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ACIDE ALENDRONIQUE EG 70 mg, comprimé - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 31/05/2023

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

ACIDE ALENDRONIQUE EG 70 mg, comprimé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Acide alendronique..................................................................................................................70,00 mg

Sous forme d'alendronate monosodique trihydraté

Pour un comprimé.

Excipient à effet notoire : Chaque comprimé contient 135,51 mg de lactose monohydraté.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Comprimé.

Longueur : 12.90 mm, largeur : 7.25 mm. Comprimé blanc à blanc cassé, de forme ovale.

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

Traitement de l'ostéoporose post-ménopausique.

L'alendronate réduit le risque de fractures vertébrales et de la hanche.

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Posologie

La posologie recommandée est de 70 mg une fois par semaine.

Durée d’utilisation

La durée optimale du traitement par bisphosphonates dans l’ostéoporose n’a pas été établie. La nécessité d’un traitement continu doit être réévaluée périodiquement au cas par cas en se basant sur les bénéfices et les risques potentiels de l’acide alendronique, particulièrement après 5 ans d’utilisation ou plus.

Les patientes traitées doivent être supplémentées en calcium et en vitamine D si leurs apports alimentaires sont insuffisants (voir rubrique 4.4.).

Populations spéciales

Patientes âgées

Les études cliniques n'ont révélé aucune différence liée à l'âge dans les profils d'efficacité et de sécurité d'emploi de l'alendronate. Par conséquent aucune modification de posologie n'est nécessaire chez les patientes âgées.

Insuffisance rénale

Aucune modification de posologie n'est nécessaire chez les patientes ayant un débit de filtration glomérulaire (DFG) supérieur à 35 ml/min. En raison d'un manque d'expérience, l'alendronate n'est pas recommandé chez les patientes ayant un DFG inférieur à 35 ml/min.

Insuffisance hépatique

Aucune modification de posologie n'est nécessaire.

Population pédiatrique

L’utilisation de l’alendronate n’est pas recommandée chez les enfants de moins de 18 ans en raison de données de sécurité et d’efficacité insuffisantes dans des conditions associées à l’ostéoporose juvénile (voir également rubrique 5.1).

ACIDE ALENDRONIQUE EG 70 mg comprimé n’a pas été étudié dans le traitement de l’ostéoporose induite par les glucocorticoïdes.

Mode d’administration

Par voie orale uniquement.

Pour permettre une absorption adéquate de l'alendronate:

ACIDE ALENDRONIQUE EG 70 mg comprimé doit être pris au moins une demi-heure avant l'absorption des premiers aliments, boissons ou médicaments de la journée avec un grand verre d'eau du robinet. Les autres boissons (y compris l'eau minérale), les aliments ou certains médicaments risquent de diminuer l'absorption de l'alendronate (voir rubrique 4.5.).

Pour faciliter le passage dans l'estomac, et donc réduire le risque potentiel d'irritation ou d'effets indésirables locaux et œsophagiens (voir rubrique 4.4.) :

· Les comprimés d’acide alendronique doivent être avalés strictement au lever, avec un grand verre d'eau du robinet (minimum 200 ml).

· Les comprimés d’acide alendronique doivent être avalés entiers. Les patientes ne doivent pas croquer, sucer les comprimés ou les laisser se dissoudre dans leur bouche en raison du risque potentiel d'ulcérations oropharyngées.

· Les patientes ne doivent pas s'allonger jusqu'à l'absorption des premiers aliments de la journée qui devront être pris au moins trente minutes après la prise du comprimé.

· Les patientes ne doivent pas s'allonger pendant au moins 30 minutes après la prise du comprimé.

· Les comprimés d’acide alendronique ne doivent pas être pris au coucher ou avant le lever.

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

· Maladies de l'œsophage et autres facteurs qui retardent le transit œsophagien telles que sténose et achalasie.

· Incapacité de se tenir debout ou en position assise pendant au moins 30 minutes.

· Hypersensibilité à la substance active, à d'autres bisphosphonates ou à l'un des excipients listés dans la rubrique 6.1.

· Hypocalcémie.

Voir également la rubrique 4.4.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

L'alendronate peut entraîner une irritation locale de la muqueuse au niveau de la sphère digestive haute. En raison de la possibilité d'une aggravation d'une maladie sous-jacente, la prudence est de rigueur lorsque l'alendronate est donné à des patientes présentant une affection gastro-intestinale haute évolutive, telle qu'une dysphagie, une maladie œsophagienne, une gastrite, une duodénite, un ulcère, ou des antécédents récents (survenus au cours de l'année précédente) d'une maladie gastro-intestinale majeure telle qu'un ulcère gastrique, une hémorragie gastro-intestinale active ou une intervention chirurgicale sur la partie haute du tractus gastro-intestinal autre qu'une pyloroplastie (voir rubrique 4.3.). Chez des patientes avec un œsophage de Barrett connu, les prescripteurs doivent considérer au cas par cas les bénéfices et les risques potentiels de l’alendronate.

Des réactions œsophagiennes (parfois sévères et nécessitant l'hospitalisation), telles que des œsophagites, des ulcérations et des érosions œsophagiennes, rarement suivies d'une sténose de l'œsophage, ont été rapportées chez des patientes traitées avec l'alendronate.

Par conséquent, les praticiens doivent être particulièrement attentifs à tout signe ou symptôme indiquant une possible réaction œsophagienne. On prescrira à la patiente d'arrêter l'alendronate et de consulter si elle présente des symptômes d'une irritation œsophagienne tels qu'une dysphagie, une odynophagie, des douleurs rétrosternales ou l'apparition ou l'aggravation de brûlures rétrosternales.

Le risque de survenue d'effets indésirables œsophagiens sévères semble être plus élevé chez les patientes qui ne prennent pas l'alendronate correctement et/ou qui continuent à prendre leur traitement par l'alendronate après avoir développé des symptômes suggérant une irritation œsophagienne.

Il est très important de fournir toutes les informations concernant l'administration du traitement à la patiente et de s'assurer qu'elle les assimile (voir rubrique 4.2.). Il convient d'informer les patientes que la non observance de ces instructions est susceptible d'augmenter leur risque de présenter des troubles œsophagiens.

En dépit de l'absence d'augmentation du risque dans les études cliniques à grande échelle, de rares cas (après la mise sur le marché) d'ulcérations gastrique et duodénale ont été observés, dont certaines ont présenté un caractère de gravité s'accompagnant de complications. Une relation de cause à effet ne peut être exclue (voir rubrique 4.8.).

Une ostéonécrose de la mâchoire

Une ostéonécrose de la mâchoire, généralement associée à une extraction dentaire et/ou à une infection locale (y compris ostéomyélite), a été signalée chez des patients cancéreux qui reçoivent des protocoles thérapeutiques comportant des bisphosphonates essentiellement administrés par voie intraveineuse. Beaucoup de ces patients recevaient également une chimiothérapie et des corticoïdes. Une ostéonécrose de la mâchoire a également été signalée chez des patients atteints d'ostéoporose recevant des bisphosphonates par voie orale.

Lors de l’évaluation du risque individuel de survenue d’une ostéonécrose de la mâchoire, les facteurs de risque suivants doivent être pris en compte :

· la puissance d’action du bisphosphonate (la plus forte étant celle de l’acide zolédronique), la voie d’administration (voir ci-dessus) et les doses cumulées

· cancer, chimiothérapie, radiothérapie, corticoïdes, inhibiteur de l'angiogenèse, tabagisme

· antécédents de maladies dentaires, mauvaise hygiène buccale, maladie parodontale, interventions dentaires invasives et prothèses dentaires mal ajustées.

Un examen dentaire avec des soins dentaires préventifs appropriés doit être envisagé avant un traitement par bisphosphonates oraux chez les patients ayant un mauvais état dentaire.

Pendant le traitement, ces patients devront éviter autant que possible les interventions dentaires invasives. Pour les patients qui développent une ostéonécrose de la mâchoire sous traitement par un bisphosphonate, les interventions chirurgicales dentaires peuvent aggraver la situation. Chez les patients pour lesquels une intervention dentaire est nécessaire, aucune donnée n'est disponible pour déterminer si une suspension du traitement par un bisphosphonate réduit le risque de développer une ostéonécrose de la mâchoire.

L'appréciation clinique du médecin traitant devrait orienter la prise en charge de chaque patient en se basant sur l'évaluation individuelle du rapport bénéfice/risque.

Durant leur traitement par bisphosphonates, tous les patients doivent être encouragés à maintenir une bonne hygiène buccale, à avoir des contrôles dentaires de routine, et à rapporter tout symptôme oral tel que mobilité dentaire, douleur ou gonflement.

Une ostéonécrose du conduit auditif externe a été rapportée avec les bisphosphonates, principalement lors d’un traitement au long cours. Les facteurs de risque possibles de survenue d’une ostéonécrose du conduit auditif externe comprennent l’utilisation de stéroïdes et la chimiothérapie et/ou des facteurs de risque locaux comme une infection ou un traumatisme. La possibilité d’une ostéonécrose du conduit auditif externe doit être prise en considération chez les patients recevant des bisphosphonates et présentant des symptômes tels que des infections chroniques de l’oreille.

Des douleurs osseuses, articulaires et/ou musculaires ont été rapportées chez des patients prenant des bisphosphonates. De ce que l’on sait depuis la commercialisation, ces symptômes ont rarement été sévères et/ou invalidants (voir rubrique 4.8).

Le moment de survenue des symptômes varie d’un jour à plusieurs mois après le début du traitement. Pour la plupart des patients, les symptômes sont soulagés après l’arrêt du traitement. Certains ont vu une réapparition des symptômes lors de la reprise du traitement avec le même médicament ou un autre bisphosphonate.

Fractures atypiques du fémur:

Des fractures fémorales atypiques sous-trochantériennes et diaphysaires ont été rapportées à la suite d’un traitement par bisphosphonates, principalement chez des patientes traitées au long cours pour ostéoporose. Ces fractures transverses ou obliques courtes peuvent se produire n'importe où le long du fémur, depuis la zone située juste en dessous du petit trochanter jusqu'au dessus de la zone supracondylienne.

Ces fractures surviennent après un traumatisme minime ou sans traumatisme et quelques patientes ont souffert de douleurs aux cuisses souvent associées à des images caractéristiques de fractures de stress, des semaines voire des mois avant qu'une fracture fémorale complète ne survienne. Les fractures étaient souvent bilatérales, par conséquent le fémur contro-latéral doit être examiné chez les patientes traitées par bisphosphonates et ayant souffert d'une fracture de la diaphyse fémorale. Des consolidations de mauvaise qualité de ces fractures ont également été rapportées. Pour les patientes chez lesquelles une fracture fémorale atypique est suspectée, l'arrêt du traitement par bisphosphonates doit être envisagé en fonction de l'évaluation de la patiente basée sur le rapport bénéfice/risque individuel. Pendant le traitement par bisphosphonates, les patientes doivent être incitées à signaler toute douleur à la cuisse, la hanche ou à l'aine et toute patiente présentant de tels symptômes devra être examinée pour une fracture fémorale atypique.

Depuis la mise sur le marché, de rares cas de réactions cutanées sévères ont été rapportés, y compris des cas de syndrome de Stevens-Johnson et de nécrolyse épidermique toxique.

Les patientes doivent être averties que si elles oublient de prendre leur comprimé d’acide alendronique, elles devront le prendre le lendemain matin du jour où elles s'en aperçoivent. Elles ne doivent pas prendre deux comprimés le même jour, mais doivent reprendre leur traitement normalement une fois par semaine, au jour qu'elles avaient choisi initialement.

L'alendronate n'est pas recommandé chez les patientes présentant une insuffisance rénale caractérisée par un débit de filtration glomérulaire (DFG) inférieur à 35 ml/min (voir rubrique 4.2.).

Il convient d'envisager d'autres origines à l'ostéoporose que la carence œstrogénique et le vieillissement.

L'hypocalcémie doit être corrigée avant de commencer le traitement par l'alendronate (voir rubrique 4.3.). Les autres troubles du métabolisme osseux (tels qu'une carence en vitamine D et une hypoparathyroïdie) doivent également être corrigés de façon adéquate avant de commencer le traitement par l'alendronate. Chez les patientes présentant ces troubles, la calcémie et les symptômes d'hypocalcémie doivent être surveillés lors du traitement par l'alendronate.

En raison des effets positifs de l'alendronate sur la densité minérale osseuse, des diminutions de la calcémie et de la phosphatémie peuvent survenir, notamment chez les patientes sous glucocorticoïdes et chez lesquelles l’absorption du calcium peut être réduite. Ces diminutions sont généralement de faible ampleur et asymptomatiques. Cependant, de rares cas d'hypocalcémie symptomatique ont été signalés, parfois sévères et apparaissant souvent chez les patientes ayant un terrain prédisposé (par exemple, hypoparathyroïdie, carence en vitamine D et en cas de malabsorption du calcium). Il est donc particulièrement important de s'assurer que les patientes prenant des corticoïdes aient un apport adéquat en calcium et en vitamine D.

Excipients

Lactose : ce médicament contient du lactose. Les patientes présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.

Sodium : ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium, c’est-à-dire qu’il est essentiellement sans sodium

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

En cas d'administration concomitante, il est probable que les aliments et les boissons (y compris l'eau minérale), les médicaments contenant du calcium, les antiacides, ainsi que d'autres médicaments administrés par voie orale interfèrent avec l'absorption de l'alendronate.

Par conséquent, les patientes doivent attendre au moins une demi-heure entre la prise de l'alendronate et la prise d'autres médicaments par voie orale (voir rubriques 4.2 et 5.2.).

Puisque l’utilisation d’AINS est associée à la survenue d’irritations gastro-intestinales, la prudence est de rigueur en cas de prise concomitante d’alendronate.

Aucune autre interaction médicamenteuse ayant une signification clinique n'est attendue. Au cours des études cliniques, un certain nombre de patientes ont reçu des œstrogènes (par voie vaginale, cutanée, ou orale) alors qu'elles étaient traitées par l'alendronate. Aucun effet indésirable lié à cette association n'a été observé.

Bien qu'aucune étude d'interaction spécifique n'ait été réalisée, l'alendronate a été administré de façon concomitante dans des études cliniques avec une gamme étendue de médicaments couramment utilisés sans interaction indésirable clinique patente.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Grossesse

L'alendronate ne doit pas être utilisé pendant la grossesse. Il n'y a pas de données suffisantes sur l'utilisation de l'alendronate chez la femme enceinte. Les études réalisées chez l’animal ne montrent pas d'effets délétères directs sur la grossesse, le développement embryonnaire / fœtal, ou le développement postnatal. L'alendronate administré au cours de la grossesse chez le rat a provoqué une dystocie liée à une hypocalcémie (voir rubrique 5.3).

Allaitement

On ne sait pas si l'alendronate est excrété dans le lait maternel humain. L'alendronate ne doit pas être utilisé par les femmes qui allaitent.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

Aucune étude sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’a été réalisée. Cependant, certains effets indésirables ayant été rapportés avec l’acide alendronique pourraient affecter l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines chez certains patients. La réponse à l’acide alendronique varie individuellement (voir rubrique 4.8).

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

Dans une étude clinique d'une durée de un an chez des femmes ménopausées ayant une ostéoporose, les profils globaux de tolérance de l'alendronate 70 mg comprimés en une prise hebdomadaire (n=519), et l'alendronate 10 mg par jour (n=370) ont été similaires.

Dans deux études cliniques d'une durée de trois ans chez des femmes ménopausées avec un protocole pratiquement identique, (10 mg d'alendronate: n=196, placebo: n=397), les profils globaux de tolérance de l'alendronate 10 mg/jour et du placebo ont été similaires.

Les effets indésirables présentés par les investigateurs comme étant en relation possible ou probable avec le médicament ou incontestablement liés au médicament sont présentés ci-dessous s'ils sont apparus chez =1% des patients traités par 10 mg/jour d'alendronate et à une fréquence supérieure que chez les patients recevant le placebo dans les études sur trois ans:

Etude sur 1 an

Etude sur 3 ans

Alendronate 70 mg une fois par semaine
(n=519)
%

Alendronate 10 mg/jour
(n = 370)
%

Alendronate 10 mg/jour
(n = 196)
%

Placebo
(n = 397)
%

Gastro-intestinaux

douleurs abdominales

3,7

3,0

6,6

4,8

dyspepsie

2,7

2,2

3,6

3,5

régurgitation acide

1,9

2,4

2,0

4,3

nausées

1,9

2,4

3,6

4,0

ballonnement abdominal

1,0

1,4

1,0

0,8

constipation

0,8

1,6

3,1

1,8

diarrhée

0,6

0,5

3,1

1,8

dysphagie

0,4

0,5

1,0

0,0

flatulence

0,4

1,6

2,6

0,5

gastrite

0,2

1,1

0,5

1,3

ulcère gastrique

0,0

1,1

0,0

0,0

ulcère œsophagien

0,0

0,0

1,5

0,0

Musculosquelettiques

Douleurs musculo-squelettiques

(Os, muscle ou articulations)

2,9

3,2

4,1

2,5

crampes musculaires

0,2

1,1

0,0

1,0

Neurologiques

céphalées

0,4

0,3

2,6

1,5

Les effets indésirables suivants ont été signalés au cours des études cliniques et/ou après la commercialisation de l'alendronate:

Très fréquents (≥ 1/10), fréquents (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquents (≥ 1 000 à < 1/100), rares (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rares (< 1/10 000), inconnus (estimation impossible avec les données disponibles).

Affections du système immunitaire :

Rare : réactions d'hypersensibilité dont urticaire et angio-œdème.

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Rare : hypocalcémie symptomatique, en général sur un terrain prédisposé §.

Troubles neurologiques:

Fréquent: céphalées, étourdissements.

Peu fréquent : dysgueusie.

Troubles oculaires:

Peu fréquent: inflammation de l’œil (uvéite, sclérite, épisclérite)

Affections de l’oreille et du labyrinthe :

Fréquent : Vertiges.

Très rare : ostéonécrose du conduit auditif externe (effet de classe des bisphosphonates).

Troubles gastro-intestinaux:

Fréquent: douleurs abdominales, dyspepsie, constipation, diarrhée, flatulences, ulcère œsophagien*, dysphagie*, ballonnement abdominal, régurgitation acide.

Peu fréquent: nausées, vomissements, gastrite, œsophagite*, érosion œsophagienne*, méléna.

Rare: sténose de l'œsophage*, ulcération oropharyngée*, PUS (perforations, ulcères, saignement) de la partie haute du tractus gastro-intestinal§.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané:

Fréquent : alopécie, prurit.

Peu fréquent : rash, érythème.

Rare : rash cutané avec photosensibilité, réactions cutanées sévères, y compris syndrome de Stevens-Johnson et nécrolyse épidermique toxique.

Affections musculo-squelettiques, systémiques et des os:

Très Fréquent: douleurs ostéoarticulaires ou musculaires parfois sévères†§.

Fréquent : gonflement des articulations.

Rare : ostéonécrose de la mâchoire†§, fractures fémorales atypiques sous-trochantériennes et diaphysaires (effet de classe des bisphosphonates).

Troubles généraux et anomalies au niveau du site d'administration:

Fréquent: asthénie, œdème périphérique.

Peu fréquent : Symptômes passagers tels que réactions aiguës (myalgie, malaise, rares cas de fièvre) habituellement en liaison avec le début du traitement.

§Voir rubrique 4.4.

La fréquence était similaire lors des études cliniques entre le groupe médicament et le groupe placebo.

*Voir rubriques 4.2 et 4.4.

Cet événement indésirable a été identifié par la pharmacovigilance depuis la commercialisation. La fréquence rare a été estimée d'après des essais cliniques appropriés.

Identifié depuis la commercialisation.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

Une hypocalcémie, une hypophosphorémie et des évènements indésirables de la partie haute du tractus gastro-intestinal, tels que mauvaise digestion, brûlures d'estomac, œsophagite, gastrite, ou ulcère, peuvent se produire en cas de surdosage par voie orale.

On ne dispose pas de données spécifiques sur la conduite à tenir en cas de surdosage par l'alendronate. Du lait ou des antiacides devraient être administrés afin de chélater l'alendronate. Pour éviter le risque d'irritation œsophagienne, il ne faut pas induire des vomissements et la patiente doit rester en position verticale.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique: Bisphosphonate, pour le traitement des maladies osseuses, code ATC: M05BA04.

Mécanisme d’action

Le principe actif de ce médicament, est un bisphosphonate qui inhibe la résorption osseuse des ostéoclastes sans effet direct sur la formation de l'os. Les études pré cliniques ont montré une localisation préférentielle de l'alendronate aux sites actifs de résorption. L'activité des ostéoclastes est inhibée, mais ni leur recrutement ni leur fixation ne sont affectés. Pendant le traitement par l'alendronate, la qualité de l'os formé est normale.

Efficacité et sécurité cliniques

Traitement de l'ostéoporose post-ménopausique

L'ostéoporose est définie par une densité minérale osseuse (DMO) au rachis ou au col du fémur à 2,5 écart-type en dessous de la valeur moyenne d'une population normale jeune, ou par un antécédent de fracture de fragilité osseuse, indépendamment de la DMO.

L'équivalence thérapeutique de l'alendronate en comprimés pour une prise hebdomadaire (n= 519) et de l'alendronate 10 mg par jour (n=370) a été démontrée dans une étude multicentrique d'une durée de 1 an chez des femmes ménopausées ayant une ostéoporose. Les augmentations moyennes de la DMO au niveau du rachis à 1 an, par rapport aux valeurs initiales, ont été de 5,1 % (IC 95%: 4,8 %-5,4 %) dans le groupe recevant 70 mg une fois par semaine et de 5,4 % (IC 95%: 5,0 %-5,8 %) dans le groupe recevant 10 mg par jour. Les augmentations moyennes de la DMO dans le groupe traité par 70 mg une fois par semaine et dans le groupe traité par 10 mg une fois par jour, ont été respectivement de 2,3 % et de 2,9 % au niveau du col du fémur et de 2,9 % et 3,1 % au niveau de la hanche (col du fémur et trochanter). Les deux groupes de traitement étaient également similaires quant à l'augmentation de la DMO aux autres sites du squelette.

Les effets de l'alendronate sur la DMO et sur l'incidence des fractures, chez la femme post-ménopausée ont été analysés au cours de deux études d'efficacité initiales selon un protocole identique (n=994) ainsi que dans l'étude Fracture Intervention Trial (FIT: n= 6459).

Dans les études d'efficacité initiales, l'alendronate à la dose de 10 mg par jour pendant 3 ans, a entraîné des augmentations de la DMO au niveau du rachis lombaire, du col du fémur, et du trochanter respectivement de 8,8 %, 5,9 %, et 7,8 %, par rapport au placebo. La DMO du corps entier a également augmenté de façon significative. Il y a eu une réduction de 48 % du taux de patientes présentant une ou plusieurs fractures vertébrales dans le groupe traité par l'alendronate par rapport au groupe placebo (alendronate 3,2 % et placebo 6,2 %). Dans l'extension à 2 ans de ces études, la DMO au niveau du rachis et du trochanter a continué d'augmenter. De plus, la DMO du col du fémur et du corps entier se sont maintenues.

L'essai FIT comprenait deux études contrôlées versus placebo avec l'alendronate en utilisation quotidienne (5 mg par jour pendant 2 ans et 10 mg par jour pendant un à deux ans supplémentaires).

· FIT 1: une étude de 3 ans chez 2027 patientes ayant au moins une fracture (tassement) vertébrale. Dans cette étude, l'administration quotidienne d'alendronate a réduit l'incidence d'au moins une nouvelle fracture vertébrale de 47 % (alendronate 7,9 % et placebo 15,0 %). De plus, une réduction statistiquement significative a été observée sur l'incidence des fractures de la hanche (1,1 % et 2,2 %, soit une réduction de 51 %).

· FIT 2: une étude de 4 ans chez 4432 patientes ayant une masse osseuse basse mais sans fracture vertébrale préexistante. Dans cette étude, dans l'analyse du sous-groupe des femmes ostéoporotiques (37 % de la population globale qui correspond à la définition de l'ostéoporose ci-dessus), a été observé une différence significative de l'incidence des fractures de la hanche (alendronate 1,0 % et placebo 2,2 %, soit une réduction de 56 %) et de l'incidence d'au moins une fracture vertébrale (2,9 % et 5,8 %, soit une réduction de 50 %).

Population pédiatrique

L'alendronate a été étudié chez un petit nombre de patients de moins de 18 ans atteints d'ostéogénèse imparfaite. Les résultats sont insuffisants pour justifier son utilisation chez les enfants souffrant d’ostéogenèse imparfaite.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

Absorption

Par rapport à une dose de référence administrée par voie intraveineuse, la biodisponibilité absolue de l'alendronate chez la femme par voie orale est d'environ 0,64 % pour des doses allant de 5 à 70 mg lorsqu'on l'administre à jeun après une nuit et deux heures avant un petit déjeuner normal. Lorsque l'alendronate est administré une heure ou une demi-heure avant un petit déjeuner normal, la biodisponibilité est diminuée de façon identique (valeur estimée à 0,46 % et 0,39 %). Dans les études réalisées dans l'ostéoporose, l'alendronate a été efficace lorsqu'on l'a administré 30 minutes au moins avant les premiers aliments ou boissons de la journée.

La biodisponibilité a été quasi-nulle lorsque l'alendronate a été administré au cours d'un petit déjeuner normal ou dans les deux heures qui ont suivi. L'administration concomitante d'alendronate avec du café ou du jus d'orange a réduit sa biodisponibilité d'environ 60 %.

Chez le sujet sain, l'administration de prednisolone par voie orale (20 mg 3 fois par jour pendant 5 jours) n'a pas produit de changement cliniquement significatif de la biodisponibilité orale de l'alendronate (augmentation moyenne comprise entre 20 % et 44 %).

Distribution

Les études chez le rat à la dose d'1 mg/kg par voie intraveineuse montrent que l'alendronate initialement réparti dans les tissus mous, est ensuite rapidement redistribué au niveau de l'os ou excrété dans les urines. Le volume moyen de distribution à l'équilibre est au moins de 28 litres chez l'homme. Après administration d'alendronate per os à doses thérapeutiques, les concentrations plasmatiques sont trop faibles pour permettre une détection analytique (< 5 ng/ml). La liaison aux protéines plasmatiques est d'environ 78 %.

Métabolisme

Aucun métabolisme de l'alendronate n'a été mis en évidence, ni chez l'homme ni chez l'animal.

Elimination

Après administration par voie intraveineuse d'une dose unique d'alendronate marqué au C14, environ 50 % de la radioactivité est excrétée dans les urines dans les 72 heures. Peu ou pas de radioactivité n'est retrouvée dans les fèces. A la suite d'une dose intraveineuse de 10 mg, la clairance rénale de l'alendronate est de 71 ml/mn, et la clairance systémique ne dépasse pas 200 ml/mn. Les concentrations plasmatiques diminuent de plus de 95 % dans les 6 heures qui suivent l'administration par voie intraveineuse.

On estime que la demi-vie terminale chez l'homme est supérieure à 10 ans, reflétant ainsi la libération de l'alendronate à partir du squelette.

Chez le rat, l'alendronate n'est pas excrété par les systèmes rénaux de transport acides ou basiques. L'alendronate n'est donc pas susceptible d'interférer avec d'autres substances sur ce système d'excrétion chez l'homme.

Caractéristiques des patients

Les études précliniques montrent que la fraction du médicament qui ne se dépose pas dans l'os est rapidement excrétée dans les urines. Chez l'animal, aucune preuve d'une saturation de la captation osseuse n'a été mise en évidence dans une étude à long terme après administration intraveineuse de doses répétées allant jusqu'à une dose totale de 35 mg/kg. Bien qu'aucune donnée ne soit disponible, il est vraisemblable que, comme chez l'animal, l'élimination d'alendronate par le rein soit diminuée chez les patientes ayant une insuffisance rénale. En conséquence, on pourrait s'attendre à une accumulation quelque peu supérieure d'alendronate dans l'os chez les patientes ayant une insuffisance rénale (voir rubrique 4.2.)

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

Les études conventionnelles de toxicité générale, de génotoxicité et du pouvoir carcinogène n'ont pas montré de risque particulier pour l'homme. Des études chez le rat ont montré que le traitement par l'alendronate pendant la grossesse a été associé à une dystocie chez les descendants à la mise bas, liée à une hypocalcémie. Dans les études, l'administration de doses élevées chez le rat a montré une augmentation de l'incidence d'une ossification fœtale incomplète. Le risque chez l'homme est inconnu.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Croscarmellose sodique, cellulose microcristalline, lactose monohydraté, stéarate de magnésium.

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

Sans objet.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

Plaquettes PVC/PE/PVDC/Aluminium : 4 ans.

Sachets en aluminium : 3 ans

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

A conserver à une température ne dépassant pas + 25°C. A conserver dans l'emballage d'origine à l'abri de l'humidité.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

Plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium), contenant 2, 4, 8, 12, 14, 24 ou 40 comprimés ou en sachets aluminium contenant 2, 4, 8, 12, 14, 24, 40 et 100 comprimés.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

EG LABO - LABORATOIRES EUROGENERICS

CENTRAL PARK

9-15 RUE MAURICE MALLET

92130 ISSY-LES-MOULINEAUX

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 34009 370 215 1 7 : 2 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium).

· 34009 370 216 8 5 : 4 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium).

· 34009 370 217 4 6 : 8 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium).

· 34009 370 218 0 7: 12 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium).

· 34009 550 653 3 3 :14 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium).

· 34009 550 653 4 0 : 40 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium).

· 34009 301 799 0 1 : 2 comprimés sous sachets en aluminium.

· 34009 301 799 1 8 : 4 comprimés sous sachets en aluminium.

· 34009 301 799 2 5 : 8 comprimés sous sachets en aluminium.

· 34009 301 799 3 2 : 12 comprimés sous sachets en aluminium.

· 34009 550 651 3 5 :14 comprimés sous sachets en aluminium.

· 34009 550 651 5 9 : 24 comprimés sous sachets en aluminium.

· 34009 550 651 6 6 : 40 comprimés sous sachets en aluminium.

· 34009 550 651 7 3 : 100 comprimés sous sachets en aluminium.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.


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