ANSM - Mis à jour le : 06/06/2023
AMISULPRIDE ARROW LAB 100 mg, comprimé sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Amisulpride ...............................................................................................................................100 mg
Pour un comprimé sécable
Excipient à effet notoire : chaque comprimé sécable de 100 mg contient 100 mg de lactose monohydraté.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé non pelliculé, blanc à blanc cassé, rond (diamètre de 9,5 mm) avec une barre de sécabilité d'un côté et le marquage « L 74 » de l'autre côté. Le comprimé peut être divisé en doses égales.
4.1. Indications thérapeutiques
4.2. Posologie et mode d'administration
Symptômes positifs
Pour les épisodes psychotiques aigus, des doses orales comprises entre 400 mg par jour et 800 mg par jour sont recommandées. Dans certains cas, la dose quotidienne peut être augmentée jusqu'à 1200 mg par jour. Les doses supérieures à 1200 mg par jour n'ont pas été évaluées en terme de sécurité et ne devraient donc pas être utilisées.
Aucun ajustement posologique spécifique n’est requis lors de l'initiation du traitement par AMISULPRIDE ARROW LAB. Les doses doivent être ajustées en fonction de la réponse individuelle.
Pour les patients présentant des symptômes mixtes, positifs et négatifs, les doses doivent être ajustées pour obtenir un contrôle optimal des signes positifs.
Le traitement d'entretien doit être établi individuellement avec la plus petite dose efficace.
Symptômes négatifs prédominants (syndrome déficitaire)
Une dose journalière de 50 mg à 300 mg est recommandée. Les doses doivent être ajustées individuellement.
AMISULPRIDE ARROW LAB peut être administré une fois par jour à des doses orales allant jusqu’à 300 mg, les doses plus élevées doivent être réparties en deux prises par jour.
La dose minimale efficace doit être utilisée.
Populations particulières
Patients âgés de plus de 65 ans : la sécurité de l’amisulpride a été examinée sur un nombre limité de patients âgés. L’amisulpride doit être utilisé avec une attention particulière en raison d'un risque possible d'hypotension et de sédation. Dans le cas d’une insuffisance rénale, une réduction de la posologie peut également être nécessaire.
Population pédiatrique
L’efficacité et la sécurité de l’amisulpride chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans n’ont pas été établies. Il y a peu de données disponibles sur l'utilisation de l'amisulpride chez les adolescents dans la schizophrénie. Par conséquent, l’amisulpride ne doit pas être utilisé chez les adolescents de 15 à 18 ans jusqu'à ce que de nouvelles données soient disponibles. En cas d’absolue nécessité, le traitement d’adolescents par amisulpride doit être initié et réalisé par un médecin expérimenté dans le traitement de la schizophrénie pour ce groupe d'âge. L'utilisation de l'amisulpride est contre-indiquée chez les enfants et les adolescents de moins de 15 ans (voir rubrique 4.3).
Insuffisance rénale
AMISULPRIDE ARROW LAB est éliminé par voie rénale. En cas d'insuffisance rénale, la dose doit être réduite de moitié chez les patients dont la clairance de la créatinine (ClCr) est comprise entre 30-60 ml/min et réduite au tiers chez les patients ayant une clairance de la créatinine entre 10-30 ml/min. Il n'existe pas de données chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (ClCr <10 ml/min), l’amisulpride ne doit donc pas être utilisé chez ces patients (voir rubrique 4.4).
Insuffisance hépatique
L’amisulpride est faiblement métabolisé, une réduction de la posologie ne devrait donc pas être nécessaire.
Durée du traitement
Des données d’essais cliniques contrôlés sur une période d’un an sont disponibles. La durée du traitement doit être déterminée par le médecin traitant.
Pour éviter le syndrome de sevrage, le traitement doit être arrêté progressivement (voir rubrique 4.4).
Mode d’administration
Voie orale.
Les comprimés doivent être avalés entiers ou coupés en deux, avec une quantité suffisante de liquide.
L’amisulpride peut être administré indépendamment des repas.
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ;
· Tumeurs prolactine-dépendantes concomitantes (par exemple prolactinome de la glande pituitaire ou cancer du sein) (voir rubriques 4.4 et 4.8) ;
· Phéochromocytome ;
· Enfants et adolescents de moins de 15 ans ;
· Allaitement (voir rubrique 4.6) ;
· Association à la lévodopa (voir rubrique 4.5) ;
· En association avec les médicaments suivants qui peuvent induire des torsades de pointes (voir rubrique 4.5) :
o Anti-arythmiques de classe Ia comme la quinidine et le disopyramide,
o Anti-arythmiques de classe III tels que l'amiodarone et le sotalol.
· Autres médicaments comme le bépridil, cisapride, sultopride, thioridazine, méthadone, érythromycine (par voie intraveineuse), vincamine (par voie intraveineuse), halofantrine, pentamidine, sparfloxacine et les antifongiques azolés.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Une rhabdomyolyse a également été observée chez des patients sans syndrome malin des neuroleptiques.
Des hyperglycémies ont été rapportées chez des patients traités avec des agents antipsychotiques atypiques, y compris l’amisulpride. Par conséquent, un suivi glycémique approprié devra être mis en place pour les patients ayant un diagnostic établi de diabète de type II ou présentant des facteurs de risque pour le diabète et qui prennent de l’amisulpride.
AMISULPRIDE ARROW LAB est éliminé par voie rénale. En cas d'insuffisance rénale, la dose devra être réduite ou un traitement discontinu pourra être envisagé (voir rubrique 4.2).
AMISULPRIDE ARROW LAB peut abaisser le seuil épileptogène. Par conséquent, les patients ayant des antécédents d'épilepsie doivent être étroitement surveillés au cours du traitement par AMISULPRIDE ARROW LAB.
Chez les patients âgés, AMISULPRIDE ARROW LAB, comme d'autres neuroleptiques, doit être utilisé avec prudence en raison d'un risque possible d'hypotension et de sédation. Dans le cas d’une insuffisance rénale, une réduction de la posologie peut également être nécessaire.
Comme avec d'autres agents anti-dopaminergiques, la prescription d’AMISULPRIDE ARROW LAB devra s’effectuer avec prudence chez les patients atteints de la maladie de Parkinson car elle peut entraîner une aggravation de la maladie. AMISULPRIDE ARROW LAB ne devra être utilisé que si le traitement neuroleptique ne peut être évité.
Des symptômes aigus de sevrage tels que des nausées, vomissements et insomnies ont été décrits suite à l'arrêt brusque de médicaments antipsychotiques à de fortes doses. Une récurrence des symptômes psychotiques peut également se produire ainsi que l'apparition de troubles de mouvements involontaires (tels que akathisie, dystonie et dyskinésie) ont été rapportée avec l’amisulpride (voir rubrique 4.8). Par conséquent, l’arrêt progressif de l'amisulpride est conseillé.
Allongement de l’intervalle QT
Prescrire avec prudence amisulpride chez des patients présentant une maladie cardiovasculaire connue ou des antécédents familiaux d'allongement de l’intervalle QT. L'amisulpride provoque une augmentation dose-dépendante de l'intervalle QT. Cet effet, est connu pour augmenter le risque de survenue de troubles du rythme ventriculaire graves, notamment les torsades de pointe. Il convient donc lorsque la situation clinique le permet, de s'assurer avant toute administration de l'absence de facteurs pouvant favoriser la survenue de ce trouble du rythme :
· bradycardie inférieure à 55 battements par minute,
· maladies cardiaques, antécédents familiaux de mort subite ou d’allongement de l’intervalle QT,
· déséquilibre électrolytique, en particulier l'hypokaliémie,
· allongement congénital de l'intervalle QT,
· traitement en cours par un médicament susceptible d'entraîner une bradycardie marquée (< 55 battements par minute), une hypokaliémie, un ralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l'intervalle QT (voir rubrique 4.5).
Un ECG de référence est recommandé avant traitement chez tous les patients. En particulier, les personnes âgées, les patients ayant des antécédents personnels ou familiaux de maladies cardiaques ou des résultats anormaux à l'examen clinique cardiaque. Au cours du traitement, des surveillances par ECG sont de rigueur (par exemple lors de l'augmentation des doses) et doivent être évaluées sur une base individuelle du patient. La dose d’amisulpride devrait être réduite si l’intervalle QT est prolongé, et, arrêté si le QTc est > 500 ms.
Une surveillance périodique de l'électrolyte est recommandée en particulier si le patient prend des diurétiques ou pendant une maladie intercurrente.
L'utilisation concomitante avec des antipsychotiques doit être évitée (voir rubrique 4.5).
Accident vasculaire cérébral
Dans des études cliniques randomisées versus placebo réalisées chez des patients âgés atteints de démence et traités avec certains antipsychotiques atypiques, il a été observé un risque 3 fois plus élevé d'accident vasculaire cérébral. Le mécanisme d'une telle augmentation de risque n'est pas connu. Une élévation du risque avec d'autres antipsychotiques ou chez d'autres populations de patients ne peut être exclue. AMISULPRIDE ARROW LAB doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant des facteurs de risque d'accident vasculaire cérébral.
Patients âgés déments
Le risque de mortalité est augmenté chez les patients âgés atteints de psychose associée à une démence et traités par antipsychotiques. Les analyses de 17 études contrôlées versus placebo (durée moyenne de 10 semaines), réalisées chez des patients prenant majoritairement des antipsychotiques atypiques, ont mis en évidence un risque de mortalité 1,6 à 1,7 fois plus élevé chez les patients traités par ces médicaments comparativement au placebo. A la fin du traitement d'une durée moyenne de 10 semaines, le risque de mortalité a été de 4,5 % dans le groupe de patients traités comparé à 2,6 % dans le groupe placebo.
Bien que les causes de décès dans les essais cliniques avec les antipsychotiques atypiques aient été variées, la plupart de ces décès semblait être soit d'origine cardiovasculaire (par exemple insuffisance cardiaque, mort subite) soit d'origine infectieuse (par exemple pneumonie). Des études épidémiologiques suggèrent que, comme avec les antipsychotiques atypiques, le traitement avec les antipsychotiques classiques peut augmenter la mortalité.
La part respective de l'antipsychotique et des caractéristiques des patients dans l'augmentation de la mortalité dans les études épidémiologiques n'est pas claire.
AMISULPRIDE ARROW LAB n’est pas autorisé pour le traitement des troubles du comportement liés à la démence.
Thromboembolie veineuse
Des cas de thromboembolies veineuses (TEV) ont été rapportés avec les antipsychotiques. Les patients traités par des antipsychotiques présentant souvent des facteurs de risque acquis de TEV, tout facteur de risque potentiel de TEV doit être identifié avant et pendant le traitement par AMISULPRIDE ARROW LAB et des mesures préventives doivent être mises en œuvre.
Cancer du sein
AMISULPRIDE ARROW LAB peut augmenter les taux de prolactine. Par conséquent, une prudence particulière est recommandée et les patients avec des antécédents familiaux de cancer du sein doivent être étroitement surveillés pendant le traitement d’AMISULPRIDE ARROW LAB. L’amisulpride est contre indiqué chez les patients ayant un cancer du sein (voir rubriques 4.3 et 4.8).
Des leucopénies, des neutropénies et des agranulocytoses ont été rapportés suite à des traitements avec des antipsychotiques, dont l’amisulpride. Des infections inexpliquées ou de la fièvre peuvent être la preuve d'une dyscrasie sanguine (voir rubrique 4.8), et exige une investigation hématologique immédiate.
L’amisulpride peut augmenter les taux de prolactine. Des cas de tumeurs bénignes hypophysaires tels que prolactinome ont été observés pendant un traitement par amisulpride (voir rubrique 4.8). En cas de taux très élevés de prolactine ou de signes cliniques de tumeur hypophysaire (tels que troubles du champ visuel et céphalées), une investigation par imagerie médicale doit être réalisée. Si le diagnostic de tumeur hypophysaire est confirmé, le traitement par amisulpride doit être arrêté (voir rubrique 4.3).
Excipients
AMISULPRIDE ARROW LAB contient du lactose
Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
AMISULPRIDE ARROW LAB contient du sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé sécable, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
· Médicaments qui pourraient induire des torsades de pointes :
o antiarythmiques de classe Ia comme la quinidine et le disopyramide,
o antiarythmiques de classe III tels que l'amiodarone et le sotalol,
o autres médicaments comme le bépridil, le cisapride, le sultopride, la thioridazine, la méthadone, l’érythromycine (par voie intraveineuse), la vincamine (par voie intraveineuse), l’halofantrine, la pentamidine, la sparfloxacine et les antifongiques azolés.
· Lévodopa : antagonisme réciproque des effets entre la lévodopa et des neuroleptiques. L’amisulpride peut s’opposer à l'effet des agonistes de la dopamine, par exemple, la bromocriptine, le ropinirole.
· les médicaments qui augmentent le risque de torsade de pointes ou qui pourraient prolonger l'intervalle QT :
o des médicaments induisant une bradycardie comme les béta-bloquants, les inhibiteurs des canaux calciques induisant une bradycardie comme le diltiazem, le vérapamil, la clonidine, le guanfacine et la digitale,
o des médicaments induisant une hypokaliémie ou un déséquilibre électrolytique : les diurétiques hypokaliémiques, les laxatifs stimulants, l’amphotéricine B (par voie intraveineuse), les glucocorticoïdes et les tétracosactides. L'hypokaliémie devra être corrigée,
o des antipsychotiques comme le pimozide et l’halopéridol,
o les antidépresseurs imipraminiques,
o le lithium,
o certains antihistaminiques tels que l'astémizole, la terfénadine,
o la méfloquine.
· AMISULPRIDE ARROW LAB peut augmenter les effets centraux de l'alcool. Par conséquent, l'alcool ne doit pas être consommé au cours du traitement.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
L'utilisation concomitante des agents suivants peut conduire à une potentialisation de l'effet :
· dépresseurs du SNC, y compris des narcotiques, anesthésiques, analgésiques, antihistaminiques H1 sédatifs, barbituriques, benzodiazépines, d’autres médicaments anxiolytiques et la clonidine et dérivés,
· antihypertenseurs et autres médicaments hypotenseurs,
· clozapine : la co-administration d’amisulpride et de clozapine peut entraîner une augmentation des taux plasmatiques d’amisulpride,
· lithium : la co-administration d’amisulpride avec des sels de lithium peut entraîner l’apparition de symptômes extra-pyramidaux,
· sucralfate : la co-administration d’amisulpride avec le sucralfate peut réduire les concentrations plasmatiques d’amisulpride, ce qui peut entraîner une diminution ou une perte d’activité thérapeutique,
· antiacides : la co-administration d’amisulpride avec des antiacides contenant des sels de magnésium ou d’aluminium peut entraîner une diminution des taux plasmatiques d’amisulpride, ce qui peut entraîner une diminution ou une perte de l’activité thérapeutique.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Aucun effet tératogène de l’amisulpride n’a été noté.
Un nombre limité de données cliniques sur l’exposition à l’amisulpride pendant la grossesse sont disponibles. Ainsi la sécurité de l’amisulpride pendant la grossesse n’a pas été établie.
L’amisulpride traverse le placenta.
Les études chez l’animal ont montré une toxicité sur la fonction de reproduction (voir rubrique 5.3).
L'utilisation du médicament est déconseillée pendant la grossesse à moins que les avantages justifient les risques potentiels. Pour les femmes en âge de procréer, la mise en place d’une contraception efficace doit être discutée de façon approfondie avec le médecin avant le traitement.
Les nouveau-nés exposés aux antipsychotiques (y compris l’AMISULPRIDE ARROW LAB) pendant le troisième trimestre de la grossesse ont un risque de présenter des effets indésirables tel que des symptômes de sevrage et/ou extrapyramidal pouvant varier en terme de gravité et de durée après l'accouchement (voir rubrique 4.8). Il a été rapporté des agitations, hypertonies, hypotonies, tremblements, somnolences, détresses respiratoires ou des troubles de l'alimentation. En conséquence, les nouveau-nés doivent être surveillés attentivement.
Il faut décider d'interrompre l'allaitement ou de ne pas prendre d'amisulpride en tenant compte du bénéfice de l'allaitement pour l'enfant et du bénéfice du traitement pour la femme.
Fertilité
Dans les études animales, une diminution de la fertilité liée aux effets pharmacologiques du médicament (effet lié à la prolactine) a été observée.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets indésirables ont été classés par ordre de fréquence en utilisant la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1000) ; très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)
Affections hématologiques et du système lymphatique
Peu fréquent : leucopénie, neutropénie (voir rubrique 4.4).
Rare : agranulocytose (voir rubrique 4.4).
Affections du système immunitaire
Peu fréquent : réactions allergiques.
Affections endocriniennes
Fréquent : l’amisulpride peut entraîner une augmentation de la prolactinémie qui réversible à l’arrêt du traitement. Celle-ci pouvant entraîner une galactorrhée, une aménorrhée, ou des troubles menstruels, une gynécomastie, des douleurs au niveau des seins ou un gonflement mammaire (voir rubrique 4.3) et un dysfonctionnement érectile.
Rare : tumeur hypophysaire bénigne tel que prolactinome (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Peu fréquent : hyperglycémie (voir rubrique 4.4), hypertriglycéridémie et hypercholestérolémie.
Rare : hyponatrémie, syndrome de sécrétion inappropriée de l’hormone antidiurétique (SIADH).
Affections psychiatriques
Fréquent : insomnie, anxiété, agitation, frigidité.
Peu fréquent : confusion.
Affections du système nerveux
Très fréquent : des symptômes extrapyramidaux peuvent apparaître : tremblements, rigidité, hypokinésie, hypersalivation, akathisie, dyskinésies. Ces symptômes sont généralement légers aux doses optimales et sont partiellement réversibles, sans arrêt de l’amisulpride, avec un traitement antiparkinsonien. La fréquence des symptômes extrapyramidaux qui sont dose-dépendants, reste très faible chez les patients qui présentent des symptômes négatifs prédominants recevant des doses entre 50 et 300 mg/j.
Fréquent : une dystonie aigue (torticolis spasmodique, crises oculogyres, trismus) peut apparaître. Elle est réversible sans arrêt du traitement avec un traitement antiparkinsonien. Somnolence.
Peu fréquent : des dyskinésies tardives caractérisées par des mouvements rythmiques, involontaires principalement de la langue et/ou du visage ont été rapportées, habituellement après une administration prolongée. Les médicaments antiparkinsoniens ne doivent pas être utilisés car ils sont inefficaces et peuvent provoquer une aggravation des symptômes. Crises convulsives.
Rare : syndrome malin des neuroleptiques (voir rubrique 4.4), qui est une complication potentiellement fatale.
Fréquence indéterminée : syndrome des jambes sans repos.
Affections oculaires
Fréquent : vision trouble (voir rubrique 4.7).
Affections cardiaques
Peu fréquent : bradycardie.
Rare : allongement de l’intervalle QT et arythmies ventriculaires telles que torsades de pointe, tachycardie ventriculaire, pouvant entraîner une fibrillation ventriculaire ou un arrêt cardiaque, mort subite (voir rubrique 4.4).
Affections vasculaires
Fréquent : hypotension.
Peu fréquent : augmentation de la pression artérielle.
Rare : des cas de thromboembolies veineuses, y compris des cas d'embolies pulmonaires, parfois fatales et de thromboses veineuses profondes ont été rapportés avec les antipsychotiques (voir rubrique 4.4)
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Peu fréquent : congestion nasale, pneumonie d’inhalation (principalement en association avec les autres antipsychotiques et les médicaments dépresseurs du système nerveux central).
Affections gastro-intestinales
Fréquent : constipation, nausées, vomissements, sécheresse de la bouche, dyspepsie.
Affections hépatobiliaires
Peu fréquent : lésion hépatocellulaire.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Rare : angiœdème, urticaire.
Fréquence indéterminée : réaction de photosensibilité.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Peu fréquent : ostéopénie, ostéoporose.
Fréquence indéterminée : rhabdomyolyse.
Affections du rein et des voies urinaires
Peu fréquent : rétention urinaire.
Affections gravidiques, puerpérales et périnatales
Fréquence indéterminée : syndrome de sevrage néonatal (voir rubrique 4.6).
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Rare : symptômes de sevrage aigus incluant nausées, vomissements et insomnie après l’arrêt brutal de doses élevées, également récidives de symptômes psychotiques, apparition de troubles du mouvement involontaires (tels que akathisie, dystonie et dyskinésie) (voir rubrique 4.4).
Lésions, intoxications et complications d’interventions
Fréquence indéterminée : chute résultant d’effets indésirables compromettant l’équilibre du corps.
Investigations
Fréquent : prise de poids.
Peu fréquent : élévations des enzymes hépatiques, principalement des transaminases.
Fréquence indéterminée : augmentation de la créatine phosphokinase sanguine.
Ont également été observés : tendance aux frissons de faible intensité, dyspnée de faible intensité, douleurs musculaires.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/
Les données concernant le surdosage avec l'amisulpride sont limitées. Les signes et symptômes qui ont été rapportés résultaient généralement d'une augmentation des effets pharmacologiques du médicament. Cela incluait somnolence, sédation, coma, hypotension et symptômes extrapyramidaux. Des évolutions fatales ont été rapportées principalement en combinaison avec d'autres agents psychotropes.
En cas de surdosage aigu, la possibilité de prise d'autres médicaments doit être prise en compte.
Puisque l’AMISULPRIDE ARROW LAB est faiblement dialysé, l’hémodialyse n’est d’aucune utilité pour éliminer le médicament. Il n’y a pas d’antidote spécifique pour l’AMISULPRIDE ARROW LAB.
Des mesures appropriées doivent donc être engagées avec une surveillance étroite des fonctions vitales du patient jusqu’à son rétablissement, y compris une surveillance cardiaque continue en raison du risque d'allongement de l'intervalle QT.
En cas d'apparition de symptômes extrapyramidaux sévères, un traitement anticholinergique doit être administré.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : antipsychotiques, code ATC : N05AL05.
L’amisulpride se lie avec une forte affinité au sous-type de récepteur D2/D3 dopaminergiques humains, alors qu’il est dépourvu d’affinité avec les récepteurs de sous-type D1, D4 et D5.
Contrairement aux neuroleptiques classiques et atypiques, l’amisulpride n'a pas d'affinité pour les récepteurs à la sérotonine, alpha-adrénergiques, à l'histamine H1 et cholinergiques. En outre, l'amisulpride ne se lie pas aux sites sigma.
Dans des études animales, l’amisulpride, à de fortes doses, bloque les récepteurs à la dopamine localisés dans les structures limbiques de préférence à ceux du striatum.
A de faibles doses, l’amisulpride bloque de préférence les récepteurs présynaptiques D2/D3 ; produisant la libération de dopamine responsable de ces effets inhibiteurs.
Ce profil pharmacologique explique l'efficacité clinique de l'amisulpride contre les symptômes à la fois positifs et négatifs de la schizophrénie.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Chez l'homme, l'amisulpride présente deux pics d'absorption : un premier atteint rapidement une heure après la prise et un second après entre trois et quatre heures après l'administration. Les taux plasmatiques correspondants sont respectivement de 39 ± 3 et 54 ± 4 ng/mL après l'administration d'une dose de 50 mg. La biodisponibilité absolue est de 48%.
Distribution
Le volume de distribution est de 5,8 L/kg. Le taux de fixation aux protéines est faible (16 %) et ne laisse pas envisager d'interactions médicamenteuses.
Biotransformation
L'amisulpride est faiblement métabolisé : deux métabolites inactifs ont été identifiés et représentent 4 % de la quantité totale éliminée. Après administration répétée, l'amisulpride ne s'accumule pas et les paramètres pharmacocinétiques ne sont pas modifiés.
Elimination
L'amisulpride est éliminé sous forme inchangée dans les urines. 50 % de la dose administrée par voie I.V. est éliminée dans les urines, dont 90 % sont éliminés au cours des premières 24 heures. La clairance rénale est de l'ordre de 20 L/h ou 330 mL/min. La demi-vie d'élimination est d'environ 12 heures après une administration orale.
Un repas riche en glucides (contenant 68 % de liquides) abaisse significativement l'ASC, le Tmax et la Cmax de l'amisulpride, tandis qu'un repas riche en graisses ne modifie pas ces paramètres. L'influence de ces résultats lors du traitement par amisulpride n'est pas connue.
Insuffisance hépatique
L'amisulpride étant faiblement métabolisé, une réduction de la posologie ne devrait pas être nécessaire chez les patients insuffisants hépatiques.
Insuffisance rénale
La demi-vie d'élimination n'est pas modifiée chez les patients insuffisants rénaux tandis que la clairance totale est réduite d'un facteur 2,5 à 3. L'AUC de l'amisulpride est multipliée par 2 chez les patients atteints d'insuffisance rénale légère et de presque 10 fois en cas d'insuffisance rénale modérée (voir rubrique 4.2).
L'expérience est toutefois limitée et il n'existe pas de données disponibles pour des doses supérieures à 50 mg.
L'amisulpride est faiblement dialysable.
Sujet âgé
Les données de pharmacocinétiques disponibles chez le sujet âgé (> 65 ans) montrent une augmentation de 10 à 30 % de Cmax, T1/2 et AUC après une prise unique de 50 mg. Aucune donnée n'est disponible après des prises répétées.
5.3. Données de sécurité préclinique
Une étude de carcinogénicité chez la souris (120 mg/kg/jour) et des études de reproduction (160, 300 et 500 mg/kg/jour, respectivement chez le rat, le lapin et la souris) ont été effectuées. L'exposition des animaux à l’amisulpride au cours de ces études n'a pas été évaluée.
4 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
AMISULPRIDE ARROW LAB est disponible en plaquette (PVC/Aluminium) et en plaquette (PVC/PVDC/Aluminium).
Plaquette :
Boîte de 15, 20, 30, 50, 60, 80, 100, 120 et 150 comprimés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
ARROW GENERIQUES
26 AVENUE TONY GARNIER
69007 LYON
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 301 936 4 8 : 15 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 301 936 6 2 : 20 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 301 936 7 9 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 301 936 8 6 : 60 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 301 936 9 3 : 80 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 301 937 0 9 : 15 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 301 937 2 3 : 20 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 301 937 3 0 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 301 937 4 7 : 60 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 301 937 5 4 : 80 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 550 699 1 1 : 150 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 550 699 2 8 : 150 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I
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