ANSM - Mis à jour le : 01/06/2023
BETAHISTINE ARROW GENERIQUES 8 mg, comprimé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Dichlorhydrate de bétahistine.................................................................................................... 8 mg
Pour un comprimé
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimés non pelliculés blancs à blanc cassé, ronds (diamètre 7,0 mm), plats, gravés « X » sur une face et « 87 » sur l’autre.
4.1. Indications thérapeutiques
4.2. Posologie et mode d'administration
Adultes
Le traitement oral initial est de 8 à 16 mg trois fois par jour, de préférence pendant les repas.
Les doses d'entretien sont généralement comprises entre 24 et 48 mg par jour. La dose quotidienne doit être répartie en 2 ou 3 prises par jour. La dose quotidienne ne doit pas dépasser 48 mg. La posologie peut être adaptée en fonction des besoins individuels des patients. Parfois, une amélioration peut être observée après seulement quelques semaines de traitement. Les meilleurs résultats sont souvent obtenus après quelques mois. Certaines données indiquent que le traitement dès l’apparition de la maladie préviendrait la progression de la maladie et/ou la perte de l’audition à des stades avancés de la maladie.
Comprimé de 8 mg |
1 - 2 comprimés 3 fois/jour |
Insuffisance rénale
Aucun essai clinique spécifique n'est disponible pour ce groupe de patients, mais sur la base de l'expérience acquise depuis la mise sur le marché du médicament, il ne semble pas nécessaire d'adapter la posologie.
Insuffisance hépatique
Aucun essai clinique spécifique n'est disponible pour ce groupe de patients, mais sur la base de l'expérience acquise depuis la mise sur le marché du médicament, il ne semble pas nécessaire d'adapter la posologie.
Population âgée
Si les données concernant ce groupe de patients fournies par les études cliniques sont limitées, la vaste expérience acquise depuis la mise sur le marché du médicament tend à indiquer qu'il n'est pas nécessaire d'adapter la posologie dans cette population.
Population pédiatrique
Les comprimés de bétahistine ne sont pas recommandés chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans, en raison de l'absence de données relatives à leur sécurité d'emploi et leur efficacité.
Mode d’administration
Voie orale.
Prendre les comprimés de préférence pendant ou après les repas, avec un verre d'eau. La bétahistine peut provoquer une légère indigestion (voir rubrique 4.8). Prendre la bétahistine avec de la nourriture peut aider à soulager l’indigestion
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· La bétahistine est contre-indiquée chez les patients présentant un phéochromocytome. La bétahistine étant un analogue de synthèse de l'histamine, elle peut induire la libération de catécholamines de la tumeur, ce qui a pour conséquence une hypertension artérielle sévère.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
La prise du médicament au milieu des repas permet d’éviter des gastralgies.
Les patients atteints d'asthme bronchique doivent faire l'objet d'une étroite surveillance durant le traitement par bétahistine.
La prudence est recommandée lorsque la bétahistine est prescrite à des patients qui présentent une urticaire, des éruptions cutanées ou une rhinite allergique, en raison d'une possibilité d'aggravation de ces symptômes.
La prudence est recommandée chez les patients souffrant d'hypotension artérielle sévère.
La bétahistine ne constitue pas le traitement adapté des pathologies suivantes :
· vertige paroxystique bénin,
· vertige en relation avec une affection du système nerveux central.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Il n'existe aucun cas démontré d'interactions dangereuses. Aucune étude d’interaction in vivo n’a été réalisée. D’après les données in vitro aucune inhibition des enzymes du cytochrome P450 n’est attendue in vivo.
Bien qu'un antagonisme entre la bétahistine et les antihistaminiques puisse théoriquement être attendu, ce type d'interactions n'a pas été rapporté.
Un cas d'interactions avec l’éthanol a été rapporté, avec un composé contenant de la pyriméthamine et avec la dapsone, et un cas de potentialisation de la bétahistine a été décrit avec le salbutamol.
Les données in vitro montrent une inhibition du métabolisme de la bétahistine par les inhibiteurs de la monoamine-oxydase (IMAO), incluant les IMAO de sous-type B (tels que la sélégiline). Une attention particulière est recommandée lors de l'utilisation concomitante de la bétahistine avec les IMAO (notamment IMAO-B sélectifs).
La bétahistine étant un analogue de l'histamine, l'administration simultanée d'antagonistes H1 peut entraîner une atténuation mutuelle des effets des principes actifs.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n’y a pas de données suffisantes sur l’utilisation de la bétahistine chez la femme enceinte.
Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d'effets délétères directs ou indirects sur la reproduction, le développement embryonnaire et fœtal, la parturition et le développement post-natal lors d’une exposition à des doses thérapeutiques cliniquement pertinentes. Par mesure de précaution, il est préférable d’éviter l’utilisation de la bétahistine pendant la grossesse.
Allaitement
L’excrétion de la bétahistine dans le lait maternel n’est pas connue.
La bétahistine passe dans le lait chez le rat. Les effets observés post-partum dans les études chez l’animal ont été limités à des doses très élevées. L’intérêt d’instaurer un traitement chez la femme qui allaite doit être évalué face aux bénéfices de l’allaitement et aux risques potentiels pour l’enfant.
Fertilité
Les études sur l’animal n’ont pas montré d’effet sur la fertilité chez le rat (voir rubrique 5.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets indésirables suivants ont été observés aux fréquences indiquées ci-dessous chez des patients traités par bétahistine dans les essais cliniques contrôlés versus placebo et depuis la mise sur le marché du médicament : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Affections du système nerveux
Fréquent : céphalées.
Affections gastro-intestinales
Fréquent : nausées et dyspepsie.
Outre ces événements observés pendant les essais cliniques, les effets indésirables suivants ont été rapportés spontanément pendant la phase de commercialisation du médicament et dans la littérature scientifique. La fréquence ne peut pas être estimée à partir des données disponibles et est donc indiquée comme « indéterminée ».
Affections hématologiques et du système lymphatique
Fréquence indéterminée : thrombocytopénie.
Affections du système immunitaire
Fréquence indéterminée : réactions d'hypersensibilité, par exemple anaphylaxie.
Affections gastro-intestinales
Des troubles gastro-intestinaux ont été rarement rapportés.
Fréquence indéterminée : troubles gastriques légers (par exemple, vomissements, douleur gastro-intestinale, sécheresse buccale, diarrhée, distension abdominale et ballonnement). Ceux-ci peuvent normalement être gérés en prenant le médicament pendant les repas ou en réduisant la posologie.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquence indéterminée : réactions d'hypersensibilité cutanées et sous-cutanées, en particulier œdème de Quincke, urticaire, rash et prurit.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/
Quelques cas de surdosage ont été rapportés. Certains patients ont présenté des symptômes d’intensité légère à modérée avec des doses allant jusqu'à 640 mg (comme nausées, somnolence, douleur abdominale). D'autres symptômes de surdosage de la bétahistine sont des vomissements, une dyspepsie, une ataxie et des crises épileptiques. Des complications plus graves (convulsions, complications pulmonaires ou cardiaques) ont été observées dans des cas de surdosage intentionnel de la bétahistine, en particulier en association avec d'autres médicaments surdosés. Il n’existe aucun antidote spécifique. Un lavage gastrique et l'instauration d'un traitement symptomatique sont recommandés dans l'heure suivant la prise. Le surdosage doit être traité par les mesures correctives habituelles.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Anti-vertigineux, code ATC : N07CA01.
Le mécanisme d'action de la bétahistine n'est que partiellement connu.
Plusieurs hypothèses sont envisagées sur la base des études chez l’animal et des données chez l’homme :
La bétahistine modifie le système histaminergique :
La bétahistine agit à la fois comme un agoniste partiel des récepteurs histaminergiques H1 et comme un antagoniste des récepteurs histaminergiques H3, également dans le tissu neuronal, et elle possède une activité négligeable sur les récepteurs H2.
La bétahistine augmente le renouvellement et la libération de l'histamine en bloquant les récepteurs H3 présynaptiques et en réduisant le nombre de récepteurs H3.
La bétahistine pourrait augmenter le débit sanguin dans la région cochléaire ainsi que vers tout le cerveau :
Les essais pharmacologiques chez l’animal ont montré que la circulation sanguine est améliorée dans les stries vasculaires de l'oreille interne, probablement par un relâchement des sphincters précapillaires de la microcirculation de l'oreille interne.
Il a également été montré une augmentation par la bétahistine du débit sanguin cérébral chez l’homme.
La bétahistine facilite la compensation vestibulaire :
La bétahistine accélère la récupération vestibulaire après une neurotomie unilatérale chez l’animal, en favorisant et facilitant la compensation vestibulaire centrale ; cet effet caractérisé par une augmentation du renouvellement et de la libération d'histamine, est réalisé via l'antagonisme des récepteurs H3.
Chez l’homme, le délai de récupération après une neurotomie vestibulaire a également été réduit lors d'un traitement par la bétahistine.
La bétahistine modifie les décharges neuronales dans les noyaux vestibulaires :
Il a été montré que la bétahistine a un effet inhibiteur dose-dépendant sur l’apparition des potentiels d’action au niveau neuronal dans les noyaux vestibulaires médial et latéral.
La bétahistine diminue l’activité électrique des neurones polysynaptiques dans les noyaux vestibulaires après administration I.V. chez l’animal.
Les propriétés pharmacologiques démontrées chez l’animal peuvent contribuer à l’effet thérapeutique de la bétahistine dans le système vestibulaire.
L'efficacité de la bétahistine a été démontrée dans les études cliniques chez des patients atteints de vertiges vestibulaires ou de la maladie de Ménière, par une amélioration de la sévérité et de la fréquence des crises de vertige.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Administrée par voie orale, la bétahistine est rapidement et presque totalement absorbée dans tout le tractus gastro-intestinal. Après absorption, la substance est rapidement et presque totalement métabolisée en acide 2-pyridylacétique (2-PAA) (pharmacologiquement inactif). Les taux plasmatiques de bétahistine sont très faibles (à savoir sous la limite de détection de 100 pg/ml). Les données pharmacocinétiques sont donc basées sur les taux urinaires et plasmatiques de 2-PAA dans le plasma et l'urine.
Lorsque la bétahistine est prise pendant un repas, la Cmax est plus faible que lorsqu’elle est prise à jeun. Cependant, les quantités absorbées de bétahistine sont similaires dans les deux conditions, ce qui indique que la prise de nourriture ne fait que ralentir l'absorption de la bétahistine.
Distribution
Le pourcentage de bétahistine liée aux protéines plasmatiques est inférieur à 5 %.
Biotransformation
Après absorption, la bétahistine est rapidement et presque totalement métabolisée en 2-PAA (qui n’a pas d'activité pharmacologique).
Après administration orale de bétahistine, la concentration plasmatique (et urinaire) en 2-PAA atteint son maximum 1 heure après l’administration et diminue avec une demi-vie d'environ 3,5 heures.
Élimination
Le 2-PAA est rapidement excrété dans les urines. Dans la plage posologique comprise entre 8 et 48 mg, environ 85 % de la dose initiale est retrouvée dans les urines. L'excrétion rénale ou fécale de la bétahistine elle-même est d'importance mineure.
Linéarité
Les taux de récupération sont constants sur la plage posologique orale comprise entre 8 et 48 mg, ce qui indique que la pharmacocinétique de la bétahistine est linéaire et suggère que la voie métabolique impliquée n'est pas saturée.
5.3. Données de sécurité préclinique
Toxicité chronique
Des effets indésirables sur le système nerveux central ont été observés chez le chien et le babouin à des doses supérieures ou égales à 120 mg/kg par voie intraveineuse.
Les études de toxicité chronique par voie orale pendant 18 mois chez le rat à une dose 500 mg/kg et pendant 6 mois chez le chien à une dose de 25 mg/kg ont montré que la bétahistine est bien tolérée et sans toxicité définitive.
Potentiel mutagène et carcinogène
La bétahistine n’a pas de potentiel mutagène et aucun signe de potentiel carcinogène n'a été observé chez des rats. Dans une étude de toxicité chronique conduite pendant 18 mois chez le rat, il n’a pas été mis en évidence de potentiel carcinogène de la bétahistine à des doses allant jusqu’à 500 mg/kg.
La bétahistine ne possède pas de potentiel mutagène et aucun signe de potentiel carcinogène n'a été observé chez des rats. Les tests conduits chez des lapines en gestation n'ont pas mis en évidence d'effets tératogènes.
Toxicité sur la reproduction
Dans les études de toxicité sur la reproduction, les effets ont été observés uniquement lors d’expositions considérées comme suffisamment supérieures aux doses maximales chez l’homme, ce qui est peu pertinent en utilisation clinique.
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de conditions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
10, 20, 30, 50, 60, 84, 90, 100 et 120 comprimés sous plaquettes (Polyamide/Aluminium/PVC/Aluminium).
30 et 1 000 comprimés en flacon (PEHD) rond, opaque blanc avec bouchon en polypropylène contenant un tampon de coton.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
26 AVENUE TONY GARNIER
69007 LYON
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 302 540 0 4 : 30 comprimés sous plaquettes (Polyamide/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 302 496 1 1 : 90 comprimés sous plaquettes (Polyamide/Aluminium/PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I.
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