ANSM - Mis à jour le : 29/03/2021
RIMACTAN 300 mg, gélule
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Rifampicine......................................................................................................................... 300 mg
Pour une gélule.
Excipient à effet notoire : lactose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
4.1. Indications thérapeutiques
Elles tiennent compte à la fois des études cliniques auxquelles a donné lieu ce médicament et de sa place dans l'éventail des produits antibactériens actuellement disponibles.
Elles sont limitées à :
Tuberculose sous toutes ses formes
Traitement en polythérapie :
· tuberculose pulmonaire de 1ère atteinte ou rechute,
· tuberculoses extra-pulmonaires : méningite tuberculeuse, tuberculose uro-génitale, ostéo-articulaire, ganglionnaire, des séreuses, digestive, hépatosplénique, cutanée, etc...
Chimioprophylaxie en bi ou monothérapie :
· virages isolés des réactions cutanées tuberculiniques,
· sujets à réactions tuberculiniques négatives, en contact avec des tuberculeux bacillaires,
· patients immunodéprimés en présence d'un contact avec des tuberculeux bacillaires ou susceptibles d'un réveil tuberculeux.
Autres infections à mycobactéries sensibles
Lèpre dans le cadre de la polythérapie
Brucellose
Infections graves, traitées en milieu hospitalier à germes Gram + (staphylocoques, entérocoques) ou à germes Gram - sensibles
Prophylaxie des méningites à méningocoque :
· le but est d'éradiquer le germe (Neisseria meningitidis) du nasopharynx,
· la rifampicine n'est pas un traitement de la méningite à méningocoque,
· elle est préconisée en prophylaxie chez deux types de personnes :
o le malade après son traitement curatif et avant sa réintégration en collectivité,
o les sujets ayant été exposés aux sécrétions oropharyngées du malade dans les dix jours précédant son hospitalisation,
· la décision de traiter l'ensemble des membres d'une collectivité, en particulier les enfants, doit tenir compte des risques «d'exposition». Cette prescription doit être rigoureuse afin de limiter les effets secondaires de la rifampicine et la possibilité d'apparition de souche résistante (1 à 10 % dans certaines études après traitement prophylactique).
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.
4.2. Posologie et mode d'administration
Tuberculose
Principes de traitement
La notion de traitement correct et bien suivi est, avec la négativation durable des examens bactériologiques, le critère de guérison essentiel.
Quel que soit le contexte, on ne commencera le traitement qu'une fois obtenue la preuve bactériologique de la tuberculose. L'examen bactériologique comprend systématiquement l'examen direct, la mise en culture et l'antibiogramme.
Toutefois, s'il y a urgence ou si les lésions sont typiques et la bacilloscopie négative malgré sa répétition (4 à 6 prélèvements), le traitement peut être institué et sera reconsidéré lorsque l'on disposera des résultats de la culture.
Pour être efficace, ce traitement doit :
· associer plusieurs antituberculeux :
o trois ou quatre jusqu'aux résultats de l'antibiogramme pour tenir compte d'une éventuelle résistance primaire (et, de toute façon, pendant au moins 2 mois),
o au moins deux ensuite, pour éviter l'apparition d'une résistance acquise,
· utiliser les antituberculeux les plus actifs (bactéricides) à des doses efficaces (mais adaptées pour éviter tout surdosage).
La chimiothérapie de la tuberculose associe habituellement la rifampicine (RMP), l'isoniazide (INH), le pyrazinamide (PZA) avec adjonction éventuelle d'éthambutol (EMB).
Posologie du traitement
Adulte : 8 à 12 mg/kg/j de préférence à distance des repas en une prise.
Enfant à partir de 6 ans : 15 (10-20) mg/kg/j, en une prise, sans dépasser la dose de 600 mg/j.
Les doses les plus élevées sont recommandées pour le traitement des formes sévères de la maladie.
Ces posologies peuvent nécessiter d’être ajustées au cas par cas en tenant compte des facteurs pouvant influencer la pharmacocinétique des médicaments (statut nutritionnel, maturité enzymatique,…).
Le schéma habituel recommandé pour le traitement de la tuberculose pulmonaire non compliquée, à bacilles sensibles est une trithérapie initiale : rifampicine, pyrazinamide, isoniazide pendant 2 mois.
Celle-ci peut être remplacée par une quadrithérapie initiale incluant l'éthambutol en cas de rechute, de suspicion de résistance ou d'antécédents de tuberculose.
Ce traitement initial est suivi d'une phase de consolidation de 4 mois associant rifampicine et isoniazide (durée totale du traitement : 6 mois).
Si le malade n'a pas reçu de pyrazinamide à la phase initiale, la phase de consolidation doit être poursuivie 7 mois (durée totale du traitement : 9 mois).
A la phase de consolidation (à partir du 3ème mois), l'association rifampicine + isoniazide peut être prescrite de façon intermittente 2 ou 3 fois par semaine. Ce mode d'administration rentre surtout dans le cadre des traitements supervisés et nécessite l'augmentation de la prise unitaire d'isoniazide.
En chimioprophylaxie
La posologie est la même qu'en cas de tuberculose avérée. La durée du traitement est habituellement de 6 à 12 mois.
Lèpre
Pour le traitement de la lèpre, les posologies recommandées par l'O.M.S. sont :
· Formes multibacillaires (LL, BL, BB)
Adulte
Rifampicine : 600 mg une fois par mois, sous surveillance
+ Dapsone : 100 mg par jour, auto-administrée
+ Clofazimine : 300 mg une fois par mois, sous surveillance, et 50 mg par jour, auto-administrée.
Enfant
Rifampicine : 10 mg/kg, 1 fois par mois
+ Dapsone : 1 - 2 mg/kg/j
+ Clofazimine : 200 mg 1 fois par mois + 50 mg un jour sur deux.
Durée du traitement : au moins 2 ans.
· Formes paucibacillaires (TT, BT)
Adulte
Rifampicine : 600 mg une fois par mois, sous surveillance
+ Dapsone : 100 mg (1 - 2 mg/kg) une fois par jour.
Enfant
Rifampicine : 10 mg/kg, 1 fois par mois
+ Dapsone : 1 - 2 mg/kg/j.
Durée du traitement : 6 mois.
Brucellose
En association :
Rifampicine : 900 mg/jour en une prise le matin à jeun.
Doxycycline : 200 mg/jour en une prise, lors du repas du soir.
Pour les brucelloses aiguës la durée du traitement est de 45 jours.
Infections graves à germes Gram + et -
Après élimination d'une éventuelle tuberculose, la rifampicine sera administrée, toujours en association à un autre antibiotique actif, en fonction des résultats de l'antibiogramme, à la posologie suivante :
Adulte : 20 à 30 mg/kg/jour répartis en 2 prises, à prendre en dehors des repas.
Enfant à partir de 6 ans : même posologie que l'adulte.
Prophylaxie des méningites à méningocoque
La rifampicine sera donnée pendant 48 heures à la posologie suivante :
Adulte : 600 mg toutes les 12 heures.
Enfant à partir de 6 ans : 10 mg/kg toutes les 12 heures.
Insuffisance hépatique préexistante
La posologie devra être diminuée (par exemple, pour la tuberculose, 5 mg/kg/jour en 1 prise sans dépasser 900 mg/jour). On pourra s'aider du dosage de la rifampicinémie.
Insuffisance rénale
Aux posologies élevées dans les infections graves à germes Gram + ou Gram -, le degré d'insuffisance rénale peut imposer d'espacer les prises :
· insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine comprise entre 60 et 30 mL/mn) : vérifier la rifampicinémie au 2ème ou 3ème jour du traitement pour, éventuellement, espacer les prises,
· insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure à 30 mL/mn) : l'espacement des prises est indispensable.
Les jours de dialyse, la posologie à utiliser sera celle préconisée chez le sujet non insuffisant rénal.
Mode d’administration
La forme gélule est réservée aux adultes et aux enfants à partir de 6 ans.
Pour garantir une absorption optimale, les gélules de rifampicine doivent être prises de préférence à jeun, au moins ½ heure avant un repas.
Ce médicament ne doit jamais être utilisé dans les cas suivants :
· chez l'enfant en dessous de 6 ans en raison du risque de fausse route,
· hypersensibilité à la substance active, aux rifamycines ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,
· porphyries,
· association avec les inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir (voir rubrique 4.5),
· association avec le bictégravir (voir rubrique 4.5),
· association avec le cobicistat (voir rubrique 4.5),
· association avec le dasabuvir (voir rubrique 4.5),
· association avec le délamanid (voir rubrique 4.5),
· association avec le grazoprévir + elbasvir (voir rubrique 4.5),
· association avec l’isavuconazole (voir rubrique 4.5),
· association avec le lédipasvir (voir rubrique 4.5),
· association avec la lurasidone (voir rubrique 4.5),
· association avec la midostaurine (voir rubrique 4.5),
· association avec l’ombitasvir + paritaprévir (voir rubrique 4.5),
· association avec le praziquantel (voir rubrique 4.5),
· association avec la rilpivirine (voir rubrique 4.5),
· association avec la sofosbuvir (voir rubrique 4.5),
· association avec le velpatasvir (voir rubrique 4.5),
· association avec le voriconazole (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spéciales
En cours de traitement, l'émergence de mutants résistants, en particulier de staphylocoques, est possible. En conséquence une telle acquisition de résistance devra être recherchée lors d'un échec thérapeutique afin, le cas échéant, de modifier l'antibiothérapie.
Réactions cutanées sévères
Des cas de réactions indésirables cutanées sévères (SCARs), telles que le syndrome de Lyell ou nécrolyse épidermique toxique, le syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec hyperéosinophilie et symptômes systémiques (syndrome DRESS), pouvant être fatales, ont été rapportés lors de l’utilisation de ce médicament (voir rubrique 4.8). Si des signes ou symptômes se développent, le traitement par ce médicament doit être immédiatement arrêté et il convient d’indiquer au patient de consulter immédiatement son médecin. .
Le traitement par RIMACTAN 300 mg, gélule doit être interrompu même si la raison de la survenue des signes et des symptômes ne peut être établie.
Il est important de noter que des symptômes précoces des manifestations d’hypersensibilité, comme la fièvre, une lymphadénopathie ou des anomalies biologiques (incluant une hyperéosinophilie, des anomalies hépatiques), peuvent survenir, bien que l’éruption ne soit pas évidente.
Excipients
En raison de la présence de lactose, les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
Interactions
Ce médicament ne doit généralement pas être utilisé en association avec : l’abiratérone, l’apixaban, , l’atovaquone, l’aprémilast l'aprépitant, l’ atorvastatine, la bédaquiline, le bosentan, le cannabidiol, le cyclophosphamide, , la cyprotérone, le dabigatran, le darolutamide, le docétaxel, le dolutégravir ( uniquement en cas de résistance aux inhibiteurs d’intégrases), la dronédarone, l’étoposide, le fentanyl, le fluconazole, l’idélalisib, le dutastéride et le finastéride, le glasdégib, les inhibiteurs des tyrosine kinases métabolisés, l’irinotécan, l’ itraconazole, l’ivacaftor,le kétoconazole, le macitentan ,la miansérine, le midazolam, le naloxégol, la néviparine, le nimodipine, l’olaparib, l’oxycodone, l’ozanimod,la paclitaxel, le posaconazole,la quétiapine, la quinine, le raltégravir, la ranolazine, le régorafénib, le rivaroxaban, la sertraline, la simvastatine, le ténofovir alafénamide, le ticagrélor, télithromycine, l’ulipristal, les oestroprogestatifs et progestatifs contraceptifs, sertraline, l’ulipristal vémurafénib, le vénétoclax, les vinca-alcaloïdes cytotoxiques, le vismodégib et zidovudine (voir rubrique 4.5) ;
Précautions d'emploi
Si on réinstaure un traitement par la rifampicine après un arrêt plus ou moins long, il convient d'administrer une posologie progressive. Chez l'adulte, on commencera par 150 mg par jour, dose que l'on augmente chaque jour de 150 mg jusqu'à ce que l'on atteigne la dose utile. Dans ces cas, on surveillera attentivement la fonction rénale. En cas exceptionnel d'apparition de thrombocytopénie, de purpura, d'anémie hémolytique ou d’insuffisance rénale sévère, on cessera immédiatement et définitivement la médication.
On évitera la prise discontinue de rifampicine en insistant, lors de la prescription, sur la nécessité d'une prise quotidienne régulière, excepté pour le traitement de la lèpre (voir rubrique 4.2).
Après la fin du traitement, le produit éventuellement restant ne doit jamais être réutilisé sans avis médical (risque d'hypersensibilité).
Surveillance régulière des fonctions hépatiques (en particulier en cas d'association avec l'isoniazide) et de l'hémogramme (+ plaquettes) par exemple au 8ème jour, à la fin du 1er mois, puis de façon plus espacée (2 mois).
La rifampicine peut entraîner une coloration anormale (jaune, orange, rouge, brune) des dents, de l'urine, de la sueur, des crachats et des larmes ; le patient doit en être informé. Elle peut colorer de façon permanente les lentilles de contact.
La posologie doit être adaptée en cas :
· d'insuffisance hépatique préexistante,
· d'insuffisance rénale pour les posologies élevées (voir rubrique 4.2).
Interactions avec les examens paracliniques
La rifampicine peut retarder l'excrétion biliaire des produits de contraste utilisés pour l'examen radiographique de la vésicule biliaire.
Les méthodes microbiologiques servant à déterminer la concentration plasmatique de l'acide folique et de la vitamine B12 ne sont pas utilisables pendant le traitement par la rifampicine.
La rifampicine entre en compétition à titre temporaire, avec la bilirubine et la BSP. Pour éviter les faux résultats positifs, le test à la BSP devra être réalisé le matin avant l'administration de la rifampicine.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
De nombreux cas d'augmentation de l'activité antivitamine K ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR.
L’utilisation concomitante de la rifampicine avec d’autres antibiotiques pouvant provoquer une coagulopathie dépendante de la vitamine K, telle que la céfazoline (ou d’autres céphalosporines à chaînes latérales N-méthylthiotétrazole) doit être évitée car elle peut entraîner de graves troubles de la coagulation pouvant être fatals (surtout à doses élevées). En cas de co-administration, il est recommandé de renforcer la surveillance de l’INR.
Induction enzymatique
La rifampicine est un inducteur puissant d’enzymes du métabolisme, notamment les cytochromes P450 (CYP450) 1A2, 2B6, 2C8, 2C9, 2C19 et 3A4, les UDP-glucuronosyltransférases (UGT). Des études in vitro et in vivo ont montré qu’elle induit également les transporteurs tels que la P-glycoprotéine (P-gp), la Breast Cancer Resistance Protein (BCRP) et la protéine 2 de multi-résistance aux médicaments (MRP2 – Multidrug Resistance associated Protein 2). De nombreux médicaments sont des substrats d’au moins une ou plusieurs enzymes ou/et de ces transporteurs. A l’instauration ou à l’arrêt de l’administration de ces médicaments, un ajustement de la posologie de ces traitements peut être nécessaire afin de maintenir des concentrations sanguines optimales sachant que l’effet inducteur atteint un niveau maximum en 15 jours environ et persiste 1 à 2 semaines après l’arrêt de la rifampicine.
Associations contre-indiquées (voir rubrique 4.3)
Bictégravir
Diminution très importante des concentrations de bictégravir, avec risque de perte d’efficacité.
Cobicistat
Risque de diminution de l’efficacité du cobicistat par augmentation de son métabolisme par la rifampicine.
Dasabuvir
Risque de diminution des concentrations plasmatiques du dasabuvir par la rifampicine.
Délamanid
Diminution des concentrations plasmatiques de délamanid par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Grazoprévir + Elbasvir
Risque de diminution des concentrations de grazoprévir et d’elbasvir par la rifampicine, avec possible retentissement sur l’efficacité.
Inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir (atazanavir, darunavir, fosamprenavir, indinavir, lopinavir, saquinavir, tipranavir)
Diminution très importante des concentrations plasmatiques de l'inhibiteur de protéases, par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Pour l'association (saquinavir + ritonavir) : risque de toxicité hépatocellulaire sévère.
Dans l'attente de données complémentaires avec les inhibiteurs de protéases « boostés ».
Isavuconazole
Diminution des concentrations plasmatiques d’isavuconazole par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Diminution importante des concentrations plasmatiques du lédipasvir par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Lurasidone
Diminution des concentrations plasmatiques de la lurasidone par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Midostaurine
Diminution des concentrations de midostaurine par la rifampicine.
Ombitasvir + Paritaprévir
Diminution des concentrations plasmatiques de la bithérapie par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Praziquantel
Diminution très importante des concentrations plasmatiques du praziquantel, avec risque d'échec du traitement, par augmentation du métabolisme hépatique du praziquantel par la rifampicine.
Rilpivirine
Diminution significative des concentrations plasmatiques de rilpivirine par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Sofosbuvir
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de sofosbuvir par diminution de son absorption intestinale par l’inducteur.
Velpatasvir
Diminution des concentrations plasmatiques de velpatasvir par la rifampicine, avec possible retentissement sur l’efficacité.
Voriconazole
Diminution importante des concentrations plasmatiques du voriconazole avec risque de perte d'efficacité, par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Associations déconseillées (voir rubrique 4.4)
Abiratérone
Diminution notable des concentrations plasmatiques de l’abiratérone, avec risque de moindre efficacité.
Apixaban
Diminution des concentrations plasmatiques de l’apixaban par la rifampicine, avec risque de diminution de l’effet thérapeutique.
Aprémilast
Diminution des concentrations plasmatiques d’aprémilast par diminution de son métabolisme par la rifampicine.
Aprépitant
Diminution très importante des concentrations d'aprépitant.
Atorvastatine
Diminution très importante des concentrations plasmatiques d'atorvastatine, par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Atovaquone
Diminution des concentrations plasmatiques d'atovaquone par la rifampicine.
Bédaquiline
Diminution des concentrations plasmatiques de bédaquiline par augmentation de son métabolisme par la rifampicine.
Bosentan
Risque de diminution, importante pour la rifampicine, des concentrations plasmatiques de bosentan.
Cannabidiol
Diminution des concentrations plasmatiques de cannabidiol avec risque de perte d’efficacité.
Cyclophosphamide
Risque d’augmentation des concentrations plasmatiques du métabolite actif du cyclophosphamide par la rifampicine, et donc de sa toxicité.
Cyprotérone (dans son utilisation comme contraceptif hormonal)
Risque de diminution de l'efficacité de la cyprotérone.
Utiliser de préférence une autre méthode de contraception en particulier de type mécanique, pendant la durée de l'association et un cycle suivant.
Dabigatran
Diminution des concentrations plasmatiques de dabigatran, avec risque de diminution de l'effet thérapeutique.
Darolutamide
Diminution des concentrations plasmatiques de dalorutamide avec risque de perte d’efficacité
Docétaxel
Diminution des concentrations du cytotoxique par augmentation de son métabolisme par la rifampicine, avec risque de moindre efficacité.
Dolutégravir (en cas de résistance à la classe des inhibiteurs d'intégrase)
Diminution des concentrations plasmatiques de dolutégravir par augmentation de son métabolisme par la rifampicine.
Dronédarone
Diminution importante des concentrations de dronédarone par augmentation de son métabolisme, sans modification notable du métabolite actif.
Estroprogestatifs contraceptifs
Diminution de l’efficacité contraceptive, par augmentation du métabolisme hépatique du contraceptif hormonal par la rifampicine.
Utiliser une méthode additionnelle de type mécanique (préservatif) pendant la durée de l’association, et un cycle suivant l’arrêt de la rifampicine.
Etoposide
Diminution des concentrations plasmatiques d’étoposide par la rifampicine.
Si l'association s'avère nécessaire, surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie d’étoposide pendant l’association, et 1 à 2 semaines après l’arrêt de la rifampicine.
Fentanyl
Diminution des concentrations plasmatiques de fentanyl par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Préférer un autre morphinique.
Fluconazole
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité du fluconazole par augmentation de son métabolisme par la rifampicine.
Glasdegib
Diminution importante des concentrations de glasdégib par augmentation de son métabolisme, avec risque d’inefficacité.
Idélalisib
Diminution des concentrations plasmatiques d’idélalisib par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Inhibiteurs de la 5-alpha réductase (dutastéride, finastéride)
Diminution des concentrations plasmatiques de l’inhibiteur de la 5-alpha réductase par la rifampicine.
Si l’association ne peut être évitée, surveillance clinique étroite.
Inhibiteurs des tyrosine kinases métabolisés
Diminution des concentrations plasmatiques et de l’efficacité de l’inhibiteur de tyrosine kinase, par augmentation de son métabolisme par la rifampicine.
Irinotécan
Diminution probable des concentrations plasmatiques du métabolite actif de l'irinotécan, avec risque d'échec du traitement cytotoxique.
Itraconazole
Diminution des concentrations plasmatiques d’itraconazole, avec risque de perte d’efficacité, par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Ivacaftor
Diminution importante des concentrations de l’ivacaftor, avec risque de perte d’efficacité.
Kétoconazole
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité des deux anti-infectieux (induction enzymatique par la rifampicine et diminution de l'absorption intestinale par l’azolé antifongique).
Macitentan
Diminution des concentrations plasmatiques de macitentan par augmentation de son métabolisme par la rifampicine
Miansérine
Risque d’inefficacité de la miansérine.
Midazolam
Risque d'absence d'effet du midazolam, avec diminution très importante de ses concentrations plasmatiques, par augmentation de son métabolisme hépatique.
Naloxegol
Diminution des concentrations de naloxegol par la rifampicine.
Névirapine
Diminution des concentrations plasmatiques de la névirapine par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Nimodipine
Diminution des concentrations plasmatiques de la nimodipine par augmentation de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l'antagoniste du calcium pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.
Olaparib
Diminution, éventuellement très importante, des concentrations plasmatiques de l’olaparib par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Oxycodone
Diminution des concentrations plasmatiques de l’oxycodone par augmentation de son métabolisme par la rifampicine.
Adaptation éventuelle de la posologie d’oxycodone.
Ozanimod
Diminution des concentrations des métabolites actifs de l’ozanimod d’environ 60%.
Paclitaxel
Diminution des concentrations du cytotoxique par augmentation de son métabolisme par la rifampicine, avec risque de moindre efficacité.
Posaconazole
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité des deux anti-infectieux (induction enzymatique par la rifampicine et diminution de l'absorption intestinale par l’azolé antifongique).
Progestatifs contraceptifs
Diminution de l’efficacité contraceptive du contraceptif hormonal, par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Utiliser de préférence une autre méthode contraceptive, en particulier de type mécanique, pendant la durée de l'association et un cycle suivant.
Quétiapine
Diminution très importante des concentrations plasmatiques de quétiapine par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine, avec risque d’inefficacité.
Quinine
Risque de perte de l’efficacité de la quinine par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
Raltégravir
Diminution des concentrations du raltégravir par la rifampicine.
Si l’association ne peut être évitée, un doublement de la dose de raltégravir peut être envisagé.
Ranolazine
Diminution très importante des concentrations de ranolazine.
Régorafénib
Diminution des concentrations plasmatiques de régorafénib par augmentation de son métabolisme par la rifampicine
Rivaroxaban
Diminution des concentrations plasmatiques de rivaroxaban, avec risque de diminution de l'effet thérapeutique.
Rolapitant
Diminution très importante des concentrations de rolapitant avec risque de perte d’efficacité.
Sertraline
Risque d’inefficacité du traitement anti-dépresseur.
Simvastatine
Diminution très importante des concentrations plasmatiques de simvastatine, par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Télithromycine
Diminution très importante des concentrations plasmatiques de la télithromycine, avec risque d'échec du traitement anti-infectieux, par augmentation du métabolisme hépatique de la télithromycine par la rifampicine.
Ténofovir Alafénamide
Diminution des concentrations plasmatiques du ténofovir alafénamide par diminution de son absorption par la rifampicine.
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique pendant l’association et 1 à 2 semaines après l’arrêt de la rifampicine.
Ticagrelor
Diminution importante des concentrations plasmatiques de ticagrelor par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine, avec risque de diminution de l’effet thérapeutique.
Ulipristal
Risque de diminution de l’effet de l’ulipristal, par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Préférer une alternative thérapeutique peu ou pas métabolisée.
Vémurafénib
Risque de diminution des concentrations du vémurafénib, avec moindre efficacité.
Venetoclax
Diminution importante des concentrations de vénétoclax, avec risque de perte d’efficacité.
Vinca-alcaloïdes cytotoxiques
Diminution des concentrations plasmatiques du vinca-alcaloïde par la rifampicine, avec possible retentissement sur l’efficacité.
Vismodégib
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de vismodégib par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Zidovudine
Diminution de moitié des concentrations de la zidovudine par augmentation de son métabolisme par la rifampicine.
Si l'association s'avère nécessaire, surveillance clinique et biologique renforcée.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
Afatinib
Diminution des concentrations plasmatiques de l’afatinib par augmentation de son métabolisme par la rifampicineSurveillance clinique pendant l’association et 1 à 2 semaines après leur arrêt.
Albendazole
Diminution importante des concentrations plasmatiques de l’albendazole et de son métabolite actif par par la rifampicine, avec risque de baisse de son efficacité.
Surveillance clinique de la réponse thérapeutique et adaptation éventuelle de la posologie de l’albendazole pendant le traitement avec l’inducteur enzymatique et après son arrêt.
Androgènes
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de l'androgène et par conséquent de son efficacité, par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
Surveillance clinique et biologique pendant l’association et 1 à 2 semaines après l’arrêt de l’inducteur.
Antagonistes des canaux calciques (sauf nimodipine, voir en association déconseillée)
Diminution des concentrations plasmatiques de l'antagoniste du calcium par augmentation de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l'antagoniste du calcium pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.
Anti-arythmiques classe IA
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de l'anti-arythmique (accélération de son métabolisme hépatique).
Surveillance clinique, ECG et éventuellement de la concentration plasmatique de l'anti-arythmique. Si besoin, adaptation de la posologie de l'anti-arythmique pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt (risque de surdosage en anti-arythmique).
Antivitamines K
Diminution de l'effet de l'antivitamine K par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'antivitamine K pendant le traitement par la rifampicine et 8 jours après son arrêt.
Aripiprazole
Diminution des concentrations plasmatiques de l’aripiprazole.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l’aripiprazole pendant l’association et 1 à 2 semaines après l’arrêt de la rifampicine.
Bazédoxifène
Diminution des concentrations plasmatiques de bazédoxifène par la rifampicine.
Surveillance d'éventuels signes évocateurs d’une perte d’efficacité (saignements).
Buspirone
Diminution des concentrations plasmatiques de la buspirone par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la buspirone pendant le traitement par rifampicine et après son arrêt.
Carbamazépine
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de la carbamazépine par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Surveillance clinique, contrôle des concentrations plasmatiques et adaptation de la posologie de la carbamazépine pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.
Carvédilol
Diminution importante des concentrations plasmatiques du carvédilol, par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Surveillance clinique régulière et adaptation de la posologie du carvédilol pendant le traitement par la rifampicine. A l'arrêt de la rifampicine, risque de remontée importante des concentrations plasmatiques de carvédilol imposant une réduction posologique et une surveillance clinique étroite.
Caspofungine
Diminution des concentrations plasmatiques de caspofungine.
En cas de traitement par inducteur, maintenir la posologie à 70 mg par jour dès le 2e jour.
Clarithromycine
Diminution des concentrations plasmatiques et risque de baisse de l'efficacité de la clarithromycine, notamment chez le patient HIV, par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Surveillance clinique et biologique régulière.
Clozapine
Risque d'inefficacité du traitement antipsychotique (diminution des concentrations plasmatiques de clozapine par augmentation de son métabolisme hépatique).
Surveillance clinique et augmentation éventuelle de la posologie de la clozapine durant le traitement par la rifampicine.
Cyprotérone (dans ses indications comme anti-androgène)
Risque de diminution de l'efficacité de la cyprotérone.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la cyprotérone pendant l'association et après son arrêt.
Déférasirox
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de déférasirox.
Surveiller la ferritinémie pendant et après le traitement par la rifampicine. Si besoin, adaptation de la posologie de déférasirox.
Digoxine
Diminution modeste des concentrations de digoxine.
Surveillance clinique et ECG.
Disopyramide
Risque de diminution des concentrations du disopyramide par la rifampicine.
Surveillance clinique et éventuellement adaptation de la posologie du disopyramide pendant l’association et 1 à 2 semaines après l’arrêt de la rifampicine.
Dolutégravir (en l’absence de résistance à la classe des inhibiteurs d'intégrase)
Diminution des concentrations plasmatiques de dolutégravir par augmentation de son métabolisme par l’inducteur.
Adaptation de la posologie de dolutégravir à 50 mg 2 fois par jour pendant l’association et une semaine après son arrêt.
Efavirenz
Diminution des concentrations plasmatiques et de l’efficacité de l’éfavirenz par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d’association.
Glucocorticoïdes (sauf Hydrocortisone)
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité des corticoïdes par augmentation de leur métabolisme hépatique par la rifampicine ; les conséquences sont particulièrement importantes chez les addisoniens traités par l'hydrocortisone et en cas de transplantation.
Surveillance clinique et biologique ; adaptation de la posologie des corticoïdes pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.
Halopéridol
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de l'halopéridol et de son efficacité thérapeutique, par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Surveillance clinique et, si besoin, adaptation posologique pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.
Hormones thyroïdiennes
Risque d'hypothyroïdie clinique chez les patients hypothyroïdiens, par augmentation du métabolisme de la T3 et de la T4.
Surveillance des concentrations sériques de T3 et de T4 et adaptation, si besoin, de la posologie des hormones thyroïdiennes pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.
Hydrocortisone
Risque de diminution de l'efficacité de l'hydrocortisone (augmentation de son métabolisme) ; les conséquences sont graves lorsque l'hydrocortisone est administrée en traitement substitutif ou en cas de transplantation.
Surveillance clinique et biologique ; adaptation de la posologie de l'hydrocortisone pendant l'association et après l'arrêt de l'inducteur enzymatique.
Hydroxychloroquine
Risque de diminution de l'effet thérapeutique de l’hydroxychloroquine, par augmentation de son métabolisme par la rifampicine.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l’hydroxychloroquine pendant le traitement par rifampicine et après son arrêt.
Immunosuppresseurs
Diminution des concentrations sanguines et de l'efficacité de l'immunosuppresseur, par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Augmentation de la posologie de l'immunosuppresseur sous contrôle des concentrations sanguines. Réduction de la posologie après l'arrêt de la rifampicine.
Isoniazide
Augmentation de l'hépatotoxicité de l'isoniazide (accélération de la formation de métabolites toxiques de l'isoniazide).
Surveillance clinique et biologique de cette association classique. En cas d'hépatite, arrêter l'isoniazide.
Ivabradine
Risque de diminution de l'efficacité de l’ivabradine, par augmentation de son métabolisme par la rifampicine.
Surveillance clinique et adaptation de la posologie de l’ivabradine pendant l’association et après l’arrêt de la rifampicine.
Lévonorgestrel
Avec le lévonorgestrel utilisé dans l’indication contraception d’urgence, diminution importante des concentrations plasmatiques de lévonorgestrel, avec risque d’inefficacité.
En cas de prise d’un médicament inducteur dans les 4 dernières semaines, l’utilisation d’une contraception d’urgence non hormonale (DIU au cuivre) devrait s’envisager.
Si ce n’est pas possible, le doublement de la dose de lévonorgestrel est une autre option.
Linézolide
Risque de diminution de l'efficacité du linézolide par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Surveillance clinique et augmentation éventuelle de la posologie du linézolide pendant le traitement par la rifampicine.
Maraviroc
En l’absence de co-administration avec un inhibiteur puissant du CYP3A4, diminution des concentrations de maraviroc par l’inducteur.
La dose de maraviroc doit être augmentée à 600 mg deux fois par jour dans cette situation.
Méthadone
Diminution des concentrations plasmatiques de méthadone avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage, par augmentation de son métabolisme hépatique.
Augmenter la fréquence des prises de méthadone (2 à 3 fois par jour au lieu d'une fois par jour).
Métronidazole
Diminution des concentrations plasmatiques du métronidazole par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de métronidazole pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.
Minéralocorticoïdes
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité des corticoïdes par augmentation de leur métabolisme hépatique par la rifampicine ; les conséquences sont particulièrement importantes chez les addisoniens traités par l'hydrocortisone et en cas de transplantation.
Surveillance clinique et biologique ; adaptation de la posologie des corticoïdes pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.
Montélukast
Risque de baisse de l'efficacité du montélukast par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l'anti-asthmatique pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.
Morphine
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de la morphine et de son métabolite actif.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la morphine pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.
Nintédanib
Diminution des concentrations plasmatiques du nintédanib par diminution de son absorption par la rifampicine.
Surveillance clinique pendant l’association.
Pioglitazone
Diminution des concentrations plasmatiques de la glitazone par augmentation de son métabolisme par la rifampicine.
Surveillance clinique et biologique ; adaptation de la posologie de la glitazone pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.
Progestatifs non contraceptifs, associés ou non à un estrogène
Diminution de l'efficacité du progestatif.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du traitement hormonal pendant l'administration de l'inducteur et après son arrêt.
Propafénone
Diminution des concentrations plasmatiques de la propafénone, par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Surveillance clinique et ECG. S'il y a lieu, adaptation de la posologie de la propafénone pendant l'association et après l'arrêt de la rifampicine.
Terbinafine
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de la terbinafine, par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Surveillance clinique. Si besoin, adaptation de la posologie de la terbinafine pendant le traitement par la rifampicine.
Théophylline (et, par extrapolation, aminophylline)
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de la théophylline (augmentation de son métabolisme par induction enzymatique).
Surveillance clinique et si besoin, de la théophyllinémie. Adapter, s'il y a lieu, la posologie de la théophylline pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.
Tiagabine
Diminution des concentrations plasmatiques de la tiagabine par augmentation de son métabolisme hépatique.
Une augmentation de la posologie de la tiagabine peut s’avérer nécessaire en cas d’association à la rifampicine.
Valproïque (acide) et, par extrapolation, Valpromide
Risque de survenue de crises convulsives, par augmentation du métabolisme hépatique du valproate par la rifampicine.
Surveillance clinique et biologique, et adaptation éventuelle de la posologie de l'anticonvulsivant pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.
Vitamine D
Diminution des concentrations de vitamine D plus marquée qu’en l’absence de traitement par la rifampicine.
Dosage des concentrations de vitamine D et supplémentation si nécessaire.
Zolpidem
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité du zolpidem par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Surveillance clinique. Utiliser éventuellement un autre hypnotique.
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de la zopiclone par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Surveillance clinique. Utiliser éventuellement un autre hypnotique.
Associations à prendre en compte
Bortezomib
Diminution des concentrations du cytotoxique par augmentation de son métabolisme par la rifampicine, avec risque de moindre efficacité.
Cabazitaxel
Diminution des concentrations du cytotoxique par augmentation de son métabolisme par la rifampicine, avec risque de moindre efficacité.
Exémestane
Risque de diminution de l'efficacité de l'exémestane par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Metformine
Diminution des concentrations de metformine par la rifampicine.
Métoprolol
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité du β bloquant (augmentation de son métabolisme hépatique).
Pérampanel
Diminution importante (jusqu’aux deux-tiers) des concentrations de pérampanel.
Propranolol
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité du β bloquant (augmentation de son métabolisme hépatique).
Tamoxifène
Risque d’inefficacité du tamoxifène par augmentation de son métabolisme par la rifampicine.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
L'expérimentation animale a mis en évidence un effet tératogène chez le rat et la souris à doses élevées.
En clinique, l'utilisation de la rifampicine au cours d'un nombre limité de grossesses n'a apparemment révélé aucun effet malformatif ou fœtotoxique particulier à ce jour. Bien que la rifampicine traverse la barrière placentaire et se retrouve dans le sang ombilical des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer les conséquences d'une exposition en cours de grossesse.
En conséquence, l'utilisation de la rifampicine ne doit être envisagée au cours de la grossesse, qu'en l'absence d'alternative thérapeutique.
En cas d'utilisation pendant les dernières semaines de grossesse, des hémorragies maternelles et néonatales précoces ont été décrites. Un traitement préventif chez la mère et l'enfant à la naissance par la Vitamine K1 est proposé.
La rifampicine passe dans le lait maternel. Par conséquent, une suspension de l'allaitement doit être envisagée.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des réactions à la rifampicine apparaissant lors des traitements quotidiens ou intermittents.
Les effets indésirables sont listés par classe de systèmes organes et par catégorie de fréquence. Les catégories de fréquence sont définies de la manière suivante : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100 à <1/10), peu fréquent (≥1/1 000 à <1/100), rare (≥1/10 000 à <1/1 000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Infections et infestations
Rare : colite pseudomembraneuse
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rare : éosinophilie, leucopénie.
Fréquence indéterminée : thrombocytopénie avec ou sans purpura, habituellement associée aux traitements intermittents. Ceci est réversible si le traitement est suspendu dès l'apparition du purpura. Anémie hémolytique
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquent : appétit diminué
Affections du système nerveux
Fréquence indéterminée : maux de tête, sensation vertigineuse. Dans les cas de purpura, l’administration de rifampicine doit être interrompue car des hémorragies cérébrales fatales ont été rapportées lorsque l’administration était maintenue ou reprise.
Affections oculaires
Fréquence indéterminée : coloration anormale des larmes. La rifampicine peut colorer de façon permanente les lentilles de contact.
Affections vasculaires
Fréquent : bouffées congestives
Fréquence indéterminée : choc
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquence indéterminée : troubles respiratoires et asthmatiformes, expectoration de couleur anormale.
Affections gastro-intestinales
Fréquent : nausées, douleurs abdominales, météorisme.
Rare : vomissements, diarrhées.
Fréquence indéterminée : coloration anormale des dents
Affections hépatobiliaires
Fréquent : hypertransaminasémie isolée exceptionnellement associée à des signes cliniques.
Fréquence indéterminée : Une atteinte hépatique peut être observée dans le cadre d'une réaction d'hypersensibilité à la rifampicine le plus souvent au cours du 1er mois de traitement.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent ; prurit avec ou sans éruption, urticaire
Rare : réactions d'hypersensibilité cutanées. Quelques cas isolés de syndrome du Lyell ou nécrolyse épidermique toxique ont été rapportés (voir rubrique 4.4).
Fréquence indéterminée : syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec hyperéosinophilie et symptômes systémiques (syndrome DRESS) (voir rubrique 4.4), coloration anormale de la sueur.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Fréquence indéterminée : douleurs osseuses.
Affections du rein et des voies urinaires
Fréquence indéterminée : insuffisance rénale aiguë habituellement due à une nécrose tubulaire rénale réversible, chromaturie (coloration anormale de l’urine). Une nécrose corticale a également été rapportée.
Affections des organes de reproduction et du sein
Rare: troubles menstruels rapportées chez des patientes recevant des traitements antituberculeux prolongés contenant de la rifampicine.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Rare : œdème
Fréquence indéterminée : épisodes fébriles (pyrexie), frissons, syndrome grippal apparaissant le plus fréquemment entre le 3ème et le 6ème mois de traitement. La fréquence du syndrome varie mais elle peut s'observer chez 50 pour cent des patients recevant des traitements une fois par semaine à des posologies de 25 mg/kg ou plus.
Investigations
Fréquence indéterminée : diminution de la pression artérielle
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Les manifestations suivantes ont été décrites lors de tentatives d'intoxication: sueurs, vomissements, coloration rouge des téguments et des urines en rapport avec la couleur de la rifampicine et l'hyperbilirubinémie, foie palpable, élévation modérée des phosphatases alcalines et des transaminases. Aucune perturbation cardio-vasculaire, rénale, hématologique ou de l'équilibre électrolytique n'a été signalée. Après un traitement symptomatique, retour à la normale vers le 3ème jour.
Conduite à tenir : en dehors des mesures habituelles en vue de l'élimination rapide du ou des produits ingérés, instituer un traitement symptomatique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
La rifampicine est un antibiotique de la famille des rifamycines dont le mode d'action est la formation d'un complexe stable avec la RNA polymérase des bactéries.
Antituberculeux majeur, la rifampicine :
· procure, à la posologie indiquée, des concentrations sériques bactéricides sur Mycobacterium tuberculosis quelles que soient les variations individuelles et les modalités de prise,
· exerce son effet bactéricide, à la fois sur les bacilles en phase de multiplication active et sur les bacilles quiescents (bacilles extracellulaires à multiplication lente et bacilles intra-cellulaires),
· est régulièrement active sur M. leprae et M. bovis et les mycobactéries atypiques du groupe I (M. Kansasii......) et fréquemment active sur les autres bactéries atypiques.
Sur le plan de la résistance du bacille tuberculeux :
· rareté des résistances primaires (de l'ordre de 0,25 % en France),
· absence de résistance croisée avec les autres antituberculeux,
· moindre risque de résistance acquise (faible taux de mutants résistants en association).
Antilépreux majeur
Activité antibactérienne
Son activité et en particulier son effet bactéricide est le même, que les germes soient en position extra ou intra-cellulaire.
SPECTRE D'ACTIVITE ANTIBACTERIENNE DE LA RIFAMPICINE
Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes :
Staphylococcus spp. S £ 0,5 mg/L et R > 16 mg/L
autres bactéries S £ 4 mg/L et R > 16 mg/L
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d’informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d’infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu’une orientation sur les probabilités de la sensibilité d’une souche bactérienne à cet antibiotique.
Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, elle est indiquée dans le tableau ci-dessous :
Fréquence de résistance acquise en France |
|
ESPÈCES SENSIBLES |
|
Aérobies à Gram positif |
|
Bacillus anthracis |
|
Listeria monocytogenes |
|
Rhodococcus equi |
|
Staphylococcus aureus méti-S |
|
Staphylococcus méti-R * |
2 - 30 % |
Staphylococcus à coagulase négative |
0 - 25 % |
Streptocoques A, B, C, G |
|
Streptococcus pneumoniae |
|
Streptococcus viridans ou non groupables |
|
Aérobies à Gram négatif |
|
Branhamella catarrhalis |
|
Brucella |
|
Haemophilus ducreyi |
|
Haemophilus influenzae |
|
Neisseria gonorrhoeae |
|
Neisseria meningitidis |
|
Pasteurella |
|
Anaérobies |
|
Bacteroides |
|
Clostridium difficile |
|
Clostridium perfringens |
|
Fusobacterium |
|
Peptostreptococcus |
|
Propionibacterium acnes |
|
Catégories |
Fréquence de résistance acquise en France |
Autres |
|
Chlamydia trachomatis |
|
Chlamydia psittaci |
|
Coxiella burnetii |
|
Legionella |
|
Mycobacterium africanum |
? |
Mycobacterium bovis |
? |
Mycobacterium bovis BCG |
|
Mycobacterium kansasii |
|
Mycobacterium tuberculosis |
|
ESPÈCES MODÉRÉMENT SENSIBLES |
|
(in vitro de sensibilité intermédiaire) |
|
Aérobies à Gram positif |
|
Entérocoques |
|
ESPÈCES RÉSISTANTES |
|
Aérobies à Gram négatif |
|
Entérobactéries |
|
Pseudomonas |
|
Autres |
|
Mycobactéries atypiques (sauf Mycobacterium kansasii) |
|
* La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 % de l’ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.
Type de résistance :
· il n'a jamais été signalé à ce jour de résistance plasmidique transférable, ni d'enzyme inactivante,
· la résistance est de type chromosomique en un seul échelon,
· l'apparition de mutants résistants sous monothérapie rend obligatoire l'association à un autre antibiotique actif (une monothérapie ne pourrait être envisagée qu'en cas d'administration de très courte durée, n'excédant pas 2 jours, comme dans le cas de la prophylaxie de la méningite à méningocoque).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La résorption digestive est rapide et pratiquement totale.
La prise simultanée d'aliments réduit l'absorption de la rifampicine. Des concentrations plasmatiques maximales d'environ 10 µg/mL sont atteintes en 2 - 3 heures après l'administration d'une dose unique de 600 mg de rifampicine à jeun.
Distribution
Le volume de distribution apparent est de 0,8 L/kg chez l'adulte et de 1,1 L/kg chez l'enfant. La liaison aux protéines sériques est d'environ 80 %.
La pénétration intra-cellulaire est bonne jusque dans les macrophages incluant les B.K.
La diffusion tissulaire est excellente dans le poumon, le foie et le rein ; bonne dans les autres tissus mais faible dans le LCR et seulement en cas de méningite. Important passage placentaire.
Biotransformation
La rifampicine est métabolisée principalement en désacétyl-rifampicine qui a la même activité antibactérienne.
La rifampicine a un effet inducteur sur son propre métabolisme.
Élimination
La demi-vie d'élimination plasmatique dépend de la dose ; elle est d'environ 2,5 heures après une dose unique de 300 mg, de 3 - 4 heures après 600 mg et d'environ 5 heures après 900 mg. Après administration quotidienne répétée pendant quelques jours, la biodisponibilité de la rifampicine diminue et sa demi-vie s'abaisse à 1 - 2 heures après des doses répétées de 600 mg. Par son effet d'induction enzymatique au niveau du foie, la rifampicine accélère son propre métabolisme ; il en résulte que sa clairance systémique augmente après administration itérative. La majeure partie du médicament est éliminée par voie biliaire ; 80 % de la quantité excrétée étant constitués par un métabolite, la désacétyl-rifampicine.
La rifampicine est également retrouvée dans les urines. Entre 150 mg et 900 mg, 4 - 18 % de la dose sont excrétés dans les urines de façon dose-dépendante et sous forme inchangée.
L'élimination dans le lait est d'environ 2 µg/mL après une prise de 600 mg et dans la salive, en moyenne de 0,5 µg/mL après une prise de 600 mg.
Caractéristiques selon les patients
Chez les patients âgés, les concentrations plasmatiques sont semblables à celles des sujets jeunes. Lors d'atteinte fonctionnelle rénale, la demi-vie d'élimination n'augmente qu'à des doses dépassant 600 mg/j.
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire en cours de dialyse.
Quand la fonction hépatique est altérée, les concentrations plasmatiques s'élèvent et la demi-vie d'élimination augmente. En présence d'un dysfonctionnement hépatique grave, il faudra éventuellement réajuster la posologie.
5.3. Données de sécurité préclinique
Enveloppe de la gélule : gélatine, oxyde de fer rouge, oxyde de fer jaune, oxyde de fer noir, dioxyde de titane.
Encre d’impression : shellac Glaze 45 % (20 % estérifié) dans l’éthanol, oxyde de fer noir, N-butanol, eau purifiée, propylène glycol, éthanol anhydre, alcool isopropylique, solution d’ammoniaque 28 %.
4 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.
A conserver dans le conditionnement d'origine, à l'abri de l'humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
8, 14 ou 30 gélules sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
49, AVENUE GEORGES POMPIDOU
92300 LEVALLOIS-PERRET
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 309 163 5 3 : 8 gélules sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium).
· 34009 318 556 6 8 : 14 gélules sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium).
· 34009 309 162 9 2 : 30 gélules sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I.
|
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