ANSM - Mis à jour le : 29/04/2024
LORAZEPAM XILMAC 4 mg/mL, solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque ampoule contient 4 mg / mL de lorazépam (4 mg par ampoule de 1 mL).
Excipients à effet notoire : alcool benzylique, propylèneglycol.
· Chaque mL contient 21 mg d'alcool benzylique.
· Chaque mL contient 840 mg de propylèneglycol.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Une solution hypertonique claire, incolore ou presque incolore, exempte de particules visibles.
4.1. Indications thérapeutiques
LORAZEPAM XILMAC est indiqué chez l'adulte et l'adolescent de plus de 12 ans:
· Comme prémédication, avant les interventions chirurgicales ou avant les procédures de diagnostic.
· Pour le traitement symptomatique des états anxieux aigus et de l'agitation chez les patients qui, pour une raison quelconque, ne peuvent pas prendre de médicaments par voie orale.
4.2. Posologie et mode d'administration
Prémédication
Pour un effet bénéfique maximal, la dose doit être calculée en fonction du poids corporel (la dose habituelle est de 2 à 4 mg) et administrée comme suit :
a) Administration par voie I.V. :
Pour un effet optimal, des doses de 0,044 mg / kg jusqu'à un maximum de 2 mg doivent être utilisées, 15 à 20 minutes avant la procédure.
Cette dose (administrée par voie I.V.) sera suffisante pour la sédation de la plupart des patients adultes et ne doit normalement pas être dépassée chez les patients âgés de plus de 50 ans.
Des doses plus élevées, allant jusqu'à 0,05 mg / kg avec un maximum de 4 mg, peuvent être administrées.
L'équipement nécessaire pour les voies respiratoires doit être disponible immédiatement avant l'administration intraveineuse de LORAZEPAM XILMAC.
b) Administration par voie I.M :
L'effet optimal est atteint par l'administration de 0,05mg/kg à un maximum de 4 mg, avec un minimum de 2 heures avant la procédure prévue. La dose est ajustée individuellement.
Chez les patients âgés ou affaiblis ou chez les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique ou une maladie respiratoire ou cardiovasculaire sévère, une réduction de la dose est recommandée.
En cas d'anesthésie locale et lors de procédures diagnostiques nécessitant la participation du patient, l'utilisation simultanée d'un analgésique peut être appropriée.
La dose doit être réduite en cas d'administration concomitante de dépresseurs du système nerveux central.
LORAZEPAM XILMAC ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments dans la même seringue.
Traitement symptomatique des états anxieux aigus et de l'agitation chez les patients qui, pour une raison quelconque, ne peuvent pas prendre de médicaments par voie orale.
La dose initiale recommandée est de 2-4 mg I.V. ou 0,05 mg / kg I.M. (l'administration intraveineuse est préférable).
Si nécessaire, la dose peut être répétée après 2 heures. Dès que la symptomatologie aiguë est contrôlée, le patient doit recevoir un traitement approprié pour l'affection sous-jacente.
L'utilisation de comprimés de lorazépam peut être envisagée si un traitement supplémentaire par des benzodiazépines est nécessaire.
Population pédiatrique
L'utilisation de LORAZEPAM XILMAC chez les enfants de moins de 12 ans est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
Utilisation chez les patients âgés et affaiblis
Des études cliniques ont montré que les patients âgés de plus de 50 ans présentent une sédation plus profonde et prolongée lorsque le lorazépam est administré par voie intraveineuse.
Dans des conditions normales, une dose initiale de 2 mg devrait être suffisante, à moins qu'un degré plus élevé de sédation et/ou de troubles préopératoires de la mémoire ne soit souhaité.
Pour les patients âgés et affaiblis, réduire la dose initiale d'environ 50 % et ajuster la posologie selon les besoins et la tolérance (voir rubrique 4.4).
Patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique
L'utilisation de LORAZEPAM XILMAC n'est pas recommandée chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère. Lorsque LORAZEPAM XILMAC est utilisé chez des patients présentant une insuffisance hépatique ou rénale légère à modérée, une dose initiale de 0,05 mg / kg (mais pas plus de 2 mg) est recommandée.
Mode d’administration
Pour les instructions relatives à la dilution du médicament avant administration, voir section 6.6.
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients énumérés à la section 6.1.
LORAZEPAM XILMAC ne doit pas être administré par voie intra-artérielle. Comme pour les autres benzodiazépines injectables, une injection intra-artérielle peut provoquer un spasme artériel à l'origine d'une gangrène et pouvant nécessiter une amputation.
LORAZEPAM XILMAC est également contre-indiqué chez les patients présentant :
· syndrome d'apnée du sommeil ;
· insuffisance respiratoire sévère ;
· hypersensibilité connue aux benzodiazépines ;
· myasthénie grave ;
· insuffisance hépatique sévère.
LORAZEPAM XILMAC est contre-indiqué chez les enfants de moins de 12 ans.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Pour une utilisation intraveineuse, le lorazépam doit être dilué avec une quantité égale d'un diluant compatible (voir rubrique 6.6).
L'administration intraveineuse doit être effectuée lentement et à plusieurs reprises.
Il faut s'assurer que l'injection ne se produit pas intra-artériellement et qu'aucune extravasation périvasculaire ne se produit.
Alcool
La tolérance à l'alcool et aux autres dépresseurs du SNC sera diminuée en présence de lorazépam ; il faut donc conseiller aux patients d'éviter LORAZEPAM XILMAC ou d'utiliser une dose réduite.
Les boissons alcoolisées ne doivent pas être consommées pendant au moins 24 à 48 heures après l'administration de LORAZEPAM XILMAC, en raison de l'effet dépresseur additif général des benzodiazépines sur le système nerveux central.
Réduction de la réactivité / performance
Il est recommandé que les patients traités par le lorazépam restent sous observation pendant 24 heures après l'administration de la dernière dose.
Si le lorazépam est utilisé pour des interventions de courte durée en ambulatoire, le patient doit être accompagné par un adulte responsable au moment de sa sortie.
Les patients doivent être avertis de ne pas conduire de véhicules ou de ne pas entreprendre d'activités nécessitant de l'attention pendant les 24 à 48 heures suivant l'administration.
Une réduction des performances peut persister pendant des périodes prolongées en raison de l'âge élevé du patient, de l'utilisation concomitante d'autres médicaments, du stress dû à la chirurgie ou de l'état général du patient. Il convient également d'avertir les patients qu'une marche prématurée (dans les 8 heures suivant l'administration de lorazépam) peut entraîner des blessures suite à une chute due à des obstacles.
Procédures endoscopiques
Les données sont insuffisantes pour justifier l'utilisation du lorazépam dans les procédures endoscopiques chez les patients ambulatoires.
Si ces procédures sont réalisées chez des patients hospitalisés, une observation adéquate en salle de réveil est nécessaire et l'activité du réflexe pharyngé doit être réduite par une anesthésie locale, avant la procédure endoscopique.
Coma / choc
Il n'existe pas de données pouvant justifier l'utilisation du lorazépam en cas de coma ou de choc.
Utilisation concomitante avec la scopolamine
L'utilisation concomitante de la scopolamine n'est pas recommandée car cette association peut entraîner une augmentation de l'incidence de la sédation, des hallucinations et du comportement irrationnel.
Risque lié à l'utilisation concomitante d'opioïdes
L'utilisation concomitante de lorazépam et d'opioïdes peut entraîner une sédation, une dépression respiratoire, un coma et le décès. En raison de ces risques, la prescription concomitante de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou de médicaments apparentés comme le lorazépam avec des opioïdes doit être réservée aux patients pour lesquels les autres options thérapeutiques ne sont pas possibles. S'il est décidé de prescrire du lorazépam en concomitance avec des opioïdes, la dose efficace la plus faible doit être utilisée, et la durée du traitement doit être la plus courte possible (voir également la recommandation générale sur la dose dans la section 4.2).
Les patients doivent être suivis de près pour détecter les signes et symptômes de dépression respiratoire et de sédation. A cet égard, il est fortement recommandé d'informer les patients et leurs aidants (le cas échéant) afin qu'ils soient conscients de ces symptômes (voir rubrique 4.5).
Statut épileptique
La prudence est requise lors de l'administration de lorazépam à des patients présentant un état épileptique, en particulier les patients ayant reçu d'autres dépresseurs du système nerveux central ou les patients gravement malades.
La possibilité d'une dépression respiratoire ou d'une obstruction partielle des voies respiratoires doit être envisagée. Un équipement de réanimation adéquat doit être disponible.
Troubles psychotiques ou dépressifs
Le lorazépam n'est pas destiné au traitement primaire de la maladie psychotique ou des troubles dépressifs, et ne doit pas être utilisé en monothérapie chez les patients déprimés.
Les benzodiazépines peuvent avoir un effet désinhibiteur et peuvent libérer les tendances suicidaires chez les patients déprimés.
Utilisation à long terme du lorazépam
Il n'existe pas de données permettant d'étayer une utilisation à long terme du lorazépam.
Certains patients ont développé une dyscrasie sanguine pendant le traitement par les benzodiazépines ; chez certains, une augmentation des valeurs des enzymes hépatiques a été observée.
Si un traitement prolongé est considéré comme cliniquement nécessaire, il est recommandé de procéder régulièrement à des analyses de sang et de la fonction hépatique.
Le traitement prolongé par les benzodiazépines doit être progressivement réduit.
Patients âgés
Comme pour toute prémédication, une extrême prudence est requise lors de l'administration de lorazépam chez les patients âgés ou gravement malades et chez les patients ayant une rétention pulmonaire limitée (BPCO, syndrome d'apnée du sommeil), en raison de la possibilité d'apnée et/ou d'insuffisance cardiaque hypoxique. Le matériel de réanimation pour l'assistance à la ventilation doit être facilement disponible.
Le lorazépam doit être utilisé avec prudence chez les personnes âgées en raison du risque de sédation et/ou de faiblesse musculo-squelettique pouvant augmenter le risque de chutes, avec des conséquences graves dans cette population. Les patients âgés doivent recevoir une dose réduite (voir rubrique 4.2).
Insuffisance rénale ou hépatique
Les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique doivent être étroitement surveillés et la posologie doit être soigneusement adaptée en fonction de leurs réactions. Des doses plus faibles peuvent être suffisantes chez ces patients.
Les mêmes précautions s'appliquent aux patients âgés ou affaiblis et aux patients souffrant d'insuffisance respiratoire chronique.
Insuffisance rénale
L'utilisation du lorazépam n'est pas recommandée chez les patients souffrant d'insuffisance rénale. Si le lorazépam est utilisé chez des patients atteints d'une maladie hépatique ou rénale légère ou modérée, la dose efficace la plus faible doit être utilisée car la durée de l'effet peut être prolongée dans ces circonstances.
Glaucome aigu à angle étroit
La prudence est requise dans le traitement des patients présentant un glaucome aigu à angle étroit.
Réactions paradoxales
L'anxiété peut être un symptôme de diverses autres affections. Il faut tenir compte du fait que la plainte du patient peut être liée à une affection physique ou psychiatrique sous-jacente pour laquelle un traitement plus spécifique est disponible.
Au cours d'un traitement par des benzodiazépines, des réactions paradoxales telles que l'agitation, l'irritabilité, l'agressivité, le désespoir, les crises de colère, les cauchemars, les hallucinations, les psychoses et un comportement inapproprié ont été occasionnellement rapportées. De telles réactions sont plus susceptibles de se produire chez les enfants et les personnes âgées. Si elles se produisent, il faut cesser d'utiliser le médicament.
Hypotension
Bien que l'hypotension ne soit survenue que rarement, les benzodiazépines doivent être administrées avec prudence chez les patients chez qui une baisse de la tension artérielle pourrait entraîner des complications cardiovasculaires ou cérébrovasculaires. Ceci est particulièrement important chez les patients âgés.
Troubles gastro-intestinaux proximaux
Chez les rats traités par le lorazépam pendant plus d'un an à la dose de 6 mg / kg / jour, une dilatation de l'œsophage a été observée. La dose sans effet était de 1,25 mg / kg / jour (environ 6 fois la dose thérapeutique maximale humaine, qui est de 10 mg / jour). L'effet n'était réversible que si le traitement était interrompu dans les deux mois suivant la première observation de ce phénomène.
La signification clinique de ce phénomène n'est pas claire. Cependant, lors de l'utilisation à long terme du lorazépam et chez les patients gériatriques, la prudence est nécessaire et un contrôle fréquent des symptômes d'un trouble gastro-intestinal proximal est requis. L'utilisation du lorazépam pendant des périodes prolongées n'est pas recommandée.
Amnésie antérograde
Les benzodiazépines peuvent provoquer une amnésie antérograde. Cela se produit généralement plusieurs heures après l'ingestion. Par conséquent, afin de réduire le risque, les patients doivent pouvoir dormir en continu pendant 7/8 heures (voir également rubrique 4.8).
Population pédiatrique
L'utilisation du lorazépam est contre-indiquée chez les enfants de moins de 12 ans (voir rubrique 4.3).
Après administration de lorazépam, en particulier chez les nouveau-nés ayant un poids de naissance très faible, des crises d'épilepsie et des myoclonies ont été rapportées.
Abus et dépendance aux médicaments
Il n'existe pas de données cliniques concernant l'abus ou la dépendance. Cependant, sur la base de l'expérience acquise avec les benzodiazépines orales, les médecins doivent être conscients que l'administration répétée de lorazépam sur une longue période peut entraîner une dépendance physique et/ou psychologique.
Le risque augmente avec des doses plus élevées et une utilisation à plus long terme et est encore plus élevé chez les patients ayant des antécédents d'alcoolisme ou de toxicomanie.
En cas de dépendance physique, l'arrêt brutal du traitement peut être associé à des symptômes de sevrage. Les symptômes signalés après l'arrêt des benzodiazépines orales comprennent les maux de tête, les douleurs musculaires, l'anxiété, la tension, la dépression, l'insomnie, l'agitation, la confusion, l'irritabilité, la transpiration et les symptômes de rebond dans lesquels les symptômes qui ont donné lieu à l'augmentation du traitement par benzodiazépine reviennent. Il peut être difficile de distinguer ces symptômes des symptômes initiaux pour lesquels le produit a été prescrit.
Dans les cas graves, les symptômes suivants peuvent apparaître : déréalisation, dépersonnalisation, hyperacousie, acouphènes, engourdissement et picotement des extrémités, sensibilité à la lumière, au bruit et au contact physique, mouvements involontaires, vomissements, hallucinations et convulsions. Les convulsions peuvent être plus fréquentes chez les patients présentant une maladie convulsive préexistante ou chez les patients utilisant d'autres médicaments qui réduisent le seuil de convulsion, tels que les antidépresseurs.
Les symptômes de sevrage, et en particulier les plus sévères, surviennent plus fréquemment chez les patients traités à des doses élevées sur une longue période. Cependant, des symptômes de sevrage sont également rapportés après l'arrêt d'un traitement par des benzodiazépines à doses thérapeutiques, en particulier si le traitement est brusquement interrompu. Le risque de symptômes de sevrage / phénomènes de rebond étant plus important en cas d'arrêt brutal du traitement, celui-ci doit être diminué progressivement.
Alcool benzylique
Ce médicament contient 21 mg d'alcool benzylique dans chaque 1 mL de solution injectable.
L'alcool benzylique peut provoquer des réactions allergiques.
Les volumes élevés doivent être utilisés avec prudence et seulement si nécessaire, en particulier chez les femmes enceintes ou allaitantes ou chez les sujets présentant une insuffisance hépatique ou rénale en raison du risque d'accumulation et de toxicité (acidose métabolique).
Propylène glycol
Ce médicament contient 840 mg de propylène glycol pour 1 mL de solution injectable.
Bien qu'il n'ait pas été démontré que le propylène glycol soit toxique pour la reproduction ou le développement chez les animaux ou les humains, il peut atteindre le fœtus et a été retrouvé dans le lait.
En conséquence, l'administration de propylène glycol à des patientes enceintes ou allaitantes doit être envisagée au cas par cas.
Une surveillance médicale est nécessaire chez les patients présentant une altération des fonctions rénales ou hépatiques car divers effets indésirables attribués au propylène glycol ont été rapportés tels qu'un dysfonctionnement rénal (nécrose tubulaire aiguë), une insuffisance rénale aiguë et un dysfonctionnement hépatique.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Alcool
L'utilisation concomitante avec l'alcool n'est pas recommandée.
Halopéridol
Des cas d'apnée, de coma, de bradycardie, d'arrêt cardiaque et de décès ont été rapportés lors de l'utilisation concomitante de lorazépam et d'halopéridol.
Scopolamine
L'utilisation concomitante de scopolamine a montré une incidence accrue de sédation, d'hallucinations et de comportement irrationnel.
Clozapine
L'utilisation concomitante de clozapine et de lorazépam peut entraîner une sédation marquée, une salivation excessive et une ataxie.
Valproate
Le valproate peut inhiber la glucuronidation du lorazépam (augmentation des taux sériques : risque accru de somnolence).
Probénécide
Le probénécide augmente la demi-vie du lorazépam et réduit sa clairance en raison de l'inhibition de la glucuronidation.
Opioïdes
L'utilisation concomitante de médicaments sédatifs comme les benzodiazépines ou de médicaments apparentés comme le lorazépam avec des opioïdes augmente le risque de sédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès en raison de l'effet dépresseur additif sur le SNC. La posologie et la durée de l'utilisation concomitante doivent être limitées (voir rubrique 4.4).
Tests de laboratoire
Aucune interaction avec les tests de laboratoire n'a été observée ou rapportée.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n'existe pas de données suffisantes sur l'utilisation du lorazépam pendant la grossesse. Lorsque le lorazépam est administré pendant la grossesse, une hypothermie, une dépression respiratoire et une hypotonie (syndrome du nourrisson mou) peuvent survenir en raison de l'action pharmacologique du lorazépam chez le nouveau-né.
En cas d'utilisation prolongée, des symptômes de sevrage peuvent apparaître chez l'enfant.
Les études expérimentales chez l'animal n'indiquent pas d'effets nocifs directs ou indirects pour la grossesse, le développement de l'embryon, le travail ou le développement postnatal.
LORAZEPAM XILMAC ne doit être utilisé pendant la grossesse qu'en cas de stricte nécessité, pour une période aussi courte que possible et à la dose la plus faible possible.
Allaitement
Le lorazépam passe en petites quantités dans le lait maternel. Pendant l'utilisation de LORAZEPAM XILMAC, l'allaitement est déconseillé.
Fertilité
Il n'existe aucune donnée sur les effets possibles du lorazépam administré par voie parentérale sur la fertilité féminine.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Il convient de conseiller aux patients de ne pas conduire de véhicules ou d'entreprendre des activités nécessitant de l'attention pendant les 24 à 48 heures suivant l'administration de lorazépam. Une réduction des performances peut persister pendant des périodes prolongées en raison de l'âge élevé du patient, de l'utilisation concomitante d'autres agents, du stress dû à la chirurgie ou de l'état général du patient.
Les effets indésirables sont généralement observés au début du traitement. Ils deviennent généralement moins sévères ou disparaissent avec la poursuite du traitement ou la réduction de la dose.
Les incidents rapportés dépendent de la dose, de la voie d'administration et de l'utilisation concomitante d'autres médicaments qui suppriment le système nerveux central.
Les effets secondaires suivants ont été observés avec les fréquences suivantes : Très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100 à <1/10), peu fréquent (≥1/1 000 à <1/100), rare (≥1/10 000 à <1/1 000), très rare (<1/10 000), non connu (ne peut être estimé à partir des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont classés par gravité décroissante.
Système Organe Classe |
Très fréquent (≥ 1/10) |
Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) |
Peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) |
Rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) |
Affections du système sanguin et lymphatique |
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Dyscrasie sanguine |
Troubles psychiatriques |
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Confusion, dépression, affect aplati, troubles du sommeil, modification de la libido ; |
Amnésie antérograde temporaire ou trouble de la mémoire, réactions paradoxales.* |
Troubles du système nerveux |
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Sédation, somnolence, vertiges, ataxie |
Maux de tête, diminution de la vigilance. |
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Troubles oculaires |
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Troubles visuels, diplopie. |
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Affections vasculaires |
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Hypotension, hypertension. |
Troubles gastro-intestinaux |
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Nausées, symptômes gastro-intestinaux. |
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Affections hépatobiliaires |
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Tests anormaux de la fonction hépatique |
Affections de la peau et des tissus sous-cutanés |
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Réactions cutanées allergiques. |
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Troubles musculo-squelettiques et du tissu conjonctif |
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Faiblesse musculaire |
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Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
Fatigue |
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* Pendant le traitement par benzodiazépines, des réactions paradoxales telles que l'agitation, la nervosité, l'irritabilité, l'agressivité, le désespoir, les crises de colère, les cauchemars, les hallucinations, la psychose et un comportement inapproprié ont été occasionnellement rapportés. De telles réactions sont plus susceptibles de se produire chez les enfants et les personnes âgées.
Après administration intramusculaire : douleur, sensation de brûlure et rougeur au point d'injection ont été rapportées.
Après administration intraveineuse : phlébite locale, douleur immédiatement après l'injection et rougeur observées pendant une période d'observation de 24 heures.
1,6 % des patients ont signalé une douleur immédiatement après l'injection, tandis que 0,5 % des patients ont signalé une douleur 24 heures après l'injection.
Une injection intra-artérielle peut conduire à un spasme artériel, pouvant entraîner une gangrène pour laquelle une amputation peut être nécessaire (voir rubrique 4.3).
Une certaine perte d'efficacité de l'effet sédatif et hypnotique des benzodiazépines peut survenir après un usage répété pendant plusieurs semaines.
Une tolérance aux effets des benzodiazépines peut survenir après un usage répété.
Une dépression préexistante peut se manifester lors de l'utilisation de benzodiazépines.
Chez les patients présentant une sédation sévère, une obstruction partielle des voies respiratoires peut survenir. L'administration intraveineuse de lorazépam, seul et à une dose supérieure à celle recommandée ou à la dose recommandée avec d'autres agents utilisés pendant l'anesthésie, peut provoquer une sédation sévère.
Par conséquent, l'équipement nécessaire pour maintenir les voies respiratoires ouvertes et soutenir la respiration / la ventilation doit être disponible et doit être utilisé si nécessaire.
Une amnésie antérograde peut survenir lors de l'utilisation de doses thérapeutiques de lorazépam, le risque augmentant à des doses plus élevées. Les effets amnésiques peuvent s'accompagner d'un comportement inapproprié (voir également rubrique 4.4).
Lors de l'administration de lorazépam, une toxicité du propylène glycol (par exemple, acidose lactique, hyperosmolalité, hypotension) a été rarement rapportée.
Les autres symptômes de toxicité du propylène glycol sont : l'absence de réponse, la tachypnée, la tachycardie, la diaphorèse et la toxicité du système nerveux central, y compris les crises d'épilepsie et l'hémorragie intraventriculaire. De tels symptômes peuvent être attendus chez les patients souffrant d'insuffisance rénale et chez les enfants (voir également rubrique 4.4).
Abus et dépendance aux médicaments (voir rubrique 4.4)
L'utilisation de lorazépam, (même à des doses thérapeutiques) peut entraîner une dépendance physique. Les symptômes rapportés après l'arrêt d'un traitement par benzodiazépine comprennent : maux de tête, douleurs musculaires, anxiété, tension, dépression, insomnie, agitation, confusion, irritabilité, transpiration et symptômes de rebond, les symptômes conduisant à la reprise du traitement par benzodiazépine dans une plus large mesure. Il peut être difficile de distinguer ces symptômes des symptômes initiaux pour lesquels le produit était indiqué.
Dans les cas graves, les symptômes suivants peuvent apparaître : déréalisation, dépersonnalisation, hyperacousie, acouphènes, engourdissement et picotement des extrémités, sensibilité à la lumière, au son et au contact physique, mouvements involontaires, vomissements, hallucinations et convulsions.
Les convulsions peuvent être plus fréquentes chez les patients présentant des troubles convulsifs préexistants ou prenant d'autres médicaments qui abaissent le seuil convulsif, comme les antidépresseurs.
Les convulsions peuvent survenir plus fréquemment chez les patients ayant des antécédents de convulsions ou chez les patients utilisant d'autres médicaments qui abaissent le seuil convulsif, tels que les antidépresseurs.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
Symptômes et traitement du surdosage
Comme pour les autres benzodiazépines, un surdosage ne mettra pas la vie en danger, sauf en association avec d'autres médicaments ayant des effets inhibiteurs sur le système nerveux central (y compris l'alcool).
Dans le traitement d'un surdosage avec n'importe quel médicament, il faut garder à l'esprit que le patient peut avoir pris différents médicaments.
Une attention particulière doit être accordée aux fonctions respiratoires et cardiovasculaires en soins intensifs.
Le surdosage en benzodiazépines entraîne généralement différents degrés d'affaiblissement du système nerveux central, allant de la somnolence au coma. Dans les cas légers, les symptômes comprennent la somnolence, la confusion mentale et la léthargie. Dans les cas graves, des symptômes peuvent apparaître tels que l'ataxie, l'hypotension, l'hypotonie, la dépression respiratoire, rarement le coma (stades 1 à 3) et, très rarement, le décès du patient.
Le flumazénil peut être utile comme antidote.
Des cas d'acidose lactique, d'hyperosmolalité, d'hypotension probablement liés au propylène glycol (excipient) ont été rapportés lors de l'administration de lorazépam injectable à des doses supérieures aux doses recommandées. Le risque de ces symptômes est plus important chez les patients souffrant d'insuffisance rénale et chez les enfants (voir rubrique 4.4).
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Dérivés des benzodiazépines, Code ATC : N05BA06.
Le lorazépam est une benzodiazépine. Il possède des propriétés anxiolytiques, sédatives, hypnotiques, anticonvulsivantes et myorelaxantes. Le mécanisme d'action exact des benzodiazépines n'a pas encore été complètement élucidé. Elles semblent exercer leur activité par différents mécanismes. Il est probable que les benzodiazépines exercent leurs effets en se liant à des récepteurs spécifiques dans différents sites du système nerveux central. Agissant ainsi, elles renforcent l'inhibition synaptique ou présynaptique obtenue par l'acide gamma aminobutyrique, ou influencent directement les mécanismes responsables du déclenchement des potentiels d'action.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le lorazépam est rapidement absorbé après administration intramusculaire. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes environ 60 à 90 minutes après l'administration intramusculaire. La demi-vie moyenne d'élimination du lorazépam non conjugué dans le plasma humain est d'environ 12 à 16 heures après administration intramusculaire ou intraveineuse. D'après la demi-vie d'élimination, les concentrations à l'état d'équilibre sont atteintes en 3 à 5 jours.
Distribution
Le volume de distribution est de 1,11 l / kg. À des concentrations cliniquement pertinentes, le lorazépam est lié aux protéines plasmatiques pour environ 90 %.
Biotransformation
Le lorazépam est métabolisé principalement par conjugaison de l'acide glucuronique, formant ainsi le glucuronide inactif. Le lorazépam n'a pas de métabolites actifs.
Soixante-quinze pour cent de la dose sont excrétés dans l'urine sous forme de glucuronide. Le lorazépam n'est pas significativement hydroxylé et n'est pas non plus un substrat pour les enzymes N-dessalkylantes du système cytochrome P450.
Élimination
L'âge n'a aucun effet cliniquement significatif sur la cinétique du lorazépam. Dans une étude, une diminution statistiquement significative de la clairance globale a été rapportée chez des patients âgés, mais la demi-vie d'élimination n'a pas été significativement affectée.
Chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée (hépatite, cirrhose due à une consommation excessive d'alcool), aucune modification de la clairance du lorazépam n'a été observée.
Insuffisance rénale
Dans les études pharmacocinétiques en dose unique chez des patients présentant différents degrés d'insuffisance rénale, allant d'une insuffisance légère à une insuffisance complète, aucune modification significative de l'absorption, de la clairance ou de l'excrétion du lorazépam n'a été observée. L'élimination du métabolite inactif du glucuronide a été significativement réduite. Dans une étude au cours de laquelle le lorazépam a été administré par voie subchronique à 2 patients atteints d'insuffisance rénale chronique, une réduction de l'élimination et une prolongation concomitante de la demi-vie d'élimination du lorazépam ont été rapportées. L'hémodialyse n'a pas eu d'effet significatif sur la pharmacocinétique du lorazépam non métabolisé mais a entraîné une clairance substantielle du glucuronide plasmatique inactif.
5.3. Données de sécurité préclinique
Macrogol 400, alcool benzylique, propylèneglycol (E1520)
Avant ouverture : 18 mois.
Stabilité après dilution :
La stabilité physico-chimique à l'utilisation a été démontrée pendant 1 heure à 2-8° C. D'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation avant utilisation relèvent de la responsabilité de l'utilisateur et ne devraient normalement pas dépasser 24 heures entre 2 et 8° C, sauf si la dilution a eu lieu dans des conditions aseptiques contrôlées et validées.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver et transporter au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). Conserver dans le carton extérieur pour le protéger de la lumière.
Pour les conditions de conservation après dilution / première ouverture du médicament, voir rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
LORAZEPAM XILMAC est conditionné dans des ampoules en verre transparent de type I (Ph.Eur) d'une capacité de 2 mL. Les ampoules sont placées dans des plateaux moulés en chlorure de polyvinyle, qui sont ensuite scellés par un film protecteur transparent en PE.
Les plateaux en chlorure de polyvinyle sont insérés dans une boîte en carton avec une notice.
Boîtes de 5 et 10 ampoules de 1 mL de solution.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
LORAZEPAM XILMAC est légèrement visqueux lorsqu'il est refroidi.
Administration intramusculaire :
Afin de faciliter l'administration intramusculaire, il est recommandé de diluer avec un volume égal d'une solution compatible, telle que : une solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %), une solution de glucose à 50 mg/ml (5 %) et eau pour préparation injectables.
LORAZEPAM XILMAC peut également être administré non dilué, s'il est administré profondément dans une masse musculaire importante.
Administration intraveineuse :
En cas d'administration intraveineuse, LORAZEPAM XILMAC doit toujours être dilué avec un volume égal de l'un des diluants suivants : une solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/m (0,9 %), une solution de glucose à 50 mg/ml (5 %) et eau pour préparation injectables.
La vitesse d'injection ne doit pas dépasser 2 mg/min. Les médicaments parentéraux doivent être inspectés visuellement pour détecter la présence de particules ou de décolorations avant l'administration.
Instructions pour la dilution pour une utilisation intraveineuse
Extraire la quantité désirée de LORAZEPAM XILMAC dans la seringue, puis aspirer lentement le volume désiré de diluant. Rentrer légèrement le piston pour créer un espace de mélange supplémentaire. Mélanger immédiatement le contenu en tournant plusieurs fois la seringue jusqu'à ce qu'une solution homogène se soit formée. Ne pas agiter vigoureusement car cela provoquerait des bulles d'air.
LORAZEPAM XILMAC ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments dans la même seringue. Ne pas utiliser si la solution a pris une couleur ou a formé un précipité (voir rubrique 4.2).
Aucune exigence particulière pour l'élimination. Tout produit médicinal non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément aux exigences locales.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
62 ARCHLIGHT BUILDING
TRIQ L-GHARBIEL
IS-SWIEQI, SWQ 3251
MALTE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 302 456 9 9 : 1 mL en ampoule (verre). Boîte de 5.
· 34009 550 867 6 5 : 1 mL en ampoule (verre). Boîte de 10.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I
Prescription limitée à 12 semaines.
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