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QLAIRA, comprimé pelliculé - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 11/05/2022

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

QLAIRA, comprimé pelliculé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Chaque plaquette (de 28 comprimés pelliculés) contient, dans l’ordre suivant :

2 comprimés jaune foncé

Valérate d’estradiol ................................................................................................................. 3 mg

Pour un comprimé jaune foncé.

5 comprimés rouges

Valérate d’estradiol ................................................................................................................. 2 mg

Diénogest ............................................................................................................................... 2 mg

Pour un comprimé rouge.

17 comprimés jaune clair

Valérate d’estradiol ................................................................................................................. 2 mg

Diénogest ............................................................................................................................... 3 mg

Pour un comprimé jaune clair.

2 comprimés rouge foncé

Valérate d’estradiol ................................................................................................................. 1 mg

Pour un comprimé rouge foncé.

2 comprimés blancs placebo

Excipient à effet notoire : lactose (pas plus de 50 mg par comprimé).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Comprimé pelliculé.

Comprimé pelliculé jaune foncé, rond, à faces biconvexes, avec les lettres « DD » gravées dans un hexagone régulier sur l’une des faces.

Comprimé pelliculé rouge, rond, à faces biconvexes, avec les lettres « DJ » gravées dans un hexagone régulier sur l’une des faces.

Comprimé pelliculé jaune clair, rond, à faces biconvexes, avec les lettres « DH » gravées dans un hexagone régulier sur l’une des faces.

Comprimé pelliculé rouge foncé, rond, à faces biconvexes, avec les lettres « DN » gravées dans un hexagone régulier sur l’une des faces.

Comprimé pelliculé blanc, rond, à faces biconvexes, avec les lettres « DT » gravées dans un hexagone régulier sur l’une des faces.

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

Contraception orale.

Traitement des saignements menstruels abondants chez les femmes sans pathologie organique désirant une contraception orale.

La décision de prescrire QLAIRA doit être prise en tenant compte des facteurs de risque de la patiente, notamment ses facteurs de risque de thrombo-embolie veineuse (TEV), ainsi que du risque de TEV associé à QLAIRA en comparaison aux autres CHC (Contraceptifs Hormonaux Combinés) (voir rubriques 4.3 et 4.4).

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Mode d’administration

Voie orale.

Posologie

Mode d’utilisation de QLAIRA :

Les comprimés doivent être pris chaque jour, au même moment de la journée, éventuellement avec un peu de liquide, en respectant l’ordre indiqué sur la plaquette. La prise des comprimés doit se faire de façon continue. Prendre un comprimé, dans l’ordre, pendant 28 jours consécutifs. Entamer une nouvelle plaquette le jour suivant la prise du dernier comprimé de la plaquette précédente. Une hémorragie de privation débute généralement lors de la prise des derniers comprimés de la plaquette et peut ne pas être terminée au moment d’entamer la plaquette suivante. Chez certaines femmes, le saignement peut débuter après la prise des premiers comprimés de la nouvelle plaquette.

Modalités d’instauration du traitement par QLAIRA :

· Absence de contraception hormonale antérieure (le mois précédent) :

La prise des comprimés doit commencer le 1er jour du cycle, c’est-à-dire le premier jour des règles.

· Relais d’une autre méthode contraceptive estroprogestative (pilule contraceptive orale combinée / COC, anneau vaginal ou patch transdermique) :

Prendre le 1er comprimé de QLAIRA le jour qui suit la prise du dernier comprimé estroprogestatif actif (dernier comprimé contenant les substances actives) de la contraception précédente. En cas de relais d’un anneau vaginal ou d’un patch transdermique, prendre le 1er comprimé de QLAIRA le jour du retrait.

· Relais d’une contraception progestative seule (pilule progestative seule, forme injectable, implant) ou d’un système intra-utérin (SIU) contenant un progestatif :

Chez une femme, le relais peut se faire :

o à tout moment du cycle, s’il s’agit d’une pilule progestative seule,

o le jour du retrait, s’il s’agit d’un implant ou d’un SIU,

o ou le jour prévu pour l’injection suivante, s’il s’agit d’une forme injectable.

Dans tous ces cas, il sera recommandé aux femmes d’utiliser une méthode de contraception mécanique complémentaire pendant les 9 premiers jours de prise de QLAIRA.

· Après une interruption de grossesse du premier trimestre :

Il est possible de commencer QLAIRA immédiatement et dans ce cas, il n’est pas nécessaire d’utiliser une méthode de contraception complémentaire.

· Après un accouchement ou une interruption de grossesse du deuxième trimestre :

Concernant l’allaitement, voir rubrique 4.6.

Il sera conseillé aux femmes de ne commencer une contraception qu’après 21 à 28 jours. Si cette contraception est démarrée plus tardivement, il leur sera recommandé d’utiliser une méthode de contraception mécanique complémentaire pendant les 9 premiers jours de prise des comprimés. Cependant, si des rapports sexuels ont déjà eu lieu, il convient de s’assurer de l’absence de grossesse avant le début de la prise du contraceptif oral combiné ou d’attendre le retour des règles.

Conduite à tenir en cas d’oubli d’un ou plusieurs comprimés :

L’oubli des comprimés placebos (blancs) n’a pas de réelle importance. Cependant, les comprimés oubliés doivent être jetés pour éviter toute prolongation non intentionnelle de l’intervalle entre les prises de comprimés actifs.

Les conseils suivants s’appliquent uniquement en cas d’oubli de comprimés actifs :

Un retard de moins de 12 heures dans la prise d’un comprimé ne modifie pas l’efficacité contraceptive. Il sera conseillé aux femmes de prendre le comprimé oublié dès que cet oubli est constaté ; la prise des comprimés suivants s’effectuant à l’heure habituelle.

Si le retard est supérieur à 12 heures, l’efficacité contraceptive peut être diminuée. La patiente doit alors prendre le comprimé oublié dès qu’elle s’en aperçoit, même si cela implique de prendre deux comprimés en même temps. Elle poursuivra ensuite le traitement à l’heure habituelle.

Selon le jour du cycle où le comprimé a été oublié (voir les détails dans le tableau ci-dessous), des mesures contraceptives complémentaires (par exemple, une contraception mécanique de type préservatif) doivent être utilisées.


JOUR

Couleur

Dose de valérate d’estradiol (VE)/diénogest (DNG)

Conduite à tenir en cas d’oubli d’un comprimé depuis plus de 12 heures :

1 - 2

Comprimés jaune foncé (3,0 mg VE)

Prendre le comprimé oublié immédiatement et prendre le suivant à l’heure normale (même si cela implique la prise de deux comprimés le même jour).

Poursuivre le traitement normalement.

Utiliser une méthode contraceptive complémentaire pendant les 9 jours suivants.

3 - 7

Comprimés rouges (2,0 mg VE + 2,0 mg DNG)

8 - 17

Comprimés jaune clair (2,0 mg VE + 3,0 mg DNG)

18 - 24

Comprimés jaune clair (2,0 mg VE + 3,0 mg DNG)

Jeter la plaquette en cours et entamer immédiatement une nouvelle plaquette en commençant par le premier comprimé.

Poursuivre le traitement normalement.

Utiliser une méthode contraceptive complémentaire pendant les 9 jours suivants.

25 - 26

Comprimés rouge foncé (1,0 mg VE)

Prendre immédiatement le comprimé oublié et prendre le suivant à l’heure normale (même si cela implique la prise de deux comprimés le même jour).

Aucune mesure contraceptive complémentaire n’est requise.

27 - 28

Comprimés blancs

(placebos)

Jeter le comprimé oublié et poursuivre le traitement normalement.

Aucune mesure contraceptive complémentaire n’est requise.

La patiente ne doit pas prendre plus de deux comprimés le même jour.

Si elle a oublié d’entamer une nouvelle plaquette ou si elle a oublié un ou plusieurs comprimés entre le 3ème et le 9ème jour de la plaquette, il se peut qu’elle soit déjà enceinte (à condition qu’elle ait eu des rapports sexuels dans les 7 jours précédant l’oubli). Le risque de grossesse est d’autant plus élevé que le nombre de comprimés actifs oubliés (entre le 3ème et le 24ème jour) est important et que l’oubli est proche de la prise des comprimés placebos.

En cas d’oubli de comprimés, l’absence d’hémorragie de privation à la fin de la plaquette/au début de la nouvelle plaquette, devra faire rechercher une éventuelle grossesse.

Conduite à tenir en cas de troubles gastro-intestinaux :

En cas de troubles gastro-intestinaux sévères (par exemple des vomissements ou une diarrhée), l’absorption d’un comprimé peut ne pas être complète ; des mesures contraceptives complémentaires doivent donc être prises.

Si des vomissements se produisent dans les 3-4 heures qui suivent la prise d’un comprimé actif, le comprimé suivant doit être pris en remplacement dès que possible. Ce comprimé doit être pris si possible dans les 12 heures qui suivent l’heure habituelle de prise.

Si plus de 12 heures se sont écoulées, les mêmes consignes que celles données pour les oublis de comprimés doivent s’appliquer (voir rubrique 4.2 « Conduite à tenir en cas d’oubli d’un ou plusieurs comprimés »).

Si la femme ne veut pas modifier le calendrier normal de prise des comprimés, elle devra prendre le(s) comprimé(s) correspondant(s) nécessaire(s) d’une autre plaquette.

Informations supplémentaires concernant les populations particulières :

Enfants et adolescentes

Aucune donnée n’est disponible concernant l’utilisation chez les adolescentes de moins de 18 ans.

Sujets âgés

QLAIRA n’est pas indiqué après la ménopause.

Patientes atteintes d’insuffisance hépatique

QLAIRA est contre-indiqué chez les femmes atteintes d’affections hépatiques sévères (voir également la rubrique 4.3).

Patientes atteintes d’insuffisance rénale

QLAIRA n’a pas été étudié de façon spécifique chez les patientes atteintes d’insuffisance rénale.

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

Les contraceptifs hormonaux combinés (CHC) ne doivent pas être utilisés dans les situations suivantes. En cas de survenue pour la première fois de l’une de ces pathologies lors de la prise d’un CHC, interrompre immédiatement le traitement :

· Présence ou risque de thrombo-embolie veineuse (TEV)

o Thrombo-embolie veineuse : présence de TEV (patiente traitée par des anticoagulants) ou antécédents de TEV (p. ex. thrombose veineuse profonde [TVP] ou embolie pulmonaire [EP])

o Prédisposition connue, héréditaire ou acquise, à la thrombo-embolie veineuse, telle qu’une résistance à la protéine C activée (PCa) (y compris une mutation du facteur V de Leiden), un déficit en antithrombine III, un déficit en protéine C, un déficit en protéine S

o Intervention chirurgicale majeure avec immobilisation prolongée (voir rubrique 4.4)

o Risque élevé de thrombo-embolie veineuse dû à la présence de multiples facteurs de risque (voir rubrique 4.4)

· Présence ou risque de thrombo-embolie artérielle (TEA)

o Thrombo-embolie artérielle : présence ou antécédents de thrombo-embolie artérielle (p. ex. infarctus du myocarde [IM]) ou de prodromes (p. ex. angine de poitrine)

o Affection cérébrovasculaire : présence ou antécédents d’accident vasculaire cérébral (AVC) ou de prodromes (p. ex. accident ischémique transitoire [AIT])

o Prédisposition connue, héréditaire ou acquise, à la thrombo-embolie artérielle, telle qu’une hyperhomocystéinémie ou la présence d’anticorps anti-phospholipides (anticorps anti-cardiolipine, anticoagulant lupique).

o Antécédents de migraine avec signes neurologiques focaux

o Risque élevé de thrombo-embolie artérielle dû à la présence de multiples facteurs de risque (voir rubrique 4.4) ou d’un facteur de risque sévère tel que :

§ diabète avec symptômes vasculaires

§ hypertension artérielle sévère

§ dyslipoprotéinémie sévère

· Affection hépatique sévère ou antécédent d’affection hépatique sévère, en l’absence de normalisation des tests fonctionnels hépatiques ;

· Tumeur hépatique (bénigne ou maligne) évolutive ou ancienne ;

· Tumeur maligne hormono-dépendante connue ou suspectée (exemple : tumeur des organes génitaux ou des seins) ;

· Saignements vaginaux d’origine inconnue ;

· Hypersensibilité à la (aux) substance(s) active(s) ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

Mises en garde spéciales :

Si la patiente présente l’un des troubles ou l’un des facteurs de risque mentionnés ci-dessous, la pertinence du traitement par QLAIRA doit être discutée avec elle.

En cas d’aggravation ou de survenue de l’un de ces troubles ou facteurs de risque, la nécessité d’interrompre l’utilisation de QLAIRA doit être discutée entre le médecin et la patiente.

En cas de survenue ou de suspicion de TEV ou de TEA, la contraception hormonale combinée doit être interrompue. En raison du potentiel tératogène d’un traitement anti-coagulant par dérivés coumariniques, une autre méthode contraceptive appropriée doit être instaurée en cas d’instauration d’un traitement anticoagulant.

Les mises en garde et précautions suivantes s’appuient principalement sur les données cliniques et épidémiologiques issues des pilules estroprogestatives à base d’éthinylestradiol.

· Troubles circulatoires

Risque de thrombo-embolie veineuse (TEV) :

Le risque de TEV est augmenté chez les femmes qui utilisent un contraceptif hormonal combiné (CHC) en comparaison aux femmes qui n’en utilisent pas. Les CHC contenant du lévonorgestrel, du norgestimate ou de la noréthistérone sont associés au risque de TEV le plus faible. Des données limitées suggèrent que QLAIRA pourrait présenter un risque de TEV du même ordre. La décision d’utiliser tout autre CHC (tel que QLAIRA) que ceux associés au risque de TEV le plus faible doit être prise uniquement après concertation avec la patiente afin de s’assurer qu’elle comprend le risque de TEV associé aux CHC, l’influence de ses facteurs de risque actuels sur ce risque et le fait que le risque de TEV est maximal pendant la première année d’utilisation. Certaines données indiquent également une augmentation du risque lors de la reprise d’un CHC après une interruption de 4 semaines ou plus.

Parmi les femmes qui n’utilisent pas de CHC et qui ne sont pas enceintes, environ 2 sur 10 000 développeront une TEV sur une période d’un an. Cependant, chez une femme donnée, le risque peut être considérablement plus élevé, selon les facteurs de risque qu’elle présente (voir ci-dessous).

Les études épidémiologiques concernant les femmes qui utilisent des contraceptifs hormonaux combinés faiblement dosés (< 50 μg d’éthinylestradiol) ont montré que, sur 10 000 femmes, environ 6 à 12 développeront une TEV sur une période d’un an.

On estime que sur 10 000 femmes qui utilisent un CHC contenant du lévonorgestrel, environ 61 développeront une TEV sur une période d’un an.

Des données épidémiologiques limitées suggèrent que le risque de TEV associé à l'utilisation de Qlaira pourrait être du même ordre que le risque associé aux autres CHC, y compris les CHC contenant du lévonorgestrel.

Le nombre de TEV par année associé aux CHC faiblement dosés est inférieur à celui attendu pendant la grossesse ou en période post-partum.

La TEV peut être fatale dans 1 à 2 % des cas.

De façon extrêmement rare, des cas de thrombose ont été signalés chez des utilisatrices de CHC dans d’autres vaisseaux sanguins, p. ex. les veines et artères hépatiques, mésentériques, rénales, ou rétiniennes.

1 Point central de l’intervalle de 5-7 pour 10 000 femmes-années sur la base d’un risque relatif, pour les CHC contenant du lévonorgestrel par rapport à la non-utilisation d’un CHC, d’environ 2,3 à 3,6

Facteurs de risque de TEV

Le risque de complications thrombo-emboliques veineuses chez les utilisatrices de CHC peut être considérablement accru si d’autres facteurs de risque sont présents, en particulier si ceux-ci sont multiples (voir le tableau ci-dessous).

QLAIRA est contre-indiqué chez les femmes présentant de multiples facteurs de risque, ceux-ci les exposant à un risque élevé de thrombose veineuse (voir rubrique 4.3). Lorsqu’une femme présente plus d’un facteur de risque, il est possible que l’augmentation du risque soit supérieure à la somme des risques associés à chaque facteur pris individuellement – dans ce cas, le risque global de TEV doit être pris en compte. Si le rapport bénéfice/risque est jugé défavorable, le CHC ne doit pas être prescrit (voir rubrique 4.3).

Tableau : Facteurs de risque de TEV

Facteur de risque

Commentaire

Obésité (indice de masse corporelle supérieur à 30 kg/m2)

L’élévation de l’IMC augmente considérablement le risque. Ceci est particulièrement important à prendre en compte si d’autres facteurs de risque sont présents.

Immobilisation prolongée, intervention chirurgicale majeure, toute intervention chirurgicale sur les jambes ou le bassin, neurochirurgie ou traumatisme majeur

Remarque : l’immobilisation temporaire, y compris les trajets aériens > 4 heures, peut également constituer un facteur de risque de TEV, en particulier chez les femmes présentant d’autres facteurs de risque

Dans ces situations, il est conseillé de suspendre l’utilisation de la pilule (au moins quatre semaines à l’avance en cas de chirurgie programmée) et de ne reprendre le CHC que deux semaines au moins après la complète remobilisation. Une autre méthode de contraception doit être utilisée afin d’éviter une grossesse non désirée.

Un traitement anti-thrombotique devra être envisagé si QLAIRA n’a pas été interrompu à l’avance.

Antécédents familiaux (thrombo-embolie veineuse survenue dans la fratrie ou chez un parent, en particulier à un âge relativement jeune, p. ex. avant 50 ans)

En cas de prédisposition héréditaire suspectée, la femme devra être adressée à un spécialiste pour avis avant toute décision concernant l’utilisation de CHC

Autres affections médicales associées à la TEV

Cancer, lupus érythémateux disséminé, syndrome hémolytique et urémique, maladies inflammatoires chroniques intestinales (maladie de Crohn ou rectocolite hémorragique) et drépanocytose

Âge

En particulier au-delà de 35 ans

Il n’existe aucun consensus quant au rôle éventuel joué par les varices et les thrombophlébites superficielles dans l’apparition ou la progression d’une thrombose veineuse.

L’augmentation du risque de thrombo-embolie pendant la grossesse, et en particulier pendant les 6 semaines de la période puerpérale, doit être prise en compte (pour des informations concernant « Fertilité, grossesse et allaitement », voir rubrique 4.6).

Symptômes de TEV (thrombose veineuse profonde et embolie pulmonaire)

Les femmes doivent être informées qu’en cas d’apparition de ces symptômes, elles doivent consulter un médecin en urgence et lui indiquer qu’elles utilisent un CHC.

Les symptômes de la thrombose veineuse profonde (TVP) peuvent inclure :

· gonflement unilatéral d’une jambe et/ou d’un pied ou le long d’une veine de la jambe ;

· douleur ou sensibilité dans une jambe, pouvant n’être ressentie qu’en position debout ou lors de la marche ;

· sensation de chaleur, rougeur ou changement de la coloration cutanée de la jambe affectée.

Les symptômes de l’embolie pulmonaire (EP) peuvent inclure :

· apparition soudaine et inexpliquée d’un essoufflement ou d’une accélération de la respiration ;

· toux soudaine, pouvant être associée à une hémoptysie ;

· douleur thoracique aiguë ;

· étourdissements ou sensations vertigineuses sévères ;

· battements cardiaques rapides ou irréguliers.

Certains de ces symptômes (p. ex. « essoufflement », « toux ») ne sont pas spécifiques et peuvent être interprétés à tort comme des signes d’événements plus fréquents ou moins sévères (infections respiratoires, p. ex.).

Les autres signes d’une occlusion vasculaire peuvent inclure : douleur soudaine, gonflement et coloration légèrement bleutée d’une extrémité.

Si l’occlusion se produit dans l’œil, les symptômes peuvent débuter sous la forme d’une vision trouble indolore pouvant évoluer vers une perte de la vision. Dans certains cas, la perte de la vision peut survenir presque immédiatement.

Risque de thrombo-embolie artérielle (TEA) :

Des études épidémiologiques ont montré une association entre l’utilisation de CHC et l’augmentation du risque de thrombo-embolie artérielle (infarctus du myocarde) ou d’accident cérébrovasculaire (p. ex. accident ischémique transitoire, AVC). Les événements thrombo-emboliques artériels peuvent être fatals.

Facteurs de risque de TEA

Le risque de complications thrombo-emboliques artérielles ou d’accident cérébrovasculaire chez les utilisatrices de CHC augmente avec la présence de facteurs de risque (voir le tableau). QLAIRA est contre-indiqué chez les femmes présentant un facteur de risque sévère ou de multiples facteurs de risque de TEA qui les exposent à un risque élevé de thrombose artérielle (voir rubrique 4.3). Lorsqu’une femme présente plus d’un facteur de risque, il est possible que l’augmentation du risque soit supérieure à la somme des risques associés à chaque facteur pris individuellement - dans ce cas, le risque global doit être pris en compte. Si le rapport bénéfice/risque est jugé défavorable, le CHC ne doit pas être prescrit (voir rubrique 4.3).

Tableau : Facteurs de risque de TEA

Facteur de risque

Commentaire

Âge

En particulier au-delà de 35 ans

Tabagisme

Il doit être conseillé aux femmes de ne pas fumer si elles souhaitent utiliser un CHC. Il doit être fortement conseillé aux femmes de plus de 35 ans qui continuent de fumer d’utiliser une méthode de contraception différente.

Hypertension artérielle

Obésité (indice de masse corporelle supérieur à 30 kg/m2)

L’élévation de l’IMC augmente considérablement le risque. Ceci est particulièrement important à prendre en compte chez les femmes présentant d’autres facteurs de risque.

Antécédents familiaux (thrombo-embolie artérielle survenue dans la fratrie ou chez un parent, en particulier à un âge relativement jeune, p. ex. avant 50 ans)

En cas de prédisposition héréditaire suspectée, la femme devra être adressée à un spécialiste pour avis avant toute décision concernant l’utilisation de CHC.

Migraine

L’accroissement de la fréquence ou de la sévérité des migraines lors de l’utilisation d’un CHC (qui peut être le prodrome d’un événement cérébrovasculaire) peut constituer un motif d’arrêt immédiat du CHC.

Autres affections médicales associées à des événements indésirables vasculaires

Diabète, hyperhomocystéinémie, valvulopathie cardiaque et fibrillation auriculaire, dyslipoprotéinémie et lupus érythémateux disséminé

Symptômes de TEA

Les femmes doivent être informées qu’en cas d’apparition de ces symptômes, elles doivent consulter un médecin en urgence et lui indiquer qu’elles utilisent un CHC.

Les symptômes d’un accident cérébrovasculaire peuvent inclure :

· apparition soudaine d’un engourdissement ou d’une faiblesse du visage, d’un bras ou d’une jambe, en particulier d’un côté du corps ;

· apparition soudaine de difficultés à marcher, de sensations vertigineuses, d’une perte d’équilibre ou de coordination ;

· apparition soudaine d’une confusion, de difficultés à parler ou à comprendre ;

· apparition soudaine de difficultés à voir d’un œil ou des deux yeux ;

· céphalée soudaine, sévère ou prolongée, sans cause connue ;

· perte de conscience ou évanouissement avec ou sans crise convulsive.

Des symptômes temporaires suggèrent qu’il s’agit d’un accident ischémique transitoire (AIT).

Les symptômes de l’infarctus du myocarde (IM) peuvent inclure :

· douleur, gêne, pression, lourdeur, sensation d’oppression ou d’encombrement dans la poitrine, le bras ou sous le sternum ;

· sensation de gêne irradiant vers le dos, la mâchoire, la gorge, le bras, l’estomac ;

· sensation d’encombrement, d’indigestion ou de suffocation ;

· transpiration, nausées, vomissements ou sensations vertigineuses ;

· faiblesse, anxiété ou essoufflement extrêmes ;

· battements cardiaques rapides ou irréguliers.

· Cancers

Certaines études épidémiologiques suggèrent que les contraceptifs oraux combinés (COC) pourraient être associés à une augmentation du risque de cancer du col de l’utérus chez les utilisatrices de COC à long terme (> 5 ans). Il n’est cependant pas établi dans quelle mesure cette augmentation du risque est liée à des facteurs confondants tels que le comportement sexuel et d’autres facteurs comme le papillomavirus humain (HPV).

Une méta-analyse de 54 études épidémiologiques a conclu qu’il existe une légère augmentation du risque relatif (RR = 1,24) de cancer du sein chez les femmes sous contraception orale combinée. Cette majoration du risque disparaît progressivement au cours des 10 ans qui suivent l’arrêt d’une contraception orale combinée. Le cancer du sein étant rare chez la femme de moins de 40 ans, le nombre plus élevé de cancers diagnostiqués chez les utilisatrices habituelles ou nouvelles utilisatrices de COC reste faible par rapport au risque global de cancer du sein. Ces études ne permettent pas d’établir une relation de causalité. Il est possible que, chez les utilisatrices de COC, cette augmentation du risque soit due à un diagnostic plus précoce du cancer du sein, aux effets biologiques de cette contraception ou à l’association des deux. Les cancers du sein diagnostiqués chez les utilisatrices ont tendance à être moins évolués cliniquement par rapport à ceux diagnostiqués chez des femmes n’en ayant jamais utilisé.

Dans de rares cas, des tumeurs bénignes du foie, et dans de plus rares cas encore, des tumeurs malignes du foie ont été rapportées chez des utilisatrices de contraceptifs oraux combinés. Dans des cas isolés, ces tumeurs ont conduit à des hémorragies intra-abdominales mettant en jeu le pronostic vital. Chez les femmes sous contraceptifs oraux combinés, la survenue de douleurs sévères de la partie supérieure de l’abdomen, d’augmentation du volume du foie ou de signes d’hémorragie intra-abdominale doit faire évoquer une tumeur hépatique.

· Hépatite C

Au cours des essais cliniques sur le traitement de l’infection par le virus de l’hépatite C (VHC) par l’association ombitasvir/paritaprévir/ritonavir avec et sans dasabuvir, les élévations du taux d’ALAT au-delà de 5 fois la limite supérieure de la normale (LSN) étaient significativement plus fréquentes chez les femmes utilisant des médicaments contenant de l’éthinylestradiol, tels que des CHC. Des élévations du taux d’ALAT ont également été observées chez les patientes traitées par glécaprévir/pibrentasvir utilisant des médicaments contenant de l’éthinylestradiol, tels que des CHC. Chez les femmes utilisant des médicaments contenant des estrogènes autres que l’éthinylestradiol, comme l’estradiol, la fréquence des élévations du taux d’ALAT était similaire à celle observée chez les femmes n’utilisant aucun estrogène ; cependant, étant donné le nombre limité de femmes prenant ces autres estrogènes, il convient d’être prudent en cas de co-administration avec l’association médicamenteuse ombitasvir/paritaprévir/ritonavir avec ou sans dasabuvir et avec le traitement par glécaprévir/pibrentasvir (voir rubrique 4.5).

· Autres pathologies

Les femmes atteintes d’hypertriglycéridémie ou ayant des antécédents familiaux d’hypertriglycéridémie peuvent avoir un risque accru de pancréatite en cas d'utilisation d’une contraception orale combinée.

Une augmentation modérée de la pression artérielle a été observée chez de nombreuses femmes sous contraception orale combinée mais rarement cliniquement significative. Si toutefois une hypertension durable cliniquement significative devait s’installer lors de l’utilisation de la pilule, il serait prudent d’interrompre la prise de la pilule et de traiter l’hypertension. Cette contraception pourra éventuellement être reprise après normalisation des chiffres tensionnels par un traitement antihypertenseur.

La survenue ou l’aggravation des pathologies suivantes a été observée au cours de la grossesse ou chez des femmes prenant des COC, bien que la responsabilité des estroprogestatifs n’ai pu être établie : ictère et/ou prurit dû(s) à une cholestase ; lithiase biliaire ; porphyrie ; lupus érythémateux disséminé ; syndrome hémolytique et urémique ; chorée de Sydenham ; herpès gravidique ; hypoacousie par otosclérose.

Les estrogènes exogènes peuvent provoquer ou aggraver les symptômes d’angio-œdème héréditaire ou acquis.

La survenue d’anomalies hépatiques aiguës ou chroniques peut nécessiter l’arrêt des contraceptifs oraux combinés jusqu’à la normalisation des paramètres hépatiques. La récidive d’un ictère cholestatique survenu initialement lors de la grossesse ou de la prise antérieure d’hormones stéroïdiennes doit faire arrêter les contraceptifs oraux combinés.

Bien que les COC puissent avoir un effet sur la résistance périphérique à l'insuline et la tolérance au glucose, il n’a pas été mis en évidence de besoin de modifier le traitement chez les diabétiques utilisant une contraception orale combinée faiblement dosée (contenant moins de 0,05 mg d’éthinylestradiol). Les femmes diabétiques sous contraceptif oral combiné doivent cependant être étroitement surveillées, en particulier lors de son instauration.

Des cas d’aggravations de dépression endogène, d’épilepsie, de maladie de Crohn et de rectocolite hémorragique ont été observés sous contraceptifs oraux combinés.

L’état dépressif et la dépression sont des effets indésirables bien connus liés à l’utilisation de contraceptifs hormonaux (voir rubrique 4.8). La dépression peut être grave et constitue un facteur de risque bien connu de comportement suicidaire et de suicide. Il convient de conseiller aux femmes de contacter leur médecin en cas de changements d’humeur et de symptômes dépressifs, y compris peu de temps après le début du traitement.

Un chloasma peut survenir, en particulier chez les femmes ayant des antécédents de chloasma gravidique. Les femmes ayant une prédisposition au chloasma sous contraceptifs oraux doivent éviter de s’exposer au soleil ou aux rayons ultraviolets.

Les estrogènes peuvent causer une rétention hydrique, de ce fait les patientes avec un dysfonctionnement cardiaque ou rénal doivent être soigneusement surveillées. Le taux des estrogènes circulants peut être augmenté après administration de QLAIRA les patientes avec une insuffisance rénale terminale doivent donc être étroitement surveillées.

Chaque comprimé ne contient pas plus de 50 mg de lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.

Consultation/examen médical

Avant l’instauration ou la reprise d’un traitement par QLAIRA une recherche complète des antécédents médicaux (y compris les antécédents familiaux) doit être effectuée et la présence d’une grossesse doit être exclue. La pression artérielle doit être mesurée et un examen physique doit être réalisé, en ayant à l’esprit les contre-indications (voir rubrique 4.3) et les mises en garde (voir rubrique 4.4). Il est important d’attirer l’attention des patientes sur les informations relatives à la thrombose veineuse et artérielle, y compris le risque associé à QLAIRA comparé à celui associé aux autres CHC, les symptômes de la TEV et de la TEA, les facteurs de risque connus et la conduite à tenir en cas de suspicion de thrombose.

Il doit également être indiqué aux patientes de lire attentivement la notice et de suivre les conseils fournis. La fréquence et la nature des examens doivent être définies sur la base des recommandations en vigueur et adaptées à chaque patiente.

Les patientes doivent être averties que les contraceptifs hormonaux ne protègent pas contre l’infection par le VIH (SIDA) et les autres maladies sexuellement transmissibles.

Diminution de l’efficacité

L’efficacité d’une COC peut être diminuée par exemple dans les cas suivants : oubli de comprimé actif (voir rubrique 4.2), troubles gastro-intestinaux (voir rubrique 4.2) durant la prise de comprimé actif ou de prise concomitante de certains traitements (voir rubrique 4.5).

Troubles du cycle

Des saignements irréguliers (« spottings » ou métrorragies) peuvent survenir sous contraceptifs oraux, en particulier au cours des premiers mois. Ces saignements irréguliers seront donc considérés comme significatifs s’ils persistent après environ trois cycles.

Sur la base des carnets patientes issus d’une étude clinique comparative, le pourcentage de femmes par cycle, sous QLAIRA chez lesquelles surviennent des saignements intra-cycliques était de 10 à 18%.

Bien que n’étant pas enceintes, les utilisatrices de QLAIRA peuvent présenter une aménorrhée. Selon les carnets patientes des études, une aménorrhée peut se produire dans environ 15% des cycles.

Si QLAIRA a été pris conformément aux recommandations décrites dans la rubrique 4.2, il est peu probable que la femme soit enceinte. Si la prise de QLAIRA n’a pas été suivie correctement avant la première hémorragie de privation manquante ou si celle-ci n’apparait pas au cours de deux cycles consécutifs, il convient de s’assurer de l’absence de grossesse avant de poursuivre l’utilisation de QLAIRA.

Si les saignements irréguliers persistent ou surviennent après des cycles réguliers, une recherche étiologique doit alors être effectuée ; des examens diagnostiques appropriés doivent être pratiqués afin d’exclure une tumeur maligne ou une grossesse. Ces examens peuvent comporter un curetage.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

NB : Le résumé des caractéristiques du produit des médicaments associés doit être consulté pour identifier toute interaction éventuelle.

Les études d’interaction ont été menées uniquement sur des adultes.

Les interactions suivantes proviennent en général de la littérature relative aux COC ou ont été évaluées lors des essais cliniques avec QLAIRA.

Effets d’autres médicaments sur QLAIRA

Des interactions peuvent se produire avec les médicaments inducteurs des enzymes microsomales pouvant aboutir à une augmentation de la clairance des hormones sexuelles, ce qui peut provoquer des métrorragies et/ou conduire à l’échec de la contraception.

Conduite à tenir

Une induction enzymatique peut déjà être observée après quelques jours de traitement. L'induction enzymatique maximale est généralement observée dans les premières semaines. Après l’arrêt du traitement, l’induction enzymatique peut perdurer environ 4 semaines.

Traitement à court terme

Les femmes traitées par des médicaments inducteurs enzymatiques doivent utiliser temporairement une méthode de contraception mécanique ou une autre méthode de contraception, en complément du COC. La méthode de contraception mécanique doit être utilisée pendant toute la durée du traitement concomitant et pendant les 28 jours après l’arrêt. Si le traitement concomitant se prolonge au-delà de la fin des comprimés actifs de la plaquette du COC, les comprimés placebos doivent être jetés et la plaquette suivante commencée immédiatement.

Traitement à long terme

Chez les femmes prenant à long terme un traitement ayant un effet inducteur sur les enzymes hépatiques, une autre méthode de contraception fiable, non hormonale, est recommandée.

Substances augmentant la clairance des COC (efficacité des COC diminuée par induction enzymatique), par exemple :

Les barbituriques, la carbamazépine, la phénytoïne, la primidone, la rifampicine, les médicaments utilisés dans le traitement des infections au VIH : le ritonavir, la névirapine et l’éfavirenz, et également potentiellement : le felbamate, la griséofulvine, l'oxcarbazépine, le topiramate, et les produits contenant du millepertuis (Hypericum perforatum), une plante médicinale.

Dans une étude clinique, la rifampicine, puissant inducteur du cytochrome P450 (CYP) 3A4, a engendré des réductions significatives des concentrations à l’état d’équilibre et des expositions systémiques au diénogest et à l’estradiol. Les ASC (0-24h) du diénogest et de l’estradiol à l’état d’équilibre ont été réduites respectivement de 83 % et 44 %.

Substances ayant des effets variables sur la clairance des COC :

Co-administrées avec les COC, de nombreuses associations d'inhibiteurs de la protéase du VIH et d’inhibiteurs non-nucléosidiques de la transcriptase inverse, y compris les associations avec les inhibiteurs du VHC peuvent augmenter ou diminuer la concentration plasmatique des estrogènes ou progestatifs. L'effet net de ces modifications peut être cliniquement significatif dans certains cas.

Par conséquent, le résumé des caractéristiques du produit des médicaments utilisés dans le traitement des infections au VIH ou au VHC doit être consulté afin d’identifier les interactions potentielles et les recommandations associées.

En cas de doute, une méthode contraceptive mécanique complémentaire doit être utilisée par les femmes traitées par un inhibiteur de protéase ou un inhibiteur non-nucléosidique de la transcriptase inverse.

Substances diminuant la clairance des COC (inhibiteurs enzymatiques) :

Le diénogest est un substrat du CYP3A4.

La pertinence clinique d’interactions potentielles avec des inhibiteurs enzymatiques n’est pas connue.

L’administration concomitante d’inhibiteurs puissants du CYP3A4 peut augmenter les concentrations plasmatiques de l’estrogène, du progestatif ou des deux.

L’administration concomitante de kétoconazole, un inhibiteur enzymatique puissant du CYP3A4, a entrainé une augmentation de l’ASC (0-24h) d’un facteur 2,9 pour le diénogest et 1,6 pour l’estradiol à l’état d’équilibre. L’administration concomitante de l’érythromycine, un inhibiteur modéré du CYP3A4, a entrainé une augmentation de l’ASC (0-24h) d’un facteur 1,6 pour le diénogest et 1,3 pour l’estradiol à l’état d’équilibre.

Effets de QLAIRA sur d’autres médicaments

Les contraceptifs oraux peuvent modifier le métabolisme de certaines autres substances actives. Les concentrations plasmatiques et tissulaires peuvent donc être soit augmentées (par exemple la ciclosporine) ou diminuées (par exemple la lamotrigine).

La pharmacocinétique de la nifédipine n’a pas été affectée par l’administration concomitante de 2 mg de diénogest + 0,03 mg d’éthinylestradiol ; cela confirme les résultats des études in vitro, qui indiquent que l’inhibition des enzymes CYP par QLAIRA est peu probable à la dose thérapeutique.

Autres interactions

Au cours des essais cliniques sur le traitement de l’infection par le VHC par l’association médicamenteuse ombitasvir/paritaprévir/ritonavir avec et sans dasabuvir, les élévations du taux d’ALAT au-delà de 5 fois la limite supérieure de la normale (LSN) étaient significativement plus fréquentes chez les femmes utilisant des médicaments contenant de l’éthinylestradiol, tels que des CHC. Chez les femmes utilisant des médicaments contenant des estrogènes autres que l’éthinylestradiol, comme l’estradiol, la fréquence des élévations du taux d’ALAT était similaire à celle observée chez les femmes n’utilisant aucun estrogène ; cependant, étant donné le nombre limité de femmes prenant ces autres estrogènes, il convient d’être prudent en cas de co-administration avec l’association médicamenteuse ombitasvir/paritaprévir/ritonavir avec ou sans dasabuvir et avec le traitement par glécaprévir/pibrentasvir (voir rubrique 4.4).

Examens biologiques

L’utilisation de contraceptifs stéroïdiens peut influencer les résultats de certains examens biologiques tels que les tests fonctionnels hépatiques, thyroïdiens, surrénaliens et rénaux, le taux plasmatique des protéines (porteuses) comme la corticosteroid-binding globulin (CBG) et des fractions lipidiques/lipoprotéiniques, les paramètres du métabolisme glucidique, les paramètres de coagulation et de la fibrinolyse. Les modifications restent en général dans la limite de la normale.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Grossesse

QLAIRA n’est pas indiqué pendant la grossesse.

En cas de découverte d’une grossesse sous QLAIRA son utilisation devra être interrompue. De nombreuses études épidémiologiques concernant les contraceptifs oraux combinés (COC) à base d’éthinylestradiol n’ont pas révélé de risque augmenté d’anomalies congénitales chez les enfants nés de femmes ayant utilisé un COC avant la grossesse. Aucun effet tératogène n’a été observé si un COC a été pris par erreur au cours de la grossesse. Les études chez l’animal ne signalent pas de risque de toxicité pour les fonctions de reproduction (voir rubrique 5.3).

L’augmentation du risque de TEV en période post-partum doit être prise en compte lors de la reprise de QLAIRA (voir rubriques 4.2 et 4.4).

Allaitement

Les COCs pouvant influer sur la composition quantitative et qualitative du lait maternel, ceux-ci sont donc généralement déconseillés jusqu’à la fin du sevrage. L’utilisation de COCs peut s’accompagner d’une excrétion de faibles quantités de ces contraceptifs stéroïdiens et/ou de leurs métabolites dans le lait et affecter l’enfant.

Fertilité

QLAIRA est indiqué afin d’éviter une grossesse. Pour plus d'informations sur le retour à la fertilité, voir rubrique 5.1.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés. Aucun effet sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’a été observé chez les utilisatrices de COC.

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

Résumé du profil de sécurité

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés avec QLAIRA lors d’une utilisation en tant que contraceptif oral ou dans le traitement des saignements menstruels abondants chez les femmes sans pathologie organique désirant une contraception orale sont l’acné, la gêne mammaire, les céphalées, les saignements intra-cycliques, les nausées et la prise de poids.

Les effets indésirables graves sont les évènements thrombo-emboliques artériels et veineux, détaillés dans la rubrique 4.4.

Tableau récapitulatif des effets indésirables

Le tableau ci-dessous décrit les effets indésirables (EI) selon la classification système-organe MedDRA. Le terme MedDRA le plus approprié (version 12.0) pour décrire un certain type de réaction est répertorié. Les synonymes ou les pathologies liées ne sont pas répertoriés, mais doivent également être pris en compte. Les fréquences sont issues de données d’essais cliniques. Les effets indésirables ont été enregistrés au cours de 5 études de phase III (N = 2266 femmes à risque de grossesse, N = 264 femmes souffrant de saignements utérins anormaux sans pathologie organique désirant une contraception orale) et considérés comme au moins potentiellement liés à l’utilisation de QLAIRA. Tous les EI répertoriés dans la catégorie « rare » ont été observés chez 1 à 2 volontaires, soit une fréquence de < 0,1 %.

N = 2530 femmes (100,0 %)

Classification système- organe

Fréquent

(³ 1/100 à < 1/10)

Peu fréquent

(³ 1/1 000 à < 1/100)

Rare

(³ 1/10 000 à < 1/1 000)

Infections et infestations

Infection fongique

Infection vulvo-vaginale mycosique¹

Infection vaginale

Candidose

Herpès oral

Maladie inflammatoire pelvienne

Syndrome d’histoplasmose oculaire présumé

Pityriasis versicolor

Infection des voies urinaires

Vaginite bactérienne

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Augmentation de l’appétit

Rétention hydrique

Hypertriglycéridémie

Affections psychiatriques

Dépression/humeur déprimée

Troubles émotionnels²

Insomnie

Baisse de libido³

Troubles mentaux

Changement d’humeur4

Agressivité

Anxiété

Dysphorie

Augmentation de la libido

Nervosité

Cauchemars

Agitation

Troubles du sommeil

Stress

Affections du système nerveux

Céphalées5

Etourdissements

Migraine6

Troubles de l’attention

Paresthésie

Vertiges

Affections oculaires

Intolérance aux lentilles de contact

Sécheresse des yeux

Gonflement des yeux

Affections cardiaques

Infarctus du myocarde

Palpitations

Affections vasculaires

Bouffées de chaleur

Hypertension

Saignement des varices

Evénement thromboembolique veineux (TEV)

Evénement thromboembolique artériel (TEA)

Hypotension

Phlébite superficielle

Douleur veineuse

Affections gastro-intestinales

Douleur abdominale7

Nausées

Diarrhées

Vomissements

Constipation

Sécheresse de la bouche

Dyspepsie

Reflux gastro-œsophagien

Affections hépatobiliaires

Elévation des enzymes hépatiques8

Hyperplasie nodulaire hépatique focale

Cholécystite chronique

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Acné9

Alopécie

Hyperhidrose

Prurit10

Eruption cutanée11

Réaction allergique cutanée12

Chloasma

Dermatite

Hirsutisme

Hypertrichose

Neurodermatite

Troubles de la pigmentation

Séborrhée

Troubles cutanés13

Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif

Spasmes musculaires

Douleur dorsale

Douleur dans la mâchoire

Sensation de lourdeur

Affections du rein et des voies urinaires

Douleur des voies urinaires

Affections des organes de reproduction et du sein

Aménorrhée

Gêne mammaire14

Dysménorrhée

Saignements intra-cycliques (Métrorragies)15

Hypertrophie mammaire16

Tuméfaction mammaire

Dysplasie cervicale

Saignements utérins anormaux

Dyspareunie

Fibrose kystique du sein

Ménorragies

Trouble menstruel

Kyste ovarien

Douleurs pelviennes

Syndrome prémenstruel

Léiomyome utérin

Spasme utérin

Saignements utérins/vaginaux, incl. spottings17

Pertes vaginales

Sécheresse vulvo-vaginale

Hémorragie de privation anormale

Tumeur bénigne du sein

Cancer du sein in situ

Kyste mammaire

Ecoulements mammaires

Polype cervical

Erythème cervical

Saignement coïtal

Galactorrhée

Pertes génitales

Hypoménorrhée

Retards de menstruation

Rupture du kyste ovarien

Odeurs vaginales

Sensation de brûlure vulvo-vaginale

Gêne vulvo-vaginale

Troubles du système lymphatique et sanguin

Lymphadénopathie

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Asthme

Dyspnée

Epistaxis

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Fatigue

Irritabilité

Oedème18

Douleurs dans la poitrine

Malaise

Fièvre

Investigations

Prise de poids

Perte de poids

Modifications de la pression artérielle19

Frottis cervical anormal

1 incluant candidose vulvo-vaginale et prélèvement fongique cervical identifié

2 incluant pleurs et labilité émotionnelle

3 incluant perte de la libido

4 incluant humeur altérée et sautes d'humeur

5 incluant céphalée de tension et céphalée d’origine sinusale

6 incluant migraine avec aura et migraine sans aura

7 incluant distension abdominale, douleur abdominale haute et douleur abdominale basse

8 incluant alanine aminotransférase augmentée, aspartate aminotransférase augmentée et gamma-glutamyltransférase augmentée

9 incluant acné pustuleuse

10 incluant prurit généralisé et éruption cutanée prurigineuse

11 incluant éruption maculaire

12 incluant dermatite allergique et urticaire

13 incluant tiraillement de la peau

14 incluant douleurs et sensibilité mammaires, troubles et douleurs des mamelons

15 incluant menstruations irrégulières

16 incluant gonflement mammaire

17 incluant hémorragie vaginale, hémorragie génitale et hémorragie utérine

18 incluant œdème périphérique

19 incluant pression artérielle augmentée et pression artérielle diminuée

Description de certains effets indésirables particuliers

Une augmentation du risque d'événement thrombotique et thrombo-embolique artériel et veineux, incluant l’infarctus du myocarde, l’AVC, les accidents ischémiques transitoires, la thrombose veineuse et l’embolie pulmonaire, a été observée chez les femmes utilisant des CHC ; ceci est abordé plus en détails en rubrique 4.4.

La survenue des aménorrhées et des saignements intra-cycliques, basée sur les carnets patientes, est résumée en rubrique 4.4 « Mises en garde spéciales et précautions d'emploi ».

Les effets indésirables graves suivants observés chez des femmes utilisatrices de contraceptifs oraux combinés sont également décrits à la rubrique 4.4. :

Tumeurs

· la fréquence de diagnostic du cancer du sein est très légèrement augmentée chez les utilisatrices de COC. Comme le cancer du sein est rare chez les femmes de moins de 40 ans, cette augmentation est faible par rapport au risque général de cancer du sein. La relation de causalité avec l’utilisation d’un COC reste inconnue. Pour plus d’informations, voir les rubriques 4.3 et 4.4.

· tumeurs hépatiques.

Autres pathologies

· érythème noueux, érythème polymorphe ;

· écoulement mammaire ;

· hypertension ;

· survenue ou aggravation d’affections dont l’association avec les COC n’est pas certaine : maladie de Crohn, rectocolite hémorragique, épilepsie, migraine, fibrome utérin, porphyrie, lupus érythémateux disséminé, herpès gravidique, chorée de Sydenham, syndrome hémolytique et urémique, ictère cholestatique ;

· éventuelle survenue ou aggravation des symptômes d’angio-œdème par les estrogènes exogènes chez les femmes présentant un angio-œdème héréditaire ;

· perturbations chroniques ou aigües de la fonction hépatique pouvant nécessiter l’arrêt du COC jusqu’à normalisation des tests de la fonction hépatique ;

· chloasma ;

· hypersensibilité (incluant les symptômes tels que rash, urticaire).

Interactions

Des métrorragies et/ou un échec de la contraception peuvent être le résultat d’interactions entre les contraceptifs oraux et d’autres médicaments (inducteurs enzymatiques) (voir rubrique 4.5).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

Aucun effet délétère grave lié au surdosage n’a été signalé. Les symptômes susceptibles d’apparaître dans le cas d’un surdosage de comprimés actifs sont les suivants : nausées, vomissements et chez les jeunes filles, légers saignements vaginaux. Il n’existe pas d’antidote et le traitement doit être purement symptomatique.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique : Progestatifs et Estrogènes, préparations séquentielles, code ATC : G03AB08

Dans les études cliniques effectuées avec QLAIRA dans l’Union Européenne et aux Etats-Unis/Canada les indices de Pearl suivants ont été calculés :

Indice de Pearl (18 - 50 ans)

· Echec de la méthode : 0,42 (limite supérieure IC à 95 % 0,77)

· Echec de la patiente + échec de la méthode : 0,79 (limite supérieure IC à 95 % 1,23)

Indice de Pearl (18 - 35 ans)

· Echec de la méthode : 0,51 (limite supérieure 95% IC 0,97)

· Echec de la patiente + échec de la méthode : 1,01 (limite supérieure IC à 95 % 1,59)

L’effet contraceptif des COC repose sur l’interaction de différents facteurs, les plus importants étant l’inhibition de l’ovulation, les modifications des sécrétions cervicales et de l’endomètre.

Dans l’étude d’inhibition de l’ovulation sur 3 cycles, QLAIRA a conduit à la suppression du développement folliculaire chez la majorité des femmes. Le retour de l'activité ovarienne à des niveaux identiques à ceux précédant la prise de QLAIRA s’est fait durant le cycle suivant l’arrêt du traitement.

Le schéma de QLAIRA consiste en une diminution progressive du dosage en estrogène et une augmentation progressive du dosage en progestatif qui peut être utilisé pour traiter des saignements menstruels abondants en l'absence de pathologie organique, symptômes parfois appelés saignements utérins anormaux.

Deux études multicentriques, randomisées, en double aveugle de méthodologie similaire ont été menées pour évaluer l'efficacité et la sécurité de QLAIRA chez des femmes présentant des saignements utérins anormaux et désirant une contraception orale. Au total, 269 femmes ont été randomisées sous QLAIRA et 152 patientes sous placebo.

Après 6 mois de traitement, la perte sanguine menstruelle médiane a diminué de 88% (de 142 ml à 17 ml) dans le groupe QLAIRA et de 24% (de 154 ml à 117 ml) dans le groupe placebo.

Après 6 mois de traitement, la proportion de femmes qui étaient complètement exemptes de saignements utérins anormaux était de 29% dans le groupe QLAIRA et de 2% dans le groupe placebo.

L’estrogène contenu dans QLAIRA est le valérate d’estradiol, un ester du 17ß-estradiol humain naturel (1 mg de valérate d’estradiol correspond à 0,76 mg de 17β-estradiol). Cet estrogène diffère des estrogènes que sont l’éthinylestradiol ou sa prodrogue, le mestranol utilisés dans d’autres pilules estroprogestatives par l’absence d’un groupement éthinyl en position 17 alpha.

Le diénogest est un dérivé de la nortestostérone dépourvu d’activité androgénique mais exerçant plutôt une activité anti androgénique correspondant à un tiers environ de celle de l’acétate de cyprotérone. Le diénogest se lie au récepteur de la progestérone présent dans l’utérus humain avec 10% seulement de l’affinité relative de la progestérone. Malgré sa faible affinité pour le récepteur de la progestérone, le diénogest exerce un puissant effet progestatif in vivo. Le diénogest ne présente aucune activité androgénique, minéralocorticoïde ou glucocorticoïde significative in vivo.

L’histologie endométriale a été examinée dans un sous-groupe de patientes (n=218) lors d’un essai clinique après 20 cycles de traitement. Aucune anomalie n’a été notée.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

· DIENOGEST

Absorption

Administré par voie orale, l’absorption du diénogest est rapide et presque complète. Le pic de concentration sérique de 90,5 ng/ml est atteint environ 1 heure après administration orale du comprimé de QLAIRA contenant 2 mg de valérate d’estradiol + 3 mg de diénogest. La biodisponibilité est d’environ 91 %. Les caractéristiques pharmacocinétiques du diénogest sont proportionnelles à la dose sur une plage de 1 à 8 mg.

La prise concomitante d’aliments ne présente aucun effet clinique significatif sur le taux et le degré d’absorption du diénogest.

Distribution

Une partie relativement importante des 10 % de diénogest en circulation se trouve sous forme libre, tandis que les 90 % restants environ sont liés de façon non spécifique à l’albumine. Le diénogest ne se lie pas aux protéines de transport spécifiques que sont la SHBG et la CBG. Le volume de distribution à l’état d’équilibre (Vd,éq.) du diénogest est de 46 L après administration intraveineuse de 85 µg de 3H-diénogest.

Biotransformation

Le diénogest est presque intégralement métabolisé par les voies de métabolisation connues des stéroïdes (hydroxylation, conjugaison), principalement par le CYP3A4. Les métabolites pharmacologiquement inactifs sont rapidement excrétés, si bien que le diénogest constitue la fraction majeure dans le plasma, comptant pour environ 50% des composés dérivés circulants du diénogest. La clairance totale, après administration intraveineuse de 3H-diénogest, a été évaluée à 5,1 l/h.

Élimination

La demi-vie plasmatique du diénogest est d’environ 11 heures. Le diénogest subit un métabolisme intense et seulement 1% du médicament est excrété sans modification. Le ratio d’excrétion urinaire/fécale est de 3/1 environ après administration orale de 0,1 mg/kg. Après administration orale, 42 % de la dose sont éliminés dans les 24 premières heures et 63 % dans les 6 jours, par excrétion rénale. Au total, 86 % de la dose sont excrétés dans les urines et les selles en l’espace de 6 jours.

Conditions à l’état d’équilibre

Les taux de SHBG n’ont pas d’incidence sur les caractéristiques pharmacocinétiques du diénogest. L’équilibre est atteint au bout de 3 jours à posologie constante (3 mg de diénogest associés à 2 mg de valérate d’estradiol). Les concentrations sériques minimales, maximales et moyennes à l’état d’équilibre sont respectivement de 11,8 ng/ml, 82,9 ng/ml et 33,7 ng/ml. Le rapport d’accumulation moyen pour l’ASC (0-24 h) a été évalué à 1,24.

· VALERATE D’ESTRADIOL

Absorption

Après administration orale, le valérate d’estradiol est absorbé en totalité. Un clivage donnant de l’estradiol et de l’acide valérique se produit lors de l’absorption par la muqueuse intestinale ou au cours du premier passage hépatique. De ce clivage résulte l’estradiol et ses métabolites, l’estrone et l’estriol. Les concentrations sériques maximales de 70,6 pg/ml d’estradiol sont atteintes 1,5 à 12 heures après ingestion unique d’un comprimé contenant 3 mg de valérate d’estradiol au Jour 1.

Distribution

Dans le sérum, l’estradiol est lié à 38 % avec la SHBG, à 60 % avec l’albumine et les 2-3 % restants sont en circulation sous forme libre. L’estradiol peut avoir un léger effet inducteur, en fonction de la dose, sur les concentrations sériques de la SHBG. Au 21ème jour du cycle de traitement, le taux de SHBG a atteint 148 % environ du taux initial, puis il est redescendu à 141 % environ du taux initial au 28ème jour (fin de la phase placebo). Un volume de distribution apparent d’environ 1,2 l/kg a été observé après administration IV.

Biotransformation

L’acide valérique est métabolisé très rapidement. Après administration orale, 3 % environ de la dose se trouvent directement biodisponibles sous forme d’estradiol. L’estradiol est très largement soumis à l’effet du premier passage et une partie considérable de la dose administrée est déjà métabolisée par la muqueuse gastro-intestinale. Si l’on ajoute à cela la biotransformation hépatique présystémique, 95 % environ de la dose administrée par voie orale est métabolisée avant d’atteindre la circulation systémique. Les principaux métabolites sont l’estrone, le sulfate d’estrone et le glucuronide d’estrone.

Élimination

La demi-vie plasmatique de l’estradiol en circulation est d’environ 90 min. Après administration orale, la situation est toutefois différente. En raison de la quantité importante de sulfate et de glucuronide d’estrogène en circulation, et du fait du cycle entéro-hépatique, la demi-vie finale de l’estradiol après administration orale est un paramètre composite qui dépend de tous ces processus et se situe dans une plage de 13 à 20 h environ.

L’estradiol et ses métabolites sont principalement excrétés dans les urines, et seuls 10 % environ dans les selles.

Conditions à l’état d’équilibre

Les taux de SHBG ont une influence sur les caractéristiques pharmacocinétiques de l’estradiol. Chez la jeune femme, le taux d’estradiol plasmatique est une valeur composite intégrant l’estradiol endogène et l’estradiol généré par QLAIRA. Pendant la phase de traitement par 2 mg de valérate d’estradiol + 3 mg de diénogest, les concentrations sériques maximale et moyenne de l’estradiol à l’équilibre sont respectivement de 66,0 pg/ml et 51,6 pg/ml. Les concentrations minimales de l’estradiol se maintiennent à un niveau stable pendant la totalité des 28 jours du cycle, sur une plage de 28,7 pg/ml à 64,7 pg/ml.

Populations spécifiques

Les caractéristiques pharmacocinétiques de QLAIRA n’ont pas été étudiées sur les patientes souffrant d’insuffisance rénale ou hépatique.

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

Les données précliniques issues des études conventionnelles de toxicologie en administration répétée, de génotoxicité, et de toxicité des fonctions de reproduction, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme. Une étude de carcinogénèse avec le diénogest chez les souris, et une étude plus limitée chez les rats n’ont révélé aucune augmentation des tumeurs, cependant, il est bien connu qu’en raison de leur action hormonale, les stéroïdes sexuels peuvent favoriser la croissance de certains tissus et de certaines tumeurs hormonodépendantes.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Comprimé pelliculé actif

Noyau :

Lactose monohydraté, amidon de maïs, amidon de maïs prégélatinisé, povidone K25 (E1201), stéarate de magnésium (E572).

Pelliculage :

Hypromellose type 2910 (E464), macrogol 6000, talc (E553b), dioxyde de titane (E171), oxyde de fer rouge (E172) et/ou oxyde de fer jaune (E172).

Comprimé pelliculé placebo (inactif)

Noyau :

Lactose monohydraté, amidon de maïs, povidone K25 (E1201), stéarate de magnésium (E572).

Pelliculage :

Hypromellose type 2910 (E464), talc (E553b), dioxyde de titane (E171).

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

Sans objet.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

5 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

Pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

Plaquettes en PVC transparent / Aluminium dans une pochette en carton.

· Présentation

1 x 28 comprimés pelliculés

3 x 28 comprimés pelliculés

6 x 28 comprimés pelliculés

Chaque plaquette (28 comprimés pelliculés) contient dans l’ordre : 2 comprimés jaune foncé, 5 comprimés rouges, 17 comprimés jaune clair, 2 comprimés rouge foncé et 2 comprimés blancs.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

Tout déchet ou médicament non utilisé doit être éliminé selon les dispositions en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

BAYER HEALTHCARE

220 AVENUE DE LA RECHERCHE

59120 LOOS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 34009 390 948 4 7 : 28 comprimés sous plaquettes (PVC transparent/Aluminium) ; boîte de 1 plaquette.

· 34009 390 949 0 8 : 28 comprimés sous plaquettes (PVC transparent/Aluminium) ; boîte de 3 plaquettes.

· 34009 390 950 9 7 : 28 comprimés sous plaquettes (PVC transparent/Aluminium) ; boîte de 6 plaquettes.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Médicament soumis à prescription médicale.

Liste I


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