CEFUROXIME VIATRIS 750 mg, poudre pour solution injectable (IV) et suspension injectable (IM) - Résumé des caractéristiques du produit |
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ANSM - Mis à jour le : 16/07/2024
CEFUROXIME VIATRIS 750 mg, poudre pour solution injectable (IV) et suspension injectable (IM)
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Céfuroxime sodique ....................................................................................................... 789,00 mg
Quantité correspondant à céfuroxime .............................................................................. 750,00 mg
Pour un flacon de poudre.
Excipient à effet notoire : Teneur en sodium par flacon : 40,6 mg.
Ce médicament contient 54,2 mg de sodium par gramme de céfuroxime.
Poudre pour solution pour perfusion.
Poudre blanche à légèrement jaune.
4.1. Indications thérapeutiques
· Pneumonie communautaire acquise.
· Exacerbations aiguës de bronchite chronique.
· Infections compliquées des voies urinaires, y compris pyélonéphrite.
· Infections des tissus mous : cellulite, érysipèle et infections des plaies.
· Infections intra-abdominales (voir rubrique 4.4).
· Prévention des infections en chirurgie gastro-intestinale (y compris œsophagienne), orthopédique, cardiovasculaire et gynécologique (y compris césarienne).
Dans le traitement et la prévention d'infections avec présence très probable d'organismes anaérobies, la céfuroxime doit être administrée en association à d’autres agents antibactériens appropriés.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l’utilisation appropriée des antibactériens.
4.2. Posologie et mode d'administration
Tableau 1 : Adultes et enfants ≥ 40 kg
Indication |
Dose à administrer |
Pneumonie communautaire acquise et exacerbations aiguës de bronchite chronique |
750 mg toutes les 8 heures (en intraveineux ou intramusculaire) |
Infections des tissus mous : cellulite, érysipèle et infections des plaies |
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Infections intra-abdominales |
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Infections compliquées des voies urinaires, y compris pyélonéphrite |
1,5 g toutes les 8 heures (en intraveineux ou intramusculaire) |
Infections sévères |
750 mg toutes les 6 heures (en intraveineux) 1,5 g toutes les 8 heures (en intraveineux) |
Prévention des infections en chirurgie gastro-intestinale, gynécologique (y compris césarienne) et orthopédique |
1,5 g à l'induction de l'anesthésie, avec ajout possible de deux doses de 750 mg (en intramusculaire) après 8 heures et 16 heures |
Prévention des infections en chirurgie cardiovasculaire et chirurgie de l’œsophage. |
1,5 g à l'induction de l'anesthésie, suivis de 750 mg (en intramusculaire) toutes les 8 heures pendant 24 heures |
Tableau 2 : Enfants < 40 kg
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Nourrissons et petits enfants > 3 semaines et enfants < 40 kg |
Nourrissons (de la naissance à 3 semaines) |
Pneumonie communautaire acquise |
30 à 100 mg/kg/jour (en intraveineux) en 3 ou 4 prises distinctes ; une dose de 60 mg/kg/jour est appropriée pour la plupart des infections |
30 à 100 mg/kg/jour (en intraveineux) en 2 ou 3 prises distinctes (voir rubrique 5.2) |
Infections compliquées des voies urinaires, y compris pyélonéphrite |
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Infections des tissus mous : cellulite, érysipèle et infections des plaies |
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Infections intra-abdominales |
Insuffisance rénale
La céfuroxime est principalement éliminée par les reins. Par conséquent, comme pour tous les antibiotiques, il est recommandé de réduire la posologie de céfuroxime chez les patients ayant une altération importante de la fonction rénale afin de compenser une excrétion plus lente.
Tableau 3 : Doses recommandées de céfuroxime en cas d’insuffisance rénale
Clairance de la créatinine |
T1/2 (heures) |
Dose (mg) |
> 20 ml/min/1,73 m2 |
1,7 – 2,6 |
Il n’est pas nécessaire de réduire la dose standard (750 mg à 1,5 g trois fois par jour) |
10 - 20 ml/min/1,73 m2 |
4,3 – 6,5 |
750 mg deux fois par jour |
< 10 ml/min/1,73 m2 |
14,8 – 22,3 |
750 mg une fois par jour |
Patients sous hémodialyse |
3,75 |
Une dose supplémentaire de 750 mg doit être administrée par voie intraveineuse ou par voie intramusculaire à la fin de chaque dialyse. En plus de l’utilisation parentérale, la céfuroxime sodique peut être incorporée dans le liquide de dialyse péritonéale (habituellement 250 mg par 2 litres de liquide de dialyse). |
Patients ayant une insuffisance rénale sous hémodialyse artérioveineuse continue (HAVC) ou hémofiltration à haut débit (HD) en unité de soins intensifs |
7,9 – 12,6 (HAVC) 1,6 (HD) |
750 mg deux fois par jour. Pour une hémofiltration à faible débit, suivre la posologie recommandée en cas d’insuffisance rénale. |
Insuffisance hépatique
La céfuroxime est principalement éliminée par les reins. Chez les patients ayant un dysfonctionnement de la fonction hépatique, aucun effet sur la pharmacocinétique de la céfuroxime n'est attendu.
Mode d’administration
La céfuroxime doit être administrée par injection intraveineuse sur une durée de 3 à 5 minutes directement dans une veine ou à l’aide d’un goutte-à-goutte ou par perfusion pendant 30 à 60 minutes, ou par injection intramusculaire profonde.
Les injections intramusculaires doivent être effectuées dans un muscle relativement volumineux et à une dose maximale de 750 mg sur un même site. Pour des doses supérieures à 1,5 g l’administration doit se faire par voie intraveineuse.
Pour les instructions concernant la reconstitution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Patients ayant une hypersensibilité connue aux antibiotiques de la famille des céphalosporines.
Antécédents d'hypersensibilité sévère (par exemple, réaction anaphylactique) à tout autre type d'agent antibactérien de la famille des bêta-lactamines (pénicillines, monobactames et carbapénèmes).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Réactions d’hypersensibilité
Comme avec tous les antibiotiques de type bêta-lactamines, des réactions d'hypersensibilité graves et occasionnellement fatales ont été rapportées. Des cas de réactions d'hypersensibilité ayant évolué vers un syndrome de Kounis (artériospasme coronarien allergique aigu pouvant entraîner un infarctus du myocarde) ont été rapportés (voir rubrique 4.8). En cas de réactions sévères d'hypersensibilité, le traitement par céfuroxime doit être immédiatement arrêté et des mesures d'urgence adaptées doivent être instaurées.
Avant de commencer le traitement, il est nécessaire de vérifier si le patient a des antécédents de réactions sévères d'hypersensibilité à la céfuroxime, à d'autres céphalosporines ou à tout autre type de bêta-lactamines. La prudence s'impose en cas d'administration de céfuroxime chez des patients ayant des antécédents d'hypersensibilité non sévère à d'autres agents de la famille des bêta-lactamines.
Réactions indésirables cutanées sévères (SCARS)
Des réactions indésirables cutanées sévères comprenant : Syndrome de Stevens-Johnson (SJS), syndrome de Lyell (nécrolyse épidermique toxique (NET)) et réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS), pouvant mettre en jeu le pronostic vital ou entraîner le décès, ont été rapportées en lien avec un traitement par céfuroxime (voir rubrique 4.8).
Au moment de la prescription, les patients doivent être informés des signes et symptômes et être étroitement surveillés pour détecter toute réaction cutanée. Si des signes et symptômes évocateurs de ces réactions apparaissent, la céfuroxime doit être immédiatement arrêtée et un traitement alternatif doit être envisagé. Si le patient a développé une réaction grave telle qu’un Syndrome de Stevens-Johnson, un syndrome de Lyell ou DRESS avec l'utilisation de la céfuroxime, le traitement avec de la céfuroxime ne devra jamais être repris chez ce patient.
Association à des diurétiques puissants ou des aminosides
L’administration de doses élevées de céphalosporines doit être réalisée avec prudence chez les patients recevant de façon concomitante des diurétiques puissants tels que le furosémide ou les aminosides. Des cas d’insuffisance rénale ont été rapportés lors de l’utilisation de ces associations. La fonction rénale doit être surveillée chez les sujets âgés, ainsi que chez ceux présentant une altération préexistante connue de la fonction rénale (voir rubrique 4.2).
Prolifération de micro-organismes non sensibles
L’utilisation de la céfuroxime peut entraîner la prolifération de Candida. Une utilisation prolongée peut également entraîner la prolifération d’autres micro-organismes non sensibles (par exemple, entérocoques et Clostridium difficile), pouvant nécessiter l’interruption du traitement (voir rubrique 4.8).
Des cas de colite pseudomembraneuse associée aux antibiotiques ont été rapportées avec l’utilisation de la céfuroxime avec une sévérité pouvant aller de légère à menaçant le pronostic vital. Ce diagnostic doit être envisagé chez des patients en cas de survenue de diarrhées pendant ou après l’administration de céfuroxime (voir rubrique 4.8). L’arrêt du traitement par céfuroxime et l’administration d’un traitement spécifique pour Clostridium difficile, doivent être envisagés. Les médicaments inhibant le péristaltisme intestinal ne doivent pas être administrés.
Infections intra-abdominales
En raison de son spectre d’activité, la céfuroxime n'est pas adaptée au traitement d'infections dues à des bactéries à Gram négatif non fermentaires (voir rubrique 5.1).
Interférence avec les tests diagnostiques
La positivité du test de Coombs associée à l’utilisation de céfuroxime peut interférer avec les tests de compatibilité sanguine (voir rubrique 4.8).
Une légère interférence avec les méthodes basées sur la réduction du cuivre (test de Benedict, de Fehling, Clinitest) peut être observée. Toutefois, ceci ne devrait pas entraîner de résultat faussement positif, comme cela peut se produire avec d’autres céphalosporines.
Etant donné qu’un résultat faussement négatif peut se produire avec les tests utilisant le ferricyanure, il est recommandé d’utiliser la méthode à la glucose oxydase ou à l’hexokinase pour le dosage du taux sanguin/plasmatique de glucose chez les patients recevant de la céfuroxime sodique.
Utilisation intra-camérulaire et troubles oculaires
Céfuroxime Viatris n'est pas conçu pour une utilisation par voie intra-camérulaire.
Des cas individuels et collectifs de réactions indésirables oculaires graves ont été rapportés après l'administration par voie intra-camérulaire hors AMM de céfuroxime sodique à partir de flacons destinés à une administration par voie intraveineuse / intramusculaire.
Ces réactions comprenaient œdème maculaire, œdème rétinien, décollement de la rétine, toxicité rétinienne, déficience visuelle, acuité visuelle réduite, vision trouble, opacité cornéenne et œdème cornéen.
Informations importantes concernant des excipients
Ce médicament contient du sodium. Ce médicament contient 40,6 mg de sodium par flacon de 750 mg, ce qui équivaut à 2.03% de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l’OMS de 2 g de sodium par adulte. A prendre en compte chez les patients suivant un régime hyposodé strict.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Médicaments potentiellement néphrotoxiques et diurétiques de l'anse
Les traitements par des doses élevées de céphalosporines doivent faire l'objet d'une attention particulière chez les patients prenant des diurétiques puissants (tels que le furosémide) ou des préparations potentiellement néphrotoxiques (telles que les antibiotiques aminosides), car une altération de la fonction rénale par de telles associations ne peut être exclue.
Autres interactions
Détermination des taux sanguin/plasmatique de glucose : veuillez vous référer à la rubrique 4.4.
L’utilisation concomitante d’anticoagulants oraux peut entraîner une augmentation de l’ « International Normalized Ratio » - Rapport international normalisé (INR).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Les données sur l’utilisation de la céfuroxime chez la femme enceinte sont limitées. Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence de toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). La céfuroxime ne doit être prescrit chez la femme enceinte que si le bénéfice est supérieur au risque.
Il a été montré que la céfuroxime traverse le placenta et atteint des niveaux thérapeutiques dans le liquide amniotique et le sang du cordon après administration à la mère d’une dose par voie intramusculaire ou intraveineuse.
La céfuroxime est faiblement excrétée dans le lait maternel. La survenue d’effets indésirables aux doses thérapeutiques n’est pas attendue, bien qu’un risque de diarrhée et d’infection fongique des muqueuses ne puisse être exclu. Une décision doit être prise soit d'interrompre l'allaitement soit d'interrompre/de s’abstenir du traitement par céfuroxime en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la mère.
Fertilité
Aucune donnée n'est disponible concernant les effets de la céfuroxime sodique sur la fertilité chez l’Homme. Les études de reproduction chez l’animal n’ont pas montré d’effets sur la fertilité.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets indésirables les plus fréquents sont la neutropénie, l’éosinophilie, une élévation transitoire des enzymes hépatiques ou de la bilirubine, en particulier chez les patients présentant une maladie hépatique préexistante, bien qu'il n’ait été mis en évidence d’effet délétère sur le foie, et les réactions au site d'injection.
Les catégories de fréquence attribuées aux effets indésirables ci-dessous sont des estimations en raison de l’absence de données appropriées pour le calcul des incidences pour la plupart des effets. De plus, l’incidence des effets indésirables associés à la céfuroxime sodique peut varier en fonction de l’indication.
Des données issues d’essais cliniques ont été utilisées pour déterminer la fréquence des effets indésirables de très fréquents à rares. Les fréquences attribuées à tous les autres effets indésirables (c’est-à-dire ceux survenant à une fréquence < 1/1 000) ont été principalement déterminées sur la base des données recueillies après la commercialisation et correspondent à un taux de notification plutôt qu’à une fréquence réelle.
Les effets indésirables liés au traitement, quel que soit leur grade, sont listés ci-dessous par classe de système d'organe (MedDRA), par fréquence et grade de sévérité. La convention suivante a été utilisée pour la classification des fréquences : très fréquent ≥ 1/10 ; fréquent ≥ 1/100 à < 1/10, peu fréquent ≥ 1/1 000 à < 1/100 ; rare ≥ 1/10 000 à < 1/1 000 ; très rare < 1/10 000 et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Classe de systèmes d’organes |
Fréquent |
Peu fréquent |
Fréquence indéterminée |
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Affections cardiaques |
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Syndrome de Kounis |
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Infections et infestations |
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Prolifération de Candida, prolifération de Clostridium difficile |
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Affections hématologiques et du système lymphatique |
Neutropénie, éosinophilie, diminution de la concentration en hémoglobine |
Leucopénie, test de Coombs positif |
Thrombocytopénie, anémie hémolytique |
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Affections du système immunitaire |
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Fièvre d’origine médicamenteuse, néphrite interstitielle, anaphylaxie, vascularite cutanée |
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Affections gastro-intestinales |
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Troubles gastro-intestinaux |
Colite pseudomembraneuse |
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Affections hépatobiliaires |
Elévation transitoire des enzymes hépatiques |
Elévation transitoire de la bilirubine |
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Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
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Eruptions cutanées, urticaire et prurit |
Erythème polymorphe, nécrose épidermique toxique et syndrome de Stevens-Johnson, œdème angioneurotique, réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS) |
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Affections du rein et des voies urinaires |
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Elévations de la créatinine sérique, élévations de l’urée sanguine et diminution de la clairance de la créatinine (voir rubrique 4.4). |
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Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
Réactions au site d'injection pouvant inclure douleur et thrombophlébite |
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Description des effets indésirables sélectionnés Les antibiotiques de la classe des céphalosporines ont tendance à être absorbés à la surface des membranes des globules rouges et à réagir avec des anticorps dirigés contre le médicament, conduisant alors à un test de Coombs positif (pouvant interférer avec les tests de compatibilité sanguine) et dans de très rares cas, à une anémie hémolytique. Une élévation transitoire du taux sérique des enzymes hépatiques ou de la bilirubine a été observée et était habituellement réversible. Une douleur au site d'injection intramusculaire est plus susceptible de se produire à des doses élevées. Toutefois, il est peu probable que cela soit une cause d'arrêt du traitement. |
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Population pédiatrique
Le profil de sécurité de la céfuroxime sodique chez l’enfant est conforme à celui de l’adulte.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet https://signalement.social-sante.gouv.fr/..
Un surdosage peut entraîner des séquelles neurologiques, incluant une encéphalopathie, des convulsions et un coma.
Les symptômes d’un surdosage peuvent survenir si la posologie n’est pas réduite de manière appropriée chez des patients ayant une altération de la fonction rénale (voir rubriques 4.2 et 4.4).
Les taux sériques de céfuroxime peuvent être réduits par hémodialyse ou par dialyse péritonéale.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Mécanisme d’action
La céfuroxime inhibe la synthèse de la paroi bactérienne consécutive à sa fixation aux protéines de liaison aux pénicillines (PLP). Cela entraîne l’interruption de la biosynthèse de la paroi cellulaire (peptidoglycanes) de la bactérie, ce qui provoque la lyse et la mort de celle-ci.
Mécanisme de résistance
La résistance bactérienne à la céfuroxime peut être due à un ou plusieurs des mécanismes suivants :
· hydrolyse par des bêta-lactamases ; incluant (mais non limité à) des bêta-lactamases à spectre étendu (BLSE) et par les enzymes Amp-C pouvant être induites ou subir une dérépression stable chez certaines espèces bactériennes aérobies à Gram négatif ;
· affinité réduite des protéines de liaison aux pénicillines pour la céfuroxime ;
· imperméabilité de la membrane externe, limitant l’accès de la céfuroxime aux protéines de liaison aux pénicillines dans les bactéries à Gram négatif ;
· pompes d’efflux bactériennes.
Les bactéries ayant une résistance acquise à d'autres céphalosporines injectables sont susceptibles d'être résistantes à la céfuroxime. En fonction du mécanisme de résistance, les bactéries avec une résistance acquise aux pénicillines peuvent présenter une sensibilité réduite ou une résistance à la céfuroxime.
Seuils des tests de sensibilité
Les critères d’interprétation des concentrations minimales inhibitrices (CMI) pour les tests de sensibilité ont été établis par le Comité européen des antibiogrammes (EUCAST) pour la céfuroxime et sont énumérés ci-dessous :
https://www.ema.europa.eu/documents/other/minimum-inhibitory-concentration-mic-breakpoints_en.xlsx
Sensibilité microbiologique
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la zone géographique et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d’informations locales concernant les résistances, en particulier pour le traitement d’infections sévères. L'avis d'un expert peut s'avérer nécessaire lorsque le niveau de prévalence locale de la résistance est connu et que l’intérêt de l'agent dans au moins certains types d'infections, s'avère discutable.
La céfuroxime est habituellement active contre les micro-organismes suivants in vitro.
Espèces habituellement sensibles |
Aérobies à Gram positif : Staphylococcus aureus (sensible à la méticilline) $ Streptococcus pyogenes Streptococcus agalactiae |
Aérobies à Gram négatif : Haemophilus parainfluenzae Moraxella catarrhalis |
Espèces inconstamment sensibles |
Aérobies à Gram positif : Streptococcus pneumoniae Streptococcus mitis (groupe des viridans) |
Aérobies à Gram négatif : Citrobacter spp. (Autres que C. freundii) Enterobacter spp. (Autres que E. aerogenes et E. cloacae) Escherichia coli Haemophilus influenzae Klebsiella pneumoniae Proteus mirabilis Proteus spp. (autre que P. penneri et P. vulgaris) Providencia spp. Salmonella spp. |
Anaérobies à Gram positif : Peptostreptococcus spp. Propionibacterium spp. |
Anaérobies à Gram négatif : Fusobacterium spp. Bacteroides spp. |
Espèces naturellement résistantes |
Aérobies à Gram positif : Enterococcus faecalis Enterococcus faecium |
Aérobies à Gram négatif : Acinetobacter spp. Burkholderia cepacia Campylobacter spp. Citrobacter freundii Enterobacter cloacae Enterobacter aerogenes Morganella morganii Proteus vulgaris Proteus penneri Pseudomonas aeruginosa Serratia marcescens Stenotrophomonas maltophilia |
Anaérobies à Gram positif : Clostridium difficile |
Anaérobies à Gram négatif : Bacteroides fragilis |
Autres : Chlamydia spp. Mycoplasma spp. Legionella spp. |
$ Tous les S. aureus résistants à la méticilline sont résistants à la céfuroxime.
In vitro, des effets au moins additifs et occasionnellement synergiques ont été observés entre les activités de la céfuroxime sodique et les aminosides administrés en association.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après une injection intramusculaire (IM) de céfuroxime à des volontaires sains, les pics moyens de concentrations sériques variaient de 27 à 35 μg/ml pour une dose de 750 mg et de 33 à 40 μg/ml pour une dose de 1 000 mg, et étaient obtenus entre 30 et 60 minutes après administration. Après des doses intraveineuses (IV) de 750 et 1 500 mg, les concentrations sériques étaient approximativement de 50 et 100 μg/ml, respectivement, à 15 minutes.
Après une administration IM et IV, l’ASC et la Cmax semblent augmenter de façon linéaire avec l’augmentation de doses uniques dans l’intervalle de 250 à 1 000 mg. Il n’y a eu aucune évidence d’accumulation sérique de céfuroxime chez les volontaires sains après une administration intraveineuse répétée de doses de 1 500 mg toutes les 8 heures.
Distribution
Un taux de liaison aux protéines de 33 à 50 % a été observé, en fonction de la méthodologie utilisée. Le volume de distribution moyen varie entre 9,3 et 15,8 l/1,73 m2 après une administration IM ou IV de doses allant de 250 à 1 000 mg. Des concentrations de céfuroxime supérieures aux concentrations minimales inhibitrices pour les organismes pathogènes fréquents peuvent être atteintes dans les amygdales, le tissu sinusal, la muqueuse bronchique, les os, les liquides pleural, articulaire, synovial, interstitiel, la bile, les expectorations/crachats et l’humeur aqueuse. La céfuroxime traverse la barrière hémato-encéphalique en cas d’inflammation des méninges.
Biotransformation
La céfuroxime n’est pas métabolisée.
Élimination
La céfuroxime est éliminée par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire. La demi-vie sérique après une injection intramusculaire ou intraveineuse est d’environ 70 minutes. La quasi-totalité de la céfuroxime (de 85 à 90 %) se retrouve dans les urines sous forme inchangée dans les 24 heures suivant l’administration. La majorité de la céfuroxime est excrétée dans les 6 premières heures. La clairance rénale moyenne varie de 114 à 170 ml/min/1,73 m2 après une administration IM ou IV de doses allant de 250 à 1 000 mg.
Populations particulières de patients
Sexe
Aucune différence au niveau de la pharmacocinétique de la céfuroxime n’a été observée entre les hommes et les femmes après une injection unique en bolus IV de 1 000 mg de céfuroxime sous forme de sel sodique.
Sujets âgés
Après une administration IM ou IV, l’absorption, la distribution et l’élimination de la céfuroxime chez les sujets âgés sont similaires à celles de patients plus jeunes présentant une fonction rénale équivalente. Les sujets âgés étant plus susceptibles d’avoir une fonction rénale diminuée, la posologie de céfuroxime doit être choisie avec précaution, et une surveillance de la fonction rénale peut s'avérer utile (voir rubrique 4.2).
Population pédiatrique
La demi-vie sérique de la céfuroxime s’est avérée considérablement prolongée chez le nouveau-né, en fonction de l’âge gestationnel. Toutefois, chez le nourrisson (âgé de plus de 3 semaines) et chez l’enfant, la demi-vie sérique de 60 à 90 minutes est similaire à celle observée chez l’adulte.
Insuffisance rénale
La céfuroxime est principalement éliminée par les reins. Comme avec tous les antibiotiques de ce type, il est recommandé de réduire la posologie de la céfuroxime afin de compenser une élimination plus lente chez les patients ayant une altération importante de la fonction rénale (à savoir Cl cr < 20 ml/minute) (voir rubrique 4.2). La céfuroxime est éliminée efficacement par hémodialyse et par dialyse péritonéale.
Insuffisance hépatique
La céfuroxime étant principalement éliminée par les reins, un dysfonctionnement de la fonction hépatique ne devrait pas modifier la pharmacocinétique de la céfuroxime.
Relations pharmacocinétique (PK) / pharmacodynamie (PD)
Dans le cas des céphalosporines, il a été démontré que le principal indice PK/PD en corrélation avec l’efficacité in vivo est le pourcentage de l’intervalle d’administration (% T) où la concentration libre reste supérieure à la concentration minimale inhibitrice (CMI) de la céfuroxime pour les espèces individuelles ciblées (à savoir, % T > CMI).
5.3. Données de sécurité préclinique
Chez le rat, l'activité des gamma-glutamyl transpeptidases dans l'urine est inhibée par diverses céphalosporines, toutefois le niveau de l'inhibition est moins élevé avec la céfuroxime. Ceci peut se révéler important au niveau des interférences avec les examens de laboratoire chez l’Homme.
Avant ouverture : 2 ans.
Après reconstitution : 24 heures.
La stabilité physico-chimique de la solution reconstituée avec de l'eau pour préparations injectables a été démontrée pendant 24 heures à une température comprise entre 2 et 8°C.
Toutefois du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après reconstitution relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 et 8°C.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température inférieure à 25°C et à l'abri de la lumière.
Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution, voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
789 mg de poudre en flacon (verre de type I ou type II) de 10 ml fermé par un bouchon en élastomère (chlorobutyle ou bromobutyle) serti par une capsule en aluminium à opercule plastique arrachable (type Flipp-off).
789 mg de poudre en flacon (verre de type I) de 15 ml fermé par un bouchon en élastomère (bromobutyle) serti par une capsule en aluminium à opercule plastique arrachable (type Flipp-off).
Boîte de 1 ou 10.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Préparation d'une suspension pour une injection intramusculaire : ajouter 3 ml d'eau p.p.i. aux 750 mg de céfuroxime. Agiter délicatement pour obtenir une suspension opaque.
Préparation d'une solution pour une injection intraveineuse : ajouter au moins 6 ml d'eau p.p.i. dans le flacon et agiter pour obtenir une solution. La solution peut être administrée directement ou être introduite dans un flacon de perfusion. La céfuroxime sodique est compatible avec la plupart des solutions couramment utilisées pour les injections.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
1 Rue de Turin
69007 Lyon
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 347 988 8 7 : 789 mg de poudre en flacon (verre) de 10 ml. Boîte de 1.
· 34009 566 390 0 7 : 789 mg de poudre en flacon (verre) de 10 ml. Boîte de 10.
· 34009 300 899 3 4 : 789 mg de poudre en flacon (verre) de 15 ml. Boîte de 1.
· 34009 550 319 3 2 : 789 mg de poudre en flacon (verre) de 15 ml. Boîte de 10.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I.
|
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