ANSM - Mis à jour le : 14/12/2022
LOSARTAN EG LABO 50 mg, comprimé pelliculé sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Losartan potassique............................................................................................................... 50 mg
Pour un comprimé pelliculé sécable.
Excipient à effet notoire :
Chaque comprimé pelliculé contient 24,25 mg de lactose (sous forme monohydratée).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé pelliculé sécable
Comprimé pelliculé blanc, rond (8 mm de diamètre), comportant une barre de cassure sur une face.
Le comprimé peut être divisé en doses égales.
4.1. Indications thérapeutiques
LOSARTAN EG LABO est indiqué dans le traitement de l'hypertension artérielle essentielle chez les adultes et les enfants et adolescents âgés de 6 à 18 ans.
LOSARTAN EG LABO est indiqué dans le traitement de l’atteinte rénale chez les patients adultes diabétiques de type 2, hypertendus, dont la protéinurie est ≥ 0,5 g/jour, dans le cadre d'un traitement antihypertenseur (voir rubriques 4.3, 4.4, 4.5 et 5.1).
LOSARTAN EG LABO est indiqué dans le traitement de l’insuffisance cardiaque chronique chez les patients adultes, lorsque le traitement par inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC) est inadapté en raison d'une intolérance (en particulier, la toux) ou d’une contre-indication. Le losartan ne doit pas être utilisé en traitement de relais chez les patients présentant une insuffisance cardiaque, stabilisés par un IEC. Les patients doivent présenter une fraction d'éjection ventriculaire gauche ≤ 40 % et doivent être cliniquement stabilisés et sous traitement régulier pour l'insuffisance cardiaque chronique.
LOSARTAN EG LABO est également indiqué dans la réduction du risque d'accident vasculaire cérébral chez les patients adultes hypertendus présentant une hypertrophie ventriculaire gauche à l'électrocardiogramme (voir rubrique 5.1 : Etude LIFE, origine ethnique).
4.2. Posologie et mode d'administration
Hypertension artérielle
La posologie initiale et d'entretien habituelle est de 50 mg une fois par jour chez la plupart des patients. L’effet antihypertenseur maximal est atteint dans les 3 à 6 semaines suivant l’instauration du traitement. Chez certains patients, l’augmentation de la posologie à 100 mg une fois par jour (le matin) peut permettre d’accroître l’efficacité thérapeutique.
Le losartan peut être administré avec d’autres antihypertenseurs, particulièrement avec des diurétiques (par exemple, hydrochlorothiazide) (voir rubriques 4.3, 4.4, 4.5 et 5.1).
Patients diabétiques de type 2 hypertendus dont la protéinurie est ≥ 0,5 g/jour
La posologie initiale habituelle est de 50 mg une fois par jour. En fonction de la réponse tensionnelle, la dose pourra être augmentée à 100 mg une fois par jour, un mois après l’instauration du traitement. Le losartan peut être administré avec d’autres antihypertenseurs (par exemple, diurétiques, inhibiteurs calciques, alpha- ou bêta-bloquants et antihypertenseurs d’action centrale) (voir rubriques 4.3, 4.4, 4.5 et 5.1), ainsi qu’avec de l’insuline et d’autres hypoglycémiants fréquemment utilisés (par exemple, sulfamides hypoglycémiants, glitazones et inhibiteurs de la glucosidase).
Insuffisance cardiaque
La posologie initiale habituelle du losartan chez les patients présentant une insuffisance cardiaque est de 12,5 mg une fois par jour. La posologie sera généralement augmentée chaque semaine (à savoir 12,5 mg par jour, 25 mg par jour, 50 mg par jour, 100 mg par jour, jusqu’à une dose maximale de 150 mg une fois par jour), si elle est tolérée par le patient.
Réduction du risque d'accident vasculaire cérébral chez les patients hypertendus présentant une hypertrophie ventriculaire gauche à l'électrocardiogramme
La posologie initiale habituelle est de 50 mg de losartan une fois par jour. Une faible dose d’hydrochlorothiazide sera ajoutée et/ou la dose de losartan sera augmentée à 100 mg une fois par jour en fonction de la réponse tensionnelle.
Populations particulières
Utilisation chez les patients présentant une hypovolémie :
Chez les patients présentant une hypovolémie (par exemple, ceux recevant des diurétiques à fortes doses), il convient d’instaurer le traitement à la posologie de 25 mg une fois par jour (voir rubrique 4.4).
Utilisation chez les patients présentant une insuffisance rénale et chez les patients hémodialysés :
Aucune adaptation de la posologie initiale n’est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale et chez les patients hémodialysés.
Utilisation chez les patients présentant une insuffisance hépatique :
Une dose plus faible doit être envisagée chez les patients présentant des antécédents d’insuffisance hépatique. Il n'existe pas d'expérience clinique chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère. Le losartan est donc contre-indiqué chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Population pédiatrique
De 6 mois à moins de 6 ans
La sécurité et l'efficacité chez les enfants âgés de 6 mois à moins de 6 ans n'ont pas été établies. Les données actuellement disponibles sont décrites aux rubriques 5.1 et 5.2 mais aucune recommandation sur la posologie ne peut être donnée.
De 6 ans à 18 ans
Chez les patients capables d'avaler des comprimés, la posologie recommandée est de 25 mg une fois par jour chez les patients pesant de > 20 à < 50 kg. (Dans certains cas exceptionnels, la posologie pourra être augmentée jusqu'à une dose maximale de 50 mg une fois par jour). La posologie doit être adaptée en fonction de la réponse tensionnelle.
Chez les patients pesant > 50 kg, la dose habituelle est de 50 mg une fois par jour. Dans des cas exceptionnels, la posologie peut être adaptée jusqu’à une dose maximale de 100 mg une fois par jour. Les doses supérieures à 1,4 mg/kg/jour (ou supérieures à 100 mg) n’ont pas été étudiées chez les patients pédiatriques.
L’utilisation du losartan n’est pas recommandée chez les enfants âgés de moins de 6 ans compte tenu de l'insuffisance de données pour ces groupes de patients.
Compte tenu de l’absence de données, le losartan n’est pas recommandé chez les enfants ayant un débit de filtration glomérulaire < 30 mL/min/1,73 m2 (voir également rubrique 4.4).
Le losartan n’est pas non plus recommandé chez les enfants présentant une insuffisance hépatique (voir également rubrique 4.4).
Utilisation chez les personnes âgées
Une posologie initiale de 25 mg devra être envisagée chez les patients âgés de plus de 75 ans bien qu'aucun ajustement posologique ne soit habituellement nécessaire chez ces patients.
Mode d'administration
LOSARTAN EG LABO doit être administré par voie orale.
Les comprimés de LOSARTAN EG LABO doivent être avalés entiers avec un verre d'eau.
Les comprimés de LOSARTAN EG LABO 50 mg peuvent être divisés en doses égales.
LOSARTAN EG LABO peut être administré au cours ou en dehors des repas.
· Deuxième et troisième trimestres de la grossesse (voir rubriques 4.4 et 4.6).
· Insuffisance hépatique sévère.
· L’utilisation concomitante du losartan avec des médicaments contenant de l'aliskiren est contre-indiquée chez les patients atteints de diabète ou d'insuffisance rénale (DFG < 60 mL/min/1,73 m2) (voir rubriques 4.5 et 5.1).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Hypersensibilité
Angio-œdème. Les patients présentant des antécédents d’angio-œdème (gonflement du visage, des lèvres, de la gorge et/ou de la langue) doivent faire l’objet d’une surveillance étroite (voir rubrique 4.8).
Hypotension et déséquilibres hydro-électrolytiques
Une hypotension symptomatique peut survenir, particulièrement après la première dose et après une augmentation de la posologie, chez les patients qui présentent une hypovolémie et/ou une déplétion sodée, due(s) à un traitement diurétique intensif, un régime sans sel, des diarrhées ou des vomissements. Il convient de traiter ces affections avant l’administration du losartan ou d’instaurer le traitement à une posologie plus faible (voir rubrique 4.2). Ceci s'applique aussi aux enfants et aux adolescents âgés de 6 à 18 ans.
Déséquilibres électrolytiques
Les déséquilibres électrolytiques sont fréquents et doivent être pris en compte chez les patients présentant une insuffisance rénale, qu’ils soient diabétiques ou non. Dans une étude clinique menée chez des patients diabétiques de type 2 présentant une néphropathie, l’incidence des hyperkaliémies a été plus élevée dans le groupe traité par losartan que dans le groupe recevant le placebo (voir rubrique 4.8). Les concentrations plasmatiques de potassium ainsi que la clairance de la créatinine doivent donc être étroitement surveillées, en particulier chez les patients présentant une insuffisance cardiaque et une clairance de la créatinine comprise entre 30 et 50 mL/min.
Les diurétiques épargneurs de potassium, les suppléments potassiques, les substituts de sel contenant du potassium, ou d’autres médicaments susceptibles d’augmenter la kaliémie (par exemple, les médicaments contenant du triméthoprime) ne doivent pas être utilisés en association avec le losartan (voir rubrique 4.5).
Insuffisance hépatique
Compte tenu des données pharmacocinétiques mettant en évidence une augmentation significative des concentrations plasmatiques du losartan chez les patients cirrhotiques, une réduction de la posologie doit être envisagée chez les patients présentant des antécédents d’insuffisance hépatique. Il n’existe pas d’expérience clinique avec le losartan chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère. Le losartan ne doit donc pas être administré aux patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir rubriques 4.2, 4.3 et 5.2).
Le losartan n’est pas recommandé chez les enfants présentant une insuffisance hépatique (voir rubrique 4.2).
Insuffisance rénale
Du fait de l'inhibition du système rénine-angiotensine, des modifications de la fonction rénale, incluant une insuffisance rénale, ont été rapportées (particulièrement chez les patients dont la fonction rénale dépend de l’activité du système rénine-angiotensine-aldostérone, par exemple chez les patients présentant une insuffisance cardiaque sévère ou une dysfonction rénale préexistante). Comme avec d'autres médicaments qui affectent le système rénine-angiotensine-aldostérone, des augmentations de l’urémie et de la créatininémie ont également été rapportées chez des patients présentant une sténose bilatérale des artères rénales ou une sténose artérielle rénale sur rein unique ; ces modifications de la fonction rénale peuvent être réversibles à l'arrêt du traitement. Le losartan doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant une sténose bilatérale des artères rénales ou une sténose artérielle rénale sur rein unique.
Utilisation chez les patients pédiatriques présentant une insuffisance rénale
En l'absence de données, le losartan n’est pas recommandé chez les enfants présentant un débit de filtration glomérulaire < 30 mL/min/1,73 m2 (voir rubrique 4.2).
La fonction rénale doit être régulièrement surveillée pendant le traitement en raison du risque d'altération et plus particulièrement lorsque le losartan est administré en présence d'autres troubles (fièvre, déshydratation) susceptibles de favoriser cette altération.
L'utilisation concomitante du losartan et des IEC est connue pour détériorer la fonction rénale. Cette association n’est donc pas recommandée (voir rubrique 4.5).
Transplantation rénale
Il n’existe pas d’expérience clinique chez les patients ayant subi une transplantation rénale récente.
Hyperaldostéronisme primaire
Les patients présentant un hyperaldostéronisme primaire ne sont généralement pas répondeurs aux traitements antihypertenseurs agissant par inhibition du système rénine-angiotensine. L’utilisation du losartan n’est donc pas recommandée.
Cardiopathie ischémique et maladie vasculaire cérébrale
Comme avec d'autres médicaments antihypertenseurs, une baisse trop importante de la pression artérielle chez les patients atteints de cardiopathie ischémique et de maladie vasculaire cérébrale pourrait entraîner un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral.
Insuffisance cardiaque
Comme avec d'autres médicaments qui agissent sur le système rénine-angiotensine, il existe un risque d’hypotension artérielle sévère et d’insuffisance rénale (souvent aiguë) chez les patients insuffisants cardiaques présentant ou non une insuffisance rénale.
L’expérience clinique du losartan chez les patients présentant une insuffisance cardiaque avec insuffisance rénale sévère, chez les patients présentant une insuffisance cardiaque sévère (classe IV de la NYHA) mais aussi chez les patients présentant une insuffisance cardiaque et une arythmie cardiaque symptomatique pouvant engager le pronostic vital est limitée. Le losartan doit donc être utilisé avec prudence chez ces patients. L'association du losartan et d'un bêta-bloquant doit être utilisée avec prudence (voir rubrique 5.1).
Sténose des valves aortique et mitrale, cardiomyopathie hypertrophique obstructive
Comme avec d'autres vasodilatateurs, une attention particulière est requise chez les patients atteints d'une sténose aortique ou mitrale, ou d'une cardiomyopathie hypertrophique obstructive.
Grossesse
Le traitement par losartan ne doit pas être instauré au cours de la grossesse. Chez les patientes qui envisagent une grossesse, à moins que le traitement par losartan ne soit considéré comme essentiel, il est recommandé de modifier le traitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par losartan doit être arrêté immédiatement et, si nécessaire, un traitement alternatif doit être débuté (voir rubriques 4.3 et 4.6).
Autres mises en garde et précautions
Comme avec les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, le losartan et les autres antagonistes des récepteurs de l'angiotensine semblent être moins efficaces pour diminuer la pression artérielle chez les personnes noires que chez les autres personnes, probablement en raison d'une prévalence plus élevée des concentrations en rénine basse dans la population noire hypertendue.
Double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)
Il est établi que l'utilisation concomitante d’IEC, d’antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II ou d'aliskiren augmente le risque d’hypotension, d’hyperkaliémie et d’altération de la fonction rénale (incluant insuffisance rénale aiguë). Le double blocage du SRAA par co-administration d’IEC, d’antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II ou d’aliskiren n'est donc pas recommandé (voir rubriques 4.5 et 5.1).
Si le double blocage est considéré comme absolument nécessaire, il ne pourra se faire que sous la surveillance d’un spécialiste et avec un contrôle étroit et fréquent de la fonction rénale, de l’ionogramme sanguin et de la pression artérielle.
Les IEC et les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II ne doivent pas être utilisés de façon concomitante chez les patients atteints d’une néphropathie diabétique.
Excipients
Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
D'autres antihypertenseurs peuvent majorer l'action hypotensive du losartan. Le risque d'hypotension peut être majoré lors de l'administration concomitante avec d'autres substances (telles que les antidépresseurs tricycliques, les antipsychotiques, le baclofène et l'amifostine) qui peuvent induire une hypotension artérielle considérée comme un effet indésirable.
Le losartan est principalement métabolisé par le cytochrome P450 (CYP) 2C9 en son métabolite acide carboxylique actif. Il a été observé dans un essai clinique que le fluconazole (un inhibiteur du CYP2C9) diminuait l’exposition au métabolite actif d’environ 50 %. La concentration plasmatique du métabolite actif est diminuée de 40 % en cas d’administration concomitante de losartan et de rifampicine (un inducteur des enzymes du métabolisme). La pertinence clinique de cet effet n’est pas connue. Aucune différence en termes d’exposition n’a été observée en cas d’administration concomitante avec la fluvastatine (un inhibiteur faible du CYP2C9).
Comme avec d'autres médicaments qui inhibent l’angiotensine II ou ses effets, l’administration concomitante d’autres médicaments retenant le potassium (par exemple, diurétiques épargneurs de potassium : amiloride, triamtérène, spironolactone) ou susceptibles d’augmenter les taux de potassium (par exemple, héparine, produits contenant du triméthoprime), de suppléments potassiques ou de substituts de sel contenant du potassium peut provoquer une élévation de la kaliémie. Une administration concomitante est déconseillée.
Des augmentations réversibles de la lithémie avec phénomène toxique associé ont été rapportées lors de l’administration concomitante de lithium et d’IEC. De très rares cas ont également été rapportés avec les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II. La prudence s’impose en cas de co-administration de lithium et de losartan. Si cette association s’avère indispensable, il est recommandé de surveiller la lithémie.
L’effet antihypertenseur peut être diminué en cas d’administration concomitante d’antagonistes de l’angiotensine II et d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) (tels que inhibiteurs sélectifs de la COX-2, acide acétylsalicylique utilisé à des doses anti-inflammatoires et AINS non sélectifs). Chez les patients présentant une insuffisance rénale préexistante, l’utilisation concomitante d'antagonistes de l'angiotensine II ou de diurétiques et d’AINS peut entraîner une aggravation de la fonction rénale avec possibilité d'insuffisance rénale aiguë et une augmentation du potassium sérique. L'association doit être administrée avec prudence, en particulier chez les personnes âgées. Les patients doivent être hydratés de façon adaptée et il convient de contrôler leur fonction rénale après l’instauration du traitement concomitant, et régulièrement par la suite.
Des données issues d’essais cliniques ont révélé qu’un double blocage du système-rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA) par co-administration d’IEC, d’antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II ou d’aliskiren était associé à une fréquence plus élevée d’événements indésirables tels que hypotension, hyperkaliémie et altération de la fonction rénale (incluant insuffisance rénale aiguë), par rapport à l'utilisation d'un seul médicament agissant sur le SRAA (voir rubriques 4.3, 4.4 et 5.1).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
L’utilisation du losartan n’est pas recommandée pendant le premier trimestre de la grossesse (voir rubrique 4.4). L’utilisation du losartan est contre-indiquée pendant les 2e et 3e trimestres de la grossesse (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Les données épidémiologiques disponibles concernant le risque de tératogénicité après une exposition aux IEC au cours du premier trimestre de la grossesse ne permettent pas de conclure. Cependant, une petite augmentation du risque ne peut être exclue. Bien qu'il n'existe pas de données épidémiologiques contrôlées sur le risque lié aux antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II (ARA II), des risques similaires peuvent exister pour cette classe de médicaments. A moins que le traitement par ARA II ne soit considéré comme essentiel, chez les patientes qui envisagent une grossesse, il est recommandé de modifier le traitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant la grossesse.
En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par losartan doit être arrêté immédiatement et, si nécessaire, un traitement alternatif doit être débuté.
L'exposition à un traitement par ARA II pendant les deuxième et troisième trimestres de la grossesse est connue pour entraîner une fœtotoxicité (diminution de la fonction rénale, oligohydramnios, retard d'ossification des os du crâne) et une toxicité chez le nouveau-né (insuffisance rénale, hypotension, hyperkaliémie) (voir également rubrique 5.3).
En cas d'exposition au losartan à partir du deuxième trimestre de la grossesse, il est recommandé de réaliser une échographie fœtale afin de vérifier la fonction rénale et les os de la voûte du crâne.
Les nouveau-nés de mères traitées par losartan doivent être surveillés sur le plan tensionnel (voir également rubriques 4.3 et 4.4).
Allaitement
En raison de l’absence d'informations disponibles sur l'utilisation du losartan au cours de l'allaitement, le losartan n’est pas recommandé et il est préférable d'utiliser d'autres traitements ayant un profil de sécurité bien établi pendant l'allaitement, particulièrement chez le nouveau-né ou le prématuré.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés. Cependant, les conducteurs de véhicules ou utilisateurs de machines doivent être avertis que les traitements antihypertenseurs peuvent parfois provoquer des sensations vertigineuses ou un endormissement, en particulier en début de traitement ou lors d’une augmentation de la posologie.
Dans des études cliniques, le losartan a été évalué comme suit :
· Dans une étude clinique contrôlée réalisée dans l'hypertension artérielle essentielle, chez > 3 000 patients adultes, âgés de 18 ans et plus.
· Dans une étude clinique contrôlée réalisée chez 177 patients pédiatriques hypertendus âgés de 6 à 16 ans.
· Dans une étude clinique contrôlée réalisée chez > 9 000 patients hypertendus âgés de 55 à 80 ans et présentant une hypertrophie ventriculaire gauche (voir étude LIFE, rubrique 5.1).
· Dans des études cliniques contrôlées réalisées chez > 7 700 patients adultes présentant une insuffisance cardiaque chronique (voir études ELITE I, ELITE II et HEAAL, rubrique 5.1).
· Dans une étude clinique contrôlée réalisée chez > 1 500 patients diabétiques de type 2, âgés de 31 ans et plus, présentant une protéinurie (voir étude RENAAL, rubrique 5.1).
Dans ces études cliniques, les sensations vertigineuses ont été l’événement indésirable le plus fréquent.
La fréquence des effets indésirables répertoriés ci-dessous est définie selon la convention suivante :
très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Tableau 1 : Fréquence des effets indésirables identifiés dans les études cliniques contrôlées versus placebo et après la mise sur le marché
Effet indésirable |
Fréquence des effets indésirables par indication |
Autre |
|||
Hypertension |
Patients hypertendus présentant une hypertrophie ventriculaire gauche |
Insuffisance cardiaque chronique |
Hypertension et diabète de type 2 avec insuffisance rénale |
Expérience après la mise sur le marché |
|
Affections hématologiques et du système lymphatique |
|||||
anémie |
fréquent |
fréquence indéterminée |
|||
thrombopénie |
fréquence indéterminée |
||||
|
|
|
|
|
|
Affections du système immunitaire |
|||||
réactions d'hypersensibilité, réactions anaphylactiques, angio-œdème* et vascularite** |
rare |
||||
|
|
|
|
|
|
Affections psychiatriques |
|||||
dépression |
fréquence indéterminée |
||||
|
|
|
|
|
|
Affections du système nerveux |
|||||
sensations vertigineuses |
fréquent |
fréquent |
fréquent |
fréquent |
|
somnolence |
peu fréquent |
||||
céphalées |
peu fréquent |
peu fréquent |
|||
troubles du sommeil |
peu fréquent |
||||
paresthésie |
rare |
||||
migraine |
fréquence indéterminée |
||||
dysgueusie |
fréquence indéterminée |
||||
Affections de l'oreille et du labyrinthe |
|||||
vertige |
fréquent |
fréquent |
|||
acouphènes |
fréquence indéterminée |
||||
Affections cardiaques |
|||||
palpitations |
peu fréquent |
||||
angor |
peu fréquent |
||||
syncope |
rare |
||||
fibrillation auriculaire |
rare |
||||
accident vasculaire cérébral |
rare |
||||
Affections vasculaires |
|||||
hypotension (orthostatique) (incluant effets orthostatiques dose-dépendants)║ |
peu fréquent |
fréquent |
fréquent |
||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
|||||
dyspnée |
peu fréquent |
||||
toux |
peu fréquent |
fréquence indéterminée |
|||
Affections gastro-intestinales |
|||||
douleur abdominale |
peu fréquent |
||||
constipation opiniâtre |
peu fréquent |
||||
diarrhée |
peu fréquent |
fréquence indéterminée |
|||
nausées |
peu fréquent |
||||
vomissements |
peu fréquent |
||||
Affections hépatobiliaires |
|||||
pancréatite |
fréquence indéterminée |
||||
hépatite |
rare |
||||
anomalies de la fonction hépatique |
fréquence indéterminée |
||||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
|||||
urticaire |
peu fréquent |
fréquence indéterminée |
|||
prurit |
peu fréquent |
fréquence indéterminée |
|||
rash |
peu fréquent |
peu fréquent |
fréquence indéterminée |
||
photosensibilité |
fréquence indéterminée |
||||
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
|||||
myalgies |
fréquence indéterminée |
||||
arthralgie |
fréquence indéterminée |
||||
rhabdomyolyse |
fréquence indéterminée |
||||
Affections du rein et des voies urinaires |
|||||
altération de la fonction rénale |
fréquent |
||||
insuffisance rénale |
fréquent |
||||
Affections des organes de reproduction et du sein |
|||||
dysérection/impuissance |
fréquence indéterminée |
||||
Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
|||||
asthénie |
peu fréquent |
fréquent |
peu fréquent |
fréquent |
|
fatigue |
peu fréquent |
fréquent |
peu fréquent |
fréquent |
|
œdème |
peu fréquent |
||||
malaise |
fréquence indéterminée |
||||
Investigations |
|||||
hyperkaliémie |
fréquent |
peu fréquent† |
peu fréquent‡ |
||
élévation de l'alanine aminotransférase (ALAT)§ |
rare |
||||
élévation de l'urémie, de la créatininémie et de la kaliémie |
fréquent |
||||
hyponatrémie |
fréquence indéterminée |
||||
hypoglycémie |
fréquent |
* Y compris gonflement du larynx, de la glotte, du visage, des lèvres, du pharynx et/ou de la langue (provoquant une obstruction des voies aériennes) ; chez certains de ces patients, un angio-œdème a été rapporté dans le passé en relation avec l'administration d'autres médicaments, incluant les IEC.
** Y compris purpura de Henoch-Schönlein
║ En particulier, chez les patients présentant une déplétion intravasculaire, par exemple les patients présentant une insuffisance cardiaque sévère ou sous traitement diurétique à fortes doses
† Fréquent chez les patients recevant 150 mg de losartan au lieu de 50 mg
‡ Dans une étude clinique menée chez des patients diabétiques de type 2 avec néphropathie, 9,9 % des patients traités par des comprimés de losartan ont développé une hyperkaliémie > 5,5 mmol/L contre 3,4 % des patients sous placebo
§ Disparaît généralement à l'arrêt du traitement
Les effets indésirables supplémentaires suivants sont survenus plus fréquemment chez les patients traités par losartan que chez ceux recevant le placebo (fréquences indéterminées) : dorsalgies, infection des voies urinaires et symptômes pseudo-grippaux.
Affections du rein et des voies urinaires :
Des modifications de la fonction rénale, incluant une insuffisance rénale, dues à l’inhibition du système rénine-angiotensine-aldostérone, ont été rapportées chez des patients à risque ; ces modifications de la fonction rénale peuvent être réversibles à l’arrêt du traitement (voir rubrique 4.4).
Population pédiatrique
Le profil des effets indésirables chez les patients pédiatriques semble être similaire à celui observé chez les patients adultes. Les données sont limitées dans la population pédiatrique.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr.
Symptômes
Les données concernant un surdosage chez l’être humain sont limitées. Les manifestations les plus probables d'un surdosage sont une hypotension et une tachycardie. Une bradycardie pourrait survenir du fait d'une stimulation parasympathique (vagale).
Traitement de l'intoxication
En cas d'hypotension symptomatique, un traitement de soutien doit être instauré.
La conduite à tenir dépend du moment de l’ingestion du médicament ainsi que du type et de la sévérité des symptômes. La priorité doit être donnée à la stabilisation du système cardiovasculaire. Après une ingestion orale, il est recommandé d’administrer une dose suffisante de charbon activé et de surveiller ensuite étroitement les paramètres vitaux, en les corrigeant si nécessaire.
Ni le losartan ni son métabolite actif ne peuvent être éliminés par hémodialyse.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antagonistes de l’angiotensine II, non associés, code ATC : C09CA01.
Mécanisme d’action
Le losartan est un antagoniste synthétique oral des récepteurs de l’angiotensine II (type AT1). L’angiotensine II, vasoconstricteur puissant, est la principale hormone active du système rénine-angiotensine et un déterminant important de la physiopathologie de l’hypertension. L'angiotensine II se lie aux récepteurs AT1 présents dans de nombreux tissus (par exemple, muscle lisse vasculaire, glande surrénale, reins et cœur) et exerce plusieurs actions biologiques importantes, notamment la vasoconstriction et la libération d’aldostérone. L’angiotensine II stimule également la prolifération des cellules musculaires lisses.
Le losartan inhibe sélectivement les récepteurs AT1. In vitro et in vivo, le losartan et son métabolite acide carboxylique pharmacologiquement actif (E-3174) inhibent tous les effets physiologiquement pertinents de l’angiotensine II, quelle que soit la source ou la voie de synthèse.
Le losartan n’a pas d’effet agoniste ou inhibiteur sur d’autres récepteurs hormonaux ou sur les canaux ioniques qui jouent un rôle important dans la régulation cardiovasculaire. De plus, le losartan n’inhibe pas l’ECA (kininase II), l’enzyme qui dégrade la bradykinine.
Il n’y a donc pas de potentialisation des effets indésirables induits par la bradykinine.
Lors de l’administration de losartan, la suppression de la rétroaction négative de l’angiotensine II sur la sécrétion de rénine induit une augmentation de l’activité rénine plasmatique (ARP). Cette augmentation entraîne une élévation de l’angiotensine II plasmatique. Malgré ces augmentations, l’activité antihypertensive et la diminution de l’aldostérone plasmatique sont maintenues, ce qui indique une inhibition efficace des récepteurs de l’angiotensine II. Après l’arrêt du losartan, l’ARP et le taux d’angiotensine II reviennent aux valeurs initiales dans les trois jours.
Le losartan et son principal métabolite actif présentent une affinité beaucoup plus importante pour les récepteurs AT1 que pour les récepteurs AT2. Le métabolite actif est 10 à 40 fois plus actif que le losartan à poids égal.
Efficacité et sécurité clinique
Etudes sur l’hypertension
Dans les études cliniques contrôlées, le losartan administré en une prise par jour chez des patients présentant une hypertension essentielle légère à modérée a induit des réductions statistiquement significatives de la pression artérielle systolique et diastolique. Les mesures tensionnelles effectuées 24 heures après la prise versus 5 à 6 heures après la prise ont révélé une diminution de la pression artérielle sur 24 heures ; le rythme diurne naturel a été maintenu. La diminution de la pression artérielle à la fin de l’intervalle séparant deux prises a été de 70 % à 80 % de celle de l’effet observé 5 à 6 heures après la prise.
Chez les patients hypertendus, l’arrêt du losartan n’a pas entraîné d’augmentation subite de la pression artérielle (effet rebond). Malgré la diminution marquée de la pression artérielle, le losartan n’a pas eu d’effets cliniquement significatifs sur la fréquence cardiaque.
L’efficacité du losartan est comparable chez l’homme et la femme ainsi que chez les patients hypertendus jeunes (moins de 65 ans) et plus âgés.
Etude LIFE
L’étude LIFE (Losartan Intervention For Endpoint Reduction in Hypertension) était une étude randomisée en triple aveugle, contrôlée contre comparateur actif, menée chez 9 193 patients hypertendus âgés de 55 à 80 ans et présentant une hypertrophie ventriculaire gauche à l'électrocardiogramme.
Les patients ont été randomisés pour recevoir 50 mg de losartan ou 50 mg d’aténolol une fois par jour. Si l’objectif de pression artérielle (< 140/90 mmHg) n’était pas atteint, l’hydrochlorothiazide (12,5 mg) était ajouté en premier lieu puis, si besoin, la dose de losartan ou d’aténolol était ensuite augmentée à 100 mg une fois par jour. D’autres antihypertenseurs, à l’exclusion des IEC, des antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II et des bêta-bloquants, étaient ajoutés, si nécessaire, pour atteindre l’objectif de pression artérielle.
La durée moyenne de suivi était de 4,8 ans.
Le critère d’évaluation principal était un critère composite de morbi-mortalité cardiovasculaire, mesuré par la réduction de l’incidence combinée de décès cardiovasculaires, d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) et d’infarctus du myocarde. La pression artérielle a été diminuée significativement à des niveaux similaires dans les deux groupes. Le traitement par losartan a induit une réduction du risque de 13,0 % (p = 0,021, intervalle de confiance à 95 % ; 0,77–0,98) par rapport à l’aténolol pour le critère composite principal. Cette réduction a été due essentiellement à une diminution de l’incidence des AVC. Le losartan a réduit le risque d’AVC de 25 % par rapport à l’aténolol (p = 0,001, intervalle de confiance à 95 % ; 0,63–0,89). L’incidence des décès cardiovasculaires et des infarctus du myocarde n’a pas été significativement différente entre les groupes de traitement.
Origine ethnique
Dans l’étude LIFE, le risque de présenter le critère composite principal, c'est-à-dire un événement cardiovasculaire (par exemple, infarctus du myocarde, décès cardiovasculaire) et en particulier un AVC, a été plus élevé chez les patients noirs traités par losartan que chez ceux traités par aténolol. Les résultats de morbi-mortalité cardiovasculaire, observés dans l'étude LIFE avec le losartan versus aténolol, ne concernent donc pas les patients hypertendus noirs présentant une hypertrophie ventriculaire gauche.
Etude RENAAL
L’étude RENAAL (Reduction of Endpoints in NIDDM with the Angiotensin II Receptor Antagonist Losartan) était une étude clinique contrôlée internationale menée chez 1 513 patients diabétiques de type 2 présentant une protéinurie, avec ou sans hypertension. 751 patients ont été traités par losartan.
L’objectif de l’étude était de démontrer l’effet néphroprotecteur du losartan potassique au-delà des bénéfices du contrôle tensionnel seul.
Des patients présentant une protéinurie et une créatininémie comprise entre 1,3 et 3,0 mg/dL ont été randomisés pour recevoir 50 mg de losartan une fois par jour, avec augmentation de la dose si nécessaire, pour obtenir le contrôle tensionnel, ou un placebo, en complément d’un traitement antihypertenseur conventionnel, à l’exclusion des IEC et des antagonistes de l’angiotensine II.
Les investigateurs devaient augmenter la posologie du médicament à l’étude à 100 mg par jour si besoin ; 72 % des patients ont pris la dose de 100 mg par jour pendant la plus grande partie de l’étude. D’autres antihypertenseurs (diurétiques, inhibiteurs calciques, alpha- et bêta-bloquants ainsi qu’antihypertenseurs d’action centrale) étaient autorisés dans les deux groupes en traitement d’appoint, selon les besoins. Les patients ont été suivis pendant des périodes allant jusqu’à 4,6 ans (3,4 ans en moyenne). Le critère d’évaluation principal de l’étude était un critère composite comprenant le doublement de la créatininémie, l’évolution vers l’insuffisance rénale terminale (nécessité de dialyse ou de transplantation) ou le décès.
Les résultats ont révélé une réduction du risque de 16,1 % (p = 0,022) avec le losartan (327 événements) par rapport au placebo (359 événements) pour le nombre de patients atteignant le critère composite principal. Pour les composants individuels et combinés du critère d’évaluation principal énumérés ci-dessous, les résultats ont révélé une réduction significative du risque dans le groupe traité par losartan : réduction du risque de 25,3 % pour le doublement de la créatinémie (p = 0,006), de 28,6 % pour l’évolution vers l’insuffisance rénale terminale (p = 0,002), de 19,9 % pour l’insuffisance rénale terminale ou le décès (p = 0,009), de 21,0 % pour le doublement de la créatininémie ou l’insuffisance rénale terminale (p = 0,01). L’incidence de mortalité toutes causes n’a pas été significativement différente entre les deux groupes de traitement. Dans cette étude, le losartan a été généralement bien toléré, le nombre d'arrêts de traitement pour effets indésirables étant comparable entre les deux groupes.
Etude HEAAL
L'étude HEAAL (Heart Failure Endpoint Evaluation of Angiotensin II Antagonist Losartan) était une étude clinique contrôlée, internationale, menée chez 3 834 patients insuffisants cardiaques, âgés de 18 à 98 ans (classe II-IV de la NYHA) et intolérants à un traitement par IEC. Les patients ont été randomisés pour recevoir 50 mg de losartan une fois par jour ou 150 mg de losartan, en plus d'un traitement standard excluant les IEC.
Les patients ont été suivis pendant 4 ans (médiane : 4,7 ans). Le critère d’évaluation principal de l'étude était un critère composite de mortalité toutes causes ou d'hospitalisation pour insuffisance cardiaque.
Les résultats ont révélé une réduction du risque de 10,1 % (p = 0,027 ; intervalle de confiance à 95 % ; 0,82–0,99) avec 150 mg de losartan (828 événements) par rapport à 50 mg de losartan (889 événements) pour le nombre de patients répondant au critère composite principal. Ceci était principalement dû à la diminution de l'incidence des hospitalisations pour insuffisance cardiaque. Le risque d'hospitalisation pour insuffisance cardiaque a été réduit de 13,5 % avec 150 mg de losartan par rapport à 50 mg de losartan (p = 0,025 ; intervalle de confiance à 95 % ; 0,76–0,98). Le taux de mortalité toutes causes n’a pas été significativement différent entre les groupes de traitement. L'insuffisance rénale, l'hypotension et l'hyperkaliémie ont été plus fréquentes dans le groupe 150 mg que dans le groupe 50 mg mais ces événements indésirables n'ont pas entraîné un nombre d'arrêts de traitement significativement plus important dans le groupe 150 mg.
Etudes ELITE I et ELITE II
Dans l’étude ELITE de 48 semaines menée chez 722 patients présentant une insuffisance cardiaque (classes II à IV de la NYHA), il n’a pas été observé de différence entre les patients traités par losartan et ceux traités par captopril pour le critère principal de modification à long terme de la fonction rénale. La réduction du risque de mortalité avec le losartan par rapport au captopril, observée dans l’étude ELITE I, n’a pas été confirmée dans l’étude ELITE II ultérieure, qui est décrite ci-après.
Dans l’étude ELITE II, 50 mg de losartan une fois par jour (dose initiale de 12,5 mg, augmentée à 25 mg puis à 50 mg une fois par jour) a été comparé à 50 mg de captopril trois fois par jour (dose initiale de 12,5 mg, augmentée à 25 mg puis à 50 mg trois fois par jour). Le critère d’évaluation principal de cette étude prospective était la mortalité toutes causes. Dans cette étude, 3 152 patients présentant une insuffisance cardiaque (classes II à IV de la NYHA) ont été suivis pendant près de deux ans (médiane : 1,5 an) pour déterminer si le losartan était supérieur au captopril pour réduire la mortalité toutes causes. Le critère d’évaluation principal n’a pas révélé de différence statistiquement significative entre le losartan et le captopril pour la réduction de la mortalité toutes causes.
Dans les deux études cliniques contrôlées contre comparateur actif (et non contre placebo) menées chez des patients présentant une insuffisance cardiaque, la tolérance du losartan a été supérieure à celle du captopril, d'après l’incidence significativement inférieure d’arrêts du traitement en raison d’effets indésirables et la fréquence significativement plus faible de toux.
Une augmentation de la mortalité a été observée dans l'étude ELITE II dans le petit sous-groupe des patients prenant des bêta-bloquants à l’inclusion (22 % de tous les patients présentant une IC).
Double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)
Deux larges essais randomisés et contrôlés (ONTARGET [ONgoing Telmisartan Alone and in combination with Ramipril Global Endpoint Trial] et VA NEPHRON-D [The Veterans Affairs Nephropathy in Diabetes]) ont permis d’évaluer l'utilisation concomitante d'un IEC avec un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II. L’étude ONTARGET a été réalisée chez des patients présentant des antécédents de maladies cardiovasculaire ou cérébrovasculaire, ou souffrant de diabète de type 2, avec atteinte des organes cibles. L’étude VA NEPHRON D était menée chez des patients souffrant de diabète de type 2 et de néphropathie diabétique.
Ces études n'ont révélé aucun effet bénéfique significatif sur les résultats rénaux et/ou cardiovasculaires et sur la mortalité, alors qu'un risque accru d'hyperkaliémie, d’insuffisance rénale aiguë et/ou d’hypotension a été observé par rapport à la monothérapie. Compte tenu de leurs propriétés pharmacodynamiques similaires, ces résultats sont également pertinents pour d'autres IEC et antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II.
Les IEC et les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II ne doivent donc pas être utilisés de façon concomitante chez les patients atteints de néphropathie diabétique.
L’étude ALTITUDE (Aliskiren Trial in Type 2 Diabetes Using Cardiovascular and Renal Disease Endpoints) visait à évaluer le bénéfice de l'ajout de l'aliskiren à un traitement standard par un IEC ou par un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II chez des patients atteints de diabète de type 2 et d’une néphropathie chronique ou de maladies cardiovasculaires, ou les deux. L'étude a été arrêtée prématurément en raison d'une augmentation du risque d'effets indésirables. Les décès d'origine cardiovasculaire et les AVC étaient, tous deux, plus fréquents dans le groupe aliskiren que dans le groupe placebo et les événements indésirables et les événements indésirables graves d’intérêt (hyperkaliémie, hypotension et dysfonction rénale) ont été plus fréquemment rapportés dans le groupe aliskiren que dans le groupe placebo.
Population pédiatrique
Hypertension en pédiatrie
L’effet antihypertenseur du losartan a été établi dans une étude clinique menée chez 177 patients pédiatriques hypertendus âgés de 6 à 16 ans, pesant > 20 kg et ayant un débit de filtration glomérulaire > 30 mL/min/1,73 m2. Les patients qui pesaient > 20 kg à < 50 kg ont reçu 2,5 mg, 25 mg ou 50 mg de losartan par jour et les patients qui pesaient > 50 kg ont reçu 5 mg, 50 mg ou 100 mg de losartan par jour. A la fin des trois semaines, l’administration du losartan une fois par jour avait fait diminuer la valeur de la pression artérielle de manière dose-dépendante.
Globalement, il existe un effet dose-dépendant. L'effet dose-dépendant était particulièrement marqué en comparant le groupe recevant la dose la plus faible et celui recevant la dose intermédiaire (période I : ‑6,2 mmHg vs -11,65 mmHg) mais était atténué en comparant le groupe recevant la dose intermédiaire et celui recevant la dose la plus élevée (période I : ‑11,65 mmHg vs -12,21 mmHg). Les doses les plus faibles étudiées, 2,5 mg et 5 mg, qui correspondaient à une dose quotidienne moyenne de 0,07 mg/kg, n’ont pas semblé conférer une efficacité antihypertensive uniforme.
Ces résultats ont été confirmés au cours de la période II de l'étude pendant laquelle les patients ont été randomisés pour continuer à recevoir le losartan ou pour recevoir le placebo, après trois semaines de traitement. La différence de diminution de la pression artérielle par rapport au placebo était plus importante dans le groupe recevant la dose intermédiaire (6,70 mmHg pour la dose intermédiaire versus 5,38 mmHg pour la dose la plus élevée). L'augmentation de la pression artérielle diastolique minimale a été identique chez les patients sous placebo et chez ceux qui continuaient à recevoir le losartan à la dose la plus faible dans chaque groupe, ce qui semble indiquer à nouveau que la dose la plus faible dans chaque groupe n’a pas eu d’effet antihypertenseur significatif. Les effets à long terme du losartan sur la croissance, la puberté et le développement général n’ont pas été étudiés. L’efficacité à long terme d’un traitement antihypertenseur par losartan pendant l'enfance pour réduire la morbi-mortalité cardiovasculaire n’a pas été établie.
Chez des enfants hypertendus (N = 60) et normotendus (N = 246) avec protéinurie, l'effet du losartan sur la protéinurie a été évalué dans une étude clinique de 12 semaines versus placebo et traitement actif (amlodipine). La protéinurie était définie par le rapport protéines urinaires/créatinine ≥ 0,3. Les patients hypertendus (âgés de 6 à 18 ans) étaient randomisés pour recevoir soit le losartan (n = 30), soit l'amlodipine (n = 30). Les patients normotendus (âgés de 1 à 18 ans) étaient randomisés pour recevoir soit le losartan (n = 122), soit le placebo (n = 124). Le losartan a été administré aux doses de 0,7 mg/kg à 1,4 mg/kg (jusqu'à la dose maximale de 100 mg/jour). L'amlodipine a été administrée aux doses de 0,05 mg/kg à 0,2 mg/kg (jusqu'à la dose maximale de 5 mg/jour).
Globalement, après 12 semaines de traitement, les patients traités par losartan ont présenté, par rapport à l’inclusion, une diminution statistiquement significative de la protéinurie de 36 %, versus une augmentation de 1 % dans le groupe placebo/amlodipine (p ≤ 0,001). Les patients hypertendus recevant le losartan ont présenté une réduction de la protéinurie par rapport à l’inclusion de -41,5 % (IC à 95 % : -29,9 ; -51,1) versus +2,4 % (IC à 95 % : -22,2 ; 14,1) dans le groupe amlodipine. La diminution de la pression artérielle systolique et de la pression artérielle diastolique était plus importante dans le groupe losartan (-5,5/-3,8 mmHg) que dans le groupe amlodipine (-0,1/ +0,8 mmHg). Chez les enfants normotendus, une légère diminution de la pression artérielle a été observée dans le groupe losartan (-3,7/-3,4 mmHg) par rapport au placebo. Aucune corrélation significative n'a été relevée entre la diminution de la protéinurie et celle de la pression artérielle ; cependant, il est possible que la diminution de la pression artérielle soit responsable, en partie, de la diminution de la protéinurie dans le groupe traité par losartan. Les effets à long terme du losartan chez les enfants présentant une protéinurie ont été étudiés pendant une période allant jusqu'à 3 ans dans la phase d'extension en ouvert évaluant la sécurité de la même étude, dans laquelle tous les patients suivis pendant les 12 semaines de l'étude de base ont été invités à participer. Au total, 268 patients ont été inclus dans la phase d'extension en ouvert et ont été à nouveau randomisés soit dans le groupe losartan (N = 134), soit dans le groupe énalapril (N = 134), et 109 patients ont eu un suivi ≥ 3 ans (point d'arrêt prédéfini : ≥ 100 patients suivis pendant 3 ans dans la phase d'extension). Les intervalles des doses de losartan et d'énalapril, à la discrétion de l'investigateur, ont été respectivement de 0,30 à 4,42 mg/kg/jour et de 0,02 à 1,13 mg/kg/jour. Les doses quotidiennes maximales de 50 mg pour un poids < 50 kg et de 100 mg pour un poids > 50 kg n'ont pas été dépassées chez la plupart des patients pendant la phase d'extension de cette étude.
En résumé, les résultats de la phase d'extension évaluant la sécurité ont révélé que le losartan avait été bien toléré et avait entraîné des diminutions prolongées de la protéinurie sans modification notable du débit de filtration glomérulaire (DFG) au cours des 3 ans. Chez les patients normotendus (n = 205), l'énalapril a eu un effet numériquement supérieur sur la protéinurie par rapport au losartan (-33,0 % [IC à 95 % : -47,2 ; -15,0] vs -16,6 % [IC à 95 % : -34,9 ; 6,8]) et sur le DFG (9,4 [IC à 95 % : 0,4 ; 18,4] vs -4,0 [IC à 95 % : -13,1 ; 5,0] mL/min/1,73 m2). Chez les patients hypertendus (n = 49), le losartan a eu un effet numériquement supérieur sur la protéinurie (-44,5 % [IC à 95 % : -64,8 ; -12,4] vs -39,5 % [IC à 95 % : -62,5 ; -2,2]) et sur le DFG (18,9 [IC à 95 % : 5,2 ; 32,5] vs -13,4 [IC à 95 % : -27,3 ; 0,6] mL/min/1,73 m2).
Un essai clinique en ouvert sur plusieurs doses a été mené pour évaluer la sécurité et l'efficacité du losartan chez les patients pédiatriques âgés de 6 mois à 6 ans souffrant d'hypertension. Au total, 101 patients ont été randomisés à l'un des trois différents dosages de départ de l’étude en ouvert de losartan : une faible dose de 0,1 mg/kg/jour (N = 33), une dose moyenne de 0,3 mg/kg/jour (N = 34), ou une dose élevée de 0,7 mg/kg/jour (N = 34). Parmi ces patients, 27 étaient des nourrissons, définis comme des enfants âgés de 6 mois à 23 mois.
Le médicament à l’étude a été augmenté à la dose supérieure aux Semaines 3, 6, et 9 chez les patients qui n'avaient pas atteint le niveau de la pression artérielle, sans nécessité d’utilisation de la dose maximale (1,4 mg/kg/jour, ne dépassant pas 100 mg/jour) du losartan.
Parmi 99 patients traités avec le médicament à l’étude, 90 (90,9 %) ont poursuivi l'étude d’extension, avec des visites de suivi tous les 3 mois. La durée moyenne du traitement a été de 264 jours.
En résumé, le niveau moyen de la diminution de la pression artérielle par rapport à l’inclusion était similaire dans tous les groupes de traitement (l’écart entre la valeur initiale et la valeur à la Semaine 3 de la PAS était -7,3 ; -7,6 et -6,7 mmHg respectivement pour les groupes à dose faible, moyenne et élevée ; la réduction du niveau de référence à la semaine 3 de la PAD était -8,2 ; -5,1 et de 6,7 mmHg respectivement pour les groupes à dose faible, moyenne et élevée). Cependant, il n’y a pas eu d’effet statistiquement significatif de réponse dose-dépendante de la PAS et de la PAD.
Le losartan, à des doses allant jusqu'à 1,4 mg/kg, a été généralement bien toléré chez les enfants hypertendus âgés de 6 mois à 6 ans, après 12 semaines de traitement. Le profil global de sécurité s’est révélé comparable entre les groupes de traitement.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration orale, le losartan est bien absorbé et subit un métabolisme de premier passage, pour former un métabolite acide carboxylique actif, et d’autres métabolites inactifs. La biodisponibilité systémique des comprimés de losartan est d’environ 33 %. Les concentrations moyennes de losartan et de son métabolite actif au pic de l'effet sont atteintes en respectivement 1 heure et 3 à 4 heures.
Distribution
Le losartan et son métabolite actif sont liés à ≥ 99 % aux protéines plasmatiques, essentiellement à l’albumine. Le volume de distribution du losartan est de 34 litres.
Biotransformation
Environ 14 % d’une dose de losartan administrée par voie intraveineuse ou orale sont transformés en son métabolite actif. Après une administration orale et intraveineuse de losartan marqué au 14C, la radioactivité en circulation dans le plasma est attribuée essentiellement au losartan et à son métabolite actif. Une très faible transformation du losartan en son métabolite actif a été observée chez environ un pour cent des patients étudiés.
En plus du métabolite actif, des métabolites inactifs sont formés.
Elimination
Les clairances plasmatiques du losartan et de son métabolite actif sont d’environ 600 mL/min et 50 mL/min, respectivement. Les clairances rénales du losartan et de son métabolite actif sont d’environ 74 mL/min et 26 mL/min, respectivement. Après administration orale, 4 % environ de la dose de losartan sont excrétés dans les urines sous forme inchangée et 6 % environ sous forme de métabolite actif. La pharmacocinétique du losartan et de son métabolite actif est linéaire pour des doses orales de losartan allant jusqu’à 200 mg.
Après administration orale, les concentrations plasmatiques du losartan et de son métabolite actif diminuent de façon poly-exponentielle, avec une demi-vie terminale de l’ordre de 2 heures et de 6 à 9 heures, respectivement. En cas d’administration d’une dose de 100 mg en une prise par jour, ni le losartan ni son métabolite actif ne s’accumulent de façon significative dans le plasma.
Le losartan et ses métabolites sont éliminés par voies biliaire et urinaire. Chez l’être humain, après administration d’une dose orale/intraveineuse de losartan marqué au 14C, environ 35 %/43 % de la radioactivité sont retrouvés dans les urines et 58 %/50 % dans les fèces.
Populations de patients particulières
Les concentrations plasmatiques du losartan et de son métabolite actif observées chez des hommes hypertendus âgés ne sont pas significativement différentes de celles observées chez des hommes hypertendus plus jeunes.
Chez des femmes hypertendues, les concentrations plasmatiques du losartan ont été jusqu’à deux fois plus élevées que chez des hommes hypertendus, alors que celles du métabolite actif n’ont pas été différentes entre les hommes et les femmes.
Après administration orale chez des patients présentant une cirrhose alcoolique légère à modérée, les concentrations plasmatiques du losartan et de son métabolite actif ont été 5 et 1,7 fois plus élevées, respectivement, que chez le jeune volontaire de sexe masculin (voir rubriques 4.2 et 4.4).
Les concentrations plasmatiques du losartan ne sont pas modifiées chez les patients ayant une clairance de la créatinine supérieure à 10 mL/min. Par rapport aux patients ayant une fonction rénale normale, l’ASC du losartan est environ 2 fois plus élevée chez les patients sous hémodialyse. Les concentrations plasmatiques du métabolite actif ne sont pas modifiées chez les patients présentant une insuffisance rénale ou chez les patients sous hémodialyse.
Ni le losartan ni son métabolite actif ne peuvent être éliminés par hémodialyse.
Pharmacocinétique chez les patients pédiatriques
La pharmacocinétique du losartan après administration d’une dose orale quotidienne d’environ 0,54 mg/kg à 0,77 mg/kg (doses moyennes) a été étudiée chez 50 patients pédiatriques hypertendus âgés de > 1 mois à < 16 ans.
Les résultats ont révélé que le losartan était transformé en son métabolite actif dans tous les groupes d’âge. Les résultats ont révélé que les paramètres pharmacocinétiques du losartan après administration orale étaient à peu près similaires chez les nourrissons et les enfants en bas âge, les enfants d'âge préscolaire, les enfants d'âge scolaire et les adolescents. La différence des paramètres pharmacocinétiques du métabolite a été plus grande entre les groupes d’âge étudiés. La différence devient statistiquement significative lorsque l'on compare les enfants d'âge préscolaire et les adolescents. L'exposition du groupe des nourrissons/enfants en bas âge était comparativement élevée.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données précliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie générale, génotoxicité et cancérogenèse, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’être humain. Dans les études de toxicologie en administration répétée, l'administration de losartan a entraîné une diminution des paramètres liés aux globules rouges (érythrocytes, hémoglobine, hématocrites), une augmentation de l'urée sanguine et des augmentations occasionnelles de la créatinine sérique, une diminution du poids du cœur (sans corrélation histologique) et des modifications gastro-intestinales (lésions des muqueuses, ulcères, érosions, hémorragies). Comme d'autres substances qui agissent directement sur le système rénine-angiotensine, le losartan a provoqué des effets indésirables sur le développement tardif du fœtus, entraînant la mort du fœtus et des malformations.
Noyau
Cellulose microcristalline, amidon de maïs prégélatinisé, lactose monohydraté, stéarate de magnésium.
Pelliculage
Hypromellose, dioxyde de titane (E171), macrogol.
2 ans
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Plaquettes en (PVC/PE/PVDC/Aluminium) contenant 28, 30, 56, 90, 98 ou 100 comprimés pelliculés
ou
Plaquettes prédécoupées unitaires en (PVC/PE/PVDC/Aluminium) contenant 28 × 1, 30 × 1, 56 × 1, 90 × 1, 98 × 1 ou 100 × 1 comprimés pelliculés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
EG LABO - LABORATOIREES EUROGENERICS
CENTRAL PARK
9-15 RUE MAURICE MALLET
92130 ISSY-LES-MOULINEAUX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 302 660 7 6 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium).
· 34009 302 660 8 3 : 90 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Date de première autorisation:{JJ mois AAAA}
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
{JJ mois AAAA}
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I.
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