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TRAVOPROST EG 40 microgrammes/mL, collyre en solution - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 12/12/2022

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

TRAVOPROST EG 40 microgrammes/mL, collyre en solution

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Chaque mL de solution contient 40 microgrammes de travoprost.

Teneur moyenne en substance active/goutte : 0,97 - 1,4 μg

Excipients à effet notoire : 150 microgrammes/mL de chlorure de benzalkonium, 5 mg/mL d’hydroxystéarate de macrogolglycérol 40.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Collyre en solution.

Solution limpide et incolore.

pH : 5,5 – 7,0

Osmolalité : 266 – 294 mOsm/kg.

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

Réduction de la pression intraoculaire élevée chez les patients adultes atteints d’hypertonie intraoculaire ou de glaucome à angle ouvert (voir rubrique 5.1).

Réduction de la pression intraoculaire élevée chez les patients pédiatriques âgés de 2 mois à < 18 ans atteints d’hypertonie intraoculaire ou de glaucome pédiatrique (voir rubrique 5.1).

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Posologie

Utilisation chez les adultes et les sujets âgés.

La posologie est d’une goutte de TRAVOPROST EG dans le cul-de-sac conjonctival de l’œil ou des yeux atteint(s) une fois par jour. L’effet est optimal si le traitement est administré le soir.

Une occlusion nasolacrymale ou une fermeture douce des paupières après administration est recommandée. Ceci peut réduire l’absorption systémique des médicaments administrés par voie oculaire et conduire à une diminution des effets indésirables systémiques.

En cas d’utilisation de plusieurs collyres, les médicaments doivent être administrés avec au moins 5 minutes d’écart (voir rubrique 4.5).

Si une instillation est oubliée, le traitement doit être poursuivi avec l'instillation suivante comme prévu. La posologie ne doit pas dépasser une goutte par jour dans l’œil ou les yeux atteint(s).

En cas de remplacement d’un autre médicament antiglaucomateux ophtalmique par TRAVOPROST EG, l’autre médicament doit être interrompu et TRAVOPROST EG doit être commencé le jour suivant.

Population pédiatrique

Le travoprost peut être utilisé chez les patients pédiatriques âgés de 2 mois à < 18 ans à la même posologie que chez l’adulte. Cependant, les données pour le groupe d’âge 2 mois à < 3 ans (9 patients) sont limitées (voir rubrique 5.1).

La sécurité et l’efficacité de travoprost chez les enfants de moins de 2 mois n’ont pas été établies. Aucune donnée n’est disponible.

Insuffisants hépatiques et rénaux

Le travoprost a été étudié chez les insuffisants hépatiques légers à sévères et chez les insuffisants rénaux légers à sévères (clairance de la créatinine jusqu’à 14 mL/min). Aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire chez ces patients (voir rubrique 5.2).

Mode d'administration

Voie ophtalmique.

Pour les patients qui portent des lentilles, voir la rubrique 4.4.

Le patient doit retirer le sachet protecteur juste avant la première utilisation. Pour éviter la contamination de l’embout compte-gouttes et de la solution, il faut faire attention de ne pas toucher les paupières, les surfaces voisines ou d’autres surfaces avec l’embout compte-gouttes du flacon.

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

Modification de la couleur des yeux

Le travoprost peut modifier progressivement la couleur des yeux en augmentant le nombre de mélanosomes (granules pigmentaires) dans les mélanocytes. Avant l’instauration du traitement, les patients doivent être informés du risque de changement permanent de la couleur de l’œil. Un traitement unilatéral peut avoir pour conséquence une hétérochromie définitive. Les effets à long terme sur les mélanocytes et leurs conséquences ne sont actuellement pas connus. La modification de la couleur de l’iris évolue lentement et peut passer inaperçue pendant des mois, voire des années. Le changement de la couleur des yeux a surtout été observé chez des patients ayant l’iris bicolore, c’est-à-dire bleu-marron, gris-marron, jaune-marron et vert-marron ; cependant, il a également été observé chez des patients ayant des yeux marron. Généralement, pour l’œil concerné, la pigmentation brune entourant la pupille s’étend de façon concentrique vers la périphérie, et l’iris peut devenir, en partie ou en totalité, brun plus foncé. Après l’arrêt du traitement, aucune augmentation ultérieure de la pigmentation brune de l’iris n’a été observée.

Changements périorbitaires ou palpébrales

Au cours des essais cliniques contrôlés, un assombrissement de la peau périorbitaire et/ou palpébrale associé à l’utilisation du travoprost a été rapporté chez 0,4 % des patients. Des changements périorbitaires et palpébrales, un approfondissement du pli palpébral inclus, ont aussi été observés avec les analogues des prostaglandines.

Le travoprost peut modifier progressivement les cils de l’œil ou des yeux traité(s). Au cours des essais cliniques, ces changements, représentés par une augmentation de la longueur, de l’épaisseur, de la pigmentation et/ou du nombre de cils, ont été observés chez la moitié des patients environ. Le mécanisme de modifications des cils et ses conséquences à long terme sont actuellement inconnus.

Lors des études chez le singe, le travoprost a entraîné une légère augmentation de la fente palpébrale. Cependant, cet effet n’a pas été observé au cours des essais cliniques et est considéré comme étant spécifique à l’espèce.

Il n’y a pas de données concernant l’utilisation du travoprost sur un œil inflammatoire, dans les glaucomes néovasculaires, congénitaux, à angle étroit ou à angle fermé. L’expérience est encore limitée en ce qui concerne les atteintes oculaires d’origine thyroïdienne, le glaucome à angle ouvert des patients pseudophaques et les glaucomes pigmentaires ou pseudo-exfoliatifs. Il est donc recommandé d’utiliser le travoprost avec précaution chez les patients avec une inflammation intraoculaire active.

Patients aphaques

De l’œdème maculaire a été rapporté pendant le traitement avec des analogues des prostaglandines F2α. Il est recommandé d’utiliser le travoprost avec précaution chez des patients aphaques, pseudophaques présentant une rupture capsulaire du cristallin ou porteurs d’implant de chambre antérieure ou chez des patients présentant des facteurs de risques connus d’œdème maculaire cystoïde.

Iritis/uvéite

Chez les patients présentant des facteurs de risque connus aux iritis/uvéites, le travoprost devra être utilisé avec précaution.

Contact cutané

Le contact cutané avec le travoprost doit être évité étant donné que l’absorption transdermique a été démontrée chez le lapin.

Il a été constaté que le chlorure de benzalkonium, qui est fréquemment utilisé en tant qu’agent conservateur dans les produits ophtalmiques, est à l'origine de kératopathie ponctuée et/ou de kératopathie ulcérative toxique. Étant donné que TRAVOPROST EG contient du chlorure de benzalkonium, une surveillance étroite s’impose lors d’une utilisation fréquente ou prolongée.

Les prostaglandines et les analogues de prostaglandines sont des substances biologiquement actives pouvant être absorbées par la peau. Les femmes enceintes ou souhaitant le devenir devront prendre des précautions appropriées pour éviter une exposition directe au contenu du flacon. En cas de contact accidentel avec le contenu du flacon, laver immédiatement et soigneusement la zone concernée.

Lentilles de contact :

TRAVOPROST EG contient du chlorure de benzalkonium qui peut entraîner une irritation de l’œil et est connu pour décolorer les lentilles de contact souples. Le contact avec les lentilles de contact souples doit être évité.

Les patients doivent être informés d’enlever leurs lentilles de contact avant instillation de TRAVOPROST EG et d’attendre 15 minutes après instillation de la dose avant de poser des lentilles de contact.

TRAVOPROST EG contient de l’hydroxystéarate de macrogolglycérol 40 qui peut entraîner des réactions cutanées.

Population pédiatrique

L’efficacité et la tolérance dans le groupe d’âge de 2 mois à < 3 ans (9 patients) sont limitées (voir rubrique 5.1). Aucune donnée n’est disponible pour les enfants de moins de 2 mois. Pour les enfants de moins de 3 ans qui souffrent principalement de GCP (glaucome congénital primaire), la chirurgie, (p. ex. la trabéculotomie/goniotomie) reste le traitement de première intention. Aucune donnée sur la sécurité à long terme n'est disponible dans la population pédiatrique.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

Aucune étude d’interaction n’a été réalisée.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Femmes en âge de procréer/contraception

Le travoprost ne doit pas être utilisé chez les femmes en âge de procréer à moins qu’une contraception adéquate ne soit mise en place (voir rubrique 5.3).

Grossesse

Le travoprost a des effets pharmacologiques délétères sur la grossesse et/ou le fœtus/nouveau-né. Le travoprost ne doit pas être utilisé pendant la grossesse sauf en cas de nécessité absolue.

Allaitement

Il n'existe pas de données concernant l'excrétion du travoprost dans le lait maternel humain. Des études effectuées chez l'animal ont démontré que le travoprost et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. L’utilisation du travoprost n’est pas recommandée pendant l'allaitement.

Fertilité

Il n'existe pas de données sur les effets du travoprost sur la fertilité humaine. Des études chez l’animal n’ont démontré aucun effet du travoprost sur la fertilité à des doses de plus de 250 fois la dose maximum oculaire recommandée chez l’homme.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

Le travoprost n'a aucun effet ou qu'un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Cependant, comme avec tout collyre, une vision trouble provisoire ou d’autres troubles visuels peuvent diminuer l’aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines. En cas de vision trouble survenant lors de l’instillation, le patient doit attendre que sa vision redevienne normale avant de conduire un véhicule ou d’utiliser une machine.

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

Résumé du profil de sécurité

Au cours des études cliniques avec le travoprost, les effets indésirables les plus fréquents étaient l’hyperémie oculaire et une hyperpigmentation de l’iris, survenant respectivement chez environ 20 % et 6 % des patients.

Liste des effets indésirables sous forme de tableau

Les effets indésirables suivants ont été considérés comme liés au traitement (avec travoprost en monothérapie) et ont été classés de la façon suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000) ou fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles. Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité. Les effets indésirables ont été obtenus des études cliniques et des données post-marketing de travoprost.

Classe de systèmes d’organes

Fréquence

Effets indésirables

Affections du système immunitaire

Peu fréquent

hypersensibilité, allergie saisonnière

Affections psychiatriques

Fréquence indéterminée

dépression, anxiété, insomnie

Affections du système nerveux

Peu fréquent

Céphalées

Rare

étourdissement, anomalie du champ visuel, dysgueusie

Affections oculaires

Très fréquent

hyperémie oculaire

Fréquent

hyperpigmentation de l’iris, douleur oculaire, gêne oculaire, sécheresse oculaire, prurit oculaire, irritation oculaire

Peu fréquent

érosion de la cornée, uvéite, iritis, inflammation de la chambre antérieure, kératite, kératite ponctuée, photophobie, sécrétions oculaires, blépharite, érythème des paupières, œdème périobitale, prurit oculaire, baisse d’acuité visuelle, vision trouble, augmentation de la sécrétion lacrymale, conjonctivite, ectropion, cataracte, bord de la paupière croûteux, croissance des cils

Rare

iridocyclite, herpès ophtalmique simplex, inflammation oculaire, photopsie, eczéma des paupières, œdème conjonctival, effet de halo, follicules conjonctivaux, hypo-esthésie oculaire, trichiasis, meibomite, pigmentation de la chambre antérieure, mydriase, asthénopie, hyperpigmentation des cils, épaississement des cils

Fréquence indéterminée

œdème maculaire, sulcus de la paupière enfoncé

Affections de l’oreille et du labyrinthe

Fréquence indéterminée

sensation vertigineuse, acouphène

Affections cardiaques

Peu fréquent

palpitations

Rare

fréquence cardiaque irrégulière, fréquence cardiaque diminuée, arythmie

Fréquence indéterminée

douleur thoracique, bradycardie, tachycardie

Affections vasculaires

Rare

diminution de la pression artérielle diastolique, augmentation de la pression artérielle systolique, hypotension, hypertension

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Peu fréquent

toux, congestion nasale, irritation de la gorge

Rare

dyspnée, asthme, trouble respiratoire, douleur oropharyngée, dysphonie, rhinite allergique, sècheresse nasale

Fréquence indéterminée

asthme aggravé, épistaxis

Affections gastro-intestinales

Rare

réactivation d’un ulcère gastro-duodénal, affection gastro-intestinale, constipation

Fréquence indéterminée

diarrhées, douleurs abdominales, nausées, vomissements

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Peu fréquent

hyperpigmentation cutanée (péri-oculaire), dépigmentation cutanée, texture anormale des cheveux, hypertrichose

Rare

dermatite allergique, dermatite de contact, érythème, éruption cutanée, modification de la couleur des cheveux, madarose

Fréquence indéterminée

prurit, pousse des cheveux anormale

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Rare

douleurs musculo-squelettiques, arthralgie

Affections du rein et des voies urinaires

Fréquence indéterminée

dysurie, incontinence urinaire

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Rare

asthénie

Investigations

Fréquence indéterminée

antigènes spécifiques de la prostate augmentés

Population pédiatrique

Lors d’un essai clinique de phase 3 d’une durée de 3 mois et d’une étude pharmacocinétique d’une durée de 7 jours impliquant 102 patients pédiatriques exposés au travoprost, les types et caractéristiques des effets indésirables rapportés ont été similaires à ce qui a été observé chez les patients adultes. Les profils de sécurité à court terme dans les différents sous-groupes pédiatriques étaient également comparables (voir rubrique 5.1). Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés chez la population pédiatrique étaient l’hyperémie oculaire (16,9 %) et la croissance des cils (6,5 %). Dans une étude similaire de 3 mois chez des patients adultes, ces événements sont survenus avec une incidence de 11,4 % et 0,0 % respectivement.

Les effets indésirables supplémentaires rapportés chez les patients pédiatriques dans l’étude pédiatrique sur 3 mois (n=77) comparés à une étude similaire chez l’adulte (n=185) ont inclus érythème des paupières, kératite, augmentation de la sécrétion lacrymale et photophobie. Ces effets ont tous été rapportés comme des événements uniques avec une incidence de 1,3 % versus 0,0 % observé chez l’adulte.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

Aucun cas de surdosage n’a été rapporté. Un surdosage local est peu probable et vraisemblablement pas associé à une toxicité. Un surdosage oculaire de travoprost peut être rincé avec de l’eau tiède. Le traitement d’une ingestion orale suspectée est symptomatique et de soutien.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique : Médicaments ophtalmologiques-antiglaucomateux et myotiques-analogues des prostaglandines, code ATC : S01EE04.

Mécanisme d’action

Le travoprost, analogue de la prostaglandine F, est un agoniste complet hautement sélectif ayant une haute affinité pour le récepteur FP aux prostaglandines qui diminue la pression intraoculaire en augmentant l’écoulement de l’humeur aqueuse par le système trabéculaire et les voies uvéosclérales. Chez l’homme, la diminution de la pression intraoculaire débute environ 2 heures après l’administration et l’effet maximal est atteint au bout de 12 heures. Après une administration unique, une baisse significative de la pression intraoculaire peut être maintenue pour des périodes excédant 24 heures.

Efficacité et sécurité cliniques

Lors d’un essai clinique, une réduction de la pression intraoculaire de 8 à 9 mmHg (environ 33 %) par rapport à la pression intraoculaire de base de 24 à 26 mmHg a été obtenue chez des patients qui présentaient un glaucome à angle ouvert ou une hypertension oculaire et qui avaient été traités par travoprost (conservé avec du polyquaternium) à raison d’une fois par jour, le soir. Les données relatives à l’administration conjointe de travoprost avec du timolol 0,5 % et les données limitées de l’administration conjointe avec la brimonidine 0,2 % qui ont été rassemblées au cours des essais cliniques montrent un effet additif du travoprost avec ces médicaments antiglaucomateux. Aucune donnée clinique sur l’utilisation conjointe avec les autres médicaments oculaires hypotensifs n’est disponible.

Pharmacologie secondaire

Chez le lapin, le travoprost augmente significativement le flux sanguin à la tête du nerf optique dans les 7 jours suivant l’instillation oculaire (1,4 microgrammes, une fois par jour).

Le travoprost conservé avec le polyquaternium-1 a entrainé une toxicité minimale pour la surface oculaire par rapport aux collyres conservés avec du chlorure de benzalkonium, lors de l’application sur les cellules cornéennes humaines ou après administration locale oculaire chez le lapin.

Population pédiatrique

L’efficacité de travoprost chez la population pédiatrique âgée de 2 mois à moins de 18 ans a été démontrée lors d’une étude clinique de 12 semaines en double aveugle de travoprost comparé à timolol chez 152 patients présentant une hypertension oculaire ou un glaucome pédiatrique Les patients ont reçu soit du travoprost à 0,004 % une fois par jour, soit du timolol 0,5 % (ou 0,25 % pour les patients de moins de 3 ans) deux fois par jour. Le critère principal d’efficacité était le changement de la pression intraoculaire (PIO) par rapport à la valeur initiale à la Semaine 12 de l’étude. Les réductions moyennes de la pression intraoculaire dans les groupes travoprost et timolol ont été équivalentes (voir Tableau 1).

Dans les groupes d’âge 3 ans à ˂ 12 ans (n=36) et 12 ans à ˂ 18 ans (n=26), la réduction moyenne de la PIO à la Semaine 12 dans le groupe travoprost était similaire à celle du groupe timolol. La réduction moyenne de la PIO à la Semaine 12 dans le groupe d’âge de 2 mois à ˂ 3 ans était de 1,8 mmHg dans le groupe travoprost et de 7,3 mmHg dans le groupe timolol. Les réductions de la PIO pour ce groupe étaient observées pour 6 patients seulement dans le groupe timolol et 9 patients dans le groupe travoprost où 4 patients du groupe travoprost par rapport à 0 patients dans le groupe timolol avaient une réduction moyenne de la PIO non significative à la Semaine 12. Aucune donnée n’est disponible pour les enfants âgés de moins de 2 mois.

L’effet sur la PIO a été observé après la seconde semaine de traitement et a été constamment maintenu tout au long de la période d’étude de 12 semaines pour tous les groupes d’âge.

Table 1 – Comparaison du changement de la PIO moyenne par rapport à la valeur initiale

(mmHg) à la Semaine 12

Travoprost

Timolol

N

Moyenne


(SE)

N

Moyenne


(SE)

Différence


moyenne

(IC à 95 %)

53

-6,4
(1,05)

60

-5,8
(0,96)

-0,5

(-2,1; 1,0)

SE = Ecart-Type; IC = Intervalle de Confiance;

a La différence moyenne est Travoprost - Timolol. Les estimations sont fondées sur les moyennes des moindres carrés dérivées d'un modèle statistique qui rend compte des mesures corrélées de la PIO parmi les patients dont le diagnostic de PIO primaire et de base sont dans le modèle.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

Absorption

Le travoprost est une prodrogue de type ester. Il est absorbé à travers la cornée où l’ester d’isopropyl devient actif après hydrolyse en acide. Des études chez le lapin ont montré que des pics de concentration, dans l’humeur aqueuse, de 20 ng/mL d’acide libre ont été atteints une à deux heures après instillation oculaire du travoprost. Les concentrations dans l’humeur aqueuse déclinent avec une demi-vie de 1,5 heure environ.

Distribution

A la suite de l’administration locale oculaire du travoprost chez des volontaires sains, une faible exposition systémique à la forme active (acide libre) a été démontrée. Des pics de concentrations plasmatiques de forme active (acide libre) de 25 pg/mL ou moins ont été observés entre 10 et 30 minutes après administration. Ainsi, les taux plasmatiques diminuent rapidement au-dessous de la valeur quantifiable de 10 pg/mL une heure après administration. En raison de la faible concentration plasmatique et de l’élimination rapide après administration locale, la demi-vie d’élimination de la forme active (acide libre) n’a pas pu être déterminée chez l’homme.

Biotransformation

Le métabolisme est la principale voie d’élimination du travoprost et de sa forme active (acide libre). Les mécanismes métaboliques systémiques sont équivalents à ceux de la prostaglandine F endogène, qui sont caractérisés par la réduction de la double liaison 13-14, l’oxydation de la fonction 15-hydroxyle ainsi que le clivage par oxydation β de la partie supérieure de la chaîne latérale.

Élimination

Le travoprost sous forme d’acide libre et ses métabolites sont principalement excrétés par les reins. Le travoprost a été étudié chez les insuffisants hépatiques légers à sévères et chez les insuffisants rénaux légers à sévères (clairance de la créatinine jusqu’à 14 mL/min). Aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire chez ces patients.

Population pédiatrique

Une étude pharmacocinétique chez des patients pédiatriques âgés de 2 mois à < 18 ans a démontré une exposition plasmatique très faible au travoprost sous forme d’acide libre, avec des concentrations allant d’une valeur inférieure à la limite de dosage de 10 pg/mL à 54,5 pg/mL. Dans 4 études pharmacocinétiques chez des populations adultes, les concentrations plasmatiques de travoprost sous forme d'acide libre était de BLQ à 52,0 pg/mL.

Tandis que la majorité des valeurs plasmatiques dans toutes les études était non-quantifiable, rendant les comparaisons statistiques de l’exposition systémique à travers les groupes d’âge irréalisables, la tendance générale montre que l’exposition plasmatique au travoprost sous forme d’acide libre après une administration topique de travoprost est extrêmement faible à travers tous les groupes d’âge évalués.

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

Chez le singe, lors des études de toxicité oculaire, l’administration de travoprost à une dose de 0,45 microgramme, deux fois par jour, a induit une augmentation de la fente palpébrale. Chez le singe, l’instillation de travoprost à des concentrations allant jusqu’à 0,012 % dans l’œil droit, deux fois par jour pendant un an, n’a conduit à aucune toxicité systémique.

Des études de toxicité de reproduction du travoprost par voie systémique ont été réalisées chez le rat, la souris et le lapin. Les résultats sont liés à l’activité agoniste du récepteur FP de l’utérus avec létalité embryonnaire précoce, perte post-implantation, fœtotoxicité. Chez la rate gravide, l’administration systémique de travoprost à des doses plus de 200 fois supérieures à la dose thérapeutique pendant la période d’organogenèse, a conduit à une augmentation de l’incidence des malformations. Après administration de 3H-travoprost à des rates gravides, une faible radioactivité a été mesurée dans le liquide amniotique et dans les tissus fœtaux. Les études de reproduction et de développement ont démontré un effet abortif important avec un taux élevé chez le rat et la souris (respectivement de 180 pg/mL et 30 pg/mL dans le plasma) avec une exposition 1,2 à 6 fois supérieures à l’exposition thérapeutique (jusqu’à 25 pg/mL).

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Chlorure de benzalkonium, hydroxystéarate de macrogolglycérol 40, trométamol, édétate disodique, acide borique (E284), mannitol (E421), hydroxyde de sodium, eau pour préparations injectables.

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

Aucune connue.

Des études spécifiques dinteractions in vitro avec travoprost et des médicaments contenant du thiomersal ont été effectuées. Aucune précipitation n’a été observée.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

3 ans.

Jeter 4 semaines après la première ouverture.

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

Avant ouverture, conserver le flacon dans son sachet d'emballage à l’abri de l'humidité.

Après la première ouverture, ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

Flacon translucide en polypropylène (PP) de 5 mL muni d’un compte-gouttes transparent en polyéthylène basse densité (PEBD) et d’un bouchon à vis blanc inviolable en polyéthylène haute densité (PEHD), présenté dans un sachet en polyéthylène téréphtalate/aluminium/polyéthylène (PET/Alu/PE). Chaque flacon contient 2,5 mL de collyre.

Boîtes de 1, 3, 6, 9, 10 ou 12 flacons.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

Pas d'exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

EG LABO - LABORATOIRES EUROGENERICS

CENTRAL PARK

15 RUE MAURICE MALLET

92130 ISSY LES MOULINEAUX

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 34009 278 870 7 9 : 2,5 mL en flacon (Polypropylène); boîte de 1.

· 34009 586 747 1 6 : 2,5 mL en flacon (Polypropylène); boîte de 3.

· 34009 586 748 8 4 : 2,5 mL en flacon (Polypropylène); boîte de 6.

· 34009 586 749 4 5 : 2,5 mL en flacon (Polypropylène); boîte de 9.

· 34009 586 750 2 7 : 2,5 mL en flacon (Polypropylène); boîte de 10.

· 34009 586 751 9 5 : 2,5 mL en flacon (Polypropylène); boîte de 12.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Médicament soumis à prescription médicale.

Liste I.


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