ANSM - Mis à jour le : 01/04/2024
EDLUAR 5 mg, comprimé sublingual
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Tartrate de zolpidem …………………………………………………………………………….. 5 mg
Pour un comprimé sublingual.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé blanc, rond, à faces planes et à bords biseautés, d’environ 7,5 mm de diamètre avec V gravé sur une face.
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement à court terme de l’insomnie chez les adultes.
Les médicaments hypnotiques / sédatifs ne sont indiqués que lorsque le trouble est sévère, invalidant ou soumet le sujet à une détresse extrême.
4.2. Posologie et mode d'administration
Le traitement doit être aussi court que possible et ne doit pas excéder quatre semaines, phase de diminution progressive incluse.
La prolongation du traitement au-delà de la période maximale préconisée ne doit pas avoir lieu sans réévaluation de l’état du patient, car le risque d'abus et de dépendance augmente avec la durée du traitement (voir rubrique 4.4).
Posologie
Adultes
Le traitement doit être pris en une seule prise et ne pas être ré-administré durant la même nuit.
La posologie journalière recommandée pour les adultes est de 10 mg.
La prise doit avoir lieu immédiatement au moment du coucher.
Le traitement sera initié à la dose efficace la plus faible et la dose maximale de 10 mg ne doit pas être dépassée.
Patients âgés (plus de 65 ans) ou affaiblis
Chez les patients âgés ou affaiblis qui peuvent être particulièrement sensibles aux effets de zolpidem, la dose recommandée est de 5 mg. Ces doses recommandées ne doivent pas être dépassées.
Insuffisance hépatique
Les patients présentant une insuffisance hépatique n’éliminent pas le médicament aussi rapidement que les sujets normaux (voir rubrique 5.2) ; chez ces patients, il convient donc de commencer le traitement par une dose de 5 mg en prêtant une attention particulière aux patients âgés. Chez l’adulte (moins de 65 ans), la posologie peut être augmentée à 10 mg uniquement si la réponse clinique n’est pas suffisante et si le médicament est bien toléré. L’insuffisance hépatique sévère est une contre-indication (voir rubrique 4.3).
Une adaptation posologique n'est pas nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale.
Insuffisance respiratoire chronique
Une dose plus faible est recommandée chez les patients présentant une insuffisance respiratoire chronique (voir rubrique 4.4 « Groupes de patients particuliers »)
Population pédiatrique
L’utilisation de zolpidem n’est pas recommandée chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans en raison de l’absence de données pour supporter son utilisation dans ce groupe d’âge. Les résultats disponibles d’études cliniques contrôlées avec placebo sont présentés dans la rubrique 5.1.
Mode d’administration
Voie sublinguale.
Le zolpidem agit rapidement et doit donc être pris par le patient juste avant de se coucher ou une fois qu’il est au lit. Le comprimé doit être mis sous la langue et y être gardé jusqu’à dissolution. EDLUAR ne doit pas être pris pendant ou immédiatement après un repas (voir rubrique 5.2).
· Hypersensibilité au tartrate de zolpidem ou à l’un des excipients listés dans la rubrique 6.1.
· Insuffisance hépatique sévère.
· Apnée obstructive du sommeil.
· Myasthénie grave.
· Insuffisance respiratoire aiguë et/ou sévère.
· Antécédents de comportements complexes du sommeil après la prise de zolpidem (voir rubrique 4.4).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Dans la mesure du possible, la cause de l’insomnie doit être identifiée. Les facteurs responsables doivent être traités avant qu’un hypnotique ne soit prescrit. La persistance d’une insomnie après 7 - 14 jours de traitement peut indiquer l’existence d’un trouble psychiatrique primaire ou physique. Le patient doit être ré-évalué à intervalles réguliers.
Les informations générales mentionnées ci-dessous sur les effets observés après administration de benzodiazépines ou d’autres agents hypnotiques doivent être prises en compte par le médecin prescripteur.
Durée du traitement
La durée de traitement doit être aussi courte que possible (voir rubrique 4.2) et ne doit pas dépasser 4 semaines, phase de diminution progressive comprise. Il ne doit pas y avoir de prolongation de ces périodes de traitement sans ré-évaluation de l’état du patient.
Au début du traitement, il peut être utile d’informer le patient que son traitement sera de durée limitée et lui expliquer précisément la façon dont la dose sera diminuée progressivement jusqu’à l’arrêt du traitement.
Mises en gardes
La prudence doit être observée lorsque le zolpidem est prescrit à des patients présentant une insuffisance respiratoire chronique puisque les benzodiazépines se sont révélés altérer la fonction respiratoire (voir rubrique 4.8).
Risque encourus en cas d’utilisation concomitante d’opioïdes
L’utilisation concomitante de zolpidem et d’opioïdes peut entrainer sédation, détresse respiratoire, coma et décès. En raison de ces risques, la prescription simultanée de zolpidem avec des opioïdes doit être réservée aux patients pour lesquels une alternative thérapeutique n’est pas possible. En cas de prescription concomitante de zolpidem avec des opioïdes, prescrire la dose efficace la plus faible pour la durée de traitement la plus courte possible (voir rubrique 4.2)
Les patients doivent être étroitement suivis afin d’identifier tout signe ou symptôme de détresse respiratoire et sédation. A cet égard, il est fortement recommandé d’informer les patients et leurs personnels soignants (si applicable) d’être attentifs à ces symptômes (voir rubrique 4.5).
Précautions
Les hypnotiques tels que le zolpidem ne sont pas recommandés comme traitement de première intention des psychoses.
Amnésie
Les benzodiazépines ou les médicaments apparentés aux benzodiazépines peuvent induire une amnésie antérograde. Cette situation apparaît habituellement plusieurs heures après l’ingestion du médicament. Pour diminuer ce risque, les patients doivent s’assurer qu’ils pourront avoir une durée de sommeil ininterrompue de 8 heures (voir rubrique 4.8).
Les benzodiazépines et les médicaments apparentés aux benzodiazépines tel que le zolpidem ne doivent pas être utilisés sans un traitement approprié de la dépression ou une anxiété associée à une dépression (un suicide peut être provoqué chez de tels patients). Le zolpidem doit être administré avec prudence chez les patients présentant des symptômes de dépression. Des tendances suicidaires peuvent exister. En raison de la possibilité d’un surdosage volontaire du médicament par le patient, il convient de délivrer la plus faible quantité de médicament possible à ces patients. Une dépression pré-existante peut être révélée pendant l’utilisation de zolpidem. Comme l’insomnie peut être un symptôme de dépression, le patient doit faire l’objet d’une ré-évaluation si l’insomnie persiste.
Pensées suicidaires / tentatives de suicide / suicide et dépression
De nombreuses études épidémiologiques ont montré une augmentation de l’incidence des pensées suicidaires, des tentatives de suicide et des intentions de suicide chez des patients avec ou sans dépression, traités avec des benzodiazépines ou autres hypnotiques incluant le zolpidem. Cependant, un lien de causalité ne peut être démontré.
Utilisation chez les patients présentant des antécédents d’abus de médicaments, de drogues ou d’alcool : les benzodiazépines et les médicaments apparentés aux benzodiazépines doivent être utilisés avec une extrême prudence chez les patients présentant des antécédents d’abus d’alcool, de médicaments ou de drogues. Ces patients doivent faire l’objet d’une surveillance attentive pendant leur traitement par zolpidem puisqu’ils présentent un risque d’accoutumance et de dépendance.
Altérations des fonctions psychomotrices
Comme d’autres médicaments sédatifs / hypnotiques, le zolpidem a un effet dépresseur sur le système nerveux central. Le risque d’altération des fonctions psychomotrices, dont l’aptitude à conduire, augmente dans les situations suivantes :
· prise de ce médicament moins de 8 heures avant d’exercer une activité qui requiert une vigilance (voir rubrique 4.7) ;
· prise d’une dose supérieure à la dose recommandée ;
· co-administration avec d’autres dépresseurs du système nerveux central, d’autres molécules qui augmentent les concentrations sanguines de zolpidem, ou avec de l’alcool ou encore des substances illicites (voir rubrique 4.5).
Zolpidem doit être pris en une seule prise immédiatement au moment du coucher et ne doit pas être ré-administré durant la même nuit.
Réactions psychiatriques et « paradoxales »
L’utilisation de benzodiazépines ou de médicaments apparentés aux benzodiazépines est connue pour faire apparaître les réactions suivantes : nervosité, agitation, irritabilité, agressivité, idées délirantes, colères, cauchemars, hallucinations, psychoses, augmentation de l’insomnie, délire et autres troubles du comportement. Dans de tels cas, l’administration du médicament doit être arrêtée. Ces réactions sont plus susceptibles d’apparaître chez les patients âgés.
Somnambulisme et comportements associés
Des comportements complexes du sommeil, notamment des cas de somnambulisme et d’autres comportements associés tels que la « conduite en état de sommeil », la préparation et la consommation d’un repas, effectuer des appels téléphoniques ou avoir des relations sexuelles, associés à une amnésie de l’événement, ont été rapportés chez des patients qui ont pris du zolpidem et qui n’étaient pas totalement réveillés. Ces évènements peuvent se produire après la première prise ou toute utilisation ultérieure de zolpidem. La consommation d’alcool et d’autres substances à effet dépresseur du SNC avec la prise de zolpidem semble augmenter le risque de tels comportements. Il en va de même en cas d’utilisation du zolpidem à des doses dépassant la dose maximale recommandée. Le traitement par zolpidem doit être immédiatement arrêté si un patient présente un comportement complexe du sommeil (voir rubrique 4.5 et rubrique 4.8), en raison du risque pour le patient et les autres personnes.
Tolérance pharmacologique
Les effets hypnotiques des benzodiazépines à courte durée d’action et des médicaments apparentés aux benzodiazépines peuvent diminuer progressivement en cas d’administration répétée durant quelques semaines.
Dépendance
Tout traitement par le zolpidem peut entraîner un usage abusif et/ou une dépendance physique ou psychologique. Le risque de dépendance peut augmenter avec la dose et la durée du traitement. Le risque d'abus et de dépendance est également plus élevé chez les patients ayant des antécédents de maladie psychiatrique et/ou d'alcoolisme ou de toxicomanie. Le zolpidem doit être utilisé avec la plus grande prudence chez les patients souffrant ou présentant des antécédents d’alcoolisme ou d’usage de substance(s).
Ces patients doivent faire l’objet d’une surveillance attentive lorsqu’ils reçoivent des hypnotiques.
La dépendance peut également apparaître à des doses thérapeutiques et/ou chez des sujets qui ne présentent pas de facteur de risque particulier.
Une fois que la dépendance physique s’est développée, l’arrêt brutal du traitement sera accompagné de symptômes de sevrage qui peuvent se manifester par des céphalées ou des myalgies, une anxiété et une tension extrêmes, nervosité, confusion, irritabilité et insomnie. Dans les cas sévères, les symptômes suivants peuvent apparaître : déréalisation, dépersonnalisation, hyperacousie, engourdissement et fourmillements au niveau des extrémités, hypersensibilité à la lumière, au bruit et au contact physique, hallucinations, délire ou crises d’épilepsie.
Insomnie de rebond
L’arrêt du médicament hypnotique peut faire apparaître un syndrome transitoire au cours duquel les symptômes qui avaient motivé le traitement par benzodiazépines ou médicaments apparentés aux benzodiazépines récidivent sous une forme amplifiée. Il peut être accompagné d’autres réactions telles que troubles de l’humeur, anxiété et nervosité.
Il est important que le patient soit averti de la possibilité d’un phénomène de rebond pour permettre de minimiser l’anxiété face à de tels symptômes qui peuvent apparaître à l’arrêt du traitement. Il y a des indications qui portent à croire que pour les benzodiazépines et les médicaments apparentés aux benzodiazépines à courte durée d'action, le phénomène de sevrage peut se manifester dans l'intervalle de temps qui sépare deux prises, surtout à doses élevées.
Comme le risque de symptôme de sevrage/phénomène de rebond est plus susceptible de survenir après un arrêt brutal du traitement, il est recommandé de diminuer progressivement la dose.
Blessures graves
Dû à ces propriétés pharmacologiques, le zolpidem peut entrainer des somnolences et une diminution du niveau de la conscience, qui peut entrainer des chutes et par conséquent des blessures graves (voir rubrique 4.8).
Groupes de patients particuliers
Les patients âgés ou affaiblis doivent recevoir une plus faible dose : voir posologie recommandée (rubrique 4.2).
En raison de l’effet myorelaxant et sédatif, il existe un risque de chutes et par conséquent de blessures en particulier chez les patients âgés lorsqu’ils se lèvent la nuit.
Bien qu’un ajustement posologique ne soit pas nécessaire, la prudence est de rigueur chez les patients atteints d’insuffisance rénale (voir rubrique 5.2). Les benzodiazépines et les médicaments apparentés aux benzodiazépines ne sont pas indiqués pour le traitement des patients atteints d’insuffisance hépatique sévère car ils peuvent entraîner une encéphalopathie.
Patients atteints du syndrome du QT long
Par mesure de sécurité, le rapport bénéfice/risque du traitement par zolpidem doit être soigneusement évalué chez les patients atteints d'un syndrome du QT long congénital connu.
Comme l’a montré une étude électrophysiologique cardiaque in vitro, le zolpidem a le potentiel de provoquer une prolongation de l’intervalle QT. Cet éventuel effet ne peut être exclu chez les patients avec un syndrome du QT long.
Excipients
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c.à.d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
La prudence est de rigueur lorsque d’autres médicaments psychotropes sont utilisés.
La co-administration avec des myorelaxants peut potentialiser l’effet myorelaxant et le risque de chutes, particulièrement chez les personnes âgées et à hautes doses (voir section 4.4)
Alcool
Le zolpidem ne doit pas être pris en association avec de l’alcool. L’effet sédatif peut être majoré lorsque le médicament est utilisé en association avec de l’alcool. Cela affecte l’aptitude à conduire un véhicule ou à utiliser des machines.
Autres dépresseurs du système nerveux central
Une majoration de la dépression centrale peut se produire en cas de prise concomitante avec antipsychotiques (neuroleptiques), hypnotiques, anxiolytiques/sédatifs/myorelaxants, antidépresseurs, analgésiques narcotiques, antiépileptiques, anesthésiques et antihistaminiques sédatifs.
Par conséquent, l’utilisation concomitante de zolpidem avec ces médicaments peut augmenter la somnolence et l’altération des fonctions psychomotrices le lendemain de la prise. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l’utilisation de machines (voir rubriques 4.4 et 4.7).
Des cas isolés d’hallucination visuelle ont été rapportés chez les patients prenant du zolpidem en association avec des antidépresseurs comme le bupropion, la désipramine, la fluoxétine, la sertraline et la venlafaxine.
L’administration concomitante de la fluvoxamine peut augmenter le niveau sanguin de zolpidem. L’utilisation simultanée est déconseillée. Par conséquent, le zolpidem devra être utilisé avec précaution en combinaison avec d’autres dépresseurs du système nerveux central (voir question 4.8 et 5.1)
Dans le cas des analgésiques narcotiques, une majoration de l’euphorie peut également apparaître et entraîner une augmentation de la dépendance psychique.
L’utilisation concomitante de médicaments sédatifs comme les benzodiazépines ou les substances apparentées aux benzodiazépines comme le zolpidem avec les opioïdes augmente le risque de sédation, détresse respiratoire, coma et décès en raison des effets additionnels dépresseurs sur le système nerveux central. La dose et la durée de l’utilisation concomitante doivent être limitées (voir rubrique 4.4).
Inhibiteurs et inducteurs du CYP450
Le zolpidem est métabolisé par certaines enzymes de la famille du cytochrome P450. La principale enzyme est la CYP3A4, mais la CYP1A2 est également impliquée. Les substances qui inhibent le cytochrome P450 peuvent augmenter la concentration plasmatique et renforcer l'effet du zolpidem.
La rifampicine induit le métabolisme du zolpidem, en entraînant ainsi une réduction d’environ 60 % du pic des concentrations plasmatiques et une éventuelle diminution de l’efficacité. Des effets similaires peuvent également être attendus avec d’autres puissants inducteurs des enzymes du cytochrome P450, tels que la carbamazepine, la phenytoïne et le millepertuis. L’utilisation concomitante n’est donc pas recommandée.
Une interaction avec du jus de pamplemousse peut se produire (inhibiteur du cytochrome P450-enzymes)
Les composés qui inhibent les enzymes hépatiques (en particulier la CYP3A4) peuvent augmenter les concentrations plasmatiques du zolpidem et majorer son activité.
L’administration concomitante de la ciprofloxacine peut augmenter le niveau sanguin de zolpidem. L’utilisation simultanée est déconseillée.
Habituellement, il n’est pas nécessaire d’ajuster la posologie du zolpidem mais le patient doit être informé que l’utilisation du zolpidem avec le kétoconazole peut augmenter l’effet sédatif.
Autres interactions : quand le tartrate de zolpidem était administré avec de l’halopéridol, de la chlorpromazine, de l’itraconazole, de la digoxine ou de la ranitidine, aucune interaction pharmacocinétique significative n’a été observée.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
L’utilisation de zolpidem n’est pas recommandée pendant la grossesse.
Les études chez les animaux n’ont pas indiqué d’effets directs ou nuisibles sur la réprotoxicité.
Le zolpidem traverse le placenta.
Si le zolpidem a été prescrit à une femme en âge de procréer, elle doit être encouragée à contacter son médecin pour arrêter le traitement si elle envisage d’avoir un enfant ou si elle pense être enceinte.
De nombreuses données sur la femme enceinte (plus de 1 000 grossesses) recueillies à partir d'études de cohorte n'ont montré aucun signe d'augmentation de l'incidence des malformations suite à une exposition aux benzodiazépines ou aux substances apparentées aux benzodiazépines au cours du premier trimestre de la grossesse. Cependant, dans certaines études cas-témoins, une augmentation de l'incidence de fentes labio-palatine a été observée avec l'utilisation de benzodiazépines pendant la grossesse.
Des cas de réduction des mouvements fœtaux et de variabilité du rythme cardiaque fœtal ont été décrits après administration de benzodiazépines au cours du deuxième et/ou du troisième trimestre de la grossesse.
L’administration de zolpidem en fin de grossesse ou pendant l’accouchement a été associée à des effets chez le nouveau-né tels qu’une hypothermie, une hypotonie (syndrome de la poupée de son), des difficultés d’alimentation et une dépression respiratoire en raison de l’action pharmacologique du médicament. Des cas de dépression respiratoire sévère ont été rapportés.
Les enfants nés de mères ayant pris de façon chronique des benzodiazépines ou des médicaments apparentés aux benzodiazépines au cours des derniers mois de grossesse peuvent développer des symptômes de sevrage pendant la période post-natale par suite d’une dépendance physique. Un suivi postnatal adéquat du nouveau-né est recommandé.
Le zolpidem passe en faibles quantités dans le lait maternel. Par conséquent, le zolpidem ne doit pas être utilisé par les mères qui allaitent.
Fertilité
Chez des rats recevant des doses orales de 4, 20 et 100 mg/kg de zolpidem ou environ 5, 24 et 120 fois la dose maximale recommandée chez l’homme (MRHD : Maximum Recommended Human Dose) sur une base en mg/m2, avant et pendant l’accouplement, ainsi qu’au cours du postpartum jusqu’au jour 25 chez les femelles, des cycles ovariens irréguliers et des intervalles pré-coïtal prolongés ont été observés, mais sans engendrer de perte de fertilité. Aucun effet sur d’autres paramètres de fertilité n’a été rapporté. La dose sans aucun effet était de 20 mg/kg/jour (environ 24 fois la MRHD sur une base en mg/m2).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Prévenir les conducteurs de véhicules et les utilisateurs des machines, comme avec tout autre hypnotique, du risque possible de somnolence, d’allongement du temps de réaction, de vertiges, de torpeur, de vision floue ou double, et d’une diminution de la vigilance ainsi qu’une altération de la conduite le matin suivant la prise du traitement (voir rubrique 4.8).
Afin de minimiser ce risque, une durée de sommeil ininterrompue de 8 heures est recommandée entre la prise de zolpidem et la conduite automobile, l’utilisation des machines ou tout travail en hauteur.
L’altération de l’aptitude à conduire et des comportements tels que l’endormissement au volant sont apparus sous zolpidem utilisé seul à dose thérapeutique.
De plus, ces phénomènes sont accentués par la prise concomitante d’alcool ou d’autres dépresseurs du système nerveux central (voir rubriques 4.4 et 4.5). Les patients doivent être informés de ne pas prendre d’alcool ou d’autres substances psychoactives lors d’un traitement par zolpidem.
Les réactions indésirables du médicament sont présentées dans le tableau ci-dessous en utilisant les conventions suivantes :
Très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100 à <1/10) ; peu fréquent (≥1/1 000 à <1/100) ; rare (≥1/10 000 à <1/1 000) ; très rare (<1/10 000); fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Il a été démontré que les réactions associées à l’utilisation du zolpidem, en particulier certaines réactions au niveau du SNC, étaient dose-dépendantes. Théoriquement, elles doivent être moins importantes si le zolpidem est pris juste avant le coucher. Ces réactions apparaissent fréquemment chez les patients âgés.
Classe de systèmes d’organes
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Fréquence |
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Fréquent |
Peu fréquent |
Rare |
Très rare |
Fréquence indéterminée |
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Infections et infestations |
Infections de l’appareil respiratoire hautes et basses |
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Affections du système immunitaire |
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Œdème de Quincke |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
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Perte d’appétit |
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Hallucination, agitation, cauchemars, émotions atténuées, dépression (voir rubrique 4.4) |
Confusion, irritabilité, nervosité, agressivité, somnambulisme (voir rubrique 4.4 « Somnambulisme et comportements associés »), comportements complexes du sommeil (ex. somnambulisme (voir rubrique 4.4)), humeur euphorique |
Troubles de la libido |
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Idées délirantes, colère, psychose, comportement anormal), dépendance (des symptômes de sevrage ou des effets de rebond peuvent apparaître à l’arrêt du traitement), délire (voir rubrique 4.4). La majorité des effets indésirables psychiatriques sont liés aux réactions paradoxales
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Affections du système nerveux |
Somnolence, céphalées, étourdissements, augmentation de l’insomnie, troubles cognitifs tels que amnésie antérograde : (des effets amnésiques peuvent être associés à un comportement inapproprié) somnolence le lendemain |
Ataxie, paresthésie, tremblements, diminution de la vigilance, trouble du langage |
Diminution du niveau de conscience |
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Affections oculaires |
Vision double |
Vision floue |
Déficience visuelle |
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Affections de l’oreille et du labyrinthe |
Vertige |
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Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
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Dépression respiratoire (voir rubrique 4.4) |
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Affections gastro-intestinales |
Diarrhées, nausées, vomissement, douleur abdominale |
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Affections hépatobiliaires |
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Élévation des enzymes hépatiques |
Atteintes hépatiques cytolytiques, cholestétiques ou mixtes (voir rubriques 4.2, 4.3 et 4.4) |
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Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Réactions cutanées |
Urticaire |
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Affections musculo-squelettiques et systémiques |
Mal de dos |
Faiblesse musculaire, arthralgie, myalgie, spasmes musculaires, douleur au cou |
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Troubles généraux et réactions au point d’injection |
Fatigue |
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Réactions paradoxales, trouble de la marché, chute (principalement chez les patients âgés et lorsque le zolpidem n’a pas été pris conformément aux recommandations de prescription) (voir rubrique 4.4) |
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Tolérance |
Amnésie
Une amnésie antérograde peut apparaître aux doses thérapeutiques, le risque augmente aux doses plus élevées. Afin de réduire ce risque, les patients doivent s’assurer qu’ils seront en mesure de dormir de façon ininterrompue pendant 8 heures. Les effets amnésiques peuvent être accompagnés d’un comportement inapproprié (voir rubrique 4.4).
Dépression
Une dépression pré-existante peut se manifester pendant un traitement par benzodiazépines ou médicaments apparentés aux benzodiazépines (voir rubrique 4.4).
Réactions psychiatriques et « paradoxales »
Des réactions telles que nervosité, agitation, irritabilité, agressivité, idées délirantes, colère, cauchemars, augmentation de l’insomnie, hallucinations, psychoses, comportement inapproprié et autres effets comportementaux indésirables peuvent apparaître au cours d’un traitement par benzodiazépines ou médicaments apparentés aux benzodiazépines. De telles réactions ont plus de risque d’apparaître chez les patients âgés (voir rubrique 4.4).
Dépendance
L’utilisation du médicament (même aux doses thérapeutiques) peut entraîner une dépendance physique : l’arrêt du traitement peut entraîner un phénomène de sevrage ou de rebond (voir rubrique 4.4).
Une dépendance psychique peut apparaître. Un abus a été rapporté chez les patients faisant un usage abusif de multiples médicaments.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr
Symptômes
Dans les cas de surdosage avec du zolpidem seul ou associé à d’autres agents dépresseurs du SNC (alcool y compris), il a été rapporté une altération de la conscience allant d’une somnolence jusqu’au coma ainsi que des issues fatales.
Des patients ayant présenté des cas de surdosage allant jusqu’à 400 mg de zolpidem, soit 40 fois la dose recommandée, ont totalement récupéré.
Traitement
Un traitement symptomatique et des mesures thérapeutiques de soutien doivent être mis en œuvre. Un lavage gastrique immédiat doit être pratiqué si nécessaire. Des solutions intraveineuses doivent être administrées en cas de besoin. S’il n’existe aucun intérêt à vider l’estomac, il convient d’administrer du charbon activé pour réduire l’absorption. Une surveillance des fonctions respiratoire et cardio-vasculaire doit être envisagée dans les unités de soins intensifs. Il convient de ne pas utiliser de médicaments sédatifs même en cas d’excitation.
L’utilisation de flumazénil peut être envisagée si des symptômes graves sont observés. L’administration de flumazénil peut favoriser l’apparition de symptômes neurologiques (convulsions). La surveillance des fonctions respiratoires ou cardiovasculaires doit être envisagée.
Dans le traitement du surdosage de tout médicament, il faut garder à l’esprit que de multiples substances peuvent avoir été absorbées.
En raison de l’important volume de distribution et de la fixation protéique du zolpidem, une hémodialyse et une diurèse forcée ne sont pas des mesures efficaces.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : hypnotiques et sédatifs, médicaments apparentés aux benzodiazépines, code ATC : N05CF02
Des études expérimentales ont indiqué qu'il a des effets sédatifs à des doses plus faibles que celles nécessaires pour fournir des effets anticonvulsivants, relaxants musculaires ou anxiolytiques. Ces effets peuvent être contrebalancés par le flumazénil, un antagoniste des benzodiazépines.
Il a été montré que le zolpidem est efficace dans le traitement à court terme de l’insomnie caractérisée par des difficultés d’endormissement.
Les essais randomisés ont seulement démontré l’efficacité de zolpidem à la dose de 10 mg.
Dans une étude randomisée en double-aveugle menée chez 462 sujets volontaires sains non âgés présentant une insomnie transitoire, zolpidem à la dose de 10 mg a diminué le temps moyen d’endormissement de 10 minutes par rapport au placebo, contre 3 minutes pour le zolpidem utilisé à la dose de 5 mg.
Dans une étude randomisée en double aveugle menée chez 114 patients non âgés présentant une insomnie chronique, zolpidem à la dose de 10 mg a diminué le temps moyen d’endormissement de 30 minutes par rapport au placebo, contre 15 minutes pour le zolpidem utilisé à la dose de 5 mg.
Chez certains patients, une dose inférieure à 5 mg peut se révéler efficace.
En général, les comprimés sublinguaux de zolpidem ont montré, à la dose de 10 mg, un effet inducteur du sommeil persistant environ dix minutes plus tôt que des comprimés standard de 10 mg.
Le zolpidem favorise le maintien du sommeil. Il n’existe aucune différence au niveau des paramètres d’efficacité sur le maintien du sommeil (réveil après l’installation du sommeil et durée totale du sommeil) entre les comprimés sublinguaux et les comprimés oraux standard.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité du zolpidem n’ont pas été établies chez les enfants âgés de moins de 18 ans. Une étude randomisée contrôlée avec placebo chez 201 enfants âgés de 6-17 ans présentant une insomnie associée à un trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention (THDA) n’a pas démontré l’efficacité du zolpidem à la dose de 0,25 mg/kg/jour (avec un maximum de 10 mg/jour) comparé au placebo. Les troubles psychiatriques et du système nerveux constituaient les effets indésirables émergents du traitement les plus fréquents qui ont été observés avec zolpidem contre le placebo et comportaient l’étourdissement (23,5% versus 1,5%), le mal de tête (12,5% versus 9,2%) et les hallucinations (7,4% versus 0%) (voir rubriques 4.2).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
L’absorption du zolpidem et l’apparition de son effet hypnotique sont rapides. La biodisponibilité est de 70 % après administration orale. Il présente une cinétique linéaire aux doses thérapeutiques. Les concentrations plasmatiques thérapeutiques sont comprises entre 80 et 200 ng/ml. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes entre 0,25 et 3,5 heures après l’administration d’un comprimé sublingual d’EDLUAR. Le temps médian pour atteindre Cmax était similaire à celui d’un comprimé à formulation conventionnelle. Cependant, les concentrations plasmatiques précoces à 5-15 minutes étaient plus élevées avec EDLUAR.
L’ASC moyenne et la Cmax étaient diminuées respectivement de 12 % et de 34 %, alors que le tmax médian était allongé de 1,0 à 1,75 heures lorsque EDLUAR était administré après un repas riche en graisses. La demi-vie est restée inchangée (voir rubrique 4.2).
Distribution
Le volume de distribution chez l’adulte est de 0,54 L/kg et diminue à 0,34 L/kg chez le patient âgé.
Le taux de fixation protéique est de 92 %. Le métabolisme de premier passage hépatique représente environ 35 %. Il a été montré qu’une administration répétée ne modifiait pas la fixation aux protéines, ce qui indique une absence de compétition entre le zolpidem et ses métabolites pour les sites de fixation.
Élimination
La demi-vie d’élimination est courte. La moyenne de la demi-vie d’élimination du zolpidem après administration d’EDLUAR était de 2,85 heures (5 mg) et 2,65 heures (10 mg). La durée d’action du zolpidem est de 6 heures au maximum.
Tous les métabolites sont pharmacologiquement inactifs et sont éliminés dans les urines (56 %) et les selles (37 %).
Des études ont montré que le zolpidem n’est pas dialysable.
Populations spéciales
Chez les patients atteints d’insuffisance rénale, y compris les patients sous dialyse, il a été observé une réduction modérée de la clairance. Les autres paramètres pharmacocinétiques sont restés inchangés.
Chez les patients âgés et ceux présentant une insuffisance hépatique, la biodisponibilité du zolpidem est augmentée. La clairance est réduite et la demi-vie d’élimination est allongée (approximativement 10 heures).
Chez les patients atteints de cirrhose hépatique, l’ASC était 5 fois plus élevée et la demi-vie 3 fois plus élevée.
5.3. Données de sécurité préclinique
4 ans
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
10, 14, 20, 28, 30, 60, 100 et 150 comprimés sublinguaux sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
1 BIS PLACE DE LA DEFENSE – TOUR TRINITY
92400 COURBEVOIE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 266 072 3 4 : 10 comprimés sublinguaux sous plaquettes (Aluminium/Aluminium)
· 34009 266 074 6 3 : 14 comprimés sublinguaux sous plaquettes (Aluminium/Aluminium)
· 34009 266 075 2 4 : 20 comprimés sublinguaux sous plaquettes (Aluminium/Aluminium)
· 34009 266 076 9 2 : 28 comprimés sublinguaux sous plaquettes (Aluminium/Aluminium)
· 34009 266 077 5 3 : 30 comprimés sublinguaux sous plaquettes (Aluminium/Aluminium)
· 34009 269 403 0 0 : 60 comprimés sublinguaux sous plaquettes (Aluminium/aluminium)
· 34009 583 236 6 9 : 100 comprimés sublinguaux sous plaquettes (Aluminium/Aluminium)
· 34009 583 237 2 0 : 150 comprimés sublinguaux sous plaquettes (Aluminium/Aluminium)
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I
Durée de prescription limitée à 28 jours
Prescription en toutes lettres sur ordonnance sécurisée.
Chevauchement interdit sauf mention expresse du prescripteur portée sur l’ordonnance.
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