ANSM - Mis à jour le : 06/03/2023
ALBUNORM 20%, 200 g/l, solution pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
ALBUNORM 20% est une solution contenant 200 g/l de protéines totales, dont au moins 96 % d’albumine humaine.
Un flacon de 50 ml contient 10 g d’albumine humaine.
Un flacon de 100 ml contient 20 g d’albumine humaine.
ALBUNORM 20%, 200 g/l est une solution hyper-oncotique.
Excipient(s) à effet notoire :
Sodium.................................................................................................................. 144 – 160 mmol/l
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
La solution est claire et légèrement visqueuse ; Elle est presque incolore, de couleur jaune, ambrée ou verte.
4.1. Indications thérapeutiques
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
La dose nécessaire dépend de la taille du patient, de la sévérité du traumatisme ou de la pathologie ainsi que de l’ampleur des pertes liquidiennes et en protéines. La mesure adéquate du volume circulant et non l’albuminémie doit être prise en compte pour déterminer la posologie.
Si l’administration d’albumine humaine est nécessaire, les paramètres hémodynamiques du patient doivent être contrôlés régulièrement, notamment :
· la pression artérielle et le pouls ;
· la pression veineuse centrale ;
· la pression artérielle pulmonaire d’occlusion ;
· le débit urinaire ;
· les électrolytes ;
· l’hématocrite/l’hémoglobinémie.
Population pédiatrique
· Les données concernant l’utilisation d’ALBUNORM 20%, 200 g/l chez l’enfant sont limitées. Le produit ne doit donc être administré à l’enfant que dans les cas où le rapport bénéfice / risque est clairement positif.
Mode d’administration
L’albumine humaine peut être administrée directement par voie intraveineuse ou être diluée dans une solution isotonique (glucose à 5 % ou chlorure de sodium à 0,9 % par exemple).
Le débit de perfusion doit être adapté à chaque cas particulier et à l’indication.
Lors d’échanges plasmatiques, le débit de perfusion doit être ajusté au débit d’élimination.
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Dans le but d’améliorer la traçabilité des produits biologiques, le nom et le numéro du lot du produit
administré doivent être clairement notés.
Dès lors qu’une réaction de type allergique ou anaphylactique est suspectée, la perfusion doit être immédiatement interrompue. En cas de choc, le traitement standard de l’état de choc doit être instauré.
L’albumine doit être administrée avec précaution dans les situations où l’hypervolémie et ses conséquences ou l’hémodilution peuvent représenter un risque particulier pour le patient. Ces situations peuvent être :
· insuffisance cardiaque décompensée ;
· hypertension ;
· varices œsophagiennes ;
· œdème pulmonaire ;
· terrain hémorragique ;
· anémie sévère ;
· anurie rénale et post-rénale.
Lors d’études de suivi post-hoc de patients atteints de traumatismes crâniens et se trouvant dans un état critique, la réanimation par l’albumine a été associée à un taux de mortalité plus élevé que la réanimation avec une solution saline.
Bien que les mécanismes liés à la différence observée dans le taux de mortalité ne soient pas clairement identifiés, il est conseillé d’administrer l’albumine avec prudence chez les patients atteints de traumatismes crâniens sévères.
L’effet colloïdo-osmotique de l’albumine humaine à 200 ou 250 g/l est environ quatre fois supérieur à celui du plasma sanguin. Par conséquent, il convient d’assurer une hydratation adéquate du patient lors de l’administration d’albumine concentrée. Les patients doivent faire l’objet d’une étroite surveillance afin de prévenir toute surcharge vasculaire ou hyperhydratation.
Les solutions d’albumine humaine à 200-250 g/l sont relativement pauvres en électrolytes comparativement aux solutions d’albumine humaine à 40-50 g/l. Lors de l’administration d’albumine, il convient par conséquent de suivre le bilan électrolytique (voir rubrique 4.2) et les mesures appropriées doivent être prises pour rétablir ou maintenir l’équilibre électrolytique.
Les solutions d’albumine ne doivent pas être diluées dans de l’eau pour préparation injectables en raison du risque d’hémolyse chez le patient.
Si les volumes d’échange sont relativement conséquents, des contrôles de la coagulation et de l'hématocrite sont nécessaires. Veiller à assurer le remplacement adéquat des autres composants sanguins (facteurs de coagulation, électrolytes, plaquettes et érythrocytes).
Une hypervolémie peut survenir si la posologie et le débit de perfusion ne sont pas adaptés à l’état vasculaire du patient. Dès les premiers signes cliniques de surcharge cardiovasculaire (céphalées, dyspnée, congestion de la veine jugulaire), d’élévation de la pression artérielle ou veineuse ou d’œdème pulmonaire, la perfusion doit être immédiatement interrompue.
Cette spécialité contient 331 - 368 mg de sodium pour 100 ml de solution d’albumine. Cela équivaut à 18.4 % de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l’OMS de 2g de sodium pour un adulte.
Les mesures standard pour prévenir les infections résultant de l’utilisation de médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humains incluent la sélection des donneurs, la recherche de marqueurs spécifiques d’infection sur les dons individuels et les mélanges de plasma et l’inclusion d’étapes de fabrication efficaces pour l’inactivation/élimination virale.
Cependant, lorsque des médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humains sont administrés, la possibilité de transmission d’agents infectieux ne peut être totalement exclue. Ceci s’applique également aux virus inconnus ou émergents et autres agents pathogènes.
Aucune transmission de virus n’a été rapportée avec l’albumine fabriquée conformément aux spécifications de la Pharmacopée Européenne selon des procédés établis.
Population pédiatrique
Sans objet.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Aucune interaction spécifique de l’albumine humaine avec d’autres médicaments n’est connue.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
L’innocuité d’ALBUNORM 20%, 200 g/l au cours de la grossesse n’a pas été établie par des essais cliniques contrôlés. Cependant, l’expérience clinique obtenue avec l’albumine suggère qu’aucun effet délétère sur le déroulement de la grossesse, sur le fœtus et le nouveau-né n’est attendu.
Sans objet.
Fertilité
Aucune étude sur la reproduction animale n’a été menée avec ALBUNORM 20%, 200 g/l.
Toutefois, l’albumine humaine est un constituant normal du sang humain.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Aucun effet sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’a été observé.
Des réactions légères, de type bouffées vasomotrices, urticaire, fièvre et nausées, surviennent dans de rares cas. Normalement, ces réactions disparaissent rapidement lorsque le débit de perfusion est réduit ou que la perfusion est interrompue. Très rarement, des réactions sévères de type choc peuvent survenir. Dans le cas de réactions sévères, la perfusion doit être interrompue et un traitement approprié doit être initié.
Les réactions indésirables suivantes ont été observées avec les solutions d’albumine humaine après leur commercialisation et sont donc susceptibles de survenir avec ALBUNORM 20%, 200 g/l.
Classe de systèmes d’organes |
Réactions (fréquence non connue)* |
Affections du système immunitaire |
choc anaphylactique, réaction anaphylactique hypersensibilité |
Affections psychiatriques |
état de confusion |
Affections du système nerveux |
céphalées |
Affections cardiaques |
tachycardie bradycardie |
Affections vasculaires |
hypotension hypertension bouffées vasomotrices |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
dyspnée |
Affections gastro-intestinales |
nausées |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
urticaire œdème de Quincke éruption érythémateuse hyperhidrose |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
pyrexie frissons |
* Ne peut être estimée à partir des données disponibles. |
Pour des informations sur la sécurité vis-à-vis des agents infectieux transmissibles, voir rubrique 4.4.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
L’albumine humaine représente quantitativement plus de la moitié des protéines totales du plasma et environ 10 % de l’activité de synthèse des protéines du foie.
Données physico-chimiques :
L’albumine humaine à 200 ou 250 g/l dispose d’effets hyper-oncotiques correspondants.
La fonction physiologique majeure de l’albumine tient à sa contribution à la pression oncotique du sang et à son rôle de transporteur. L’albumine stabilise le volume sanguin circulant et transporte des hormones, des enzymes, des médicaments et des toxines.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Dans les conditions normales, la demi-vie moyenne de l’albumine est d’environ 19 jours. Un mécanisme de rétrocontrôle permet de maintenir l’équilibre entre sa synthèse et sa dégradation. L’élimination est essentiellement intracellulaire et est assurée par les protéases lysosomales.
Chez le sujet sain, moins de 10 % de l’albumine perfusée quitte le compartiment intravasculaire pendant les 2 premières heures suivant la perfusion. Les effets sur le volume plasmatique varient considérablement d’un patient à l’autre.
Chez certains patients, l’augmentation du volume plasmatique peut se poursuivre pendant plusieurs heures. Cependant, chez les patients dans un état critique, l’albumine peut quitter le compartiment intravasculaire en quantité importante et de façon non prédictible.
5.3. Données de sécurité préclinique
Chez l’animal, les tests de toxicité en dose unique sont peu pertinents et ne permettent pas d’évaluer les doses toxiques ou létales ou d’établir un lien dose/effet. Les tests de toxicité en administration réitérée ne peuvent être pratiqués en raison de l’apparition d’anticorps dirigés contre les protéines hétérologues chez les modèles animaux.
À ce jour, l’administration d’albumine n’a suggéré aucun potentiel oncogène, mutagène ou de toxicité embryo-fœtale.
Aucun signe de toxicité aiguë n’a été décrit dans les modèles animaux.
N-acétyl-DL-tryptophane......................................................................................................... 3.9 g/l
Acide caprylique.................................................................................................................... 2.3 g/l
Eau pour préparations injectables.................................................................................. qsp 1000 ml
Électrolytes
Sodium.................................................................................................................. 144 - 160 mmol/l
Après ouverture du flacon, le contenu doit être utilisé immédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
À conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Conserver le flacon dans l’emballage extérieur, à l’abri de la lumière.
Ne pas congeler.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
· 50 ml de solution en flacon pour perfusion (verre de type II) muni d’un bouchon (caoutchouc bromobutyle) - boîte de 1 ou de 10.
· 100 ml de solution en flacon pour perfusion (verre de type II) muni d’un bouchon (caoutchouc bromobutyle) - boîte de 1 ou de 10.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
La solution peut être administrée directement par voie intraveineuse ou être diluée dans une solution isotonique (glucose à 5 % ou chlorure de sodium à 0,9 % par exemple).
Les solutions d’albumine ne doivent pas être diluées dans de l’eau pour préparations injectables en raison du risque d’hémolyse chez les receveurs.
En cas d’administration de gros volumes, le produit doit être amené à température ambiante ou à la température corporelle avant utilisation.
Ne pas utiliser de solution trouble ou présentant un dépôt. Ceci peut indiquer que la protéine est instable ou que la solution a été contaminée.
Une fois le flacon ouvert, le contenu doit être utilisé immédiatement.
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
62 BIS AVENUE ANDRE MORIZET
92100 BOULOGNE BILLANCOURT
[Tel, fax, e-Mail : à compléter ultérieurement par le titulaire]
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 575 086 9 2 : 50 ml de solution en flacon (verre de type II) muni d’un bouchon (caoutchouc bromobutyle) - boîte de 10
· 34009 575 087 5 3 : 100 ml de solution en flacon (verre de type II) muni d’un bouchon (caoutchouc bromobutyle) - boîte de 1
· 34009 575 088 1 4 : 100 ml de solution en flacon (verre de type II) muni d’un bouchon (caoutchouc bromobutyle) - boîte de 10
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I.
Médicament soumis à prescription hospitalière. La prescription par un médecin exerçant dans un établissement de transfusion sanguine autorisé à dispenser des médicaments aux malades qui y sont traités est autorisée. L’administration doit être effectuée dans un établissement de santé ou dans un établissement de transfusion sanguine autorisé à dispenser des médicaments aux malades qui y sont traités.
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