ANSM - Mis à jour le : 26/07/2024
CEFADROXIL VIATRIS GENERIQUES 500 mg, gélule
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Quantité correspondant à céfadroxil.................................................................................. 500,00 mg
Pour une gélule n°0 de 0,660 g.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
4.1. Indications thérapeutiques
Elles sont limitées aux infections dues aux germes sensibles lorsque ces infections autorisent une antibiothérapie orale et à l'exclusion des localisations méningées, notamment :
· les infections ORL : angines, sinusites, otites ;
· les infections respiratoires basses :
o surinfections des bronchites aiguës,
o exacerbations des bronchites chroniques,
o pneumopathies communautaires chez des sujets :
§ sans facteur de risque,
§ sans signe de gravité clinique,
§ en l'absence d'argument faisant craindre une résistance de S.pneumoniae à la pénicilline,
§ en l'absence d'argument évocateur d'une pneumopathie atypique.
· les infections urinaires non compliquées, exceptées les prostatites et pyélonéphrites.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.
4.2. Posologie et mode d'administration
Chez le sujet aux fonctions rénales normales :
Adultes
2 g par jour en au moins deux prises.
Population pédiatrique
Enfants à partir de 6 ans
50 mg/kg/jour en au moins deux prises, sans dépasser la posologie adulte.
Chez le sujet insuffisant rénal :
En cas d'insuffisance rénale, la posologie est adaptée en fonction de la clairance de la créatinine ou de la créatininémie :
· > 40 ml/min : 1 g toutes les 12 heures ;
· 20 à 40 ml/min : 500 mg toutes les 12 heures ;
· < 20 ml/min : 500 mg toutes les 24 heures.
Durée du traitement
La durée de traitement est de 7 à 10 jours en moyenne pour l'ensemble des indications thérapeutiques, pouvant aller jusqu'à 14 jours pour les pneumopathies. Un traitement de dix jours minimum est recommandé pour toute infection à streptocoque bêta-hémolytique.
Mode d’administration
Les gélules sont à avaler avec un verre d'eau, avant ou pendant les repas.
· Hypersensibilité à la substance active, à d'autres antibiotiques du groupe des céphalosporines, ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ;
· Enfant de moins de 6 ans, en raison de la forme pharmaceutique.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
· La survenue de toute manifestation allergique impose l'arrêt du traitement.
· La prescription de céphalosporines nécessite un interrogatoire préalable, à la recherche d'antécédents d'allergie, notamment médicamenteuse.
L'allergie aux pénicillines étant croisée avec celle aux céphalosporines, dans 5 à 10 % des cas, l'utilisation des céphalosporines doit être extrêmement prudente chez les patients pénicillino‑sensibles : une surveillance médicale stricte est nécessaire dès la première administration.
L'emploi des céphalosporines est à proscrire formellement chez les sujets ayant des antécédents d'allergie de type immédiat aux céphalosporines. En cas de doute, la présence du médecin auprès du patient est indispensable à la première administration, afin de traiter un éventuel accident anaphylactique.
Les réactions d'hypersensibilité (anaphylaxie) observées peuvent être graves et parfois fatales.
Ces réactions ont parfois été rapportées après la première dose de ce médicament.
· L'administration de ce médicament au cours du repas diminue les nausées sans modifier l'absorption.
· En cas d'insuffisance rénale, adapter la posologie en fonction de la clairance de la créatinine ou de la créatininémie (voir rubrique 4.2 Posologie et mode d'administration).
· Il est prudent de surveiller la fonction rénale en cours de traitement, en cas d'association du céfadroxil avec des antibiotiques potentiellement néphrotoxiques (aminosides en particulier) ou à des diurétiques type furosémide ou acide étacrynique.
Examens paracliniques
Une positivation du test de Coombs a été observée en cours de traitement par des céphalosporines. Ceci pourrait également survenir chez des sujets traités par le céfadroxil.
Il peut se produire une réaction faussement positive lors de la recherche de glucose dans les urines avec des substances réductrices, mais non lorsqu'on utilise des méthodes à la glucose oxydase.
Excipient
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
De nombreux cas d’augmentation de l’activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux et inflammatoire, l’âge et l’état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il est difficile de déterminer la part de responsabilité de l’infection et celle de son traitement dans le déséquilibre de l’INR. Certaines familles d’antibiotiques sont cependant plus impliquées, notamment les fluoroquinolones, les macrolides, les cyclines, le cotrimoxazole et certaines céphalosporines.
Probénécide
L’administration concomitante de probénécide réduit l’élimination rénale du céfadroxil. Par conséquent, les concentrations plasmatiques de céfadroxil peuvent être augmentées lorsque ce dernier est administré en association avec du probénécide.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.
En clinique, l'analyse d'un nombre élevé de grossesses exposées n'a apparemment révélé aucun effet malformatif ou fœtotoxique particulier du céfadroxil. Toutefois, seules des études épidémiologiques permettraient de vérifier l'absence de risque.
En conséquence, le céfadroxil peut être prescrit pendant la grossesse si besoin.
Allaitement
Le passage du céfadroxil dans le lait maternel est faible et les quantités ingérées très inférieures aux doses thérapeutiques. En conséquence, l'allaitement est possible en cas de prise de cet antibiotique.
Toutefois, interrompre l'allaitement (ou le médicament) en cas de survenue de diarrhée, de candidose ou d'éruption cutanée chez le nourrisson.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
· Manifestations d'hypersensibilité : œdème de Quincke, urticaire, prurit, éruptions cutanées.
Très rarement : choc anaphylactique, syndrome de Stevens Johnson, érythème polymorphe.
· De rares cas de réactions à type de maladie sérique ont été rapportés. Il s'agit d'éruption cutanée le plus souvent urticarienne, exceptionnellement à type d'érythème polymorphe, associée à des arthralgies, avec ou sans fièvre, survenant habituellement au cours ou au décours d'une deuxième ou d'une nième administration du médicament. Ces symptômes qui ont été décrits plus fréquemment chez les jeunes enfants, régressent sans séquelles quelques jours après l'arrêt du traitement.
L'efficacité des antihistaminiques et de la corticothérapie n'a pas été démontrée. Des hospitalisations de courte durée (2 à 3 jours) ont parfois été jugées nécessaires. Cette symptomatologie qui pourrait être liée à une réaction d'hypersensibilité, diffère du tableau typique de la maladie sérique par le fait qu'elle est rarement associée à des lymphoadénopathies et à une protéinurie, et les complexes immuns circulants n'ont pas été retrouvés dans les rares cas où ils ont été recherchés.
· Manifestations hématologiques : éosinophilie transitoire, neutropénie, rares cas d'agranulocytose.
· Manifestations digestives : nausées, vomissements, diarrhée.
Comme avec d'autres antibiotiques de cette classe, de très rares cas d'entérocolite pseudomembraneuse ont été rapportés.
· Néphrotoxicité : des altérations de la fonction rénale ont été observées avec des antibiotiques du même groupe, surtout en cas de traitement associé avec les aminosides et les diurétiques.
· Manifestations génitales : vaginites.
· Autres manifestations : élévations des transaminases (ASAT, ALAT).
Comme pour tout antibiotique, un usage prolongé du médicament peut entraîner un phénomène de résistance des germes impliqués.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
Aucun cas de surdosage n'a été rapporté.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Seuils des tests de sensibilité
Les critères d’interprétation des concentrations minimales inhibitrices (CMI) pour les tests de sensibilité ont été établis par le Comité européen des antibiogrammes (EUCAST) pour le cefadroxil et sont énumérés ci-dessous : <https://www.ema.europa.eu/documents/other/minimum-inhibitory-concentration-mic-breakpoints_en.xlsx>
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d’information sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d’infections sévères. Si nécessaire, il est souhaitable d’obtenir un avis spécialisé principalement lorsque l’intérêt du médicament dans certaines infections peut être mis en cause du fait du niveau de prévalence de la résistance locale.
Classes |
ESPÈCES HABITUELLEMENT SENSIBLES Aérobies à Gram positif Corynebacterium diphtheriae Propionibacterium acnes Staphylococcus méticilline-sensible Streptococcus Aérobies à Gram négatif Citrobacter koseri Moraxella catarrhalis (Branhamella catarrhalis) Neisseria gonorrhoeae Pasteurella Anaérobies Peptostreptococcus ($) |
ESPECES POUR LESQUELLES LA RESISTANCE ACQUISE POURRAIENT POSER UN PROBLEME Aérobies à Gram positif Streptococcus pneumoniae Aérobies à Gram négatif Escherichia coli Haemophilus influenzae ($) Klebsiella Proteus mirabilis ($) Staphylococcus méticilline-résistant (+) (1) (2) Anaérobies Fusobacterium Prevotella (+) |
ESPÈCES NATURELLEMENT RESISTANTES Aérobies à Gram positif Enterococci Listeria monocytogenes Aérobies à Gram négatif Acinetobacter Citrobacter freundii Enterobacter Morganella morganii Proteus vulgaris Providencia Pseudomonas Serratia Anaérobies Bacteroides Clostridium difficile |
($) Espèces modérément sensibles naturellement en l’absence de mécanisme de résistance acquis.
(+) Taux de résistance > 50 % en France.
(1) La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 % de l’ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.
(2) Les staphylocoques résistants à la méticilline sont résistants aux autres bêta-lactamines.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le céfadroxil est bien absorbé (80 à 90 %) par voie digestive.
Cette absorption n'est pas modifiée par la prise d'aliments.
Pour une dose de 500 mg et 1000 mg par voie orale, les concentrations plasmatiques au pic sont respectivement de 13 à 18 mg/l et 26 à 35 mg/l. Le Tmax est de 60 à 90 minutes.
Les concentrations sériques restent efficaces pendant 4 à 6 heures suivant une dose de 1 g.
La pharmacocinétique du céfadroxil administré par voie orale est linéaire pour des doses comprises entre 250 mg et 1000 mg.
Distribution
La liaison aux protéines plasmatiques est de 15 % à 20 %.
Distribution tissulaire : bonne pénétration tissulaire relevée dans la sphère pulmonaire (liquide pleural, parenchyme pulmonaire), ORL (amygdales), l'os, la prostate, ainsi que la bile et le liquide synovial, les pics tissulaires correspondant à 10 à 35 % de la valeur des Cmax plasmatiques.
Elimination
La demi-vie est de 1,6 à 2 heures.
L'élimination principalement urinaire se fait sous forme active par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire (le probénécide allonge de 50 % la demi-vie d'élimination). On obtient des concentrations urinaires élevées, de l'ordre de 1000 µg/ml dans les urines de 6 heures pour une dose unique de 500 mg et de l'ordre de 1000 à 3000 µg/ml pour une dose unique de 1 g.
80 à 90 % de la dose administrée est retrouvée dans les urines de 24 heures.
5.3. Données de sécurité préclinique
Laurylsulfate de sodium, stéarate de magnésium, cellulose microcristalline.
Composition de l'enveloppe de la gélule : gélatine, dioxyde de titane.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Gélules sous plaquette (PVC-PVDC/Aluminium). Boîte de 10, 12, 16 ou 20 gélules.
Gélules en flacon (Polypropylène). Boîte de 10, 12, 16 ou 20 gélules.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
1 RUE DE TURIN
69007 LYON
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 353 369-4 1 : 10 gélules sous plaquette (PVC-PVDC/Aluminium).
· 34009 345 021-2 5 : 12 gélules sous plaquette (PVC-PVDC/Aluminium).
· 34009 353 504-9 7 : 16 gélules sous plaquette (PVC-PVDC/Aluminium).
· 34009 353 506-1 9 : 20 gélules sous plaquette (PVC-PVDC/Aluminium).
· 34009 353 503-2 9 : 10 gélules en flacon (Polypropylène).
· 34009 345 022-9 3 : 12 gélules en flacon (Polypropylène).
· 34009 353 505-5 8 : 16 gélules en flacon (Polypropylène).
· 34009 353 507-8 7 : 20 gélules en flacon (Polypropylène).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
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