ANSM - Mis à jour le : 30/01/2024
OMEPRAZOLE TEVA PHARMA 10 mg, gélule gastro-résistante
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Oméprazole........................................................................................................................... 10 mg
Pour une gélule gastro-résistante.
Excipient à effet notoire : chaque gélule de 10 mg contient 40 mg de saccharose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Chaque gélule se compose d’un corps orange portant la mention « 10 » et d’une tête rouge portant la lettre « O », en utilisant de l’encre blanche. La gélule contient des granules blancs à blanchâtres.
4.1. Indications thérapeutiques
OMEPRAZOLE TEVA PHARMA, gélule est indiqué dans les cas suivants :
Adultes
· Traitement des ulcères duodénaux.
· Prévention des récidives d'ulcères duodénaux.
· Traitement des ulcères gastriques.
· Prévention des récidives d'ulcères gastriques.
· En association avec des antibiotiques appropriés, éradication d'Helicobacter pylori (H. pylori) dans la maladie ulcéreuse gastroduodénale.
· Traitement des ulcères gastriques et duodénaux associés aux AINS.
· Prévention des ulcères gastriques et duodénaux associés aux AINS chez les patients à risque.
· Traitement de l'œsophagite de reflux.
· Prise en charge à long terme des patients guéris d'une œsophagite de reflux.
· Traitement du reflux gastro-œsophagien symptomatique.
· Traitement du syndrome de Zollinger-Ellison.
Utilisation pédiatrique
Enfants de plus d'un an et d'un poids ≥ 10 kg
· Traitement de l'œsophagite de reflux.
· Traitement symptomatique des brûlures d'estomac et des régurgitations d’acide dues à un reflux gastro-œsophagien.
Enfants et adolescents de plus de 4 ans
· En association avec des antibiotiques dans le traitement des ulcères duodénaux dus à H. pylori.
4.2. Posologie et mode d'administration
Adultes
Traitement des ulcères duodénaux
La posologie recommandée chez les patients porteurs d'un ulcère duodénal évolutif est de 20 mg une fois par jour. Chez la plupart des patients, la guérison survient en deux semaines. Pour les personnes qui ne seraient pas totalement guéries après la première cure, la guérison survient habituellement au cours d'une période de traitement supplémentaire de deux semaines. Chez les patients atteints d'un ulcère duodénal répondant mal au traitement, l'administration de 40 mg une fois par jour est recommandée et la guérison est habituellement obtenue en quatre semaines.
Prévention des récidives d'ulcères duodénaux
Pour la prévention des récidives d'ulcères duodénaux chez les patients non porteurs d'H. pylori ou quand l'éradication d'H. pylori est impossible, la posologie recommandée est de 20 mg une fois par jour. Chez certaines personnes, il se peut qu'une dose quotidienne de 10 mg suffise. En cas d'échec thérapeutique, la posologie peut être portée à 40 mg.
Traitement des ulcères gastriques
La dose recommandée est de 20 mg une fois par jour. Chez la plupart des patients, la guérison survient en quatre semaines. Pour les personnes qui ne seraient pas totalement guéries après la première cure, la guérison survient habituellement au cours d'une période de traitement supplémentaire de quatre semaines. Chez les patients atteints d'un ulcère gastrique répondant mal au traitement, l'administration de 40 mg une fois par jour est recommandée et la guérison est habituellement obtenue en huit semaines.
Prévention des récidives d'ulcères gastriques
Pour la prévention des récidives chez les patients atteints d'un ulcère gastrique répondant mal au traitement, la posologie recommandée est de 20 mg une fois par jour. Si nécessaire, la dose peut être augmentée à 40 mg par jour.
Éradication de H. pylori dans la maladie ulcéreuse gastroduodénale
Pour l'éradication de H. pylori, le choix des antibiotiques doit tenir compte de la tolérance individuelle des patients, des modes de résistance nationaux, régionaux et locaux et des directives thérapeutiques.
· Oméprazole 20 mg + clarithromycine 500 mg + amoxicilline 1000 mg, le tout deux fois par jour pendant une semaine, ou
· Oméprazole 20 mg + clarithromycine 250 mg (ou 500 mg) + métronidazole 400 mg (ou 500 mg ou tinidazole 500 mg), le tout deux fois par jour pendant une semaine, ou
· Oméprazole 40 mg une fois par jour, plus amoxicilline 500 mg et métronidazole 400 mg (ou 500 mg ou tinidazole 500 mg), trois fois par jour pendant une semaine.
Pour tous ces schémas, la thérapie peut être répétée si le patient est encore porteur de H. pylori.
Traitement des ulcères gastriques et duodénaux associés aux AINS
Pour le traitement des ulcères gastriques et duodénaux associés aux AINS, la posologie recommandée est de 20 mg une fois par jour. Chez la plupart des patients, la guérison survient en quatre semaines. Pour les personnes qui ne seraient pas totalement guéries après la première cure, la guérison survient habituellement au cours d'une période de traitement supplémentaire de quatre semaines.
Prévention des ulcères gastriques et duodénaux associés aux AINS chez les patients à risque
Pour la prévention des ulcères gastriques ou duodénaux associés aux AINS chez les patients à risque (âge > 60 ans, antécédents d'ulcères gastriques et duodénaux, antécédents de saignements GI proximaux), la posologie recommandée est de 20 mg une fois par jour.
Traitement de l'œsophagite de reflux
La dose recommandée est de 20 mg une fois par jour. Chez la plupart des patients, la guérison survient en quatre semaines. Pour les personnes qui ne seraient pas totalement guéries après la première cure, la guérison survient habituellement au cours d'une période de traitement supplémentaire de quatre semaines.
Chez les patients présentant une œsophagite sévère, l'administration de 40 mg une fois par jour est recommandée, et la guérison est habituellement obtenue en huit semaines.
Prise en charge à long terme des patients guéris d'une œsophagite de reflux
Pour la prise en charge à long terme des patients guéris d'une œsophagite de reflux, la posologie recommandée est de 10 mg une fois par jour. Si nécessaire, la dose peut être augmentée à 20-40 mg par jour.
Traitement du reflux gastro-œsophagien symptomatique
La dose recommandée est de 20 mg par jour. Comme il est possible que des patients répondent de façon adéquate à 10 mg par jour, il faut envisager un ajustement individualisé de la posologie.
Si l'on n'a pas obtenu la maîtrise des symptômes après quatre semaines de traitement par 20 mg par jour, un bilan complémentaire est recommandé.
Traitement du syndrome de Zollinger-Ellison
Chez les patients présentant un syndrome de Zollinger-Ellison, la posologie doit être individualisée, et le traitement poursuivi aussi longtemps qu'il est cliniquement indiqué. La dose initiale recommandée est de 60 mg par jour. L'état de toutes les personnes présentant une maladie grave et une réponse insuffisante à d'autres thérapies s'est révélé efficacement maîtrisé, et plus de 90 % des sujets ont poursuivi des posologies de 20 à 120 mg par jour. Quand la dose quotidienne dépasse 80 mg, la dose doit être divisée et répartie en deux prises par jour.
Population pédiatrique
Enfants de plus d'un an et d'un poids ≥ 10 kg
Traitement de l'œsophagite de reflux
Traitement symptomatique des brûlures d'estomac et des régurgitations d’acide dues à un reflux gastro-œsophagien
Les recommandations posologiques sont les suivantes :
Âge |
Poids |
Posologie |
≥ 1 an |
10-20 kg |
10 mg une fois par jour. La posologie peut être portée à 20 mg une fois par jour si nécessaire |
≥ 2 ans |
> 20 kg |
20 mg une fois par jour. La posologie peut être portée à 40 mg une fois par jour si nécessaire |
Œsophagite de reflux :
La durée du traitement est de 4 à 8 semaines.
Traitement symptomatique des brûlures d'estomac et des régurgitations d’acide dues à un reflux gastro-œsophagien :
La durée du traitement est de 2 à 4 semaines. Si l'on n'a pas obtenu la maîtrise des symptômes après 2 à 4 semaines, le patient doit passer des examens complémentaires.
Enfants et adolescents de plus de 4 ans
Traitement des ulcères duodénaux dus à H. pylori
Au moment de choisir l'association thérapeutique appropriée, il faut prendre en considération les recommandations officielles nationales, régionales et locales en matière de résistance bactérienne, de durée du traitement (le plus souvent 7 jours, mais pouvant aller jusqu'à 14 jours) et d'utilisation appropriée des agents antibactériens. Le traitement doit être supervisé par un spécialiste.
Les recommandations posologiques sont les suivantes :
Poids |
Posologie |
15-30 kg |
Association avec deux antibiotiques : oméprazole 10 mg, amoxicilline 25 mg/kg de poids corporel et clarithromycine 7,5 mg/kg de poids corporel sont tous administrés ensemble deux fois par jour pendant une semaine |
31-40 kg |
Association avec deux antibiotiques : oméprazole 20 mg, amoxicilline 750 mg et clarithromycine 7,5 mg/kg de poids corporel sont tous administrés deux fois par jour pendant une semaine |
> 40 kg |
Association avec deux antibiotiques : oméprazole 20 mg, amoxicilline 1 g et clarithromycine 500 mg sont tous administrés deux fois par jour pendant une semaine. |
Populations particulières
Insuffisance rénale
Il n'est pas nécessaire d'ajuster la posologie chez les patients atteints d'insuffisance rénale (voir rubrique 5.2).
Insuffisance hépatique
Chez les patients atteints d'insuffisance hépatique, une dose quotidienne de 10-20 mg suffit parfois (voir rubrique 5.2).
Sujet âgé
Il n’est pas nécessaire d’adapter la posologie chez le sujet âgé (voir rubrique 5.2).
Mode d’administration
Il est recommandé de prendre les gélules d’OMEPRAZOLE TEVA PHARMA le matin, en avalant les gélules entières avec un demi-verre d'eau. Les gélules ne doivent être ni mâchées, ni écrasées.
Pour les patients éprouvant des difficultés à avaler et pour les enfants qui peuvent boire ou avaler des aliments semi-solides
Les patients peuvent ouvrir la gélule et en avaler le contenu avec un demi-verre d'eau ou après l'avoir mélangé dans un liquide légèrement acide, par ex. du jus de fruit ou de la compote de pommes, ou dans de l'eau non gazeuse. Il faut conseiller aux patients de prendre la dispersion immédiatement (ou dans les 30 minutes suivant sa préparation) et de toujours mélanger juste avant de boire, puis de rincer et boire le reste avec un demi-verre d'eau.
Une alternative consiste pour les patients à sucer la gélule et à avaler les granules avec un demi-verre d'eau. Les granulés à enrobage entérique ne doivent pas être mâchés.
Comme les autres inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), l'oméprazole ne doit pas être utilisé en même temps que le nelfinavir (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
En présence de tout symptôme alarmant (tel que perte de poids importante et involontaire, vomissements répétés, dysphagie, hématémèse ou méléna) et en cas de suspicion ou de présence d’un ulcère gastrique, l’éventualité d’une lésion maligne doit être écartée car le traitement peut atténuer les symptômes et retarder le diagnostic.
L’association concomitante de l’atazanavir avec des inhibiteurs de la pompe à protons n’est pas recommandée (voir rubrique 4.5). Si l’association de l’atazanavir avec un inhibiteur de la pompe à protons est jugée indispensable, une surveillance clinique étroite (ex : surveillance de la charge virale) est recommandée en association avec une augmentation de la dose de l’atazanavir à 400 mg avec 100 mg de ritonavir ; une dose maximale de 20 mg d’oméprazole ne doit pas être dépassée.
Comme tous les médicaments qui bloquent l'acidité, l'oméprazole est susceptible de réduire l'absorption de la vitamine B12 (cyanocobalamine) sous l'effet d'une hypo- ou d'une achlorhydrie. Il faut en tenir compte chez les patients présentant des réserves réduites ou des facteurs de risque de réduction de l'absorption de la vitamine B12 sous traitement prolongé.
L'oméprazole est un inhibiteur du CYP2C19. Au début et à la fin d'un traitement avec l'oméprazole, le risque d'interactions avec les produits métabolisés par le CYP2C19 doit être pris en considération. Une interaction entre le clopidogrel et l'oméprazole a été observée (voir rubrique 4.5). La pertinence clinique de cette interaction est incertaine. Par précaution, l'utilisation concomitante d'oméprazole et de clopidogrel doit être déconseillée.
Une hypomagnésémie sévère a été rapportée chez des patients traités par des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) comme l’oméprazole pendant au moins trois mois, et dans la plupart des cas pour une année. Des manifestations graves d'hypomagnésémie, comme fatigue, tétanie, délire, convulsions, vertiges et arythmie ventriculaire peuvent se produire, mais elles peuvent commencer de façon insidieuse et être négligées. Chez les patients les plus touchés, l’hypomagnésémie est améliorée après le remplacement de magnésium et l'arrêt de l'IPP.
Pour les patients susceptibles de prendre un traitement prolongé ou qui prennent des IPP avec la digoxine ou des médicaments pouvant causer une hypomagnésémie (par exemple, des diurétiques), les professionnels de santé devront mesurer les taux de magnésium avant de commencer le traitement par les IPP et périodiquement pendant le traitement.
Des réactions indésirables cutanées sévères (SCAR), notamment le syndrome de Stevens-Johnson (SSJ), la nécrolyse épidermique toxique (NET), la réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (syndrome DRESS) et la pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), qui peuvent engager le pronostic vital ou être d’issue fatale, ont été rapportées très rarement et rarement, respectivement, en association avec le traitement par oméprazole.
L’utilisation d’inhibiteurs de la pompe à protons peut être associée à un risque modérément accru de fracture de la hanche, du poignet et de la colonne vertébrale, surtout dans les traitements au long cours (> 1 an) et à fortes doses, et essentiellement chez le sujet âgé ou en présence d’autres facteurs de risque reconnus. Les données des études observationnelles suggèrent que les inhibiteurs de la pompe à protons augmenteraient de 10 à 40 % le risque global de fracture. Une telle augmentation peut être en partie due à d’autres facteurs de risque. Les patients présentant un risque d’ostéoporose doivent bénéficier d’un suivi spécifique, conformément aux recommandations cliniques en vigueur, et doivent recevoir un apport suffisant en vitamine D et en calcium.
Lupus érythémateux cutané subaigu (LECS)
Les inhibiteurs de la pompe à protons sont associés à des cas très occasionnels de LECS. Si des lésions se développent, notamment sur les zones cutanées exposées au soleil, et si elles s'accompagnent d'arthralgie, le patient doit consulter un médecin rapidement et le professionnel de santé doit envisager d'arrêter l’oméprazole. La survenue d’un LECS après traitement par un inhibiteur de la pompe à protons peut augmenter le risque de LECS avec d'autres inhibiteurs de la pompe à protons.
Atteinte de la fonction rénale
Une néphrite tubulo-interstitielle (NTI) aiguë a été observée chez des patients prenant de l’oméprazole et peut survenir à tout moment durant le traitement par l’oméprazole (voir rubrique 4.8). La néphrite tubulo-interstitielle aiguë peut évoluer vers une insuffisance rénale.
L’oméprazole doit être interrompu en cas de suspicion de NTI, et un traitement approprié doit être rapidement instauré.
Interférences avec les analyses biologiques
L’augmentation du taux de Chromogranine A (CgA) peut interférer avec les tests réalisés pour l’exploration des tumeurs neuroendocrines. Pour éviter cette interférence, le traitement par oméprazole doit être interrompu au moins 5 jours avant de mesurer le taux de CgA (voir rubrique 5.1). Si les taux de CgA et de gastrine ne se sont pas normalisés après la mesure initiale, les mesures doivent être répétées 14 jours après l’arrêt du traitement par inhibiteur de la pompe à protons.
Bien que ce ne soit pas recommandé, un traitement au long cours peut être nécessaire chez certains enfants atteints d’affections chroniques.
Un traitement par des inhibiteurs de la pompe à protons peut accroître légèrement le risque d’infections digestives telles que celles à Salmonella et Campylobacter et possiblement Clostridium difficile chez les patients hospitalisés (voir rubrique 5.1).
Une surveillance régulière doit être exercée pour tout traitement au long cours (particulièrement chez les patients traités pendant plus d'un an).
Saccharose
Ce médicament contient du saccharose. Les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase/isomaltase (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
Sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par gélule, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Effets de l'oméprazole sur la pharmacocinétique d'autres substances actives
Substances actives dont l'absorption dépend du pH
La diminution de l’acidité intragastrique au cours du traitement avec l’oméprazole peut diminuer ou augmenter l’absorption des substances actives dont l’absorption est dépendante du pH.
Nelfinavir, atazanavir
Les concentrations plasmatiques de l'atazanavir et du nelfinavir diminuent en cas de co-administration avec l'oméprazole.
L'administration concomitante d'oméprazole avec le nelfinavir est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
L'administration concomitante d'oméprazole (40 mg une fois par jour) a entraîné une diminution de l’exposition moyenne au nelfinavir d’environ 40 % et une diminution de l’exposition moyenne de son métabolite pharmacologiquement actif M8 d’environ 75-90 %. L’interaction pourrait également entraîner une inhibition du CYP2C19.
L'administration concomitante d'oméprazole avec l’atazanavir n'est pas recommandée (voir rubrique 4.4).
L’oméprazole (40 mg en une prise par jour) administré en association avec l’atazanavir 300 mg/ritonavir 100 mg, chez des volontaires sains, a entraîné une diminution de 75 % de l’exposition à l’atazanavir. L’augmentation de la posologie de l’atazanavir à 400 mg n’a pas compensé l’impact de l’oméprazole sur l’exposition à l’atazanavir. L’association d’oméprazole (20 mg une fois par jour) avec l’atazanavir 400 mg/ritonavir 100 mg chez des volontaires sains a diminué approximativement de 30 % l’exposition à l’atazanavir en comparaison à l’exposition observée avec l’atazanavir 300 mg/ritonavir 100 mg une fois par jour administré seul.
Digoxine
Un traitement concomitant par oméprazole (20 mg par jour) et digoxine chez des sujets sains augmente la biodisponibilité de la digoxine de 10 %. La toxicité de la digoxine est rarement rapportée. Cependant, il faut être prudent chez les patients âgés lorsque l’oméprazole est administré à de fortes doses. La surveillance thérapeutique de la digoxine doit alors être renforcée.
Clopidogrel
Les résultats des études menées chez des sujets sains ont démontré une interaction pharmacocinétique (PK)/pharmacodynamique (PD) entre le clopidogrel (dose de charge de 300 mg suivie de 75 mg par jour en dose d’entretien) et l’oméprazole (80 mg par jour par voie orale) entraînant une diminution de l’exposition au métabolite actif du clopidogrel de 46 % en moyenne et une diminution de l’inhibition maximale de l’agrégation plaquettaire (induite par l’ADP) de 16 % en moyenne.
Des données contradictoires sur les conséquences cliniques d’une interaction PK/PD de l’oméprazole en termes de survenue d'évènements cardiovasculaires majeurs ont été rapportées dans des études observationnelles et cliniques. Par précaution, l'utilisation concomitante d’oméprazole et de clopidogrel doit être déconseillée (voir rubrique 4.4).
Autres substances actives
L’absorption du posaconazole, de l’erlotinib, du kétoconazole et de l’itraconazole est significativement diminuée et l’efficacité clinique peut donc être affaiblie. L’association concomitante du posaconazole et de l’erlotinib avec l’oméprazole doit être évitée.
Substances actives métabolisées par le CYP2C19
L’oméprazole est un inhibiteur modéré du CYP2C19, principale enzyme de métabolisation de l’oméprazole. De ce fait, lors d’une administration concomitante avec des substances actives métabolisées par le CYP2C19, la métabolisation peut être diminuée et l’exposition systémique à ces substances augmentée. Des exemples de tels médicaments sont la R-warfarine et les autres anti-vitamines K, le cilostazol, le diazépam et la phénytoïne.
Cilostazol
L’oméprazole administré à la dose de 40 mg à des sujets sains dans une étude en cross-over, a augmenté la Cmax et l’ASC pour le cilostazol de 18 % et 26 % respectivement, et pour l’un de ses métabolites actifs de 29 % et 69 % respectivement.
Phénytoïne
Il est recommandé de surveiller les concentrations plasmatiques de phénytoïne durant les deux premières semaines qui suivent l’initiation d’un traitement par oméprazole. Si un ajustement de dose de phénytoïne est réalisé, une surveillance et des ajustements de doses supplémentaire peuvent être nécessaires jusqu’à la fin du traitement par oméprazole.
Mécanisme inconnu
Saquinavir
Il résulte de l'administration concomitante d'oméprazole avec du saquinavir/ritonavir une augmentation des concentrations plasmatiques d’environ 70 % pour le saquinavir, ceci associé à une bonne tolérance chez les patients infectés par le VIH.
Tacrolimus
L’administration concomitante d’oméprazole augmente les concentrations sériques de tacrolimus. Une surveillance renforcée des concentrations du tacrolimus et de la fonction rénale (clairance de la créatinine) doit être réalisée ainsi qu’un ajustement du dosage du tacrolimus si nécessaire.
Méthotrexate
Une augmentation des taux de méthotrexate a été observée chez certains patients traités simultanément par des inhibiteurs de la pompe à protons. En cas d’administration de fortes doses de méthotrexate, il peut être prudent d’envisager un arrêt temporaire de l’oméprazole.
Effets d'autres substances actives sur la pharmacocinétique de l'oméprazole
Inhibiteurs du CYP2C19 et/ou du CYP3A4
Comme l’oméprazole est métabolisé par le CYP2C19 et le CYP3A4, des substances actives connues pour inhiber le CYP2C19 ou le CYP3A4 (telles que la clarithromycine et le voriconazole) peuvent conduire à une augmentation des taux sériques d’oméprazole par diminution de sa métabolisation. L’administration concomitante du voriconazole a entraîné plus d’un doublement de l’exposition à l’oméprazole. L’oméprazole à forte dose ayant été bien toléré, l’ajustement des doses d’oméprazole n’est généralement pas nécessaire. Cependant, un ajustement de dose peut être nécessaire chez les patients souffrant d’une insuffisance hépatique sévère et si un traitement à long terme est indiqué.
Inducteurs du CYP2C19 et/ou du CYP3A4
Des substances actives connues pour être inductrices du CYP2C19 ou du CYP3A4 ou des deux (comme la rifampicine et le millepertuis) peuvent entraîner une diminution des concentrations plasmatiques d’oméprazole par augmentation de sa métabolisation.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Les résultats de trois études épidémiologiques prospectives (plus de 1 000 résultats d’expositions) n’ont montré aucun effet indésirable de l’oméprazole lors de la grossesse ou sur la santé du fœtus/nouveau-né. L’oméprazole peut être utilisé lors de la grossesse.
L’oméprazole est excrété dans le lait maternel, mais n’a probablement pas d’influence sur l’enfant s’il est utilisé à dose thérapeutique.
Fertilité
Les études effectuées chez l'animal avec le mélange racémique d'oméprazole, administré par voie orale, n'indiquent pas d'effet sur la fertilité.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables les plus fréquents (1-10 % des patients) sont les céphalées, les douleurs abdominales, la constipation, la diarrhée, les flatulences et les nausées/vomissements.
Des réactions indésirables cutanées sévères (SCAR), notamment le syndrome de Stevens-Johnson (SSJ), la nécrolyse épidermique toxique (NET), la réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (syndrome DRESS) et la pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), ont été rapportées en association avec le traitement par oméprazole (voir rubrique 4.4).
Liste tabulée des effets indésirables
Les effets indésirables suivants ont été rapportés ou suspectés au cours des essais cliniques de l’oméprazole et depuis sa mise sur le marché. Aucun des effets n’a été dose-dépendant. Les effets indésirables sont classés par fréquence et par classe de système d’organes (SOC).
La fréquence est définie par la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
SOC/fréquence |
Effet indésirable |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
|
Rare |
Leucopénie, thrombopénie |
Très rare |
Agranulocytose, pancytopénie |
Affections du système immunitaire |
|
Rare |
Réactions d'hypersensibilité p. ex. fièvre, angiœdème et réaction/choc anaphylactique |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
|
Rare |
Hyponatrémie |
Fréquence indéterminée |
Hypomagnésémie (voir rubrique 4.4) ; une hypomagnésémie sévère peut entraîner une hypocalcémie. Une hypomagnésémie peut également être associée à une hypokaliémie. |
Affections psychiatriques |
|
Peu fréquent |
Insomnie |
Rare |
Agitation, confusion, dépression |
Très rare |
Agressivité, hallucinations |
Affections du système nerveux |
|
Fréquent |
Céphalées |
Peu fréquent |
Étourdissements, paresthésie, somnolence |
Rare |
Trouble du goût |
Affections oculaires |
|
Rare |
Vision trouble |
Affections de l’oreille et du labyrinthe |
|
Peu fréquent |
Vertiges |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
|
Rare |
Bronchospasme |
Affections gastro-intestinales |
|
Fréquent |
Douleur abdominale, constipation, diarrhée, flatulences, nausées/vomissements, polypes des glandes fundiques (bénins) |
Rare |
Bouche sèche, stomatite, candidose gastro-intestinale |
Fréquence indéterminée |
Colite microscopique |
Affections hépatobiliaires |
|
Peu fréquent |
Augmentation des enzymes hépatiques |
Rare |
Hépatite avec ou sans ictère |
Très rare |
Insuffisance hépatique, encéphalopathie chez des patients déjà atteints d'une maladie hépatique |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
|
Peu fréquent |
Dermatite, prurit, éruption cutanée, urticaire |
Rare |
Alopécie, photosensibilité, pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (syndrome DRESS) |
Très rare |
Érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell |
Fréquence indéterminée |
Lupus érythémateux cutané subaigu (voir rubrique 4.4) |
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
|
Peu fréquent |
Fracture de la hanche, du poignet ou de la colonne vertébrale (voir rubrique 4.4) |
Rare |
Arthralgie, myalgie |
Très rare |
Faiblesse musculaire |
Affections du rein et des voies urinaires |
|
Rare |
Néphrite tubulo-interstitielle (avec évolution possible vers une insuffisance rénale) |
Affections des organes de reproduction et du sein |
|
Très rare |
Gynécomastie |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
|
Peu fréquent |
Malaise, œdème périphérique |
Rare |
Augmentation de la transpiration |
Population pédiatrique
L'innocuité de l'oméprazole a été évaluée sur un total de 310 enfants âgés de 0 à 16 ans, atteints d'une maladie relative à l'acidité. Il existe des données limitées sur l'innocuité à long terme recueillies chez 46 enfants qui, dans une étude clinique consacrée à l'œsophagite érosive sévère, suivaient une thérapie d'entretien par oméprazole pendant des périodes allant jusqu'à 749 jours. Le profil d'événements indésirables était généralement semblable à celui observé chez l'adulte lors de traitements menés aussi bien à court qu'à long terme. Il n'y a pas de données à long terme sur les effets du traitement par oméprazole sur la puberté et la croissance.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
Il y a peu d’informations disponibles relatives aux effets d’un surdosage d’oméprazole chez les humains. Dans la littérature, des doses allant jusqu’à 560 mg ont été décrites, et des administrations de doses uniques orales d’oméprazole allant jusqu’à 2 400 mg (120 fois la dose clinique usuelle recommandée) ont été rapportées de façon occasionnelle. Nausées, vomissements, étourdissements, douleurs abdominales, diarrhées et céphalées ont été rapportés. De même des cas d’apathie, de dépression et de confusion ont été décrits dans des cas isolés.
Les symptômes décrits sont transitoires, et aucun effet grave n’a été rapporté. Le taux d’élimination est resté inchangé (cinétique de premier ordre) avec l’augmentation des doses. Le traitement, s’il est nécessaire, est symptomatique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Mécanisme d’action
L’oméprazole est un mélange racémique de deux énantiomères réduisant la sécrétion acide gastrique par un mécanisme d’action spécifiquement ciblé. C’est un inhibiteur spécifique de la pompe à protons dans la cellule pariétale. Il agit rapidement et entraîne un contrôle de la sécrétion d’acide gastrique par une inhibition réversible, avec une prise journalière.
L’oméprazole est une base faible. Il est concentré et converti en forme active dans l’environnement hautement acide des canalicules intracellulaires des cellules pariétales, où il inhibe l’enzyme H+K+-ATPase (la pompe à protons). Cet effet sur l’étape finale du processus de formation de l’acidité gastrique est dépendant de la dose et entraîne une inhibition hautement efficace à la fois de la sécrétion acide basale et de la sécrétion acide stimulée, quel que soit le stimulus.
Effets pharmacodynamiques
Tous les effets pharmacodynamiques observés peuvent être expliqués par l’effet de l’oméprazole sur la sécrétion acide.
Effet sur la sécrétion d’acide gastrique
L'administration orale d'oméprazole une fois par jour exerce une inhibition rapide et efficace de la sécrétion d'acide gastrique diurne et nocturne, l'effet maximal étant obtenu en 4 jours de traitement. Sous oméprazole 20 mg, une réduction moyenne d'au moins 80 % de l'acidité intragastrique de 24 heures se maintient ensuite chez les patients qui présentent un ulcère duodénal, tandis que la baisse moyenne du débit maximal d'acide après stimulation par la pentagastrine atteint environ 70 % 24 heures après l'administration.
L'administration orale d'oméprazole 20 mg maintient un pH intragastrique ≥ 3 pendant une période moyenne de 17 heures sur 24 chez les patients qui souffrent d'un ulcère duodénal.
En conséquence de la réduction de la sécrétion d'acide et de l'acidité intragastrique, l'oméprazole réduit/normalise l'exposition de l'œsophage à l'acide de manière dose-dépendante chez les patients qui présentent un reflux gastro-œsophagien.
L'inhibition de la sécrétion d'acide est liée à l'aire sous la courbe (ASC) qui décrit l'évolution de la concentration plasmatique d'oméprazole en fonction du temps, et non pas à la concentration plasmatique immédiate réelle.
Aucune tachyphylaxie n'a été observée pendant un traitement par oméprazole.
Effet sur H. pylori
H. pylori est associé à la maladie ulcéreuse gastro-duodénale incluant l’ulcère gastrique et l’ulcère duodénal. H. pylori est un facteur important dans le développement de la gastrite. H. pylori et l’acide gastrique sont des facteurs importants dans le développement de la maladie ulcéreuse gastro-duodénale. H. pylori est un facteur important dans le développement de la gastrite atrophique, associée à une augmentation du risque de développer un cancer gastrique.
L’éradication de H. pylori par l’oméprazole associé à des antibiotiques est associée à des taux élevés de cicatrisation et de rémission à long terme des ulcères gastro-duodénaux.
Des doubles thérapies ont été essayées, mais se sont avérées moins efficaces que les triples. Elles pourraient toutefois être envisagées dans les cas où une hypersensibilité avérée exclut l'utilisation de toute association triple.
Autres effets liés à l'inhibition de l'acide
Lors d’un traitement à long terme, des kystes glandulaires gastriques ont été observés avec une fréquence légèrement augmentée. Ces modifications sont une conséquence physiologique d’une inhibition prononcée de la sécrétion acide : elles sont bénignes et réversibles.
La diminution de l'acidité gastrique, quelle qu’en soit l’origine y compris l’utilisation des inhibiteurs de la pompe à protons, favorise le développement de bactéries intra-gastriques normalement présentes dans le tractus gastro-intestinal. Un traitement entraînant la diminution de l’acidité peut conduire à un risque légèrement augmenté d’infections gastro-intestinales, telles que les infections par Salmonella et par Campylobacter et possiblement par Clostridium difficile chez les patients hospitalisés.
Pendant le traitement par des médicaments antisécrétoires, la concentration sérique de gastrine augmente en réaction à la diminution de la sécrétion acide. De même, le taux de CgA augmente à cause de la diminution de l’acidité gastrique. L’augmentation du taux de CgA peut interférer avec les tests réalisés pour l’exploration des tumeurs neuroendocrines.
D’après des données publiées, la prise d’inhibiteurs de la pompe à protons devrait être interrompue entre 5 jours et 2 semaines avant de mesurer le taux de CgA. Le but est de permettre un retour à la normale des taux de CgA qui auraient été artificiellement augmentés par la prise d’IPP.
Une augmentation du nombre de cellules ECL en relation possible avec l'augmentation des concentrations sériques de la gastrine a été observée chez certains patients (à la fois des adultes et des enfants) traités au long cours avec l'oméprazole. Les résultats sont considérés comme étant non cliniquement significatifs.
Population pédiatrique
Dans une étude non contrôlée menée chez des enfants (de 1 à 16 ans) atteints d'une œsophagite de reflux sévère, l'administration de doses d'oméprazole de 0,7 à 1,4 mg/kg diminuait la gravité de l'œsophagite dans 90 % des cas et réduisait significativement les symptômes de reflux. Dans une étude à simple insu, des enfants âgés de 0 à 24 mois, pour lesquels un diagnostic clinique de reflux gastro-œsophagien avait été posé, ont été traités par 0,5, 1,0 ou 1,5 mg d'oméprazole/kg. La fréquence des épisodes de vomissements/régurgitations diminuait de 50 % après 8 semaines de traitement, et ce indépendamment de la dose.
Éradication de H. pylori chez les enfants
Une étude clinique randomisée et à double insu (étude Héliot) a conclu que l'administration d’oméprazole en association avec deux antibiotiques (amoxicilline et clarithromycine) était inoffensive et efficace dans le traitement de l'infection à H. pylori chez les enfants âgés de 4 ans ou plus atteints de gastrite : taux d'éradication de H. pylori : 74,2 % (23/31 patients) sous oméprazole + amoxicilline + clarithromycine contre 9,4 % (3/32 patients) sous amoxicilline + clarithromycine. On n'observait toutefois aucune preuve d'un quelconque bénéfice clinique sur le plan des symptômes dyspeptiques. Cette étude ne fournit aucun renseignement sur les enfants de moins de 4 ans.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Comme l'oméprazole et l'oméprazole magnésique sont instables en milieu acide, ils s’administrent par voie orale sous la forme de granules à enrobage entérique contenus dans des gélules ou des comprimés. L'absorption de l'oméprazole est rapide, avec un pic plasmatique survenant environ 1 à 2 heures après l'administration. L'absorption de l'oméprazole se produit dans l'intestin grêle et se termine habituellement en 3 à 6 heures. La prise concomitante de nourriture n'a pas d'influence sur la biodisponibilité. La disponibilité systémique (biodisponibilité) d'une dose orale unique d'oméprazole est d'environ 40 %. Après une administration quotidienne unique et répétée, la biodisponibilité grimpe à environ 60 %.
Distribution
Le volume de distribution apparent chez les sujets sains est approximativement de 0,3 L/kg de poids corporel. L’oméprazole est lié à 97 % aux protéines plasmatiques.
Biotransformation
L’oméprazole est totalement métabolisé par le cytochrome P450 (CYP). La majeure partie de son métabolisme est dépendante du polymorphisme de l’enzyme CYP2C19, responsable de la formation de l’hydroxy-oméprazole, principal métabolite plasmatique. La partie restante est dépendante d’une autre isoforme spécifique, le CYP3A4, responsable de la formation de sulfone d’oméprazole. Du fait de la forte affinité de l’oméprazole pour le CYP2C19, il existe potentiellement une inhibition compétitive et des interactions médicamenteuses métaboliques avec d’autres substrats du CYP2C19. En revanche, l’oméprazole n’a pas le potentiel d’inhiber le métabolisme d’autres substrats du CYP3A4 du fait de sa faible affinité pour le CYP3A4.
De plus, l’oméprazole n’a pas d’effet inhibiteur sur les principales enzymes CYP.
Environ 3 % de la population caucasienne et 15-20 % de la population asiatique possèdent une enzyme CYP2C19 peu fonctionnelle et sont appelés métaboliseurs lents. Chez ces individus, le métabolisme de l’oméprazole est probablement principalement réalisé par le CYP3A4. Après des administrations répétées de doses uniques journalières de 20 mg d’oméprazole, l’aire sous la courbe (ASC) moyenne a été de 5 à 10 fois supérieure chez les métaboliseurs lents par rapport aux sujets ayant une enzyme CYP2C19 fonctionnelle (métaboliseurs rapides). Les pics de concentrations plasmatiques moyens étaient également de 3 à 5 fois plus élevés. Ceci n’a pas d’implication sur la posologie de l’oméprazole.
Elimination
La demi-vie d'élimination plasmatique de l'oméprazole est habituellement inférieure à une heure en cas d'administration orale quotidienne, unique ou répétée. L’oméprazole est éliminé complètement du plasma entre 2 administrations sans tendance à l’accumulation pour une administration quotidienne. Près de 80 % de l’administration d’une dose orale est excrété sous forme de métabolites dans les urines, le reste dans les fèces, provenant principalement de la sécrétion biliaire.
Linéarité/non-linéarité
L’aire sous la courbe (ASC) de l’oméprazole augmente avec des administrations répétées. Cette augmentation est dose-dépendante et résulte en une relation non linéaire dose-ASC après administrations répétées. Cet effet temps- et dose-dépendant est dû à une diminution du premier passage hépatique et de la clairance systémique, probablement liée à une inhibition de l’enzyme CYP2C19 par l’oméprazole et/ou ses métabolites (ex : sulfone). Il n’a pas été mis en évidence d’effet sur la sécrétion acide gastrique par les métabolites de l’oméprazole.
Populations particulières
Insuffisance hépatique
Le métabolisme de l’oméprazole des patients présentant une insuffisance hépatique est altéré, entraînant une augmentation de l’aire sous la courbe. L’oméprazole ne montre pas de tendance à l’accumulation avec une seule prise par jour.
Insuffisance rénale
La pharmacocinétique de l’oméprazole, incluant la biodisponibilité systémique et le taux d’élimination, n’est pas modifiée chez les patients présentant une insuffisance rénale.
Patients âgés
Le métabolisme de l’oméprazole est légèrement réduit chez le sujet âgé (75-79 ans).
Population pédiatrique
L'administration des doses recommandées à des enfants âgés d'un an ou plus a entraîné des concentrations plasmatiques similaires à celles observées chez l'adulte. Chez les enfants de moins de 6 mois, la clairance de l'oméprazole est lente du fait de leur faible capacité à métaboliser l'oméprazole.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sphères de sucre (saccharose et amidon de maïs)
Carboxyméthylamidon sodique
Laurilsulfate de sodium
Povidone
Phosphate trisodique dodécahydraté
Hypromellose
Copolymère d'acide méthacrylique et d’acrylate d'éthyle (1:1)
Citrate de triéthyle
Hydroxyde de sodium
Dioxyde de titane
Talc
Enveloppe de la gélule (tête)
Oxyde de fer rouge (E172)
Erythrosine (E127)
Dioxyde de titane (E171)
Eau
Gélatine
Enveloppe de la gélule (corps)
Jaune de quinoléine (E104)
Erythrosine (E127)
Dioxyde de titane (E171)
Eau
Gélatine
Encre d’impression :
Gomme laque
Polyvinylpyrrolidone
Propylène glycol
Hydroxyde de sodium
Dioxyde de titane (E171)
2 ans
Flacons : La durée de conservation après ouverture est de 90 jours.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.
A conserver dans l’emballage extérieur d’origine à l’abri de l’humidité.
Flacon :
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.
Conserver le flacon soigneusement fermé à l’abri de l’humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Les gélules d’oméprazole se présentent sous forme de flacons en PEHD munis de bouchons sécurité-enfant contenant un disque dessicant. Boîte de 5, 7, 14, 15, 20, 21, 28, 30, 42, 50, 56 (2 x 28), 60 (2 x 30), 84 (2 x 42), 90, 90 (3 x 30), 98 (7 x 14), 100 (2 x 50), 250 (5 x 50) gélules ou 500 (10 x 50) gélules.
Les gélules d’oméprazole se présentent sous forme de plaquettes en aluminium/aluminium. Boîte de 5, 7, 14, 15, 20, 21, 25, 28, 30, 35, 42, 50, 56, 60, 98, ou 100 gélules. Existe également en conditionnement hospitalier de 50 x 1 gélule.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
100-110, ESPLANADE DE LA DEFENSE
92931 PARIS LA DEFENSE CEDEX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 302 313 0 2 : flacon(s) polyéthylène haute densité (PEHD) de 7 gélule(s).
· 34009 302 313 2 6 : flacon(s) polyéthylène haute densité (PEHD) de 14 gélule(s).
· 34009 302 313 3 3 : flacon(s) polyéthylène haute densité (PEHD) de 28 gélule(s).
· 34009 300 015 1 6 : flacon(s) polyéthylène haute densité (PEHD) de 30 gélule(s).
· 34009 300 015 4 7 : flacon(s) polyéthylène haute densité (PEHD) de 42 gélule(s).
· 34009 300 015 5 4 : flacon(s) polyéthylène haute densité (PEHD) de 50 gélule(s).
· 34009 300 015 6 1 : flacon(s) polyéthylène haute densité (PEHD) de 56 gélule(s).
· 34009 300 015 7 8 : flacon(s) polyéthylène haute densité (PEHD) de 60 gélule(s).
· 34009 302 313 4 0 : 7 gélules sous plaquette(s) (Aluminium/Aluminium).
· 34009 302 313 5 7 : 14 gélules sous plaquette(s) (Aluminium/Aluminium).
· 34009 302 313 6 4 : 28 gélules sous plaquette(s) (Aluminium/Aluminium).
· 34009 300 015 8 5 : 30 gélules sous plaquette(s) (Aluminium/Aluminium).
· 34009 300 015 9 2 : 35 gélules sous plaquette(s) (Aluminium/Aluminium).
· 34009 300 016 0 8 : 42 gélules sous plaquette(s) (Aluminium/Aluminium).
· 34009 300 016 1 5 : 50 gélules sous plaquette(s) (Aluminium/Aluminium).
· 34009 300 016 2 2 : 56 gélules sous plaquette(s) (Aluminium/Aluminium).
· 34009 300 016 3 9 : 60 gélules sous plaquette(s) (Aluminium/Aluminium).
· 34009 550 004 7 1 : flacon(s) polyéthylène haute densité (PEHD) de 84 gélule(s).
· 34009 550 004 8 8 : flacon(s) polyéthylène haute densité (PEHD) de 90 gélule(s).
· 34009 550 005 0 1 : flacon(s) polyéthylène haute densité (PEHD) de 98 gélule(s).
· 34009 550 005 1 8 : flacon(s) polyéthylène haute densité (PEHD) de 100 gélule(s).
· 34009 550 005 2 5 : flacon(s) polyéthylène haute densité (PEHD) de 250 gélule(s).
· 34009 550 005 3 2 : flacon(s) polyéthylène haute densité (PEHD) de 500 gélule(s).
· 34009 550 005 4 9 : 98 gélules sous plaquette(s) (Aluminium/Aluminium).
· 34009 550 005 6 3 : 100 gélules sous plaquette(s) (Aluminium/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Médicament soumis à prescription médicale.
Liste II
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