SOLUDACTONE 200 mg, lyophilisat et solution pour usage parentéral - Résumé des caractéristiques du produit |
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ANSM - Mis à jour le : 03/02/2022
SOLUDACTONE 200 mg, lyophilisat et solution pour usage parentéral
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Canrénoate de potassium..................................................................................................... 0,200 g
Trométamol.......................................................................................................................... 0,010 g
Pour un flacon de lyophilisat.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Lyophilisat et solution pour usage parentéral.
4.1. Indications thérapeutiques
Chirurgie :
· prophylaxie des troubles électrolytiques post-opératoires et de leurs conséquences.
· chirurgie cardiovasculaire : prophylaxie des troubles du rythme secondaires per et post-opératoires (extrasystole auriculaire ou ventriculaire, fibrillation auriculaire).
Médecine :
· œdèmes de l'insuffisance cardiaque.
· ascites cirrhotiques.
En thérapeutique adjuvante des états hypokaliémiques en particulier lorsque l'hypokaliémie constitue un facteur aggravant :
· troubles du rythme avec hyperexcitabilité myocardique.
· intoxication digitalique.
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
La dose quotidienne moyenne se situe entre 400 mg et 600 mg, en IV ou en perfusion. La dose maximale recommandée est de 800 mg par 24 heures, et 400 mg en une seule injection.
L'injection IV lente d'une ampoule ne doit pas se faire en un temps inférieur à 3 minutes.
En raison du pH variable des solutés glucosés à 5 p. cent et isotoniques de chlorure de sodium et afin d'éviter les risques de précipitation de Soludactone, il est recommandé de ne pas diluer une ampoule de Soludactone dans un volume supérieur à 100 ml de soluté glucosé ou à 500 ml de soluté isotonique de chlorure de sodium.
On peut également diluer Soludactone dans un sérum glucosé à 5 % de sérum physiologique.
La durée de traitement n'excédera pas trois mois.
Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Contre-indications :
· insuffisance rénale sévère,
· hyperkaliémie,
· troubles graves de la conduction auriculo-ventriculaire,
· stade terminal de l'insuffisance hépatique,
· Associations contre-indiquées : diurétiques hyperkaliémiants (excepté en cas d'hypokaliémie),
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
· En cas de diabète, l'hyperglycémie favorise le risque d'hyperkaliémie.
· Déconseillé chez le cirrhotique quand la natrémie est inférieure à 125 mmol/l et chez les sujets susceptibles de présenter une acidose.
· L'attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles anti-dopage.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
+ Autres diurétiques épargneurs de potassium (seuls ou associés)
Hyperkaliémie potentiellement létale, notamment chez l’insuffisant rénal (addition des effets hyperkaliémants).
Contre-indiqué sauf s’il existe une hypokaliémie.
+ Antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II, inhibiteurs de l’enzyme de conversion
Risque d’hyperkaliémie (potentiellement létale) surtout en cas d’insuffisance rénale (addition des effets hyperkaliémiants).
Si l'association est justifiée, contrôle strict de la kaliémie et de la fonction rénale.
+ Ciclosporine, tacrolimus
Hyperkaliémie potentiellement létale, surtout lors d'une insuffisance rénale (addition des effets hyperkaliémiants).
+ Potassium
Pour une quantité de potassium > à 1 mmol/prise, hyperkaliémie potentiellement létale, notamment chez l’insuffisant rénale (addition des effets hyperkaliémiants).
Sauf en cas d’hypokaliémie.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Anti-inflammatoires non stéroïdiens
Insuffisance rénale aiguë chez le patient à risque (âgé, déshydraté, sous diurétiques, avec une fonction rénale altérée) par diminution de la filtration glomérulaire secondaire à une diminution de la synthèse des prostaglandines rénales. Ces effets sont généralement réversibles. Par ailleurs, réduction de l'effet antihypertenseur.
Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitement et régulièrement pendant l’association.
+ Metformine
Acidose lactique due à la metformine déclenchée par une éventuelle insuffisance rénale fonctionnelle liée aux diurétiques et plus spécialement aux diurétiques de l'anse.
Ne pas utiliser la metformine lorsque la créatininémie dépasse 135 micromoles/litre chez l'homme et 110 micromoles/litres chez la femme.
+ Produits de contraste iodés
En cas de déshydratation provoquée par les diurétiques, risque majoré d'insuffisance rénale fonctionnelle aiguë, en particulier lors d'utilisation de doses importantes de produits de contraste iodés.
Réhydratation avant administration du produit iodé.
+ Diurétiques hypokaliémiants
L'association rationnelle, utile pour certains patients, n'exclut pas la survenue d'hypokaliémie ou, en particulier chez l'insuffisant rénal et le diabétique, d'hyperkaliémie.
Surveiller la kaliémie, éventuellement l’E.C.G. et s'il y a lieu, reconsidérer le traitement.
+ Acide acétylsalicylique
Pour des doses anti-inflammatoires d'acide acétylsalicylique (≥ 1 g par prise et/ou ≥ 3 g par jour) ou pour des doses antalgiques ou antipyrétiques (≥ 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour) : Insuffisance rénale aiguë chez le patient à risque (âgé, déshydraté, avec une fonction rénale altérée), par diminution de la filtration glomérulaire secondaire à une diminution de la synthèse des prostaglandines rénales. Par ailleurs, réduction de l'effet antihypertenseur.
Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitement et régulièrement pendant l’association.
+ Hydroquinidine/quinidine
Augmentation des concentrations plasmatiques de l'hydroquinidine ou de la quinidine et risque de surdosage (diminution de l'excrétion rénale de l'hydroquinidine ou de la quinidine par alcalinisation des urines).
Surveillance clinique, ECG et éventuellement contrôle des concentrations de l'hydroquinidine ou de la quinidinémie ; si besoin, adaptation de la posologie pendant le traitement alcalinisant et après son arrêt.
+ Lithium
Augmentation de la lithémie avec signes de surdosage en lithium, comme lors d’un régime désodé (diminution de l’excrétion urinaire du lithium).
Surveillance stricte de la lithémie et adaptation éventuelle de la posologie du lithium.
Associations à prendre en compte
+ Neuroleptiques
Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
+ Antidépresseurs imipraminiques
Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
+ Dérivés nitrés et apparentés
Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
+ Amifostine
Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
+ Corticoïdes (voie générale), tétracosactide
Diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
+ Alpha-bloquants à visée urologique (sauf doxazosine), antihypertenseurs alpha-bloquants
Majoration de l’effet hypotenseur. Risque d’hypotension orthostatique majoré.
+ Doxazosine
Majoration de l’effet hypotenseur. Risque d’hypotension orthostatique sévère.
+ Autres hyperkaliémants
Risque de majoration de l’hyperkaliémie, potentiellement létale.
+ Autres médicaments hyponatrémiants
Majoration du risque d’hyponatrémie.
+ Médicaments à l’origine d’une hypotension orthostatique
Risque de majoration d’une hypotension, notamment orthostatique.+ Phénylbutazone (voie générale)
Diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des anti-inflammatoires pyrazolés).
+ Digoxine
Il a été montré que le canrénoate de potassium pouvait augmenter la demi-vie de la digoxine. Cela entraîne une augmentation des concentrations de digoxine et ensuite une intoxication digitalique. Il peut être nécessaire de réduire les doses d'entretien de digoxine lorsque le canrénoate de potassium est prescrit, et de contrôler régulièrement le patient afin d'éviter tout sous ou surdosage digitalique.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Fertilité
Le canrénoate de potassium n’a pas eu d’effet indésirable sur la fertilité chez les animaux.
Grossesse
Les études réalisées chez l'animal montrent un risque d’effet délétère pour le fœtus aux doses toxiques pour la mère.
Les études réalisées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène, toutefois à fortes doses il a été décrit une féminisation des fœtus mâles lorsque le canrénoate de potassium était administré en fin de gestation.
Dans l'espèce humaine le risque n'est pas connu, cependant aucun cas de féminisation n'a été rapporté à ce jour.
En conséquence, le canrénoate de potassium est déconseillé pendant toute la grossesse et ce d'autant plus que son administration ne se justifie, ni dans le traitement des œdèmes et les états de rétention hydrosodée gravidiques, ni dans l'HTA gravidique.
L'allaitement est déconseillé pendant toute la durée du traitement, en raison de l'excrétion du canrénoate de potassium clans le lait maternel.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
· Troubles généraux et anomalies au site d'administration : douleur locale au point de l'injection, gêne au point d'injection.
· Affections du métabolisme et de la nutrition : hyperkaliémie en cas d'insuffisance rénale.
· Affections du système nerveux : somnolence,
· Affections de la peau et du tissu sous-cutané : éruptions cutanées, urticaire.
· Affections des organes de reproduction et du sein : dysfonction érectile, menstruations irrégulières, tension mammaire.
· Comme pour les autres spironolactones, le canrénoate s'il était utilisé en traitement prolongé, serait susceptible d'être à l'origine de gynécomasties. Le développement de gynécomasties semble être lié à la dose ainsi qu’à la durée du traitement. Elles sont, réversibles en général à l'arrêt du traitement. Dans de rares cas, elles peuvent persister.
· Affections gastro-intestinales : troubles gastro-intestinaux.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance www.signalement-sante.gouv.fr.
Symptômes :
Somnolence, confusion mentale, hypotension, éruption maculo-papuleuse ou érythémateuse, nausées et vomissements, diarrhée. Hyponatrémie ou hyperkaliémie (éventuelle).
Traitement :
Procéder à un lavage gastrique, corriger les éventuelles variations des électrolytes.
L’hyperkaliémie peut être traitée par l'administration rapide de glucose (20-50 %) et d'insuline en respectant le ratio 0,25 à 0,5 unité d'insuline par gramme de glucose. Les diurétiques et les résines échangeuses d'ions peuvent également être administrés pour augmenter l'excrétion du potassium ; renouveler l’opération si besoin. Tout apport en potassium (y compris les sources alimentaires) et en canrénoate de potassium doit être suspendu.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Activité antialdostérone rénale, natriurétique et épargneur potassique.
Action inotrope positive.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
· l'acide canrénoïque,
· l'aldadiène ou canrénone,
· le glycuroconjugué de l'aldadiène.
dont les deux premiers s'éliminent rapidement du plasma : leurs demi-vies sont de 0,073 et 0,85 heure respectivement. Le glycuroconjugué s'élimine plus lentement, sa demi-vie est de 43,31 heures. Il constitue 90 % de la radioactivité totale plasmatique au bout de 24 heures.
La voie principale d'élimination est urinaire : 47 % de la radioactivité totale sont éliminés par les urines en cinq jours, dont 25 à 30 % sont constitués par l'aldadiène.
Enfin, 14 % s'éliminent par les fèces.
Le canrénoate de potassium ou ses métabolites peuvent passer la barrière placentaire.
La canrénone est excrétée dans le lait maternel.
5.3. Données de sécurité préclinique
L'acide canrénoïque est transformé dans l'organisme en canrénone.
Par ailleurs, il existe une réaction d'équilibre entre l'acide canrénoïque et la canrénone.
Le canrénoate de potassium n’était mutagène ni pour les bactéries ni pour les levures. Le dosage de l’activité de l’hypoxanthine-guanine-phosphoribosyl-transférase (HGPRT) dans des cellules d’ovaire de hamster de Chine a montré un effet mutagène seulement à une concentration associée à une cytotoxicité sévère. Le dosage de la thymidine kinase (TK) sur cellules de lymphome de souris a montré que le canrénoate de potassium n’était mutagène que moyennant une activation métabolique. Des lésions chromosomiques et/ou de l’ADN ont été observées avec le canrénoate de potassium dans des cellules d’ovaire de hamster de Chine avec et sans activation métabolique ainsi que dans des cultures d’hépatocytes de rats et d’être humain, mais pas dans des cultures de lymphocytes humains. Contrairement à ces résultats in vitro, le canrénoate de potassium n’était pas génotoxique in vivo.
Le canrénoate de potassium a été associé à une incidence accrue de tumeurs chez les rats qui recevaient des doses supérieures ou égales à 50 mg/kg/jour dans des études à long terme. Dans une étude d’une durée de 6 mois, des tumeurs mammaires ont été observées à des doses supérieures ou égales à 60 mg/kg/jour dès 4 mois, tandis que, dans une étude d’une durée de 12 mois, une leucémie myéloïde a été observée à des doses supérieures ou égales à 90 mg/kg/jour, et des tumeurs mammaires ont été observées à une dose de 270 mg/kg/jour. Dans une étude de carcinogénicité d’une durée de 2 ans chez le rat, le canrénoate de potassium a induit des cystadénomes folliculaires de la thyroïde et des carcinomes chez les mâles à des doses supérieures ou égales à 50 mg/kg/jour et chez les femelles à une dose de 270 mg/kg/jour. A des doses supérieures ou égales à 125 mg/kg/jour, le canrénoate de potassium a induit une leucémie myéloïde chez les deux sexes, des tumeurs hépatocellulaires chez les mâles et des adénomes testiculaires à cellules de Leydig chez les mâles. Des néoplasmes dont l’apparition serait liée de manière incertaine avec l’administration de canrénoate de potassium dans une étude d’une durée de 2 ans chez le rat comprenaient des néoplasmes cutanés et mammaires chez les mâles à des doses supérieures ou égales à 125 mg/kg/jour, des gliomes et des sarcomes histiocytaires chez les mâles à une dose de 270 mg/kg/jour, et des néoplasmes mammaires malins chez les femelles à une dose de 270 mg/kg/jour. Le développement des adénomes à cellules de Leydig peut être en rapport avec les effets anti‑androgènes du canrénoate de potassium. Les inducteurs des enzymes microsomales hépatiques, telle que la spironolactone (une substance similaire au canrénoate sur le plan structurel et pharmacologique) ont été associés à un développement de tumeurs du foie et de tumeurs de la thyroïde (par augmentation de la clairance des hormones thyroïdiennes) chez les rongeurs, et ces tumeurs ne sont généralement pas considérées comme étant indicatives d’un risque pour les êtres humains.
Contrairement aux résultats obtenus chez les rats, aucune tumeur n’a été observée chez les macaques auxquels étaient administrés jusqu’à 60 mg/kg/jour pendant au moins 4 ans.
Les effets potentiels du canrénoate de potassium sur la fertilité et sur le développement embryonnaire précoce ont été évalués dans 2 études chez les rats. Dans la première étude, la seule modification liée au médicament dans les paramètres de reproduction était une légère diminution de l’indice de fertilité à une dose de 70 mg/kg/jour. Dans la deuxième étude, la toxicité parentale (gain de poids moins important) a été observée pour les deux sexes à une dose de 650 mg/kg/jour tout au long de la période de traitement. La fertilité n’était pas affectée.
Les effets potentiels du canrénoate de potassium sur le développement embryo-fœtal ont été évalués chez les souris, les rats et les lapins. Le canrénoate de potassium n’était tératogène dans aucune de ces trois espèces. Chez les animaux gravides, une toxicité sur le développement a été observée chez les souris à une dose de 60 mg/kg/jour, chez les rats à une dose de 650 mg/kg/jour, et chez les lapins à une dose de 125 mg/kg/jour.
Solvant :
Eau pour préparations injectables.
2 ans.
Après ouverture/reconstitution/dilution : le produit doit être utilisé immédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C et à l'abri de la chaleur et de l'humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Lyophilisat en flacon (verre) + 2 ml de solvant en ampoule (verre) ; boîte de 5.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
23-25, AVENUE DU DOCTEUR LANNELONGUE
75014 PARIS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 325 225 1 4 : lyophilisat en flacon (verre) + 2 ml de solvant en ampoule (verre) boîte de 5.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 12 octobre 1988
Date de dernier renouvellement : 09 juillet 2014 (illimité).
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I.
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