ROCURONIUM NORIDEM 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion - Résumé des caractéristiques du produit |
||
ANSM - Mis à jour le : 04/10/2024
ROCURONIUM NORIDEM 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Bromure de rocuronium......................................................................................................... 10 mg
Pour 1 mL.
5 mL de solution injectable/pour perfusion contient 50 mg de bromure de rocuronium.
Excipient à effet notoire : Chaque ampoule/flacon contient 8,2 mg ou 0,36 mmol de sodium.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution injectable/pour perfusion.
Solution limpide, incolore à jaune pâle.
pH de la solution : 3,8 à 4,2
Osmolalité : 270 à 310 mOsm/kg
4.1. Indications thérapeutiques
4.2. Posologie et mode d'administration
À l’instar des autres curarisants, ROCURONIUM NORIDEM 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion ne doit être administré que par un médecin expérimenté familiarisé avec l’action et l’utilisation de ces agents ou sous sa surveillance.
À l’instar des autres curarisants, la posologie de ROCURONIUM NORIDEM 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion doit être déterminée individuellement, pour chaque patient. Lors de la détermination de la posologie, la méthode d’anesthésie et la durée présumée de l’intervention chirurgicale, la méthode de sédation et la durée présumée de la ventilation mécanique, la possible interaction avec les autres médicaments administrés de façon concomitante et les caractéristiques individuelles du patient doivent être pris en compte.
L’utilisation d’une technique appropriée de monitorage de la curarisation est recommandée pour l’évaluation du bloc neuromusculaire et la récupération de la fonction musculaire.
Les anesthésiques inhalés potentialisent l’action curarisante de ROCURONIUM NORIDEM 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion . Cette potentialisation ne devient cliniquement significative au cours de l’anesthésie que lorsque les anesthésiques inhalés ont atteint les concentrations tissulaires requises pour l’interaction. Il est par conséquent conseillé d’administrer des doses d’entretien réduites de ROCURONIUM NORIDEM 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion , tout en espaçant les intervalles d’administration ou en diminuant la vitesse de perfusion au cours des interventions chirurgicales supérieures à 1 heure sous anesthésie par inhalation (voir rubrique 4.5).
Chez l’adulte, les posologies suivantes sont proposées à titre indicatif pour l’intubation trachéale et le relâchement musculaire dans le cadre d'interventions chirurgicales de courte à longue durée et l’utilisation de courte durée en soins intensifs.
Interventions chirurgicales
Intubation trachéale
Lors d’une intubation, la dose standard de bromure de rocuronium nécessaire à une induction de routine est de 0,6 mg/kg-1, une dose qui permet d’atteindre des conditions d’intubation adéquates dans les 60 secondes chez pratiquement tous les patients. Pour faciliter l’intubation trachéale lors d’une anesthésie par induction en séquence rapide, une dose de 1 mg/kg-1 de bromure de rocuronium est recommandée. Cette dose permet également d’atteindre des conditions d’intubation adéquates dans les 60 secondes chez pratiquement tous les patients. Lorsqu’une dose de 0,6 mg/kg-1 de bromure de rocuronium est utilisée pour une anesthésie par induction en séquence rapide, il est recommandé d’attendre 90 secondes après l’administration du bromure de rocuronium avant d’intuber le patient.
Césarienne
Une dose de 0,6 mg/kg-1 de bromure de rocuronium n’a aucun effet sur le score Apgar, le tonus musculaire du fœtus ou l’adaptation cardio-respiratoire. Dans des prélèvements de sang de cordon ombilical, il apparaît que le transfert placentaire du bromure de rocuronium est limité et n'entraîne pas d’effets indésirables cliniques chez le nouveau-né.
Des doses de 1 mg/kg-1 ont été étudiées lors d’anesthésies par induction en séquence rapide, mais pas chez les patientes accouchant par césarienne.
Doses supérieures
Si l’administration d’une dose plus élevée est justifiée, il convient de noter que les patients ayant reçu des doses initiales jusqu’à 2 mg/kg-1 de bromure de rocuronium n’ont présenté aucun effet cardiovasculaire indésirable. Le recours à une dose plus élevée raccourcit le délai d’action et prolonge la durée de l’effet curarisant (voir rubrique 5.1).
Dose d’entretien
La dose d’entretien recommandée est de 0,15 mg/kg-1 de bromure de rocuronium. En cas d’anesthésie par inhalation prolongée, cette dose doit être ramenée à 0,075 – 0,1 mg/kg-1. Il est préférable d’administrer ces doses d’entretien lorsqu'est observée une récupération de 25 % de la hauteur du twitch de contrôle ou lorsqu’apparaissent 2 ou 3 réponses à la stimulation au train-de-quatre.
Perfusion continue
Si le bromure de rocuronium est administré par perfusion continue, il est recommandé de commencer avec un bolus initial de 0,6 mg/kg-1 de bromure de rocuronium. L’administration par perfusion continue peut être démarrée dès l’observation d’une récupération de la hauteur du twitch. Le débit de perfusion doit être ajusté de manière à maintenir une hauteur de twitch à 10 % de la valeur de contrôle et 1 à 2 réponses à la stimulation au train-de-quatre. Chez l’adulte, cela correspond à un débit de perfusion de 0,3 – 0,6 mg/kg-1/h-1 sous anesthésie intraveineuse et de 0,3 – 0,4 mg/kg-1/h-1 sous anesthésie par inhalation. Un monitorage continu de la curarisation est recommandé puisque la quantité requise varie d’un patient à un autre et dépend de la méthode d’anesthésie utilisée.
Population pédiatrique
Chez le nouveau-né (0 jour – 27 jours), le nourrisson (28 jours – 2 mois), le bébé (3 mois – 23 mois), l’enfant (2 ans – 11 ans) et l’adolescent (12 ans – 17 ans), la dose d’intubation au cours d’une anesthésie de routine et la dose d’entretien recommandées sont similaires à celles préconisées chez l’adulte.
Toutefois, chez le nouveau-né et le nourrisson, la durée d’action d’une dose d’intubation unique sera plus longue que chez l’enfant (voir rubrique 5.1).
En perfusion continue, le débit de perfusion dans la population pédiatrique est le même que chez l’adulte, sauf pour l’enfant (2 ans – 11 ans). Chez l’enfant de 2 à 11 ans inclus, un débit de perfusion plus élevé peut s’avérer nécessaire.
Ainsi, chez l’enfant (2 ans – 11 ans), la dose initiale est la même que chez l’adulte, mais doit par la suite être ajustée pour maintenir une hauteur de twitch à 10 % de la valeur de contrôle ou 1 à 2 réponses à la stimulation au train-de-quatre.
Les données disponibles relatives à l’administration de bromure de rocuronium dans le cadre d’une induction en séquence rapide chez la population pédiatrique sont insuffisantes. Par conséquent, l’utilisation de bromure de rocuronium n’est pas recommandée pour faciliter les conditions d’intubation trachéale dans la population pédiatrique en cas d’induction en séquence rapide.
Patients âgés et patients souffrant d’une atteinte hépatique et/ou des voies biliaires et/ou d’une insuffisance rénale
La dose standard d’intubation pour les patients âgés et les patients souffrant d’une atteinte hépatique et/ou des voies biliaires et/ou d’une insuffisance rénale lors d’une anesthésie par induction de routine est de 0,6 mg/kg-1 de bromure de rocuronium. Chez les patients pour lesquels une durée d’action prolongée est attendue, une dose de 0,6 mg/kg-1 doit être envisagée pour une anesthésie par induction en séquence rapide. Indépendamment de la technique d’anesthésie utilisée, la dose d’entretien recommandée pour ces patients est de 0,075 – 0,1 mg/kg-1 de bromure de rocuronium, et le débit de perfusion recommandé est de 0,3 – 0,4 mg/kg-1/h-1 (voir les rubriques « Perfusion continue » et 4.4).
Patients en surcharge pondérale ou obèses
Chez le patient en surcharge pondérale ou obèse (défini comme ayant un poids corporel supérieur ou égal à 30 % du poids idéal), les doses doivent être réduites et calculées sur la base du poids idéal.
Usage de courte durée en soins intensifs
Intubation trachéale
Pour l’intubation trachéale, les doses recommandées sont les mêmes que celles qui s’appliquent aux interventions chirurgicales.
Dose d’entretien
L’utilisation d’un bolus initial de 0,6 mg/kg-1 de bromure de rocuronium est recommandée, suivie d’une perfusion continue dès la récupération de la hauteur du twitch à 10 % ou l’observation de 1 à 2 réponses à la stimulation au train-de-quatre. La dose doit toujours être ajustée individuellement pour chaque patient. Chez l’adulte, le débit de perfusion initial recommandé pour l’obtention d’un bloc neuromusculaire de 80 – 90 % (1 à 2 réponses à la stimulation au train-de-quatre) s’élève à 0,3 – 0,6 mg/kg-1/h-1 pendant la première heure de l’administration. Le débit devra être diminué au cours des 6 à 12 heures suivantes, en fonction de la réponse individuelle. Après cela, les doses individuelles requises restent relativement constantes. Le recours à ROCURONIUM NORIDEM 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion doit se limiter à un usage de courte durée et ne doit pas excéder 7 jours, en raison de l’absence de données suffisantes concernant une administration à plus long terme.
Une grande variabilité des débits de perfusion a été observée dans les essais cliniques, avec des débits moyens allant de 0,2 à 0,5 mg/kg-1/h-1 en fonction de la nature et de l’ampleur de la défaillance organique, de l’administration médicamenteuse concomitante et des caractéristiques individuelles du patient. Pour répondre de manière optimale aux besoins de chaque patient, il est vivement recommandé de surveiller la transmission neuromusculaire. Une administration sur un maximum de 7 jours a été étudiée.
Populations particulières
ROCURONIUM NORIDEM 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion n’est pas recommandé pour faciliter la ventilation mécanique dans les populations pédiatrique et âgée, en raison d’un manque de données concernant la sécurité et l’efficacité d’une telle utilisation.
Mode d’administration
ROCURONIUM NORIDEM 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion doit être administré par voie intraveineuse, en bolus ou en perfusion continue (voir rubrique 6.6).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Comme avec les autres curarisants, une curarisation résiduelle a été rapportée avec le bromure de rocuronium. Afin de prévenir les complications liées à la curarisation résiduelle, il est recommandé de procéder à l’extubation uniquement lorsque le patient a suffisamment récupéré du bloc neuromusculaire. Les patients âgés (65 ans ou plus) peuvent présenter un risque accru de curarisation résiduelle. Les autres facteurs pouvant être à l’origine d’une curarisation résiduelle après l’extubation en phase post-opératoire (comme certaines interactions médicamenteuses ou les caractéristiques individuelles du patient) doivent aussi être pris en considération. Même si ces agents ne sont pas utilisés en pratique clinique courante, l’utilisation de sugammadex ou d’un autre antagoniste (un inhibiteur de l’acétylcholinestérase par ex.) doit être envisagée, en particulier dans les cas où la survenue d’une curarisation résiduelle est probable.
Des réactions anaphylactiques peuvent se produire suite à l’administration de curarisants. Des précautions doivent systématiquement être prises pour traiter de telles réactions. Il convient notamment de faire preuve d’une extrême prudence en cas d’antécédents connus de réactions anaphylactiques aux curarisants, étant donné qu’une hypersensibilité allergique croisée peut se produire avec ces agents. Les curarisants pouvant induire une libération d’histamine, à la fois au site d’injection et au niveau systémique, le développement d’un prurit et d'un érythème au site d’injection et/ou des réactions histaminoïdes (anaphylactoïdes) systémiques ne doivent jamais être exclus lors de l’administration de ces médicaments. Dans les études cliniques, de légères élévations des taux plasmatiques moyens d’histamine ont été relevées après l’injection rapide de bromure de rocuronium en bolus à des doses de 0,3 – 0,9 mg/kg-1.
Généralement, après l’utilisation de myorelaxants sur une longue durée en unité de soins intensifs, une paralysie prolongée et/ou une faiblesse musculaire sont observées. Afin de prévenir une éventuelle prolongation du bloc neuromusculaire et/ou un surdosage, un monitorage de la curarisation est vivement recommandé lors de l’utilisation de myorelaxants. Il est également essentiel d’administrer aux patients un analgésique et un sédatif adéquats pendant le bloc neuromusculaire. En outre, les doses doivent être ajustées individuellement pour chaque patient par un médecin expérimenté familiarisé avec l’action des myorelaxants et les techniques appropriées de monitorage neuromusculaire, ou sous sa surveillance.
Après l’administration d’autres curarisants non dépolarisants sur une longue durée en association avec des corticoïdes, une myopathie a fréquemment été rapportée dans les unités de soins intensifs. Par conséquent, chez les patients recevant à la fois des myorelaxants et des corticoïdes, la durée d’utilisation des myorelaxants doit être la plus limitée possible.
En cas d’utilisation de suxaméthonium pour l’intubation, il est conseillé de retarder l’administration du bromure de rocuronium jusqu’à la décurarisation du bloc neuromusculaire induit par le suxaméthonium.
Étant donné que le bromure de rocuronium est toujours utilisé conjointement avec d’autres médicaments, et en raison du risque d’hyperthermie maligne durant l’anesthésie, les médecins doivent être informés de tout symptôme précoce, diagnostic de confirmation et traitement d’une hyperthermie maligne avant le début de l’anesthésie, même en l’absence de facteurs déclencheurs connus. Des études menées chez l’animal ont démontré que le bromure de rocuronium n’est pas un facteur déclenchant de l’hyperthermie maligne. De rares cas d’hyperthermie maligne liée à le bromure de rocuronium ont été observés au cours de la surveillance post‑commercialisation. Cependant, le lien de causalité n’a pas été prouvé.
Les conditions suivantes peuvent modifier les caractéristiques pharmacocinétiques et/ou pharmacodynamiques du bromure de rocuronium :
Atteinte hépatique et/ou des voies biliaires et insuffisance rénale
Le rocuronium étant éliminé par voie biliaire et urinaire, il doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant une atteinte hépatique et/ou des voies biliaires et/ou une insuffisance rénale cliniquement significatives. Chez ces patients, un allongement de la durée d’action à des doses de 0,6 mg/kg-1 de bromure de rocuronium a été observé.
Allongement du temps de circulation
Lorsqu'il existe un allongement du temps de circulation, comme dans les affections cardiovasculaires, la sénescence et les œdèmes avec augmentation du volume de distribution, une augmentation du délai d’action peut se produire. La durée d’action peut également être allongée du fait de la réduction de la clairance plasmatique.
Affections neuromusculaires
À l’instar des autres curarisants, le bromure de rocuronium doit être utilisé avec une extrême précaution chez les patients atteints d’affections neuromusculaires ou après une poliomyélite, étant donné que la réponse aux curarisants peut être considérablement modifiée dans de tels cas. L’ampleur et la nature de cette altération peuvent considérablement varier. Chez les patients présentant une myasthénie grave ou un syndrome myasthénique (Lambert-Eaton), de faibles doses de bromure de rocuronium peuvent avoir des effets marqués. Il convient dès lors d’ajuster la posologie en fonction de la réponse.
Hypothermie
Lors d’interventions chirurgicales sous hypothermie, l’effet curarisant du bromure de rocuronium est à la fois prolongé et plus intense.
Obésité
À l’instar des autres curarisants, un allongement des durées de curarisation et de décurarisation peut être observé lors de l’utilisation du bromure de rocuronium chez les patients obèses, lorsque la dose est calculée en fonction du poids réel.
Brûlures
Les patients présentant des brûlures développent généralement une résistance aux myorelaxants non dépolarisants. Il convient donc d’ajuster la posologie en fonction de la réponse.
Traitement par des sels de magnésium en cas de pré-éclampsie
L’inversion du bloc neuromusculaire induit par les curarisants peut être retardée ou insatisfaisante chez les patientes recevant des sels de magnésium pour traiter une pré-éclampsie étant donné que ces sels de magnésium augmentent le bloc neuromusculaire. Par conséquent, chez ces patientes, la dose de bromure de rocuronium doit être réduite et ajustée en fonction de la réponse contractile.
Conditions pouvant augmenter les effets du bromure de rocuronium
Hypokaliémie (après des vomissements sévères, une diarrhée ou un traitement diurétique, par exemple), hypermagnésémie, hypocalcémie (après des transfusions massives, par exemple), hypoprotéinémie, déshydratation, acidose, hypercapnie et cachexie.
Des perturbations électrolytiques graves, des modifications du pH sanguin ou une déshydratation doivent donc être corrigées, dans la mesure du possible, avant l’administration du bromure de rocuronium.
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par flacon/ampoule. Il est donc essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Augmentation de l’effet
· Les anesthésiques inhalés halogénés potentialisent le bloc neuromusculaire induit par le bromure de rocuronium. Cet effet ne se manifeste qu’avec les doses d’entretien (voir rubrique 4.2). L'inversion du bloc avec des inhibiteurs de l’acétylcholinestérase peut également être inhibée.
· Après une intubation avec du suxaméthonium (voir rubrique 4.4).
· La co-administration prolongée de corticoïdes et de bromure de rocuronium en soins intensifs peut provoquer une prolongation du bloc neuromusculaire ou une myopathie (voir rubriques 4.4 et 4.8).
Autres médicaments
· Antibiotiques : aminosides, lincosamides et antibiotiques polypeptidiques et acylamino-pénicilliniques.
· Diurétiques, quinidine et son isomère la quinine, sels de magnésium, inhibiteurs calciques, sels de lithium, anesthésiques locaux (lidocaïne par intraveineuse et bupivacaïne par épidurale) et administration de charge de phénytoïne ou de β-bloquants.
Une recurarisation a été observée après l’administration post-opératoire des agents suivants : aminosides, lincosamides, antibiotiques polypeptidiques et acylamino-pénicilliniques, quinidine, quinine et sels de magnésium (voir rubrique 4.4).
Diminution de l’effet
· Administration chronique antérieure de corticoïdes, phénytoïne ou carbamazépine.
· Inhibiteurs de la protéase (gabexate, ulinastatine).
Effet variable
· L’administration d’autres curarisants non dépolarisants en association avec le bromure de rocuronium peut provoquer une potentialisation ou une atténuation du bloc neuromusculaire, en fonction de l’ordre d’administration et du curarisant utilisé.
· Le suxaméthonium, s’il est administré après le bromure de rocuronium, peut potentialiser ou atténuer l’effet curarisant.
Effets du bromure de rocuronium sur d’autres médicaments
· L’administration de bromure de rocuronium en association avec de la lidocaïne peut raccourcir le délai d’action de la lidocaïne.
Population pédiatrique
Aucune étude d’interaction officielle n’a été réalisée. Les interactions susmentionnées pour les adultes, ainsi que les mises en garde spéciales et les précautions d’emploi (voir rubrique 4.4), doivent être prises en compte pour la population pédiatrique.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Fertilité
Il n’existe pas de données concernant les effets du bromure de rocuronium sur la fertilité.
Grossesse
Concernant le bromure de rocuronium, aucune donnée clinique sur des grossesses exposées n’est disponible. Les études menées chez l’animal n’ont pas révélé d’effets délétères directs ou indirects sur la gestation, le développement embryonnaire/fœtal, la mise bas ou le développement postnatal. La prudence doit être de mise en cas de prescription de bromure de rocuronium chez une femme enceinte.
Césarienne
Chez les patientes accouchant par césarienne, le bromure de rocuronium peut être utilisé dans le cadre d’une technique d’induction en séquence rapide, si aucune difficulté d’intubation n’est à prévoir et si une dose suffisante d’agent anesthésique est administrée ou si l’intubation a été facilitée par du suxaméthonium. L’administration de bromure de rocuronium à des doses de 0,6 mg/kg-1 s’est révélée sans danger chez les parturientes accouchant par césarienne. Le bromure de rocuronium n’a pas d'effet sur le score Apgar, le tonus musculaire du fœtus ou l’adaptation cardio-respiratoire. Dans des prélèvements de sang de cordon ombilical, il apparaît que le transfert placentaire de bromure de rocuronium est limité et ne conduit pas à l’observation d’effets indésirables cliniques chez le nouveau-né.
Remarque 1 : l’administration de doses de 1,0 mg/kg-1 dans le cadre d’une anesthésie par induction en séquence rapide a été étudiée, mais pas chez les patientes accouchant par césarienne. Par conséquent, seule une dose de 0,6 mg/kg-1 est recommandée pour cette population de patientes.
Remarque 2 : l’inversion du bloc neuromusculaire induit par les curarisants peut être inhibée ou insatisfaisante chez les patientes recevant des sels de magnésium pour traiter une pré-éclampsie, étant donné que ces sels de magnésium augmentent le bloc neuromusculaire. Par conséquent, chez ces patientes, la dose de bromure de rocuronium doit être réduite et ajustée en fonction de la réponse contractile.
Il n’existe pas de données sur le passage du bromure de rocuronium dans le lait maternel. Dans les études menées chez l’animal, des niveaux négligeables de bromure de rocuronium ont été détectés dans le lait maternel. Par conséquent, le bromure de rocuronium peut être administré aux femmes allaitantes uniquement si le médecin estime que les bénéfices sont supérieurs aux risques.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les réactions indésirables les plus fréquentes comprennent une douleur/réaction au site d’injection, des modifications des signes vitaux et un bloc neuromusculaire prolongé. Les effets indésirables graves les plus fréquemment rapportés au cours de la surveillance post commercialisation sont les « réactions anaphylactiques et anaphylactoïdes », ainsi que les symptômes associés. Voir également les explications après le tableau.
Classification MedDRA par classe de systèmes d’organes |
Terme MedDRA préférentiel1 |
|
|
Peu fréquent/Rare2 (˂ 1/100 à ≥ 1/10 000) |
Très rare2 (˂ 1/10 000) |
Fréquence indéterminée2 (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) |
|
Affections du système immunitaire |
/ |
Hypersensibilité |
|
Réaction anaphylactique |
|
||
Réaction anaphylactoïde |
|
||
Choc anaphylactique |
|
||
Choc anaphylactoïde |
|
||
Affections du système nerveux |
/ |
Paralysie flasque |
|
Affections cardiaques |
Tachycardie |
/ |
Syndrome de Kounis |
Affections vasculaires |
Hypotension |
Choc et collapsus circulatoire |
|
Bouffées de chaleur |
|
||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
/ |
Bronchospasme |
|
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
/ |
Angiœdème |
|
Urticaire |
|
||
Rash |
|
||
Rash érythémateux |
|
||
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
/ |
Faiblesse musculaire3 |
|
Myopathie stéroïdienne3 |
|
||
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
Inefficacité du médicament Diminution de l'effet/la réponse thérapeutique Augmentation de l'effet/la réponse thérapeutique Douleur au site d’injection Réaction au site d’injection |
Œdème facial |
|
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures |
Bloc neuromusculaire prolongé Allongement du délai de récupération après l’anesthésie |
Complication respiratoire de l’anesthésie |
|
1 Les fréquences ont été estimées sur la base des rapports de surveillance post-commercialisation et des données de la littérature générale.
2 Les données de surveillance post-commercialisation ne permettent pas de déterminer des chiffres de fréquence précis. Pour cette raison, les fréquences rapportées sont divisées en 2 catégories et non en 5 catégories.
3 Après utilisation au long cours en unité de soins intensifs.
Effets de classe
Réactions anaphylactiques
Bien que très rares, des réactions anaphylactiques graves aux curarisants, dont le bromure de rocuronium, ont été rapportées. Ces réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes incluent les symptômes suivants : bronchospasme, modifications cardiovasculaires (hypotension, tachycardie, collapsus/choc circulatoire, par exemple) et manifestations cutanées (angiœdème, urticaire, par exemple). Dans certains cas, ces réactions se sont avérées mortelles. À cause de leur sévérité potentielle, ces réactions doivent toujours être envisagées et doivent faire l’objet de précautions adéquates (voir rubrique 4.4).
Libération d’histamine et réactions histaminoïdes
Les curarisants pouvant induire une libération d’histamine, à la fois au site d’injection et au niveau systémique, le développement d'un prurit et d'un érythème au site d’injection et/ou des réactions histaminoïdes (anaphylactoïdes) systémiques ne doivent pas être exclues lors de l’administration de ces médicaments (voir également la rubrique « Réactions anaphylactiques » ci-dessus).
Dans les études cliniques, de légères élévations des taux plasmatiques moyens d’histamine ont été relevées après l’injection rapide de bromure de rocuronium en bolus à des doses de 0,3 – 0,9 mg/kg-1.
Bloc neuromusculaire prolongé
La réaction indésirable la plus fréquente aux médicaments de la classe des curarisants est la prolongation de l’effet pharmacologique au-delà de la période nécessaire. Cela peut aller d’une faiblesse des muscles squelettiques à une paralysie profonde et prolongée des muscles squelettiques entraînant une insuffisance respiratoire ou une apnée.
Myopathie
Des cas de myopathie ont été rapportés suite à l’utilisation, en soins intensifs, de divers curarisants en association avec des corticoïdes (voir également rubriques 4.4 et 4.5).
Réactions locales au site d’injection
Lors de l’induction en séquence rapide de l’anesthésie, une douleur à l’injection a été rapportée, principalement quand le patient n’a pas complètement perdu connaissance et en particulier quand le propofol est utilisé comme agent d’induction. Ainsi, dans les études cliniques, une douleur à l’injection a été observée chez 16 % des patients anesthésiés par une induction en séquence rapide au moyen de propofol, et chez moins de 0,5 % des patients anesthésiés par une induction en séquence rapide au moyen de fentanyl et de thiopental.
Population pédiatrique
Dans une méta-analyse de 11 études cliniques menées sur des patients pédiatriques (n = 704) ayant reçu du bromure de rocuronium (jusqu’à 1 mg/kg), une tachycardie a été identifiée comme réaction indésirable, à une fréquence de 1,4 %.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr.
En cas de surdosage et de bloc neuromusculaire prolongé, le patient doit être maintenu sous ventilation mécanique et être sédaté. Deux options sont alors possibles pour la décurarisation : (1) Chez l’adulte, le sugammadex peut être utilisé pour inverser un bloc intense (total) et profond. La dose de sugammadex à administrer dépend de l’intensité du bloc neuromusculaire.
(2) Un inhibiteur de l’acétylcholinestérase (néostigmine, édrophonium ou pyridostigmine, par exemple) ou du sugammadex peut être utilisé dès l’amorce de la décurarisation spontanée et doit être administré à des doses appropriées. Si l’administration d’un inhibiteur de l’acétylcholinestérase ne parvient pas à bloquer l’effet neuromusculaire du bromure de rocuronium, la ventilation doit être poursuivie jusqu’à ce que la respiration spontanée soit rétablie. L’administration répétée d’un inhibiteur de l’acétylcholinestérase peut être dangereuse.
Dans les études menées chez l’animal, une altération sévère de la fonction cardiovasculaire, conduisant finalement à un collapsus cardiaque, n’a été observée qu’à partir d’une dose cumulée de 750 x DE90 (135 mg/kg-1 de bromure de rocuronium).
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Mécanisme d’action
ROCURONIUM NORIDEM 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion est un curarisant non dépolarisant d’action rapide. Il possède toutes les propriétés pharmacologiques propres à cette classe thérapeutique (curares). Il agit de manière compétitive en bloquant les récepteurs cholinergiques nicotiniques de la plaque motrice. Les inhibiteurs de l’acétylcholinestérase tels que la néostigmine, l’édrophonium ou la pyridostigmine antagonisent cette action.
Effets pharmacodynamiques
La DE90 (dose nécessaire pour produire 90 % de dépression de la réponse contractile du pouce à la stimulation du nerf ulnaire) au cours d’une anesthésie intraveineuse est d’environ 0,3 mg/kg-1 de bromure de rocuronium. Chez le nouveau-né et le nourrisson, la DE95 est plus faible que chez l’adulte et l’enfant (respectivement 0,25, 0,35 et 0,40 mg/kg-1).
La durée d’action clinique (c’est-à-dire le temps entre l’administration et la récupération de 25 % de la hauteur du twitch de contrôle) est de 30 à 40 minutes à une dose de 0,6 mg/kg-1 de bromure de rocuronium. La durée d’action totale (temps nécessaire jusqu’à la récupération spontanée de 90 % de la hauteur du twitch de contrôle) est de 50 minutes. Le délai moyen de récupération spontanée de 25 à 75 % de la hauteur du twitch de contrôle après un bolus de 0,6 mg/kg-1 de bromure de rocuronium est de 14 minutes. À des doses plus faibles de bromure de rocuronium comprises entre 0,3 et 0,45 mg/kg-1 (1 – 1,5 x DE90), le bloc survient moins rapidement et la durée d’action est raccourcie. À des doses élevées de 2 mg/kg-1, la durée d’action est de 110 minutes.
Intubation en anesthésie de routine
L’injection intraveineuse d’une dose de 0,6 mg/kg-1 de bromure de rocuronium (2 x DE90 sous anesthésie intraveineuse) permet d’obtenir des conditions d’intubation satisfaisantes en 60 secondes chez pratiquement tous les patients, et d’excellentes conditions dans 80 % des cas. Une paralysie musculaire générale compatible avec n’importe quel type d'intervention chirurgicale est obtenue en 2 minutes. L’administration de 0,45 mg/kg-1 de bromure de rocuronium permet d’obtenir des conditions d’intubation acceptables en 90 secondes.
Induction en séquence rapide
Lors d’une anesthésie par induction en séquence rapide sous propofol ou fentanyl/thiopental, des conditions d’intubation acceptables sont atteintes dans les 60 secondes chez respectivement 93 % et 96 % des patients, après l’administration d’une dose de 1 mg/kg-1 de bromure de rocuronium. Dans ces groupes, les conditions d’intubation sont jugées excellentes dans 70 % des cas. La durée d’action clinique avec cette dose est proche de 1 heure, après quoi l’inversion du bloc neuromusculaire peut être amorcée en toute sécurité. Après l'administration d'une dose de 0,6 mg/kg-1 de bromure de rocuronium, des conditions d’intubation acceptables dans le cadre d’une anesthésie par induction en séquence rapide sous propofol ou fentanyl/thiopental sont atteintes dans les 60 secondes chez respectivement 81 % et 75 % des patients.
Population pédiatrique
Le délai d’action moyen chez le nourrisson, le bébé et l’enfant après l’administration d’une dose d’intubation de 0,6 mg/kg-1 est légèrement plus court que chez l’adulte. Une comparaison entre les différents groupes pédiatriques a montré que le délai d’action moyen chez le nouveau-né et l’adolescent (1 minute) est légèrement plus long que chez le nourrisson, le bébé et l’enfant (respectivement 0,4, 0,6 et 0,8 minute). La durée d’action et le temps de récupération sont généralement plus courts chez l’enfant que chez le nourrisson et l’adulte. Une comparaison entre les différents groupes pédiatriques a montré que le temps moyen de réapparition de T3 est prolongé chez le nouveau-né et le nourrisson (56,7 et 60,7 minutes, respectivement) par rapport au bébé, à l’enfant et à l’adolescent (45,4, 37,6 et 42,9 minutes, respectivement).
Délai d’action moyen (écart-type) et durée d’action clinique après une dose d’intubation initiale* de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium au cours d’une anesthésie (de maintenance) sous sévoflurane/protoxyde d’azote et isoflurane/protoxyde d’azote chez des patients pédiatriques
/ |
Délai jusqu’au bloc maximal** (min) |
Délai jusqu’à la réapparition de T3** (min) |
Nouveau-nés (0 jour – 27 jours) n = 10 |
0,98 (0,62) |
56,69 (37,04) n = 9 |
Nourrissons (28 jours – 2 mois) n = 11 |
0,44 (0,19) n = 10 |
60,71 (16,52) |
Bébés (3 mois – 23 mois) n = 28 |
0,59 (0,27) |
45,46 (12,94) n = 27 |
Enfants (2 ans – 11 ans) n = 34 |
0,84 (0,29) |
37,58 (11,82) |
Adolescents (12 ans – 17 ans) n = 31 |
0,98 (0,38) |
42,90 (15,83) n = 30 |
* Dose de rocuronium administrée en 5 secondes.
** Calculé à partir de la fin de l’administration de la dose d’intubation de rocuronium.
Patients âgés et patients souffrant d’une atteinte hépatique et/ou des voies biliaires et/ou d’une insuffisance rénale
La durée d’action de doses d’entretien de 0,15 mg/kg-1 de bromure de rocuronium peut être un peu plus longue lors d’une anesthésie sous enflurane et isoflurane chez les patients âgés et chez les patients présentant une atteinte hépatique ou rénale (environ 20 minutes) que chez les patients sans altération des fonctions des organes excréteurs sous anesthésie intraveineuse (environ 13 minutes) (voir rubrique 4.2). Aucun effet cumulé (augmentation progressive de la durée d’action) n’a été observé à des doses d’entretien répétées au niveau recommandé.
Soins intensifs
Après une perfusion continue de longue durée en unité de soins intensifs, le délai jusqu’à la récupération d’un ratio de 0,7 du train-de-quatre dépend de l’intensité du bloc neuromusculaire à la fin de la perfusion. Après une perfusion continue pendant 20 heures ou plus, la durée médiane (intervalle) entre le retour de T2 à la stimulation au train-de-quatre et la récupération d’un ratio de 0,7 du train-de-quatre avoisine 1,5 (1 – 5) heure chez les patients sans atteinte multiviscérale et 4 (1 – 25) heures chez les patients avec atteinte multiviscérale.
Chirurgie cardiovasculaire
Chez les patients devant subir une intervention cardiovasculaire, les modifications cardiovasculaires les plus couramment observées lors de l’installation du bloc maximal après l’administration de doses de bromure de rocuronium comprises entre 0,6 et 0,9 mg/kg-1 sont une légère accélération cliniquement non significative de la fréquence cardiaque, de 9 % au maximum, et une élévation de la pression artérielle moyenne, de 16 % au maximum, par rapport aux valeurs de contrôle.
Antagonisation de l’effet myorelaxant
L’action du bromure de rocuronium peut être antagonisée soit par du sugammadex, soit par des inhibiteurs de l’acétylcholinestérase (néostigmine, pyridostigmine ou édrophonium). Le sugammadex peut être administré pour une inversion de routine (1 – 2 comptes post-tétaniques [PTC] jusqu’à la réapparition de T2) ou pour une réversion immédiate (3 minutes après l’administration du bromure de rocuronium). Les inhibiteurs de l’acétylcholinestérase peuvent être administrés à la réapparition de T2 ou lors des premiers signes de récupération clinique.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le bromure de rocuronium est éliminé par voies biliaire et urinaire. L’excrétion urinaire atteint environ 40 % dans les 12 à 24 heures. Après l’administration d’une dose de bromure de rocuronium radiomarqué, l’excrétion du radioactif se fait en moyenne à 47 % dans l’urine et à 43 % dans les selles après 9 jours. Près de la moitié (50 %) du rocuronium est retrouvée sous forme inchangée.
Population pédiatrique
La pharmacocinétique du bromure de rocuronium chez les patients pédiatriques (n = 146) âgés de 0 à 17 ans inclus a été évaluée en utilisant une analyse de population des ensembles de données pharmacocinétiques regroupées provenant de deux études cliniques où l’anesthésie a été instaurée sous sévoflurane et maintenue sous isoflurane/protoxyde d’azote. Il est ressorti que tous les paramètres pharmacocinétiques étaient linéairement proportionnels au poids corporel (clairance similaire [l/h-1/kg-1]). Le volume de distribution (l/kg-1) et la demi-vie d’élimination (h) diminuent avec l’âge (années). Les paramètres pharmacocinétiques des populations pédiatriques types dans chaque groupe d’âge sont résumés ci-dessous :
Paramètres de pharmacocinétique (PK) estimés (moyenne [écart-type]) du bromure de rocuronium dans les populations pédiatriques types sous sévoflurane et protoxyde d’azote (anesthésie d’induction) et isoflurane/protoxyde d’azote (anesthésie de maintenance)
Paramètres PK |
Tranche d’âge des patients |
||||
Nouveau-nés nés à terme (0 jour – 27 jours) |
Nourrissons (28 jours – 2 mois) |
Bébés (3 mois – 23 mois) |
Enfants (2 ans – 11 ans) |
Adolescents (12 ans – 17 ans) |
|
Cl (l/kg-1/heure-1) |
0,31 (0,07) |
0,30 (0,08) |
0,33 (0,10) |
0,35 (0,09) |
0,29 (0,14) |
Volume de distribution (l/kg-1) |
0,42 (0,06) |
0,31 (0,03) |
0,23 (0,03) |
0,18 (0,02) |
0,18 (0,01) |
t1/2 β (heure) |
1,1 (0,2) |
0,9 (0,3) |
0,8 (0,2) |
0,7 (0,2) |
0,8 (0,3) |
Patients âgés et patients souffrant d’une atteinte hépatique et/ou des voies biliaires et/ou d’une insuffisance rénale
Des études contrôlées ont montré une clairance plasmatique réduite chez les patients âgés ou les patients présentant une insuffisance rénale, sans toutefois atteindre le niveau de signification statistique dans la plupart des études. Chez les patients présentant une insuffisance hépatique, la demi-vie d’élimination moyenne était plus longue de 30 minutes, tandis que la clairance plasmatique moyenne était réduite de 1 mL/kg-1/min-1 (voir rubrique 4.2).
Soins intensifs
La perfusion continue pendant 20 heures ou plus pour faciliter la ventilation mécanique se traduit par une augmentation de la demi-vie d’élimination moyenne et du volume (apparent) de distribution moyen à l’état d’équilibre. Une grande variabilité entre les patients, liée à la nature et à l’ampleur de la défaillance organique (un ou plusieurs organes) et aux caractéristiques individuelles des patients, a été mise en évidence dans les études cliniques. Chez les patients présentant une défaillance multiviscérale, une demi-vie d’élimination moyenne (± écart-type) de 21,5 (± 3,3) heures, un volume (apparent) de distribution à l’état d’équilibre de 1,5 (± 0,8) l/kg-1 et une clairance plasmatique de 2,1 (± 0,8) mL/kg-1/min-1 ont été observés.
5.3. Données de sécurité préclinique
Il n’existe pas de modèle animal approprié pour imiter la situation clinique extrêmement complexe des patients en unités de soins intensifs. Par conséquent, la sécurité de ROCURONIUM NORIDEM 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion lorsqu’il est utilisé pour faciliter la ventilation mécanique dans les unités de soins intensifs est principalement basée sur les résultats obtenus dans les études cliniques.
· acétate de sodium trihydraté
· chlorure de sodium
· acide acétique glacial
· eau pour préparations injectables.
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.
Si ROCURONIUM NORIDEM 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion est administré via la même ligne de perfusion que celle utilisée pour d’autres médicaments, il est important que cette ligne de perfusion soit correctement rincée (avec un soluté NaCl 0,9 %, par exemple) entre l’administration de ROCURONIUM NORIDEM 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion et l’administration des médicaments pour lesquels l’incompatibilité avec ROCURONIUM NORIDEM 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion a été démontrée ou pour lesquels la compatibilité avec ROCURONIUM NORIDEM 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion n’a pas été établie.
Ampoule en verre : 30 mois
Flacon en verre : 24 mois
Ampoule en plastique : 30 mois
Étant donné que ROCURONIUM NORIDEM 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion ne contient pas de conservateur, la solution doit être utilisée immédiatement après l’ouverture du flacon ou de l’ampoule.
La stabilité chimique et physique du produit dilué (voir rubrique 6.6) est maintenue pendant 72 heures à une température comprise entre 28 et 32 °C ou 72 heures entre 2 et 8 °C. D’un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement après dilution. Si la solution reconstituée n’est pas utilisée immédiatement, sa durée et ses conditions de conservation avant utilisation relèvent de la responsabilité de l’utilisateur et ne doivent normalement pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 et 8 ºC, à moins que la dilution n’ait été réalisée dans des conditions aseptiques validées.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pour les conditions de conservation du médicament après première ouverture, voir la rubrique 6.3.
À conserver au réfrigérateur entre 2 et 8 ºC.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacon de 6 mL en verre de type I d’une capacité > 6 mL(contenant 5 mL de solution), fermé par un bouchon en caoutchouc, avec opercule en aluminium, avec capuchon en plastique de type flip off.
Ampoules en verre de type I d’une capacité ≥ 5 mL (contenant 5 mL de solution).
Ampoules en polypropylène de 5 mL.Le médicament est disponible dans des boîtes de 10 ou 50 flacons et des cartons de 10 ou 50 ampoules.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Des études de compatibilité ont été effectuées avec les solutés de perfusion suivants : ROCURONIUM NORIDEM 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion aux concentrations nominales de 0,5 mg/mL et 2,0 mg/mL est compatible avec NaCl 0,9 %, glucose 5 %, glucose 5 % + NaCl 0,9 %, eau stérile pour préparations injectables, solution de Ringer lactate et Haemaccel. L’administration doit débuter immédiatement après le mélange et être terminée sous 24 heures.
A usage unique exclusivement.
Les flacons en verre doivent être amenés à température ambiante avant de les percer afin de limiter le risque de fragmentation.
Les solutions non utilisées doivent être éliminées.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
EVAGOROU AND MAKARIOU 1
MITSI BUILDING 3, OFFICE 115
1065 NICOSIA
CHYPRE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 550 708 4 9 : 5 mL en flacon (verre). Boîte de 10.
· 34009 550 708 5 6 : 5 mL en flacon (verre). Boîte de 50.
· 34009 550 708 7 0 : 5 mL en ampoule (verre). Boîte de 10.
· 34009 550 708 8 7 : 5 mL en ampoule (verre). Boîte de 50.
· 34009 550 824 0 8 : 5 mL en ampoule (PP). Boîte de 10.
· 34009 550 824 1 5 : 5 mL en ampoule (PP). Boîte de 50.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I
Médicament réservé à l’usage hospitalier.
Médicament pouvant être administré par tout médecin spécialisé en anesthésie-réanimation ou médecine d’urgence dans le cas où il intervient en situation d’urgence ou dans le cadre d’une structure d’assistance médicale mobile ou de rapatriement sanitaire (article R.5121-96 du code de santé publique).
|
Plan du site | Accessibilité | Contact | Téléchargement | Declaration de confidentialité | Service-Public.fr | Legifrance | Gouvernement.fr |