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VARDENAFIL VIATRIS 10 mg, comprimé pelliculé - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 30/01/2023

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

VARDENAFIL VIATRIS 10 mg, comprimé pelliculé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Chaque comprimé pelliculé contient 10 mg de vardénafil (sous forme de chlorhydrate trihydraté).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Comprimé pelliculé.

Comprimé pelliculé brun, de forme ronde, biconvexe, à bords biseauté, gravé avec la mention « 'M » au-dessus de « 10 » sur une face et « VL » sur l’autre face, d’un diamètre d’approximativement 7 mm.

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

Traitement de la dysfonction érectile chez l’homme adulte. La dysfonction érectile correspond à l’incapacité d’obtenir ou de maintenir une érection du pénis suffisante pour une activité sexuelle satisfaisante.

Une stimulation sexuelle est requise pour que le vardénafil soit efficace.

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Posologie

Utilisation chez l’homme adulte

La dose recommandée est de 10 mg à prendre selon les besoins, environ 25 à 60 minutes avant toute activité sexuelle. En fonction de l'efficacité et de la tolérance, la dose peut être portée à 20 mg ou réduite à 5 mg. La dose maximale recommandée est de 20 mg. La fréquence maximale d'utilisation est d'une fois par jour. Le vardénafil peut être pris avec ou sans nourriture. Le délai d’action peut être retardé en cas de prise au cours d’un repas riche en graisse (voir rubrique 5.2).

Populations particulières

Patients âgés (≥65 ans)

Un ajustement posologique n’est pas nécessaire chez les patients âgés. Cependant, une augmentation jusqu’à la dose maximale de 20 mg doit être considérée avec prudence en tenant compte de la tolérance individuelle (voir rubriques 4.4 et 4.8).

Insuffisance hépatique

Une dose initiale de 5 mg doit être envisagée chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée (classes A et B de Child-Pugh). En fonction de la tolérance et de l'efficacité, la dose pourra être augmentée ultérieurement. La dose maximum recommandée chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée (classe B de Child-Pugh) est de 10 mg (voir rubriques 4.3 et 5.2).

Insuffisance rénale

Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée.

Chez les patients avec une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine <30 ml/min), l’utilisation d’une dose de 5 mg doit être envisagée. En fonction de l’efficacité et de la tolérance, la dose peut être augmentée à 10 mg et 20 mg.

Population pédiatrique

Le vardénafil n'est pas indiqué chez les personnes de moins de 18 ans. Il n'y a pas d'utilisation justifiée du vardénafil chez les enfants.

Utilisation chez les patients prenant d'autres médicaments

Administration concomitante d'inhibiteurs du CYP3A4

En cas d’association avec des inhibiteurs du CYP3A4 tels que l'érythromycine ou la clarithromycine, la dose de vardénafil ne doit pas excéder 5 mg (voir rubrique 4.5).

Mode d'administration

Par voie orale.

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

Hypersensibilité à la substance active ou à lun des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

L'administration concomitante de vardénafil avec les dérivés nitrés ou les donneurs de monoxyde d'azote (comme le nitrite d'amyle), quelle que soit la forme, est contre-indiquée (voir rubriques 4.5 et 5.1).

Le vardénafil est contre-indiqué chez les patients ayant une perte de la vision d’un œil due à une neuropathie optique ischémique antérieure non artéritique (NOIAN), que cet événement ait été associé ou non à une exposition antérieure à un inhibiteur de la phosphodiestérase de type 5 (PDE5) (voir rubrique 4.4).

Les médicaments utilisés dans le traitement de la dysfonction érectile ne doivent pas être utilisés chez les hommes pour qui l’activité sexuelle est déconseillée (par exemple, les patients avec des troubles cardiovasculaires sévères tels que l’angor instable ou l’insuffisance cardiaque sévère [NYHA III ou IV]).

La tolérance du vardénafil n’a pas été étudiée dans les sous-groupes de patients suivants et son utilisation chez ces patients est, par conséquent, contre-indiquée jusqu’à ce que des informations complémentaires soient disponibles :

· insuffisance hépatique sévère (classe C de Child-Pugh) ;

· stade terminal d’insuffisance rénale nécessitant une dialyse ;

· hypotension (pression artérielle <90/50 mmHg) ;

· antécédent récent daccident vasculaire cérébral ou d’infarctus du myocarde (dans les 6 derniers mois) ;

· angor instable et troubles héréditaires dégénératifs connus de la rétine comme la rétinite pigmentaire.

L’administration concomitante de vardénafil avec de puissants inhibiteurs du CYP3A4 tels que le kétoconazole et l'itraconazole (forme orale) est contre-indiquée chez les hommes de plus de 75 ans.

L’utilisation concomitante de vardénafil avec des inhibiteurs de protéase anti-VIH tels que le ritonavir et l’indinavir est contre-indiquée car ce sont de très puissants inhibiteurs du CYP3A4 (voir rubrique 4.5).

L’administration concomitante d’inhibiteurs de PDE5, tels que le vardénafil, avec les stimulateurs de la guanylate cyclase, tels que le riociguat, est contre-indiquée en raison du risque d’hypotension symptomatique (voir rubrique 4.5).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

On pratiquera une anamnèse et un examen clinique afin de diagnostiquer la dysfonction érectile et d’en déterminer les causes sous-jacentes potentielles avant d’envisager un traitement médicamenteux.

Avant d’instaurer un traitement de la dysfonction érectile, les médecins doivent examiner la fonction cardiovasculaire de leurs patients, dans la mesure où toute activité sexuelle comporte un risque cardiaque (voir rubrique 4.3). Le vardénafil a des propriétés vasodilatatrices entraînant des diminutions légères et transitoires de la pression artérielle (voir rubrique 5.1). Les patients présentant une obstruction à l’éjection du ventricule gauche, par exemple, une sténose aortique, une sténose sub-aortique hypertrophique idiopathique, peuvent être sensibles à l’action de vasodilatateurs, dont les inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5.

Des événements cardiovasculaires graves, incluant mort subite, tachycardie, infarctus du myocarde, tachyarythmie ventriculaire, angor et troubles cérébro-vasculaires (incluant accident ischémique transitoire et hémorragie cérébrale), ont été rapportés, avec un lien de causalité temporel avec le vardénafil. La plupart des patients chez qui ces événements ont été rapportés présentaient des facteurs de risque cardiovasculaire préexistants. Toutefois, il n'est pas possible de déterminer avec certitude si ces événements sont directement liés à ces facteurs de risque, au vardénafil, à l'activité sexuelle, à une combinaison de ces facteurs ou à d'autres facteurs.

Les médicaments utilisés dans le traitement de la dysfonction érectile doivent être prescrits avec prudence chez les patients présentant une malformation anatomique du pénis (comme une angulation, une sclérose des corps caverneux ou la maladie de La Peyronie), ou chez les patients présentant des pathologies susceptibles de les prédisposer au priapisme (comme une drépanocytose, un myélome multiple ou une leucémie).

La tolérance et l'efficacité de l’association de comprimés pelliculés de vardénafil avec d’autres formes pharmaceutiques de vardénafil ou avec d'autres traitements de la dysfonction érectile n'ont pas été étudiées. Il n'est donc pas recommandé de recourir à de telles associations.

La tolérance à la dose maximale de 20 mg peut être diminuée chez les patients âgés (≥65 ans) (voir rubriques 4.2 et 4.8).

Administration concomitante d'alpha-bloquants

L’administration concomitante d’alpha-bloquants et de vardénafil peut entraîner, chez certains patients, une hypotension symptomatique car ce sont tous deux des vasodilatateurs. Un traitement concomitant avec le vardénafil ne pourra seulement être instauré que si le patient a été stabilisé sous son traitement par alpha-bloquants. Chez les patients stabilisés sous traitement par alpha-bloquants, le traitement par vardénafil doit être instauré à la plus faible dose initiale recommandée, soit 5 mg en comprimé pelliculé. Le vardénafil peut être administré à tout moment avec la tamsulosine ou avec l’alfuzosine. Pour les autres alpha-bloquants, un intervalle de temps entre les prises doit être respecté en cas de prise concomitante du vardénafil (voir rubrique 4.5). Chez les patients déjà traités par une dose optimale de vardénafil, le traitement par alpha-bloquants doit être initié à la plus faible dose. Chez les patients traités par vardénafil, l’augmentation des doses d’alpha-bloquants par paliers peut entraîner une diminution supplémentaire de la pression artérielle.

Administration concomitante d'inhibiteurs du CYP3A4

L’administration concomitante de vardénafil avec de puissants inhibiteurs du CYP3A4 tels que l’itraconazole et le kétoconazole (forme orale) doit être évitée, car des concentrations plasmatiques élevées de vardénafil sont obtenues si ces médicaments sont associés (voir rubriques 4.3 et 4.5).

Une adaptation de la posologie de vardénafil peut être nécessaire en cas d’administration concomitante avec des inhibiteurs modérés du CYP3A4 tels que l’érythromycine ou la clarithromycine (voir rubriques 4.2 et 4.5).

La prise concomitante de pamplemousse ou de jus de pamplemousse est susceptible d’augmenter les concentrations plasmatiques de vardénafil. Cette association doit être évitée (voir rubrique 4.5).

Effet sur l'intervalle QTc

Il a été démontré que la prise unique de 10 mg et 80 mg de vardénafil prolonge, respectivement, de 8 msec et 10 msec en moyenne l’intervalle QTc. Aussi, la prise unique de 10 mg de vardénafil administré en association avec 400 mg de gatifloxacine (une substance active présentant un effet comparable sur l’intervalle QT) engendre un allongement additionnel de l'intervalle QTc de 4 msec comparé à l’effet de chaque substance active prise séparément. L’impact clinique de ces modifications de QT est inconnu (voir rubrique 5.1).

La pertinence clinique de ces résultats n’est pas connue et ne peut pas être généralisée à tous les patients dans toutes les circonstances, car cela dépend des facteurs individuels de risque ainsi que des sensibilités pouvant exister à un moment donné pour un patient donné. Les médicaments qui peuvent prolonger l’intervalle QTc, dont le vardénafil, sont fortement déconseillés chez des patients présentant des facteurs de risque, par exemple, une hypokaliémie, un allongement congénital de l’intervalle QT, une administration concomitante d’anti-arythmiques de Classe IA (par exemple, quinidine, procaïnamide) ou de Classe III (par exemple, amiodarone, sotalol).

Effet sur la vision

Des anomalies visuelles et des cas de neuropathie optique ischémique antérieure non artéritique (NOIAN) ont été rapportés à la suite de la prise de vardénafil et d’autres inhibiteurs de la PDE5. L’analyse des données observationnelles suggère une augmentation du risque de NOIAN aiguë chez les hommes atteints d’une dysfonction érectile après une exposition à des inhibiteurs de PDE5 tels que le vardénafil, le tadalafil et le sildénafil (voir rubrique 4.8). Comme cela peut concerner tous les patients exposés au vardénafil, le patient doit être averti qu’en cas d’anomalie visuelle soudaine, il doit arrêter la prise de vardénafil et consulter immédiatement un médecin (voir rubrique 4.3).

Effet sur les saignements

Des études in vitro sur les plaquettes sanguines humaines ont montré que le vardénafil n'a pas d'effet antiagrégant à lui seul, mais, à doses élevées (supra-thérapeutiques), le vardénafil potentialise l'effet anti-agrégant d’un donneur de monoxyde d'azote, le nitroprussiate de sodium. Chez l'Homme, le vardénafil utilisé seul ou en association avec l'acide acétylsalicylique n'a pas d'effet sur le temps de saignement (voir rubrique 4.5). Il n'y a pas d’informations disponibles sur la tolérance du vardénafil chez les patients présentant des troubles hémorragiques ou un ulcère gastroduodénal évolutif. Aussi, chez ces patients, le vardénafil ne doit être administré qu'après une évaluation minutieuse du rapport bénéfice-risque.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

Effets d'autres médicaments sur le vardénafil

Études in vitro

Le vardénafil est principalement métabolisé par les enzymes hépatiques via l'isoforme 3A4 du cytochrome P450 (CYP), avec la contribution des isoformes CYP3A5 et CYP2C. Les inhibiteurs de ces isoenzymes peuvent, de ce fait, diminuer la clairance du vardénafil.

Études in vivo

L'administration concomitante de l'antiprotéase, indinavir (800 mg trois fois par jour), un puissant inhibiteur du CYP3A4, et de vardénafil (10 mg sous forme de comprimé pelliculé) a entraîné une augmentation de 16 fois l'ASC et de 7 fois la Cmax du vardénafil. À 24 heures, les concentrations plasmatiques de vardénafil sont tombées à environ 4 % de la concentration plasmatique maximale du vardénafil (Cmax).

L’administration concomitante de ritonavir (600 mg 2 fois par jour) et de vardénafil 5 mg a entraîné une augmentation de 13 fois la Cmax du vardénafil et de 49 fois l’ASC0-24 du vardénafil. Cette interaction résulte d’une inhibition du métabolisme hépatique du vardénafil par le ritonavir, très puissant inhibiteur du CYP3A4 et également inhibiteur du CYP2C9. Le ritonavir prolonge significativement la demi-vie du vardénafil à 25,7 heures (voir rubrique 4.3).

L'administration concomitante de kétoconazole (200 mg), un puissant inhibiteur du CYP3A4, et de vardénafil (5 mg) a entraîné une augmentation de 10 fois l'ASC et de 4 fois la Cmax du vardénafil (voir rubrique 4.4).

Bien que des études portant spécifiquement sur les interactions n’aient pas été conduites, on peut s'attendre à ce que l'administration concomitante d'autres puissants inhibiteurs du CYP3A4 (tels que l'itraconazole) induise une concentration plasmatique en vardénafil comparable à celle induite par le kétoconazole. L’administration concomitante de vardénafil avec des inhibiteurs puissants du CYP3A4 tels que l’itraconazole et le kétoconazole (par voie orale) doit être évitée (voir rubriques 4.3 et 4.4). Chez les hommes âgés de plus de 75 ans, l’administration concomitante de vardénafil et d’itraconazole ou de kétoconazole est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).

L'administration concomitante d'érythromycine (500 mg trois fois par jour), un inhibiteur du CYP3A4, et de vardénafil (5 mg) a entraîné une augmentation de 4 fois l'ASC et de 3 fois la Cmax du vardénafil. Bien qu’aucune étude portant spécifiquement sur les interactions n’ait été conduite, il est possible que la co-administration de clarithromycine induise un effet similaire sur l’ASC et la Cmax du vardénafil. En cas d’utilisation concomitante avec un inhibiteur modéré du CYP3A4 tel que l’érythromycine ou la clarithromycine, une adaptation de la posologie du vardénafil peut être nécessaire (voir rubriques 4.2 et 4.4). La cimétidine (400 mg deux fois par jour), inhibiteur non spécifique du cytochrome P450, associée au vardénafil (20 mg) chez le volontaire sain, n’a pas eu d’effet sur l’ASC et la Cmax du vardénafil.

Le jus de pamplemousse étant un inhibiteur léger du métabolisme du CYP3A4 au niveau de la paroi intestinale, il pourrait augmenter faiblement les concentrations plasmatiques de vardénafil (voir rubrique 4.4).

La pharmacocinétique du vardénafil (20 mg) n'a pas été modifiée par l'administration concomitante d’un antagoniste-H2, la ranitidine (150 mg deux fois par jour), de digoxine, de warfarine, de glibenclamide, d'alcool (niveau d’alcool sanguin maximal moyen de 73 mg/dl) ou des doses uniques d'anti-acide gastrique (hydroxyde de magnésium ou d'aluminium).

Bien que des études portant spécifiquement sur les interactions n’aient pas été conduites pour tous les médicaments, l'analyse des données pharmacocinétiques des populations n'a montré aucun effet sur la pharmacocinétique du vardénafil utilisé en association avec les médicaments suivants : acide acétylsalicylique, inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), bêta-bloquants, inhibiteurs faibles du CYP3A4, diurétiques et antidiabétiques (sulfamides et metformine).

Effets du vardénafil sur d'autres médicaments

Il n’existe pas de données sur l’interaction du vardénafil et les inhibiteurs non spécifiques de la phosphodiestérase, tels que la théophylline ou le dipyridamole.

Études in vivo

Il n'a pas été observé de potentialisation de l’effet hypotenseur de la nitroglycérine par voie sublinguale (0,4 mg) en association avec le vardénafil (10 mg) administré à des intervalles de temps variables (de 1 heure à 24 heures) avant la dose de nitroglycérine au cours d'une étude chez 18 volontaires sains de sexe masculin. Le vardénafil 20 mg (comprimé pelliculé) a potentialisé l’effet hypotenseur de la nitroglycérine par voie sublinguale (0,4 mg) administrée 1 heure et 4 heures après la prise de vardénafil chez des sujets sains d’âge moyen. Aucun effet sur la pression artérielle n’a été observé lors de la prise de nitroglycérine 24 heures après l’administration d’une dose unique de vardénafil 20 mg (comprimé pelliculé). Toutefois, on ne dispose d’aucune information sur la possible potentialisation par le vardénafil de l'effet hypotenseur des dérivés nitrés. Par conséquent, leur utilisation concomitante est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).

Le nicorandil est une molécule hybride, activateur des canaux potassiques et dérivé nitré. En raison de la composante dérivé nitré, il peut entraîner une interaction grave avec le vardénafil.

Étant donné que l’administration d’alpha-bloquants en monothérapie peut entraîner une hypotension marquée, plus particulièrement une hypotension orthostatique et des syncopes, des études dinteractions médicamenteuses ont été menées avec le vardénafil. Des cas dhypotension artérielle (parfois symptomatiques) ont été observés dans deux études d’interaction chez un nombre significatif de volontaires sains normotendus, après titration forcée par alpha-bloquants (tamsulosine ou térazosine) à doses élevées, en association avec du vardénafil. Chez les sujets traités par la térazosine, cette hypotension artérielle était plus fréquemment observée lorsque le vardénafil et la térazosine étaient donnés simultanément que lorsque les administrations étaient séparées par un intervalle de temps de 6 heures.

Sur la base de résultats d’études d'interaction réalisées avec le vardénafil chez des patients présentant une hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) sous traitement stable par tamsulosine, térazosine ou alfuzosine :

· aucune diminution symptomatique de la pression artérielle n’a été observée chez les patients recevant un traitement stable par tamsulosine, lorsque le vardénafil (comprimé pelliculé) était administré à des doses de 5, 10 ou 20 mg, bien que 3 des 21 patients traités par tamsulosine aient présenté des pressions artérielles systoliques transitoires inférieures à 85 mmHg.

· un cas d’hypotension orthostatique symptomatique a été observé chez un des 21 patients traités par 5 mg de vardénafil (comprimé pelliculé) en association avec 5 ou 10 mg de térazosine. Cette hypotension n’a pas été observée lorsque les administrations de 5 mg de vardénafil et de térazosine étaient espacées de 6 heures.

· lorsque le vardénafil (comprimé pelliculé) était administré à des doses de 5 ou 10 mg chez les patients recevant un traitement stable par alfuzosine, aucune diminution symptomatique de la pression artérielle n’a été observée chez ces patients, en comparaison au placebo.

Par conséquent, un traitement concomitant par vardénafil doit être initié uniquement si le patient est stable sous traitement par alpha-bloquant. Chez ces patients, le vardénafil doit être instauré à la plus faible dose initiale recommandée, soit 5 mg. Le vardénafil peut être administré à tout moment avec la tamsulosine ou avec l'alfuzosine. Comme pour les autres alpha-bloquants, un intervalle de temps entre les prises doit être respecté en cas de prise concomitante de vardénafil (voir rubrique 4.4).

Aucune interaction spécifique n'a été constatée en cas d'administration concomitante de vardénafil (comprimé pelliculé à 20 mg) avec la warfarine (25 mg), substance métabolisée par le CYP2C9, ou avec la digoxine (0,375 mg). La biodisponibilité relative du glibenclamide (3,5 mg) n'est pas modifiée par l’administration concomitante de vardénafil (20 mg). Dans une étude spécifique au cours de laquelle le vardénafil (20 mg) a été administré avec la nifédipine à libération prolongée (30 ou 60 mg) chez des patients hypertendus, il a été observé une diminution supplémentaire de la pression artérielle systolique de 6 mmHg en position couchée et une diminution supplémentaire de 5 mmHg de la pression diastolique en position couchée, accompagnées d’une augmentation de la fréquence cardiaque de 4 bpm.

Lors d'une prise simultanée, le vardénafil (comprimé pelliculé à 20 mg) ne potentialise pas les effets de l'alcool (concentration sanguine moyenne maximale d’alcool de 73 mg/dl) sur la pression artérielle ou la fréquence cardiaque et la pharmacocinétique du vardénafil n'est pas modifiée.

Le vardénafil (10 mg) ne potentialise pas l'allongement du temps de saignement induit par l'acide acétylsalicylique (2 x 81 mg).

Riociguat

Les études précliniques ont montré une majoration de l’effet hypotenseur systémique lorsque les inhibiteurs des PDE5 étaient associés au riociguat. Dans les études cliniques, il a été démontré que le riociguat augmentait les effets hypotenseurs des inhibiteurs des PDE5. Il n’a pas été mis en évidence d’effets cliniques bénéfiques de l’association dans la population étudiée. L’utilisation concomitante du riociguat avec les inhibiteurs des PDE5, tels que le vardénafil, est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Le vardénafil n'est pas indiqué chez la femme. Aucune étude avec le vardénafil n’a été réalisée chez la femme enceinte. Aucune donnée sur la fertilité n’est disponible.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés.

Comme des sensations vertigineuses et des troubles de la vision ont été rapportés au cours des études cliniques menées avec le vardénafil, les patients doivent connaître la manière dont ils réagissent au vardénafil avant de conduire un véhicule ou de manipuler des machines.

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

Résumé du profil de sécurité

Les effets indésirables rapportés dans les essais cliniques menés avec les comprimés pelliculés de vardénafil étaient généralement transitoires et d’intensité légère à modérée. Les effets indésirables les plus couramment rapportés, se produisant chez au moins 10 % des patients, sont les céphalées.

Tableau des effets indésirables

Les effets indésirables sont présentés selon la convention MedDRA en matière de fréquence : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100, <1/10), peu fréquent (≥1/1 000, <1/100), rare (≥1/10 000, <1/1 000), et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.

Les effets indésirables suivants ont été rapportés :

Classes de systèmes d’organes

Très fréquents

(≥1/10)

Fréquents (≥1/100, <1/10)

Peu fréquents

(≥1/1 000, <1/100)

Rares

(≥1/10 000, <1/1 000)

Fréquence indéterminée

(ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

Infections et infestations

Conjonctivite

Affections du système immunitaire

Œdème allergique et angio-œdème

Réaction allergique

Affections psychiatriques

Troubles du sommeil

Anxiété

Affections du système nerveux

Céphalées

Sensations vertigineuses

Somnolence

Paresthésie et dysesthésie

Syncope

Convulsions

Amnésie

Accident ischémique transitoire

Hémorragie cérébrale

Affections oculaires

Troubles de la vision

Hyperhémie oculaire

Altération de la vision des couleurs

Douleur oculaire et inconfort oculaire

Photophobie

Augmentation de la pression intra-oculaire

Augmentation des sécrétions lacrymales

Neuropathie optique ischémique antérieure non artéritique

Anomalies visuelles

Affections de l’oreille et du labyrinthe

Acouphènes

Vertiges

Surdité soudaine

Affections cardiaques

Palpitations

Tachycardie

Infarctus du myocarde

Tachyarythmie ventriculaire

Angine de poitrine

Mort subite

Affections vasculaires

Bouffées vasomotrices

Hypotension

Hypertension

Affections respiratoires thoraciques et médiastinales

Congestion nasale

Dyspnée

Congestion des sinus

Épistaxis

Affections gastro-intestinales

Dyspepsie

Reflux gastro-œsophagien

Gastrite

Douleurs abdominales et gastro-intestinales

Diarrhée

Vomissements

Nausées

Sécheresse buccale

Affections hépatobiliaires

Élévation des transaminases

Élévation des gamma-glutamyl transférases

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Érythème

Rash

Réaction de photosensibilité

Affections musculosquelettiques et systémiques

Douleurs dorsales

Élévation de la CPK (créatine phosphokinase)

Myalgies

Augmentation du tonus musculaire et crampes

Affections du rein et des voies urinaires

Hématurie

Affections des organes de reproduction et du sein

Érections prolongées

Priapisme

Hémorragie pénienne

Hémospermie

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Sensation de malaise

Douleurs thoraciques

Description de certains effets indésirables

Lors de l’utilisation de tous les inhibiteurs de la PDE5, y compris le vardénafil, des hémorragies péniennes, des hémospermies et des hématuries ont été rapportées dans les essais cliniques et signalées spontanément dans le cadre du suivi de pharmacovigilance post-commercialisation.

À une dose de 20 mg de vardénafil, comprimé pelliculé, les patients âgés (≥65 ans) ont présenté, comparativement aux patients plus jeunes (<65 ans), des fréquences plus élevées de maux de tête (16,2 % versus 11,8 %) et de sensations vertigineuses (3,7 % versus 0,7 %). Il a été montré que l'incidence des effets indésirables (en particulier les « sensations vertigineuses ») était, en général, légèrement plus élevée chez les patients ayant des antécédents d'hypertension.

Observations post-commercialisation

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

Lors d’études menées chez des volontaires sains, des doses uniques de vardénafil (comprimé pelliculé) allant jusqu'à 80 mg par jour ont été bien tolérées sans provoquer d'effets indésirables graves.

Le vardénafil administré à doses répétées et supérieures à la posologie recommandée (comprimé pelliculé à 40 mg deux fois par jour) a entraîné l'apparition de dorsalgies sévères. Ceci n'était associé à aucune forme de toxicité musculaire ou neurologique.

En cas de surdosage, les mesures habituelles de traitement symptomatique doivent être mises en œuvre selon les besoins. Une dialyse rénale ne devrait pas accélérer la clairance du produit, celui-ci étant fortement lié aux protéines plasmatiques et non éliminé de façon significative dans les urines.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique : Urologie, Médicament utilisé dans la dysfonction érectile, code ATC : G04BE09.

Le vardénafil est un traitement oral pour l'amélioration de la fonction érectile chez l'homme atteint de dysfonction érectile. Dans des conditions naturelles, c'est-à-dire avec une stimulation sexuelle, il restaure la fonction érectile déficiente en augmentant l’afflux sanguin dans le pénis.

L'érection du pénis est un processus hémodynamique. Lors d'une stimulation sexuelle, le monoxyde d'azote est libéré. Le monoxyde d'azote active alors l'enzyme guanylate cyclase, entraînant une augmentation des concentrations de guanosine-monophosphate cyclique (GMPc) dans les corps caverneux. Il en résulte un relâchement des muscles lisses, favorisant une augmentation de l’afflux sanguin dans le pénis. La concentration de GMPc est régulée, à la fois par le taux de synthèse via la guanylate cyclase et par le taux de dégradation via la phosphodiestérase (PDE) hydrolysant le GMPc.

Le vardénafil est un inhibiteur puissant et sélectif de la phosphodiestérase de type 5 (PDE5), la principale forme de PDE présente dans les corps caverneux de l’Homme. Le vardénafil potentialise l'effet du monoxyde d'azote endogène dans les corps caverneux en inhibant la PDE5. Lorsque le monoxyde d'azote est libéré en réponse à une stimulation sexuelle, l'inhibition de la PDE5 par le vardénafil entraîne une augmentation des taux de GMPc dans les corps caverneux. C’est pourquoi une stimulation sexuelle est nécessaire pour que le vardénafil produise des effets pharmacologiques bénéfiques.

Des études in vitro ont montré que le vardénafil était plus sélectif pour la PDE5 que pour les autres isoenzymes de phosphodiestérases connues (15 fois plus que pour la PDE6, 130 fois plus que pour la PDE1, 300 fois plus que pour la PDE11, et 1 000 fois plus que pour les PDE2, PDE3, PDE4, PDE7, PDE8, PDE9 et PDE10).

Dans une étude de pléthysmographie pénienne (RigiScan), le vardénafil 20 mg a induit une érection suffisante pour une pénétration (60 % de rigidité par RigiScan) chez certains hommes dès la quinzième minute suivant l’administration. La réponse globale de ces sujets au vardénafil s’est avérée statistiquement significative comparativement au placebo 25 minutes après l’administration.

Le vardénafil donne lieu à des baisses légères et transitoires de la pression artérielle qui, dans la majorité des cas, ne se traduit par aucun effet clinique. La baisse moyenne maximale de la pression artérielle systolique en position couchée, après administration de 20 mg et 40 mg de vardénafil a été respectivement de - 6,9 mmHg et de - 4,3 mmHg, comparativement au placebo. Ces baisses sont compatibles avec les effets vasodilatateurs des inhibiteurs de la PDE5, probablement en raison de l’augmentation des concentrations de GMPc dans les cellules des muscles vasculaires lisses. Le vardénafil administré à doses uniques et répétées allant jusqu’à 40 mg n’a induit aucune modification cliniquement significative de l’ECG chez des volontaires sains de sexe masculin.

Une étude randomisée, en double aveugle, croisée, en administration unique a été conduite chez 59 volontaires sains de sexe masculin afin de comparer les effets sur l’intervalle QT du vardénafil (10 mg et 80 mg), du sildénafil (50 mg et 400 mg) et ceux d’un placebo. La moxifloxacine (400 mg) a été utilisée comme témoin interne actif. Les effets sur l’intervalle QT ont été mesurés une heure après la prise (tmax moyen pour le vardénafil). L’objectif primaire de cette étude était d’exclure un effet supérieur à 10 msec (afin de démontrer l’absence d’effet) d’une dose unique de vardénafil 80 mg administrée par voie orale sur l’intervalle QTc par comparaison au placebo et mesuré, à l’aide de la formule de correction de Fridericia (QTcF= QT/RR1/3), par la variation à partir de la valeur basale 1 heure après l’administration. Les résultats concernant le vardénafil ont montré une augmentation du QTc (Fridericia) de 8 msec (90 % IC : 6-9) et de 10 msec (90 % IC : 8-11) respectivement aux doses de 10 mg et 80 mg par comparaison au placebo et une augmentation du QTci de 4 msec (90 % IC : 3-6) et 6 msec (90 % IC : 4-7) respectivement aux doses de 10 mg et 80 mg par comparaison au placebo, 1 heure après l’administration. Au tmax, seule la variation moyenne du QTcF pour le vardénafil 80 mg a été en dehors des limites établies dans l’étude (moyenne 10 msec, 90 % IC : 8-11). En utilisant la formule de correction individuelle, aucune des valeurs ne s’est retrouvée en dehors des limites.

Une étude après commercialisation a été conduite chez 44 volontaires sains recevant, en dose unique, 10 mg de vardénafil ou 50 mg de sildénafil administré en association avec 400 mg de gatifloxacine, médicament présentant un effet comparable sur lintervalle QT. Cette étude a montré pour le vardénafil comme pour le sildénafil une augmentation de l’effet de QTc (Frederica) de 4 msec (vardénafil) et 5 msec (sildénafil) en comparaison à leur administration séparément. L’impact clinique de ces variations de QT est actuellement inconnu.

Autres informations concernant les essais cliniques

Dans les essais cliniques, le vardénafil a été administré à plus de 17 000 hommes souffrant de dysfonction érectile (DE) âgés de 18 à 89 ans, dont beaucoup présentaient plusieurs pathologies comorbides. Plus de 2 500 patients ont été traités avec du vardénafil pendant 6 mois ou plus. Parmi eux, plus de 900 patients ont été traités pendant un an ou plus.

Les groupes de patients suivants étaient représentés : personnes âgées (22 %), patients souffrant d’hypertension (35 %), de diabète sucré (29 %), de cardiopathie ischémique et autres maladies cardiovasculaires (7 %), de pneumopathies chroniques (5 %), d’hyperlipidémie (22 %), de dépression (5 %), d’une prostatectomie radicale (9 %). En revanche, les groupes suivants étaient peu représentés dans les études cliniques : personnes âgées (>75 ans, 2,4 %), et patients présentant certaines affections cardiovasculaires (voir rubrique 4.3). Aucun essai clinique n’a été conduit chez des patients souffrant de maladies du SNC (à lexception des patients ayant une lésion médullaire), patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique sévère, patients ayant subi une chirurgie (à l’exception dune prostatectomie avec conservation des nerfs érecteurs), un traumatisme ou une radiothérapie au niveau du pelvis, et patients présentant des troubles de la libido ou des malformations anatomiques du pénis.

Durant les études pivots, le traitement avec le vardénafil (comprimé pelliculé) s’est traduit par une amélioration de la fonction érectile, comparativement au placebo. Chez un petit nombre de patients, où le rapport sexuel est intervenu jusqu’à 4 à 5 heures après administration, le taux de succès a constamment été supérieur à celui constaté avec le placebo pour ce qui concerne la pénétration et le maintien de l’érection.

Au cours des études à dose fixe (comprimé pelliculé) chez une large population d’hommes souffrant de dysfonction érectile, le taux de pénétration réussie (SEP2) a été de 68 % (5 mg), 76 % (10 mg) et 80 % (20 mg), comparativement au placebo (49 %) sur une durée détude de 3 mois. Dans cette large population atteinte de dysfonction érectile, la proportion de patients capables de maintenir leurs érections (SEP3) a été de 53 % (5 mg), 63 % (10 mg) et 65 % (20 mg) comparativement au placebo (29 %).

En cumulant les données issues des principales études cliniques d'efficacité, la proportion de patients sous vardénafil ayant obtenu avec succès une pénétration était répartie de la manière suivante : troubles érectiles psychogènes (77-87 %), troubles érectiles mixtes (69-83 %), troubles érectiles organiques (64-75 %), personnes âgées (52-75 %), cardiopathie ischémique (70-73 %), hyperlipidémie (62-73 %), pneumopathie chronique (74-78 %), dépression (59-69 %), patients sous traitement antihypertenseur concomitant (62-73 %).

Au cours d'une étude clinique chez des patients diabétiques, le vardénafil à la dose de 10 mg et 20 mg a significativement amélioré le score du domaine de la fonction érectile, la capacité à obtenir et à maintenir une érection suffisamment longue pour permettre un rapport sexuel et une rigidité pénienne comparativement au placebo. Les taux de réponse concernant l’obtention et le maintien de l’érection ont été de 61 % et 49 % avec 10 mg et de 64 % et 54 % avec 20 mg de vardénafil, comparativement à 36 % et 23 % avec le placebo, chez les patients parvenus au terme des trois mois de traitement.

Au cours d'une étude clinique chez des patients ayant subi une prostatectomie, le vardénafil à la dose de 10 et 20 mg a significativement amélioré le score du domaine de la fonction érectile, la capacité à obtenir et à maintenir une érection suffisamment longue pour permettre un rapport sexuel et une rigidité pénienne comparativement au placebo. Les taux de réponse concernant l’obtention et le maintien de l’érection ont été de 47 % et 37 % avec 10 mg et de 48 % et 34 % avec 20 mg de vardénafil comparativement à 22 % et 10 % avec le placebo, chez les patients parvenus au terme des trois mois de traitement.

Au cours d’une étude clinique réalisée à doses variables chez des patients présentant une lésion médullaire, le vardénafil a amélioré de façon significative le score du domaine de la fonction érectile, la capacité à obtenir et à maintenir une érection suffisamment longue pour permettre un rapport sexuel et la rigidité pénienne, par rapport au placebo. Le nombre de patients pour lesquels le score du domaine IIEF s’est normalisé (>26) était de 53 % avec le vardénafil comparativement à 9 % avec le placebo. Les taux de réponse concernant l’obtention et le maintien de l’érection ont été de 76 % et 59 % avec le vardénafil comparativement à 41 % et 22 % avec le placebo, chez les patients parvenus au terme des trois mois de traitement. Ces différences étaient cliniquement et statistiquement significatives (p<0,001).

La tolérance et l’efficacité du vardénafil se maintenaient dans les études à long terme.

Population pédiatrique

L’Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l’obligation de soumettre les résultats d’études réalisées dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans le traitement de la dysfonction érectile (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l’usage pédiatrique).

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

Des études de bioéquivalence ont montré que le vardénafil 10 mg, comprimé orodispersible n’est pas bioéquivalent au vardénafil 10 mg, comprimé pelliculé ; la forme orodispersible ne doit donc pas être utilisée comme un équivalent au vardénafil 10 mg, comprimé pelliculé.

Absorption

Le vardénafil, sous la forme vardénafil, comprimé pelliculé, est rapidement absorbé. Chez certains patients, les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes à peine 15 minutes après administration orale. Toutefois, dans 90 % des cas, les concentrations plasmatiques maximales sont obtenues en 30 à 120 minutes (médiane : 60 minutes) après administration orale chez un sujet à jeun. La biodisponibilité orale absolue est de 15 % en moyenne. Après administration orale de vardénafil, l'augmentation de l'ASC et de la Cmax est proportionnelle à la dose sur l’intervalle recommandé (de 5 à 20 mg).

Lorsque les comprimés pelliculés de vardénafil sont pris est pris avec un repas riche en graisse (contenant 57 % de matières grasses), la vitesse d'absorption est diminuée, avec un allongement médian du tmax de 1 heure et une baisse moyenne de la Cmax de 20 %. L'ASC du vardénafil n'est pas modifiée. Après un repas contenant 30 % de matières grasses, les caractéristiques de l'absorption du vardénafil (tmax, Cmax et ASC) sont inchangées comparativement à son administration à jeun.

Distribution

Le volume de distribution moyen à l'état d'équilibre du vardénafil est de 208 l, ce qui suggère une distribution tissulaire.

Le vardénafil et son principal métabolite circulant (M1) sont fortement liés aux protéines plasmatiques (environ 95 % pour le vardénafil ou M1). Pour le vardénafil ainsi que pour M1, la liaison aux protéines est indépendante des concentrations médicamenteuses totales.

Chez des volontaires sains recevant du vardénafil, moins de 0,00012 % de la dose administrée se retrouvait dans l’éjaculat obtenu 90 minutes après l’administration.

Biotransformation

Le vardénafil, sous la forme comprimé pelliculé, est principalement métabolisé par métabolisme hépatique via l'isoforme 3A4 du cytochrome P450 (CYP) avec la contribution des isoformes CYP3A5 et CYP2C.

Chez l'Homme, le principal métabolite circulant (M1) est produit par N-déséthylation du vardénafil et est ensuite lui-même métabolisé ; sa demi-vie d'élimination plasmatique est d'environ 4 heures. Une partie de ce métabolite M1 se retrouve sous forme glucuronoconjuguée dans la circulation systémique.

Le profil de sélectivité de ce métabolite M1 pour les phosphodiestérases est similaire à celui du vardénafil ; in vitro, sa puissance d’inhibition vis-à-vis de la phosphodiestérase de type 5 équivaut à environ 28 % de celle du vardénafil, contribuant ainsi à hauteur d’environ 7 % à l’efficacité du médicament.

Élimination

La clairance corporelle totale du vardénafil est de 56 l/h ; la demi-vie d'élimination terminale qui en résulte est de l’ordre de 4 à 5 heures. Après administration orale, le vardénafil est éliminé sous forme de métabolites, principalement dans les fèces (environ 91-95 % de la dose administrée) et, dans une moindre mesure, dans les urines (environ 2-6 % de la dose administrée).

Pharmacocinétique dans des groupes de patients particuliers

Patients âgés

Chez des volontaires sains âgés de 65 ans et plus, la clairance hépatique du vardénafil était diminuée par rapport à celle observée chez des volontaires sains plus jeunes (âgés de 18 à 45 ans). En moyenne, les hommes âgés prenant des comprimés pelliculés de vardénafil présentaient une ASC du vardénafil augmentée de 52 % et une Cmax augmentée de 34 % par rapport à celle des hommes plus jeunes (voir rubrique 4.2).

Insuffisance rénale

Chez les volontaires présentant une insuffisance rénale légère à modérée (clairance de la créatinine : 30 à 80 ml/min), le profil pharmacocinétique du vardénafil était comparable à celui d’un groupe témoin ayant une fonction rénale normale. Chez les volontaires présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine <30 ml/min), l’ASC moyenne était augmentée de 21 % et la Cmax moyenne diminuée de 23 % par rapport aux volontaires sans insuffisance rénale. Aucune corrélation statistiquement significative n’a été observée entre la clairance de la créatinine et l’exposition au vardénafil (ASC et Cmax) (voir rubrique 4.2). Les caractéristiques pharmacocinétiques du vardénafil n’ont pas été étudiées chez les patients nécessitant une dialyse (voir rubrique 4.3).

Insuffisance hépatique

Chez des patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée (classes A et B de Child-Pugh), la clairance du vardénafil était diminuée proportionnellement au degré de l'atteinte hépatique. Chez des patients présentant une insuffisance hépatique légère (classe A de Child-Pugh), l'ASC et la Cmax moyennes du vardénafil étaient augmentées de 17 % et 22 % respectivement, comparativement aux sujets sains. Chez les patients avec insuffisance modérée (classe B de Child-Pugh), l'ASC et la Cmax moyennes étaient augmentées de 160 % et de 133 % respectivement, comparativement aux sujets sains (voir rubrique 4.2). Les caractéristiques pharmacocinétiques du vardénafil n'ont pas été étudiées chez les insuffisants hépatiques sévères (classe C de Child-Pugh) (voir rubrique 4.3).

Informations complémentaires

Les données in vitro suggèrent que des effets du vardénafil sur les substrats de la glycoprotéine P plus sensibles que la digoxine, ne peuvent être exclus. Le dabigatran étexilate est un exemple de substrat intestinal de la glycoprotéine P très sensible.

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée, génotoxicité, cancérogenèse, et des fonctions de reproduction et de développement, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’Homme.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Comprimé nu :

Cellulose microcristalline

Crospovidone (Type A)

Silice colloïdale anhydre

Stéarate de magnésium

Pelliculage :

Hypromellose 2910

Dioxyde de titane (E171)

Macrogol 4000

Oxyde de fer jaune (E172)

Oxyde de fer rouge (E172)

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

Sans objet.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

30 mois.

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

Plaquettes (PVC/Aluminium). Boîtes de 2, 4, 8, 12 et 20 comprimés.

Plaquettes prédécoupées à dose unitaire : Boîtes de 4 x 1 et 8 x 1 comprimés.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

Pas d’exigences particulières pour l’élimination.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

VIATRIS SANTE

1 RUE DE TURIN

69007 LYON

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 34009 301 306 5 0 : Plaquettes (PVC/Aluminium). Boîtes de 2 comprimés.

· 34009 301 306 6 7 : Plaquettes (PVC/Aluminium). Boîtes de 4 comprimés.

· 34009 301 306 7 4 : Plaquettes (PVC/Aluminium). Boîtes de 8 comprimés.

· 34009 301 306 8 1 : Plaquettes (PVC/Aluminium). Boîtes de 12 comprimés.

· 34009 301 306 9 8 : Plaquettes (PVC/Aluminium). Boîtes de 20 comprimés.

· 34009 301 695 4 4 : Plaquettes (PVC/Aluminium) prédécoupées unitaires. Boîte de 4 comprimés.

· 34009 301 695 5 1 : Plaquettes (PVC/Aluminium) prédécoupées unitaires. Boîte de 8 comprimés.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I


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