ARTINIBSA 40 mg/mL ADRENALINE 1/100 000, solution injectable à usage dentaire - Résumé des caractéristiques du produit |
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ANSM - Mis à jour le : 17/10/2023
ARTINIBSA 40 mg/mL ADRENALINE 1/100 000, solution injectable à usage dentaire
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Adrénaline.......................................................................................................................... 0,01 mg
Sous forme de tartrate d’adrénaline................................................................................... 0,018 mg
Pour 1 ml de solution.
Une cartouche de 1,8 ml contient 72 mg de chlorhydrate d’articaïne et 0,018 mg d’adrénaline (sous forme de tartrate d’adrénaline).
Excipient à effet notoire : métabisulfite de sodium (E223).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution injectable à usage dentaire.
Solution limpide, incolore.
4.1. Indications thérapeutiques
Anesthésie locale ou loco-régionale en pratique odonto-stomatologique.
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
Adulte
La quantité à injecter sera adaptée en fonction de l’importance de l’intervention.
En règle générale, une à trois cartouches par séance.
Ne pas dépasser la dose de 7 mg de chlorhydrate d’articaïne par kilogramme de poids corporel.
Enfant (de plus de 4 ans)
La quantité à injecter dépend de l’âge, du poids de l’enfant et du type d’intervention à réaliser.
La dose maximale est de 5 mg de chlorhydrate d’articaïne (0,125 ml de solution anesthésique) par kilogramme de poids corporel.
La dose moyenne en mg de chlorhydrate d’articaïne, que l’on peut administrer chez l’enfant, peut être calculée comme suit :
poids de l’enfant (en kilo) x 1,33.
Sujet âgé
Réduction de moitié de la dose réservée à l’adulte.
Mode d’administration
INJECTION LOCALE OU REGIONALE INTRA-BUCCALE SOUS MUQUEUSE.
Vérifier qu’il n’y a pas d’effraction vasculaire par des tests d’aspiration répétés, en particulier lors d’anesthésie régionale (tronculaire).
La vitesse d’injection ne doit pas dépasser 1 ml de solution par minute.
Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.
Troubles de la conduction auriculo-ventriculaire sévères et non appareillés.
Epilepsie non contrôlée par un traitement.
Porphyrie aiguë intermittente.
Méthémoglobinémie congénitale ou idiopathique.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
CE PRODUIT CONTIENT DE L’ADRENALINE AU 1/100 000.
Tenir compte d’un risque de nécrose locale chez les sujets hypertendus ou diabétiques.
Risque d’anesthésiophagie
· morsures diverses (lèvres, joues, muqueuses, langue) ; prévenir le patient d’éviter la mastication de gomme à mâcher ou d’aliments aussi longtemps que persiste l’insensibilité.
L’utilisation de ce produit n’est pas recommandée chez l’enfant de moins de 4 ans, en raison de la technique anesthésique non adaptée avant cet âge.
Eviter l’injection dans les zones infectées et inflammatoires (diminution de l’efficacité de l’anesthésique local).
L’attention des sportifs sera attirée sur le fait que ce médicament contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles anti-dopage.
Précautions d’emploi
L’utilisation de ce produit nécessite impérativement au préalable :
· un interrogatoire destiné à connaître le terrain, les thérapeutiques en cours et les antécédents du patient ;
· de pratiquer une injection test de 5 à 10 % de la dose en cas de risque allergique ;
· d’effectuer l’injection lentement et strictement hors des vaisseaux en contrôlant par des aspirations répétées ;
· de maintenir le contact verbal avec le patient.
La surveillance doit être accrue chez les sujets sous anticoagulants (surveillance de l’INR).
En raison de la présence d’adrénaline, précautions et surveillance accrues en cas de :
· troubles du rythme, excepté les bradycardies, d’infarctus du myocarde récent ou d’angine de poitrine ;
· insuffisance coronarienne ;
· hypertension artérielle sévère.
En cas d’insuffisance hépatocellulaire grave, il peut être nécessaire de diminuer les doses d’articaïne, en raison du métabolisme principalement hépatique des anesthésiques locaux à fonction amide.
La posologie doit être également diminuée en cas d’hypoxie, d’hyperkaliémie ou d’acidose métabolique.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène.
En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces.
En clinique, il n’existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique de l’articaïne lorsqu’elle est administrée au cours de la grossesse.
En conséquence, dans les indications en odonto-stomatologie, l’utilisation de l’articaïne ne doit être envisagée au cours de la grossesse que si nécessaire.
Allaitement
Comme les autres anesthésiques locaux, l’articaïne passe dans le lait maternel en très faible quantité, cependant l’allaitement peut être poursuivi au décours du geste anesthésique.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Comme avec tous les anesthésiques utilisés en odonto-stomatologie, des lipothymies peuvent survenir.
En raison de la présence de métabisulfite de sodium, risque de réactions allergiques, y compris réactions anaphylactiques et bronchospasmes.
En cas de surdosage ou chez certains patients prédisposés, les signes cliniques suivants peuvent être observés :
Sur le système nerveux central :
· nervosité, agitation, bâillements, tremblements, appréhension, nystagmus, logorrhée, céphalées, nausées, bourdonnements d’oreille.
Ces signes d’appel nécessitent de demander au patient d’hyperventiler, ainsi qu’une surveillance attentive pour prévenir une éventuelle aggravation avec convulsions puis dépression du SNC.
Sur le système respiratoire :
· tachypnée puis bradypnée pouvant conduire à une apnée.
Sur le système cardio-vasculaire :
· tachycardie, bradycardie, dépression cardio-vasculaire avec hypotension artérielle pouvant aboutir à un collapsus, troubles du rythme (extrasystoles ventriculaires, fibrillation ventriculaire), trouble de la conduction (bloc auriculo-ventriculaire).
Ces manifestations cardiaques peuvent conduire à un arrêt cardiaque.
La méthémoglobinémie est un effet secondaire puissant de l’administration d’importantes doses d’articaïne. Cette réaction a été détectée en cas d’administration intraveineuse, en anesthésie régionale. Jusqu’à présent, cet effet ne s’est jamais produit en cas d’administration d’articaïne en pratique dentaire.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr.
Conduite à tenir
Dès l’apparition de signes d’appel, demander au patient d’hyperventiler, mise en position allongée s’il y a lieu. Devant l’apparition de clonies, oxygénation, injection d’une benzodiazépine.
Le traitement peut nécessiter une intubation avec ventilation assistée.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : anesthésiques locaux/articaïne, code ATC : N01BB58.
Le chlorhydrate d’articaïne est un anesthésique local à fonction amide, qui interrompt la propagation de l’influx nerveux le long de la fibre nerveuse au lieu d’injection.
L’adrénaline (diluée au 1/100 000) ajoutée à la solution d’articaïne, permet de ralentir le passage de l’articaïne dans la circulation générale et assure ainsi le maintien prolongé d’une concentration tissulaire active, permettant d’obtenir un champ opératoire peu hémorragique.
L’anesthésie s’installe en 2 à 3 minutes. La durée de l’anesthésie permettant l’acte chirurgical est d’environ 60 minutes. Elle est 2 à 3 fois plus courte pour une anesthésie pulpaire.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La demi-vie d’élimination du chlorhydrate d’articaïne est d’environ 110 minutes.
Le métabolisme du chlorhydrate d’articaïne est principalement hépatique ; 5 à 10 % sont éliminés sous forme inchangée dans les urines.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les études effectuées sur l’animal ont montré la bonne tolérance de l’articaïne.
Comme les autres anesthésiques locaux à fonction amide, le principe actif, à doses élevées, peut induire des réactions toxiques sur le système nerveux central et le système cardio-vasculaire (voir rubrique 4.8).
L’alcalinisation de la solution peut précipiter la base.
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.
18 mois.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas + 25° C.
Conserver les cartouches dans l’emballage extérieur, à l’abri de la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
1,8 ml de solution injectable à usage dentaire en cartouche (verre de type I), pourvue à une extrémité d’un piston de bromobutyle et à l’autre d’une capsule d’aluminium avec un disque double de bromobutyle ; boîte de 50.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
CTRA SABADELL – GRANOLLERS, KM 14,5
08185 LLIÇA DE VALL - BARCELONE
ESPAGNE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 384 804 4 3 : 1,8 ml en cartouche (verre) avec bouchon (bromobutyle) ; boîte de 50.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I.
Médicament réservé à l’usage professionnel dentaire.
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