ANSM - Mis à jour le : 15/09/2015
RIZATRIPTAN ARROW LAB 10 mg, comprimé orodispersible
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Benzoate de rizatriptan ................................................................................................... 14,53 mg
Equivalent à rizatriptan ................................................................................................... 10,00 mg
Pour un comprimé orodispersible.
Excipient : chaque comprimé contient 8,8 mg d'aspartam.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé blanc, rond, plat, de 9 mm de diamètre, à bords biseautés, gravé “IZ 10” sur une face.
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement de la phase céphalalgique des crises de migraine avec ou sans aura.
4.2. Posologie et mode d'administration
RIZATRIPTAN ARROW LAB ne doit pas être utilisé à titre prophylactique.
Il n’est pas nécessaire de prendre RIZATRIPTAN ARROW LAB, comprimé orodispersible avec du liquide.
Les patients doivent être informés de ne sortir le comprimé orodispersible du blister que juste avant la prise. Le blister doit être alors ouvert avec des mains sèches et le comprimé orodispersible doit être placé sur la langue afin qu'il se dissolve et qu'il soit avalé avec la salive.
Le comprimé orodispersible peut être utilisé dans les cas ou une boisson n’est pas disponible, ou pour éviter les nausées et les vomissements qui peuvent accompagner la prise de comprimés avec du liquide.
Adultes âgés de 18 ans et plus
La dose recommandée est de 10 mg.
Prise d’une deuxième dose : les prises doivent être espacées d'au moins 2 heures ; il ne faut pas dépasser 2 doses au total par période de 24 heures.
En cas de récidive de la céphalée dans les 24 heures : si la céphalée réapparaît après soulagement de la crise initiale, une dose supplémentaire peut être prise. Les doses limites précisées ci-dessus doivent être respectées.
En cas d'absence de réponse : lorsque la dose initiale est inefficace, l'efficacité d'une seconde dose pour le traitement de la même crise n'a pas été évaluée au cours d'essais contrôlés. Par conséquent, si un patient ne répond pas à la première dose, une seconde dose ne doit pas être prise pour la même crise.
Les essais cliniques ont montré que les patients ne répondant pas au traitement au cours d'une crise sont néanmoins susceptibles de répondre au traitement pour des crises ultérieures.
Certains patients doivent recevoir une dose plus faible (5 mg) de Rizatriptan ARROW LAB, en particulier les groupes de patients suivants :
· patients sous propranolol. L'administration de rizatriptan doit être espacée d'au moins 2 heures de celle du propranolol (voir rubrique 4.5),
· patients ayant une insuffisance rénale légère ou modérée,
· patients ayant une insuffisance hépatique légère à modérée.
Les prises doivent être espacées d'au moins 2 heures ; il ne faut pas dépasser 2 doses au total par période de 24 heures.
Population pédiatrique
Enfants (âgés de moins de 12 ans)
L’utilisation de RIZATRIPTAN ARROW LAB chez les patients de moins de 12 ans n’est pas recommandée. Il n’y a pas de données disponibles sur l’utilisation du rizatriptan chez l’enfant de moins de 12 ans.
Adolescents (âgés de 12 à 17 ans)
L’utilisation de RIZATRIPTAN ARROW LAB chez les patients de moins de 18 ans n’est pas recommandée. La sécurité d’emploi et l’efficacité du rizatriptan chez l’adolescent n’ont pas été établies.
Patients âgés de plus de 65 ans
La sécurité d'emploi et l'efficacité du rizatriptan chez les patients âgés de plus de 65 ans n'ont pas été systématiquement évaluées.
· Hypersensibilité au rizatriptan ou à l’un des excipients.
· Administration concomitante avec des inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) ou utilisation au cours des deux semaines qui suivent l'arrêt d'un traitement avec un IMAO (voir rubrique 4.5).
· Insuffisance hépatique sévère ou une insuffisance rénale sévère.
· Antécédents d'accident vasculaire cérébral (AVC) ou d'accident ischémique transitoire (AIT).
· Hypertension artérielle modérée ou sévère, ou hypertension légère non contrôlée.
· Maladie coronarienne avérée, incluant cardiopathie ischémique (angine de poitrine, antécédents d'infarctus du myocarde, ou ischémie silencieuse documentée), signes et symptômes de cardiopathie ischémique ou angor de Prinzmetal.
· Maladie vasculaire périphérique.
· Utilisation concomitante de rizatriptan et d’ergotamine, de dérivés de l'ergot de seigle (y compris le méthysergide) ou d'autres agonistes des récepteurs 5-HT1B/1D (voir rubrique 4.5).
· En raison de la présence d’aspartam, ce médicament est contre-indiqué en cas de phénylcétonurie
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
RIZATRIPTAN ARROW LAB ne doit pas être utilisé pour traiter des céphalées "atypiques", c'est-à-dire celles qui pourraient être associées à des pathologies potentiellement graves (par exemple AVC, rupture d'anévrisme) pour lesquelles une vasoconstriction cérébrovasculaire pourrait être dangereuse.
Le rizatriptan peut être associé à des symptômes transitoires comprenant des douleurs thoraciques ou une sensation d’oppression pouvant être intense et pouvant s’étendre au niveau de la gorge (voir rubrique 4.8). Si la symptomatologie évoque une ischémie cardiaque, il ne faut pas prendre de doses supplémentaires et des explorations appropriées devront être réalisées.
Comme avec les autres agonistes des récepteurs 5-HT1B/1D, le rizatriptan ne doit pas être administré, sans une évaluation préalable, aux patients chez lesquels une maladie cardiovasculaire asymptomatique est possible ou aux patients ayant un risque de maladie coronarienne (MC) (par exemple, les patients ayant une hypertension artérielle, les diabétiques, les fumeurs ou les consommateurs de substituts nicotiniques, les hommes âgés de plus de 40 ans, les femmes ménopausées, les patients ayant un bloc de branche, et ceux ayant des antécédents familiaux importants de MC). Le bilan cardiovasculaire peut ne pas identifier tous les patients qui ont une maladie cardiovasculaire et, dans de très rares cas, des événements cardiaques graves sont survenus chez des patients sans maladie cardiovasculaire sous-jacente lors de la prise d’agonistes des récepteurs 5-HT1. RIZATRIPTAN ARROW LAB ne doit pas être administré chez les patients ayant une maladie coronarienne avérée (voir rubrique 4.3).
Les agonistes des récepteurs 5-HT1B/1D ont été associés à des vasospasmes des artères coronaires. Dans de rares cas, une ischémie myocardique ou un infarctus du myocarde ont été rapportés avec des agonistes des récepteurs 5-HT1B/1D dont RIZATRIPTAN ARROW LAB (voir rubrique 4.8).
Ne pas associer d'autres agonistes 5-HT1B/1D (par exemple le sumatriptan) au RIZATRIPTAN ARROW LAB (voir rubrique 4.5).
Il est conseillé d'attendre au moins 6 heures après la prise de rizatriptan avant de prendre des médicaments du type de l'ergotamine (par exemple ergotamine, dihydro-ergotamine ou méthysergide). Vingt-quatre heures au moins doivent s’écouler après la prise d'un médicament contenant de l'ergotamine avant de prendre du rizatriptan. Bien que l’on n’ait pas observé d’effets vasospastiques additifs lors d'une étude de pharmacologie clinique chez 16 sujets masculins volontaires sains recevant du rizatriptan par voie orale et de l'ergotamine par voie parentérale, de tels effets additifs sont théoriquement possibles (voir rubrique 4.3).
Un syndrome sérotoninergique (incluant troubles de la conscience, dysautonomie et troubles neuromusculaires) a été rapporté lors de l’utilisation concomitante d’un traitement par triptans et des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ou des inhibiteurs de la recapture sérotonine noradrénaline (IRSN) - troubles qui peuvent être sévères. Si un traitement associant le rizatriptan et les ISRS/IRSN s’avère nécessaire, une surveillance étroite du patient est conseillée, particulièrement lors de l’instauration du traitement, lors de l’augmentation des doses ou lors de l’ajout d’un autre médicament sérotoninergique (voir rubrique 4.5).
La fréquence des effets indésirables peut être augmentée par l’association de triptans (agonistes des récepteurs 5-HT1B/1D) à des préparations contenant du millepertuis (Hypericum perforatum).
Des cas d’angio-œdème (par exemple : œdème de la face, de la langue ou du pharynx) peuvent être observés, comme avec les autres triptans, chez les patients traités par rizatriptan. En cas d’œdème de la langue ou du pharynx, le patient doit être mis sous surveillance médicale jusqu’à la disparition des symptômes. Le traitement doit être immédiatement arrêté et remplacé par un produit d’une autre classe thérapeutique.
Les patients phénylcetonuriques doivent être informés que la phénylalanine peut être nocive. RIZATRIPTAN ARROW LAB 10 mg, comprimé orodispersible contient de l’aspartam qui contient de la phénylalanine. Chaque comprimé orodispersible de 10 mg contient 8,8 mg d’aspartam.
La possibilité d'une interaction doit être envisagée lorsque le rizatriptan est administré chez des patients prenant des substrats du CYP 2D6 (voir rubrique 4.5).
Céphalée par abus médicamenteux (CAM)
L'utilisation prolongée d'un traitement antalgique pour traiter les céphalées peut entraîner une aggravation de celles-ci. Si ce type d’abus est avéré ou suspecté, un avis médical est nécessaire et le traitement doit être interrompu. Le diagnostic de céphalée par abus médicamenteux (CAM) doit être suspecté chez les patients présentant des céphalées fréquentes ou quotidiennes malgré (ou à cause de) l’utilisation régulière d’un traitement antimigraineux.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
+ Ergotamine, dérivés de l’ergot de seigle (y compris méthysergide), autres agonistes des récepteurs 5-HT1B/1D : en raison de leur effet additif, l’utilisation concomitante de rizatriptan et d’ergotamine, dérivés de l’ergot de seigle (y compris méthysergide), autres agonistes 5-HT1B/1D (par exemple : sumatriptan, zolmitriptan, naratriptan) augmente le risque de vasoconstriction artérielle coronaire et d’hypertension artérielle. Cette association est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
+ Inhibiteurs de la monoamine oxydase : le rizatriptan est principalement métabolisé par la monoamine oxydase de sous-type "A" (MAO-A). Les concentrations plasmatiques de rizatriptan et de son métabolite actif, le N-monodesméthyle, ont été augmentées par l'administration concomitante d'un inhibiteur sélectif réversible de la monoamine oxydase-A. Des effets similaires ou plus importants sont attendus avec des inhibiteurs non sélectifs réversibles (par exemple linézolide) et irréversibles de la MAO. En raison du risque de vasoconstriction artérielle coronaire et d’hypertension artérielle, l'administration de RIZATRIPTAN ARROW LAB à des patients prenant des IMAO est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
+ Bêta-bloquants : les concentrations plasmatiques de rizatriptan peuvent être augmentées par l'administration concomitante de propranolol. Cette augmentation est due le plus probablement à une interaction métabolique de premier passage entre les deux médicaments, car la MAO-A joue un rôle à la fois dans le métabolisme du rizatriptan et du propranolol. Cette interaction entraîne une augmentation moyenne des aires sous la courbe (ASC) et de la Cmax de 70 - 80 %. Chez les patients recevant du propranolol, il faut utiliser une dose de 5 mg de RIZATRIPTAN ARROW LAB (voir rubrique 4.2).
Dans une étude d'interaction médicamenteuse, le nadolol et le métoprolol n'ont pas modifié les concentrations plasmatiques du rizatriptan.
+ Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) / inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline et syndrome sérotoninergique : des cas de patients présentant des symptômes compatibles avec un syndrome sérotoninergique (incluant troubles de la conscience, dysautonomie et troubles neuromusculaires) consécutifs à l’association d’inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ou d’inhibiteurs de la recapture sérotonine noradrénaline (IRSN) et des triptans ont été décrits (voir rubrique 4.4).
Des études in vitro montrent que le rizatriptan inhibe le cytochrome P450 2D6 (CYP 2D6) Les données cliniques d'interaction ne sont pas disponibles. La possibilité d'une interaction doit être envisagée lorsque le rizatriptan est administré à des patients prenant des substrats du CYP 2D6.
La sécurité d'emploi du rizatriptan n'a pas été établie en cas d’utilisation chez la femme enceinte. Les études chez l'animal à des niveaux de doses excédant les niveaux de doses thérapeutiques n'ont pas montré d'effets délétères sur le développement de l'embryon ou du fœtus, ni pendant la gestation, la mise bas et le développement post-natal.
Les données des études de reproduction et de développement chez l'animal n'étant pas toujours prédictives de l’effet chez l'homme, RIZATRIPTAN ARROW LAB ne doit être utilisé pendant la grossesse que s'il est vraiment nécessaire.
Allaitement
Des études chez le rat indiquent qu'une quantité très importante de rizatriptan est excrétée dans le lait. De très faibles diminutions, à caractère transitoire, du poids des petits avant sevrage ont été observées uniquement à des niveaux d’exposition maternelle nettement supérieurs à l’exposition maximale chez l’homme. Il n'existe pas de données chez l'homme.
Par conséquent, la prudence est de rigueur en cas d'administration du rizatriptan à des femmes qui allaitent. L'exposition du nourrisson doit être minimisée en évitant d'allaiter pendant 24 heures après le traitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Très fréquents (≥ 1/10), fréquents (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquents (≥ 1/1 000, < 1/100), rares (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rares (< 1/10 000), inconnu (ne pouvant pas être estimé à partir des données disponibles).
Affections immunologiques
Inconnu : réactions d’hypersensibilité, anaphylaxie/réaction anaphylactoïde.
Affections psychiatriques
Peu fréquents : désorientation, insomnie, nervosité.
Affections du système nerveux
Fréquents : étourdissements, somnolence, paresthésie, céphalée, hypoesthésie, diminution de l'acuité mentale, tremblement.
Peu fréquents : ataxie, vertige.
Rares : syncope, dysgueusie/sensation de mauvais goût, syndrome sérotoninergique.
Inconnu : convulsions.
Affections oculaires
Peu fréquents : vision trouble.
Affections cardiaques
Fréquents : palpitations, tachycardie.
Rares : ischémie myocardique ou infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral. La plupart de ces effets indésirables ont été rapportés chez des patients ayant des facteurs de risque prédictifs d’une maladie coronarienne.
Affections vasculaires
Fréquents : bouffées de chaleur.
Peu fréquents : hypertension artérielle.
Inconnu : ischémie vasculaire périphérique.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquents : gêne pharyngée, dyspnée.
Rares : respiration sifflante.
Affections gastro-intestinales
Fréquents : nausées, sécheresse de la bouche, vomissements, diarrhée.
Peu fréquents : soif, dyspepsie.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquents : bouffée vasomotrice, sueurs.
Peu fréquents : prurit, urticaire.
Rares : angio-œdème (par exemple œdème de la face, de la langue, du pharynx) (voir rubrique 4.4), rash, épidermolyse nécrosante toxique (pour l’angio-œdème, voir aussi rubrique 4.4).
Affections musculo-squelettiques, conjonctives et osseuses
Fréquents : sensations de pesanteur localisées.
Peu fréquents : douleur dans le cou, raideur, oppression localisée, faiblesse musculaire.
Rares : douleur de la face.
Affections généraux et anomalies au site d’administration
Fréquents : asthénie/fatigue, douleur abdominale ou thoracique.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.
Dans une étude de pharmacologie clinique au cours de laquelle 12 sujets ont reçu du rizatriptan à des doses cumulées de 80 mg (administrées sur une période de 4 heures), 2 sujets ont présenté une syncope et/ou une bradycardie.
Un sujet, une femme âgée de 29 ans, a présenté des vomissements, une bradycardie, et des étourdissements qui ont commencé 3 heures après avoir reçu 80 mg de rizatriptan au total (administré sur une période de 2 heures). Un bloc auriculo-ventriculaire du 3ème degré, ayant répondu à l'atropine, a été observé une heure après le début des autres symptômes.
Le second sujet, un homme âgé de 25 ans, a présenté un étourdissement transitoire, une syncope, une incontinence, et une pause systolique de 5 secondes (au monitoring ECG) immédiatement après une ponction veineuse douloureuse. La ponction veineuse avait été effectuée 2 heures après que le sujet eut reçu un total de 80 mg de rizatriptan (administré sur une période de 4 heures).
De plus, d'après la pharmacologie du rizatriptan, une hypertension artérielle ou d'autres symptômes cardiovasculaires plus graves pourraient survenir après surdosage. Une épuration gastro-intestinale (par exemple un lavage gastrique suivi de l'administration de charbon actif) doit être envisagée lorsque l'on suspecte un surdosage au Rizatriptan ARROW LAB. Une surveillance clinique et électrocardiographique doit être poursuivie pendant au moins 12 heures, même si l'on n'observe pas de signes cliniques.
Les effets de l'hémodialyse ou de la dialyse péritonéale sur les concentrations sériques de rizatriptan sont inconnus.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : agonistes sélectifs des récepteurs de la sérotonine (5HT1), code ATC : N02CC04
Mécanisme d’action : agonistes sélectifs des récepteurs de la sérotonine (5HT1B/1D)
Le rizatriptan se lie sélectivement avec une grande affinité aux récepteurs humains 5-HT1B et 5-HT1D et a peu ou pas d'effet ni d'activité pharmacologique sur les récepteurs 5-HT2, 5-HT3 ; sur les récepteurs alpha1, alpha2 ou bêta-adrénergiques ; sur les récepteurs D1, D2 dopaminergique, histaminergiques H1, muscariniques ou benzodiazépiniques.
L'activité thérapeutique du rizatriptan sur la migraine peut être attribuée à ses effets agonistes au niveau des récepteurs 5-HT1B et 5-HT1D des vaisseaux sanguins intracrâniens extra-cérébraux dont on suppose qu'ils se dilatent lors d'une crise de migraine et sur les voies nerveuses sensitives trigéminées les innervant. L'activation de ces récepteurs 5-HT1B et 5-HT1D peut entraîner la constriction des vaisseaux sanguins intracrâniens responsables de la douleur et l'inhibition de la libération de neuropeptides ; cette inhibition entraîne une diminution de l'inflammation dans les tissus sensibles et de la transmission du signal de la douleur au niveau central par la voie trigéminée.
Effets pharmacodynamiques
L'efficacité du rizatriptan en comprimé orodispersible dans le traitement des crises de migraine a été établie dans deux études multicentriques, randomisées, contrôlées contre placebo. Dans une étude (n=311), deux heures après la prise, le pourcentage de patients soulagés dans le groupe de patients traités par rizatriptan en comprimé orodispersible a été approximativement de 66% pour le rizatriptan 5 mg et 10 mg, comparé à 47 % dans le groupe de patients sous placebo. Dans une étude plus large (n=547), deux heures après la prise, le pourcentage de patients soulagés a été de 59 % dans le groupe de patients traités par rizatriptan dosé à 5 mg, et de 74 % dans le groupe de patients traités par rizatriptan en comprimé orodispersible dosé à 10 mg, comparé à 28 % dans le groupe placebo. Le rizatriptan a soulagé également l'incapacité fonctionnelle, les nausées, la photophobie et la phonophobie associées aux crises de migraine. Un effet significatif sur le soulagement de la douleur a été observé dès 30 minutes après la prise dans une des deux études cliniques par la dose de 10 mg (voir rubrique 5.2 « Absorption »).
Sur la base d’études réalisées avec la présentation en comprimés, le rizatriptan reste efficace dans les crises de migraine survenant pendant la période des règles, c’est-à-dire 3 jours avant ou après le début des règles.
Rizatriptan ARROW LAB, comprimé orodispersible permet aux patients migraineux de traiter leurs crises de migraine sans devoir avaler de boissons. Cela peut permettre aux patients de prendre leur médicament plus tôt, par exemple, lorsqu’ils ne disposent pas de liquides, et leur éviter une aggravation possible des symptômes gastro-intestinaux liée à la prise de liquides.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le rizatriptan est rapidement et complètement absorbé après administration orale.
La biodisponibilité orale moyenne du comprimé orodispersible est d'environ 40 - 45 %, et les concentrations plasmatiques maximales moyennes (Cmax) sont atteintes en 1,6 - 2,5 heures environ (Tmax).
La concentration plasmatique maximale après administration de rizatriptan sous forme de comprimé orodispersible est retardée de 30-60 minutes par rapport au comprimé.
Alimentation : L’effet de l’alimentation sur l’absorption du rizatriptan en comprimé orodispersible n’a pas été étudié. Pour les comprimés de rizatriptan, le Tmax est retardé d’environ 1 heure quand les comprimés sont administrés après administration de nourriture. Un retard supérieur dans le délai d’absorption est possible quand le comprimé orodispersible est administré après les repas.
Distribution
Le rizatriptan est peu lié (14 %) aux protéines plasmatiques. Le volume de distribution est d'environ 140 litres chez l'homme, et 110 litres chez la femme.
Biotransformation
Le métabolisme du rizatriptan se fait principalement par désamination oxydative par la monoamine oxydase-A (MAO-A) en un métabolite indole acide acétique, qui n'est pas pharmacologiquement actif. Le N-monodesméthyl-rizatriptan, un métabolite ayant une activité similaire à celle de la molécule mère au niveau des récepteurs 5HT1B/1D, est formé à un degré mineur mais ne contribue pas significativement à l'activité pharmacodynamique du rizatriptan. Les concentrations plasmatiques de N-monodesméthyl-rizatriptan atteignent 14 % environ de celles de la molécule mère, et le N-monodesméthyl-rizatriptan est éliminé à un taux similaire. D'autres métabolites mineurs incluent le N-oxyde, le composé 6-hydroxy, et le conjugué sulfate du métabolite 6-hydroxy. Aucun de ces métabolites mineurs n'est pharmacologiquement actif. Après administration orale de rizatriptan marqué au 14C, le rizatriptan représente environ 17 % de la radioactivité plasmatique circulante.
Elimination
Après administration intraveineuse, l'aire sous la courbe (ASC) augmente proportionnellement chez les hommes et presque proportionnellement chez les femmes avec des doses allant de 10 à 60 µg/kg. Après administration orale, l'ASC augmente presque proportionnellement avec des doses allant de 2,5 mg à 10 mg. La demi-vie plasmatique du rizatriptan chez les hommes et les femmes est en moyenne de 2-3 heures. La clairance plasmatique du rizatriptan est en moyenne d'environ 1000 - 1500 ml/min chez l'homme et d'environ 900 - 1100 ml/min chez la femme; environ 20 - 30 % de celle-ci est une clairance rénale. Après administration d'une dose orale de rizatriptan marqué au 14C, environ 80 % de la radioactivité est excrétée dans les urines, et environ 10% de la dose est excrétée dans les fèces. Ceci indique que les métabolites sont excrétés principalement par les reins.
Environ 14 % d'une dose orale est excrétée dans les urines sous forme de rizatriptan inchangé, ce qui est cohérent avec un effet de premier passage, alors que 51 % est excrétée sous forme de métabolite indole acide acétique. Pas plus de 1 % est excrété dans les urines sous forme de métabolite actif N-monodesméthyle.
Aucune accumulation médicamenteuse ne survient dans le plasma d'un jour sur l'autre si le rizatriptan est administré selon le schéma posologique maximal.
Caractéristiques des patients
Les données suivantes sont basées sur des études avec la formulation orale en comprimé.
Patients ayant une crise de migraine : une crise de migraine n'affecte pas la pharmacocinétique du rizatriptan.
Sexe : l'ASC du rizatriptan (10 mg par voie orale) a été de 25 % environ plus basse chez les hommes que chez les femmes, la Cmax a été de 11 % plus basse, et le Tmax est survenu environ au même moment. Cette différence pharmacocinétique apparente n’était pas cliniquement significative.
Sujets âgés : les concentrations plasmatiques du rizatriptan observées chez les sujets âgés (de 65 à 77 ans) ont été similaires à celles observées chez des adultes jeunes.
Insuffisance hépatique (score de Child-Pugh 5-6) : Après administration orale chez des patients ayant une insuffisance hépatique due à une cirrhose alcoolique d'intensité légère, les concentrations plasmatiques du rizatriptan ont été similaires à celles observées chez des hommes et des femmes jeunes. Une augmentation significative de l'ASC (50 %) et de la Cmax (25 %) a été observée chez des patients ayant une insuffisance hépatique modérée (score de Child-Pugh 7). La pharmacocinétique n'a pas été étudiée chez des patients ayant un score de Child-Pugh >7 (insuffisance hépatique sévère).
Insuffisance rénale : chez des patients ayant une insuffisance rénale (clairance de la créatinine 10 - 60 ml/min/1,73 m2), l'ASC du rizatriptan administré en comprimé n'a pas été significativement différente de celle des sujets sains. Chez des patients hémodialysés (clairance de la créatinine < 10 ml/min/1,73 m2), l'ASC du rizatriptan a été supérieure d’environ 44 % à celle des patients ayant une fonction rénale normale.
La concentration plasmatique maximale du rizatriptan chez des patients ayant une insuffisance rénale, quel qu'en soit le degré, a été similaire à celle des sujets sains.
5.3. Données de sécurité préclinique
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
2, 3, 6, 12 et 18 comprimés orodispersibles sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
ARROW GENERIQUES
26 AVENUE TONY GARNIER
69007 LYON
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 223 845 0 4 : 2 comprimés sous plaquette (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 223 846 7 2 : 3 comprimés sous plaquette (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 223 847 3 3 : 6 comprimés sous plaquette (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 223 849 6 2 : 12 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 223 850 4 4 : 18 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.
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