IODURE [131 I] DE SODIUM CIS BIO INTERNATIONAL 111 MBq/mL, solution injectable - Résumé des caractéristiques du produit |
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ANSM - Mis à jour le : 30/11/2020
IODURE (131I) DE SODIUM CIS bio international 111 MBq/mL, solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque mL contient 111 MBq d'iodure (131I) de sodium à la date de calibration.
L'activité totale par flacon est comprise entre 80 et 1110 MBq à la date de calibration.
L'iode-131 est obtenu par fission d'uranium-235 ou par bombardement neutronique de tellure stable dans un réacteur nucléaire. La période de l'iode-131 est de 8,02 jours. Il décroît en xénon-131 stable par émission de rayonnements gamma de 365 keV (81,7 %), 637 keV (7,2 %) et 284 keV (6,1 %) et de rayonnements bêta d'énergie maximale de 606 keV.
Excipient à effet notoire :
Chaque mL contient 4,3 mg de sodium.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution limpide et incolore de pH compris entre 6 et 8.
4.1. Indications thérapeutiques
Indication pré-thérapeutique chez l’adulte
Une dose "traceuse" d'iodure (131I) de sodium peut être administrée pour étudier la cinétique de l'iode. L’estimation de la fixation thyroïdienne et de la période efficace de l'iode radioactif ainsi obtenue peut être utilisée pour calculer l'activité thérapeutique à administrer.
Indication diagnostique chez l’adulte
Après thyroïdectomie du fait d'une pathologie thyroïdienne maligne, l'iodure (131I) de sodium permet la recherche des reliquats de tissu thyroïdien et des métastases.
Indications thérapeutiques chez l’adulte et l’enfant
Le traitement par l’iode radioactif est indiqué pour le traitement des affections thyroïdiennes suivantes
• Hyperthyroïdie : maladie de Basedow, goitre multinodulaire toxique ou nodules autonomes.
• Carcinome thyroïdien vésiculaire et papillaire, y compris en cas de métastases ou de reliquats de tissus thyroïdiens en complément de la résection chirurgicale.
Le traitement par l'iodure (131I) de sodium est fréquemment associé à une intervention chirurgicale et à un traitement par les anti-thyroïdiens de synthèse.
4.2. Posologie et mode d'administration
Ce médicament doit être administré uniquement par des professionnels de santé autorisés, dans des services de médecine nucléaire agréés (voir rubrique 6.6).
Indication pré-thérapeutique : 1-4 MBq.
Indication diagnostique : 400 MBq au maximum.
Indications thérapeutiques Adultes
L'activité à administrer par le médecin nucléaire, éventuellement après étude dosimétrie individuelle. L’activité dans le flacon doit être vérifiée avant administration L'effet thérapeutique n'apparaît qu'au bout de plusieurs semaines. L’activité dans le flacon doit être vérifiée avant administration. • Traitement de l'hyperthyroïdie
L’iode radioactif peut être administré pour traiter l’hyperthyroïdie, en cas d’échec ou d’impossibilité de poursuivre le traitement médical.
Dans la mesure du possible, avant un traitement par l’iode radioactif il faut s'efforcer d'obtenir une euthyroïdie par des moyens pharmacologiques.
L'activité à administrer dépend de l’étiologie de l'hyperthyroïdie, de la taille de la thyroïde, de la fixation thyroïdienne et de la clairance de l'iode. Elle se situe généralement entre 200 et 800 MBq pour un patient de masse corporelle moyenne (70 kg), mais il peut être nécessaire de répéter le traitement jusqu’à une activité cumulée maximale de 5 000 MBq. En cas d’hyperthyroïdie persistante, le traitement peut être renouvelé après 6 à 12 mois.
L’activité à administrer peut être déterminée grâce à des protocoles à dose fixe ou calculée selon l’équation suivante :
Dose cible (Gy) x volume cible (mL)
A (MBq) = ________________________________________________________ x K
Fixation 131I max (%) x T ½ efficace (jours) Avec les conditions suivantes :
Dose cible est la dose absorbée par l’organe cible (glande thyroïde entière ou adénome)
Volume cible est le volume de la glande thyroïde entière (maladie de Basedow, goitre multinodulaire toxique) ou volume de l’adénome (nodule autonome)
Fixation 131I max est la fixation maximale de l’iode-131 dans la glande thyroïde ou dans les nodules en pourcentage de l'activité administrée, établie à partir d’une dose traceuse.
T ½ efficace est la demi-vie efficace de l'iode-131 dans la glande thyroïde exprimée en jours
K est égal à 24,67
Les doses aux organes cibles suivantes peuvent être utilisées :
Nodule autonome |
300-400 Gy |
Goitre multinodulaire toxique |
150-200 Gy |
Maladie de Basedow |
200 Gy |
Dans la maladie de Basedow et le goitre multinodulaire toxique, les doses aux organes cibles mentionnées ci-dessus sont calculées en fonction du volume total de la glande thyroïde. Cependant, en cas de nodule unique, la dose à l'organe cible est uniquement fonction du volume de l'adénome. Pour les doses recommandées aux organes cibles, voir rubrique 11.
D'autres méthodes dosimétriques peuvent également être utilisées comme les tests de fixation thyroïdienne au pertechnétate (99mTc) de sodium afin de déterminer la dose à délivrer à l’organe cible (Gy) la plus appropriée.
· Après thyroïdectomie pour le traitement des métastases ou des reliquats de tissus thyroïdien
Après une thyroïdectomie totale ou partielle, l’activité à administrer en vue d'éliminer le reliquat de tissu thyroïdien est comprise entre 1 850 et 3 700 MBq. Cette activité dépend de la taille du reliquat et de la fixation de l’iode radioactif. Pour le traitement des métastases, l’activité à administrer varie entre 3 700 et 11 000 MBq.
Populations particulières
Insuffisance rénale
L’activité à administrer doit être déterminée avec soin, car une exposition accrue aux radiations est possible chez les patients dont la fonction rénale est altérée. L’utilisation thérapeutique de l’iodure (131I) de sodium chez les patients présentant une insuffisance rénale significative nécessite une attention particulière (voir rubrique 4.4).
Population pédiatrique
L’utilisation de l’iodure (131I) de sodium chez l’enfant et l’adolescent doit être soigneusement évaluée, en fonction du besoin clinique et justifiée par le bénéfice attendu comparé au risque dans cette population de patients.
Dans certains cas, l’activité à administrer chez l’enfant et l’adolescent doit être déterminée après avoir effectué une dosimétrie individuelle (voir rubrique 4.4).
Chez les enfants et les adolescents, le traitement par l’iode radioactif d’affections thyroïdiennes
bénignes est possible dans des cas justifiés, en particulier en cas de récidive après l’utilisation de médicaments antithyroïdiens ou en cas de réactions indésirables graves aux médicaments antithyroïdiens (voir rubrique 4.4).
Mode d’administration
Pour usage multidose.
L’iodure (131I) de sodium CIS bio international est administré par voie intraveineuse.
Pour la préparation du patient, voir rubrique 4.4.
Acquisition des images
Pour l’étude de la fixation thyroïdienne, l’acquisition des images peut être réalisée 4 heures après l'administration puis renouvelée 18 et 24 heures après l'administration.
Pour la scintigraphie de la thyroïde, d'autres images peuvent être obtenues 72 heures après l'administration. Des images corps-entier peuvent être réalisées 5 à 7 jours après thyroïdectomie.
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· Grossesse (voir rubrique 4.6)
· Allaitement (voir rubrique 4.6).
· Utilisation diagnostique chez l’enfant.
· Patients présentant une gastrite évolutive, des lésions gastriques érosives ou un ulcère gastroduodénal.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Risque de réactions d'hypersensibilité ou anaphylactique
En cas de réactions d’hypersensibilité ou anaphylactique, l'administration du médicament doit être immédiatement interrompue et un traitement par voie intraveineuse doit être débuté, si nécessaire. Afin de permettre une prise en charge rapide en cas d’urgence, il convient d’avoir à disposition immédiate les médicaments et le matériel nécessaires, notamment des sondes d’intubation trachéale et du matériel de ventilation.
Justification du bénéfice/risque individuel
Pour chaque patient, l’exposition aux radiations ionisantes doit être justifié par le bénéfice attendu. L’activité à administrer doit correspondre à la plus faible dose de radiation possible compatible avec l'obtention de l’information diagnostique requise ou de l’effet thérapeutique escompté.
Chez les patients traités par l’iode radioactif pour une affection thyroïdienne bénigne, il n’existe pas d’argument en faveur d’une incidence plus élevée des cancers, des leucémies ou des mutations, malgré sa large utilisation. Une étude menée chez des patients traités pour des affections thyroïdiennes malignes avec des activités d’iodure (131I) de sodium supérieures à 3 700 MBq a révélé une incidence plus élevée de cancers de la vessie. Une autre étude menée chez des patients ayant reçu de très fortes activités a mis en évidence une légère augmentation des cas de leucémie. Par conséquent, des activités cumulées supérieures à 26 000 MBq ne sont pas recommandées.
Fonction gonadique chez l’homme
Une cryoconservation du sperme peut être envisagée chez les patients présentant une maladie disséminée nécessitant l’administration d’activités thérapeutiques élevées d’iode radioactif, afin de compenser le risque d’altération réversible de la fonction gonadique.
Insuffisance rénale
Chez les patients dont la fonction rénale est altérée, le rapport bénéfice/risque doit être déterminé avec soin car une exposition accrue aux radiations est possible. Chez ces patients, un ajustement de la posologie peut s’avérer nécessaire.
Chez l’enfant, l’indication doit être considérée avec prudence car la dose efficace par MBq est plus élevée que chez l’adulte (voir rubrique 11).
Chez l’enfant et l’adulte jeune, il faut tenir compte de la sensibilité accrue des structures tissulaires et de l’espérance de vie plus longue de ces patients. Les risques doivent être comparés à ceux des autres traitements possibles (voir rubriques 4.2 et 11).
Le traitement à l’iode radioactif des affections thyroïdiennes bénignes de l’enfant et l’adolescent n’est possible que dans des cas justifiés, notamment en cas de rechute ou de réactions indésirables graves aux médicaments antithyroïdiens.
Chez les patients traités par l’iode radioactif pour une affection thyroïdienne bénigne, il n’existe pas d’arguments en faveur d’une incidence plus élevée de cancers, de leucémies ou de mutations, malgré une large utilisation de l’iode radioactif.
Les personnes ayant reçu un traitement par l’iode radioactif pendant leur enfance ou leur adolescence doivent être réexaminées une fois par an.
Préparation du patient
Afin de limiter l’irradiation vésicale, il doit être recommandé au patient de boire abondamment et d’uriner le plus souvent possible, en particulier après l’administration d’une activité élevée dans le cas du traitement d’un carcinome thyroïdien par exemple. Chez les patients présentant des troubles mictionnels, une sonde urinaire doit être mise en place avant l’administration d’activités élevées d’iode radioactif.
Pour réduire l’irradiation du côlon, le recours aux laxatifs (autres que les ramollisseurs de selles qui n’accélèrent pas le transit intestinal) peuvent s’avérer nécessaires chez les patients ayant moins d'une selle par jour.
Pour éviter une sialadénite qui peut survenir après administration de fortes activités d’iode radioactif, il faut recommander au patient de prendre des bonbons ou des boissons contenant de l’acide citrique (jus de citron, vitamine C) pour stimuler la sécrétion salivaire avant le traitement. D’autres mesures de protection pharmacologiques peuvent être utilisées en complément.
Une surcharge en iode d’origine alimentaire ou médicamenteuse doit être recherchée avant l'administration d'iode radioactif (voir rubrique 4.5). Un régime pauvre en iode avant le traitement est recommandé pour améliorer l'absorption dans le tissu thyroïdien fonctionnel.
Afin d’assurer une fixation suffisante en cas de carcinome thyroïdien, le traitement substitutif de l’insuffisance thyroïdienne doit être arrêté avant l’administration de l’iode radioactif. Il doit être interrompu 14 jours avant pour la tri-iodothyronine et 4 semaines avant pour la thyroxine. Le traitement substitutif sera repris 2 jours après l’administration de l’iode radioactif.
Le carbimazole et le propylthiouracil doivent être arrêtés une semaine avant le traitement d’une hyperthyroïdie par l’iode radioactif, et redémarrés plusieurs jours après.
Le traitement par l’iode radioactif de la maladie de Basedow doit s’accompagner d’une corticothérapie, notamment en cas d’ophtalmopathie endocrine.
Chez les patients présentant une pathologie digestive, l’iodure ((131I) de sodium doit être administré avec prudence. Il est recommandé d’associer un traitement par des antihistaminiques H2 ou des inhibiteurs de la pompe à protons.
Après administration du produit :
Il convient d’éviter les contacts rapprochés avec les femmes enceintes et les jeunes enfants pendant le temps nécessaire. En cas de vomissements, le risque de contamination doit être pris en compte.
Les patients ayant reçu un traitement de la thyroïde par l’iode radioactif doivent être réexaminés à intervalles appropriés.
Mises en garde spécifiques
Hyponatrémie :
Des manifestations graves d'hyponatrémie ont été rapportées après un traitement par l'iodure (131I) de sodium chez des patients âgés ayant subi une thyroïdectomie totale. Les facteurs de risque comprennent l'âge avancé, le sexe féminin, l'utilisation de diurétiques thiazidiques et une hyponatrémie présente à l’initiation du traitement par l'iodure (131I) de sodium. Des dosages réguliers des électrolytes sériques doivent être envisagés chez ces patients.
L’injection paraveineuse doit être évitée en raison du risque de nécrose tissulaire locale. L'injection doit être strictement intraveineuse pour éviter tout dépôt local et d'irradiation par l'iodure (131I) de sodium. En cas d'injection paraveineuse, l'injection doit être immédiatement interrompue et le site d'injection doit être réchauffé et laissé au repos en position surélevée. En cas de nécrose radique, une intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire.
Ce médicament contient 4,3 mg de sodium par millilitre, ce qui équivaut pour un millilitre à 0,2 % de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l’OMS de 2 g de sodium pour un adulte. Il convient d’en tenir compte chez les patients ayant une alimentation à apport réduit en sodium.
Pour les précautions liées au risque environnemental, voir rubrique 6.6.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
A titre d'exemple, il est recommandé d’interrompre les médicaments suivants en fonction du contexte clinique :
Principes actifs |
Période de sevrage avant administration d’iode-131 |
Antithyroïdiens (tels que le carbimazole, méthimazole, propylthiouracile), perchlorate |
1 semaine avant le traitement jusqu’à plusieurs jours après |
Salicylés, corticoïdes**, nitroprussiate de sodium, bromosulfophthaléine sodique, anticoagulants, antihistaminiques, antiparasitaires, pénicillines, sulfamides, tolbutamide, thiopental |
1 semaine |
Phénylbutazone |
1 à 2 semaines |
Préparations vitaminées et fluidifiants bronchiques contenant de l’iode |
Environ 2 semaines |
Produits de substitution hormonale thyroïdienne |
Triiodothyronine : 2 semaines Thyroxine : 4 semaines |
Benzodiazépines, Lithium |
Environ 4 semaines |
Amiodarone* |
3 à 6 mois |
Produits iodés pour application locale |
1 à 9 mois |
Produits de contraste iodés hydrosolubles |
6 à 8 semaines |
Produits de contraste iodés liposolubles |
Jusqu’à 6 mois |
* En raison de la longue demi-vie de l’amiodarone, la fixation de l’iode dans les tissus thyroïdiens peut être réduite pendant plusieurs mois.
** Sauf en cas de la maladie de Basedow.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge d’avoir des enfants
Lorsqu’il est nécessaire d’administrer des produits radiopharmaceutiques chez une femme en âge d’avoir des enfants, il est important de déterminer si elle est enceinte ou non. Toute femme n'ayant pas eu ses règles doit être considérée comme enceinte jusqu'à preuve du contraire. En cas de doute quant à une éventuelle grossesse (en cas d’aménorrhée, de cycles très irréguliers, etc.), d'autres techniques n'utilisant pas les radiations ionisantes (si elles existent) doivent être proposées à la patiente. Les patientes traitées par l’iodure (131I) de sodium doivent être informées de l’impossibilité d’entreprendre une grossesse pendant les 6 à 12 mois qui suivent son administration.
Contraception chez l’homme et la femme
Après traitement par l’iode radioactif, une contraception efficace doit être mise en place et maintenue chez l’homme et la femme pendant 6 mois après traitement d’une affection bénigne et pendant 12 mois après traitement d’un cancer thyroïdien. Les hommes traités par l’iode radioactif doivent attendre 6 à 12 mois avant de procréer, le temps que les spermatozoïdes irradiés soient remplacés par des spermatozoïdes non irradiés. Une cryoconservation du sperme doit être envisagée chez les hommes présentant une maladie disséminée nécessitant l’administration d’activités thérapeutiques élevées d’iodure (131I) de sodium.
Grossesse
L’iodure (131I) de sodium est contre-indiqué en cas de grossesse avérée, de suspicion de grossesse, ou lorsque cette éventualité n’a pas été exclue du fait du passage transplacentaire de l’iodure (131I) de sodium qui peut induire chez le nouveau-né une hypothyroïdie sévère et potentiellement irréversible (la dose de radiations absorbée au niveau de l’utérus pour ce produit se situe vraisemblablement entre 11 et 511 mGy, de plus, la thyroïde fœtale présente une avidité particulière pour l’iode au cours des 2ème et 3ème trimestres) (voir rubrique 4.3).
Si le diagnostic d'un carcinome thyroïdien différencié est posé au cours de la grossesse, le traitement par l'iodure (131I) de sodium doit être reporté après l’accouchement.
Avant d’administrer un produit radiopharmaceutique à une femme allaitante, il faut envisager la possibilité de différer le traitement à la fin de l’allaitement et de choisir le produit radiopharmaceutique le plus approprié, compte tenu du passage de la radioactivité dans le lait maternel. Si l’administration est considérée comme indispensable, l’allaitement maternel doit être interrompu au moins 8 semaines avant l’administration d’iodure (131I) de sodium et ne doit pas être repris (voir rubrique 4.3).
Pour des raisons de radioprotection, il convient d’éviter les contacts rapprochés entre le patient traité et les jeunes enfants pendant au moins 6 heures pour une activité administrée allant jusqu’à 200 MBq, et pendant au moins 1 semaines pour des activités plus élevées.
Fertilité
Après traitement par l'iode radioactif d'un carcinome thyroïdien, une altération de la fertilité dosedépendante peut survenir chez l'homme et la femme. Une altération réversible de la spermatogenèse peut survenir à des activités supérieures à 1 850 MBq. Des effets cliniques notoires, tels qu’une oligospermie, une azoospermie, et une augmentation du taux sérique de FSH ont été décrits après administration d’une activité supérieure à 3 700 MBq.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Résumé du profil de sécurité
Les fréquences des réactions indésirables signalées sont issues de la littérature médicale. Le profil de sécurité de l’iodure (131I) de sodium varie considérablement selon les activités administrées, qui dépendent du type de traitement (traitement d’une affection bénigne ou d’un carcinome). Par ailleurs, le profil de sécurité dépend des doses cumulées délivrées et du schéma posologique utilisé. Par conséquent, les réactions indésirables signalées ont été groupées selon qu’elles surviennent lors du traitement d’une affection bénigne ou d’un carcinome, même si les activités administrées et les schémas posologiques n’étaient généralement pas précisés dans les publications correspondantes et pourraient ne pas être conformes aux recommandations posologiques figurant dans ce RCP.
Les réactions indésirables fréquentes sont les suivantes : hypothyroïdie, hyperthyroïdie transitoire, affections des glandes salivaires et lacrymales, et effets locaux des rayonnements. Lors du traitement d’un carcinome, des réactions indésirables gastro-intestinales et une myélo-dépression peuvent aussi survenir fréquemment.
Liste tabulée des réactions indésirables
Les tableaux suivants présentent les réactions indésirables signalées, triées par classe de systèmes d’organes. Les symptômes secondaires à un syndrome (par exemple, syndrome sec) sont mentionnés entre parenthèses au niveau du syndrome correspondant.
La signification des fréquences indiquées dans cette rubrique est présentée ci-dessous :
Très fréquent |
( 1/10) |
Fréquent |
( 1/100 à < 1/10) |
Peu fréquent |
( 1/1 000 à < 1/100) |
Rare |
( 1/10 000 à < 1/1 000) |
Très rare |
(< 1/10 000) |
Fréquence indéterminée |
(ne peut être estimée sur la base des données disponibles) |
Pour chaque groupe de fréquences, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.
Réactions indésirables après le traitement d’une affection bénigne :
Classe de système d’organes |
Réaction indésirable |
Fréquence |
Affections du système immunitaire |
Réaction anaphylactoïde |
Fréquence indéterminée |
Affections endocriniennes
|
Hypothyroïdie permanente Hypothyroïdie |
Très fréquent |
Hyperthyroïdie transitoire |
Fréquent |
|
Crise thyrotoxique Thyroïdite Hypoparathyroïdie (calcium sanguin diminué, tétanie) |
Fréquence indéterminée |
|
Affections du système nerveux |
Paralysie des cordes vocales |
Très rare |
Affections oculaires |
Ophtalmopathie endocrine (dans la maladie de Basedow) |
Très fréquent |
Syndrome de Sjögren |
Fréquence indéterminée |
|
Classe de système d’organes |
Réaction indésirable |
Fréquence |
Affections gastro-intestinales |
Sialoadénite |
Fréquent |
Affections hépato-biliaires |
Fonction hépatique anormale |
Fréquence indéterminée |
Affections congénitales, familiales et génétiques |
Hypothyroïdie congénitale |
Fréquence indéterminée |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
Tuméfaction locale |
Fréquence indéterminée |
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures |
Acné due à l’iode (iodo-acné) |
Fréquence indéterminée |
Réactions indésirables après le traitement d’une affection maligne :
Classe de système d’organes |
Réaction indésirable |
Fréquence |
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (inclus kystes et polypes) |
Leucémie |
Peu fréquent |
Tumeur maligne Cancer de la vessie Cancer du côlon Cancer gastrique Cancer du sein |
Fréquence indéterminée |
|
Affections hématologiques et du système lymphatique |
Erythropénie Insuffisance de la moelle osseuse |
Très fréquent |
Leucopénie Thrombocytopénie |
Fréquent |
|
Anémie aplasique Insuffisance permanente ou sévère de la moelle osseuse |
Fréquence indéterminée |
|
Affections du système immunitaire |
Réaction anaphylactoïde |
Fréquence indéterminée |
Affections endocriniennes |
Crise thyrotoxique Hyperthyroïdie transitoire |
Rare |
Thyroïdite (leucocytose transitoire) Hypoparathyroïdie (calcium sanguin diminué, tétanie) Hypothyroïdie Hyperparathyroïdie |
Fréquence indéterminée |
|
Affections du système nerveux |
Parosmie Anosmie |
Très fréquent |
Œdème cérébral |
Fréquence indéterminée |
|
Affections oculaires |
Syndrome de Sjögren (conjonctivite, sécheresse oculaire et nasale) |
Très fréquent |
Dacryosténose acquise (augmentation de la sécrétion lacrymale) |
Fréquent |
Classe de système d’organes |
Réaction indésirable |
Fréquence |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
Dyspnée |
Fréquent |
Sensation de gorge serrée* Fibrose pulmonaire Détresse respiratoire Trouble obstructif des voies aériennes Pneumonie Trachéite Affection des cordes vocales (paralysie des cordes vocales, dysphonie, enrouement) Douleur oropharyngée Stridor |
Fréquence indéterminée |
|
Affections gastro-intestinales |
Sialoadénite (sécheresse buccale, douleur des glandes salivaires, augmentation de la taille des glandes salivaires, caries dentaires, chute des dents, syndrome de la maladie radique) Nausée Agueusie Dysgueusie Appétit diminué |
Très fréquent |
Vomissement |
Fréquent |
|
Gastrite Dysphagie |
Fréquence indéterminée |
|
Affections hépato-biliaires |
Fonction hépatique anormale |
Fréquence indéterminée |
Affections du rein et des voies urinaires |
Cystite radique |
Fréquence indéterminée |
Affections des organes de la reproduction et du sein |
Insuffisance ovarienne Trouble menstruel |
Très fréquent |
Affections des organes de reproduction et du sein |
Azoospermie Oligospermie Fécondité masculine diminuée |
Fréquence indéterminée |
Affections congénitales, familiales et génétiques |
Hypothyroïdie congénitale |
Fréquence indéterminée |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
Syndrome pseudogrippal Céphalée Fatigue Cervicalgie |
Très fréquent |
Tuméfaction locale |
Fréquent |
*En particulier en cas de sténose trachéale existante.
Description détaillée des effets indésirables
Mise en garde d’ordre général
L’exposition aux radiations ionisantes peut induire des cancers et potentiellement développer des anomalies congénitales. La dose de radiation résultant de l’irradiation thérapeutique peut augmenter l’incidence des cancers et des mutations. Dans tous les cas, il convient de s’assurer que les risques liés à l’irradiation sont inférieurs à ceux entraînés par la maladie. La dose efficace après administration d’iodure (131I) de sodium à des activités thérapeutiques est de 2 664 mSv lorsque l’activité maximale recommandée de 11 100 MBq est administrée par voie intraveineuse (avec une fixation thyroïdienne de 0%).
Affections de la glande thyroïde et des parathyroïdes
Le traitement de l’hyperthyroïdie par l’iode radioactif peut entraîner une hypothyroïdie tardive dosedépendante.
Dans le traitement d’affections malignes, l’hypothyroïdie est souvent rapportée comme effet indésirable ; cependant, le traitement des affections malignes par l’iode radioactif fait généralement suite à une thyroïdectomie.
La destruction des follicules thyroïdiens causée par l’exposition aux rayonnements ionisants de l’iodure (131I) de sodium peut entraîner l’exacerbation d’une hyperthyroïdie déjà existante après 2 à 10 jours, voire même une crise thyrotoxique. Parfois, une hyperthyroïdie immunitaire peut se développer après une normalisation initiale (période de latence de 2 à 10 mois).
Un à 3 jours après l’administration d’activités élevées d’iode radioactif, le patient peut présenter une thyroïdite et une trachéite inflammatoires transitoires, avec possibilité de constriction trachéale sévère, notamment en cas de sténose trachéale pré-existante.
Dans de rares cas, une hyperthyroïdie transitoire peut être observée même après le traitement d’un carcinome thyroïdien fonctionnel.
Des cas d’hypoparathyroïdie transitoire ont été observés après l’administration d’iode radioactif. Cela doit faire l’objet d’une surveillance appropriée et d’un traitement de substitution.
Conséquences tardives
Une hypothyroïdie dose-dépendante tardive peut survenir à la suite d’un traitement de l'hyperthyroïdie par l’iode radioactif. Cette hypothyroïdie peut se manifester des semaines voire des années après le traitement, et nécessite une surveillance de la fonction thyroïdienne ainsi qu’un traitement hormonal substitutif approprié. L'hypothyroïdie n'apparaît généralement pas avant 6 à 12 semaines après le traitement par l'iode radioactif.
Affections oculaires
L’ophtalmopathie endocrine peut progresser ou une nouvelle ophtalmopathie peut apparaître après traitement par l’iode radioactif d’une hyperthyroïdie ou d’une maladie de Basedow. Le traitement de la maladie de Basedow par l’iode radioactif doit être associé aux corticostéroïdes.
Effets locaux de l’irradiation
Un dysfonctionnement et une paralysie des cordes vocales ont été décrits après l’administration d’iodure (131I) de sodium. Toutefois, dans certains cas, il n’est pas possible d’établir si le dysfonctionnement des cordes vocales est causé par l’irradiation ou par le traitement chirurgical de la thyroïde.
Une fixation tissulaire élevée de l’iode radioactif peut entrainer des douleurs locales, une gêne et des œdèmes locaux ; par exemple, en cas de traitement par l’iode radioactif de reliquat thyroïdien, une douleur diffuse et sévère des tissus mous au niveau de la tête et du cou est possible.
Une pneumonie et une fibrose pulmonaire radiques ont été observées chez des patients présentant des métastases pulmonaires diffuses d’un cancer différencié de la thyroïde, secondaires à la destruction du tissu métastatique. Cela survient essentiellement après traitement par l’iode radioactif à dose élevée.
Pour le traitement des carcinomes thyroïdiens avec métastases au niveau du système nerveux central, il faut prendre en compte l’éventualité de l’apparition d’un œdème cérébral et/ou l’aggravation d’un œdème pré-existant.
Affections gastro-intestinales
Les activités élevées peuvent entrainer des troubles digestifs, qui apparaissent généralement au cours des premières heures ou des premiers jours qui suivent l’administration Pour la prévention des troubles digestifs se reporter à la rubrique 4.4.
Affections des glandes salivaires et lacrymales
Une sialoadénite associée à un œdème, à des douleurs au niveau des glandes salivaires, à une agueusie partielle et à une sécheresse de la bouche peut survenir. La sialoadénite est généralement résolutive, soit spontanément, soit après traitement anti-inflammatoire, mais quelques cas d’agueusie et de sécheresse de la bouche persistantes et dose dépendantes ont été observés. Le manque de salive peut entraîner des infections, en particulier des caries, pouvant être responsables d’une chute des dents. Pour la prévention des affections salivaires, se reporter à la rubrique 4.4.
Un dysfonctionnement des glandes lacrymales et/ou salivaires responsable d’un syndrome sec est également possible quelques mois et jusqu’à deux ans après un traitement par l’iode radioactif. Bien que le syndrome sec soit un effet transitoire dans la plupart des cas, il peut, chez certains patients, persister pendant plusieurs années.
Dépression de la moelle osseuse
Une dépression de la moelle osseuse tardive et réversible peut se développer, à type de thrombocytopénie isolée ou d’érythrocytopénie pouvant être fatale. La dépression de la moelle osseuse est plus susceptible de se produire après une administration unique de plus de 5 000 MBq ou après la répétition de l’administration moins de 6 mois après le premier traitement.
Cancers induits
Une augmentation de l’incidence des cas de leucémie a été observée après l’administration d’activités élevées, telles que celles utilisées pour le traitement des affections thyroïdiennes malignes. Une augmentation de la fréquence des cas de tumeurs malignes induites par l’administration d’activités élevées (supérieures à 7.4 GBq) a été mise en évidence.
Population pédiatrique
Les effets indésirables attendus chez l’enfant sont identiques à ceux attendus chez l’adulte. En raison de la sensibilité accrue des tissus aux radiations ionisantes (voir rubrique 11) et de l’espérance de vie supérieure de cette population, la fréquence et la sévérité des effets indésirables peuvent être différentes.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Ce produit doit être utilisé par du personnel autorisé en milieu hospitalier. Le risque de surdosage est donc théorique.
En cas d’administration d’une activité trop élevée, la dose délivrée au patient doit être réduite autant que possible en augmentant l’élimination du radionucléide de l’organisme par une diurèse forcée et des mictions fréquentes. En complément, un blocage immédiat de la glande thyroïde (par exemple avec du perchlorate de potassium ou de l’iodure de potassium) doit être recommandé afin de diminuer son exposition aux radiations.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Mécanisme d’action
La substance pharmacologiquement active est l’iode (131I) sous la forme d’iodure (131I) de sodium, qui est fixé par le tissu thyroïdien fonctionnel. La décroissance radioactive a lieu essentiellement au niveau de la glande thyroïde, où l’iodure ((131I) de sodium a un temps de résidence élevé, délivrant une irradiation sélective à cet organe.
Effets pharmacodynamiques
Aux concentrations utilisées, aucun effet pharmacologique de l’iodure (131I) de sodium n’est attendu.
Les effets de l’irradiation sont dus, à plus de 90 %, aux rayonnements bêta moins (-) dont le parcours moyen dans les tissus est de 0,5 mm. Les rayonnements moins (-) diminuent de manière dosedépendante la fonction cellulaire et la division cellulaire, conduisant à la destruction des cellules. Le faible parcours tissulaire moyen et la quasi-absence de fixation de l’iodure (131I) de sodium en dehors de la thyroïde entraîne une irradiation négligeable des tissus non thyroïdiens.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après administration orale, l'iodure de sodium (131I) est rapidement absorbé par le tractus gastro-intestinal supérieur (90 % en 60 minutes). L'absorption est influencée par la vidange gastrique. Elle est augmentée par l'hyperthyroïdie et diminuée par l'hypothyroïdie.
L’étude des taux d’activité sérique a montré qu’après une augmentation rapide, pendant 10 à 20 minutes, l’équilibre est atteint au bout de 40 minutes environ.
Distribution et fixation dans les organes
La pharmacocinétique est identique à celle de l’iodure non radioactif. L’iodure circulant se distribue dans le compartiment extra-thyroïdien, à partir duquel il est essentiellement fixé par la thyroïde qui capte environ 20% de l’iodure en un seul passage, ou est éliminé par voie rénale.
La fixation de l’iodure par la thyroïde atteint un maximum après 24 à 48 heures. 50% du pic maximal est atteint en 5 heures. La fixation est influencée par plusieurs facteurs : l’âge du patient, le volume de la glande thyroïde, la clairance rénale, la concentration plasmatique d’iodure et des autres médicaments (voir rubrique 4.5).
La clairance de l’iodure par la glande thyroïde est généralement comprise entre 5 à 50 mL/min. Elle peut atteindre 100 mL/min en cas de carence en iode, et 1 000 mL/min en cas d’hyperthyroïdie. En cas de surcharge iodée, la clairance peut diminuer jusqu’à 2 à 5 mL/min. L’iodure s’accumule également dans les reins.
De petites quantités d'iodure (131I) de sodium sont fixées par les glandes salivaires et la muqueuse gastrique et peuvent également être retrouvées dans le lait maternel, le placenta et les plexus choroïdes.
Biotransformation
L’iodure fixé par la glande thyroïde suit le métabolisme connu des hormones thyroïdiennes et est incorporé dans les substances organiques à partir desquelles les hormones thyroïdiennes sont synthétisées.
Élimination
L'élimination est urinaire à 37-75 %, et fécale à 10% environ, avec une excrétion par voie sudorale quasiment négligeable. L’excrétion urinaire est caractérisée par la clairance rénale, qui constitue environ 3 % du flux rénal et est relativement constante d’une personne à une autre. La clairance est plus faible en cas d’hypothyroïdie et d’altération de la fonction rénale, et plus élevée en cas d’hyperthyroïdie. Chez des patients euthyroïdiens ayant une fonction rénale normale, 50 à 75% de l’activité administrée est excrétée dans les urines dans les 48 heures.
Demi-vie
La période efficace de l'iode radioactif est d’environ 12 heures dans le plasma et d’environ 6 jours dans la thyroïde. Ainsi, après administration d'iodure (131I) de sodium, la période efficace est de 6 heures pour 40% environ de l'activité administrée, et de 8 jours pour les 60% restants.
Insuffisance rénale
Les patients atteints d’insuffisance rénale peuvent présenter une diminution de la clairance de l’iode radioactif, qui peut entraîner l’augmentation de l’exposition aux rayonnements par l’iodure (131I) de sodium. Une étude a montré par exemple, que les patients insuffisants rénaux sous dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA) avaient une clairance de l’iode radioactif 5 fois inférieure à celle des patients ayant une fonction rénale normale.
5.3. Données de sécurité préclinique
Il n'existe pas de données concernant la toxicité par administration répétée d'iodure de sodium, ni sur ses effets sur la reproduction chez l'animal, ni sur son potentiel mutagène ou carcinogène.
Dihydrogénophosphate de sodium monohydraté
Chlorure de sodium
Thiosulfate de sodium
Hydroxyde de sodium
Eau pour préparation injectable
29 jours à compter de la date de fabrication.
La date de péremption est indiquée sur le conditionnement extérieur et sur chaque flacon.
Après le premier prélèvement, conserver au réfrigérateur entre 2°C et 8°C, et utiliser dans les 8 heures.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
A conserver dans le conditionnement d’origine pour éviter toute exposition aux rayonnements externes.
Pour les conditions de conservation du médicament après premier prélèvement, voir la rubrique 6.3.
Le stockage des produits radiopharmaceutiques doit être effectué conformément aux réglementations nationales relatives aux produits radioactifs.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacon de 15 mL, en verre étiré incolore, type I de la Pharmacopée Européenne, fermé par un bouchon de caoutchouc et scellé par une capsule en aluminium.
Présentation : un flacon multidose contenant de 80 à 1110 MBq à la date de calibration.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Mises en garde d’ordre général
Les produits radiopharmaceutiques ne doivent être réceptionnés, utilisés et administrés que par des personnes autorisées dans des services agréés. Leur réception, leur stockage, leur utilisation, leur transfert et leur élimination sont soumis aux réglementations et aux autorisations appropriées des autorités locales compétentes.
Les produits radiopharmaceutiques doivent être préparés de manière à satisfaire à la fois aux normes de radioprotection et de qualité pharmaceutique.
Précautions à prendre avant la manipulation ou l’administration du médicament
L'administration d'iodure (131I) de sodium à des fins thérapeutiques est susceptible d’entraîner une dose d’irradiation relativement élevée chez la plupart des patients. Elle peut donc constituer un danger important pour l’environnement et être source de risques pour d’autres personnes, par les radiations externes ou par la contamination par les urines, les vomissures, etc. En fonction de l’activité administrée, ces risques peuvent se limiter à l’entourage immédiat du patient ou s'intéresser à une population plus large. Des précautions appropriées doivent donc être prises conformément à la réglementation nationale afin d’éviter toute contamination par l’activité éliminée par le patient.
Les procédures d’administration doivent être effectuées de manière à minimiser les risques de contamination du médicament et d’irradiation des opérateurs. Un blindage adéquat est obligatoire.
Précautions et données d’activité
1,3% de l’iode (131I) décroit en xénon (131mXe) (demi-vie 12 jours) et une faible quantité de xénon (131mXe) peut diffuser dans l’emballage. Il est donc recommandé d’ouvrir le conditionnement de transport sous hotte ventilée et, après en avoir retiré le flacon ; d’y laisser l’emballage pendant une nuit avant d’être jeté afin de permettre la libération du xénon (131mXe) absorbé.
La solution est prête à l’emploi.
Les précautions usuelles de radioprotection et les règles d’asepsie pour la préparation des médicaments radiopharmaceutiques doivent être respectées.
Avant l'utilisation, le conditionnement, le pH, l’activité et le spectre gamma doivent être vérifiés.
Le flacon ne doit jamais être ouvert et doit être conservé à l’intérieur de sa protection de plomb.
La solution doit être prélevée aseptiquement à travers le bouchon, préalablement désinfecté, à l’aide d’une seringue et d’une aiguille stériles à usage unique.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
RN 306 – SACLAY
B.P. 32
91192 GIF-SUR-YVETTE CEDEX
[Tel, fax, e-Mail : à compléter ultérieurement par le titulaire]
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· CIP 34009 554 589 1 3: 0,1 à 10 mL de solution en flacon (verre).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Les données de dosimétrie, qui sont présentées dans les tableaux ci-dessous, sont issues des publications 80 et 128 de la CIPR (Commission Internationale de Protection Radiologique).
Le modèle biocinétique est décrit comme un modèle compartimental comprenant l’iodure inorganique ainsi que l’iode organique libéré par la thyroïde dans les tissus.
Indication diagnostique
D’après la CIPR 128, la dose efficace après injection intraveineuse d’une activité de 400 MBq est de 96 mSv (fixation thyroïdienne 0%).
Dans des circonstances similaires, la dose absorbée par la thyroïde varie de 880 mGy (fixation 0%) à 232 000 mGy (fixation élevée) et celle absorbée par la paroi vésicale de 216 mGy à 136 mGy.
Indication thérapeutique
Pour évaluer le rapport bénéfice-risque, il est recommandé de calculer la dose efficace et les doses absorbées par chaque organe cible avant l'administration. L’activité pourra ainsi être ajustée en fonction du volume de la thyroïde, de la période biologique et de facteurs prenant en compte l'état physiologique du malade (y compris une éventuelle carence en iode) et sa pathologie.
Les doses aux organes cibles suivantes peut être utilisées :
Nodule autonome 300-400 Gy
Goitre multinodulaire toxique 150-200 Gy
Maladie de Basedow 200 Gy
L'exposition aux rayonnements affecte principalement la thyroïde et est environ mille fois moins importante pour les autres organes. Elle dépend de l'apport alimentaire en iode (la fixation de l'iode radioactif peut augmenter jusqu'à 90% dans les zones géographiques carencées en iode et être réduite à 5% dans les zones géographiques riches en iode). Elle dépend aussi de la fonction thyroïdienne (eu-, hyper- ou hypothyroïdie) et de la présence de tissus fixant l'iode dans le corps (par exemple, après thyroïdectomie, la présence de métastases fixant l’iode ou après blocage thyroïdien). L’exposition aux radiations des autres organes est proportionnellement plus élevée ou plus faible en fonction du degré de fixation de l’iode par la thyroïde.
CIPR 128 : Fixation thyroïdienne bloquée (fixation : 0 %), administration intraveineuse
Organe |
DOSE ABSORBEE PAR UNITE D'ACTIVITE ADMINISTREE (mGy/MBq) |
||||
Adulte |
15 ans |
10 ans |
5 ans |
1 an |
|
Surrénales |
0,044 |
0,054 |
0,086 |
0,14 |
0,25 |
Surfaces osseuses |
0,030 |
0,037 |
0,059 |
0,092 |
0,18 |
Cerveau |
0,021 |
0,026 |
0,043 |
0,071 |
0,14 |
Seins |
0,020 |
0,025 |
0,042 |
0,069 |
0,13 |
Paroi de la vésicule biliaire |
0,037 |
0,048 |
0,085 |
0,13 |
0,21 |
Tractus gastro-intestinal Paroi gastrique |
0,87 |
1,1 |
1,6 |
2,8 |
5,9 |
Paroi de l’intestin grêle |
0,035 |
0,044 |
0,070 |
0,11 |
0,19 |
Paroi du côlon |
0,14 |
0,18 |
0,30 |
0,50 |
0,92 |
(Paroi du côlon supérieur |
0,12 |
0,15 |
0,25 |
0,42 |
0,75) |
(Paroi du côlon inférieur |
0,17 |
0,22 |
0,37 |
0,61 |
1,2) |
Myocarde |
0,062 |
0,080 |
0,13 |
0,20 |
0,37 |
Reins |
0,27 |
0,32 |
0,46 |
0,69 |
1,2 |
Foie |
0,050 |
0,065 |
0,10 |
0,16 |
0,30 |
Poumons |
0,053 |
0,068 |
0,11 |
0,18 |
0,36 |
Muscles |
0,026 |
0,032 |
0,051 |
0,080 |
0,15 |
Œsophage |
0,024 |
0,030 |
0,049 |
0,079 |
0,15 |
Ovaires |
0,038 |
0,049 |
0,076 |
0,11 |
0,20 |
Pancréas |
0,060 |
0,073 |
0,11 |
0,16 |
0,28 |
Moelle osseuse |
0,031 |
0,038 |
0,061 |
0,095 |
0,18 |
Glandes salivaires |
0,27 |
0,33 |
0,44 |
0,59 |
0,86 |
Peau |
0,019 |
0,023 |
0,038 |
0,062 |
0,12 |
Rate |
0,064 |
0,077 |
0,12 |
0,19 |
0,34 |
Testicules |
0,025 |
0,033 |
0,055 |
0,084 |
0,15 |
Thymus |
0,024 |
0,030 |
0,049 |
0,079 |
0,15 |
Thyroïde |
2,2 |
3,6 |
5,6 |
13 |
25 |
Paroi vésicale |
0,54 |
0,70 |
1,1 |
1,4 |
1,8 |
Utérus |
0,045 |
0,056 |
0,090 |
0,13 |
0,21 |
Autres organes |
0,029 |
0,037 |
0,060 |
0,10 |
0,18 |
Dose Efficace (mSv/MBq) |
0,24 |
0,36 |
0,54 |
1,1 |
2,0 |
CIPR 128 : Fixation thyroïdienne faible, administration intraveineuse
Organe |
DOSE ABSORBEE PAR UNITE D'ACTIVITE ADMINISTREE (mGy/MBq) |
||||
Adulte |
15 ans |
10 ans |
5 ans |
1 an |
|
Surrénales |
0,051 |
0,067 |
0,12 |
0,20 |
0,44 |
Surfaces osseuses |
0,089 |
0,10 |
0,14 |
0,22 |
0,40 |
Cerveau |
0,093 |
0,10 |
0,13 |
0,18 |
0,30 |
Seins |
0,038 |
0,050 |
0,10 |
0,17 |
0,32 |
Paroi de la vésicule biliaire |
0,043 |
0,057 |
0,1, |
0,18 |
0,36 |
Tractus gastro-intestinal · Paroi gastrique |
0,77 |
1,0 |
1,5 |
2,5 |
5,3 |
· Paroi de l’intestin grêle |
0,033 |
0,043 |
0,073 |
0,11 |
0,22 |
· Paroi du côlon |
0,14 |
0,18 |
0,32 |
0,58 |
1,3 |
· (Paroi du côlon supérieur |
0,12 |
0,15 |
0,27 |
0,49 |
1,0) |
· (Paroi du côlon inférieur |
0,17 |
0,22 |
0,39 |
0,71 |
1,6) |
Myocarde |
0,089 |
0,12 |
0,21 |
0,36 |
0,77 |
Reins |
0,27 |
0,34 |
0,50 |
0,84 |
1,8 |
Foie |
0,093 |
0,14 |
0,24 |
0,46 |
1,2 |
Poumons |
0,10 |
0,13 |
0,22 |
0,38 |
0,79 |
Muscles |
0,084 |
0,11 |
0,17 |
0,27 |
0,48 |
Œsophage |
0,10 |
0,15 |
0,30 |
0,58 |
1,1 |
Ovaires |
0,037 |
0,049 |
0,080 |
0,13 |
0,28 |
Pancréas |
0,064 |
0,080 |
0,13 |
0,21 |
0,41 |
Moelle osseuse |
0,072 |
0,086 |
0,12 |
0,19 |
0,37 |
Glandes salivaires |
0,22 |
0,27 |
0,36 |
0,49 |
0,72 |
Peau |
0,043 |
0,053 |
0,080 |
0,12 |
0,25 |
Rate |
0,069 |
0,089 |
0,15 |
0,26 |
0,55 |
Testicules |
0,024 |
0,032 |
0,056 |
0,095 |
0,20 |
Thymus |
0,10 |
0,15 |
0,30 |
0,59 |
1,1 |
Thyroïde |
280 |
450 |
670 |
1400 |
2300 |
Paroi vésicale |
0,45 |
0,58 |
0,89 |
1,2 |
1,6 |
Utérus |
0,042 |
0,054 |
0,090 |
0,15 |
0,28 |
Autres organes |
0,084 |
0,11 |
0,17 |
0,25 |
0,44 |
CIPR 128 Fixation thyroïdienne moyenne, administration intraveineuse
|
Dose administrée par unité d’activité administrée (mGy/MBq) |
||||
Organe |
Adulte |
15 ans |
10 ans |
5 ans |
1 an |
Surrénales |
0,055 |
0,074 |
0,13 |
0,24 |
0,55 |
Surfaces osseuses |
0,12 |
0,14 |
0,19 |
0,30 |
0,52 |
Cerveau |
0,13 |
0,14 |
0,18 |
0,24 |
0,39 |
Seins |
0,048 |
0,063 |
0,13 |
0,23 |
0,43 |
Paroi de la vésicule biliaire |
0,046 |
0,063 |
0,12 |
0,21 |
0,45 |
Tractus gastro-intestinal · Paroi de l’estomac |
0,71 |
0,95 |
1,4 |
2,4 |
5,0 |
· Paroi de l’intestin grêle |
0,032 |
0,043 |
0,075 |
0,11 |
0,24 |
· Paroi du côlon |
0,14 |
0,18 |
0,34 |
0,63 |
1,4 |
· (Paroi du côlon supérieur |
0,12 |
0,15 |
0,28 |
0,53 |
1,2) |
· (Paroi du côlon inférieur |
0,17 |
0,22 |
0,40 |
0,76 |
1,8) |
Myocarde |
0,10 |
0,14 |
0,25 |
0,45 |
1,0 |
Reins |
0,27 |
0,34 |
0,53 |
0,93 |
2,1 |
Foie |
0,12 |
0,18 |
0,31 |
0,62 |
1,7 |
Poumons |
0,13 |
0,16 |
0,28 |
0,50 |
1,0 |
Muscles |
0,12 |
0,15 |
0,24 |
0,38 |
0,66 |
Œsophage |
0,14 |
0,22 |
0,45 |
0,87 |
1,7 |
Ovaires |
0,036 |
0,049 |
0,082 |
0,15 |
0,33 |
Pancréas |
0,066 |
0,084 |
0,14 |
0,24 |
0,49 |
Moelle osseuse |
0,095 |
0,11 |
0,15 |
0,24 |
0,48 |
Glandes salivaires |
0,19 |
0,24 |
0,32 |
0,43 |
0,64 |
Peau |
0,057 |
0,070 |
0,10 |
0,16 |
0,33 |
Rate |
0,072 |
0,096 |
0,16 |
0,29 |
0,68 |
Testicules |
0,023 |
0,032 |
0,056 |
0,10 |
0,23 |
Thymus |
0,14 |
0,22 |
0,45 |
0,87 |
1,7 |
Thyroïde |
430 |
690 |
1000 |
2200 |
3600 |
Paroi vésicale |
0,39 |
0,51 |
0,79 |
1,1 |
1,5 |
Utérus |
0,040 |
0,053 |
0,089 |
0,15 |
0,32 |
Autres organes |
0,11 |
0,15 |
0,23 |
0,33 |
0,58 |
Selon la CIPR 80, la dose efficace pour les adultes est de 24 mSv / MBq. Après injection intraveineuse de 11 100 MBq, la dose efficace est d'environ 266 Sv.
Selon la CIPR 128, la dose absorbée est de 4 773 Gy pour la thyroïde et de 4,3 Gy pour la paroi vésicale.
CIPR 128 Fixation thyroïdienne élevée, administration intraveineuse
Dose administrée par unité d’activité administrée (mGy/MBq) |
|||||
Organe |
Adulte |
15 ans |
10 ans |
5 ans |
1 an |
Surrénales |
0,059 |
0,082 |
0,15 |
0,28 |
0,66 |
Surfaces osseuses |
0,16 |
0,18 |
0,24 |
0,37 |
0,65 |
Cerveau |
0,17 |
0,18 |
0,23 |
0,30 |
0,49 |
Seins |
0,058 |
0,077 |
0,17 |
0,28 |
0,54 |
Paroi de la vésicule biliaire |
0,049 |
0,068 |
0,13 |
0,24 |
0,54 |
· Tractus gastro-intestinal · Paroi de l’estomac |
0,66 |
0,88 |
1,3 |
2,2 |
4,7 |
· Paroi de l’intestin grêle |
0,032 |
0,043 |
0,077 |
0,12 |
0,26 |
· Paroi du côlon |
0,14 |
0,19 |
0,35 |
0,68 |
1,6 |
· (Paroi côlon supérieur |
0,12 |
0,16 |
0,30 |
0,58 |
1,4) |
· (Paroi côlon inférieur |
0,16 |
0,22 |
0,42 |
0,81 |
2,0) |
Myocarde |
0,12 |
0,16 |
0,30 |
0.55 |
1.2 |
Reins |
0,27 |
0,35 |
0,55 |
1,0 |
2,4 |
Foie |
0,14 |
0,22 |
0,39 |
0,79 |
2,2 |
Poumons |
0,15 |
0,20 |
0,35 |
0,61 |
1,3 |
Muscles |
0,15 |
0,19 |
0,31 |
0,49 |
0,86 |
Œsophage |
0,19 |
0,28 |
0,59 |
1,2 |
2,3 |
Ovaires |
0,035 |
0,049 |
0,084 |
0,16 |
0,37 |
Pancréas |
0,068 |
0,088 |
0,15 |
0,27 |
0,57 |
Moelle osseuse |
0,12 |
0,14 |
0,19 |
0,29 |
0,59 |
Glandes salivaires |
0,16 |
0,20 |
0,27 |
0,37 |
0,55 |
Peau |
0,071 |
0,087 |
0,13 |
0,19 |
0,41 |
Rate |
0,075 |
0,10 |
0,18 |
0,33 |
0,80 |
Testicules |
0.022 |
0,031 |
0,057 |
0,11 |
0,27 |
Thymus |
0,19 |
0,28 |
0,59 |
1,2 |
2,3 |
Thyroïde |
580 |
940 |
1400 |
3000 |
4900 |
Paroi vésicale |
0,34 |
0,44 |
0,68 |
0,95 |
1.3 |
Utérus |
0,038 |
0,051 |
0,089 |
0,16 |
0,36 |
Autres organes |
0,15 |
0,19 |
0,29 |
0,42 |
0,74 |
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I
Médicament réservé à l’usage hospitalier.
Les produits radiopharmaceutiques ne doivent être utilisés que par des personnes qualifiées. Ils ne peuvent être délivrés qu'à des praticiens ayant obtenu l'autorisation spéciale prévue à l'article R.1333-24 du Code de la Santé Publique.
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