ANSM - Mis à jour le : 04/12/2019
MIDODRINE TEVA 2,5 mg, comprimé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorhydrate de midodrine..................................................................................................... 2,5 mg
Pour un comprimé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé de 7,0 mm de diamètre, plat, rond, blanc à blanc cassé, comprenant une barre de cassure sur une face.
La barre de cassure permet seulement de faciliter la prise du comprimé, elle ne le divise pas en doses égales.
4.1. Indications thérapeutiques
4.2. Posologie et mode d'administration
Dose initiale : 2,5 mg trois fois par jour. Selon les résultats des mesures de la pression artérielle en position couchée et debout, cette dose peut être augmentée une fois par semaine jusqu’à une dose de 10 mg trois fois par jour. Il s’agit de la posologie d’entretien habituelle.
Une évaluation soigneuse de la réponse au traitement et de la balance globale des bénéfices et des risques attendus doit être effectuée avant toute augmentation de la dose et toute recommandation de poursuivre le traitement sur des périodes de temps prolongées.
La dernière prise doit se faire au plus tard 4 heures avant le coucher afin d’éviter une hypertension en position couchée (voir également rubrique 4.4).
MIDODRINE TEVA 2,5 mg, comprimé peut être pris au cours d’un repas (voir rubrique 5.2).
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de la midodrine chez les enfants n’ont pas été établies. Aucune donnée n’est disponible.
Population âgée
Les données sur l’administration chez les sujets âgés sont limitées et aucune étude spécifique n’a été menée sur une réduction possible de la dose dans la population âgée. Une adaptation prudente de la dose est recommandée.
Patients atteints d’insuffisance rénale
Aucune étude spécifique n’a été menée sur une réduction possible de la dose chez les patients atteints d’insuffisance rénale. La midodrine est généralement contre-indiquée chez les patients atteints d’insuffisance rénale aiguë et d’insuffisance rénale sévère (voir rubrique 4.3).
Patients atteints d’insuffisance hépatique
Aucune étude spécifique n’a été menée dans cette population de patients (voir également rubrique 4.4).
Mode d’administration
Voie orale.
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· Cardiopathie organique sévère (p. ex., bradycardie, crise cardiaque, insuffisance cardiaque congestive, troubles de la conduction cardiaque ou anévrisme aortique) ;
· Hypertension ;
· Vasculopathie oblitérante sévère, occlusions cérébrovasculaires et vasospasmes ;
· Insuffisance rénale aiguë ;
· Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 mL/min) ;
· Affection grave de la prostate ;
· Rétention urinaire ;
· Rétinopathie diabétique proliférante ;
· Phéochromocytome ;
· Hyperthyroïdie ;
· Glaucome à angle étroit.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Hypotension orthostatique sévère associée à une hypertension en position couchée
La surveillance régulière de la pression artérielle en position couchée et debout est nécessaire en raison du risque d’hypertension en position couchée, par ex. la nuit. Les patients doivent être informés de rapporter immédiatement les symptômes d’hypertension en position couchée tels que douleurs thoraciques, palpitations, essoufflement, céphalées et vision trouble, et ils doivent être surveillés à la recherche de ces effets indésirables par le médecin traitant. L’hypertension en position couchée peut souvent être contrôlée par un ajustement de la dose. En cas d’hypertension en position couchée qui n’est pas contrôlée par la réduction de la dose, le traitement par midodrine doit être arrêté.
L’horaire de prise du médicament est important dans ce contexte. Éviter toute prise le soir. La dernière prise doit se faire au plus tard 4 heures avant le coucher afin d’éviter une hypertension en position couchée. Il est possible de réduire le risque d’hypertension en position couchée en surélevant la tête la nuit.
Dysautonomie sévère
Chez les patients souffrant de dysautonomie sévère, la prise de midodrine peut entraîner une réduction supplémentaire de la pression artérielle en position debout. Si cela se produit, le traitement par midodrine doit être arrêté.
Athérosclérose
Il convient d’être prudent chez les patients atteints d’athérosclérose, notamment ceux ayant des symptômes d’angor intestinal ou une claudication des membres inférieurs.
Affections de la prostate
Il convient d’être prudent chez les patients avec des affections de la prostate. La prise du médicament peut provoquer une rétention urinaire.
Fonction rénale et hépatique
Ce médicament est contre-indiqué chez les patients atteints d’insuffisance rénale aiguë ou d’insuffisance rénale sévère (voir rubrique 4.3). Le traitement par midodrine n’a pas été étudié chez les patients atteints d’insuffisance hépatique. Il est donc recommandé d’évaluer les paramètres rénaux et hépatiques avant le début du traitement par midodrine puis de manière régulière.
Fréquence cardiaque
Un ralentissement de la fréquence cardiaque peut se produire après la prise de midodrine en raison d’un réflexe vagal. Il convient d’être prudent en cas de prise concomitante de midodrine et de glycosides cardiaques (tels que les digitaliques) ainsi que d’autres agents qui réduisent directement ou indirectement la fréquence cardiaque. Les patients doivent être surveillés à la recherche des signes ou symptômes évocateurs d’une bradycardie.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Sympathomimétiques et autres vasopresseurs
Le traitement concomitant par sympathomimétiques et autres vasoconstricteurs tels que réserpine, guanéthidine, antidépresseurs tricycliques, antihistaminiques, hormones thyroïdiennes et inhibiteurs de la MAO, y compris les traitements disponibles sans ordonnance, doit être évité car il pourrait entraîner une augmentation prononcée de la pression artérielle.
Alpha bloquants adrénergiques
Comme avec d’autres agonistes α-adrénergiques spécifiques, l’effet de la midodrine est bloqué par les α-bloquants adrénergiques tels que la prazosine et la phentolamine.
Médicaments réduisant la fréquence cardiaque
Une surveillance est recommandée en cas d’association de la midodrine avec d’autres médicaments qui réduisent directement ou indirectement la fréquence cardiaque.
Glycosides
L’utilisation simultanée de digitaliques n’est pas recommandée car la midodrine peut potentialiser l’effet de réduction de la fréquence cardiaque et provoquer un bloc cardiaque.
Corticoïdes
La midodrine peut potentialiser ou renforcer les effets hypertenseurs des corticoïdes. Les patients traités par la midodrine en association avec des minéralocorticoïdes ou des glucocorticoïdes (p. ex., fludrocortisone) peuvent présenter un risque accru de glaucome/élévation de la pression intraoculaire et ils doivent faire l’objet d’une surveillance attentive.
Interactions pharmacocinétiques potentielles
Le potentiel d’interaction pharmacocinétique est limité car les voies métaboliques n’impliquent pas les enzymes du cytochrome P450 (voir rubrique 5.2). Toutefois, une diminution de la clairance des médicaments métabolisés par le CYP2D6 (p. ex., prométhazine) a été rapportée.
Effet potentiel d’autres médicaments sur la midodrine
Aucune étude pour évaluer l’effet d’autres médicaments sur la pharmacocinétique de la midodrine ou de son métabolite actif la desglymidodrine n’a été conduite. Les données in vitro indiquent que la desglymidodrine est un substrat du CYP2D6. L’administration concomitante de médicaments qui inhibent cette enzyme (p. ex., quinidine, paroxétine, fluoxétine et bupropion) peut entraîner une augmentation des taux plasmatiques de desglymidodrine avec un risque potentiel d’augmentation des événements indésirables.
Effet potentiel de la midodrine sur d’autres médicaments
La midodrine est un inhibiteur du CYP2D6 qui peut affecter le métabolisme d’autres médicaments. Cela peut être cliniquement pertinent pour les substances actives qui sont principalement métabolisées par le CYP2D6 p. ex., les antidépresseurs tricycliques, les bêta-bloquants, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les antiarythmiques (classes 1A, 1B et 1C) et les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) de type B, notamment si la substance active a également une marge thérapeutique étroite.
Taux faussement élevés de métanéphrine plasmatique
Les patients traités par midodrine peuvent avoir des taux faussement élevés de métanéphrine plasmatique en raison d’une interférence analytique lors du dosage par CLHP en mode HILIC couplée à une spectrométrie de masse en tandem (MS/MS). Ce potentiel d’interférence doit être pris en compte lors des tests biochimiques effectués chez les patients traités par midodrine à la recherche de phéochromocytomes et paragangliomes potentiels.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n’existe pas de donnée sur l’utilisation du chlorhydrate de midodrine chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction aux doses toxiques pour la mère.
MIDODRINE TEVA 2,5 mg, comprimé n’est pas recommandé pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n’utilisant pas de contraception.
On ne sait pas si la midodrine et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel.
Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu. MIDODRINE TEVA 2,5 mg, comprimé ne doit pas être utilisé pendant l’allaitement.
Fertilité
Les études effectuées chez l’animal sont insuffisantes concernant l’évaluation de la fertilité.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
MIDODRINE TEVA 2,5 mg, comprimé a un effet négligeable sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
Toutefois, les patients qui présentent des sensations vertigineuses ou des étourdissements doivent s’abstenir de conduire des véhicules ou d’utiliser des machines.
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables très fréquents les plus couramment associés au traitement par midodrine sont la pilo-érection, le prurit du cuir chevelu et la dysurie.
Liste des effets indésirables sous forme de tableau
Classe de systèmes d’organes |
Très fréquent (≥ 1/10) |
Fréquent (≥ 1/100, < 1/10) |
Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) |
Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) |
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) |
Affections psychiatriques |
Troubles du sommeil Insomnie |
Anxiété État confusionnel |
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Affections du système nerveux |
Paresthésies Paresthésies du cuir chevelu Céphalées |
Agitation Excitabilité Irritabilité |
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Affections cardiaques |
Bradycardie réflexe |
Tachycardie Palpitations |
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Affections vasculaires |
Hypertension en position couchée (effet dose-dépendant) |
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Affections gastro-intestinales |
Nausées Dyspepsie Stomatite |
Douleur abdominale Vomissements Diarrhée |
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Affections hépatobiliaires |
Anomalies de la fonction hépatique Augmentation des enzymes hépatiques |
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Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Pilo-érection (chair de poule) Prurit du cuir chevelu |
Prurit Frissons Bouffées de chaleur Éruption cutanée |
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Affections du rein et des voies urinaires |
Dysurie |
Rétention urinaire |
Impériosité mictionnelle |
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Les symptômes d’un surdosage sont identiques à ceux décrits dans la rubrique « Effets indésirables ». Il s’agit surtout d’hypertension, de pilo-érection (chair de poule) et de sensation de froid, de bradycardie (bradycardie réflexe) et de rétention urinaire.
Traitement : outre les mesures générales destinées à soutenir les fonctions vitales, il est recommandé d’instaurer un traitement par l’intermédiaire d’agents émétisants et α-sympatholytiques (p. ex., nitroprussiate, phentolamine, trinitrine) sur la base des propriétés pharmacologiques du médicament.
La bradycardie et les troubles de la conduction bradycardique peuvent être traités par l’atropine.
Le métabolite actif desglymidodrine est dialysable.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
La midodrine est la prodrogue d’absorption rapide du constituant pharmacologiquement actif desglymidodrine. La desglymidodrine est un sympathomimétique qui a un effet direct portant sélectivement sur les récepteurs α1-adrénergiques périphériques.
Cet effet α1-stimulant entraîne une vasoconstriction au niveau veineux (diminution du pool veineux). Les effets α1-adrénergiques de la desglymidodrine sont presque entièrement attribuables à l’énantiomère (-) de la desglymidodrine. Après la prise de midodrine, qui est un mélange racémique, la desglymidodrine (+) est également présente, même si elle ne contribue quasiment pas à l’effet recherché.
La desglymidodrine augmente les résistances artérielles périphériques, entraînant une augmentation de la pression artérielle.
Seules des données limitées sont disponibles sur les effets à long terme de la prise de midodrine.
La stimulation des récepteurs α-adrénergiques de la vessie et de l’urètre augmente le tonus sphinctérien.
La midodrine est dépourvue d’effets β-adrénergiques.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après administration orale, la midodrine est rapidement absorbée. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes après environ 30 minutes et le pic plasmatique du métabolite actif desglymidodrine est atteint après environ 1 heure.
L’ASC et la Cmax augmentent proportionnellement à la dose sur l’intervalle de doses de 2,5 à 22,5 mg. La prise au cours d’un repas augmente l’ASC d’environ 25 % et diminue la Cmax d’environ 30 %. La pharmacocinétique de la desglymidodrine n’est pas modifiée.
Distribution
Ni la midodrine ni la desglymidodrine ne se lient de manière significative aux protéines plasmatiques (moins de 30 %). La desglymidodrine diffuse peu au travers de la barrière hémato-encéphalique. Une diffusion au travers du placenta a été rapportée. On ne sait pas si ce médicament est excrété dans le lait maternel.
Biotransformation
La midodrine est en partie hydrolysée avant l’absorption (dans les intestins) et en partie après l’absorption (dans le plasma) par séparation de la glycine, générant ainsi le métabolite actif la desglymidodrine. L’élimination de la desglymidodrine est principalement due à un métabolisme oxydatif, suivi d’une conjugaison (partielle).
Élimination
La midodrine (8 %), la desglymidodrine (40 %) et leurs produits de dégradation (55 %) sont éliminés dans l’urine à plus de 90 % en 24 heures sous forme conjuguée ou non conjuguée. La demi-vie d’élimination plasmatique de la midodrine est d’environ 30 minutes et celle de la desglymidodrine d’environ 3 heures. L’élimination de l’énantiomère (-) actif de la desglymidodrine est plus lente que l’élimination de l’énantiomère (+) inactif.
5.3. Données de sécurité préclinique
La midodrine n’est pas génotoxique et après des études à long terme chez le rat (104 semaines) et la souris (78 semaines), aucun effet carcinogène de la midodrine n’a été démontré à des doses allant respectivement jusqu’à 10 mg/kg/jour et jusqu’à 15 mg/kg/jour en comparaison avec une dose quotidienne maximale chez l’Homme de 30 mg (~0,5 mg/kg/jour).
3 ans
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Plaquettes (Aluminium/Aluminium)
Présentations : 30, 30 × 1, 90, 90 × 1, 100 ou 100 × 1 comprimés
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
SWENSWEG 5
2031GA HAARLEM
PAYS-BAS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 301 945 0 8 : 30 comprimés sous plaquettes (Aluminium /Aluminium).
· 34009 301 945 1 5 : 90 comprimés sous plaquettes (Aluminium /Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I
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