DROPERIDOL AGUETTANT 1,25 mg/ml, solution injectable (I.V.) - Résumé des caractéristiques du produit |
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ANSM - Mis à jour le : 20/08/2024
DROPERIDOL AGUETTANT 1,25 mg/ml, solution injectable (I.V.)
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Dropéridol.......................................................................................................................... 1,25 mg
Pour une ampoule de 1 ml.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution injectable.
4.1. Indications thérapeutiques
· Prévention et traitement des nausées et vomissements post-opératoires (NVPO) chez les adultes et, en seconde intention, chez les enfants (de 2 à 11 ans) et les adolescents (de 12 à 18 ans)
· Prévention des nausées et vomissements induits par la morphine et ses dérivés en analgésie auto-contrôlée (PCA), en post-opératoire chez les adultes.
· Certaines précautions doivent être prises lors de l’administration du dropéridol (voir rubriques 4.2, 4.3 et 4.4).
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
Réservé à l’usage hospitalier. Ce médicament doit être administré par des professionnels de santé spécialisés.
La posologie doit être adaptée à chaque individu. Les facteurs à considérer ici comprennent l’âge, le poids corporel, l’utilisation d’autres médicaments, le type d’anesthésie et d’intervention chirurgicale.
Prévention et traitement des nausées et vomissements post-opératoires (NVPO) :
Adultes : 0,625 mg à 1,25 mg.
Patients âgés (plus de 65 ans) : 0,625 mg.
Insuffisants rénaux/hépatiques : 0,625 mg.
Population pédiatrique
Enfants (âgés de 2-11 ans) et adolescents (âgés de 12-18 ans) : de 10 à 50 microgrammes/kg (jusqu'à un maximum de 1,25 mg).
Enfants (âgés de moins de 2 ans) : non recommandé.
Il est recommandé d'administrer le dropéridol 30 minutes avant la fin prévue de la chirurgie. Si nécessaire, l'administration pourra être réitérée toutes les 6 heures.
· Prévention des nausées et vomissements induits par la morphine et ses dérivés administrés en analgésie auto-contrôlée (PCA), en post-opératoire
Adultes : 15 à 50 microgrammes de dropéridol par mg de morphine, sans dépasser une dose quotidienne maximale de 5 mg de dropéridol.
Patients âgés (plus de 65 ans) et insuffisants rénaux et hépatiques : aucune donnée n'est disponible.
Population pédiatrique
Enfants (âgés de 2 à 11 ans) et adolescents (âgés de 12 à 18 ans) : le dropéridol n'est pas indiqué dans la PCA.
Chez les patients pouvant présenter un risque d'arythmies ventriculaires, une oxymétrie du pouls doit être effectuée pendant l'administration et pendant les 30 minutes qui suivent une injection intraveineuse unique.
Mode d’administration
Voie intraveineuse.
Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6. Voir également les rubriques 4.3, 4.4 et 5.1.
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,
· Hypersensibilité aux butyrophénones ;
· Allongement connu ou suspecté de l’intervalle QT (QTc > 450 ms chez les femmes et > 440 ms chez les hommes). Ceci inclut les patients présentant un syndrome du QT long congénital, les patients ayant des antécédents familiaux d’allongement congénital de l’intervalle QT ainsi que les patients traités concomitamment avec des médicaments connus pour leur risque de provoquer des torsades de pointes par allongement de l’intervalle QT (voir rubrique 4.5) : Antiarythmiques classe Ia et III (amiodarone, amisulpride, disopyramide, dronedarone, hydroquinidine, quinidine, sotalol), citalopram, escitalopram , cocaine, dompéridone, érythromycine administrée par voie intraveineuse, hydroxyzine, méquitazine, moxifloxacine, pipéraquine, spiramycine, toremifene, vincamine , vandétanib
· Hypokaliémie ou hypomagnésémie ;
· Bradycardie (fréquence cardiaque < 55 battements par minute) ;
· Traitement concomitant connu pour induire une bradycardie ;
· Phéochromocytome ;
· Etats comateux ;
· Maladie de Parkinson ;
· Dépression sévère
· L’association à un dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine, cabergoline, entacapone, lisuride, piribedil, pramipexole, quinagolide, rasagiline, ropinirole, rotigotine, selegiline, tolcapone)
· Avec la lévodopa
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Le dropéridol peut accroître la dépression du système nerveux central (SNC) provoquée par d'autres médicaments dépresseurs du SNC. Tout patient soumis à une anesthésie et traité par de puissants dépresseurs du SNC ou présentant des symptômes évocateurs d'une dépression du SNC doit faire l'objet d'une surveillance étroite.
L'utilisation concomitante de métoclopramide et d'autres neuroleptiques peut entraîner une augmentation des symptômes extrapyramidaux et doit être évitée (voir rubrique 4.5).
Utiliser avec prudence chez les patients atteints d'épilepsie (ou ayant des antécédents d'épilepsie) ou de pathologies prédisposant à l'épilepsie ou aux convulsions.
Appareil cardio-vasculaire
Une hypotension légère à modérée ainsi que des cas occasionnels de tachycardie (réflexe) ont été observés après l'administration de dropéridol. Généralement ces réactions disparaissent spontanément. Toutefois, si l'hypotension persiste, la possibilité d'une hypovolémie devra être prise en compte et un remplissage vasculaire devra être réalisé.
Les patients présentant ou suspectés de présenter les facteurs de risques d'arythmies cardiaques suivants devront être soigneusement évalués avant de recevoir du dropéridol :
· antécédents de maladie cardiaque significative, telles que arythmies ventriculaires graves, bloc auriculo-ventriculaire du second ou de troisième degré, dysfonctionnement sinusal, insuffisance cardiaque congestive, cardiopathie ischémique et hypertrophie ventriculaire gauche ;
· antécédents familiaux de mort subite ;
· insuffisance rénale (notamment chez les patients sous dialyse chronique) ;
· bronchopneumopathie chronique obstructive et insuffisance respiratoire ;
· facteurs de risque de troubles électrolytiques observés chez les patients sous laxatifs, glucocorticoïdes ou diurétiques non épargneurs du potassium, en association avec l'administration en aigu d'insuline ou chez des patients présentant des vomissements et/ou des diarrhées prolongées.
Chez les patients à risque d'arythmies cardiaques, les taux sériques d'électrolytes et de créatinine doivent être mesurés et il convient de s'assurer de l'absence d'un allongement de l'intervalle QT avant toute administration de dropéridol.
Chez les patients à risque réels ou potentiels d'arythmies ventriculaires, une surveillance continue de l'oxymétrie du pouls doit être effectuée pendant l'administration et pendant les 30 minutes qui suivent une injection intraveineuse unique.
Afin d’éviter un allongement de l’intervalle QT, la prudence s'impose chez les patients qui sont traités par des médicaments susceptibles d’induire un déséquilibre électrolytique (hypokaliémie et/ou hypomagnésémie), par exemple les diurétiques non épargneurs du potassium, les laxatifs et les glucocorticoïdes.
La prise des médicaments suivants avec le dropéridol pouvant induire des troubles du rythme cardiaques notamment des Torsades de Pointes est déconseillée ( voir rubrique 4.5) : Arsénieux, antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine), neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes (chlorpromazine, cyamemazine, flupentixol, fluphenazine, haloperidol, lévomepromazine, pimozide, pipamperone, pipotiazine, sulpiride, tiapride, zuclopenthixol), délamanid, crizotinib, hydroxychloroquine, méthadone, sulfaméthoxazole + triméthoprime.
Autres mises en garde
La prise de dropéridol est déconseillée avec l’oxybate de sodium (voir rubrique 4.5).
La prise de boissons alcoolisées ou de médicaments contenant de l’alcool est déconseillée (voir rubrique 4.5).
Il convient de réaliser une évaluation approfondie avant l’administration de dropéridol chez des patients qui ont, ou sont suspectés d'avoir, des antécédents d'alcoolisme ainsi que chez les patients ayant absorbé récemment de grandes quantités d'alcool.
En cas d'hyperthermie inexpliquée le traitement doit être arrêté impérativement car ce signe peut être l'un des éléments évocateurs du syndrome malin décrit avec les neuroleptiques.
Des cas de thrombo-embolie veineuse (TEV) ont été rapportés avec des médicaments antipsychotiques. Les patients traités avec des antipsychotiques présentant souvent des facteurs de risque acquis de TEV, tous les facteurs de risque possibles de TEV doivent être identifiés avant et pendant le traitement par le dropéridol et des mesures préventives doivent être prises.
La dose doit être diminuée chez les patients âgés (plus de 65 ans) et les insuffisants rénaux et/ou hépatiques (voir rubrique 4.2).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Médicaments à l’origine d’une hypotension orthostatique
Outre les antihypertenseurs, de nombreux médicaments peuvent entraîner une hypotension orthostatique. C'est le cas notamment des dérivés nitrés, des inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5, des alpha-bloquants à visée urologique, des antidépresseurs imipraminiques et des neuroleptiques phénothiaziniques, des agonistes dopaminergiques et de la lévodopa. Leur utilisation conjointe risque donc de majorer la fréquence et l’intensité de cet effet indésirable. Se reporter aux interactions propres à chaque classe, avec les niveaux de contrainte correspondants.
Médicaments abaissant le seuil épileptogènes
L'utilisation conjointe de médicaments proconvulsivants, ou abaissant le seuil épileptogène, devra être soigneusement pesée, en raison de la sévérité du risque encouru. Ces médicaments sont représentés notamment par la plupart des antidépresseurs (imipraminiques, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), les neuroleptiques (phénothiazines et butyrophénones), la méfloquine, la chloroquine, les fluoroquinolones, le bupropion, le tramadol.
Médicaments sédatifs
Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.
Substances susceptibles de donner des Torsades de Pointes
Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certain nombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L'hypokaliémie (cf. médicaments hypokaliémiants) est un facteur favorisant, de même que la bradycardie (cf. médicaments bradycardisants) ou un allongement préexistant de l'intervalle QT, congénital ou acquis.
Les médicaments à l’origine de cet effet indésirable sont notamment les antiarythmiques de classe Ia et III, et certains neuroleptiques. D'autres molécules n’appartenant pas à ces classes sont également en cause.
Pour l’érythromycine et la vincamine, seules les formes administrées par voie intraveineuse sont concernées par cette interaction.
L'utilisation d'un médicament torsadogène avec un autre médicament torsadogène est contre-indiquée en règle générale.
Certains d’entre eux, en raison de leur caractère incontournable, font exception à la règle, en étant seulement déconseillés avec les autres torsadogènes. Il s’agit des antiparasitaires (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine), de l'arsénieux, de l'hydroxychloroquine, de la méthadone, du crizotinib, du cotrimoxazole et des neuroleptiques.
Associations contre-indiquées (voir rubrique 4.3)
+ Antiarythmiques classe Ia et III : amiodarone, amisulpride, disopyramide, dronedarone, hydroquinidine, quinidine, sotalol.
+ Citalopram, escitalopram
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Cocaïne
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Dompéridone
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine, cabergoline, entacapone, lisuride, piribedil, pramipexole, quinagolide, rasagiline, ropinirole, rotigotine, selegiline, tolcapone)
Antagonisme réciproque entre le dopaminergique et le neuroleptique. Utiliser un antiémétique dénué d'effets extrapyramidaux.
+ Erythromycine administrée par voie intraveineuse
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Hydroxyzine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Lévodopa
Antagonisme réciproque entre la lévodopa et le neuroleptique. Utiliser un antiémétique dénué d'effets extrapyramidaux.
+ Méquitazine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Moxifloxacine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Pipéraquine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Spiramycine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Torémifène
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Vandétanib
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Vincamine administrée par voie intraveineuse
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Associations déconseillées (voir rubrique 4.4)
+ Alcool
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
+ Arsenieux
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si cela est possible, interrompre l'un des deux traitements. Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
+ Antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes : chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine)
+ Neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes (chlorpromazine, cyamemazine, flupentixol, fluphenazine, haloperidol, levomepromazine, pimozide, pipamperone, pipotiazine, sulpiride, tiapride, zuclopenthixol.
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si l’association ne peut être évitée, contrôle clinique et électrocardiographique régulier.
+ Crizotinib
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si l’association ne peut être évitée, contrôle clinique et électrocardiographique régulier.
+ Délamanid
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si l’association ne peut être évitée, contrôle clinique et électrocardiographique régulier.
+ Hydroxychloroquine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si l’association ne peut être évitée, contrôle clinique et électrocardiographique régulier.
+ Métoclopramide
Augmentation du risque de syndromes extra-pyramidaux.
+ Méthadone
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si l’association ne peut être évitée, contrôle clinique et électrocardiographique régulier.
+ Oxybate de sodium
Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
+ Sulfaméthoxazole + triméthoprime
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si l’association ne peut être évitée, contrôle clinique et électrocardiographique régulier.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Anagrélide
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Azithromycine, clarithromycine, roxithromycine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Bêta-bloquants dans l'insuffisance cardiaque
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association. De plus effet vasodilatateur et risque d'hypotension, notamment orthostatique (effet additif).
+ Bradycardisants
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Ciprofloxacine, lévofloxacine, norfloxacine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Glasdégib
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Lithium
Risque d’apparition de signes neuropsychiques évocateurs d’un syndrome malin des neuroleptiques ou d’une intoxication au lithium. Surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d'association.
+ Ondansetron
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
Associations à prendre en compte
+ Aripiprazole
Risque de moindre efficacité, notamment de l’aripiprazole.
+ Autres médicaments à l’origine d’une hypotension orthostatique
Risque de majoration d’une hypotension, notamment orthostatique.
+ Autres médicament sédatifs
Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
+ Autres médicaments abaissant le seuil épileptogène
Risque accru de convulsions.
+ Dapoxétine
Risque de majoration des effets indésirables, notamment à type de vertiges ou de syncopes.
+ Hypokaliémiants
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Corriger toute hypokaliémie avant d’administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
+ Médicaments abaissant la pression artérielle
Risque de majoration d’une hypotension, notamment orthostatique
+ Médicaments à l'origine d'un hypogonadisme masculin (abiraterone, apalutamide, bicalutamide, cyproterone, dégarélix, dutasteride, enzalutamide, finasteride, flutamide, gosereline, leuproreline, nilutamide, triptoreline)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Orlistat
Risque d'échec thérapeutique en cas de traitement concomitant par orlistat.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Des données cliniques limitées n'ont pas montré d'augmentation du risque malformatif.
Le dropéridol n'a pas produit d'effets tératogènes chez le rat. Les études animales sont insuffisantes pour montrer des effets sur la grossesse, le développement embryonnaire/fœtal, l'accouchement et le développement postnatal.
Des troubles neurologiques transitoires de nature extrapyramidale ont été décrits chez les nouveau-nés de mères ayant été exposées de manière prolongée à des fortes doses de neuroleptiques.
Par mesure de précaution, il est préférable de ne pas administrer de dropéridol pendant la grossesse. S'il s'avère nécessaire d'administrer du dropéridol en fin de grossesse, il est recommandé de surveiller les fonctions neurologiques du nouveau-né.
Allaitement
Il existe un passage des neuroleptiques butyrophénones dans le lait maternel ; le traitement par dropéridol doit donc être limité à une administration unique. Les administrations répétées ne sont pas recommandées.
Fertilité
Les études chez des rats mâles et femelles n'ont pas mis en évidence d'effets du dropéridol sur la fertilité (voir rubrique 5.3). L'effet du dropéridol sur la fécondité humaine n'a pas été établi.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Le dropéridol a une influence majeure sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
Les patients ne doivent pas conduire un véhicule ni utiliser de machine dans les 24 heures qui suivent l'administration de dropéridol.
Les événements indésirables les plus fréquemment rapportés en clinique sont une somnolence et une sédation. Une hypotension, des arythmies cardiaques, un syndrome malin des neuroleptiques (SMN) et les symptômes qui lui sont associés ont également été décrits, mais à une fréquence moindre, ainsi que des mouvements anormaux tels que des dyskinésies et une anxiété ou une agitation.
Classe de systèmes d'organes |
Fréquent |
Peu fréquent |
Rare |
Très rare |
Fréquence indéterminée |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
Dyscrasie |
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Affections du système immunitaire |
Réaction anaphylactique. Œdème angioneurotique. Hypersensibilité |
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Troubles du métabolisme et de la nutrition |
Sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique |
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Affections psychiatriques |
Anxiété Agitation/akathisie |
Etats confusionnels. Agitation |
Dysphorie |
Hallucinations |
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Affections du système nerveux |
Somnolence |
Dystonie Oculogyrie |
Troubles extrapyramidaux. Convulsions Tremblements |
Crises épileptiques Maladie de Parkinson. |
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Affections cardiaques |
Tachycardie. Sensations vertigineuses |
Arythmies cardiaques, y compris arythmies ventriculaires |
Arrêt cardiaque Torsades de pointes Allongement de l'intervalle QT à l'ECG |
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Affections vasculaires |
Hypotension |
Syncope |
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Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
Bronchospasme Laryngospasme |
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Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Eruptions cutanées |
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Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
Syndrome malin des neuroleptiques (SMN) |
Mort subite |
Certains des symptômes possibles d'un SMN ont parfois été rapportés, dont des variations de la température corporelle, une rigidité et une fièvre. Une modification de l'état mental, avec une confusion ou une agitation et une conscience altérée, a été observée. L'instabilité autonome peut se manifester par une tachycardie, une fluctuation de la tension artérielle, une transpiration/salivation excessive et des tremblements. Dans les cas extrêmes, le SMN peut aboutir à un coma ou à des problèmes rénaux et/ou hépatobiliaires.
Une exposition prolongée dans des indications psychiatriques a été associée à des cas isolés d'aménorrhée, de galactorrhée, de gynécomastie, d'hyperprolactinémie, d'oligoménorrhée et syndrome néonatal de sevrage de drogues.
Des cas de maladie thromboembolique veineuse, y compris des cas d'embolie pulmonaire et des cas de thrombose veineuse profonde ont été rapportés avec les médicaments antipsychotiques; la fréquence est inconnue.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
Symptômes
Un surdosage par le dropéridol se manifeste par une intensification de ses effets pharmacologiques. Les symptômes d'un surdosage accidentel vont d’une indifférence psychique à un état de sommeil, avec parfois une baisse de la pression artérielle.
A plus fortes doses ou chez des patients sensibles, des troubles extrapyramidaux peuvent survenir (salivation, mouvements anormaux, parfois rigidité musculaire). Des convulsions peuvent survenir à des doses toxiques.
De rares cas d'allongement de l'intervalle QT, d'arythmies ventriculaires et de mort subite ont été rapportés.
Traitement
Il n'existe pas d'antidote spécifique. Toutefois, lorsque des effets extrapyramidaux apparaissent, un anticholinergique devra être administré. En cas de surdosage par le dropéridol, une surveillance rapprochée des patients s'impose pour identifier tout signe d'allongement de l'intervalle QT. Il convient de tenir compte des facteurs prédisposant aux torsades de pointes, par exemple les troubles électrolytiques (notamment l'hypokaliémie ou l'hypomagnésémie) et à la bradycardie.
Une hypotension marquée doit être traitée par un remplissage vasculaire et la mise en œuvre d'autres mesures appropriées.
Les voies aériennes dégagées et une oxygénation appropriée doivent être maintenues ; la pose d'une canule oropharyngée ou d'une sonde endotrachéale peut être indiquée. Si nécessaire, le patient devra rester en observation pendant 24 heures minimum en contrôlant la température corporelle et l'apport liquidien.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Dérivés de la butyrophénone, Code ATC ; N05AD08.
Le dropéridol est un neuroleptique de la classe des butyrophénones. Son profil pharmacologique se caractérise principalement par un blocage des récepteurs dopaminergiques et une faible action α1-adrénolytique. Le dropéridol n'a pas d'activité anticholinergique ni antihistaminique.
Mécanisme d’action
L’action inhibitrice du dropéridol sur les récepteurs dopaminergiques de la zone gâchette dite « chémosensible » de l'area postrema lui confère un effet antiémétique puissant particulièrement utile dans la prévention et le traitement des nausées et des vomissements et/ou induits par les analgésiques opioïdes.
Effets pharmacodynamiques
A la dose de 0,15 mg/kg, le dropéridol entraîne une chute de la tension artérielle d'abord par diminution du débit cardiaque, puis par une diminution de la précharge. Ces modifications se manifestent indépendamment de toute altération de la contractilité du myocarde ou de la résistance vasculaire. Le dropéridol n'affecte pas la contractilité myocardique ou la fréquence cardiaque, il n'a donc aucun effet inotrope négatif. Sa faible activité α1-adrénolytique, peut provoquer une hypotension modérée, une diminution de la résistance vasculaire périphérique et éventuellement une baisse de la pression artérielle pulmonaire (en particulier si elle est anormalement élevée). Le dropéridol peut également réduire l'incidence des arythmies induites par l'épinéphrine, mais il n'empêche pas la survenue d'autres formes d'arythmies cardiaques.
Le dropéridol exerce un effet antiarythmique spécifique à la dose de 0,2 mg/kg qui s’explique par un effet sur la contractilité myocardique (prolongation de la période réfractaire) et une diminution de la pression artérielle.
Efficacité et sécurité clinique
Deux études (l'une contrôlée contre placebo et l’autre contrôlée contre comparateur actif) réalisées dans le contexte de l’anesthésie générale et destinées à mieux identifier les modifications de l’intervalle QTc associées au traitement des nausées et des vomissements postopératoires par une faible dose de dropéridol (de respectivement 0,625 et 1,25 mg par voie intraveineuse et 0,75 mg par voie intraveineuse) ont permis d’identifier un allongement de l'intervalle QT 3 à 6 min après l'administration de 0,625 et de 1,25 mg de dropéridol (respectivement 15 ± 40 et 22 ± 1 ms), mais ces modifications ne différaient pas significativement de celles observées avec la solution saline (12 ± 35 ms). Aucune différence statistiquement significative n’a été observée entre le groupe recevant le dropéridol et le groupe recevant la solution saline au niveau du nombre de patients présentant un allongement de l’intervalle QTc supérieur à 10 % par rapport aux valeurs initiales.
Aucun allongement de l’intervalle QTc induit par le dropéridol n’a été mis en évidence après l’intervention chirurgicale.
Aucun battement de cœur ectopique n’a été rapporté sur les enregistrements électrocardiographiques ou les enregistrements a 12 dérivations réalisés pendant la période péri-opératoire. L’étude comparant 0,75 mg de dropéridol en intraveineuse à un témoin actif a identifié un allongement significatif de l’intervalle QTc (allongement maximal de 17±9 ms a la deuxième minute après l’injection de dropéridol par rapport à l’intervalle QTc mesuré avant le traitement), avec un intervalle significativement plus court après la 90ème minute.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le délai d'action est de 2 à 3 minutes après l'administration d'une dose intraveineuse unique. Les effets relaxants et sédatifs peuvent persister pendant 2 à 4 heures, mais la diminution de la vigilance du patient peut persister pendant 12 heures.
Distribution
Après une administration intraveineuse, les concentrations plasmatiques diminuent rapidement durant les 15 premières minutes. Le taux de fixation aux protéines plasmatiques est de 85 - 90 %. Le volume de distribution est de l'ordre de 1,5 l/kg.
Biotransformation
Le dropéridol est fortement métabolisé par le foie. Il subit une oxydation, désalkylation, déméthylation et hydroxylation par les isoenzymes 1A2 et 3A4 du cytochrome P450 et, à un moindre degré, par l'isoenzyme 2C19. Les métabolites n'ont pas d'activité neuroleptique.
Élimination
L'élimination se fait principalement par métabolisme, et 75 % de la dose est excrétée par voie rénale; 1 % seulement de la dose est éliminée sous forme inchangée dans l'urine, et 11 % dans les fèces. La clairance plasmatique est de 0,8 (0,4 - 1,8) l/min, et la demi-vie d'élimination (t1/2ß) de 134 ± 13 min.
Population pédiatrique
Dans une étude menée chez 12 enfants (âgés de 3,5 à 12 ans), les valeurs du volume de distribution et de la clairance ont été inférieures à celles observées dans la population adulte (0,58 ± 0,29 l/kg et 4,66 ± 2,28 ml/kg*min respectivement) et ont diminué parallèlement. La demi-vie d'élimination (101,5 ± 26,4 min) est semblable à celle observée chez les adultes.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée, génotoxicité, cancérogénèse, et des fonctions de reproduction, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme.
Les études électrophysiologiques in vitro et in vivo montrent qu'il existe un risque d'allongement de l'intervalle QT chez l'homme.
Chez l'homme, les taux plasmatiques de dropéridol sous forme libre sont environ 4 fois plus élevé à 25 fois plus bas que les taux ayant un effet sur les paramètres de repolarisation cardiaque mesurés dans les différents paramètres utilisés in vitro et in vivo pour évaluer l’impact de ce médicament sur la repolarisation cardiaque. Les taux plasmatiques chutent d’environ 1 log au cours des vingt premières minutes suivant l’administration.
Évaluation du risque environnemental (ERE)
Ce produit est peu susceptible de présenter un risque pour l'environnement après utilisation chez des patients.
Mannitol, acide tartrique, hydroxyde de sodium ou acide tartrique, eau pour préparations injectables.
Incompatible avec les barbituriques. Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.
36 mois.
La stabilité physico-chimique en cours d’utilisation du produit dilué a été démontrée :
- avec du glucose à 5 % ou avec une solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) dans des ampoules en PVC, des poches de perfusion sans PVC et des seringues en polypropylène pendant 48 heures à 25°C.
- avec la morphine dans une solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) dans des seringues en polypropylène pendant 14 jours à 25°C et entre 2 et 8°C.
Cependant d’un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation en cours d'utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur et ne doivent normalement pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 et 8°C, sauf si la dilution a été réalisée dans des conditions d’asepsie dûment contrôlées et validées.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver dans l’emballage d’origine, à l'abri de la lumière.
Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir la rubrique 6.3
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
1 ml en ampoule (verre brun) ; boîte de 1.
1 ml en ampoule (verre brun) ; boîte de 10.
1 ml en ampoule (verre brun) ; boîte de 50.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Réservé à un usage unique. Toute solution inutilisée doit être jetée.
Inspecter visuellement la solution avant de l'administrer. Utiliser uniquement des solutions limpides et incolores exemptes de toute particule visible.
Pour une utilisation en PCA : prélever le dropéridol et la morphine dans une seringue et compléter au volume avec une solution injectable de chlorure de sodium à 0,9 %.
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
LABORATOIRE AGUETTANT
1 RUE ALEXANDER FLEMING
69007 LYON
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 584 289 6 8 : 1 ml en ampoule (verre brun) ; boîte de 1
· 34009 584 290 4 0 : 1 ml en ampoule (verre brun) ; boîte de 10
· 34009 584 291 0 1 : 1 ml en ampoule (verre brun) ; boîte de 50
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I
Médicament réservé à l’usage hospitalier.
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