situation.
En début de traitement, il peut être utile d’informer le patient que la durée du traitement sera limitée et d’expliquer précisément la manière dont la posologie sera graduellement réduite. Il est important de suggérer que des symptômes de sevrage peuvent survenir pendant les changements de posologie avec l’utilisation de benzodiazépines à courte durée d’action, surtout à des doses élevées. En cas d’utilisation de benzodiazépines à longue durée d’action, il est important de mettre en garde le patient contre le passage à une benzodiazépine de courte durée d’action, des symptômes de sevrage pouvant survenir.
Populations particulières
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de l’alprazolam n'ont pas été établies chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans. Par conséquent, l'alprazolam ne doit pas être utilisé chez ces patients.
Insuffisances rénale et hépatique
La prudence est recommandée lors du traitement de patients présentant une insuffisance rénale ou une insuffisance hépatique légère à modérée. Les benzodiazépines pouvant favoriser la survenue d’une encéphalopathie, l’alprazolam ne doit pas être utilisé pour traiter les patients atteints d’une insuffisance hépatique sévère (voir rubrique 4.3).
Sujets âgés ou affaiblis
Les benzodiazépines et produits apparentés doivent être utilisés avec prudence chez le sujet âgé, en raison du risque de sédation et/ou d'effet myorelaxant qui peuvent favoriser les chutes, avec des conséquences souvent graves dans cette population. Il est recommandé d’utiliser la plus faible dose efficace chez les sujets âgés et/ou chez les sujets affaiblis afin d’éviter la survenue d’une ataxie ou d’une sédation trop importante.
L’alprazolam peut provoquer une faiblesse musculaire. Par conséquent, une surveillance particulière est indispensable chez les patients présentant une ataxie cérébelleuse ou spinale.
Insuffisance respiratoire chronique
Chez les patients atteints d’insuffisance respiratoire chronique, une dose plus faible sera administrée, en raison de l’éventualité d’une dépression respiratoire.
Antécédents d’alcoolisme ou de toxicomanie
Les benzodiazépines doivent être utilisées avec une extrême prudence chez les patients ayant des antécédents d'abus d'alcool ou de drogue (voir rubrique 4.5).
Dépression/Comportement suicidaire
Les benzodiazépines et les produits apparentés ne doivent pas être utilisés seuls pour traiter la dépression car ils peuvent précipiter ou augmenter le risque suicidaire. Ainsi, ALPRAZOLAM HCS doit être utilisé avec précaution et sa prescription doit être encadrée chez les patients présentant des signes et symptômes de trouble dépressif ou des tendances suicidaires.
Des dépressions auparavant latentes peuvent se manifester, chez les sujets sensibles, durant l’utilisation de benzodiazépine.
Des épisodes d’hypomanie et de manie ont été rapportés en association avec l’utilisation d’alprazolam chez des patients atteints de dépression.
Psychoses
Les benzodiazépines ne sont pas efficaces pour le traitement de première intention des psychoses.
Glaucome aigüe à angle fermé
En raison de la survenue possible d’effets indésirables anticholinergiques, les benzodiazépines doivent être utilisées avec une grande prudence chez les patients atteints de glaucome à angle fermé en phase aiguë ou chez les patients y étant prédisposés.
Risque de l’utilisation concomitante des opioïdes
L’utilisation concomitante de l’alprazolam et d’opioïdes peut entraîner une sédation, une dépression respiratoire, un coma et le décès. En raison de ces risques, la prescription concomitante de sédatifs tels que les benzodiazépines ou médicaments apparentés comme l’alprazolam avec des opioïdes doit être réservée aux patients pour lesquels d’autres options de traitement sont impossibles. Si la décision a été prise de prescrire de l’alprazolam en concomitance avec des opioïdes, la dose efficace la plus faible doit être utilisée et la durée du traitement doit être la plus courte possible (voir aussi la recommandation posologique générale dans la rubrique 4.2).
Les patients doivent être étroitement suivis au niveau des signes et symptômes de dépression respiratoire et de sédation. Dans cette optique, il est vivement recommandé d’informer les patients et leurs prestataires de soins (si applicable) d’être conscients de ces symptômes (voir rubrique 4.5).
Tolérance
Une perte d’efficacité des effets hypnotiques des benzodiazépines peut apparaître après une administration répétée durant plusieurs semaines.
Dépendance
L’usage chronique de benzodiazépines peut donner lieu à l’apparition d’une dépendance physique et psychologique. Le risque de dépendance augmente avec la posologie et la durée du traitement. Le risque est également accru chez les patients présentant des antécédents d’alcoolisme ou de toxicomanie. Une pharmacodépendance peut survenir à doses thérapeutiques et/ou chez des patients sans facteur de risque individualisé. L'association de plusieurs benzodiazépines, quelle qu'en soit l'indication anxiolytique ou hypnotique, risque d'accroître le risque de pharmacodépendance.
Abus
L’abus est un risque connu pour l'alprazolam et d'autres benzodiazépines, et les patients doivent être surveillés en conséquence lorsqu'ils reçoivent de l'alprazolam. L'alprazolam peut faire l’objet d’un détournement. Des cas de décès liés à une surdose ont été signalés lors de l'abus d'alprazolam avec d'autres dépresseurs du système nerveux central (SNC), notamment des opioïdes, d'autres benzodiazépines et de l'alcool. Ces risques doivent être pris en compte lors de la prescription ou de la délivrance de l'alprazolam. Pour réduire ces risques, la plus petite quantité appropriée doit être utilisée et les patients doivent être informés de la conservation et de l'élimination appropriées du médicament non utilisé (voir rubriques 4.2, 4.8 et 4.9).
Symptômes de sevrage
En cas de dépendance physique, un arrêt brutal du traitement peut entraîner des symptômes de sevrage. Ces symptômes peuvent être les suivants : céphalées, myalgie, anxiété importante, tension nerveuse, insomnie, impatiences, confusion, irritabilité. Dans les cas sévères, les symptômes suivants peuvent survenir : déréalisation, dépersonnalisation, hyperacousie, engourdissements et fourmillements des extrémités, hypersensibilité à la lumière, au bruit et au contact physique, hallucinations, tremblements ou crises épileptiques. Les symptômes du sevrage peuvent se manifester dans les jours qui suivent l'arrêt du traitement.
Anxiété et insomnie liées au rebond
Un syndrome transitoire, dont les symptômes avaient initialement motivé le traitement par les benzodiazépines, peut se manifester de façon exacerbée à l’arrêt du traitement. Ce syndrome peut être accompagné d’autres réactions y compris changements d’humeur, anxiété et troubles du sommeil et impatiences. Le risque de phénomène de sevrage/de rebond étant plus élevé suite à une réduction posologique rapide ou à l'arrêt brutal du traitement, il est recommandé de réduire la dose progressivement.
Par ailleurs, il est important que le patient soit averti de la possibilité d'un phénomène de rebond, afin de minimiser l'anxiété qui pourrait découler des symptômes liés à l’arrêt du médicament.
Réactions psychiatriques et paradoxales
Des réactions telles qu’impatience, agitation, irritabilité, agressivité, delirium, accès de colère, cauchemars, hallucinations, psychoses, comportement inapproprié et autres effets comportementaux sont des réactions connues lors d’un traitement par benzodiazépines. Si c’est le cas, l’utilisation de l’alprazolam doit être interrompue. Ces réactions risquent davantage de se produire chez les enfants et les sujets âgés.
Amnésie
Les benzodiazépines peuvent induire une amnésie antérograde. L’affection survient le plus souvent quelques heures après l’ingestion du médicament et donc, pour diminuer le risque de présenter cet effet, les patients doivent s’assurer qu’ils pourront bénéficier d’une période de sommeil ininterrompu de 7 à 8 heures. Une amnésie antérograde peut survenir, même aux doses thérapeutiques, et le risque augmente à doses élevées. L’amnésie peut s’accompagner d’un comportement inapproprié (voir aussi la rubrique 4.8).
Mises en garde spéciales sur les excipients
ALPRAZOLAM HCS contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Interactions pharmacodynamiques
+ Médicaments psychotropes
Étant donné que l'effet dépressif central peut être renforcé, l'alprazolam doit être utilisé avec prudence lorsqu'il est associé à d'autres dépresseurs du SNC tels que les antipsychotiques (neuroleptiques), les hypnotiques, les anxiolytiques/sédatifs, certains antidépresseurs, les antalgiques narcotiques, les médicaments antiépileptiques, les anesthésiants et les antihistaminiques sédatifs. Cependant, en cas de prise des comprimés en association avec des antalgiques narcotiques, une potentialisation de l’euphorie peut survenir, pouvant donner lieu à une dépendance psychologique accrue.
+ Alcool
Toute prise d’alcool devra être évitée pendant le traitement par l’alprazolam. L’association avec l’alcool potentialise l’effet sédatif de l’alprazolam.
+ Opioïdes
L’utilisation concomitante de sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés comme l’alprazolam avec des opioïdes augmente le risque de sédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès en raison de l'addition des effets dépresseurs du SNC. La posologie et la durée de l’utilisation concomitante doivent être limitées (voir rubrique 4.4).
+ Clozapine
Il existe un risque accru d’arrêt respiratoire et/ou cardiaque en cas d'association avec la clozapine.
+ Myorelaxants
Il est nécessaire d’informer les patients que l’administration concomitante avec l’alprazolam peut potentialiser l’effet des myorelaxants (risque de chute), en particulier au début de traitement.
Interactions pharmacocinétiques
+ Inhibiteurs du CYP3A4
L’alprazolam étant métabolisé par le biais de certaines enzymes hépatiques (notamment le complexe CYP3A4), son action est potentialisée et sa concentration augmentée par les médicaments qui inhibent ces enzymes. L’alprazolam doit être utilisé avec précaution chez les patients qui prennent des inhibiteurs du CYP3A4, tels que la fluoxétine, le propoxyphène, les contraceptifs oraux, la sertraline ou le diltiazem et une réduction posologique peut être envisagée.
Les données émanant d’études cliniques réalisées avec l’alprazolam, d’études in vitro avec l’alprazolam et d’études cliniques menées avec des médicaments métabolisés de la même manière que l’alprazolam ont relevé des degrés variables d’interaction et des interactions possibles avec l’alprazolam pour un certain nombre de médicaments.
L’itraconazole, puissant inhibiteur du CYP3A4, augmente l’ASC et prolonge la demi-vie d’élimination de l’alprazolam. Dans une étude au cours de laquelle des volontaires sains ont reçu de l’itraconazole à 200 mg/jour et 0,8 mg d’alprazolam, l’ASC de ce dernier a été multipliée par 2 à 3, et la demi-vie d’élimination a été prolongée d'environ 40 heures. Des altérations ont également été observées au niveau de la fonction psychomotrice, affectée par l’alprazolam. L’itraconazole est susceptible de renforcer les effets de l’alprazolam sur la dépression du SNC, et l’arrêt de l’itraconazole peut atténuer l’efficacité thérapeutique de l’alprazolam.
La co-administration d'alprazolam avec des inhibiteurs puissants de la CYP3A4 tels que l’itraconazole, la kétoconazole, le voriconazole, le posaconazole et les inhibiteurs de la protéase du VIH n’est pas recommandée. Si une administration concomitante d’alprazolam et d’inhibiteur puissant du CYP3A4 est nécessaire, la dose d’alprazolam devra être réduite de moitié ou au tiers.
Le traitement par la fluvoxamine prolonge la demi-vie de l’alprazolam de 20 à 34 heures, et double la concentration plasmatique d’alprazolam. En cas d'association de ces deux médicaments, il est recommandé de n'administrer que la moitié de la dose d'alprazolam.
La fluoxétine a un effet modéré sur le métabolisme de l’alprazolam ce qui augmente ses concentrations plasmatiques. En cas d’utilisation concomitante avec l’alprazolam, la posologie doit être ajustée en raison de l’augmentation des effets psychomoteurs de l’alprazolam.
L’érythromycine inhibe le métabolisme de l’alprazolam et augmente ses concentrations plasmatiques d’environ 50 % ce qui peut conduire à un ajustement de la dose.
D’autres inhibiteurs du CYP3A4 peuvent augmenter les concentrations plasmatiques de l’alprazolam tels que la clarithromycine, la télithromycine, le diltiazem ou le fluconazole. La posologie doit être ajustée si nécessaire.
La cimétidine réduit la clairance de l’alprazolam, ce qui peut éventuellement en potentialiser l’effet. L’importance de cette interaction au plan clinique n’a pas encore été déterminée.
+ Inducteurs du CYP3A4
Comme l’alprazolam est métabolisé par le CYP3A4, les inducteurs de cette enzyme peuvent augmenter le métabolisme de l’alprazolam.
Les interactions impliquant les inhibiteurs de la protéase du VIH (le ritonavir) et l’alprazolam sont complexes et dépendent du temps. De faibles doses de ritonavir administrées à court terme se sont traduites par une importante altération de la clairance de l’alprazolam, un allongement de sa demi-vie d’élimination et une augmentation de ses effets cliniques. Toutefois, lors d’exposition prolongée au ritonavir, l’induction du CYP3A compense cette inhibition. Cette interaction nécessitera un ajustement de la dose ou l’arrêt de l’alprazolam.
Les patients qui utilisent simultanément l'alprazolam et la théophylline présentent des concentrations plasmatiques d'alprazolam nettement inférieures à celles des patients qui prennent l'alprazolam en monothérapie, probablement en raison de l'induction du métabolisme. La signification clinique de cette interaction n'a pas encore été déterminée.
Une étude a montré que la carbamazépine augmente la conversion métabolique de l’alprazolam ce qui induit une diminution de son effet. La signification clinique de cette interaction n'a pas encore été déterminée. Des effets similaires peuvent survenir en cas d’utilisation de la rifampicine ou du millepertuis.
+ Effet de l’alprazolam sur la pharmacocinétique d’autres médicaments
Une augmentation des concentrations plasmatiques de digoxine a été rapportée en cas d'administration concomitante avec 1 mg d’alprazolam par jour, en particulier chez les sujets âgés (plus de 65 ans). Par conséquent, les patients recevant concomitamment de l’alprazolam et de la digoxine doivent faire l’objet d’une surveillance étroite afin de déceler tout signe de toxicité à la digoxine.
Associations contre-indiquées
Le dextropropoxyphène peut inhiber l’action ou réduire la clairance de l’alprazolam entrainant une augmentation des concentrations plasmatiques de l’alprazolam ce qui augmente son effet. L’administration concomitante avec le dextropropoxyphène doit être évitée.
Associations pouvant nécessiter un ajustement de la posologie
Au début du traitement par l'alprazolam, l'imipramine et son métabolite, la déméthylimipramine, peuvent atteindre des concentrations plasmatiques supérieures de 30 % en raison de l'inhibition du métabolisme.
La néfazodone inhibe l’oxydation de l’alprazolam, médiée par le CYP3A4, cela se traduit par un doublement de la concentration plasmatique de l’alprazolam et une augmentation de son action. L’administration de la moitié de la dose d’alprazolam doit être envisagée.
Interactions à prendre en considération lors de l'ajustement de la dose
Contraceptifs : les contraceptifs peuvent inhiber le métabolisme des benzodiazépines et l’oxydation de l’alprazolam ce qui conduit à une augmentation des concentrations plasmatiques et son effet est renforcé.
L’administration simultanée de l’oméprazole peut diminuer le métabolisme de l’alprazolam ce qui accentue les concentrations plasmatiques et l’effet de l’alprazolam.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
De nombreuses données issues d’études de cohorte n’ont pas mis en évidence la survenue d’effets malformatifs lors d’une exposition aux benzodiazépines au cours du 1er trimestre de la grossesse. Cependant, dans certaines études épidémiologiques cas-témoins, une augmentation de la survenue des fentes labio-palatines a été observée avec les benzodiazépines. Selon ces données, l’incidence des fentes labio-palatines chez les nouveau-nés serait inférieure à 2/1 000 après exposition aux benzodiazépines au cours de la grossesse alors que le taux attendu dans la population générale est de 1/1 000.
En cas de prise de benzodiazépines à fortes doses aux 2ème et/ou 3ème trimestre de grossesse une diminution des mouvements actifs fœtaux et une variabilité du rythme cardiaque fœtal ont été décrits. Un traitement en fin de grossesse par benzodiazépines même à faibles doses, peut être responsable chez le nouveau-né de signes d'imprégnation tels qu'hypotonie axiale, troubles de la succion entraînant une faible prise de poids. Ces signes sont réversibles, mais peuvent durer 1 à 3 semaines en fonction de la demi-vie de la benzodiazépine prescrite. A doses élevées, une dépression respiratoire ou des apnées, et une hypothermie peuvent apparaître chez le nouveau-né. Par ailleurs, un syndrome de sevrage néo-natal est possible, même en l'absence de signes d'imprégnation. Il est caractérisé notamment par une hyperexcitabilité, une agitation et des trémulations du nouveau-né survenant à distance de l'accouchement. Le délai de survenue dépend de la demi-vie d'élimination du médicament.
Compte tenu de ces données, l'utilisation d'alprazolam pendant la grossesse peut être envisagée si les indications thérapeutiques et la posologie sont strictement respectées.
En fin de grossesse, s'il s'avère réellement nécessaire d'instaurer un traitement par alprazolam, éviter de prescrire des doses élevées et tenir compte, pour la surveillance du nouveau-né, des effets précédemment décrits.
L’alprazolam est excrété dans le lait maternel à faible concentration. Toutefois, l'utilisation de ce médicament pendant l’allaitement est déconseillée.
Fertilité
Aucune donnée concernant les effets sur la fertilité chez l’homme n'est disponible. L’alprazolam n’altère pas la fécondité chez les rats (voir rubrique 5.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Une sédation, une amnésie, une altération de la concentration et une altération de la fonction musculaire peuvent influencer négativement l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Si la durée du sommeil est insuffisante, la probabilité d’altération de la vigilance peut être augmentée (voir rubrique 4.5).
Les patients doivent être mis en garde contre la conduite des véhicules ou l’utilisation des machines pendant la prise de traitement. Ces effets sont renforcés par l’alcool (voir rubrique 4.5)
Les effets indésirables suivants ont été rapportés au cours du traitement par l’alprazolam, avec les fréquences suivantes :
· Très fréquent (≥ 1/10) ;
· Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ;
· Peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) ;
· Rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) ;
· Très rare (< 1/10 000) ;
· Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
MedDRA Système Classe Organe |
Fréquence |
Effets indésirables |
Affections endocriniennes |
Fréquence indéterminée |
Hyperprolactinémie* |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
Fréquent |
Diminution de l’appétit |
Affections psychiatriques |
Très fréquent |
Dépression |
Fréquent |
Etat confusionnel, désorientation, diminution de la libido, anxiété, insomnie, nervosité, augmentation de la libido* |
|
Peu fréquent |
Manie*, hallucination*, colère*, agitation*, dépendance |
|
Fréquence indéterminée |
Hypomanie*, agression*, comportement hostile*, pensée anormale*, hyperactivité psychomotrice*, abus* |
|
Affections du système nerveux |
Très fréquent |
Sédation, somnolence, ataxie, perte de mémoire, dysarthrie, sensations vertigineuses, céphalées |
Fréquent |
Trouble de l’équilibre, trouble de la coordination, trouble de la concentration, hypersomnie, léthargie, tremblements |
|
Peu fréquent |
Amnésie |
|
Fréquence indéterminée |
Déséquilibre du système nerveux autonome*, dystonie* |
|
Affections oculaires |
Fréquent |
Vision trouble |
Affections gastro- intestinales |
Très fréquent |
Constipation, sécheresse de la bouche |
Fréquent |
Nausée |
|
Peu fréquent |
Vomissements |
|
Fréquence indéterminée |
Troubles gastro- intestinaux* |
|
Affections hépatobiliaires |
Fréquence indéterminée |
Hépatite*, fonction hépatique anormale*, ictère* |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Fréquent |
Dermatite* |
Fréquence indéterminée |
Œdème de Quincke*, réaction de photosensibilité* |
|
Affections musculo- squelettiques et systémiques |
Peu fréquent |
Faiblesse musculaire |
Affections du rein et des voies urinaires |
Peu fréquent |
Incontinence* |
Fréquence indéterminée |
Rétention urinaire* |
|
Affections des organes de reproduction et du sein |
Fréquent |
Dysfonction sexuelle* |
Peu fréquent |
Irrégularité menstruelle* |
|
Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
Très fréquent |
Fatigue, irritabilité |
Fréquence indéterminée |
Œdème périphérique* |
|
Investigations |
Fréquent |
Perte de poids, prise de poids |
Fréquence indéterminée |
Augmentation de la pression intraoculaire* |
*Effet indésirable identifié après commercialisation
L’utilisation (même à doses thérapeutiques) peut favoriser la survenue d’une dépendance physique avec syndrome de sevrage ou de rebond à l’arrêt du traitement. Une dépendance psychique peut survenir. Des cas d’abus avec les benzodiazépines ont été rapportés (voir rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
Symptômes
Comme pour les autres benzodiazépines, un surdosage ne devrait pas entraîner de risque vital à moins d'être associé à d'autres agents dépresseurs du SNC (y compris l'alcool).
Lors de la prise en charge d’un surdosage médicamenteux, il convient de garder à l’esprit que le patient peut avoir absorbé plusieurs produits.
Le surdosage en benzodiazépines se manifeste généralement par différents degrés de dépression du système nerveux central, allant de la somnolence au coma. Dans les cas légers, les symptômes comprennent une somnolence, une confusion mentale et une léthargie et, dans les cas plus graves, les symptômes peuvent inclure une ataxie, une hypotonie, une hypotension artérielle, une dépression respiratoire, rarement un coma et très rarement conduire au décès.
Traitement
Après un surdosage en benzodiazépines administrées par voie orale, les vomissements devront être induits (dans l'heure qui suit) si le patient est conscient. En alternative, si le patient est inconscient, un lavage gastrique avec protection des voies aériennes pourra être effectué. S'il n'y a aucun intérêt à vider l'estomac, du charbon activé pourra être administré afin de réduire l'absorption. Une attention particulière doit être portée aux fonctions respiratoires et cardiovasculaires en soins intensifs.
Le flumazénil peut être utile comme antidote.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Psycholeptiques, dérivés des benzodiazépines, code ATC : N05BA12.
Mécanisme d’action
L’alprazolam, comme les autres benzodiazépines, a une forte affinité avec le site de liaison des benzodiazépines dans le cerveau. Les benzodiazépines facilitent l'inhibition de l'activité des neurotransmetteurs d'acide gamma-butyrique (GABA).
Effets pharmacodynamiques
Comme les autres benzodiazépines, outre ses propriétés anxiolytiques, il possède également des propriétés sédatives, hypnotiques, myorelaxantes et anticonvulsives.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La biodisponibilité est de l’ordre de 90 %. La prise d’aliments retarde l’absorption de l’alprazolam mais ne modifie pas la biodisponibilité. Le pic plasmatique est atteint une à deux heures après administration orale. La concentration plasmatique de l’alprazolam est proportionnelle à la dose administrée.
Distribution
In vitro, l’alprazolam se lie aux protéines sériques à raison de 70 %. La clairance est approximativement de 1 ml/min/kg. Le volume de distribution est de l'ordre de 1 l/kg.
Biotransformation
L’alprazolam peut provoquer ou non une légère induction des systèmes enzymatiques. L’alprazolam est majoritairement métabolisé dans le foie principalement en métabolites hydroxylés, alpha-hydroxy-alprazolam et 4-hydroxy-alprazolam. Ces métabolites sont ensuite glucuroconjugués, aboutissant à des substances hydrosolubles éliminées dans les urines.
Élimination
La demi-vie d’élimination de l’alprazolam est en moyenne de 12 heures. Les métabolites de l’alprazolam sont biologiquement actifs. Leurs demi-vies d’élimination semblent être du même ordre de grandeur que celle de l'alprazolam mais en raison de leurs faibles concentrations plasmatiques, ils ne contribuent pas à l’activité pharmacologique de l’alprazolam.
Sujets âgés
Chez les sujets âgés, la demi-vie d’élimination peut être prolongée (environ 16 h).
Insuffisances hépatique et rénale
La demi-vie d’élimination moyenne est augmentée en cas d’altération de la fonction hépatique et/ou rénale.
5.3. Données de sécurité préclinique
Lors d’une étude de toxicité à doses élevées par voie orale pendant 12 mois, des convulsions ont été observées chez le chien, dont certaines ont été fatales. La pertinence de cette observation chez l’Homme n’est pas clairement établie.
L’alprazolam n’a pas de potentiel génotoxique in vitro. L’alprazolam n’a pas généré d’aberrations chromosomiques dans l’essai in vivo du micronoyau jusqu’à la dose testée la plus élevée de 100 mg/kg qui est 500 fois plus importante que la dose journalière maximale recommandée de 10 mg/jour.
Aucune évidence de cancérogenèse n’a été observée lors d’études d’essais biologiques de deux ans avec l’alprazolam chez les rats à des doses allant jusqu’à 30 mg/kg (soit 150 fois la dose journalière maximale recommandée de 10 mg/jour chez l’Homme) et chez les souris à des doses allant jusqu’à 10 mg/kg/jour (soit 50 fois la dose journalière maximale recommandée de 10 mg/jour chez l’Homme).
L’alprazolam n’a pas affecté la fertilité chez les rats jusqu’à la dose testée la plus élevée de 5 mg/kg/jour, soit 25 fois la dose journalière maximale recommandée de 10 mg/jour chez l’Homme. Dans les études sur le développement embryo-fœtal, des doses élevées d'alprazolam ont entraîné une augmentation des anomalies congénitales et de la mort fœtale chez le rat et le lapin. L'exposition prénatale de souris et de rats à des benzodiazépines, y compris à l'alprazolam, a été associée à des changements comportementaux chez la progéniture.
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
A conserver dans l’emballage d'origine à l’abri de l’humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Boîte de 10, 20, 30, 50 ou 100 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC//Aluminium).
Boîte de 10 x 1, 20 X 1, 30 x 1, 50 x 1 et 100 x 1 comprimés sous plaquettes prédécoupées unitaires (PVC/PE/PVDC//Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières pour l’élimination.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
H. KENNISSTRAAT 53
B 2650 EDEGEM
BELGIQUE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 301 666 7 3: Comprimé sous plaquette (PVC/PE/PVDC/Aluminium), boîte de 10.
· 34009 301 666 9 7: Comprimé sous plaquette (PVC/PE/PVDC/Aluminium), boîte de 20.
· 34009 301 667 0 3: Comprimé sous plaquette (PVC/PE/PVDC/Aluminium), boîte de 30.
· 34009 301 667 1 0: Comprimé sous plaquette prédécoupée unitaire (PVC/PE/PVDC/Aluminium), boîte de 10.
· 34009 301 667 2 7: Comprimé sous plaquette prédécoupée unitaire (PVC/PE/PVDC/Aluminium), boîte de 20.
· 34009 301 667 3 4: Comprimé sous plaquette prédécoupée unitaire (PVC/PE/PVDC/Aluminium), boîte de 30.
· 34009 550 609 4 9: Comprimé sous plaquette (PVC/PE/PVDC/Aluminium), boîte de 50.
· 34009 550 609 5 6: Comprimé sous plaquette (PVC/PE/PVDC/Aluminium), boîte de 100.
· 34009 550 609 6 3: Comprimé sous plaquette prédécoupée unitaire (PVC/PE/PVDC/Aluminium), boîte de 50.
· 34009 550 609 7 0: Comprimé sous plaquette prédécoupée unitaire (PVC/PE/PVDC/Aluminium), boîte de 100.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I.
Prescription limitée à 12 semaines.
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